Assise au milieu du parc, je laissais les rayons du soleil réchauffer mes épaules tandis que je tournais les pages du livre posé devant moi. J'avais glissé mon écharpe dépliée en dessous pour protéger la couverture des taches d'herbe, et je me tenais en tailleur à côté, le coude gauche sur le genou correspondant et le menton dans la paume, penchée vers l'avant pour déchiffrer les inscriptions.

Le livre en question était le manuel de Sortilèges réservé aux deuxièmes années ; je l'avais emprunté à la bibliothèque trois jours auparavant. J'avais décidé de prendre de l'avance sur le programme de l'année prochaine. Cela devait me permettre d'améliorer mes résultats lorsque je serais en seconde année mais aussi, je l'espérais, de muscler ma magie et de faciliter l'exécution des sortilèges de mon année.

Tournant une nouvelle page, je tombai sur un sortilège qui me paraissait intéressant : Umbrella. Il pouvait s'avérer très pratique, et en plus, je n'avais pas besoin de matériel pour le tester - contrairement à Alohomora qui nécessitait une porte verrouillée, par exemple.

Je lis la page avec attention, puis me préparai à la pratique. Je commençai par prononcer la formule plusieurs fois de suite, faisant rouler le mot sur ma langue pour m'habituer à sa sonorité et être sûre que je ne risquais pas les erreurs de prononciation. J'étais tellement absorbée dans mon exercice que je cessai de prêter attention aux élèves qui pouvaient éventuellement passer à proximité et m'entendre.

Dawn sortait de la bibliothèque où elle venait d’emprunter un nouveau roman. Elle avait déjà terminé tous ceux qu’elle avait achetés chez Fleury et Bott cet été et s’était rabattue sur ceux appartenant à l’école. À presque un mois du printemps, les beaux jours étaient quasiment revenus et la jeune fille, habillée assez chaudement, trouvait qu’il y avait très longtemps qu’elle n’avait pas bouquiné toute l’après-midi dans le parc. Elle s’assit au pied d’un arbre, celui près duquel elle se posait le plus souvent car il était suffisamment large pour la protéger du vent, et elle commença sa lecture.

Plongée dans l’univers de l’histoire racontée au fil des pages, elle n’entendit pas tout de suite les incantations lancées non loin d’elle. Ce n’est que lorsque la soif la rappela à l’ordre qu’elle sortit la tête de son livre et plongea la main dans son sac à la recherche de sa gourde remplie d’eau. Alors qu’elle buvait une gorgée, elle entendit une jeune élève, s’entrainant à la prononciation d’un sortilège du programme de deuxième année. Dawn commença par l’observer de loin, ne souhaitant pas la déranger. C’est l’un des premiers sortilèges qu’on apprend la seconde année, à moins que le programme ait changé. Soit cet élève est en retard sur ses camarades, soit elle était en première année et elle tentait de prendre de l’avance. Quoi qu’il en soit de sa situation, elle pourrait avoir besoin d’un coup de main.

La cinquième année referma son livre qu’elle fourra dans son sac avec la gourde et le mit sur son dos. Elle se leva de son emplacement pour rejoindre la gamine.

- N’hésite pas à insister sur la première syllabe.

Dawn avait définitivement moins de problèmes de timidité face à une seule personne beaucoup plus jeune qu’elle. Et elle aimait surtout se rendre utile. Elle en profitait donc pour avoir quelques contacts sociaux.

Je m'interrompis en plein milieu d'un énième « Umbrella » pour écouter les conseils de l'élève qui venait de m'adresser la parole. Elle était plus âgée que moi - au moins 4^ème année, à vue de nez -, de Gryffondor.

- UMbrella, recommençai-je en appuyant sur le premier phonème. Comme ça ?

Le mot sonnait complètement différemment, prononcé comme ça. Il me fallut encore deux ou trois essais pour que ma langue le maîtrisât complètement.

- J'essaie de prendre de l'avance sur le programme de deuxième année, expliquai-je. J'ai commencé par celui-là parce qu'il a l'air assez pratique. Et puis, c'est un sortilège de début d'année, il doit être un peu plus facile que les autres, non ?

Avait-elle vraiment l'intention de m'aider ou n'était-ce qu'une remarque en passant ? J'espérais que c'était la première option, une vraie personne serait meilleure professeure qu'un manuel.
Je jetai un coup d'œil à mon support. Bon, au moins la gestuelle était facile. Par contre, l'émotion... Un sentiment de protection ? Je ne pensais pas assez souvent au danger pour ressentir activement une impression de protection. Mais peut-être cela signifiait-il justement que j'étais bien protégée ?
Pensive, je changeais de position : les jambes ramenées contre moi, les bras enserrés autour, le menton posé sur les genoux.

- Je m'appelle Elizabeth Le Gall, repris-je à l'intention de ma compagne. Première année, Serdaigle. Et toi ?

232 mots

Après son intervention, Dawn avait imaginé une toute autre réaction de la part de la gamine. De la peur par la brusquerie de l'intervention de la plus âgée, de l'embarras ou encore de l'agacement face à l'intrusion. Au lieu de ça, la cinquième année fut surprise d'entendre qu'elle lui demande son avis sur son essai. C'est pour cette raison qu'elle mit quelques secondes avant de réagir.

- Oui, comme ça. Dit-elle, faisant passer l’effet de surprise.

Ensuite, la plus jeune expliqua la raison de son entraînement. La gryffone avait tapé dans le mille avec ses théories et c’était celle qui était le plus à l’avantage de la jeune fille qui l’emportait. Dawn l’observa répéter la formule encore quelques fois en silence. Elle s'en sortait plutôt pas mal.

- C’est une bonne initiative.

Dawn elle-même l’avait fait en deuxième année, à la seule différence que Noah et elle s’étaient attaqués à un sort appris normalement plus tard dans l’année plutôt que lors d’une année supérieure.

- Il est pratique, c'est vrai. Ça évite d'avoir constamment un parapluie dans son sac. Et il est assez simple à lancer, c’est vrai. Je te ferai bien une démonstration mais comme le parapluie est invisible, on ne voit rien quand il ne pleut pas.

Lorsque la gamine se présenta, Dawn se rendit compte de son impolitesse. Elle avait débarqué près de la jeune fille, lui disant ce qu’elle devait faire, sans décliner son identité.

- Oh pardon! Se précipita-t-elle. Je m’appelle Dawn Wolf. Je suis en cinquième année à Gryffondor. Je ne te dérange pas, j’espère.

J'avais oublié d'activer les notifications... C'est chose faite!

La Gryffonne sembla suprise par mes mots ; pourtant, c'est elle qui m'avait adressé la parole en premier. Elle se ressaisit rapidement et félicita mon idée.
Elle m'expliqua ensuite qu'on ne pouvait pas voir le parapluie généré par ce sortilège. Je fronçai les sourcils.

- C'est embêtant, jugeai-je. Je ne saurai pas si j'ai réussi ou non !

À moins que... Prise d'une illumination, je fouillai dans ma sacoche et en tirai ma gourde. Elle était encore bien pleine, le vent froid ne suffisait pas à chasser l'humidité ambiante et je n'avais donc pas beaucoup bu depuis que je l'avais remplie ce matin.

- Tu crois qu'Umbrella pourrait me protéger si je me versais ça sur la tête ? demandai-je à Dawn, qui s'était présentée entre temps.

Je ne savais pas s'il était assez puissant, ni même conçu pour ça. Il y avait une différence entre de la pluie - même drue - et un demi-litre d'eau renversé d'un seul coup.

M'apercevant que je n'avais pas répondu à sa question indirecte, je fis un signe de tête horizontal pour indiquer que non, elle ne me dérangeait pas.

- Au contraire, ton aide est bienvenue. Tu es en cinquième année, tu dois bien maîtriser ce sortilège !

Je tendis légèrement le récipient en aluminium, que je tenais encore à la main, vers la rouge.

- Tu voudrais bien m'en verser un peu dessus pendant que j'essaie de lancer le sort ? Ça me permettrait de tester.

Elizabeth sembla déçue par l’annonce de Dawn. En effet, le parapluie qui apparaît étant totalement invisible, il était difficile de voir le résultat. Et malheureusement, la cinquième année ne connaissait pas encore les sortilèges d’eau, ni celui qui pouvait changer la météo. Il y avait bien les sortilèges de métamorphose des quatres éléments mais la matière était nouvelle et elle doutait d’y arriver. Un peu embêtée et se sentant inutile, Dawn fut étonnée de voir soudain une illumination sur le visage d’Elizabeth et se demanda ce qu’elle cherchait dans son sac. Elle la vit sortir sa gourde et demanda à Dawn si son contenu pouvait l'aider.

- J’imagine que oui.

Elle en était même convaincue. Le parapluie agit comme un bouclier, il ne doit sans doute laisser aucun liquide passer. La plus âgée garda son idée pour plus tard. Après cette réflexion, la gryffone fut rassurée d’apprendre que son aide ne dérangeait pas. Au contraire, la plus jeune requit même son aide concernant l’eau dans sa gourde. L’adolescente n’avait pu observer que l'entraînement à la prononciation et ne savait pas si elle avait passé en revue les autres éléments utiles au lancer de sortilèges. Dawn était un peu sceptique mais elle accepta d’un signe de tête et saisit le récipient. Elle attendit qu’Elizabeth lance son sortilège et lui donne le signal avant d’ouvrir la gourde et de jeter son contenu dans les airs. Il fallait que l’eau monte assez haut pour retomber sur le dôme. Espérons que la gryffone ait bien visé.

Action d'Elizabeth vue avec la joueuse.

Dawn accepta ma suggestion, et je lui tendis ma gourde avant de me préparer à lancer le sortilège. Saisissant ma baguette, j'expirai longuement avant de baisser mes paupières. J'allai chercher la masse chaude et palpitante sous mon sternum, et la forçai à s'étirer jusqu'à la main qui tenait ma baguette. Je m'efforçais ensuite de ressentir un sentiment de protection, la partie que j'avais identifiée comme la plus difficile quelques instants plus tôt.
Différentes scènes défilèrent derrière le rideau de mes paupières. Je me représentai à la maison, dans la pièce à vivre éclairée par une douce lumière jaune, enfouie sous un plaid avec un bon livre pendant que le vent hurlait au dehors et que la pluie fouettait les carreaux ; il existait un mot allemand spécifique à ce sentiment - être bien au chaud et confortable, alors que le froid régnait dehors -, mais je ne le connaissais pas. Je visualisai aussi le dos large de mon père, derrière lequel je m'abritais, étant petite, lorsque des inconnus tentaient de me parler, et sous lequel j'avais l'impression de pouvoir disparaître lorsqu'il me prenait entre ses bras.
Les deux scènes se mêlèrent dans mon esprit : la chaleur, mon père, la lumière… Elles se confondirent pour ne laisser qu'une impression chaleureuse et rassurante.
Je levait ensuite ma baguette à la verticale et l'abaissai, en même temps que je prononçai la formule comme la Gryffondor me l'avait indiqué : « UMbrella. » *

Je jetais un timide coup d'œil en l'air, mais comme prévu, je ne vis rien. Je sentais simplement une tension émaner de ma baguette, signalant l'abri invisible au-dessus de ma tête.

- Vas-y, lançai-je à Dawn.

L'eau ruissela sur le dôme invisible qui s'était formé au-dessus de ma tête. Malheureusement, il était beaucoup trop étroit, et les gouttes dégoulinèrent sur mes épaules et me roulèrent dans le cou. Sous l'effet de la surprise, un glapissement m'échappa et le parapluie magique se dissipa, laissant l'eau se déverser droit sur ma tête.
Je m'écartai en vitesse du jet, pas assez vite cependant pour empêcher mon visage et mes cheveux d'être aspergés.

- On réessaie ? proposai-je, écartant une mèche trempée qui s'était collée sur ma joue.

On était encore en hiver, et le froid mordant combiné à mes vêtements et mes cheveux mouillés ne tarderaient pas à me faire claquer des dents, mais pour l'instant, je souhaitais continuer l'entraînement.

398 mots
* - 1 point de malus pour la difficulté => 4

Dawn observait Elizabeth attentivement. De cette façon, elle pourrait lui indiquer si elle avait commis une erreur dans la prononciation ou dans la gestuelle. Elle la vit se concentrer avant de lancer le sortilège. Malheureusement, la cinquième année vit la plus jeune devenir rapidement trempée. C'était dommage car elle s'en était plutôt bien sortie. Malgré tout, on réussissait très rarement un sortilège dès le premier essai et la situation était à prévoir.

- Tu n'as pas trop froid ? S'inquièta Dawn.

Mais la Serdaigle proposa un deuxième essai de suite. La plus âgée observa le fond de la gourde vide. Elle ne pourrait plus rien en tirer mis à part quelques petites gouttes inutiles. Il y avait sa propre bouteille mais Dawn souhaitait garder son contenu pour plus tard. Il lui restait son idée, en espérant que cela fonctionne. Mais avant de reprendre la pratique, elle acquiesça donna un dernier conseil à sa camarade.

- N'hésites pas à faire des mouvements amples comme si tu avais un vrai parapluie dans la main et visualise le bien s'ouvrir au-dessus de ta tête. Dis-moi quand tu es prête ?

La gryffone laissa à sa camarade le temps de préparer son sortilège et sorti sa propre baguette magique de sa poche en attendant. Dès qu'elle eut le signal, elle pointa quelque chose d'invisible au-dessus de la tête d'Elizabeth. Elle visualisait cet air se transformer progressivement en eau tout en ressentant le besoin d'obtenir ce liquide en repensant au moment de soif qu'elle avait expérimenté il y a quelques minutes.

- Transforma Aera Agua. Dit-elle en effectuant la gestuelle en forme de triangle.

Dawn fut assez étonnée de voir des trompes d'eau apparaitre et tomber vers la plus jeune. Elle ne s'attendait pas à un tel résultat. Croisons les doigts pour que son sortilège fonctionne cette fois.

Dawn s'inquiéta aussitôt de mon confort thermique. Je la rassurai rapidement d'un hochement horizontal de la tête, et elle accepta de réitérer l'expérience.

Prenant en compte ses conseils, je dressais ma baguette de nouveau en convoquant une impression de chaleur rassurante, comme je l'avais fait quelques instants plus tôt - c'était plus dur maintenant que j'étais trempée de la tête aux pieds et frigorifiée.

- UMbrella, articulai-je en visualisant les baleines invisibles se déplier et la toile se tendre au-dessus de ma tête. *

Il ne se passa strictement rien, ma baguette ne réagit pas. La Gryfonne s'apprêtait à déverser des trombes d'eau droit sur ma tête, et je n'avais strictement rien pour me protéger du déluge.

- Attends, attends ! Je ne suis pas prête, la retins-je in extremis.

Une fois assurée qu'elle n'allait pas m'arroser pour rien, je réfléchis à la raison de mon échec. J'avais pourtant réalisé toutes les étapes dans le bon ordre, en y intégrant les conseils de mon aînée. Cependant, l'eau qui imbibait mes cheveux et mes vêtements ne m'aidait pas beaucoup ; les gouttes qui me roulaient vers les yeux ou dans le cou à chaque mouvements ne facilitaient pas ma concentration.
Je secouai mes cheveux et tentai même de les essorer pour leur ôter un peu d'eau, avec un succès tout relatif. En revanche pour mes vêtements, je ne pouvais pas faire grand chose. Je n'osais pas ôter mon manteau pour l'essorer lui aussi, par crainte du froid. Je me contentais de chasser l'eau qui perlait au-dessus de mes sourcils et de ma lèvre supérieure avant de me remettre à la tâche.

Je refis le cheminement de mes deux premiers essais, en portant une attention toute particulière à la concentration et à la visualisation, mais sans bâcler les autres pour autant. **

Je fis un bref signe du menton à Dawn pour qu'elle s'apprête à verser l'eau ; je n'osais pas parler, crainte de rompre mon enchantement, que je sentais faible. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, elle ne se servit pas de ma gourde mais de sa baguette, et fit apparaître des gerbes d'eau en l'air, à partir de rien - c'est en tout cas ce qu'il m'avait semblé.
Au moment où les gouttelettes touchèrent la membrane translucide, loin s'écarter en décrivant une demi-sphère au-dessus de ma tête comme elles l'étaient censées, elles furent projetées dans toutes les directions - y compris sur moi et sur Dawn.

- Oh, mince, je suis désolée ! m'exclamai-je en la voyant aspergée. Je ne sais pas ce qui s'est passé.

Par chance, j'avais pris le soin, pour m'exercer, de m'éloigner un peu du manuel que je consultais avant l'arrivée de Dawn ; si bien qu'il n'avait reçu que quelques gouttes. Il faudrait cependant que je le mette à sécher en rentrant au château, pour ne pas qu'il s'abîme.

Je laissai le bras qui tenait ma baguette - le droit- retomber le long de mon corps. À présent, j'avais tout-à-fait froid. Des frissons agitaient régulièrement ma peau et je devais sans cesse empêcher mes dents de claquer. Qui plus est, j'avais lancé beaucoup de sorts en peu de temps, et la fatigue se faisait sentir.
__________
* -1 point de malus pour la difficulté → 1 : échec critique
** -1 point de malus pour la difficulté → 2 : échec

532 mots
Désolée pour ce retard...

Dawn eut à peine le temps de s'écarter et de lever les bras au-dessus de son visage pour se protéger de l'eau projetée par le sortilège de la plus jeune. Ses vêtements étaient maintenant humides mais pas autant que la tenue et les cheveux d'Elizabeth. Cette fois, Dawn s'en faisait vraiment pour elle en la voyant trembler à cause du froid et de l'humidité. Elle allait tomber malade si elle restait comme ça dans les températures fraiches de février. Elle-même commençait à avoir froid.

- Ne t'en fais pas pour moi. Répondit-elle alors que sa camarade s'excusait. Mais je ne connais pas le sortilège de séchage.

Elle ajouta ces derniers mots comme pour s'excuser elle-même de ne pas pouvoir l'aider. Et alors qu'elle les prononçait, elle pensa à un sortilège qui leur aurait été bien utile quelques minutes plus tôt mais qui serait complètement infructueux maintenant. Sur le coup, la cinquième année se sentit vraiment très bête et dû se faire violence pour ne pas rougir et laisser transparaitre son malaise face à la première année qui n'avait aucune idée de ce qu'il se passait dans sa tête actuellement. Souvent, elle ne lançait de sortilège que pour s'entrainer à la suite d'un cours et ne s'entrainait qu'au sortilège appris. Elle n'avait jamais vraiment vécu de cas pratique comme à l'instant et n'avait jamais eu à réfléchir à quel sortilège lui serait utile au cas où il arriverait un effet indésirable. Ou peut-être avait-elle eut trop confiance en Elizabeth qu'elle ne connaissait pas quelques minutes plus tôt. Elle qui était d'habitude si réfléchie, elle se demandait comment avait-elle fait pour ne pas y penser plus tôt. Durant quelques secondes, Dawn se demanda si elle devait avouer sa bêtise ou non. Mais elle devait bien réagir et espérait que la première année ne prenne pas trop mal son erreur. Elle avala difficile et avoua :

- Je suis désolée, je viens de me rappeler que je connais le sortilège d'imperméabilité, par contre. Mais il est trop tard maintenant…

La gryffone qui regardait le sol durant sa confidence, leva les yeux vers sa camarade pour guetter sa réaction. Elle se sentait toujours aussi idiote et coupable de l'état de la plus jeune, alors il serait normal qu'elle lui en veuille.

- Je pense qu'on devrait arrêter pour l'instant, tu vas mourir de froid. Retourne dans ta salle commune, sèches-toi et repose-toi et si tu souhaites toujours t'entrainer avec moi, on peut se retrouver plus tard.

Dawn voyait bien la fatigue sur le visage de la bleue mais elle ne pouvait pas prendre de décision à sa place. Seule Elizabeth pouvait savoir ce qui était bon pour elle.