*Pourquoi tu es aussi froide ?* La question de Celeste résonnait dans sa tête, emplissant toutes ses pensées. Ellana n'allait pas dire pourquoi elle cachait ses sentiments, avouer ses faiblesses ne pouvait que lui en faire une de plus. Elle était froide pour se protéger, voilà tout. Elle ne voulait pas qu'on vienne en elle, qu'on lise ce qu'elle pensait. Être fermée, ça lui permettait de se préserver, ou du moins, ça lui en donnait l'impression. Elle avait peur qu'on lui fasse du mal, anxieuse de voir les gens se retourner contre elle. Alors, garder une expression ferme lui faisait du bien, la rassurait elle-même sur ce qu'on pouvait penser d'elle.

Que devait-elle répondre, à cette question ? Elle n'en avait aucune idée, et ne voulait pas répondre ; rester silencieuse sur ce point pourrait lui être favorable. Mais la petite écossaise semblait s'inquiéter de ce qu'elle avait fait, si elle l'avait blessée, et la brunette ne pouvait laisser cette enfant dans l'incompréhension. Elle ne voulait pas être méchante, ni brutale, ce n'était pas son objectif. Seulement, ses peurs la rendaient anxieuse et mal à l'aise en présente d'autres personnes.

- T'as rien fait, t'en fais pas, répondit-elle, sa voix radoucie et calme. Elle hésita à continuer, en disant qu'elle était comme ça, que c'était dans son caractère, mais s'abstint finalement.

L'autre fille lui tendit alors la main, qu'Ellana hésita à prendre. Devait-elle la suivre, dans un endroit qui lui était inconnu ? Ses parents lui avaient souvent répété qu'il ne fallait pas suivre les inconnus, et elle n'allait pas oublier toutes ces leçons qu'on lui avait faites, simplement pour partir avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, dans un endroit qui lui était tout aussi inconnu. La main dans les airs, prête à s'accrocher à celle de Celeste, l'enfant la regarda, le regard hésitant. Son masque était tombé, elle était perturbée, vacillante.

- Tu veux m'emm'ner où ? demanda-t-elle dans un souffle.

En face d'elle, c'était un mélange de réflexion et de doute. Celeste le sentait qu'Ellana hésitait à lui faire confiance.
Après tout, elle me connait depuis à peine quelques minutes, c'est normal pensa-t-elle.

Elle ne quittait pas son regard, voulant montrer à quel point elle était sûre d'elle, ce qui bien sûr, n'était pas totalement vrai :
Bon sang ! Qu'est-ce qui m'a prit de proposer comme ça ? Je ne sais même pas où on peut aller ! Ah la la, je suis faites pour me mettre dans le pétrin...

C'est alors qu'Ellana lui dit :

-T'as rien fait, t'en fait pas.

Cette réponse rassura déjà la petite écossaise. Elle se doutait bien qu'elle n'avait rien fait de mal mais maintenant, elle en était vraiment sûre. Par contre, elle commença à avoir mal au bras car pendant ce temps, sa main restait là dans les airs.
Mais va-t-elle la prendre ? Je dois la retirer ? songea-t-elle.

Mais alors qu'elle réfléchissait à sa main, Ellana lui posa la question qu'elle redoutait :

-Tu veux m'emm'ner où ?

Je suis dans la mouise !
Elle prit quelques secondes pour réfléchir mais ne voulant pas faire paraître qu'elle ne savait pas, elle garda une expression impassible. Son cerveau cherchait une réponse au plus vite, trouver un lieu. Quand soudain, elle avait trouvé. Alors elle maintient sa main dans les airs espérant qu'Ellana la prenne un de ces quatre. Et elle lui répondit :

-Dans le centre-ville.

Et pour s'assurer qu'elle ne se méprendrait pas, elle ajouta :

-C'est pour s'amuser, fais-moi confiance.

Son bras pouvait rester longtemps dans les airs : avec la harpe, elle avait appris à maintenir son coude et son bras élevés pendant une durée relativement longue, et, même si cela faisait plusieurs minutes - à moins que le temps ne lui semble s'écouler très lentement ? - elle ne sentait qu'une petite douleur, qui ne la faisait pas fléchir. Mais la vraie question demeurait, malgré les essais de Celeste pour la rassurer. Pourquoi devrait-elle la suivre ? Ellana n'avait pas confiance, et commençait même à avoir peur. Et si cette fillette se jouait d'elle, et voulait l'emmener dans un endroit où elle serait seule, loin de ses parents ? La vue de sa maman lui faisait du bien dans le sens où elle se sentait protégée par quelqu'un, moins seule. Mais... en partant loin d'ici, loin du regard protecteur de sa mère, serait-elle encore protégée ?

Elle n'avait pas confiance. Cette écossaise pouvait très bien vouloir l'éloigner de ses parents pour pouvoir mieux faire du mal à la petite brune effacée. Son visage pâle n'était pas très rassurant, encadré de ses longs cheveux sombres tombant en cascades ondulées sur ses épaules. Dans ses yeux ternes, il n'y avait pas d'éclat de joie, de bonne humeur ; seulement de la crainte trônait dans son regard. Et cette crainte, elle essayait de la chasser, pour ne pas qu'on la chasse elle, comme un vulgaire lapin. Elle était bien plus forte ! Quoi que...

Une idée lui traversa l'esprit, pour pouvoir s'enfuir, sans qu'on s'en doute, et rejoindre sa sœur qui devait toujours chercher des crayons ; pourquoi mettait-elle tant de temps ?! Ellana était en détresse, devant cette enfant sans doute plus jeune qu'elle. Elle voulait voir les traits angéliques de Lyna, voir quelqu'un à qui elle faisait confiance. Un frisson lui parcourut le corps, dans un petit tremblement, presqu'imperceptiblement. Elle allait s'enfuir, serrer fort dans ses bras sa maman. Elle ne voulait pas partir avec l'inconnue vers l'inconnu... ça lui semblait... un mauvais plan, un très mauvais plan.

- Je... euh... j'vais d'mander à maman... dit-elle en tremblant, sa peur se montrant de plus en plus.

Et elle partit en courant vers la voiture, ne jetant pas un regard derrière elle. Avait-elle réussi ?

Ok. Celeste n'avait pas du tout imaginée cette réaction. Mais alors pas du tout ! Sa surprise fut extrêmement grande. C'est sûre qu'elles étaient mineures et qu'il fallait demander l'autorisation aux parents mais partir en courant sans même adresser un signe...
Alors la première pensée qu'eut la jeune écossaise était :
Tant pis.

Découragée, elle prit son sac, regarda dans la direction qu'avait prit Ellana. Puis elle se tourna et parti pour rentrer chez elle. Pendant le trajet du retour, ses pensées étaient concentrées sur sa rencontre qu'elle considérait comme spéciale. Elle ressassait la conversation qu'elle avait eu et, plus elle y réfléchissait, plus ça lui semblait complètement à côté de la plaque. Il y avait quelque chose qui n'allait pas selon elle mais après cette réflexion, elle se disait que tout pouvait arriver dans la vie. Et là, c'est alors elle qui partait dans les incohérences avec ses idées farfelues.
Soudain, elle s'arrêta net. Une pensée pour le moins affreuse venait de lui traverser l'esprit. Elle était partie sans penser à Ellana qui avait dû retourner au rocher après avoir demander l'autorisation à sa mère. Et là la fillette était effrayée. Elle ne voulait surtout pas qu'Ellana pense qu'elle l'avait abandonnée et qu'elle était donc méchante.
Non ! Surtout pas ! Elle doit encore être au rocher non ?

Et sur cette pensée positive, elle fit demi-tour et se mit à courir comme elle put. Elle courut à en perdre halène mais elle ne s'arrêtait pas.
Comment ai-je pu être aussi égoïste ? se sermonna-t-elle.

Elle traversa toute la plage jusqu'au rocher. Il n'y avait personne. Celeste s’inquiétait de plus en plus : en ne la voyant pas, Ellana avait dû repartir selon elle. Alors elle se tourna dans la direction qu'elle avait prit pour aller voir sa mère. Elle devait loger par là alors. Sans perdre plus de temps, Celeste repartie en ligne droite. Ses jambes lui semblaient en feu. Non, son corps tout entier brulait. Son souffle était rapide et elle dégoulinait de sueur sous son t-shirt vert. Elle arriva dans la rue juste après la plage et n'en pouvant plus, elle s'arrêta devant une voiture pliée en deux. Sa vue était troublée mais il lui semblait que cette voiture était très chargée et elle entendait du bruit autour d'elle bien que ses pensées ne distinguaient pas si c'était des enfants ou bien des adultes. Peut-être que ces gens sauraient ou est Ellana ?

-Ellana, vous connaissez quelqu'un qui s'appelle Ellana ?

L'enfant était partie follement, courant à toutes jambes, pour aller le plus vite possible. Elle voulait partir rapidement, faire croire qu'elle ne faisait que de se dépêcher, et elle n'osait jeter un regard derrière elle, pour voir si Celeste la suivait ou non. Elle avait peur, de plein de choses. Pourquoi Lyna l'avait-elle laissée seule ?! La blonde, elle, n'aurait pas eu peur, devant la demande pourtant pas méchante de l'écossaise. Ellana était-elle trop prudente ?
Toutefois, la fillette ne regrettait pas d'être partie : elle, tout ce qu'elle voulait, c'était se blottir dans les bras de sa mère.

Arrivant essoufflée quelques mètres plus loin au niveau de la voiture, l'aînée vit sa cadette agenouillée près d'une valise ouverte, où ses petites mains s'affairaient pour essayer de trouver quelque chose, mettant en bazar complet les vêtements bien pliés. Intriguée devant l'intense recherche que faisait sa sœur, la brunette s'accroupit près d'elle, lui murmurant doucement quelques mots, entre deux respirations.

- Tu cherches des pinceaux ?

- T'es essoufflée ? lui demanda en réponse la blonde en entendant sa respiration saccadée avant de poursuivre, tu sais où on les a mis ? J'les trouve pas... Le regard de l'enfant se posa alors sur une petite brune qui courait à en perdre haleine, se dirigeant vers elles, les apostrophant.

- Oh, c'est toi ! s'exclama joyeusement Lyna, j'trouve pas mes pinceaux, tu pourrais m'en prêter ? Et Ellana, euh... elle est juste là, termina-t-elle, en montrant du doigt sa grande sœur rougissante.

La principale concernée, sous ses airs timides et froids, avait les joues rouge pivoine : comment est-ce que Celeste avait pu deviner qu'elle était là ? Ou alors, elle l'avait suivie ? Inquiète, cela se reflétait un peu sur le visage de l'anglaise, qui était consternée. Pourquoi est-ce que la petite écossaise était-elle venue la chercher ? Ne comprenant pas, elle attendit, dans l'ombre de sa jeune sœur.

OK. Celeste s'attendait à tout sauf à tomber sur la voiture d'Ellana du premier coups. Quel coups de chance. Elle savait que c'était Ellana et sa petite sœur car elles avaient entendues mais pas vues. Actuellement, c'était tout bonnement impossible pour la petite écossaise. Après avoir tant couru, elle était pliée en deux, soufflant comme un taureau. Elle voulait dire quelques chose mais ses poumons en feu lui interdisaient. L'enfant était triste, non seulement, elle n'avait pas la force de les regarder en face mais elle n’arrivait pas non plus à prononcer un mot !
Dit quelque chose bon sang ! s'ordonna-t-elle.

Alors n'écoutant pas ses pauvres petits appareils respiratoire, elle arriva à prononçer cinq mots :

-Je ne suis pas méchante...

Elle voulait faire comprendre à Ellana qu'elle était revenu au rocher et qu'elle était venu s'excuser d'être partie comme ça en espérant que cette dernière arrive à déchiffrer son message.
Puis, ses jambes ne la portaient plus. Elle avait besoin de trouver un appui. Alors elle s'écroula simplement sur le sol, haletant très fortement. Elle aurait dû s'arrêter mais elle n'avait pas prise l'option du raisonnable comme toujours.
Alors elle resta planté là, à attendre que sa respiration se calme. Elle ne savait pas si elle paraissait bizarre d'être accroupi par terre mais sans doute. Elle espérait juste qu'on essayerai de la comprendre.

Pourquoi Celeste lui disait-elle qu'elle n'était pas méchante ? Ellana ne comprenait tout simplement pas. Voulait-elle lui montrer qu'elle ne voulait pas lui faire de mal, en lui disant qu'elle n'était pas méchante ? Et, d'un autre côté, la brune avait envie de la croire, de ne pas se poser toutes ses questions, sauf qu'elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Parfois, l'enfant était naïve, ne connaissant pas encore tout - et c'était ce qui la poussait à vouloir apprendre et savoir, pour ne pas croire les choses fausses -, mais cette leçon-là, de ne pas faire confiance aux inconnus, elle l'avait bien comprise.... Peut-être même un peu trop. Elle n'accordait pas sa confiance aux gens qu'elle ne connaissait pas, ne leur laissant pas la possibilité de la connaître... C'était un cercle vicieux, sans fin.

La jeune fille était inquiète. Sa maman était partie aller calmer les pleurs de Hortense qu'on entendait encore, et son papa était toujours dans la voiture, en compagnie des deux dernières de la famille. Elle était seule avec sa sœur et cette fille, qui l'inquiétait. D'ailleurs, pourquoi celle-ci était-elle seule ? Elle ne devait pas être plus âgée qu'elle... Et, soudainement, celle qui semblait habiter ici, à Portree, s'effondra sur le sol. La fillette l'entendait respirer fortement, le souffle coupé par elle ne savait quoi. Cette fille avait sans doute courut... mais pourquoi ? Lyna, elle aussi, restait perplexe, ses yeux fixés sur le corps qui était dans la poussière du sol.

- Euh... Tu vas bien ? demanda lentement Ellana, ne sachant pas vraiment ce qu'elle devait faire.

Prise de panique, elle se releva et se rapprocha de la voiture et de là où se trouvait Alice, agrippant le bras à sa mère pour la supplier de venir avec elle, lui disant en deux mots qu'une fille était tombée devant elle et Lyna. La jeune fille revint accompagnée de l'adulte, qui se baissa vers la fille au sol.

- Pourquoi tu es par terre ? lui demanda la femme, bienveillante.

-Heu...Tu vas bien ?

Oui et non avait envie de répondre Celeste.
Oui elle allait très bien ou du moins, elle était contente de ne pas avoir eu à fouiller tout le quartier pour retrouver Ellana.
Non, elle allait très mal car elle avait été tellement essoufflée qu'elle s'est assise sur le sol à sa plus grande honte sous les regards qu'elle percevait comme des flèches tranchantes.
Alors que la petite écossaise reprenait enfin ses esprits et essayait d'analyser la situation dans son cerveau, une grande femme vint près d'elle :

-Pourquoi tu es par terre ?

Soudain, la fillette eu un sentiment désagréable. Cette dame lui avait prêté attention mais il ne fallait pas. Elle lui avait accordé un regard et une parole, or ç'était inutile selon elle. Alors elle se releva brusquement et chercha ses mots :

-Heu, heu...désolé désolé...je voulais pas ! Heu...ça s'est juste fait comme ça, heu je veux dire, enfin voilà quoi...

Elle était très mal à l'aise, elle n'osait pas regarder cette femme dans les yeux n'y personne d'ailleurs tellement elle avait honte et aussi par timidité. Elle se dandinait d'un pied sur l'autre et recula de deux pas pour son espace personnel. Elle était entourée de personnes qu'elle ne connait pas ou à peine sans proche avec elle et ça la paniquait. Elle ne savait pas comment réagir à son plus grand désespoir.
Et flûte ! Je suis encore dans un pétrin ! se sermonna-t-elle.

Celeste ne semblait pas très à l'aise, de la présence d'Alice. N'aimait-elle pas être en compagnie d'adultes ? C'était tout à fait l'inverse d'Ellana qui, elle, préférait être avec la silhouette rayonnante de sa maman. Elle trouvait cela plus rassurant, comme si, maintenant qu'elle était revenue, l'enfant était protégée de tout ce qui pouvait lui arriver. Mais, ça ne semblait pas être le cas de l'écossaise, qui paraissait avoir complètement perdu ses moyens, bafouillant des mots dont le sens échappait à la brunette.

Cette dernière, du haut de ses huit ans, était bien loin de comprendre tout ce qui se passait, un peu perdue dans la situation. Elle était étonnée des évènements qui s'étaient déroulés devant ses yeux ; est-ce que Celeste l'avait suivie ? pourquoi disait-elle ne pas être méchante ? qu'allait faire sa maman, pour réparer la situation ? Des millions de questions tournaient dans la tête de la petite, qui ne savait plus où donner de la tête ni sur quoi se concentrer. Elle se questionnait tellement qu'elle n'arrivait même plus à trouver le bout de ses pensées, à aboutir à une réponse.

- Est-ce que tu veux que je te ramène chez toi ? demanda Alice, un sourire aux lèvres. La femme ne voulait pas faire peur à cette enfant, et avoir l'air d'une gamine ne l'aiderait pas. Heureusement pour elle, la mère d'Ellana avait appris à contenir son énergie et sa joie, mais ses yeux rayonnaient toujours autant, sans compter le sourire qui s'étalait sur son visage, lui donnant un air de légèreté. Elle ne semblait pas adulte depuis longtemps, comme si elle avait encore la vingtaine, alors qu'elle était très proche du double. Seuls des cheveux blanchâtres isolés et invisibles dans sa tignasse pouvaient montrer de l'âge un peu plus avancé de l'astronome.

La brune ne parlait pas, n'osant pas ouvrir la bouche. Elle voulait attendre d'avoir la réponse de l'autre enfant, voir ce qu'elle lui répondait. Elle n'osait même pas sourire, paraissant, par moments, plus vieille que sa mère. Etrange, non ?

La jeune écossaise était tellement mal à l'aise. Elle se demandait comment réagir et sa petite tête était bourrée d'infos. Quand soudain, la jeune femme à côté d'elle lui demanda :

-Est-ce que tu veux que je te ramène chez toi ?

Et là, cette phrase rappela à Celeste qu'elle devait rentrer mais que dans la précipitation de retrouver Ellana, elle avait laissé passer l'heure. Pour s'assurer, elle regarda la montre qui ne quittait pas son poignet car ne pas avoir la notion de l'heure était impensable pour la fillette.
Et flûte ! se sermonna-t-elle.

Elle devait partir. Mais elle n'aillait pas partir sans avoir ajouté un dernier mot. Elle se tourna d'abord vers la grande et belle femme qui devait probablement être la mère d'Ellana selon les conclusions les plus logiques. Elle l'a regarda et fini par trouver sa phrase :

-Merci de votre proposition mais je vais rentrer seule.

C'est tout ce qu'elle avait à dire à cette femme. Elle ne voulait pas paraître odieuse mais elle ne voulait pas non plus en dire trop sur elle alors qu'elle ne la connaissait pas. Puis, elle se tourna vers Ellana, plongea son regard vert dans ses yeux bruns et lui dit en guise d'au revoir :

-Je suis désolé. Tu es revenu au rocher alors que moi j'étais partie. Je ne voulais pas que tu me vois comme une mauvaise personne donc je suis revenu pour m'excuser. Bonne continuation à vous.

Et sur ses mots, elle pivota et reparti en direction de la plage par là où elle était venue pour rentrer chez elle. La petite commença alors à partir dans un pas tranquille et rassuré qu'il n'y ai plus de mal entendu. Soudainement, elle se souvint d'une chose. Elle se retourna et regarda une dernière fois la petite troupe :

-Et heu...il y a un très bon magasin de matériel de dessin au coin de la rue à droite.

C'est bon. Elle avait vraiment tout dit. Elle reparti donc en direction de la plage pour rentrer, un sourire sur les lèvres que personne ne pouvait voir puisqu'elle était de dos.
Eh ben, ça auras été une drôle de journée !

Et elle accéléra le pas car ses parents, eux, ne lui feront pas une drôle de soirée !

C'est peut-être la fin ?