Ces vacances en Ecosse apportaient à Maddie son lot de surprises et découvertes. Jamais elle se serait attendue à tant et, même si certains moments avaient été déroutants, elle en appréciait la valeur. Ce soir, ils avaient prévu de passer la soirée et la nuit à la belle étoile. Cette perspective l'enchantait. De toute façon, dès qu'il s'agissait de passer du temps dehors, la petite blonde était forcément partante. Et puis, cela faisait remonter en elle d'excellents souvenirs d'enfance. Chaque été, entre ses sept et onze ans, elle était partie une ou deux semaines en camp de vacances. Que ce soit pour faire de l'équitation, du canoë ou encore de la course d'orientation (ce dernier n'étant pas son favori, puisqu'elle s'était perdue.), elle avait eu de nombreuses fois l'occasion de faire des soirées feu de camp avec ses amis. Mais, son petit doigt lui disait que celle-ci serait probablement la meilleure de toutes, puisqu'aucun adulte ne serait sur leur dos.

Après avoir aidé à allumer le feu, la blondinette avait trouvé sa place dans le cercle que le groupe formait. Elle était entourée d'Ennis et Orphéa, les deux filles dont elle s'était rapprochée ces derniers jours. Les discussions allaient bon train lorsqu'Elowen fit son retour avec les chamallows. Maddie s'en léchait les babines d'avances. Grillée, cette friandise était un pur délice.

"Je crois qu'elle voulait dire qu'elle était un canon de beauté." constatant qu'elle utilisait encore là une expression moldue, elle se dépêcha de compléter "Elle veut dire qu'elle est belle.
Après, quand on le dit pour soi-même, c'est souvent de façon humoristique." répondit-elle à Ennis. A peine eut-elle finit de parler qu'elle entendit un bruit qui, normalement, n'avait pas sa place lorsqu'il y avait du monde. Maddie ne put s'empêcher de pouffer de rire en voyant les fesses tendues d'Elowen sous le nez de Bad. Elle était tout autant dégoûtée qu'amusée. Décidément, Elowen n'avait pas froid aux yeux. La réaction de Bad la fit sourire également. Une chose était certaine, elle n'aurait pas, mais alors pas du tout aimé être à sa place.

L'épisode prit fin lorsqu'Elowen s'assit. Tous les regards étaient désormais tournés sur le paquet de bonbons et il y avait de quoi ! A son tour, Maddie réclama poliment un pique à sa voisine et s'extasia d'avance :

"Les chamallows grillés, y'a pas meilleur !"

Elle s'approcha ensuite du feu pour faire fondre sa friandise et lança une idée :

"Alors, quelqu'un aurait une histoire terrifiante à nous raconter ?" dit-elle en passant son regard sur tous ses amis avec un air mutin. Feu de camp et histoires qui faisaient peur allaient de pair. C'était comme les chamallows, la guitare et les chants. Cela faisait partie du folklore et puis, elle se doutait que certains devaient exceller en la matière.

Ce soir c'était feu de camp ! Et pour cela , il avaient passé une partie de la soirée à monter des tentes, même s'ils ne savaient pas trop encore qui dormirait où ni même s'ils dormiraient vraiment dedans. Mais aussi allumer un feu de camp sans baguette ! C'était très marrant mais pas très facile. Elle regrettait Akela. Elle aurait même pu montrer à ses amis le sort que Mr Samuel lui avait appris. Faire voler des oiseaux de feu aurait été si beau ! Mais bon, cela ne les empêchait pas de s'amuser !

Le meilleur moment était arrivé puisque c'était l'heure des marshmallows grillés ! Sauf que sans marshmallows, ben ça n'allait pas. Elowen était donc partie les chercher et Oxy se demandait si il était judicieux de lui avoir confié une mission de telle importance... Elle décida que oui en la voyant revenir avec le gros paquet. Elle lui sourit avec gourmandise avant de grimacer.

Elle avait vraiment ? Elle avait ? Mais c'était dégueu !

Elle se tourna vers Megan les yeux écarquillés, mimiques qui passa un peur trop inaperçue alors qu'un paquet de sucrerie circulait. A moins que ce ne soit l'obscurité et les ombres portées par les flammes.

La préfète hocha la tête aux paroles de Maddie sur l'histoire de canon qui n'étaient pas des boulets mais des beautés. Elle ne voyait pas trop pourquoi la Serdaigle avait utiliser cette expression mais peu lui importait. Elle tendit les mains, comme ses amis, pour avoir elle aussi de quoi faire roussir sur le feu avant de réfléchir. Une histoire effrayante...

"Tu veux dire plus effrayante que Bad au réveil ?" Lança-t-elle en rigolant.

Assis en rond autour du feu de camp qu’ils venaient d’allumer, Orphéa et ses amis discutaient joyeusement alors que la nuit commençait à apparaître. La jeune fille évitait soigneusement de regarder Bad. Elle s’était positionnée de manière stratégique, pour ne pas être à côté de lui, ni en face. Si elle orientait son corps comme il le fallait, elle pouvait même le faire disparaître de son champ de vision sans avoir d’efforts à faire. Il n’était toujours pas venu lui parler, et la Serpentard était bien décidée à ne pas se manifester en première. Après tout, c’était à lui de venir s’expliquer. Elle n’avait rien demandé à personnes, elle s’était simplement levée dans la nuit pour aller aux toilettes, et à présent elle se retrouvait dans une situation plus que difficile. Hors de question qu’elle fasse en plus l’effort de faire le premier pas. Alors qu’Elowen arrivait avec sa fougue habituelle et les chamallows, la brune ne put retenir un air dégoûté quand elle la vit... péter au visage de Bad. Mais enfin ? Contrairement à Ennis, elle ne se donna pas la peine d’adresser un regard compatissant à son « ami ». Elle se contenta d’attraper de quoi se régaler, et planta un chamallow sur une pique avant de la tendre au-dessus du feu.

« Attendez, j’ai une meilleure idée ! lança Tobias comme s’il venait d’inventer l’eau chaude. Le premier commence une histoire, et les autres doivent la continuer chacun leur tour ! On faisait ça parfois pour l’anniversaire d’Orphéa, pas vrai ? »

« C’est vrai, répondit la jeune fille en appréciant mentalement que son cousin parle de son anniversaire et non d’Halloween. Je commence du coup ? C’est l’histoire de jeunes mariés Londonnien, Mary et Karl. Ils décident de partir en lune de miel en Écosse, dans le Fife, et plus précisément dans la petite ville de Newport-on-Tay, sur la rive opposée à Dundee. Pendant leurs séjours, ils décident de partir faire de la randonnée, et après plusieurs heures de marche, ils arrivent au pied d’une grande propriété. Celle-ci semble inhabitée, et poussés par la curiosité, ils finissent par rentrer dans le manoir »

La Serpentard lança un regard à Tobias pour l’inciter à poursuivre. Elle savait qu’il avait compris qu’elle imaginait le manoir de leurs grands-parents. Avec une telle précision concernant la localisation, il était impossible qu’il n’ait pas compris. Le sourire qu’il lui renvoya ne la trompa pas, et il continua son histoire.

« La nuit commence à tomber, et il fait sombre. Karl essaye d’attraper sa baguette, mais se rend compte qu’il ne l’a pas avec lui. Il se demande s’il l’a fait tomber en chemin, et demande à Mary d’éclairer la pièce. Celle-ci se rend compte avec horreur que la sienne a également disparu. Les deux sorciers sont sans baguettes, et tente de sortir du manoir. Pourtant, la porte est bloquée. Ils décident d’explorer rapidement les lieux pour tenter de trouver une autre porte, mais à peine ont-ils avancé qu’un éclair s’écrase devant eux, et laisse apparaître une sombre silhouette »

Orphéa retira son chamallow du feu tout en attendant avec impatience la suite de l’histoire.

Complètement à côté en effet, elle n'avait rien compris à ce qu'avait pu dire son amie aiglonne... La châtain remercia Maddie pour la traduction en se notant qu'elle devrait essayer de demander à ses amis avec des origines moldues quelques expressions utilisées fréquemment. Juste histoire d'éviter les incompréhensions. Même s'il n'y avait rien de dramatique et que plus tard, elle en rirait à coup sûr. "Je n'y étais pas du tout..." Dit-elle à voix basse et dans un rire à destination de sa voisine.

Et puis Elowen avait flatulé avec toute l'élégance possible d'une ventoulpe au nez du seul garçon de la bande, mais pas de la soirée. Elle avait grimacé à l'intention de Bad avant que ce dernier ne hausse les sourcils puis ne sourit. Le pouffement de la blonde à sa gauche acheva de faire naître un sourire sur les lèvres de l'irlandaise qui ne se fit pas prier pour prendre un pic puis donner par moitié ceux qui restaient à ses deux voisines. Elle récupéra ensuite deux chamallows. Ce n'était pas un bonbon qu'elle mangeait souvent puisque moldu, aussi en goûta-t-elle un rose comme ça avant de piquer le blanc sur son pic à brochette et d'imiter les autres qui venait le placer au dessus du feu.

Quant à la proposition d'histoire effrayante, Ennis se demanda si elle découvrait encore une tradition moldue sans vraiment oser poser la question. Question qui passa au second plan lorsqu'Oxy parla de l'allure de Balthazar-Declan au saut du lit. En ce qui concernait la proposition des Cooper, elle les écouta débuter avant de laisser la suite à Megan. La châtain, elle, préféra passer son tour, son chamallow était tout doré, elle le sortit du feu et souffla dessus avant d'en croquer un bout. Chaud, collant, dégoulinant, sucré c'était particulièrement drôle à manger, elle pouffa devant ses difficultés mais parvint tout de même à l'ingurgiter. Où était donc le paquet? Elle le cherchait des yeux tout en écoutant la suite de cette histoire exquise.

Après avoir lâché mon plus soyeux pet, et avoir menacé Ennis de la piquer, je décide de me calmer et de rester assise bien sagement à ma place, comme une jeune fille de bonne famille. Je commence par poser mes fesses sur le sol, puis je croise mes jambes et les range sur ma gauche. A présent droite comme un poteau, j'observe mes amis, en essayant de me donner l'impression que je suis une grande fille, mature et responsable. Cela fait à peine 13 secondes que je tiens ma position, et je réalise que je m'ennuie déjà considérablement. Les adultes sont quand même une espèce à part, quelle plaie de vivre tout comme eux.

Je décide de continuer à m'entraîner pendant que mes amis choisissent l'activité de la soirée. Je pince la bouche et fronce les sourcils, et puis je souris faussement en tournant une boucle entre mes doigts. Et je reste immobile, à fixer le feu, yeux dans les flammes. Mais je m'ennuie encore terriblement. Pour ajouter un peu plus de peps à mon exercice d'imitation d'adulte, je place mes deux mains sur les hanches, comme pour gronder un enfant qui jouerait un peu trop près du feu, et je commence à me dandiner de gauche à droite, tel un bambou en pleine tempête. Cela m'amuse déjà beaucoup plus, je relâche donc mon visage pour me concentrer sur mon épreuve de dandinaderie... et sur mon chamallow que je me décide enfin à enfourner.

Pendant que mes amies racontent le début d'une histoire trépignante, mon super bonbon décide de prendre feu et je me vois dans l'obligation de l'abandonner dans la braise. Déçue, et ne trouvant pas le paquet de chamallows près de moi, je me retiens de me lever pour aller le chercher et commence à ronger mon bâtonnet pour patienter. Afin de penser à autre chose, je prends la suite de l'histoire - sans savoir vraiment ce qu'est une manticore.

« La manticore fait très, très peur ! Ouuuuuh ! Elle arrive vers les deux amoureux, avec son gros dard, et elle pique Karl dans le nombril ! Alors du coup Mary a très très peur, et elle hurle de toutes ses forces pour faire fuir la manticore, mais la manticore est sourde, et a oublié de mettre son appareil auditif ce matin, du coup elle fuit pas du tout. Alors, Mary est obligée de sauver son fiancé d'une autre façon, et, comme elle est Gryffondor, elle a plein d'idées courageuses ! »

Et la soirée se poursuit, dans la joie, la bêtise, et la bonne humeur !

Mon dernier post pour cette partie !

Après l'épisode vaporeux d'Elowen, la soirée vira, suite à l'impulsion de Maddie, vers des anecdotes horrifiques. Chouette !, se dit Bad en réfléchissant à une histoire qu'il pouvait raconter. Ce fut le moment que choisi Oxy pour se moquer de lui.

« Ce n'est pas ma faute si j'ai le sommeil profond !, réagit le Serdaigle en repensant aux épis qui parcouraient sa tête à chaque réveil ou aux résidus de bave qui trainaient régulièrement aux coins de ses lèvres. Pointant de manière menaçante la pique donnée par Megan vers la Gryffondor, il ajouta. Ce n'est pas toi qui a dormi toute la semaine avec plein de pieds dans le visage, je te rappelle ! »

Empalant finalement un chamallow sur sa pique, le Serdaigle amusé écouta la proposition de Tobias relayée par Orphéa. Tout d'un coup, fixer son regard sur la friandise qui grillait semblait être une activité particulièrement intéressante ... Ses yeux évitant toujours la Serpentard, Bad les ferma un instant pour se visualiser l'histoire racontée par ses amis. Une Manticore ! Brrr ... Le garçon s'empiffra de son chamallow tandis que sa meilleure amie finissait de jouer un drôle de personnage avant de continuer les aventures de Mary et Karl. Tout d'un coup, le récit semblait basculer dans un registre bien différent et, davantage qu'effrayant, il devient comique. Un léger sourire aux lèvres, Bad releva la tête et l'on pouvait voir les flammes se refléter dans ses yeux lorsqu'il poursuivit l'histoire d'une voix exagérément grave.

« Alors que Karl agonisait, effondré dans un coin sombre de la pièce, la Manticore s'approcha de l'homme malheureux pour en faire son dîner. C'est là que Mary eut une brillante idée. Elle se mit à faire du play back, en mimant de chanter une chanson. La créature qui avait pour habitude de fredonner en dévorant ses proies vit rouge. L'oubli de son appareil auditif l'empêchait de reconnaître le titre interprété par Mary et cela la rendit folle. Voyant que sa technique fonctionnait, la femme se mit même à imiter Kirley Duke, l'un des guitaristes des Bizarr' Sisters. »

Au suivant !

Le Serdaigle semblait avoir mal pris sa pique et tendait la sienne, menaçante, vers la Gryffondor. Ouf. Et non, elle, elle avait eu doit au lit avec Megan et Ennis et en était très contente !
Elle piqua une friandise à sa brochette et tourna cette dernière tout doucement pour que son chamalow soit bien grillé de tous les côtés. Elle le ramena une ou deux fois vers elle pour en vérifier la cuisson.

L'idée de l'histoire inventée collective fut vite adoptée et l'histoire débuta. Oxy cherchait sans cesse une éventuelle suite et fut soulagée que les autres aient une telle imagination. Jusqu'à Elowen. Euh, c'était quoi un appareil auditif ? Enfin elle comprenait le principe mais... Un manticore ne pouvait pas en avoir un ! Elle fronça les sourcils et regarda bêtement bad quand il prit la suite.

Quoi ? Comment ils en étaient arrivés là ? Elle regarda ses camarades, enfin autant que possible dans l'obscurité et sans se brûler les yeux dans les flammes. Brûlé ! Son chamalow ! Ils avaient réussi à lui faire oublié sa sucrerie ! Jolie performance ! Elle la ramena bien vite vers elle. Elle était d'un brun un peu trop foncé mais encore mangeable à son avis. Soufflant vivement dessus elle la mit dans la bouche tout en la gardant assez ouverte pour faire passer de l'air.

"Chè choooo" fut tout ce qu'elle put faire passer comme message.

Mince... Le dernier jour, déjà. Je suis mentalement pas prête pour cette épreuve difficile. J'étais bien, moi, là, avec mes amis, loin de mes soucis, loin d'Aelle l'hippogriffe enragé, à faire des blagues toute la journée, à dormir entre ados puants enfermés dans la même chambre, à grignoter des cookies, des chamallows... Je suis super triste que ces jours se terminent. Je déteste les au-revoirs, moi je voudrais rester chez Phéphé encore au moins trois semaines complètes !

« Les copaiiiins, vous allez trop me manquer, c'était trop trop bien tous ensemble, faut qu'on garde cette tradition au moins tous les étés ! Vous croyez qu'on refera des pyjama parties aussi comme ça quand on sera en fauteuil roulant ? Hahahahaha on sera tous ensemble et aussi y'aura des gens employés pour nous changer les couches pendant qu'on jouera aux cartes et qu'on se racontera des potins ! Oh, j'ai trop hâte qu'on soit vieux tous ensemble. »

Mon père, qui m'a déjà répété trois fois qu'il était temps que nous partions car nous avons une très longue route à faire et qu'il ne veut pas conduire de nuit, commence à s'impatienter et toussote pour rappeler sa présence.

« Oui oui P'pa, je sais que t'es là, mais dans cinq minutes tu seras encore là et pas mes copains ! »

Il lève les yeux au ciel, désespéré par mon comportement, et m'indique qu'il va aller m'attendre dans la petite auto rouge. Il fait tout de même un détour vers les adultes pour les remercier de m'avoir accueillie, et leur offre une bouteille de rhum fabriquée près de chez nous pour les féliciter de m'avoir supportée, et les aider à se remettre de leurs émotions.

« Les zamis, je dois vraiment filer... Vous allez trop me manquer. On s'écrira hein ? Et vous m'enverrez des photos ? C'est trop nul de pas pouvoir faire un hibou commun et tout le monde voit le message de l'autre en même temps, c'est pas pratique de devoir écrire une carte entière par personne ! »

Je me tourne vers mon meilleur ami pour lui faire une dernière recommandation pour l'été.

« Balthus, tu dois me promettre que tu vas t'amuser, sinon je te coule dans le Lac à la rentrée. Mais surtout surtout surtout, tu dois apprendre l'arme suprême de défense massive, résister aux pets superpuissants. Sans ça, tu resteras faible. Bisous, prends soin de toi ! »

Je cours rejoindre P'pa dans l'auto en lançant un dernier signe de la main à mes amis.

« MERCI PHÉPHÉ !! C'ETAIT DES TROP BONNES VACANCES ! BON RETOUR LES COPAINS, BISOUS ! ON SE VOIT EN SEPTEMBRE ! »

Fin du RP de mon côté ! A bientôt pour de nouvelles aventures !
Et mdr... Elo a eu un soupçon d'intelligence... Elle aurait pu inventer les groupes whatsapp !

Le jour du départ était arrivée et Ennis avait déjà informé le père d'Orphéa et ses amis que c'était son frère Domhall qui viendrait la récupérer vers midi. Elle serait donc probablement parmi les dernières si ce n'était la dernière à prendre le départ de la maison de la Serpentard.

Pour l'heure, c'était Elowen qui était sur le point de prendre la route avec son père. Oui, la route. Elle devait prendre une voiture, ce qui étonnait bien la châtain qui ne pipa pourtant mot. Alors que dans sa tête, elle se demandait pourquoi des sorciers semblaient préférer un moyen de transport moldu à la cheminette ou au transplanage. Mais elle n'osa pas poser la question, surtout pas en présence de la Serdaigle et de son père qui semblait s'impatienter que les au revoirs durent plus que nécessaire. Et le moins que l'on puisse dire c'était que la rousse était l'égale d'elle même dans les idées toutes plus farfelues les unes que les autres. Vieux? Couches? Pourquoi penser à des choses pareilles à seize ou dix-sept ans? Se revoir à Poudlard ou même dans l'été en comité plus restreint lui semblait être une vision plus... concrète de leur amitié et du temps passer ensemble qu'une projection aussi lointaine et peu... Peu.

La châtain se contenta de sourire à la jeune fille courant vers la voiture en lui faisant un signe, tentant de remettre dans l'ordre tout ce qu'elle pouvait bien avoir dit. Mine de rien, son idée de courrier pour communiquer à plusieurs, c'était quelque chose qui avait le mérite d'être intéressant. Encore faudrait-il trouver quelqu'un pour inventer un parchemin qui le permette. "Vous savez quand vos familles doivent venir?" Demanda-t-elle aux autres.