Owen confirma bien vite les propos avancés par le professeur de Vol. Il fallait avouer que c'était souvent ce genre de choses qui posaient problème pour les élèves. Owen n'était plus élève à Poudlard mais le problème n'était pas différent pour autant. À l'évocation de sa baguette, le bibliothécaire sembla se souvenir de son existence et cela remettait très certainement en question sa manière de voir les choses sur un balai. Le jeune sorcier ne mit pas très longtemps avant de se lancer pour faire le meilleur chrono en direction de l'autre bout du terrain.

Rafael resta sur place, les yeux rivés sur la progression du sorcier. Il sembla hésité quelques secondes jetant un regard vers le matériel de protection puis sembla croire en la fiabilité du filet installé par son collègue. Il ferma les yeux quelques secondes puis se lança et prit rapidement de la vitesse jusqu'à aller à une bonne allure, certainement plus vite qu'il n'avait été lors de la course de balai à laquelle il avait participé. Mais il changea alors brusquement de position, ralentissant de manière importante et Rafael devina que l'irlandais avait eu peur. Il attendit quelques secondes qu'il le rejoignent et cela confirma ses dires. Le professeur réfléchit quelques secondes avant de répondre:

« — C'était loin d'être pas bon, je pense que tu as pris peur sur la fin, tu as peut-être trop accéléré trop vite.

Rafael se tut pour essayer de trouver un moyen de faire comprendre à Owen comment il pouvait procéder. Il essaya alors:

— Imagine que ... c'est comme la plongée. Il faut que tu y ailles par palier de vitesse pour commencer. tu démarre à une vitesse moyenne puis quand tu te sens à l'aise tu passe à la vitesse supérieure. C'est peut-être plus comme une voiture moldue finalement. Au début, il faut passer les vitesses doucement puis quand tu seras plus à l'aise tu pourras les enchaîner plus rapidement. Tu vois un petit peu ce que je veux dire? »

Loin d’être pas bon ? Sérieusement ? Mais pourtant… il n’était même pas allé au bout. S’il avait prit peur oui en revanche et pas qu’un peu. Rafael lui disait qu’il avait accéléré trop vite, il le croyait, il n’en savait rien, oui très certainement. Pas encore totalement remis de ses émotions et tentant de reprendre son souffle, il se contenta d’hocher la tête en guise d’approbation avant que son collègue n’entame la partie conseils.

L’exemple de la plongée ne lui parlait pas trop. Bien qu’ayant déjâ entendu parler du concept de paliers, il n’avait lui-même jamais pratiqué. Celui de la voiture moldue en revanche, ça c’était son domaine !

- J’ai compris ! Je réessaye, dit-il juste avant de s’envoler pour aller se placer à un bout du terrain délimité par le filet de protection.

Au moment de se lancer, Owen ferma les yeux, s’imaginant au volant de la voiture de son père. Il rouvre les yeux, il est prêt. Le bibliothécaire démarre *ok je suis en première, on passe la seconde*, accélère légèrement puis se stabilise sur quelques mètres. Il se repenche ensuite un peu plus sur son balais, *la troisième*. Il parcourt encore une dizaine de mètres, et lorsqu’il n’a plus l’impression d’avancer vite, redonne un coup d’accélération *allez, maintenant, la quatrième*. Il regarda instinctivement le manche de sa monture entre ses mains pour connaître sa vitesse. *Merde c’est vrai qu’il y a pas de compteur sur les balais*, se rappela-t-il tandis qu’il redressait la tête pour surveiller sa trajectoire. Erreur fatale que de l’avoir baissée ! Ayant perdu la sensation visuelle de la vitesse qu’il avait pris, en portant son regard de nouveau loin devant lui, il s’en rendit compte et, dans un réflexe d’appréhension, se redressa vivement et se stoppa presque net dans sa progression. Il redescendit alors vers son collègue qui devait certainement se demander ce qu’il s’était passé.

- Ok, c’était carrément mieux en m’imaginant dans une voiture ! Enfin en tant que conducteur je veux dire. Parce que la première fois j’avais l’impression d’être le passager d’une voirure de course se cramponnant au siège et incapable de bouger le moindre membre, tétanisé par la vitesse. Là j’allais pas trop mal non ? demanda-t-il tout guilleret, fier de ce qu’il avait fait.

Owen semblait surprit par les remarques que lui avait fait son collègue de Vol. Ce-dernier maintenant ce qu'il avait dit, Owen était loin d'être un mauvais élément sur un balai, le problème était principalement le manque de confiance. C'était peut-être le manque de confiance en lui, au matériel ou peut-être l'environnement mais Rafael étant sur de lui. Alors que Rafael comparait le Vol à une voiture, il remarqua que cela semblait plus clair pour Owen. Ce dernier lui répondit qu'il avait compris et se lança une nouvelle fois.

Le professeur de Vol regarda le bibliothécaire se lancer et il y avait une grosse différence entre sa première tentative et celle-ci. Le vol était plus doux et beaucoup moins saccadé, c'était bien plus fluide que lors de son premier passage. Mais alors, sans prévenir, Owen se stoppa d'un coup et Rafael s'apprêta à se lancer à sa poursuite pour le rattraper. Mais le jeune adulte resta bien accroché à son balai et redescendit ensuite vers Rafael. Il semblait avoir compris le principe et se sentait plus à l'aise. Rafael lui répondit d'un sourire et ajouta:

« — Tu as pris peur quand tu as tourné la tête? C'est ça non?

Une fois que Owen lui eut répondu, Rafael reprit la parole pour lui proposer un second exercice. Il se rappelait que c'était le vent qui inquiétait aussi Owen, il fallait donc travailler sur ce point.

— Tu risques de ne pas aimer ce deuxième exercice mais je pensais que j'aurais pu te lancer quelque bourrasque de vent à l'aide du sortilège Ventus. Bien sur, cela serait contrôlé et pas trop puissant. Qu'en dis tu? »

Pris peur, oui c’était ça. Owen hocha la tête en guise d’approbation. En revanche, allait-il oser avouer la raison pour laquelle il avait détourné son regard ? Ça c’était délicat… et pourtant typiquement lui. Non mais il s’était cru où là ? Comme s’il conduisait une voiture certes, mais fallait tout de même garder les pieds sur terre ! Enfin le balai dans les airs pour le coup. Mais Rafael devait très certainement se poser des questions… et puis zut, le ridicule n’a jamais tué personne.

- Je cherchais le compteur pour voir ma vitesse, assuma-t-il dans un rire un peu gêné. Je me suis un peut-être un peu trop cru au volant d’une voiture. De détourner la tête ça m'a fait resurgir la sensation de vitesse que j'avais perdu, j'ai pas aimé.

Une fois ces aveux faits, il se concentra sur la suite du programme que lui annonçait son collègue. Des bourrasques de vent ? Dans les airs ? Sur un balais ? Non il n’était pas sérieux. Owen rit, un rire jaune de quelques secondes. Pas mal la blague ! Rafael meilleur humoriste de tous les temps ! C’était bizarre pourtant, il n’avait pas l’air de sourire… se remémorant alors sa dernière phrase “contrôlé et pas trop puissant”, le bibliothécaire comprit que Rafael comptait réellement lui faire travailler cet aspetc. Il était sérieux. Encore plus gêné qu’auparavant de part sa méprise, l’irlandais se confondit en excuses à moitié marmonnées tout en passant sa main dans sa nuque, signe de nervosité.

- Pardon je… je croyais que tu… que t’étais pas sérieux… enfin bref ! Tu veux vraiment me faire faire… ça ? ajouta-t-il, une once d’appréhension dans sa voix. J’en dis que… il réfléchissait. Cela ne lui plaisait guère au premier abord mais après tout, il était justement venu pour s’entraîner et apprendre à surmonter ses peurs nom de nom ! J’en dis que je veux bien essayer. Qu’est-ce que je dois faire chef ?

Désolé pour le retard

Rafael regardait qui semblait hésiter à lui répondre, il ne put s'empêcher de se demander pourquoi mais il rapidement la réponse. Owen lui avouer avoir chercher le compteur, Rafael n'était pas sur de savoir ce que c'était, il pensait à la vitesse mais ne pouvait l'assurer. Il lui était arrivé d'utiliser la voiture de sa mère mais n'avait jamais passé le permis et n'excellait pas dans ce domaine. Il répondit néanmoins à son collègue:

« — Je comprends ce n'est pas grave, c'est un réflexe que d'autres auraient eu aussi je pense. Ne t'inquiètes pas, rien de grave.

Alors que Rafael lui expliqua le programme qui avait imaginé, il vit Owen rire sans se poser vraiment de questions et il devina sans difficultés qu'il pensait à une blague de la part. Ce n'était cependant pas le cas, Rafael pensait vraiment que c'était un exercice adapté. Aussitôt, le jeune adulte expliqua à son collègue qu'il ne pensait pas qu'il était sérieux et le professeur de Vol craint l'espace ce quelques secondes qu'il en demandait trop à son élève du jour. Dans tous les cas il ne l'obligerait et alors qu'il allait lui laisser le choix, Owen reprit la parole et accepta malgré tout l'exercice et Rafael apporta quelques précisions:

— Pour cet exercice tu ne devras pas travailler contre le vent mais bien avec lui. Essaye de comprendre les mouvements des vents et sert-en pour te diriger. Tu verras que cela te demandera moins d'effort et tu pourrais prendre encore plus de vitesse. »

Rafael attendit patiemment que son collègue lui donne le top départ, baguette en main.

*Dooooonc, il voulait vraiment que je vole face au vent...* c'était ce que se répétait Owen pour se convaincre qu'il avait bien entendu. Après un rire nerveux non dissimulé, le bibliothécaire s'était excusé pour sa réaction peut être surprenante. Et réfléchissant à la proposition de Rafael, il hésita un instant à la décliner, à dire que non, qu'il laisse tomber car de toute façon il n'y arriverai pas, que c'était peine perdue et... et puis ça se tentait tout de même. Ne serait-ce que pour pour ne pas avoir de regrets. Et puis Owen savait qu'il avait une chance incroyable que son collègue lui donne de son temps pour l'aider à surmonter ses blocages aériens. Abandonner maintenant aurait été avoir gâché le temps de ce dernier et c'était irrespectueux. Pour lui-même aussi bien que pour Rafael, il devait le faire. Il avait donc fini par répondre par l'affirmative, prêt à en découdre.

Comprendre les mouvements de vents pour s'en faire non plus des ennemis mais des alliés. Négocier. Il savait faire ça, négocier. Il l'avait appris pendant ses études supérieures, il était même doué. Bon certes ici il s'agissait d'éléments naturels donc cela n'avait pas grand chose à voir, mais il restait persuadé qu'en employant un vocabulaire lié à ses compétences cela l'aiderait. Aurait un effet psychologique ou quelque chose comme ça. Donc... comprendre, négocier, agir. Les trois mots d'ordre. C'était dans ses cordes, il pouvait le faire. Du moins essayait-il de s'en auto-convaincre.

- Compris, répondit-il dans un signe de tête affirmatif avant se reprendre son balai en main et se rediriger vers l'endroit protégé par le filet. On peut y aller ! cria-t-il alors pour se faire entendre de son collègue. Owen s'éleva de quelques mètres, et, s'en apercevoir avait fermé ses yeux en attendant la bourrasque. Comme pour s'en protéger.

Rafael essayait d'analyser les réactions de son collègue mais ce n'était pas facile. Du moins, il pensait les comprendre mais les paroles et les actes qui suivaient les premières réactions ne coïncidaient pas. Owen donnait l'impression qu'il ne voulait pas faire ce genre d'exercices et que son collègue exagérait mais il finissait pas répondre à l'affirmative et montrer à Rafael qu'il était prêt. Ce-dernier laissa le temps à son cadet de réfléchir à ce qu'il devait faire puis Owen finit par révéler à Rafael qu'il était prêt à passer à la pratique, il disait avoir compris.

Le professeur de Vol laissa le temps à Owen de s'installer correctement sur son balai et se positionner au dessus des filets. De son côté, il fit un rapide demi-tour pour prendre un petit peu de distance. Lorsque tout semblait être opportun à l'exercice, Rafael lança un Ventus à l'aide de sa baguette magique en essayant de donner le plus de force possible à ce vent qu'Owen devait dompter. Ce n'était pas un exercice facile mais c'était ce qui permettrait au jeune homme de se détendre sur un balai et de mieux appréhender les éléments qui l'entouraient. Alors que le sort s'approchait inexorablement d'Owen, Rafael cria:

« — Rappelle toi, tu dois t'aider du vent et de ce que tu ressens. Essaye de laisser le vent t'entourer et tu travailles avec lui. »

Après avoir pris son courage à deux mains, Owen avait fini par accepter ce deuxième exercice et était allé se positionner au dessus des filets de sécurité une fois qu’il eut reçu les consignes, ou plutôt les conseils du professeur de vol. Yeux fermés, il ne les rouvrir que lorsque Rafael lui cria de nouveau les conseils qu’il venait de lui donner avant qu’il ne décolle, et aperçu alors la bourrasque se diriger droit sur lui. Owen équarquilla de grands yeux avant de se demander ce qu’il faisait là face à ce… truc qui n’avait pas l’ait sympa… qui lui arrivait dessus. Lui, il avait accepté ça ? Non pas possible, jamais il n’y arriverait ! *Ma parole mais il est fou Rafael, je vais jamais pouvoir dompter ça !* mais il n’eut pas le temps de réfléchir et s’angoisser plus longtemps car le vent venait de le frapper de plein fouet.

Le bibliothécaire se cramponna alors à son balais du mieux qu’il pu et se reconcentra, bien déterminé à ne pas laisser le vent gagner contre lui. Il devait l’accompagner… l’utiliser. Mais c’est qu’il n’avait pas la moindre idée de la façon dont il devait s’y prendre ! Instinctivement, il tira sur le manche de son balais de manière à ce que le vent ne lui fasse plus face mais s’engouffre par en-dessous. Il se senti alors décoller et puis… et puis pourquoi voyait-il le ciel face à lui à présent ? Et ooh non. Il venait de passer la tête en bas ! Owen avait fermé les yeux, se demandant bien où il allait atterir. Par terre, dans un arbre ? Il était complètement désorienté. Jusqu’à ce qu’il se sente revenir dans une position à peu près normal mais… par merlin qu’il allait vite ! Ce… qu’avait-il fait d’ailleurs ? Un looping ? Une vrille, un peu des deux ? Peut importait, ce truc bizarre, indéfinissable, lui avait incontestablement fait prendre de la vitesse dans la redescente et… et surtout un peu trop de vitesse. Owen freina d’un coup sec lorsqu’il sorti de la bourrasque de vent et vint se poser en vitesse près de son collègue. Il était blême.

- Pfiou, je ne sais pas ce que j’ai fait, mais je me suis vu mourir, avait-il eu à coeur de préciser presque dans un rire, le souffle court. Mais j’ai pris de la vitesse, non ? Ou ce n’était qu’une impression ? Enfin, toujours est-il que je crois que dompter le vent, c’est pas encore ça, va y avoir du boulot. Mais dans l’idée, c’était pas trop mal non ? Je crois que je n’ai surtout pas trop l’habitude de - un hoquet le coupa dans sa phrase - ce genre de sensations. Je crois que… je crois que j’ai besoin de faire une pause là, je ne me sens pas très bien, ajouta-t-il en s’asseyant - un peu lourdement - sur le sol. Cela faisait vraiment beaucoup de nouvelles sensations pour lui et il sentait qu’il était épuisé. Il se laissa même aller jusqu’à s’allonger dans l’herbe. C’est qu’il était tout de même bien mieux les pieds sur terre !

Rafael savait que ce n'était pas un exercice facile mais il était persuadé que son collègue pouvait le faire. Il l'avait vu sur un balai, il manquai principalement de confiance en lui. Alors que Rafael venait de crier, il vit Owen ouvrir les yeux devant ce qui l'attendait. A première vue, il semblait effaré et Rafael se demanda s'il n'avait pas été un peu trop vite mais Owen se rattrapa rapidement et s'accrocha au manche de son balai.

Le début ne s'annonçait pas très bon, Owen se faisait contrôler par le vent créé par Rafael et ce-dernier hésita à réduire l'intensité de son sortilège, il avait peut-être vu un peu grand. Cependant, Owen lui prouva qu'il avait bien fait, il se concentra et parvint à retrouver un semblant de contrôle puis... Le vent reprit le contrôle mais Owen ne lâchait pas et Rafael décida de continuer l'exercice. Le plus jeune parvint finalement à réellement dompter le vent et retrouva son équilibre. Il exécuta un très beau looping qui lui fit gagner en vitesse.

Owen fonçait à toute vitesse, il avait définitivement comprit ce que voulait lui apprendre Rafael. Fier de son élève, Rafael regarda Owen foncer vers lui le sourire aux lèvres. Arrivé à quelques mètres du sol, le plus jeune freina drastiquement et Rafael arrêta son sortilèges. Une fois au sol, l'enseignant remarqua que son élève était un peu blanc, l'exercice avait été réussit mais n'était pas si simple visiblement. Alors qu'Owen s'asseyait au sol, Rafael sortit un morceau de chocolat de sa poche et répondit:

« — Waw Bravo Owen! Tu as réussi, ton looping était parfait. C'était vraiment top... Désolé, je ne t'ai pas ménagé, tu semblais bien te sortir mais assis toi, prends le temps de te reposer. C'est déjà énorme tout ce que tu as fait. Pour une première séance c'était vraiment bien! Tiens mange un peu de chocolat. »

Rafael accompagna ses paroles du geste. Il tendit deux carrés de chocolat à Owen et s'assit à ses côtés.

Un looping parfait ? Vraiment ? Sans le faire exprès ? Lui qui avait simplement voulu freiner, ne plus voir le vent de face mais par-dessous par soucis de confort et qui n'avait absolument rien maîtrisé de la suite des évènements à part son freinage sec pour aller se poser avant de s'asseoir lourdement sur le sol, il n'était pas peu fier finalement. Son sourire avait en revanche tout de même du mal à se décrisper, il était épuisé. Il accepta avec grand plaisir les deux carrés de chocolat que Rafale lui tendait. Un petit remontant sucré ne lui ferait pas de mal. Après quelques minutes à reprendre son souffle et de l'énergie, lorsque sa respiration fut enfin redevenue régulière, il se permit alors de réagir aux commentaires de son collègue.

- C'était vraiment bien ? Parce que je peux t'assurer que là-haut, je ne contrôlais vraiment pas grand chose, répondit-il en s'esclaffant. C'était plus le vent qui menait la danse et moi qui tentais de reste accroché à mon balais que l'inverse, mais, je dois reconnaître que l'idée de soulever légèrement l'avant du balais pour contrer le vent et l'avoir dessous plutôt que de face était voulue. Je ne m'attendais juste pas à me retrouver la tête en bas ! Il fit une courte pause le temps de réaliser son exploit et respirer profondément toujours dans l'optique de faire redescendre son rythme cardiaque. C'était... violent, un peu, mais un instructif, je crois qu'il va falloir que je revienne m'entraîner un paquet de fois avant de me faire à ces sensations. Je pense qu'entre les accélérations et le vent, c'était assez complet pour déceler mes difficultés. Il leva un instant la tête vers le ciel, là où il se trouvait quelques minutes plus tôt, pensif. Oui, il s'en était quand même vraiment bien sorti. Il lui faudrait juste venir s'y essayer davantage pour combattre sa peur de la vitesse et gagner en stabilité, mais c'était tout de même un bon début. Merci pour le chocolat d'ailleurs, ajouta-t-il à l'adresse du plus âgé. Je me sens un peu mieux.

Il resta assis encore quelques minutes à discuter de ses performances du jour et des points à améliorer, puis, voyant l'heure tourner sur sa montre, se décida à se lever dans l'optique d'aller ouvrir la bibliothèque aux élèves. Et puis Rafael avait peut-être des activités d'ores et déjà prévues également, il lui avait déjà pris une bonne partie de son temps, il ne souhaitait pas en abuser. Après tout, il était sur le terrain prêt à s'envoler lorsque le bibliothécaire était venu le déranger.

- Je crois qu'il va être temps pour moi de rentrer au château, je vois d'ici les ados aux portes de la bibliothèque qui attendent de pouvoir plonger la tête dans les livres. Merci beaucoup pour avoir pris de ton temps pour m'aider, je pense pouvoir tirer de belles leçons de cette séance, qui me seront bénéfiques. Si plus tard j'ai besoin de toi... tu accepterais de me retrouver de nouveau pour d'autres exercices éventuellement ?

Une fois qu'il eu obtenu réponse à sa demande en partie déguisée de rendre ses entraînements avec le professeurs plus ou moins réguliers - c'est qu'il n'osait pas trop lui en demander plus, cette séance improvisée représentait déjà beaucoup pour lui - il le salua en lui souhaitant une bonne journée et le remercia une dernière fois dans un grand sourire avant de rendre son balais et prendre la direction du bâtiment. Un bon petit déjeuner, une douche chaude et quelques étirements et il serait prêt à entamer sa journée auprès des lecteurs en tout genre.

Dernier post me concernant, merci beaucoup à toi ! C'était drôle d'écrire Owen en difficulté XD