Loin de clore ses petits yeux pour partir au pays des songes, Elian s'agite dans le canapé visiblement contrarié. Impuissant et dans l'incompréhension totale de ce qui provoque tant de tourment chez l'adolescent, le parrain s'assoit sur un rebord du canapé et vient tapoter gentiment son dos.

« Là, là mon petit... Je suis navré je ne voulais pas te mettre face à un dilemme impossible. Je te donne les clefs si tu veux rester dormir un peu ici, ni plus ni moins. » Parce qu'évidemment, Sigmund ne voit pas ce qui pourrait embêter son filleul hormis cela. Pourtant il connaît suffisamment bien le garçon pour le savoir très fâché. Dépassé par la situation, il se penche pour planter un baiser dans la masse de cheveux blonds et se relève, inquiet. « Ou tu préfères peut-être te reposer dans ta salle commune ? Tu as eu une dure journée aujourd'hui, fiston ? Si tu es trop fatigué pour marcher, je peux te porter sur mon dos jusqu'à la salle commune de Poufsouffle. Tout ce que tu voudras, mon chéri. » propose le grand sorcier qui connaît très bien le chemin de son ancienne maison. Il a lui-même beaucoup de travail qui l'attend, mais il ne peut laisser son filleul dans une pareille détresse.

Tu as jusqu'au 30 janvier, 15h34 pour répondre

Laissant tomber la grande couette sur ses genoux, Elian se rassit avec le visage aussi éteint qu'une victime de Joncheruines. Sa main se posa inconsciemment à l'endroit où son parrain lui avait déposé un baiser : soudain, il lui était devenu interdit de se montrer aussi fâché devant lui.

« Papa m'a fait promettre de te laisser tranquille, il ne voudrait pas que je prenne la clef de ton bureau. »

Il recommença à sourire, sans raison apparente, laissant son coussin de la colère pour s'entourer de la couette comme d'une seconde cape plus épaisse.

« Papa dit tout le temps que je risque de t'embêter et que je dois te laisser tranquille. Sauf que maintenant tu as moins de photos de moi à accrocher à ton mur. Après Nana, ce sera au tour de Diarmad de s'appeler Charleston et là il n'y aura plus aucune place pour mes photos. »

C'était étrange, Elian continuait de sourire vaguement.

« Beaucoup de fois, j'ai imaginé que j'étais un Charleston moi aussi. Tu sais Tonton... »

Il s'arrêta, un peu effrayé par ce qu'il s'était apprêté à lui confier. Tonton Sig n'était pas seulement son Tonton Sig, il demeurait avant toute chose le meilleur ami de son père bien que le champ d'action de ce dernier se trouvait limité à Poudlard.

Lentement, Sigmund commence à comprendre une partie de ce qui tourmente Elian. Quantifier l'affection portée à une personne par son nombre de clichés sur un mur ne lui serait jamais venu à l'esprit, mais Sigmund sait bien que cette réflexion n'est que révélatrice d'autres problèmes, de ceux qui ont débuté avec le retour de Beth et la naissance de Nana.

Pourtant, Elian n'a rien à craindre mais comment pouvait-il le savoir ? Avec douceur, le sorcier saisit la main de l'adolescent et la porte à sa poitrine.

« Tu vois Elian, ça c'est mon cœur et j'ai parfois l'impression qu'il est trop gros pour moi, trop lourd à porter. En réalité, j'ai surtout compris qu'il était fait pour accueillir beaucoup de personnes. J'ai de la place pour aimer tout le monde, mais il y a toujours certains qui auront une place toute particulière. »

Il fait une pause, et sourit à son filleul avec tendresse.

« Toi compris. Tu n'es pas seulement mon filleul, Elian. A mes yeux, tu es ce qui se rapproche le plus d'un fils. Le seul fils que j'ai jamais eu, et rien ni personne ne pourra changer ça. Je t'aime et ça, c'est pour toujours tu vois ? »

Tu as jusqu'au 5 février, 18h25 pour répondre

Les yeux curieux, Elian observait sa main sur le pull de son parrain. L'espace d'une seconde, il avait cru qu'il allait lui annoncer une grave maladie du cœur. Le sien commençait à pulser dans sa propre poitrine, battant la mesure de ces paroles qu'il avait très souvent imaginées en rêve. Elian se trouvait ailleurs, peut-être dans l'espace pour y dissimuler ce qu'il voulait garder précieusement. Sa pâleur dénotait pourtant.

Il cligna des yeux plusieurs fois, confus : il aurait dû pouvoir laisser exploser sa joie et décrier tout son amour à son parrain mais quelque chose - qui lui échappait tout à fait - le retenait effroyablement. Elian ne put sortir de cette torpeur incompréhensible qu'en laissant ses pulsions prendre le dessus. Il serra son parrain très fort dans ses bras pour faire passer la désagréable sensation, probablement initiée par le véritable regard paternel, trahi, pesant sur lui.

« C'est pour toujours... » répéta Elian, songeur.

Après tout ce que j'ai fait pour toi... lui assenait ce terrible regard qui ne fonctionnait que trop bien. Cette réponse qu'il avait tant attendu de son parrain le rappelait à une vérité abominable et de moins en moins silencieuse au fil des années : Evelyn Kernac'h n'avait jamais été le père qu'il avait voulu.

Sigmund accueille avec plaisir la nouvelle étreinte de son filleul. Tout en le serrant dans ses bras, il songe aux prochains mois qui se profilent. Après trois années plus discrètes dans la vie d'Elian, son retour à Poudlard allait leur permettre de retrouver une certaine proximité. Ces dernières années l'ont beaucoup changé. D'abord, il y a eu ce rapprochement entre lui et sa fille suite à sa grossesse et enfin, une relation saine et de confiance s'est installée entre eux. Puis il y a eu Nana et encore plus tard, Diarmad. L'acceptation de sa bisexualité, les divers changements de la vie et l'expression de son art sur scène l'ont métamorphosé. Si certains de ses choix ont éloigné Elian et son père de lui, c'est désormais l'occasion d'y remédier et il ne compte pas s'en priver. Sigmund a appris à communiquer, à s'ouvrir aux autres et s'exprimer sans détour. Il est plus heureux qu'il ne l'a jamais été dans sa vie.

Elian est tout ce qui lui manquait pour parfaire ce bonheur.

Serrant son garçon dans ses bras, il en oublie presque que ce dernier a déjà un père... qui n'est pas très partageur.

Fin de la péripétie.

Désolé pour le retard, ma santé me retenait en otage ! Sur cette jolie note d'amour, je t'accorde les 8 PR qui te séparaient du fatidique 100.

(3) - Samedi 29 février 2048- Dans la journée @Amy Stenford Ce sujet t'est désormais réservé. Je te laisse faire l'ouverture, cependant considérant la date, merci d'attendre le 1er mars avant de poster.

Amy avait mal dormi cette nuit-là. Elle avait en fait cogité toute la nuit sur un projet qu'elle voulait concrétiser : écrire un roman. Des idées avaient jailli, mais cela avait fait naître de nouvelles questions. En effet, elle avait imaginé des tas d'aventures mais elle avait l'impression que son histoire ne tiendrait pas debout. Il lui manquait des tas d'informations. Et cela peut surprendre, mais elle avait besoin de connaissances en botanique. M.Charleston était évidemment la personne qu'il fallait questionner pour étayer cela.
C'est ainsi, en ce samedi matin, qu'on pouvait voir une petite irlandaise, avec de grandes cernes, traversant les extérieurs du château et se dirigeant avec hâte vers les serres, carnet et crayon en main.

Elle arriva devant la porte du bureau du professeur. Elle eut un moment de doute *Et si ça se trouve, il n'est même pas là et puis il n'a pas que ça à faire...Bon maintenant que je suis là ! puis toqua doucement à la porte.

Le samedi matin, Sigmund s'attend à tout sauf à recevoir de la visite. Bien sûr, il adore recevoir de jeunes gens dans son bureau : c'est bien pour cela que la porte n'est jamais fermée. Mais pour une fois, il avait très à cœur la correction de ses dernières copies, jusqu'à même dessiner des chaises sur certaines !

Mais quand une jeune fille toque à la porte de son bureau, l'air fatiguée et avec des cernes à en faire pâlir les malades de l'infirmerie, il ne peut décemment pas la congédier.

« Oh Merlin, qu'y a-t-il mon enfant ? Tu as mal dormi ? Tu veux que je te serve un petit thé ? Ça va te réveiller ! » Tout en douceur, il la pousse vers l'intérieur de son bureau et commence à lui servir à boire -et tant qu'à faire, à manger aussi.

Tu as jusqu'au 5 mars, 20h20 pour répondre

Alors que la jeune Poufsouffle stressait un peu par peur de déranger, le professeur lui ouvrit la porte : il eut l'air d'avoir pitié d'elle puisqu'il lui demanda si elle avait bien dormi et lui proposa aussitôt du thé.

Euh...Oui je veux bien, merci,répondit-elle en s'approchant doucement de la table basse.

Elle s'assit avec hésitation sur le petit canapé espérant ne pas être trop malpolie. M.Charleston lui servit la boisson chaude avec des petites choses à manger. La jeune irlandaise la remercia. Elle porta la tasse à ses lèvres et se brûla légèrement les lèvres. Elle essaya de ne rien laisser paraitre et posa sa boisson sur la table basse.

Elle regarda partout et fut impressionnée de voir tous les portraits qui décoraient le mur. Elle vit également une pile de copies qui attendait d'être corriger sur le bureau du professeur.

Alors voilà.... j'ai commencé à écrire un livre...une...une histoire, commença-t-elle en jouant nerveusement avec ses doigts. Ce sont les aventures d'une exploratrice qui cherche un trésor. Pendant son périple, elle rencontre des tas de créatures et de végétaux fantastiques...Je..je pensais peut-être m'inspirer d'un vrai explorateur qui a découvert des végétaux extraordinaires. Je voulais vous demander si vous pourriez m'aider dans mes recherches.

La jeune fille espéra que sa requête ne donnait pas l'impression au professeur de perdre son temps.

Le sorcier ressent une immense satisfaction à la voir boire son thé ; bien sûr, elle semble toute déshydratée. Naturellement, il pousse aussi quelques biscuits dans sa direction. Ça va qu'elle n'est pas trop pâlotte, la pièce étant peu chauffée il aurait été obligé d'aller lui chercher une petite laine.

Une histoire, dit-elle ? C'est intéressant ça, ça change des questions uniquement orientées sur la matière qu'il enseigne. Et il aimerait bien justement lire les écrits de ses jeunes élèves, même s'il se doute que ce n'est pas la pensée initiale de la jeune fille.

« Bien sûr » accepte-t-il sans la moindre once d'hésitation. « Que puis-je faire pour toi, exactement ? Si tu écris, reprends-moi si je me trompe mais peut-être aimes-tu la lecture aussi, tu voudrais que je te recommande des ouvrages sur des explorateurs ? » Bon, Sigmund espère quand même que ce n'est pas totalement ça : des livres dans le genre, il en a peu lu. Mais il aurait au moins quelques noms à donner ; après, ça relèverait du domaine du petit Owen Locke.

Tu as jusqu'au 9 mars, 18h18 pour répondre