Erin fouille dans ses poches à la recherche d'un de ces miamhiboux, mais elle n'en trouve pas. Elle me dit que c'est normal que je ne connais pas cette nourriture pour volatile, surtout si je suis un né moldu. Mais avant de pouvoir lui dire qu'elle se trompe, elle s'en va chercher la nourriture dans sa salle commune.

Pendant tout le temps qu'elle prend pour aller et revenir chez les serdaigles, je continue à balancer mon bras de gauche à droite, en tenant fermement ma lettre. Mais rien à faire. Aucun hibou ne veux venir la chercher.

Alors qu'elle revient, toute essoufflée, elle me tend une main remplie de cette friandise, qui m'étais jusque là inconnue. Je prend deux miamhiboux dans ma main libre et la laisse ouverte, à portée de tout hibou ayant une petite faim. Le résultat ne tarde pas à se faire sentir. Les volatiles s'agitent encore plus que ce qu'ils étaient déjà, et finalement, l'un d'eux, avec le plumage brun et quelques touches dorées sur les ailes, vient se poser sur mon avant-bras et manger délicatement les sortes de graines, les miamhiboux, qui se trouvent dans ma main. Une fois qu'il a terminé, je le dépose sur un rebord, non loin de là, et attaché ma lettre à la ficelle, accrochée à sa patte.
Ensuite, je me penche vers lui et murmure :
32 Higher O'Connell St
Dès que j'ai finis, il s'envole et passe par la fenêtre. En réalité, c'est plus une ouverture dans le mur de la volière qu'une véritable fenêtre.

Je me retourne alors vers Erin, reconnaissant.
Merci beaucoup de ton aide ! On a finit par y arriver. Sans toi, je ne sais pas comment je le serais débrouillé !
Et puis je me souviens de ce qu'elle avait dit, plus tôt.
Au fait, je ne suis pas un né moldu. Enfin, c'est comme si, mais théoriquement, je n'en suis pas un. Ma mère est sorcière, mais ni mon père, ni ma petite sœur, ni moi ne le savions. Il y a à peu près 6 mois, peut-être un peu plus, j'ai découvert la magie. J'ai fais faner les fleurs de la voisine, dis-je en rigolant.
Et après.... après, c'est compliqué.
Je perd mon sourire.
Quand tout ça s'est découvert, maman m'a amené chez son père, pépé. Et puis depuis, je les ai revu qu'une fois, sur le quai de King's Cross. Ils ne m'ont même pas écrit de lettre ! Mais je n'ai pas envie de parler de ça maintenant. J'espère qu'ils recevront bien ma lettre.

Je reporte mon attention sur Erin.
Allez, je vais pas te déranger plus longtemps. Tu vas sûrement avoir besoin de calme pour dessiner. Et puis, je suis vraiment une quiche en dessin ! C'est pas moi qui va pouvoir t'aider.
À la prochaine, Erin !
Sur ce, je lui adresse un au revoir amical de la main, et quitte la volière

Quelle aventure... Initialement j'étais partie pour essayer de dessiner les habitants à plumes de la volière, et je m'étais retrouvée à expliquer à un jeune garçon le fonctionnement du courrier dans le monde magique. Y'a pas à dire... on s'ennuie jamais à Poudlard !

Mon aller-retour jusqu'à ma salle commune pour aller chercher quelques miamhiboux avait été une réussite. Pas le fait d'avoir réussit à faire l'aller-retour en un temps record, mais d'utiliser ces friandises pour attirer un hibou ! Le pauvre garçon avait été plus que persévérant pour sa quête d'un postier ailé pour sa lettre.

- J'ai bien cru qu'on n'y arriv'rait jamais !, dis-je en voyant le volatile s'envoler avec la missive d'Alexis.
Puis, le blond m'explique que j'ai fait une erreur en le pensant né moldu. Je m'étonne quand même qu'on puisse se couper de la magie aussi longtemps... Déjà qu'en deux mois de séparation de ma baguette, j'ai eu des difficultés à la reprise des cours en septembre, alors je n'ose imaginer ce que ça pourrait donner pendant plus d'une dizaine d'année... Certes, dans mon cas, ce n'était pas mon choix, puisque les baguettes étaient confisquées par le conseil des sorciers à chaque fois que l'on quittait l'école pour les vacances. Heureusement que ce décret avait été supprimé.

Ne voulant pas questionner le garçon à ce propos, je lui adresse un petit signe en guise d'au revoir en rajoutant :
- Bye Alexis ! J'espère que t'auras pas autant de problème la prochaine fois !, dis-je en riant légèrement. Contente d'avoir fait ta connaissance. A une prochaine fois. j'suis sure qu'on va s'revoir un jour ou l'autre.

Puis, à l'aide d'une des friandises restantes, j'attire une chouette et je me mets à la dessiner...