Les correspondants - dont Olya - étaient arrivés. Le programme prévoyait de leur faire vivre la répartition à Poudlard et Ennis ne pouvait cacher un mélange d'excitation et d'appréhension à l'idée de découvrir quelle serait la maison de la russe avec qui elle avait beaucoup échangé ces derniers temps. Et puis, en plus de cet évènement somme toute assez exceptionnel, les élèves avaient préparé - dans le cocon des salles communes - une production pour présenter leurs maisons. En raison de son poste de préfet-en-chef, Ennis avait participé, mais plus pour aider Oxy et Pedr à orienter la réflexion puis la mise en place, donnant parfois son avis ou suggérant une piste différente. Elle n'avait pas envie de se mettre en avant et avait essayé avec les deux préfets en meneurs de danse, que chacun puisse s'exprimer dans ce projet.

C'était donc le moment, la petite dizaine d'élèves en charge de la présentation venaient de se lever pour rejoindre l'estrade. Il se positionnèrent selon l'emplacement choisi. La première à parler devait se tenir du côté de la table des Serpentard et tous les autres se placer côte à côte jusque de l'autre côté. Deux élèves de cinquième année avait été chargée de lancer à chacun un sonorus au moment où il devait parler puis un sourdinam lorsque la fin de la partie à déclamer seul était terminée. Pour cela, ils se tenaient au pied de l'estrade et se déplaçaient silencieusement en se faisant le plus petit possible. Enfin deux autres élèves se tenaient de part et d'autres de l'estrade, au sol, avec plusieurs toiles de grandes tailles destinées à être présentées à des moments choisis.

De sa position, Ennis ne perdait pas une miette du spectacle qu'elle avait déjà vu répété plusieurs fois dans le petit salon. @Pamela Cox fut la première à parler. Pleine d'assurance, la voix de la quatrième année était claire et portante. A se demander si le sort était nécessaire pour que tous l'entendent. Tout sourire, elle ponctuait ses vers de mimes représentant les animaux dont il était question. On put ainsi la voir faire le chiffre quatre avec sa main, puis prendre une position suggérant un blaireau, le rugissement d'un lion, le vol d'un aigle ou le déplacement serpentin du reptile favori de Salazar.


Pendant que la rousse avait parlé, les deux préposés aux toiles avaient fait léviter au dessus des récitants, le même dessin en lui faisant faire le trajet de part et d'autre de la pièce. L'un en direction des élèves, l'autre des professeurs derrière l'estrade, permettant à tous de voir la production picturale d'un des nombreux élèves de la maison.


A la fin de cette strophe, le sort qui permettait à la voix de Pamela de porter fut levé. Dans le même temps, les toiles représentant les quatre animaux emblèmes de l'école et les fondateurs furent récupérées et redéposées doucement au sol. Et tous les élèves rouges et ors, ceux qui présentaient le projet mais aussi ceux restés à table, déclamèrent la suite de leur poème.


Ce fut ensuite à @Lyam Murphy de réciter une strophe, lui aussi sous l'emprise du sort augmentant le volume de sa voix. On pouvait y sentir une pointe d'appréhension qui s'entendit lorsqu'il prit sa voix de lion n'ayant pas encore subit de mue adolescente. Mais il y mettait du cœur et le ton. Voix chevrotane pour le vieux rat et rugissante et tirant un peu das les aigus pour Godric.


Ce fut cette fois-ci une scène d'un lion sortant ses griffes devant un rat qui voyagea devant les yeux des spectateurs alors qu'un autre garçon de la maison prenait la parole. @Miles Libawa aurait presque pu lui aussi se passer du sortilège tant sa voix portait et montrait une forme d'aisance à l'oral. Il y mettait ses émotions d'une remarquable manière et poursuivit le poème alors que les toiles arrivaient à mi-parcours. Les personnes aux premiers rangs pouvaient voir ses mimiques qui collaient parfaitement au texte.


Revint ensuite le moment de parler tous ensemble, sans l'aide d'aucun sortilège. La voix d'Ennis se mêlant à celle de tous les autres. Certains avaient un petit papier, d'autres non car comme ceux qui se présentaient sur l'estrade, ils connaissaient le texte par cœur à force d'y avoir pensé et de l'avoir entendu et répété.


Par chance, tout le monde faisait bien attention au rythme et personne n'accélérait ce qui permettait que le groupe parle bien d'une seule voix lorsque les quelques deux cents Gryffondors récitait leur œuvre commune. C'était une idée d'un jeune garçon de deuxième année et elle avait été approuvée par tous. Malgré toutes les différences de caractères, même si certains ne comprenaient pas toujours le choix de l'antique chapeau, tous avaient leur place, il suffisait de la trouver, de trouver quelle qualité de celles mises en avant par le fondateur de leur maison leur correspondait.


La voix de @Steven Thorne venait de résonner, mystérieuse. Il avait parlé très posément en mimant une posture défensive, mains en avant et buste vers l'arrière en prononçant la dernière phrase avant que @Elfie Chassin ne prenne la suite, Ennis ne savait pas qui l'avait convaincu, Leo? Pamela? Rafael Mason? Mais elle était en place et ne faisait pas faux bond au groupe. Elle avait ce regard noir qu'elle arborait un peu tout le temps, reflet de la colère qu'elle montrait en public certainement. Il y avait peu d'envie dans sa manière de se présenter mais elle était présente et disait son texte. On sentait qu'elle essayait de mettre le ton mais c'était très léger et sa voix paraissait assez monotone.


Et pendant que les deux représentant de la maison de Godric parlaient, une nouvelle image représentant le lion, le renard et le serpent se promenait au dessus de leurs têtes pour que les spectateurs puissent mieux s'imaginer la scène. Et ce fut le retour de trois vers déclamés tous ensemble. Cela donnait une certaine cadence, à mi-chemin entre le poème et la chanson.


C'était maintenant à @Oxy Wright de se lancer avec tout le style qu'on connaissait à la préfète rouge et or. De la fraîcheur et de la spontanéité, un grand sourire plaqué sur le visage. Vraiment, son amie était fidèle à elle même et Ennis aurait bien aimé que Mark soit là pour la voir sur cette estrade.


Et pour accompagner ces quelques phrasés - et les suivants - un dessin représentant la genèse de l'antique Choixpeau dans l'esprit du noble Gryffondor flotta dans les airs. Et ce, jusqu'à ce que @Dawn Wolf, dos droit, le regard porté au loin et les mains jointes devant elle eut finit de réciter de manière très scolaire.


Le poème tirait maintenant à sa fin, tous reprirent ensemble ce qui s'apparentait au refrain, le dernier avant les deux strophes finales. Et pendant ce dernier moment à l'unisson, une aquarelle du château apparaissait pour tous.


@Scarlett Brooks prit la suite, le visage et la posture fiers, d'une voix théâtrale. Le ton, les mimiques, l'intention, tout y était pour évoquer la très célèbre relique attachée à leur maison, forgée par des gobelins dont l'image commençait son trajet au dessus de la tête des différents récitants.


Et ce fut à la toute dernière de réciter les vers terminaux de cette œuvre commune, écrite à un nombre de mains incalculable, fruit d'une intense collaboration qui avait fait plaisir à voir. Rafael Mason était resté en retrait, observateur, mais Ennis avait vu qu'il avait aimé cette effervescence qui avait mis par terre les différences d'âge, d'origine et de caractère. @Dorra Kane était enjouée au possible, un grand sourire au lèvres. Personne ne pouvait manquer son plaisir de participer à la présentation pendant que la représentation de l'épée de Gryffondor volait sur la deuxième moitié de son parcours.


La voix de la jeune rouge et or s'éteignit puis, après un temps de silence, tous les participants ceux, sur l'estrade, ceux qui avait lancé les Sonorus et Sourdinam et ceux qui avait fait léviter les toiles saluèrent en leur public en s'inclinant d'un seul corps. Il quittèrent ensuite l'espace scénique, en commençant par Dorra et terminant par Pamela pour que chacun puisse reprendre sa place. Ennis était contente du rendu. Ils n'étaient pas dramaturge mais ils avaient travaillé ensemble et le résultat final faisait plaisir à voir.

Ce n'était pas une sensation qu'Aliosus avait l'habitude de ressentir. Il l'avait eu en quelques occasions, fugacement par exemple, au moment de prendre la parole devant les préfets dans le wagon à la rentrée, mais le trac n'était pas sensé être quelque chose qu'il devait vivre aussi intensément. Il n'était ni un habitué des discours, ni des planches, et pourtant, en ce jour si important, le voilà qui était costumé (le véritable Baron aurait trouvé un moyen de l'assassiner s'il utilisait le verbe "grimé") en l'un des symbole de sa Maison, son illustre fantôme.

Le rôle qu'il devait jouer dans la présentation de Serpentard était capital, il allait non seulement se représenter devant toute l'école, mais devant des représentants du monde entier. Cette seule pensée lui retournait le coeur, l'estomac, peut être même les poumons ou tout autre organe qui pouvait être tordu, écrasé et malaxé par ce trac. Et puis il allait jouer devant Alice, pour Alice. Dieux éternels.

De l'arrière des rangs Serpentard d'où il se dissimulait jusqu'à la représentation, il observait les différents élèves des écoles étrangères avancer le long de la Grande Salle. Ils étaient beaux, flamboyants, fiers, c'était un moyen solennel, émouvant et puissant et le préfet en chef se senti immensément privilégié de le vivre. Qui dans le monde sorcier avait vécu pareil rassemblement ? Même les tournois des trois sorciers ne rassemblaient pas autant de cultures et de savoir magique. De quelques coups d'œil, il trouva quelques visages dans la foule. Irisia bien sur, dont la vue provoquait à nouveau une douce chaleur de réconfort et non plus un pincement de gêne depuis quelques mois, Elicia, qui semblait chercher quelqu'un du regard, probablement lui même, puisque sa correspondante Aimée était la camarade d'Alice. Et Alice, bien entendu, bien sûr, évidemment.

Enfin, les paroles de la nouvelle directrice annoncèrent le départ des présentations. Son coeur se souleva avant qu'il ne prenne place pour apparaître dans la fumée. Lorsqu'il émergea, toute crainte d'oublier son texte ou de trébucher sur ses chaînes disparurent. Il jubilait de la place qu'il pouvait prendre, se complu dans les emphases dramatiques, trouva le juste niveau de sa voix sans avoir à la forcer, il secouait ses chaînes, baissait gravement le ton, repartait plus clair et plus fort, les mots ruse, fierté, ambition résonnèrent sous la voute enchantée de la Grande Salle pour atteindre le monde sorcier dans sa globalité grâce à la présence de leur représentant.

Quelle émotion. Quel panache.

Il termina sa prestation comme vidé, épuisé et surpris car il n'avait pas ressenti l'effort sur le moment. Il se rendit aussi compte que, prit dans son rôle, il n'avait pas trouvé le regard de sa tendre cousine. Il s'en mordit la lèvre, mais au fond de lui, il était absolument ravi de sa performance. Il reprit son souffle en admirant et applaudissant les superbes présentations des autres maisons.

@Alice Sangblanc@Elicia Caldin@Irisia MacLynn

Assise à la table, j'avais été rejointe par mon amie Ellana. L'arrivée des correspondants devait être éminente. C'est alors que la brune me questionne sur les autres écoles de magie. Je prends quelques instants pour y réfléchir.
- Certaines sont plutôt connues... comme Beauxbâtons en France ou Drum... non... Durns... flute, j'arrive jamais à dire le nom... une école en Russie ou dans l'coin... Et puis, y'a aussi celle des Etats-Unis, Ilver-quelque chose, tentais-je de dire, mais certains noms me semblait vraiment imprononçable. J'sais aussi qu'il y'en a une au Brésil, réputée pour la flore et la faune..., dis-je les yeux brillants.
Je n'ai cependant pas le temps de poursuivre, puisque les portes de la Grande Salle s'ouvrent alors pour laisser passer les invités.

Alors que les représentants de l'école de Beauxbâtons faisaient leur approche, une certaine émotion s'était installée au niveau des différentes tables, mais je ne comprenais pas pourquoi. C'est alors que j'entends un chuchotement venant d'à côté de moi -une jeune camarade qui s'était installée plutôt sans que j'y prenne garde- et m'interrogeant à propos de la blonde qui semblait être à l'origine du changement d'attitude de certains élèves.
- non, aucune idée..., répondis-je à voix basse, tout en continuant à regarder les différents correspondants passer.




Alors que les derniers invités ont fait leur entrée, dans leurs tenues plus belles et colorées les unes que les autres, je réalise que le moment de la présentation face au public va bientôt débuter. Je ressens une petite pointe de stress faire surface, mais j'ai bien répété mon texte, donc, je suis confiante.

Miss Montmort reprend alors la parole souhaitant la bienvenue aux différents représentants des écoles de magie à travers le monde. Puis elle les invite à assister à la présentation des quatre maisons de Poudlard.
Les Serpentard ont fait les choses en grand... Puis, vient le tour de Serdaigle.

Une fois de retour à ma place, je soupire de soulagement.
La présentation de la maison des jaunes et noirs est très musicale et mes pieds commencent à batter la mesure... Lil y a même un élève avec une guitare.
Et enfin, les Gryffondor s'avancent à leur tour et j'apprécie plus particulièrement la note artistique en voyant le ballet des toiles qui défillent. En reconnaissant la voix de Steven, un sourire éclaire mon visage.

Lorsque le calme revient, je me tourne avec Ellana et lui demande :
- T'en a pensé quoi ?

Et voilà. L'heure tant redoutée était finalement arrivée. Celle qui voyait débarquer les correspondants de l'échange AMICO. Oh Eridan n'avait rien contre eux personnellement. L'aiglon se serait même réjoui d'avoir l'opportunité de découvrir de nouvelles cultures et parler avec des étudiants venant des quatre coins du monde dans d'autres circonstances. Dans une version de l'échange où Megan n'était pas l'une des participantes. Dans une version où la poufsouffle n'attendait pas ce moment avec tant d'impatience. Dans une version où sa petite amie n'était pas aussi excitée et enjouée de rencontrer un garçon. Son Jwala. Mais qu'il reste en Inde ! Il n'était même plus étudiant à Jadugara et avait reçu une dérogation pour venir représenter son école à Poudlard. Si cela avait rendu Megan folle de joie, cela avait rendu Eridan fou de jalousie.

Jwala. Rien que son prénom, ça énervait le garçon de presque dix-sept ans. C'était lequel ? Le sixième année l'ignorait, si bien qu'il adressait à chaque garçon qui traversait la grande salle pour aller jusque devant la table des professeur un œil mauvais. Eridan étant très sûrement le seul étudiant à tirer une gueule de six pieds de long, mais il s'en fichait. L'élève n'osait même pas lever la tête en direction de sa petite amie, de peur d'y lire tout le ravissement qu'elle pouvait ressentir. Megan n'aurait de toutes les façons que des yeux pour son correspondant, Eridan en était persuadé. Le garçon écouta d'une oreille distraite les présentations des maisons, pestant mentalement après les étrangers et se demandant dans quelle maison le correspondant de sa petite amie allait être réparti. Eridan n'avait jamais dénigré une autre maison, mais cela l'arrangerait de pouvoir continuer à le dénigrer s'il n'allait pas à Serdaigle. Le goût prononcé de l'Indien pour les potions, matière qu'Eridan adorait également, l'agaçait déjà suffisamment.

Eridan est très jaloux à l'idée que Megan va rencontrer et passer du temps avec son correspondant. Et ça se voit à son visage fermé et grognon.
Même s'il est grognon et va pas être de super compagnie, n'hésitez pas à interagir (et me mentionner) si le cœur vous en dit.

Quel ravissement de voir une femme telle que miss Montmort à la tête de Poudlard. Sa douceur et sa force donnait une image resplendissante à l’école. Alice ne pu s’empêcher de sourire en observant son ancienne professeur d’histoire de la magie. C’était elle, le modèle dont il fallait s’inspirer.

L’annonce de la présentation des quatre maisons fit bondir le cœur d’Alice. Elle eu à peine le temps de s’en apercevoir que bientôt, une musique envahie la grande salle. Des cliquetis familiers parvinrent aux oreilles d’Alice. De quoi s’agissait-il ? Des chaînes, oui, c’était bien cela. Un sourire jailli au visage d’Alice : le Baron Sanglant ! L’émotion gagnait la jeune fille en le voyant apparaître, ou plutôt son imitation. Qui pouvait bien prendre les traits du Baron Sanglant ? Qui possédait suffisamment de prestance pour se faire ?

Aux premières syllabes qu’il prononça, Alice le reconnu immédiatement. Son cœur se drapa de douceur. Ses pommettes se haussèrent en un sourire retenu.
Sa voix, qu’elle n’avait pourtant pas entendu pendant des années, lui était impossible à oublier. Comme c’était curieux. Le visage de certains camarades estimés s’étaient effacés de sa mémoire, à son grand regret. Mais jamais la voix de son cousin tant aimé.

Alice l’écouta religieusement, et durant toute sa prestation, son regard ne se détacha pas de lui. Enfin, il était là. Sous les traits d’un autre, mais Aliosus était bien là.
Et lorsqu’il s’évanouit dans la fumée, le sourire d’Alice était encore bien là.

Un duel débuta, mené par deux inconnues. Deux premières années, peut-être ? Quel idée astucieuse pour présenter les différences d’enseignement de Poudlard !

Le duel terminé, une autre scène commença : la présentation du Quidditch. Celle ci ne provoqua aucun émoi en Alice. Ce sport ne l’avait jamais intéressé, pas même lorsqu’elle était amoureuse de Christopher. Toute ces vagues autour du Quidditch était incompréhensible. La course sur hippogriffe était bien plus intéressante.

Les joueurs saluèrent le public, signifiant ainsi la fin de cette présentation ci. Le brouillard se mit à s’agiter, laissant apparaître quelques visages connus. Elle en reconnu certain, comme par exemple Wilson, Eileen, Hannah, Lili,…. Carry ? Alice cru rêver. Non, ils n’avaient pas osé. C’était impensable que la maison Serpentard ait volontairement mis aux honneurs Carry Harrison, dont les méfaits surpassaient largement ses prouesses sur un balai.
Le corps d’Alice se tétanisa. Par Circée, ils avaient osés. Qui avait bien pu se concerter pour faire cela ? N’y avait-il pas d’autres satanés joueurs de Quidditch ? Irisia ? Personne n’y avait songé ? Est-ce quelqu’un avait seulement envisagé la réaction d’Alice ? Alice, ou n’importe quel autre victime de la folie de cette engeance ! Avaient-ils oublié ? Quelle était la suite, après cela ? Une diatribe sur les prouesses de Voldemort en sortilège ?
Force et dignité, se murmurait-elle en songe. Force et dignité. Personne, et encore moins les sympathisants de Harrison, ne devait savoir que ce choix avait ébranlé Alice. La jeune sorcière prit une inspiration, et musela sa colère. Elle arbora ce joli masque d’élégance et de retenu qu’elle s’était forgé. Force. Dignité.

Un cours de potion. Voilà qui permettrait à Alice de pensé à autre chose. Alaska Cross. Une amie de Carry, de mémoire. Force et dignité. Maudite soit-elle.
Alice demeurait immobile. L’hymne aux Serpentard reprenait les stéréotypes qui collaient à son ancienne maison. Pourquoi avoir choisi de les mettre en lumière, et de taire leurs nombreuses qualités ? Sans bouger de sa place, Alice jeta un bref coup d’œil à Aimée. Que penserait-elle de sa glorieuse maison ?

Les présentations des maisons se succédèrent, durant lesquels Alice pu revoir de près d’anciens camarades estimés. Herminie Peers était toujours aussi solaire. Jeffrey Hunter se démarquait de ses camarades - comme de mémoire - par ses prouesses à la batterie. Il était devenu beau garçon. Était-il toujours avec Maddie Joy ? Improbable. A cet âge, l’amour s’effrite sans peine. Ennid O’Belt… était-ce bien cela, son prénom ? Alice n’avait jamais réussi à s’en souvenir. Elfie Chassin ! Oui, elle, Alice ne l’avait pas oublié. Une recrue du Merlin, très prometteuse. Britanny ? Où était Britanny ? La scène prit fin avant qu’Alice ne puisse revoir son visage.
Plus tard, peut-être. La priorité n’était pas aux retrouvailles.

Alice est absorbée par la présentation de Serpentard. La représentation de Carry Harrison la révolte. Elle finit par se concentrer sur les autres présentations, en admirant ses anciens camarades.

Miss Montmort reprend la parole, et Eileen remarque que certains élèves s’agitent.
La directrice annonce alors les présentations des maisons et Eileen écoute, attentive, celle de Serpentard.
Impressionnée, elle remarque qu’ils ont bien représenté leur maison, en étant si ambitieux. Puis, le tour de Serdaigle vient et plusieurs élèves ce lèvent, dont la voisine de la petite rouquine, celle qui lui avait gentiment répondu.

Ses camarades se mettent en place et la jeune fille observe les élèves réciter leur poème, au fur et à mesure que le nom de la maison apparaît dans les airs. Volant par magie.

Les élèves reprirent leur place, notamment la voisine d’Eileen, qui se rassît afin de regarder les présentations suivantes.
La rouquine suivit avec attention les présentations, admiratrice du travail fourni et du courage que les participants ont montrés en parlant ainsi devant tous les élèves. Elle apprécia particulièrement la prestation du faux baron sanglant, très impressionnant, selon elle. Il avait réciter son texte sans sourciller, montrant un certain talent oratoire, que la petite timide ne put qu’admirer.

Eileen profita de la fin des présentations pour toucher délicatement l'épaule de Erin et lui glisser discrètement:   « Bravo, c’était super! ». Elle sourit timidement à sa camarade, espérant ne pas trop la déranger, car elle avait remarqué qu’elle semblait être avec une amie.

Elle se retourna alors, et remarqua qu’un élève, plus vieux qu’elle, semblait réellement faire la tête. Étrange, en ce jour de fête, tout de même. Elle hésita quelques instants. Elle ne connaissait pas l’élève, il risquait de la rembarrer. Et puis, ses problèmes ne la concernait pas. Mais il n’allait pas bien, et elle se sentait coupable de l’ignorer.
Elle respira un grand coup pour se donner du courage, de tourna vers son camarade, et lui dit doucement:
  « Eh, il y a un problème? Tu n’as vraiment pas l’air d’aller bien... »

Timidement, elle lui sourit, asseyant de montrer qu’elle voulait juste l’aider, du moins, comme elle pouvait.

Eileen écoute les présentations, puis félicite Erin. Elle remarque la mauvais humeur de Eridan et entame la conversation avec lui.

@Erin Fergusson, et @Eridan Lowell, c’est ok pour vous?
@Aliosus Nerrah pour la mention

Quelle prestance ! Ces prochains jours allaient décidément être très intéressant. Il trouvait que c'était super cool d'avoir une forte diversité culturelle à Poudlard et en voyant ces correspondants, il réalisa que finalement, il y'avait plein de personnes comme lui : des sorciers adolescents.

La directrice Montmort reprit la parole. C'était le moment tant attendu. Les élèves allaient enfin pouvoir présenter leur projet secret. La première maison à participer fut celle de Salazar. Ils avaient optés pour une sorte de pièce de théâtre. Une personne arriva sur la "scène". On pouvait rapidement distinguer le costume porté : c'était celui du Baron Sanglant bien sûr. Mais l'interprète du fantôme ne lui était pas non plus inconnu : c'était Aliosus Nerrah. On pouvait facilement le reconnaitre à sa voix et à sa carrure. La pièce de théâtre était, selon Miles, une présentation narcissique d'eux-mêmes Après elle n'était pas mauvaise au contraire, elle était excellente.

Serdaigle et Poufsouffle, avaient choisis des thèmes un peu plus tournés vers la musique. Assez amusant d'ailleurs. Maintenant que les trois autres maisons furent passés, c'était au tour de Gryffondor. Miles était plutôt content de passer devant tout ce beau monde, là où beaucoup de personnes auraient pu être stressés. Ils montèrent tous sur l'estrade et commencèrent à dévoiler leur projet.



Fiou ! Finalement, ce n'était aussi stressant que ce qu'il pouvait penser. Il n'avait pas réellement été très impressionnée par la foule et sa prestance à l'oral avait été pas mal. Une fois fini, ils retournèrent tous à leur table. Une fois assis, Miles leur chuchota discrètement quelque chose :

-"Je pense qu'on peut être fiers de nous les gars. C'était un beau travail d'équipe."

En voyant Maddie lui tendre la serviette, Jeffrey leva ostensiblement les yeux au ciel et lança un regard affligé à Chems avant de répondre à la préfète. Et pour cela un sourire malicieux prit place sur le visage de l'anglais, qui riposta d'un air goguenard.

« Mais c'est qu'on serait une vilaine petite jalouse Miss Joy. » commença par dire l'anglais en riant. Il ne pouvait ignorer qu'il trouvait intéressant sa réaction. « Je "bave" pas sur Alice en plus. Je savais juste pas du tout qu'elle faisait partie du programme AMICO et que ça fait bizarre de la revoir ici. J'suis pas comme toi moi, j'apprends pas par cœur une liste dès que j'en vois une. »

Et toc, voilà qui apprendrait à Maddie à venir le titiller. Jeffrey adressa un petit regard avec un sourire en coin à Chems, content de sa petite pique bonne enfant. Mais s'il était honnête avec lui-même, il avait quand même un peu eu de l'intérêt pour le passage de l'ex pensionnaire de Poudlard, qu'il avait toujours trouvé intéressante. Et pas seulement pour cette sordide histoire du bal d'Halloween...

Une fois tout le cortège arrivé, le silence revint quand Mrs Montmort reprit la parole. Plus question de chamailleries pour le coup, il s'agissait d'assurer pour représenter dignement Poufsouffle. L'anglais écouta avec intérêt la présentation des Serpentard, fidèle à leur réputation. Il trouva néanmoins déplacé que Carry soit mise à l'honneur en fin de présentation, vu le passif de cette fille. Puis vint le tour des Serdaigle mais Jeffrey en rata une bonne partie. Pas du tout par manque d'intérêt mais car le stress montait avec le passage à venir de la Maison Poufsouffle. L'anglais se répétait mentalement sans arrêt ce qu'il devrait faire.

Puis vint le tour des jaunes et noirs. Jeffrey se sentait nerveux mais heureusement, dès les premières notes le stress s'atténua fortement bien que son cœur batte toujours fortement dans sa poitrine. Il préférait amplement faire le show lors des courses de balais, qui lui réussissaient particulièrement depuis la rentrée, qu'en faisant de la musique. Heureusement sa tâche n'était pas des plus complexes et il avait bien répété pour cette grande occasion. Entouré de tous ses camarades, Jeffrey avait le sourire et se sentait comme en famille. Il prit confiance au fur et à mesure et à la fin il aurait presque eu envie de continuer avec un morceau plus rock'n'roll...

Un grand sourire aux lèvres, Jeffrey revint s'assoir avec un mélange de fierté et de soulagement à la table des Poufsouffle. Il savoura davantage la présentation des Gryffondor grâce au sentiment du devoir accompli. Le garçon applaudit de bon cœur. Toutes les Maisons avaient joué le jeu et chacune avait fait valoir ses valeurs.

« C'était cool hein ?!! » dit le garçon avec enthousiasme à ses amis.

@Chems Daley et @Maddie Joy. Et les voisins à côté qui peuvent avoir entendu pour la dernière phrase.

Kernac'h juste en face de moi, Merlin, et Sorrow, ce terrible Sorrow, à mes côtés ? À quel moment ont-ils perdu la tête pour s'asseoir là ? Sans parler des gamines un peu plus loin, la joyeuse Dwight et à ses côtés... Connors ? Heureusement, la présence de Peers est un agréable réconfort au milieu de cette masse de Poufsouffle heureux : elle a le droit à un léger sourire si son regard vient à croiser le mien. Malgré le drôle d'entourage que je me coltine à ma propre table, mon regard reste le plus souvent braqué vers l'avant où, non loin de moi, attendent patiemment les correspondants. Je ne vois pas grand chose d'eux puisqu'ils sont de dos mais j'observe malgré tout, mon regard s'arrêtant plus longtemps sur Araya et Sangblanc.

Je sais comment se déroulera la suite aussi me contenté-je d'écouter et de regarder sans faire preuve d'un réel étonnement. La seule chose qui m'intéresse c'est de savoir dans quelle Maison sera répartie Araya. J'hésite entre Serdaigle et Serpentard ; aucun moyen qu'elle soit ailleurs, cela ne lui correspondrait pas. Je me demande si Sangblanc devra elle aussi passer une nouvelle fois l'épreuve du choixpeau : je ne lui souhaite pas, quel déshonneur si jamais elle venait à être répartie dans une Maison différente de la sienne. Mais avant que la soirée ne devienne réellement intéressante, chaque table doit présenter ses couleurs... Une présentation qui a été travaillée durant ces dernières semaines et à laquelle je n'ai évidemment pas pris part. Si je comprends l'intérêt d'une telle activité, je n'en ai pas moins éprouvé de honte en apprenant quel serait le thème de la présentation des Poufsouffle : j'aurais aimé quelque chose de plus grand, plus impressionnant. Moins Poufsouffle, peut-être.

De façon générale, les diverses représentations me laissent de marbre. Il n'y a que les différents sortilèges qui attirent mon regard et qui me plaisent — plus ou moins en fonction de leur réussite. Impossible de ne pas voir que tous y ont mis du coeur mais très vite ce n'est pas vers les élèves de mon école que mon attention se tourne mais vers ceux des écoles étrangères. J'observe leurs réactions, je regarde leur visage, leurs expressions, les sourires qui viennent à certains. Plus exactement je dévore Araya du regard pour essayer de deviner ce qu'il se passe dans sa tête sans y parvenir. Maintenant que je peux la regarder de tout mon saoul, je remarque à quel point elle parait jeune et chétive. Je ne lui imaginais pas du tout ce visage-là et encore une fois le doute s'immisce en moi : aura-t-elle la maturité nécessaire pour s'entendre avec moi ?

Pour couper court à mes pensées envahissantes, j'observe les autres étudiants. Certains sont bien plus impressionnants et dégagent nettement plus que ma petite correspondante. Je les étudie de près, notant leur uniforme, leurs mimiques et les autres petits détails que je peux glaner.

Lorsque vient le tour des Poufsouffle de présenter la Maison, je cache ma bouche derrière ma main, le coude posé sur la table et j'observe leur spectacle en étant remplie d'une gêne que j'ai du mal à comprendre. Ils chantent bien, dansent bien, réussissent leurs sortilèges, le problème n'est pas là. Je ne sais pas où il se situe mais la gêne ne me quitte que lorsque tous regagnent leur place ; et encore, elle perdure quelques secondes puisque certains acteurs de cette splendide représentation s'asseyent près de moi. Les sourcils froncés et la mine concentrée, je me tourne vers l'avant de la pièce, trop heureuse de tourner le dos à la fois aux Poufsouffle et à Gryffs Sorrow.

Posés sur la table mes doigts pianotent d'impatience. Merlin, comme j'aimerais que le temps passe plus rapidement ! Je meurs d'envie de pouvoir voir ces élèves en action. Je veux voir leur magie, discuter de cette dernière avec eux. Je veux que l'on s'apprenne mutuellement. La frustration me grignote déjà : deux semaines, c'est si peu lorsqu'il y a tant à savoir ! Je sais déjà que je vais devoir sélectionner mes questions, organiser mon temps. Déjà, j'ai abandonné l'idée d'avancer sur mon travail personnel durant ces deux semaines.

Toute occupée comme je suis par mes questionnements et mon impatience, je sursaute lorsque je sens un poids s'accrocher à mes jambes et les escalader jusqu'à mes genoux. Je me penche et aperçois Zikomo camouflé sous la table, son regard brillant resplendissant d'une joie non contenue.

« T'es sérieux ? soufflé-je en le laissant grimper dans mes bras. T'étais où ? Ils sont déjà arrivés !
— Je sais, je les ai vu entrer, figure-toi. Alors, alors, laquelle est Milya ? Non, ne dis rien, murmure-t-il en prenant place sur mon épaule. Je la vois. Et son camarade également. Comment s'appelle-t-il déjà ? Non, tu ne sais pas évidemment. Les étudiants d'Uagadou n'ont-ils pas fière allure, Aelle ?! »

Aelle s'étonne un peu de voir tant de personnes qu'elle n'a pas l'habitude de côtoyer à table autour d'elle mais honore au moins @Herminie Peers d'un sourire si celle-ci la regarde. Elle se contente ensuite d'observer (très très en détail) les divers correspondants sans laisser éclater la joie qu'elle ressent (si, elle en ressent). Elle subit les diverses présentations des maisons, juge que sa correspondante ne semble absolument pas impressionnante, au contraire même. Elle se sent gênée lorsque Poufsouffle se présente. Enfin, Zikomo arrive, en regard malgré son intérêt pour l’événement et commente ce dernier en vantant la beauté des étudiants de l'école africaine.

Mentionné dans le texte : @Gryffs Sorrow, @Charlotte Dwight, @Elian Kernac'h, @Deryn O'connors. Vous ne plaisez pas beaucoup à Aelle mais moi j'apprécie la présence de vos personnages près de la mienne !