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27 mars 2022, 14:42
Accompli  solo 
Ce RPG solo est un RP dans lequel sera regroupé tous les souvenirs importants de ma Protégée. Cet Écrit ne sera, vous vous en doutez bien, pas continu dans le Temps. Mais j'essaierais de faire se suivre tous les Souvenirs sans retour en arrière ou autre.

Ceci est un court post d'introduction que j'éditerai au fur et à mesure pour rassembler tous les posts par période.


Sur une idée de @Valentina Howard que j'ai pu reprendre avec son accord.
Dernière modification par Leann Hartley le 31 mars 2024, 20:44, modifié 11 fois.

❝ Life is unfair. Kill yourself or get over it... ❞
4ème année RP | Anti né-moldus radicale et suprémaciste Sang-Pur |#0C0040

27 mars 2022, 15:40
Accompli  solo 
Il n'est pas courant que j'écrive à la première personne, mais pour ce genre d’Écrit, il me semble naturel de changer de point de vu.
Les petites erreurs de locutions sont faites exprès, le jeune âge de Leann ici - 5 ans - ne lui permet pas de s'exprimer comme elle le fait à présent.
Lieux : Résidence secondaire en Écosse.
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Date : Décembre 2039.

Une "chaude" journée comme celle-ci est très rare ici, d'autant plus que nous sommes en Écosse, au mois de Décembre.
Dans moins de deux semaines, c'est Noël, et Papa a décidé de le passer en Écosse, loin de tous les problèmes de Londres, de la ville et les autres trucs de Grands. Honnêtement, je suis bien contente d'être encore petite. A cinq an, ce genre de problème ne m'atteint pas. Je ne comprends d'ailleurs pas grand chose, mais bon, pour le mettre tellement en colère, ça doit être important.

Ces temps-ci, Maman est très anxieuse, elle ne passe pas énormément de temps avec moi, c’est dommage... J'ai appris récemment que lors des périodes comme celle-ci, festive donc, les Autres passaient du temps avec leurs proches. Mais pas moi. Papa est toujours dans son bureau, avec un téléphone moldu à la main. Il n'aime pas ça, mais ça lui facilite le travail, alors il l'utilise.
Maman passe son temps dehors, avec d'autres gens. Elle n'a pas l'air de beaucoup les apprécier, mais quand je lui pose la question, elle esquive le sujet en répondant "Tu es trop jeune pour comprendre". Quelle excuse, elle ne veux simplement pas me dire.
James aussi est occupé ces temps-ci... Papa l'oblige à apprendre l'escrime. Je vois bien qu'il n'aime pas ça. Alors il essaye de passe le moins de temps avec nous, je ne sais même pas ce que je lui ai fait. Il n'a pas vraiment l'air de m'apprécier. Peut-être parce que Papa nous compare, tous les deux, à chaque occasion ? Moi ça ne me fait rien, qu'il dise ce qu'il veut, jamais rien de négatif ne sort de sa bouche quand il parle de sa fille.

Aujourd'hui encore, je passe les plus clair de mon temps dans ma chambre et dans le jardin, m'exerçant quelques minutes au piano, puis, e ayant assez d'appuyer sur des touches, sort dans le jardin pour essayer d'attraper des papillon, sous les remarques désobligeantes de Miss Gwent qui ne cessait de répéter à quiconque voulait l'entendre que je suis une enfant capricieuse qui ne fait rien de ce qu'on lui demande. Moi je voudrais bien, mais ce qu'elle me propose de faire ne m'intéresse pas. Qui voudrait apprendre à jouer aux cartes, à 5 ans ?! Absolument aucun enfant ne s'est dit un jour : "Tient, je vais jouer au Poker !" Alors je refuse constamment, et elle n'insiste pas. Redoutant la colère de Maman si j'allais me plaindre... C'est vrai que je suis capricieuse...

Mais alors que je m'apprête à sortir une nouvelle fois dehors, James entre dans ma chambre sans frapper.

- Euh, je peux savoir ce que tu fais là ? Et sans toquer en plus !

Il me toise un instant avant de s'asseoir en tailleur sur mon lit. Je prends donc un fauteuil et le pousse devant lui. Je le pousse dedans et prend sa place sur le lit.

- Alors ? Pourquoi tu m'déranges ! J'étais sur le point de sortir jouer avec les papillons. Tu veux venir avec moi ?

J'ai deux dents en moins, elles sont tombées la semaine dernière. Ce qui fait que j'ai deux trous, un en haut et un en bas. J'ai l'air ridicule quand je souris, les Grands racontent que je suis mignonne, comme ça. Je ne suis pas d'accord, mais je me garde bien de le dire !

J'attends toujours la réponse de mon frère quand il prend un air grave, sérieux. Il commence à me faire peur ! On dirait qu'il va m'annoncer quelque chose de grave !
Alors je m'ancre profondément sur mon matelas en attendant.

- Leann, tu as été adoptée. Les parents t'ont trouvé dans la rue !

Ma bouche s'ouvre en O. QUOI ?! Je suis adoptée ? Je refuse tout d'abord d'y croire... Il me fait peut-être une blague ! Alors je saute de mon lit et met mes mains sur ses épaules, l'air toujours plus surprise.

- C'est pas vrai ! Tout le monde dit qu'on se ressemble !

Il semble surpris que je réponde si vide, je suis perturbée, mais pas assez pour cesser de parler.

- C'est normal ! Réfléchis un peu ! Ils t'ont lancé un sort pour que tu me ressemble !

Quoi... ! C'est une plaisanterie pas vrai ? Mon cœur bat à 1 000/h. Pap- Ces gens ne sont pas mes parents ? Ils m'ont trouvé dans la rue ? Qui sont mes véritables parents ? Pourquoi m'ont-ils abandonnés ? Ne voulaient-ils pas de moi ?
Trop de question se bousculent dans ma petite tête. Et si je n'étais pas une sorcière comme eux ? Et si ils ne m'aimaient plus, si je ne montrais pas de signes magiques ?!

Des larmes dévalèrent mes joues tandis que je dévale moi-même les escaliers à la recherche de ma présumée Mère. Je la trouve sur le seuil de la porte, discutant avec deux femmes qui lui ressemblait, surement des femmes du Japon.
Je cours dans ses bras et lui raconte tout ce que m'a dit mon frère. Elle sourit doucement en me soulevant du sol pour me mettre à leur hauteur.
Les deux femmes sourient également avant que Maman ne réponde :

- Inari, ton frère dis des bêtises, tu n'es pas adoptée !

Je secoue la tête en signe de désaccord.

- Montrez-moi une preuve !

Les deux femmes rient légèrement avant de lancer :

"Yoshiko, votre fille est magnifique mais bien naïve !"

Qu'elles se taisent, je suis certaine qu'elle n'ont même pas d'enfants. Alors je ressers ma prise sur les bras de Maman et essaye de ne pas leur lancer un regard noir. Ce qui est relativement difficile étant donné leur proximité.

- Nous avons les certificat de naissance chérie, je te les montrerai plus tard. Je suis en pleine discussion avec ces dames, tu peux rester si tu veux, mais ne nous dérange pas trop.

Son sourire est contagieux et je descend de ses bras pour me poster à côté d'elle, légèrement derrière ses jambes, pour écouter leur conversation. Tout est en japonais, mais je comprend la plupart des mots, certains me sont inconnus, alors j'essaye de les deviner avec le reste de la phrase.
Ce qui est certain par contre, c’est que je ne parlerais plus JAMAIS à mon frère ! C'était une blague idiote ! (Ils joueront ensemble deux heures plus tard comme si de rien était, elle n'a aucune volonté.)

Elle s'est donc faite avoir comme une idiote, et en garde un mauvais souvenir. Lors des repas de famille, son frère ne manque jamais de lui rappeler sa naïveté d'antan.
C'est un souvenir qui reste malgré elle dans sa tête, et qui contribue - à peine - à sa rancune pour son frère.
Dernière modification par Leann Hartley le 11 févr. 2023, 07:57, modifié 1 fois.

❝ Life is unfair. Kill yourself or get over it... ❞
4ème année RP | Anti né-moldus radicale et suprémaciste Sang-Pur |#0C0040

15 janv. 2023, 08:20
Accompli  solo 
Lieux : Résidence principale
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Date : Décembre 2047.

J'entrai dans la salle de danse qui avait été aménagée pour moi il y a quelques années, dans la même aile que le dojo et que les pistes d'escrime. Je m'y retrouvais tous les jours pendant les vacances, bien obligée pour ne pas à être à nouveau amenée à danser devant ma grand-mère. C'est la deuxième pire chose qui pouvait m'arriver.
Je pris mes pointes, péniblement, et les porta à mes pieds. Je serrai fort, afin de ne pas être gênée dans mes mouvements, et me levai finalement pour m'échauffer. Devant le miroir qui recouvrait tous les murs, je pris la barre en bois dans mes mains et commençai à étirer mon talon d'Achille. Tendu, plié, tendu, plié... Et ce une dizaine de fois avant de rejoindre le centre de la pièce pour faire des pointes et flex jusqu'au bout du mouvement. J'étais profondément ennuyée par tout cela, si bien que je ne pris même pas la peine de mettre un peu de musique.
Ensuite, je m'assis sur le sol et tendis mes bras pour qu'ils touchent mes pieds. Je restai dans cette position une trentaine de seconde avant de compléter avec quelques autres exercices d'échauffement, et parmi ceux-ci, le grand écart. Je l'avais depuis des années, ce n'était plus un soucis, alors je mettais deux gros tapis de mes deux côtés pour faire le grand écart facial en ajoutant de la difficulté. Seulement, il sembla que j’eus les yeux plus grand que le ventre en mettant un tapis de trop. Je n'arrivai pas à descendre jusqu'au bout. Mais quand je m’apprêtai à remonter pour réduire les tapis, je sentis deux mains se poser sur mon épaule. Rien qu'au parfum, je pouvais reconnaître Akiko. Je me figeai. J'avais vu des multitudes de photos d'elle, en Angleterre, entrain de faire de la danse classique, mais que faisait-elle là ?

- Grand-mère, que faites-vous là ? demandai-je fébrilement. Pouvez-vous me lâcher pour que je puisse remonter ?

Je commençai à avoir vraiment mal lorsque ses mains poussèrent mes épaules pour que je descende plus. Avait-elle comme objectif de me faire descendre jusqu’en bas ?

- Inari, je suis sûre que vous pouvez y arriver...

Elle ne comprenait pas ? Non, je ne pouvais pas, et ça ne me dérangeait pas ! Je réessaierais la prochaine fois ! Au fur et à mesure qu'elle me faisait descendre, je m'étonnais que mes yeux aient été si secs. C'était tellement... douloureux. Plus que tout jusqu'à présent, j'avais l'impression que mes tendons allaient se déchirer. Et lorsque vint le moment où je n'en pu plus, un hurlement arracha ma gorge et je sentis enfin le sol. Elle ôta ses mains de mes épaules et recula. Seulement j'étais bien incapable de me lever, et j'avais tellement mal. Derrière moi, elle frappait des mains, applaudissant. J'avais juste envie de la gifler, de lui faire ravaler ses applaudissements. Mais je ne bougeai pas, trop concentrer sur le fait de ne pas crier encore une fois.
Une minute passa, et Akiko était partie en me félicitant de l'avoir fait, sans m'aider. Alertée, certainement, par mon hurlement de tout à l'heure, James frappa à la porte. Ce qu'il vit quand il pénétra fut sa sœur en état de choc, dans un position impossible à atteindre sans aide. Il s'approcha donc, et d'un seul geste, me remonta sur mes pieds. La douleur était encore pire une fois debout, mais je n'avais rien de déchiré, au moins. Il m'interrogea du regard, mais je ne pouvais pas lui répondre tant j'avais honte. Si j'avais pu y arriver toute seule, elle ne m'aurait pas fait ça.

- Merci et... laisse tomber, Akiko m'a juste un peu aidée.

Il haussa les sourcils, peu convaincu, mais lâcha l'affaire et sortit en m'adressant un faible sourire, que je lui rendis, épuisée.
Lorsque la porte claqua, je me laissai tomber par terre, et fixai mon reflet dans le miroir. Était-ce un signe de Dieu ? Étais-je une incapable, ne méritant rien d'autre que les colères froides de ma grand-mère ?

Une demi-heure plus tard, je remballai mes affaires et remontai dans ma chambre pour prendre une douche, prenant bien soin de ne pas passer par le salon.
Dernière modification par Leann Hartley le 11 févr. 2023, 07:58, modifié 1 fois.

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4ème année RP | Anti né-moldus radicale et suprémaciste Sang-Pur |#0C0040

24 janv. 2023, 19:20
Accompli  solo 
Lieux : Résidence principale
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Date : 1er janvier 2048.

En face de moi se tint ma mère, elle me regarda un bref instant avant de détourner les yeux. Je pus y lire de la colère, de la culpabilité et du désarroi. Les miens demeurèrent sans aucune émotion, vides, inexpressifs et immobiles. Nous aussi ne bougeâmes pas durant de longues minutes au cours desquelles je la vis ouvrir la bouche à de nombreuses reprises, puis la refermer. Ce manège dura quelques temps, jusqu'à ce que je me décide à parler.

- Avouez-le, vous ne m'aimez pas. Crachai-je amèrement, transformant mon inexpressivité en un rictus dégouté.
- Comment peux-tu penser une telle ch-
- Soyez honnête, une fois dans votre vie. Et prenez exemple sur Nils, il m'est désagréable d'entendre votre tutoiement lorsqu'à mon égard vous ne montrez que de l'indifférence!

Elle cessa tout mouvement, comme acculée. Ce fut la première fois que je la vis de cette manière, les sourcils tordus de telle façon à ce qu'elle ai l'air de s'inquiéter. Mais elle oubliait que la personne qui m'avait appris à manier parfaitement les expressions de mon visage se tenait devant moi.
Soudainement, son air inquiet se métamorphosa en un sourire amer, ses yeux ne traduisaient rien d'autre que de l'amertume, eux aussi.

- Non, je ne vous aime pas.

Malgré moi, malgré le fait que je le savais, l'entendre me fit rater un battement. Mais mon visage restait encore sans aucune émotion. Elle n'en méritait pas.

- M'avez-vous un jour porté dans votre cœur ?

Là encore, je savais. J’espérais qu'elle me réponde que non, que dès ma naissance, elle m'avait détesté.
Mais...

- Oui, continua-t-elle sur le même ton, mais... je ne pouvais pas continuer, vous me rappeliez trop...
- Akiko, la coupai-je durement.

Elle sembla confuse un instant, puis hocha la tête rapidement.

- Vous lui ressemblez bien trop... Vos traits, vos expressions, votre violence. Souffla-t-elle.

Cette révélation me fit froid dans le dos. Je ressemblais à ma grand-mère ? Comment était-ce possible, ma propre mère me voyait-elle comme un monstre ?
Mon expression figée sembla se fissurer, c'était... tellement douloureux. Encore plus que lorsque cette vieille femme avait failli me déchirer les tendons en forçant mon grand écart.

- Vous êtes infâme... murmurai-je, horrifiée par la femme qui se tenait à quelques mètres de moi.
- Inari... tu l'es bien plus que moi... répondit-elle sur le même ton.

Une seconde douche froide, je suis *infâme*.
Plus qu'elle, je le suis plus qu'elle.

- Pourquoi ne pas me l'avoir montré, au lieu de faire semblant ? Demandai-je simplement, le regard voilé.

Elle prit quelques secondes avant de répondre, cherchant ses mots certainement.

- Pourquoi ? Vous me demandez pourquoi ? S'étrangla-t-elle en me regardant comme si j'avais dit quelque chose d'insensé, comment vouliez-vous que je me regarde dans la glace, si je n'avais pas fait semblant d'aimer ma propre enfant ?!

Quant à moi, je ne pris pas la peine de faire changer mon visage.

- Alors comme ça, vous êtes capable de ressentir de la culpabilité ? Étonnant.
- Et vous, vous en êtes strictement incapable... Lança-t-elle sans une once d'arrogance.

Cela ne fut pas une pique, mais le fondement même de ses pensées. Je pus apercevoir la surprise dans son regard avant que celui-ci ne redevienne ce qu'il était. Je sus que cette phrase aurait dû rester dans sa tête.

- Je le sais bien, répondis-je dans un souffle, essoufflée je ne savais pour quelle raison.

Elle ne sembla pas comprendre immédiatement, et un relâchement de tous les muscles de son visage témoigna de sa soudaine compréhension.

- Monstre... Chuchota-t-elle, plus pour elle-même que pour moi, à mon avis.

Prenant le chemin de la sortie, je manquai de me figer en entendant son faible chuchotement. *Monstre*, combien de fois m'avait-on appelé de cette manière ? Trop pour que je puisse les compter, c'est certain.
Avant de passer la porte, je répondis, un peu plus fort :

- Je le sais bien.

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4ème année RP | Anti né-moldus radicale et suprémaciste Sang-Pur |#0C0040

27 janv. 2024, 08:57
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Lieux : Résidence principale
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Date : Mai 2042.

Affalée sans retenue sur une branche du grand chêne au dessus du domaine, j'essayai sans grand succès de rédiger une lettre d'excuse sincère auprès de James pour lui avoir dit des choses terribles. Il m'en voulait certainement bien plus que ce qu'il ne voulait bien nous montrer. Puis Miss Gwent m'avait pratiquement implorée pour que je passe un peu de temps à réfléchir à la manière dont j'allais lui présenter mes excuses.
En réalité, je ne m'en voulais pas assez pour perdre du temps dans de futiles pardons qu'il ne lirait certainement qu'à moitié, mais je ne pus me résoudre à le laisser me maudire dans un coin de la Résidence. Il me fallait quelqu'un de sympathique pour les rares moment au cours desquels j'avais le temps de m'ennuyer.
James,
Il est vrai que, malgré ton caractère insupportable, tes blagues médiocres et ton penchant pour les nés-moldus, tu n'es pas méchant. Je regrette un peu d'avoir dit des choses terribles à ton sujet auprès de Lena et de l'autre gars. Je te promets qu'à l'avenir, je serai une sœur un peu plus gentille.
C'était terriblement faux, mais je ne fus pas assez coupable pour lui adresser de véritables excuses. Puis, le connaissant, il s'en contenterait et irait montrer à Nils que je pouvait me montrer aimable. Ce dernier lui sourirait en l'emmenant faire une promenade pour lui apprendre les fondements de l'économie britannique qu'il ne comprendrait pas même si on l'imageait complètement, et je resterais ici sur mon arbre, toute seule, plongée dans mes ruminations.
Conclusion : lui adresser mes excuses ne changerait strictement rien à mon après-midi.
Je froissai donc la lettre pour la lancer dans l'herbe, et me couchai complètement sur l'écorce, admirant les nuages bouger au gré du vent. Mère était partie en Suisse je ne savais pourquoi, Père faisait visiter ses vignobles en Argentine à de potentiels investisseurs. Je n'avais donc rien à faire, si ce n'était trouver une occupation par moi-même.

Leann ! beugla une voix que je ne reconnus que trop bien.

Ma tête fut la seule partie de mon corps à se redresser, et lorsque je vis James débouler à toute vitesse, dévalant la colline en manquant plusieurs fois de trébucher par terre. J'aurais payé cher pour le voir se casser le nez sur une pierre. Ou mieux, se briser la nuque. Non, quoique, c'est plutôt méchant de penser cela.

Miss Gwent m'a dit que tu me devais des excuses !

*Oh la ferme...* Ah, donc il venait chercher ses excuses directement ? J'aurais dû m'en douter. Pourquoi s'évertuait-il tant à vouloir se réconcilier avec moi ? Je n'avais aucune envie de l'écouter.

Miss Gwent est une idiote, va apprendre tes gammes plutôt que de m'embêter.

Je n'arrivais pas à croire qu'il était plus âgé que moi, alors qu'il se comportait comme un bébé. Ses sourcils froncés me firent lever les yeux au ciel.

Pourquoi j'apprendrais des gammes par cœur ?

Je haussai les épaules, indifférente.

Va apprendre le japonais alors, ça fera sûrement plaisir à Mère. Ou pas, d'ailleurs, va savoir avec elle.

Il souffla, et amorça son départ, me laissant une nouvelle fois toute seule avec moi-même. Cependant, avant que je ne puisse fermer mes yeux, il revint à la charge.

Dis pardon.
Non.
Dis-le.
Non.

Qu'est-ce qu'il pouvait se montrer agaçant.

Si.
Pourquoi devrais-je le faire ? Cela ne change rien.

C'est vrai quoi, qu'est-ce que ça lui apporterait que je lui présente des excuses auxquelles je ne crois même pas ?

Si ça ne change rien, pourquoi tu ne le fais pas ?

Ah.

...

Il n'avait pas tort. Que pourrais-je répondre à cela ?

Désolée.

Puis je sautai de mon arbre et le plantai ici, tout seul, en devinant son sourire en coin derrière mon dos. Cet idiot savait y faire pour me faire dire ce qu'il voulait.

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23 févr. 2024, 18:25
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Lieux : Résidence principale
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Date : Février 2049.

Assise sur le fauteuil du bureau de Père, je regardais la foule masculine qui s'était amassée autour de James. Malgré mon envie de sortir ou de me boucher les oreilles, j'entendais et écoutais leurs douloureux compliments envers mon frère. Peu importait la manière dont je pouvais la haïr, je commençais à comprendre ma mère lorsqu'elle insultait Nils en l'accusant de la prendre pour un objet décoratif qu'il pouvait exposer. Il me semblait l'avoir entendue pleurer, un jour, mais ce n'était pas mon soucis.
James avait un sourire maladroit, comme si il n'était pas à l'aise vis-à-vis du fait de recevoir ces louanges. *Tu m'étonnes.* Nils, lui, arborait ce même sourire fier et arrogant de tous les jours tandis que moi, silencieuse, je souriais en restant immobile.

Ce que ce vieux con tenait dans sa main, ce n'était pas la composition de mon abruti de frère, c'était la mienne. Idiote que je fusse d'avoir laissé Nils voir cette partition. Son fils était un prodige, bien incapable de jouer ce morceau au piano. Il m'avait missionnée de l’exécuter si James n'en n'était pas capable, ce que je n'ai pas eu le choix d'accepter. Quelle humiliation.

Ma foi... vous devez maîtriser les notions de théorie musicale parfaitement pour imiter un tel style de composition si bien ! Je n'en connais pas beaucoup, des jeunes hommes, pouvant se vanter d'un telle chose !

*Moi non plus.* James rit simplement comme si cette phrase ne fut qu'une vulgaire plaisanterie. Il ne savait même pas différencier l'atonalité du sérialisme. Cet échange devenait plus qu'absurde. Si ces hommes avait ne serait-ce qu'un petit supplément d'intelligence, ils pourraient se rendre compte que James n'avait rien d'un musicien, et encore moins d'un compositeur. Mais si ce n'était pas lui, qui aurait pu composer une telle chose ?

Et si vous nous le jouiez, jeune homme ? Pour le moment, nous ne pouvons nous faire qu'une petite idée de ces belles pages.

Une exclamation collective répondit par l'affirmative à la proposition de l'un des hommes, et Nils intervint soudain, lui qui n'avait pas parlé depuis le début :

Messieurs, ma fille s'est tant entraînée à le jouer. Peut-être pourrions-nous lui permettre de l’exécuter pour nous ?

Des sourires en ma direction furent pris en guise de réponse, et cette petite foule se trouva accompagnée dans une autre salle dans laquelle trônait un piano à queue noir. Après un regard noir en direction de James et un arrachage discret de feuilles, je m'installai sur le piano, attendis le silence, et commençai à jouer. Mon jeu du être plus agressif que prévu puisque l'un de mes ongles se brisa. Sur un mi𝄫.

J'achevai mon exécution en silence, sous les applaudissements. Seulement, ces applaudissements ne furent pas pour moi. Ils restèrent pour James.

Un bon morceau fait toute la prestation.
Elle est mignonne, mais on voit qui est le vrai cerveau derrière tout ce travail.

Ne pas hurler.

Elle doit être tellement fière de son frère, cette petite.

Ne pas hurler.

Elle est douée au piano, n'empêche.
Oui, elle a eu un bon professeur.

Des rires accompagnaient ces paroles. Des rires gras, répugnants et orgueilleux.

Messieurs, discutons dans mon bureau, voulez-vous ? Il se fait tard, les enfants ont quelques travaux à rendre, déclara Nils soudainement, invitant la foule à rejoindre la porte.

Une ribambelle d'affirmation émanèrent du cortège et ils quittèrent tous la pièce les uns après les autres, laissant James debout au milieu de la salle.

Leann, je suis vraiment désol...
Tais-toi, le coupai-je d'une voix tranchante.

Il se tut alors, me laissant me relever, rassembler MES partitions en un tas, et les ranger dans ma pochette.

Je t'assure que ce n'était pas du tout ce que je voulais. Si tu veux, je peux y aller et leur dire que-
Tais-toi, j'ai dit. Ils ne t'écouteraient pas, je suis une fille.

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31 mars 2024, 20:30
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Date : une nuit d'Avril 2044

Loin de moi l'idée de remettre en question les dires de Maman lorsqu'elle m'assure que personne n'habite le château au dessus du domaine, mais la lumière visible à travers les vitraux m'indique un peu le contraire. M'enfin, ce ne sont pas les chambres qui sont habitées, mais la salle de torture dans l'aile ouest. Ici aussi, avant que la Résidence ne soit reconstruite, ma chambre était une salle de torture. Cela explique pas mal de choses. Peu importe, là n'est pas la question. Est-ce que je sors d'ici pour voir ce qu'il se passe ? Ça pourrait être plutôt marrant, sauf si je meurs, auquel cas ce serait un peu moins marrant. Je pense très honnêtement que c'est Gavin et James qui s'amusent à essayer les vieilles armures, donc... si je les surprends, je pourrai leur faire du chantage.

Ma décision prise, je me dépêche d'enfiler une cape au dessus de ma robe de nuit en satin, et des bottes d'équitation qui sont posées sur mon bureau pour demain. Mon balcon n'est pas SI haut en soi, peut-être que j'arriverai à sauter sans me casser la cheville... Qui ne tente rien n'a rien, alors j'ouvre ma porte fenêtre, et regarde en arrière pour être sûre que personne ne rentre, puis me penche au dessus de la rambarde en marbre. Allez, on ne regarde pas en bas... et on saute.

— ...

Je m'attendais à pire à vrai dire. Mes jambes ne sont pas brisées, alors je continue à marcher et à monter en direction de cette vieille bâtisse. Je ne m'en suis jamais approchée de si près avant aujourd'hui, alors il ne m'est jamais venu à l'idée de déterminer le style architectural de ce vieux château. A première vue, comme ça, je dirais que c'est du médiéval tardif... Donc il daterait de 1220? Ça me semble plutôt incohérent, puisque les Hartley ne sont arrivés ici qu'en 1619, et que le terrain était complètement vide et asséché. Ils auraient imité ce style alors que le gothique rectiligne était en vogue, quoique non, le baroque était déjà bien présent en Europe... Pourquoi avoir fait une telle chose ? Construire un château entier avec 4 siècles de retard, c'est complètement idiot, non ?

Avançant toujours plus haut, je me questionne. Quelle est la raison qui aurait pu pousser des gens à imiter un style dépassé ? J'arrive devant la grande porte, et une inscription gravée attire mon attention. "Hartley Richard and Margaret, 1236".

Mais... on nous prend pour des quiches ? murmuré-je en effleurant le tableau de pierre.

J'ai beau avoir 10 ans, j'ai étudié les périodes architecturales européennes assez profondément pour les connaître sur les bout des doigts. Et ça... c'est du médiéval tardif. Or, aucun Hartley n'a foulé ces terres avant le XVIe siècle. Qu'aurait pu ficher Margaret et Richard au XIIIe ? Tout cela me donne mal au crâne. J'aurais dû rester dans ma chambre, ça m'aurait évité de me triturer l'esprit avec l'histoire de ma famille. Je sais très bien que dès mon retour à la Résidence, je foncerai à la bibliothèque pour comprendre pourquoi Richard, le fondateur de notre blason, et l'éternel adorateur des hyènes, a décidé de se moquer de ses descendants en leur faisant croire qu'il a vécu 4 siècles en avance.

Avançant toujours à l'intérieur, je me perds un peu dans les fins couloirs, et songe au petit monde qui a dû passer ici 5 siècles auparavant... Ou 8. Honnêtement je ne sais plus, maintenant. Les escaliers montent infiniment, et je n'arrive pas à voir où ils s'arrêtent vraiment, puisqu'un plafond miroitant réfléchit l'image des marches. Est-ce que mon esprit me joue des tours ? Je monte alors progressivement les marches, voyant plus ou moins clairement la lumière de quelque torche sous une porte massive décorée d'un... qu'est-ce que... d'un suaire ? Morbide. Sinistre, même.
Ma tête passe tout juste à travers l'ouverture entre le bois et la pierre du mur, pour ainsi découvrir... strictement personne. Je passe donc entièrement, faisant un peu le tour de la pièce pas si poussiéreuse que ça, les sourcils froncés. Qui a allumé de pareilles torches ? James et Gavin sont vraiment doués pour me laisser proie au doute.

Je m'approche des fenêtres. Elles sont ouvertes, et collées au mur de pierre se trouvent deux échelles menant jusqu'en bas. J'aurais peut-être pu, en temps normal, penser que mon frère et son ami étaient descendus par ici en entendant des pas dans le hall, mais... la dizaine de personnes se hâtant dans la cour pavée m'indique que James et Gavin sont couchés dans leur chambre. Je reste donc ainsi, silencieuse, à contempler ces individus se disperser dans les champs, puis dans les bois en disparaissant de mon champ de vision, la bouche entrouverte, serrant ma cape entre mes mains. Mon père m'a regardée avant d'entrer dans la forêt.

Je recule, laissant la fenêtre comme elle était avant que je n'arrive, et entame mon retour, prenant exactement le même chemin, complètement muette, le cerveau en ébullition et le cœur aux battements rapides. Au cours de ma descente, un trou d'une dizaine de mètre de hauteur et d'environ 5 mètres de largeur attire mon attention. Un trou creusé volontairement, semble-t-il, renfermant quelques ossements, et des chaînes massives. Un crâne de félin. Une hyène.

Alors ce grand malade ne les a pas laissées en Afrique... chuchoté-je presque inaudiblement.

Je ne croise personne en rentrant, et Miss Gwent me regarde rentrer les lèvres pincées, me posant une multitude de question auxquelles je n'ai aucune envie de répondre. Elle me raccompagne dans ma chambre, et m'ordonne de dormir, ce que je fais sans rechigner.

❝ Life is unfair. Kill yourself or get over it... ❞
4ème année RP | Anti né-moldus radicale et suprémaciste Sang-Pur |#0C0040

31 mars 2024, 22:19
Accompli  solo 
Lieu : Quelque part, dans un théâtre anglais...

Date : Courant 2049

Je suis assise en tailleur dans les coulisses, parce que j'ai eu la stupide idée de m'inscrire à un concours de danse classique. Avant de recevoir le courrier, je n'avais même pas connaissance que ce genre de choses existait sous une autre forme qu'une audition. Mais me voilà entourée d'autres filles et garçons silencieusement assis dans la même position que je le suis. Ils attendent leur tour, tout comme je le fais, mais eux ont un léger sourire sur le visage en apercevant leurs amis ou leurs parents dans un coin des sièges du public, derrière le jury. Je ne les envie pas vraiment, mais en même temps un peu quand même. Le numéro collé à mon dos et à ma poitrine est le 12, ils en sont à la quatrième. Je devrais répéter la variation que j'ai choisie, ou continuer à m'échauffer, mais je suis juste assise à regarder la fille effectuer ses pirouettes. La position de ses pieds est mauvaise, et son en dehors pas assez prononcé. Elle perdra des points à cause de cela, c'est désolant que personne ne lui ait dit avant. Sa professeure la regarde, en plus, mais elle n'a pas l'air si déçue que ça. Elle a l'air carrément contente des pas de son élève. A sa place, Kathy me ferait descendre de scène directement. Cette fille ne sera pas sur le podium.

Elle termine avec un bon score, et se place 2ème pour le moment. C'est au tour de la cinquième, et je remarque à son relevé que ses pointes n'ont pas été adaptées à son coup de pied. Dommage, elle partait si bien, puis elle est jolie. Sûrement qu'elle aurait pu arriver loin. Mais au bout de la septième, je détourne le regard de la scène et me relève difficilement, paresseusement. Ils nous ont mis à disposition une salle de cours pour qu'on puisse s'échauffer si on en a envie, avant de passer, mais il n'y a personne. A mon avis, il font tous une belle erreur en restant là-bas à angoisser pour leur passage. Ah, non, un autre garçon s'entraîne à la barre. J'avoue que ça m'étonne un peu, j'ai rarement vu un danseur tout seul et tranquille à l'échauffement. Mais c'est sûrement les parisiens qui ne peuvent s'empêcher de faire les pitres devant les miroirs. Lui semble asiatique, du moins il en a tous les traits. Il n'y a qu'un maigre sourire qui s'échange entre nous, avant que je me laisse glisser en latéral, un pied contre la barre. J'ai un peu mal.

Si je décide de répéter mon enchaînement maintenant, je risque de l'oublier une fois sur scène, alors je préfère simplement être étirée et échauffée au maximum pour éviter de rater lamentablement mon grand jeté comme hier soir. J'improviserai certainement ma coda, en plus, parce que je ne suis pas une grande fan de la variation de Kitri vers sa finalité. Le garçon à la barre quitte la salle. Son numéro est le 11. Je suppose que je devrais commencer à me préparer aussi, n'est-ce pas ? Je me relève de écart, et fait vérifier mon chignon tressé par une gentille participante qui vient de me le proposer. Je la remercie avec un sourire, et elle me souhaite bonne chance. Je n'en ai pas besoin, mais la gratifie d'un second sourire, puis me dirige vers la fin des coulisses, attendant que le jeune homme asiatique termine sa propre variation que je suis incapable de reconnaître. Peu importe, c'est le rôle des juges, ça, pas le mien. Il quitte la scène, et j'y monte,me plaçant au milieu, face au public. Les yeux du jury me fixent, et je commence dès lors que mon thème débute.

La musique lente accompagne ma sorte d'adage, tandis que les quelques développés et pirouettes me font gagner du temps pour me rappeler de la suite. La séries de pirouettes commence après une dernière extension relevée, et je compte jusqu'à 8 avant d'arrêter, et d'ouvrir l'éventail que je tiens contre mon avant-bras. Très bref manège autour des autres danseurs que j'imagine, et soudaine ouverture du très joli éventail blanc déniché par Miss Gwent hier soir à 23h50 à Bristol. Grand jeté, développé, retiré, retiré. Mon visage affiche un sourire rayonnant tandis que je réitère ce court enchaînement encore deux fois, des deux côtés de la scène qui m'appartient le temps de quelques minutes. Puis je rejoins le milieu, et rouvre l'éventail doré en deuxième relevée, puis alterne avec des redescente en cinquième, puis une pirouette (un peu timide je peux l'accorder au jury) en arabesque, et ainsi encore deux fois, de plus en plus vite. Mes cuisses fatiguent, là, je le sens bien. La coda est inventée de ma part, des pas que je n'ai jamais fait s'y sont glissés, mais ça a l'air de plaire au jury, alors pourquoi s'en priver. Je termine en une arabesque UN PEU douteuse, sur pointes, essayant de cacher mon essoufflement tant bien que mal, et FUIS littéralement vers la sortie et l'entrée des coulisses. Plusieurs candidates déjà passées me lancent des sourires amicaux, que je rends maladroitement en me dirigeant vers les lavabos, les poumons en feu.
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En jetant un oeil à l'horloge, je constate qu'il est minuit passé. On me fait avancer, devant les six adultes qui me fixent comme si j'étais un bien à évaluer, et baissent les yeux vers leur carnet. Les scores sont affichés. Je me retrouve première. Le garçon de tout à l'heure est deuxième, et la troisième est une fille nommée Tiffaine. Elle porte le numéro 54. On nous fait monter sur le podium, et je vois que personne n'a tenu sa promesse d'au moins assister à la remise des prix, chez moi. Je n'ai espéré voir que Kathy, au moins, ou James. Mais les visages dans les gradins me sont tous inconnus. La coupe m'est tendue, et je la prends en souriant, passant en revue toutes les familles qui accueillent leurs enfants, avec ou sans trophée. Ce qui est ironique, c'est que je sors de l'Opéra première, mais que je suis celle qui souris le moins. Miss Gwent m'attend devant, et me fait transplaner en silence.

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