Ce qui est plaisant avec la bibliothèque, en dehors du fait que c'est un superbe et immense endroit où l'ambiance calme et mesurée n'est perturbée uniquement que par le frottement des pages et quelques murmures ça et là d'élèves penchés sur des ouvrages, des parchemins (ah c'est beau l'entraide !) ou à se raconter les derniers potins - c'est l'immense collection littéraire éclectique mise à disposition. Allant de l'art des Potions à la Métamorphose en passant par l'Histoire de la Magie ou l'Astronomie. Bien ordonnée, cette vaste pièce haute sous plafond sentait un mélange de livres, de poussière, de bois ciré et d'un je ne sais quoi magique. Bon, ça, ça devait être mon imagination bouillonnante par moments.

Assise moi-même à l'une des nombreuses tables dans la partie dédiée à l'étude, pas loin des rangées de livres qui n'attendaient qu'une chose - être pris, ouverts, lus - j'avais mon menton dans le coin de main, mes yeux parcourant l'espace autour de moi. Je faisais une micro-pause mentale. Devant moi, une pile de manuels des matières que j'étudie cette année, une pile de parchemins bien rangée, ma trousse et mon étui à plume avec son encrier. J'étais dans la rédaction de fiches de révision pour les examens de fin d'année. Parce que c'est sûr : c'est une mauvaise idée de rédiger celles-ci en juin, à quelques semaines à peine de l'examen annuel. Valait mieux s'y prendre "tôt". Et encore, on était début mai et je n'en avait rédigé pour le moment que 2 - celles dédiées à l'Histoire de la Magie et aux Sortilèges. Chacun des parchemins était recto-verso bien sûr.
L'ouvrage dédié au programme de Métamorphose ouvert là, debout contre la pile de livres était destiné à ma lecture. Dans ma main droite, gisait un crayon que je faisais rouler entre mes doigts.
C'est pas que j'aime pas cette matière, au contraire, elle me fascine, mais j'avais besoin de faire une pause, voilà tout.

Dites, vous vous êtes jamais demandé qu'est ce que cela donnerait si les objets pouvaient parler ? Et ce qu'ils diraient s'ils savaient qu'on allait les métamorphoser en quelque chose d'autre ? En un animal par exemple ? Et les animaux, vous vous êtes jamais demandé ce qu'ils pourraient dire si on les dotait de parole humaine ? Tiens, j'me demande s'il existe un sort pour ça ? Pour communiquer avec les animaux comme on parle avec les autres humains.
Ce serait chouette. Mais j'y pense... y'a des personnes qui ont la capacité magique de se transformer en une créature ou un animal. Genre, c'est une sorte de pouvoir magique trop cool. Non, clairement, ce n'est pas le bon mot. Classe. Oui, grave classe.

Un bruit mat se fait entendre et attire mon attention. Une élève a fait tombé accidentellement un bouquin. Elle le relève prestement, vérifie qu'il n'a rien et s'en va avec. Ah si tout le monde respectait les livres comme ça... Non, parce que les livres, c'est sacré. Comment on dit déjà ? Ah. "Les paroles s'envolent, les écrits restent." C'est ça. Pis, c'est une source inépuisable de savoir. Enfin, inépuisable, c'est vite dit. Si un historien par exemple ou une personne très curieuse détenait l'elixir de longue vie, alors il ou elle pourrait lire tout son saoul. Et qui sait, venir à bout de la collection de la bibliothèque poudlardienne. J'me demande combien de livres sont entreposés ici ? Bref, j'y pense, même avec l'elixir de longue vie, personne ne pourrait venir à bout de la collection de livres du monde entier, pensais-je en hochant la tête pour moi-même.

D'ailleurs, qu'est ce que ce serait chouette d'écrire un livre. Mais un livre bien, hein. Intéressant avec du... suspense, des péripéties qui s'enchaînent... une intrigue qui nous emmène là où on s'y attend pas... Pis une histoire tout public bien sûr, pour que tout le monde puisse la lire et la comprendre. Comme un conte mais en mieux. Mes yeux se détache des rangées de bois ciré regorgeant de livres et je les pose alors sur la pile de parchemins vierge. Et si...

Je saisis deux parchemins, les plie en deux, formant un mini-livre vide de mots et sans couverture. Ma plume en l'air, je mesure du regard la demi-page blanche qui me fait face, une idée étrange et fugace qui se tourne et retourne dans ma tête. Et si on créait une histoire à plusieurs ?
Je prends mon crayon papier et sur le dessus de mon livre improvisé, je trave un grand et large rectangle et écris au milieu :

"Titre à trouver plus tard."

J'ouvre l'ouvrage en devenir et écris à la plume cette fois-ci, en bas de page, à l'endroit où se trouve la date de publication d'habitude :

"Année scolaire 2047-2048
Créons notre propre histoire.
Chacun son tour, écrivons entre cinq et dix phrases, traçant au fur et à mesure une intrigue qui mérite d'être lue. Celle dont on veut connaître la fin."

Je me relis, encore et encore. Lève le regard alentours, me demandant si je m'apprête bien à faire ce que je m'apprête à faire. Puis... sur la première page :

"Je vais vous raconter l'histoire d'un jeune garçon, qu'on appellera Adam.
Adam a 13 ans, est un jeune sorcier étudiant la magie dans une école qu'on appellera Lardpoud et a une terrible honte avec laquelle il a du mal à vivre au quotidien : il a peur de toute créatures autre que les humains. A vrai dire, il y a de nombreuses raisons qui explique cela - peut être est-il bon de les connaître avant d'avancer davantage dans son histoire ?
Lorsqu' Adam avait 3 ans, il avait un petit chat que ses parents avaient gentiment recueilli et qu'il l'avait appelé Pilepoil. Pilepoil était très mignon, une petite boule de poils noire et blanche avec une grosse tache noire autour de son oeil gauche. Sauf que Pilepoil s'est malheureusement retrouvé au Paradis des Chats bien avant l'heure prévue. Il s'est fait mangé par le chien du voisin. Enfin, c'est ce que ses parents disaient quand ils pensaient qu'il n'écoutait pas. Pauvre Adam, son petit chat, mangé. Cela l'a bouleversé, bien évidemment ; au point, où il n'a pas voulu d'animaux dans la maison jusqu'à ses 7 ans - sous peine de fondre en sanglots."

Je compte et recompte. C'est bon, le compte y est : j'ai dix phrases. Reste plus qu'une autre personne accepte de continuer l'histoire. Oui mais comment savoir si la personne reposera le livret à la bonne place ensuite ?
Je réfléchis et finis par rajouter en dessous des premières inscriptions une dernière phrase :

"Année scolaire 2047-2048
Créons notre propre histoire.
Chacun son tour, écrivons entre cinq et dix phrases, traçant au fur et à mesure une intrigue qui mérite d'être lue. Celle dont on veut connaître la fin.
Merci de reposer le livret à sa place pour que l'on continue ensemble cette histoire."

Satisfaite, je me lève, l'ouvrage en devenir entre mes doigts et part le poser sur une des étagères du rayon "Fiction". Un dernier regard alentours et je retourne à ma place. Ces fiches de révisions ne vont pas se finir toutes seules après tout.

Pas besoin d'hibou, venez comme vous êtes merci de copier-coller le texte écrit avant vous et bien respecter la "consigne" (5 phrases minimum, 10 maximum)
En espérant vous voir nombreux laissez parler votre imagination !!
PS : pour la temporalité de ce RP, elle peut s'étendre sur plusieurs jours, comme vous voulez

Pour ne pas changer, Eileen se baladait dans les allées de la bibliothèque. Pour une fois, ce n'était pas pour étayer ses recherches mais pour trouver une lecture qui pourrait la détendre. Elle voulait se lancer dans un nouveau roman, sans savoir trop vers quelle histoire elle pourrait s'orienter.

Au hasard des rayonnages, elle remarqua soudain le manège d'une Poufsouffle un peu plus grande qu'elle. Elle posait sur le rayon "Fiction" un ensemble de parchemins puis finit par disparaitre, abandonnant là les quelques feuillets.

Curieuse, l'Aiglonne s'approcha du tas de feuilles et découvrit les inscriptions sur la première page. Amusée par l'idée, elle découvrit les premières lignes.

Retournant dans l'espace de travail de la bibliothèque, elle demanda à un condisciple si elle pouvait lui emprunter une plume une dizaine de minutes. Après avoir reçu une réponse positive, elle écrivit à son tour :

"Je vais vous raconter l'histoire d'un jeune garçon, qu'on appellera Adam.
Adam a 13 ans, est un jeune sorcier étudiant la magie dans une école qu'on appellera Lardpoud et a une terrible honte avec laquelle il a du mal à vivre au quotidien : il a peur de toutes créatures autre que les humains. A vrai dire, il y a de nombreuses raisons qui explique cela - peut être est-il bon de les connaître avant d'avancer davantage dans son histoire ?
Lorsqu' Adam avait 3 ans, il avait un petit chat que ses parents avaient gentiment recueilli et qu'il avait appelé Pilepoil. Pilepoil était très mignon, une petite boule de poils noire et blanche avec une grosse tache noire autour de son œil gauche. Sauf que Pilepoil s'est malheureusement retrouvé au Paradis des Chats bien avant l'heure prévue. Il s'est fait mangé par le chien du voisin. Enfin, c'est ce que ses parents disaient quand ils pensaient qu'il n'écoutait pas. Pauvre Adam, son petit chat, mangé. Cela l'a bouleversé, bien évidemment ; au point, où il n'a pas voulu d'animaux dans la maison jusqu'à ses 7 ans - sous peine de fondre en sanglots.
Pourtant, le jour de ses 8 ans, ses parents l'ont emmené à la fête foraine. Comme tous les petits garçons, Adam a voulu ramener le poisson rouge qu'il a remporté comme lot de consolation. Il ne pouvait pas s'attacher autant à un chat qu'à un poisson dans son bocal avec lequel il n'aurait aucune interaction n'est-ce pas ? Il était prêt à tenter l'aventure ! Sauf que quelques mois plus tard, son poisson probablement suicidaire avait sauté par dessus le bocal et avait fini ses jours sur le sol de la cuisine ! Le cœur du petit garçon s'était serré douloureusement. Il avait juré qu'il n'aurait plus jamais aucun animal..."

Eileen relut ce qu'elle venait de rajouter. 6 phrases ! Elle respectait la demande de l'initiatrice de l'aventure !

Après avoir rendu sa plume à son propriétaire, elle se faufila entre les étagères et déposa les feuillets où elle les avait pris.

Cléonice était venue dans la bibliothèque pour voir si on avait répondu sur son carnet, lorsqu'elle remarqua un ensemble de parchemins... N'appartenant pas à la bibliothèque.

Curieuse, elle le sortit du rayon et commença à lire.

Le projet fit sourire la Poufsouffle qui s'assit à une table et sortit sa plume et son encrier.

"Je vais vous raconter l'histoire d'un jeune garçon, qu'on appellera Adam.
Adam a 13 ans, est un jeune sorcier étudiant la magie dans une école qu'on appellera Lardpoud et a une terrible honte avec laquelle il a du mal à vivre au quotidien : il a peur de toutes créatures autre que les humains. A vrai dire, il y a de nombreuses raisons qui explique cela - peut être est-il bon de les connaître avant d'avancer davantage dans son histoire ?
Lorsqu' Adam avait 3 ans, il avait un petit chat que ses parents avaient gentiment recueilli et qu'il avait appelé Pilepoil. Pilepoil était très mignon, une petite boule de poils noire et blanche avec une grosse tache noire autour de son œil gauche. Sauf que Pilepoil s'est malheureusement retrouvé au Paradis des Chats bien avant l'heure prévue. Il s'est fait mangé par le chien du voisin. Enfin, c'est ce que ses parents disaient quand ils pensaient qu'il n'écoutait pas. Pauvre Adam, son petit chat, mangé. Cela l'a bouleversé, bien évidemment ; au point, où il n'a pas voulu d'animaux dans la maison jusqu'à ses 7 ans - sous peine de fondre en sanglots.
Pourtant, le jour de ses 8 ans, ses parents l'ont emmené à la fête foraine. Comme tous les petits garçons, Adam a voulu ramener le poisson rouge qu'il a remporté comme lot de consolation. Il ne pouvait pas s'attacher autant à un chat qu'à un poisson dans son bocal avec lequel il n'aurait aucune interaction n'est-ce pas ? Il était prêt à tenter l'aventure ! Sauf que quelques mois plus tard, son poisson probablement suicidaire avait sauté par dessus le bocal et avait fini ses jours sur le sol de la cuisine ! Le cœur du petit garçon s'était serré douloureusement. Il avait juré qu'il n'aurait plus jamais aucun animal...
Mais pourtant, l'année de ses dix ans fut marquée par la visite très régulière d'un petit furet gris, qui venait lui réclamer câlins, friandises et caresses. Bientôt, il fut surnommé "Bacon" en référence à son aliment favori... Mais persuadé de porter malheur aux animaux, Adam finissait toujours par laisser ses parents choyer l'animal à sa place et Bacon en était terriblement frustré : c'était du petit garçon qu'il voulait des bisous, pas de son père ! Adam ne pouvait pas connaître l'envie que Bacon avait de l'aider... et le pauvre furet était loin de s'imaginer quels traumatismes avait vécu l'enfant ! Et chacun dans leur coin, l'homme et l'animal pleuraient leur malchance "Pourquoi l'humain ne m'aime pas ?" "Pourquoi les animaux meurent à cause de moi?" "

Cléonice souffla sur l'encre pour qu'elle sèche plus vite et remit les parchemins à leur place. Elle se leva et changea de rayon. Quitte à être ici, pourquoi ne pas réviser un peu la Défense Contre les Forces du Mal ?

Lyam se promenait dans la partie fiction de la bibliothèque pour changer, lui qui était habituellement dans les dragons. Il inspecta les livres, déterminants lesquels mériterais d'être lu avant de remarquer un parchemin plié au milieu des ouvrages. Peut être un devoir oublié par un élève. A y regarder de plus près, le garçon remarqua que ce n'était pas un devoir, mais un début de livre. Le Gryffondor s'assit à la table la plus proche, sortit une plume et de l'encre et continua le récit.

"Je vais vous raconter l'histoire d'un jeune garçon, qu'on appellera Adam.
Adam a 13 ans, est un jeune sorcier étudiant la magie dans une école qu'on appellera Lardpoud et a une terrible honte avec laquelle il a du mal à vivre au quotidien : il a peur de toutes créatures autre que les humains. A vrai dire, il y a de nombreuses raisons qui explique cela - peut être est-il bon de les connaître avant d'avancer davantage dans son histoire ?
Lorsqu' Adam avait 3 ans, il avait un petit chat que ses parents avaient gentiment recueilli et qu'il avait appelé Pilepoil. Pilepoil était très mignon, une petite boule de poils noire et blanche avec une grosse tache noire autour de son œil gauche. Sauf que Pilepoil s'est malheureusement retrouvé au Paradis des Chats bien avant l'heure prévue. Il s'est fait mangé par le chien du voisin. Enfin, c'est ce que ses parents disaient quand ils pensaient qu'il n'écoutait pas. Pauvre Adam, son petit chat, mangé. Cela l'a bouleversé, bien évidemment ; au point, où il n'a pas voulu d'animaux dans la maison jusqu'à ses 7 ans - sous peine de fondre en sanglots.
Pourtant, le jour de ses 8 ans, ses parents l'ont emmené à la fête foraine. Comme tous les petits garçons, Adam a voulu ramener le poisson rouge qu'il a remporté comme lot de consolation. Il ne pouvait pas s'attacher autant à un chat qu'à un poisson dans son bocal avec lequel il n'aurait aucune interaction n'est-ce pas ? Il était prêt à tenter l'aventure ! Sauf que quelques mois plus tard, son poisson probablement suicidaire avait sauté par dessus le bocal et avait fini ses jours sur le sol de la cuisine ! Le cœur du petit garçon s'était serré douloureusement. Il avait juré qu'il n'aurait plus jamais aucun animal...
Mais pourtant, l'année de ses dix ans fut marquée par la visite très régulière d'un petit furet gris, qui venait lui réclamer câlins, friandises et caresses. Bientôt, il fut surnommé "Bacon" en référence à son aliment favori... Mais persuadé de porter malheur aux animaux, Adam finissait toujours par laisser ses parents choyer l'animal à sa place et Bacon en était terriblement frustré : c'était du petit garçon qu'il voulait des bisous, pas de son père ! Adam ne pouvait pas connaître l'envie que Bacon avait de l'aider... et le pauvre furet était loin de s'imaginer quels traumatismes avait vécu l'enfant ! Et chacun dans leur coin, l'homme et l'animal pleuraient leur malchance "Pourquoi l'humain ne m'aime pas ?" "Pourquoi les animaux meurent à cause de moi?"
Malheureusement, ce furet déjà vieux mourut dans le jardin du garçon, peu te temps après être tombé du haut de la clôture. Depuis lors, Adam n'approcha plus aucun animal et sursautait dès que l'un deux s'approchait à moins d'un mètre de lui de peur de lui faire du mal. Cette peur, ou plutôt phobie par moment, continua jusqu'à ses 13 ans, âge qui signa le début de ses études dans l'école de magie de Lardpoud. Le garçon savait pertinemment qu'il allait devoir étudier des créatures en tous genres. En soit il n'avait pas spécialement peur des animaux, si peut être quand même du chien qui avait croqué son Pilepoil, mais il avait surtout peur de leur faire du mal, de les empêcher de vivre leur vie normalement. Avec du recul, souvent il avait pointé le hasard. Mais quand même quel énorme hasard il faudrait. Et si ce n'était pas ça, alors qu'est ce que cela pouvait bien être ?

Satisfait de son texte, Lyam reposa le parchemin avec la ferme idée de retrouver le premier auteur, et peut être aussi ceux qui sont passé avant lui. Sur quoi il repartit dans les étagères en direction des dragons une foie de plus

Quelques jours avaient passés depuis que cette idée de livre à écrire à plusieurs lui était passé par la tête. Et la châtaine ne pouvait retenir sa curiosité plus longtemps.
Elle fila donc à la bibliothèque, une fin d'après-midi après ses derniers cours.

La bibliothèque était pleine d'élèves et la jeune fille attendit patiemment que l'allée des fictions se désemplisse un peu avant de s'y engouffrer.
Du bout des doigts, elle effleurait les tranches des livres, cherchant d'un regard avide et excité le dos fin d'un livret de parchemin.

Et elle finit par le trouver. Pas exactement où elle l'avait laissé, il lui semblait mais elle n'était plus sûre, et ça c'était une bonne nouvelle non ? Le signe que quelqu'un l'avait lu et... peut être... s'était joint à elle dans l'écriture ?

Le coeur battant un peu plus fort, Constance saisit le livret, son esprit tout d'un coup inquiet à l'idée que quelqu'un de malintentionné se soit défoulé dessus. Mais, le regardant sous toutes les coutures, elle fut rapidement rassurée. Il était non seulement en bon état mais également davantage rempli !!

Hourra !! La deuxième année était ra-vie. Aux anges et curieuse de lire la suite de ce début d'histoire.
Elle s'installe donc dans un fauteuil, laissant sa besace en cuir à ses pieds et se mit à lire.

Oh j'aime trop ! C'est tellement réaliste et touchant et... drôle quand même. Oh c'est horrible ce que je viens de penser. Pauvre Adam quand même et pauvre Pilepoil, pauvre petit poisson suscidaire et pauvre vieux furet...

Ni une ni deux, Constance se pencha vers sa besace, sortit sa trousse, saisit son stylo Bic pour aller plus vite et rajouta un passage à cette histoire intrigante.

"Je vais vous raconter l'histoire d'un jeune garçon, qu'on appellera Adam.
Adam a 13 ans, est un jeune sorcier étudiant la magie dans une école qu'on appellera Lardpoud et a une terrible honte avec laquelle il a du mal à vivre au quotidien : il a peur de toutes créatures autre que les humains. A vrai dire, il y a de nombreuses raisons qui explique cela - peut être est-il bon de les connaître avant d'avancer davantage dans son histoire ?
Lorsqu' Adam avait 3 ans, il avait un petit chat que ses parents avaient gentiment recueilli et qu'il avait appelé Pilepoil. Pilepoil était très mignon, une petite boule de poils noire et blanche avec une grosse tache noire autour de son œil gauche. Sauf que Pilepoil s'est malheureusement retrouvé au Paradis des Chats bien avant l'heure prévue. Il s'est fait mangé par le chien du voisin. Enfin, c'est ce que ses parents disaient quand ils pensaient qu'il n'écoutait pas. Pauvre Adam, son petit chat, mangé. Cela l'a bouleversé, bien évidemment ; au point, où il n'a pas voulu d'animaux dans la maison jusqu'à ses 7 ans - sous peine de fondre en sanglots.

Pourtant, le jour de ses 8 ans, ses parents l'ont emmené à la fête foraine. Comme tous les petits garçons, Adam a voulu ramener le poisson rouge qu'il a remporté comme lot de consolation. Il ne pouvait pas s'attacher autant à un chat qu'à un poisson dans son bocal avec lequel il n'aurait aucune interaction n'est-ce pas ? Il était prêt à tenter l'aventure ! Sauf que quelques mois plus tard, son poisson probablement suicidaire avait sauté par dessus le bocal et avait fini ses jours sur le sol de la cuisine ! Le cœur du petit garçon s'était serré douloureusement. Il avait juré qu'il n'aurait plus jamais aucun animal...

Mais pourtant, l'année de ses dix ans fut marquée par la visite très régulière d'un petit furet gris, qui venait lui réclamer câlins, friandises et caresses. Bientôt, il fut surnommé "Bacon" en référence à son aliment favori... Mais persuadé de porter malheur aux animaux, Adam finissait toujours par laisser ses parents choyer l'animal à sa place et Bacon en était terriblement frustré : c'était du petit garçon qu'il voulait des bisous, pas de son père ! Adam ne pouvait pas connaître l'envie que Bacon avait de l'aider... et le pauvre furet était loin de s'imaginer quels traumatismes avait vécu l'enfant ! Et chacun dans leur coin, l'homme et l'animal pleuraient leur malchance "Pourquoi l'humain ne m'aime pas ?" "Pourquoi les animaux meurent à cause de moi?"

Malheureusement, ce furet déjà vieux mourut dans le jardin du garçon, peu te temps après être tombé du haut de la clôture. Depuis lors, Adam n'approcha plus aucun animal et sursautait dès que l'un deux s'approchait à moins d'un mètre de lui de peur de lui faire du mal. Cette peur, ou plutôt phobie par moment, continua jusqu'à ses 13 ans, âge qui signa le début de ses études dans l'école de magie de Lardpoud. Le garçon savait pertinemment qu'il allait devoir étudier des créatures en tous genres. En soit il n'avait pas spécialement peur des animaux, si peut être quand même du chien qui avait croqué son Pilepoil, mais il avait surtout peur de leur faire du mal, de les empêcher de vivre leur vie normalement. Avec du recul, souvent il avait pointé le hasard. Mais quand même quel énorme hasard il faudrait. Et si ce n'était pas ça, alors qu'est ce que cela pouvait bien être ?

Ainsi donc, le jeune Adam fut tranquillisé lorsqu'il apprit que les cours de Soins aux Créatures Magiques ne commençaient qu'à partir de la Troisième année et qu'ils n'étaient pas obligatoires selon la filière choisie. Le jeune garçon se promit de faire en sorte d'éviter toute créature au possible jusque là et s'il ne trouvait pas la véritable raison d'une telle poisse avec les animaux, il ferait en sorte de ne pas avoir à se rendre dans ce cours.
Adam était en fin de deuxième année - il avait 12 ans - lorsque l'un de ses amis, Victor, reçut une chouette pour son anniversaire. Victor était véritablement gaga de sa chouette et l'emmenait partout avec lui. Un jour, il la perdit et demanda de l'aide à son ami, Adam. Celui-ci était bien embêté car il ne désirait qu'une seule chose : éviter tout contact avec les créatures magiques comme non-magiques. Mais vu la mine triste de son ami, Adam ne put refuser et accepta de l'aider à retrouver cette "maudite" chouette perdue. En espérant ne pas la trouver pour ne pas qu'elle décède, comme tous les animaux ayant vécus à ses côtés.
Ils remuèrent le château autant qu'ils purent, pas de chouette. Et la nuit tomba - et avec elle, le couvre-feu...

Là, 10 phrases et elle laissait l'histoire sur un plot twist, c'était pas mal non ? Toute personne aimant les aventures, surtout celles se passant après le couvre-feu, ne pourraient résister, n'est-ce-pas ?
Après tout, on ne pouvait pas laisser cette pauvre chouette perdue, perdue ?

Décidée, Constance reboucha son Bic, le rangea dans sa trousse qui se rencogna dans sa besace. Puis, elle regarda discrètement de gauche à droite et glissa le livret entre deux livres, toujours sur la même étagère du rayon Fiction.

Sa mission accomplie, la châtaine reprit son sac et s'en alla, aussi discrètement qu'elle était venue.

Eileen était curieuse de voir ce que devenait l'histoire à laquelle elle avait apporté sa touche avec un pauvre poisson suicidaire. Aussi, un jour comme un autre où elle trainait dans la bibliothèque, elle rejoignit le rayonnage des fictions et ne mit pas longtemps à retrouver le feuillet fait de parchemins.

Elle ramena discrètement le tout jusqu'à sa place favorite où l'attendaient quelques devoirs qui n'attendaient qu'une chose : qu'elle s'y attaque. Au lieu de ça, elle se mit à relire l'histoire. Elle ne se souvenait plus du début...

Vraiment, ce pauvre Adam n'avait pas de chance. Il était peut-être temps de faire tourner la roue du destin.

Elle réfléchit, s'empara d'une plume qu'elle trempa dans son encrier, puis ajouta la suite avec application.

"Je vais vous raconter l'histoire d'un jeune garçon, qu'on appellera Adam.
Adam a 13 ans, est un jeune sorcier étudiant la magie dans une école qu'on appellera Lardpoud et a une terrible honte avec laquelle il a du mal à vivre au quotidien : il a peur de toutes créatures autre que les humains. A vrai dire, il y a de nombreuses raisons qui explique cela - peut être est-il bon de les connaître avant d'avancer davantage dans son histoire ?
Lorsqu' Adam avait 3 ans, il avait un petit chat que ses parents avaient gentiment recueilli et qu'il avait appelé Pilepoil. Pilepoil était très mignon, une petite boule de poils noire et blanche avec une grosse tache noire autour de son œil gauche. Sauf que Pilepoil s'est malheureusement retrouvé au Paradis des Chats bien avant l'heure prévue. Il s'est fait mangé par le chien du voisin. Enfin, c'est ce que ses parents disaient quand ils pensaient qu'il n'écoutait pas. Pauvre Adam, son petit chat, mangé. Cela l'a bouleversé, bien évidemment ; au point, où il n'a pas voulu d'animaux dans la maison jusqu'à ses 7 ans - sous peine de fondre en sanglots.

Pourtant, le jour de ses 8 ans, ses parents l'ont emmené à la fête foraine. Comme tous les petits garçons, Adam a voulu ramener le poisson rouge qu'il a remporté comme lot de consolation. Il ne pouvait pas s'attacher autant à un chat qu'à un poisson dans son bocal avec lequel il n'aurait aucune interaction n'est-ce pas ? Il était prêt à tenter l'aventure ! Sauf que quelques mois plus tard, son poisson probablement suicidaire avait sauté par dessus le bocal et avait fini ses jours sur le sol de la cuisine ! Le cœur du petit garçon s'était serré douloureusement. Il avait juré qu'il n'aurait plus jamais aucun animal...

Mais pourtant, l'année de ses dix ans fut marquée par la visite très régulière d'un petit furet gris, qui venait lui réclamer câlins, friandises et caresses. Bientôt, il fut surnommé "Bacon" en référence à son aliment favori... Mais persuadé de porter malheur aux animaux, Adam finissait toujours par laisser ses parents choyer l'animal à sa place et Bacon en était terriblement frustré : c'était du petit garçon qu'il voulait des bisous, pas de son père ! Adam ne pouvait pas connaître l'envie que Bacon avait de l'aider... et le pauvre furet était loin de s'imaginer quels traumatismes avait vécu l'enfant ! Et chacun dans leur coin, l'homme et l'animal pleuraient leur malchance "Pourquoi l'humain ne m'aime pas ?" "Pourquoi les animaux meurent à cause de moi?"

Malheureusement, ce furet déjà vieux mourut dans le jardin du garçon, peu te temps après être tombé du haut de la clôture. Depuis lors, Adam n'approcha plus aucun animal et sursautait dès que l'un deux s'approchait à moins d'un mètre de lui de peur de lui faire du mal. Cette peur, ou plutôt phobie par moment, continua jusqu'à ses 13 ans, âge qui signa le début de ses études dans l'école de magie de Lardpoud. Le garçon savait pertinemment qu'il allait devoir étudier des créatures en tous genres. En soit il n'avait pas spécialement peur des animaux, si peut être quand même du chien qui avait croqué son Pilepoil, mais il avait surtout peur de leur faire du mal, de les empêcher de vivre leur vie normalement. Avec du recul, souvent il avait pointé le hasard. Mais quand même quel énorme hasard il faudrait. Et si ce n'était pas ça, alors qu'est ce que cela pouvait bien être ?

Ainsi donc, le jeune Adam fut tranquillisé lorsqu'il apprit que les cours de Soins aux Créatures Magiques ne commençaient qu'à partir de la Troisième année et qu'ils n'étaient pas obligatoires selon la filière choisie. Le jeune garçon se promit de faire en sorte d'éviter toute créature au possible jusque là et s'il ne trouvait pas la véritable raison d'une telle poisse avec les animaux, il ferait en sorte de ne pas avoir à se rendre dans ce cours.
Adam était en fin de deuxième année - il avait 12 ans - lorsque l'un de ses amis, Victor, reçut une chouette pour son anniversaire. Victor était véritablement gaga de sa chouette et l'emmenait partout avec lui. Un jour, il la perdit et demanda de l'aide à son ami, Adam. Celui-ci était bien embêté car il ne désirait qu'une seule chose : éviter tout contact avec les créatures magiques comme non-magiques. Mais vu la mine triste de son ami, Adam ne put refuser et accepta de l'aider à retrouver cette "maudite" chouette perdue. En espérant ne pas la trouver pour ne pas qu'elle décède, comme tous les animaux ayant vécus à ses côtés.
Ils remuèrent le château autant qu'ils purent, pas de chouette. Et la nuit tomba - et avec elle, le couvre-feu...
Les deux garçons se retrouvèrent enfermés au-dehors. Soudain, Adam eut une idée de génie ! La chouette devait être avec ses congénères ! Ils se dirigèrent d'un pas décidé vers la volière. Enfin Victor avançait d'un pas rapide et Adam suivant, bon gré mal gré, juste derrière, voulant éviter tout contact avec tout animal, quelqu'il soit, à plus forte raison dans un endroit plein de chouettes et de hiboux ! Quand ils parvinrent à la volière, Victor fut le plus heureux des petits garçons : sa chouette était là et hululait joyeusement avec une autre chouette. C'était semble-t-il la saison des amours chez les volatiles !
C'était bien beau tout ca mais ils se retrouvaient dehors alors qu'ils auraient dû être bien au chaud dans leur lit. Bien au chaud, ils y étaient dans la volière... Seul bémol : l'odeur... Bon, en même temps, ils allaient bien s'y faire n'est-ce pas ? Et puis Adam se disait que c'était peu cher payé face à tout le mal qu'il avait procuré aux animaux... Ceux-ci se vengeaient en quelque sorte, il le méritait bien.
Rapidement, harassés par la fatigue, les deux garçons s'endormirent là et se réveillèrent au matin, puant les déjections animalières, au son d'une voix féminine, une voix qu'Adam adorait... celle de la fille qu'il aimait en secret...

Elle souffla sur sa rédaction pour éviter de faire une grosse tâche, replia le parchemin et après avoir posé son nécessaire d'écriture, partit discrètement remettre à sa place le livret.

Elle se promit de repasser plus tard pour prendre des nouvelles d'Adam.

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385 mots sans la reprise des textes précédents