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05 sept. 2022, 17:45
 Brighton   solo  Une insolente liberté
Gryffs regarda la créature émerger des cendres mourantes, le Serpencendre aux écailles grises et aux yeux ardents se mouva lentement hors de l'âtre. C'était le moment opportun, l'adolescent quitta précipitamment la chambre d'Edward Mayers en s'époumonant.
-"Edward, vite! Un serpencendre dans votre chambre, il va réduire la maison en fumée."
Des bruits de pas précipités se firent entendre et le majordome, grimpant quatre à quatre les marches des escaliers, passa comme une flèche devant Gryffs qui en profita pour descendre au salon.
Monsieur Mayers avait bataillé tout l'été pour l'empêcher de procéder à ses escapades, allant jusqu'à ne plus quitter le salon dans lequel se trouvait la seule cheminée relié au réseau de cheminette. L'adolescent avait alors redoublé d'ingéniosité pour créer des diversions, allant jusqu'à brûler un peu de poudre dans la chambre de son geôlier. C'était dangereux car les Serpencendres étaient à l'origine d'un grand nombre de feu domestique chez les sorciers, mais il avait déjà fait usage de tous ses autres stratagèmes et celui-ci était plus qu'efficace il fallait le reconnaitre.

Lui-même se précipita dans le salon, s'empara d'un bonne poignée de poudre de cheminette et s'écria:
-"Au chaudron baveur!"
De longues langues vertes le recouvrir et lorsqu'elles disparurent, il se trouvait désormais dans la salle à manger du Chaudron Baveur. Il salua la serveur mais ne s'attarda pas de crainte que le majordome, en ayant décousu avec son intrus, ne parte à sa poursuite. Gryffs était dépourvu de baguette mais dans la poche de l'un de ses habituels pantalons en daim brun, il avait glissé une bourse bien garnie de gallions qu'il comptait bien échanger à Gringotts contre une belle liasse de billet. Le cœur de l'adolescent palpitait, ça y est c'était le début de son aventure. Il remonta le chemin de traverse et pénétra dans l'imposante banque biscornue des sorciers. Son hall, transpirant la richesse, avait toujours beaucoup plu à Gryffs, les gobelins par contre lui étaient antipathiques. Ils ne se laissaient pas attendrir par ses flatteries.
Son or échangé contre de la monnaie moldu, il retourna au chaudron baveur pour s'engager sur Charring Cross Road. Il prit alors la direction de King's Cross, il connaissait le chemin pour avoir déjà eu l'occasion de l'emprunter en se rendant à Poudlard.
Dans le colossal hall de la gare ferroviaire, le Poufsouffle acheta un billet pour Brighton, le dernier train, celui de quatorze heures dix-neuf et le trajet durerait une heure quarante-sept. Il patienta, trépignant d'impatience jusqu'à l'entrée en gare de sa rame. Installé à la place qui lui était attribué, il regarda les gens passer devant son wagon, s'imaginant leur provenance et leur destination, selon leur humeur ou les vêtements qu'ils portaient.

Lorsque le train se mit en marche Gryffs s'adressa à la personne assise en face de lui.
-" C'est excitant n'est ce pas! Les voyages en trains!"
Le vieux moldu l'ignora, détournant le regard en laissant échapper un petit sifflement de dédain. Probablement un vieil aigri, l'odeur froide de tabac qu'il dégageait lui laissa croire qu'il devait probablement compter les minutes avant sa prochaine occasion de fumer une cigarette.
Gryffs ne s'en offusqua pas et contempla le paysage défiler sous ses yeux. Depuis petit il avait toujours aimé les escapades qui, avec le temps, s'étaient faites de plus en plus rares. Depuis quelques années maintenant, Gryffs ne quittait plus la maison de famille des Sorrow et avait commençait à fuguer. La vie était trop précieuse pour rester enfermé chez sois. Il avait entendu parler de Brighton un jour qu'il se baladait dans le magasin de Téléviseurs de Cheltenham. Un groupe de moldus, sensiblement du même âge, se refaisait le fil de leurs vacances dans cette station balnéaire. Leur récit avait éveillé la curiosité du Poufsouffle qui avait réfléchit à un plan pour si rendre le soir même.
Là dans ce train, Gryffs sentait une insolente liberté le gagner. Il aimait simplement voyager.

Le train s'arrêta après de nombreux arrêts à la gare de Brighton. Gryffs ne s'attarda pas plus longtemps là bas, il voulait voir le front de mer, celui qui avait fait de la ville l'une des plus touristique du pays. Heureusement pour lui, c'était bien indiqué, aussi le Poufsouffle s'engagea avec confiance sur Queens Road puis tourna à gauche, sur North Street. Il passa devant un Burger King. Le nom était explicit et l'estomac de l'adolescent se mit à gronder. Il avait surveillé de longues heures le feu magique pour créer le Serpencendre et avait sauté le repas du midi. Il franchit les portes du fastfood, puis après s'être fait aider par une employé, laquelle l'avait regardé comme un drôle d'énergumène lorsqu'il avait demander de l'assistance pour se servir de la "borne", il avait avalait deux Hamburger, une frite et un soda avec appétit. Fatigué l'adolescent avait alors même fait une sieste d'une petite heure sur place jusqu'à être poliment chassé des lieux. Gryffs jeta un œil à sa montre il n'était pas loin de dix huit heures, il décida de reprendre sa route. Au bout de North Street, il longea le Old Steine Gardens jusqu'à apercevoir la mer!

Une plage immense de galais courait sur plusieurs miles, Gryffs traversa un important axe de circulation pour rejoindre la promenade. Plus loin il aperçu une avancée sur la mer, une jetée qui se ponctuait par un bâtiment d'aspect festif. Sa curiosité piquée, l'adolescent décida de s'y rendre. Il remonta le front de mer jusqu'au ponton, il se délecta du mouvement des vagues quelques minutes puis rejoignit ce qu'il identifia comme un parc d'attraction, le Brighton Pier Rides dominait la mer avec sa grande roue et ses manèges à sensation. Gryffs se balada entre les stands, dégusta une barbe à papa et disputa quelques parties de tir à la carabine. Il arpenta les allées durant deux bonnes heures avant de s'inquiéter du lieu où il passerait la nuit. Il décida de rejoindre la ville et à peine eu t'il retrouvé la terre ferme qu'il se mit en quête d'un hôtel. Il longea sur quelques centaines de mètre le littorale et jeta son dévolu sur le "Jurys Inn Brighton Waterfront", les grandes baies vitrées du restaurant donnant sur la mer l'avaient immédiatement conquit. Il paya sa chambre mais le ventre encore plein de burgers et de barbe à papa, il récupéra sa clé et reprit immédiatement ses visites. Désireux de faire la fête il laissa trainer ses oreilles près des jeunes gens qu'il croisait dehors.
-"Kempton c'est le meilleur endroit pour faire la fête!" Avait il alors intercepté d'une discussion entre deux copines.
Sans plus se renseigner il les avait pris la même route et s'était retrouvé dans un quartier festif. St James Street était une rue animé, une multitude de bars ornés de drapeaux colorés, de têtes de morts et de cocktails graphiques. Une foule jeunes s'y pressaient pour entrer. Gryffs leur jeta tour à tour un coup d'œil puis jeta son dévolu sur le Club Revenge. Il fit la queue et n'eu aucun mal à rentrer, personne ne lui demanda sa pièce d'identité ni même s'il était majeur. Il fallait dire qu'entre sa grande taille et son style vestimentaire plus sobre que les autres fêtards, il n'éveillait pas les soupçons.

Le Club Revenge était plein à craquer ce soir là. Une musique désinhibante poussaient les jeunes à se coller les uns aux autres. Le club était tout en longueur, au milieu sur une scène, un moldu au cheveux bleus portant un jupe et des bas résilles tripotait une grosse machine d'où semblait provenir la musique. Un peu perdu mais excité par toute cette agitation, Gryffs se mis à la recherche du bar pour commander à boire. Il aperçut dans le fond un bout de comptoir et s'y dirigea en jouant tantôt d'excuses tantôt des coudes. Aux abords, il fit la queue pour trouver un spot pour passer sa commande, malgré le monde considérable, les serveuses prenaient leur temps. Tant dis qu'il patientait, Gryffs sentit quelqu'un lui toucher les fesses. Il se retourna plus étonné que fâché, et se retrouva nez à nez avec un jeune homme portant un short moulant et quelque peu dévêtu en haut. Le coquin lui adressa un sourire enjôleur et lui fit signe qu'il souhaitait danser avec lui. Gryffs comprenant qu'il s'agissait de séduction rougit jusqu'aux oreilles et se pencha pour s'excuser.
-"Je ne suis pas intéressé!" Cria t'il à l'oreille de son prétendant pour surpasser la musique.
Le fêtard le regarda comme s'il venait d'une autre planète et lui souhaita une bonne soirée. Gryffs se demandait alors pourquoi il avait paru si étonné par sa réponse. Il observa un peu les gens autour de lui et remarqua rapidement que les quelques couples formées sur le dancefloor n'étaient composés que d'individus du même sexe. Gryffs éclata de rire, comprenant qu'il avait mis les pieds dans une boite Gay. Il s'en accommoda sans soucis, il avait rarement vu une telle énergie et comptait bien profiter malgré tout de la soirée, cette découverte expliquait tout de même l'accoutrement déjanté de l'homme sur scène. Il parvint à se frayer un chemin jusqu'au comptoir et une serveuse vint immédiatement à sa rencontre, Gryffs n'eu pas le temps de passer commande qu'une seconde arriva et après avoir parler à l'oreille de sa collègue, elle prit sa place. Elle se pencha vers lui et s'écria:
-"Toi t'es perdu non?"
Gryffs s'étonna de cette question, il s'apprêtait à commandée un Whisky Pur Feu, pas à justifier de sa présence. Il s'approcha au plus près d'elle pour se faire entendre et répondit:
-"Je viens faire du tourisme."
-"Non mais je veux dire, t'es pas gay? Qu'est ce que tu fais ici?"
Le Poufsouffle resta quelque peu décontenancé, il ne savait pas s'il avait fait quelque chose de mal. Peut être les moldus avaient ils des codes qu'il n'avait pas suivi.
-"Non c'est vrai, je n'ai pas le droit d'être là?" Interrogea l'adolescent.
-''C'est pas ça, c'est juste étonnant. Enfin tu n'es pas le seul ,tu vois le DJ? Il n'est pas Gay non plus mais il passe inaperçu dans cette tenue."
Gryffs ne comprenait pas bien, il demanda:
-"Excuses moi mais c'est quoi un DJ?"
Elle le regarda d'un air étonné puis sans crier garde elle s'en alla. Gryffs complétement perdu la regarda préparer deux cocktails. Il en profita pour la détailler. Elle devait avoir à peu près son âge, Les cheveux raides, attachés en queue de cheval qui tombaient jusqu'entre ses omoplates. Son visage anguleux et pâle mettait en évidence ses longs cils courbés et ses lèvres roses et brillantes. Elle était jolie. Jetant un regard vers lui, il craignit s'être fait prendre entrain de la scruter et détourna brièvement les yeux alors qu'elle ne le quittait plus du coin de l'oeil. Gryffs l'observa faire le tour du comptoir et se faufiler à travers les badauds, ses deux verres portés haut pour ne pas les renverser. A ça hauteur elle lui en tendit un. L'adolescent était décontenancé, il hésita un instant à sortir sa liasse de billets mais elle ne lui laissa pas plus de temps de cogiter qu'elle se pencha vers lui et ordonna à son oreille:
-"Bah goûte!"
Ne se posant plus de question, Gryffs porta le verre à ses lèvres et avala une grande gorgée. Le feu de l'alcool lui chauffa la gorge mais en bouche il ne restait qu'un agréable goût de citron pressé. Elle l'imita, lui adressa un sourire et le pris par la main pour l'entrainer plus loin vers la scène.

Docteur Renaud, Mister Renard !
Il signe de la pointe de sa baguette d'un S comme Sorrow
7ème année RP et 3ème année devoirs.
Peeves 2022

07 nov. 2022, 00:18
 Brighton   solo  Une insolente liberté
Gryffs s'accrochait à la main de cette fille envoûtante. Ils se faufilèrent à travers les corps fous qui se mouvaient, ondulaient et déchargeaient la frustration d'une semaine de travail. Les basses de la musique trouvaient chez Gryffs un étonnante résonance et ses os vibraient au rythme des notes. Les parfums des centaines d'inconnus se mélangeaient et avant même qu'ils ne s'arrêtent à quelques mètres de grosses enceintes, Gryffs avait été gagné par un ivresse dont l'alcool n'était pas à l'origine. La serveuse se retourna alors, lui jetant de longs regards sournois. Elle sirota son verre et tant dis que celui qu'elle appelait "DJ" changeait la musique pour quelques choses avec des rythmiques plus africaines, elle se mit à se déhancher.
Gryffs se laissa hypnotiser par le mouvement de ses reins. Satisfaite de son petit effet elle se rapprocha peu à peu jusqu'à ce que leur têtes ne soient plus qu'à un dizaine de centimètres l'une de l'autre. Paralysé par le stress de ce jeu de séduction absolument assumé il siffla d'une traite son verre pour chercher du courage. Une forme d'excitation avait envahi sa poitrine, un sentiment nouveau qu'il découvrait. Il se mit à danser, raide comme un piquet. Son habituelle aisance complètement entravée par la pression qu'il se mettait. Elle lui jeta un sourire malicieux et Gryffs cru avoir plongé aux royaumes des sirènes, elle attrapa sa main et vint la placer d'abord dans son dos, puis elle pivota. Les doigts du Poufsouffle caressèrent sa peau à nue du creux des reins jusqu'à son ventre et elle se retrouva collée à lui. L'adolescent prit ses marques et rapidement épousa les mouvements de la jeune fille. Ils dansèrent ainsi serrés longtemps. Gryffs le souffle court peinait à ressembler ses facultés cognitives pour analyser la situation. Une très jolie fille qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adams se montrait très entreprenante. Il était certain de vivre un moment exceptionnel mais comme engourdi par l'émotion il ne souriait pas, trop concentré à récolter un maximum d'informations sur cette évènement. Ses cheveux sentaient la poire, son cou un parfum féminin délicat et ses vêtements l'alcool. Sa peau échaudée était légèrement suintante presque glissante, l'atmosphère qui les entourait était étouffante. Ils suaient beaucoup, des mèches de cheveux lui collait au front et souvent il leva la tête pour chercher un peu d'air frais, en profitant pour râcler d'un revers de main les perles de son front. L'alcool qu'il avait bu trop vite lui était resté en travers de la gorge et il espérait ne pas avoir à en boire à nouveau bientôt. L'excitation qui accélérait son rythme cardiaque lui posa un dilemme. Il hésitait entre entreprendre, laisser balader sa main libre, courir le long de son ventre et explorer avec précaution pour ne pas la froisser des zones qui lui étaient encore inconnues. Parfois elle tournait la tête et leurs bouches essoufflées n'étaient plus séparées que par quelques centimètres si difficile pour Gryffs à grappiller. Il respirait son haleine alcoolisée, la culpabilité le saisissait alors de potentiellement profiter d'un état de faiblesse qui l'aurait conduit à un comportement qu'elle n'aurait pas eu en temps normal. Déchiré par ce conflit intérieur il restait là, tentant d'interpréter vainement des signes probablement inexistants. Un musique au rythme plus ralenti, plus sensuel rompit son supplice. Elle se tourna vers lui, Gryffs remarqua le verre vide à sa main. Quand l'avait elle terminé? Elle passa ses bras autour de son cou et plongea sa tête sous son menton. Ils ne dansaient plus. Naturellement les bras de Gryffs l'avaient entouré et ils s'étreignirent, comme dans une bulle. Au milieu des autres danseurs qui ne leur accordaient aucune attention. Les lèvres de la serveur embrassèrent le creux de son cou, ce baiser inattendu brûla Gryffs qui resta figé de stupeur. Elle se leva sur la pointe des pieds et doucement les baisers se multiplièrent, remontant inexorablement le long du nerf de son cou puis dériva sur l'arrête de sa mâchoire. L'adolescent plongea son regard dans les yeux de la petite serveuse, prêt à sauter le pas.
Elle lui jeta un sourire carnassier et se déroba à son étreinte. Elle lui prit la main et l'attira à l'écart de la foule toujours plus dense de danseurs au fur et à mesure que la soirée avançait. Il la suivit jusque derrière le bar par une porte dérobée.

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Peeves 2022

09 nov. 2022, 22:57
 Brighton   solo  Une insolente liberté
Derrière la porte Gryffs se retrouva dans une petite remise, la serveuse l'entraîna encore un peu plus loin, au fond elle actionna la presse d'une issue de secours et ils se retrouvèrent à l'arrière du bar, dans une ruelle mal éclairée.
-"Comment tu t'appelles?" L'interrogea t'elle.
Gryffs se présenta, il faisait frais à l'extérieur. Il se demanda pourquoi elle l'avait entraîné là.
-"Tu ne risques pas d'avoir des ennuis à quitter ton travail comme ça?
La jeune fille ignora sa question, elle sortit de sa poche un paquet de cigarettes. Elle en attrapa une entre ses lèvres et tendit le paquet au Poufsouffle qui saisit l'occasion de tenter une nouvelle expérience. Elle actionna un briquet et alluma la sienne avant de me lui tendre. Gryffs peina à embraser le tabac industriel très compact. Il tira avec tellement d'envie sur le filtre que la fumée lui brûla la gorge et les bronches et il fut saisi d'une violente quinte de toux!
-"Pardon..." Il toussa à nouveau.
-"C'était la première fois."
Elle ne se moqua pas de lui mais lui adressa un sourire complice et lui prodigua des conseils jusqu'à ce que Gryffs soit capable de prendre une bouffée sans s'étouffer. Cette première cigarette lui fit tourner la tête et il se promit de ne plus jamais réitérer cette désagréable expérience.
-"Merci." S'exclama l'adolescent avant de jeter le mégot dans une des bennes à ordures.
-"Mais je crois que je m'en passerais désormais. Tu ne m'as pas répondu, ça ne pose pas de problème que tu t'absentes?"
Cette fois elle éclata de rire.
-"Non, je suis mineur et ils me font travailler au black. Ils auraient trop peur que j'aille me plaindre pour râler. C'est quoi ton nom?"
Gryffs se présenta et lui retourna la question. Elle sembla hésiter une seconde avant de répondre:
-"Amy."
L'adolescent perçu qu'il s'agissait d'un mensonge, elle était plus distante, plus méfiante. La proximité qu'ils avaient eu quelques minutes plus tôt s'était évanouie. Inquiet d'en être le responsable le Poufsouffle poursuivit la discussion.
-"Tu habites à Brighton?"
Une fois encore elle sembla hésiter, se demandant si elle pouvait confier autant d'information à un parfait inconnu.
-"Plus ou moins, disons que je loge dans le coin. Je bosse au Revenge, ça paye pas mal et ils ne sont pas regardant. Et toi, ne te vexes pas mais t'as l'air de débarquer d'une autre planète."
Gryffs sourit, lui non plus ne pouvait pas répondre précisément à cette question.
-"La plupart du temps j'habite en Ecosse, en pensionnat. Pendant les vacances je rentre chez mes parents. Mais disons qu'ils sont toujours ailleurs que chez eux donc je voyage."
Elle gratifia sa réponse d'un sourire franc, comme s'il avait répondu parfaitement juste à sa question. Elle se laissa aller à plus de confidences.
-"Moi aussi j'aime pas trop trainer chez mes parents. Je suis parti de chez eux depuis bientôt deux ans."
Gryffs se demanda alors quel âge elle pouvait avoir, la suite de la discussion lui apporta cette information.
-"J'avais 15 ans quand je suis partie."
Elle était à peine plus âgée. L'indépendance et l'insolence dont elle se targait avec fiertée forcèrent l'admiration de l'adolescent. Il la trouvait cool.


-"Ça te dirait pas d'aller se baigner?" Demanda spontanément l'intriguante serveuse.
-"Je n'ai aucune affaire de rechange..." Hésita Gryffs
-"T'en auras pas besoin, tes fringues vont vite sécher et puis sinon, tout nu!"
Elle lui adressa un clin d'oeil et s'éloigna en pouffant de rire. Elle se dirigea vers la rue principale beaucoup plus animée. A la fois amusé et stupéfait par cette note d'humour l'adolescent la rejoignit au petit trôt. Satisfaite qu'il l'ai suivi elle se pendit à son bras et ils échangèrent un regard enjoleur. Une nouvelle fois l'excitation accéléra le rythme cardiaque de Gryffs. La sensation d'avoir une fille à son bras réveilla une légère amertume. Il balaya ses pensées pour ne pas gâter ce moment de pure liberté et de découverte. En très peu de rues ils rejoignirent le front de mer. La nuit était tombée, les vagues noires s'échouaient sur les galets produisant une litanie hypnotique. Ils descendirent sur la plage et malgré la présence de quelques noctambules qui marchaient le long de l'eau, elle enleva son haut.

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Peeves 2022

03 déc. 2022, 00:40
 Brighton   solo  Une insolente liberté
C'était la première fois que l'adolescent voyait une fille se dévêtir. Sans lui adresser un regard elle retira son short et, en sous-vêtement, elle couru vers les vagues. Gryffs défit pudiquement les boutons de sa chemise et laissa choir l'habit au sol. Il se débarrassa également de sa paire de chaussures ainsi que son pantalon sous les pressantes invitations de la petite serveuse à le rejoindre. Gryffs s'élança vers la mer, plongeant tête la première lorsqu'il atteignit une profondeur acceptable. L'eau était froide et un chair de poule recouvrit ses bras immédiatement.
-"Tu t'es fais attendre." Geignit la jolie créature qui le rejoignit en quelques brasses coulées.
Sans crier garde, elle se suspendit à son cou et se pressa contre le Poufsouffle. Les deux corps ainsi collés se réchauffèrent l'un l'autre, rendant la température de l'eau plus supportable. Elle se mit alors à lui poser des questions, le sorcier ne pouvant lui offrir autre chose que des mensonges les éluda toutes et s'intéressa plutôt à elle. La petite lui confia ses projets pour l'avenir, son rêve de vivre sur un bateau. De faire le tour du monde, visiter toutes les autres cultures, rien de bien original admettait elle sans difficulté mais elle s'en contentait. Elle ne cherchait pas l'originalité par tous les moyens. L'encourageant à poursuivre, elle formula des vœux un peu contradictoires, plus accessibles. Un chez sois douillet, un travail lucratif et pas trop difficile, un amoureux tendre et sincère. A cette évocation elle lui jeta un regard furtif, Gryffs s'en voulu un peu. Il n'était pas facile d'être un sorcier et d'entretenir une quelconque forme de relation avec un moldu, amicale ou amoureuse. Le mensonge était inévitable et quelque chose chez cette fille lui laissait croire qu'elle avait déjà suffisamment été trompée comme ça pour son âge encore jeune. L'adolescent qui commençait à s'attacher à elle envisagea de lui fournir son adresse à Cheltenham, pour qu'ils s'écrivent. Il savait que les moldus privilégiaient le téléphone portable mais il en était dépourvu et n'aurait probablement pas su s'en servir de toute façon. Avant qu'il n'ai le temps de prendre une décision un lumière vive l'aveugla.

-"Eh vous deux, vous n'avez rien à faire là les baignades sont dangereuses de nuit." Les interpella une voix autoritaire.
Gryffs plaça une main devant son visage pour se protéger les yeux. En les plissant il distingua deux silhouettes d'hommes imposantes. L'un d'eux tenait visiblement une puissante lampe torche qu'il dirigeait droit sur eux.
-"Allez viens, on sort." Dit l'adolescent pour encourager la petite serveuse. Elle attrapa naturellement sa main qu'elle serra fort pour se donner du courage et ensemble ils sortirent de l'eau en frissonnant. A hauteur des deux hommes Gryffs reconnu les uniformes qu'ils portaient, il s'agissait de policiers.
L'adolescent inspira profondément pour garder son calme.
-"Vous avez l'âge au moins pour être dehors à une heure pareille?
Les interrogea celui qui ne tenait pas la torche.
Face à leur silence il exigea des documents d'identités.
-"On peut peut être se rhabiller d'abord?" S'offusqua la jeune fille qui se dissimulait à moitié derrière Gryffs. Les officiers acceptèrent, elle se jeta sur ses vêtements.
-"Tournez vous s'il vous plait."
Après avoir échanger un regard gêné les deux policiers acquiescèrent, Gryffs se tourna vers la mer encadrée des deux golgoths. Tous ensemble regardant au loin en silence pour respecter la pudeur de la jeune fille lorsque des bruits de pas précipités sur les galets alertèrent les deux officiers. La jeune fille venait de se faire la malle. L'un des d'eux agent s'élança à sa poursuite pendant que le second passait ses menottes à Gryffs qui se laissa faire sans vraiment comprendre ce qu'il se passait. Le métal des entraves lui mordit les poignets, d'une poigne ferme le policier ramassa ses effets et dirigea l'adolescent vers la jetée où il le plaça dans un véhicule de police. Il releva son identité, Gryffs admit n'avoir que seize ans. À cette instant le second agent revint bredouille.
-"Elle s'est faite la malle."
-"Tant pis, c'est que des gamins. Bien, jeune homme maintenant il va falloir me donner le numéro de ton père ou de ta mère."
Gryffs tenta de persuader les deux agents que ses parents n'avaient pas de téléphone mais leurs regards incrédules lui fit comprendre qu'ils ne le croyaient pas. Amené au poste vêtu d'un simple caleçon on ne le laissa se rhabiller qu'une fois en cellule. Gryffs tata la poche de son pantalon. Sa liasse de billet avait disparue.

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Peeves 2022

01 févr. 2023, 23:04
 Brighton   solo  Une insolente liberté
Après avoir passé l'ensemble de ses vêtements il resta assis sur un banc en béton. La cellule était spacieuse, toute en longueur. Prévue probablement pour accueillir plusieurs suspects. Gryffs remercia sa bonne étoile de ne pas avoir de colocataire. Au début, une ribambelle de policiers avaient défilé pour lui soutirer le numéro de téléphone de ses parents. Dans l'incapacité de fournir quelque chose qui n'existait pas, ils repartaient tous frustrés, parfois lui jetant quelques menaces à peine voilées. "Tu les vois ceux là? C'est les doigts de l'homme, tu vas bouffer une salade de phalanges si tu continues à te foutre de ma gueule." S'était emporté le dernier en agitant une main si énorme qu'une promesse tenue aurait assomé un ours.
-"Je vous dis la vérité, envoyez quelqu'un à mon adresse, vous verrez!" Gémi Gryffs.
L'officier quitta la pièce en claquant la porte. Laissant l'adolescent seul avec lui même pour de longues heures.

Les trentes premières minutes Gryffs les passa à regarder dans le vide. Puis, le cou endoloris. Il se massa la nuque, laissant son esprit retracer le déroulé de la journée. Cette escapade avait été chargée en émotion. Il repensait à cette fille qui avait suscité en lui des sentiments contraires. Elle avait vivement piqué sa curiosité mais Gryffs savait qu'il l'aurait oublié après une bonne nuit de sommeil. Pourtant la sensation d'avoir quelqu'un au bras ou le contact de sa peau dans l'eau avait réveillé chez lui des sentiments connus mais tus depuis longtemps. Il repensa alors à Herminie. À ce premier dimanche après midi du mois de mai. Il se sentait seul, sale et stupide. Un frisson le parcouru de haut en bas, il était congelé.
Après s'être délaissé des maux du corps, Gryffs cessa de fuir cette pensée qui le mettait tant mal à l'aise. Il était amoureux de Herminie Peers, il l'était depuis petit et n'avait jamais cessé de l'être. Et cet isolement contraint, dans cette cellule rustre sonnait comme une juste punition à sa bêtise. Il n'aurait jamais dû s'éloigner d'elle. Il se morfondait à présent, s'interrogeant sans cesse s'il n'avait pas laissé passer sa chance. S'il y avait un maigre espoir, l'adolescent décida de s'y accrocher. La seule pensée un jour à nouveau de décrocher un sourire à la jeune fille était pour l'heure sa seule source de réconfort.
Gryffs s'ébroua soudainement avant de se lever les genoux grinçants puis d'arpenter de long en large la geôle dans laquelle on le retenait. L'adolescent avait pris une décision ferme. Dès qu'il franchirait le seuil de cette porte il mettrait toute son énergie en œuvre pour arranger les choses.

Après une bonne heure à faire les cent pas, une fatigue assomante se manifesta. Se recroquevillant sur l'étroit banc en béton, Gryffs sombra dans un sommeil sans rêve. Seul le bruit métallique du verrou que l'on tire le tira de sa torpeur. Un mélange d'inquiétude et de soulagement chahuta l'adolescent. Les yeux collants et le corps endoloris il se redressa à temps pour découvrir derrière la porte le visage sévère de Simons Sorrow, par dessus sa première épaule il reconnu l'officier de police qu'il l'avait menacé et par dessus la seconde monsieur Mayers, arborant habituel sourire pincé. La démarche gauche, il se porta à leur hauteur et fut accueillit et cueillit par une gifle monumentale administrée par son père. L'officier opina du chef, manifestant son appréciation. Gryffs, lui, regardait la pointe de ses pieds. Acceptant sans broncher son châtiment. Sans un mot on le conduisit, à l'extérieur du poste de Police. Sans un mot, ils montèrent dans la Rolls de la famille Sorrow et sans un mot Gryffs prit le chemin de sa chambre dont il n'allait plus oser sortir jusqu'à la rentrée.
Le soir, son père le gronda si fort que même les miroirs se firent discrets.

FIN

Docteur Renaud, Mister Renard !
Il signe de la pointe de sa baguette d'un S comme Sorrow
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Peeves 2022