Contexte actuel :
❝ Mercredi 22 avril 2048, 15h. Profitant de la fin du repas, Aelle et Lili sont approchées par Ndukong Dipanda. Le vieux professeur se contente de leur donner rendez-vous quelques heures plus tard dans l'une des salles de cours d'un étage intermédiaire, profitant d'une heure de creux dans l'emploi du temps de leurs correspondantes. Il les autorise a venir en leur compagnie si elles le souhaitent, mais avec nul autre, messager des rêves inclus. ❞

Sac à dos de @Aelle Bristyle

➳ 23,2 cm en bois de ginkgo et défense d’Ushioni
➳ Potion ∞ Aucune

Sac à dos de @Lili Cooper

➳ Baguette ∞ 22,9 cm en bois d’aulne et plume de phénix
➳ Potion ∞ Aucune

∞ Première résolution le 26 septembre ∞

Pour les compétences AMICO, nous testons un format RP avec résolutions MJ. Vous n'avez donc pas de limite dans la longueur de vos réponses. Contrairement aux aventures, vous n'avez pas non plus de délais de réponse avant la prochaine résolution MJ. Au terme de ce RP, vous pourrez obtenir un bonus RP dont la nature est encore mystérieuse...

Aelle et Lili, en suivant les indications qui vous ont été données, vous atteignez une salle à l'étrange équipement¹. Vous y êtes attendus par Ndukong Dipanda² le vieux professeur d'Alchimie de Uagadou. Il vous laisse découvrir les lieux en silence, attendant que vous ayez satisfait votre curiosité et que vous soyez prêtes pour la suite.

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Ça a l'air d'être un super chouette format ! Merci pour ça, j'ai hâte de voir ce que ça va donner !

Mercredi 22 avril 2048
Uagadou
7^ème année


Il a étrangement été plus facile de me débarrasser de Zikomo que d'Araya. Le premier n'avait de toute manière pas l'intention de m'accompagner, m'a-t-il dit : « Tu n'as pas besoin de moi pour ça et je dois profiter de la montagne de la lune ». Certes. Et Araya ? Araya est venue me voir : « On a rendez-vous en fin d'aprés-midi, c'est ça ? ». J'ai compris deux choses. La première : qu'elle ne me demandait pas mon avis ; la seconde : qu'elle avait envie de venir. Je ne sais pas ce qui m'a le plus dérangé. Sans doute aurait-il été plus facile de l'accepter près de moi si elle avait hésité et qu'elle avait fait semblant de me supplier pour que je l'autorise à venir. Oui, mais elle ne l'a pas fait. Et je m'en veux car tout au fond de moi, tout à fond, je me suis reconnue dans son comportement : elle a prit ce qu'elle voulait prendre. Malgré tout, je lui ai répondu que je lui raconterai après mais que j'avais envie d'y aller seule. Oui, je lui ai dit comme cela. Elle a un peu pincé les lèvres. Elle a soupiré : « Je comprends. » Elle comprend peut-être mais je crois qu'elle n'a pas apprécié ma réponse car après elle s'est plongée dans son livre sans plus me regarder. Cela m'a rappelé Poudlard et nos longs silences.

Lorsque l'heure indiquée arrive, je rentre dans la salle où nous avons rendez-vous. Je salue le vieux Dipanda d'un signe de la tête, heureuse d'être là. Le seul point noir dans l'histoire c'est Cooper. Elle va m'empêcher de poser des questions spécifiques. Ne pouvait-elle pas être intéressée par un autre domaine ? Bah, songé-je en lui lançant un regard en coin, j'aurais pu avoir pire compagne qu'elle pour mon voyage — ce qui est certes vrai, mais qui ne me réconforte pas pour autant.

Je parcoure la pièce afin d'observer les divers équipements. J'ai malgré moi le ventre noué. L'alchimie ne me passionne pas ; ce n'est qu'un outil dont j'ai besoin. Malheureusement, cet outil et ma présence ici aujourd'hui me rappellent qu'un jour j'ai accepté que nous soyons deux sur le projet Élixir de Longue-vie. Et qu'aujourd'hui, je suis seule. C'est d'autant plus flagrant dans cette petite pièce à l'autre bout du monde, non ?

Je croise les bras dans mon dos en me retournant vers le professeur, le menton levé d'un air digne. Avec la force de l'habitude, je repousse les ombres dans ma tête pour lui accorder toutes mon attention.

En choisissant d’en apprendre plus sur l’alchimie, Lili savait qu’elle ne pourrait pas laisser son correspondant sur la touche et ce n’était pas pour lui déplaire : au contraire, ils en ont déjà souvent discuté ensemble, la Serpentard trouve donc normal qu’il l’accompagne au rendez-vous donné par le Professeur Dipanda. Peut-être qu’ils pourront même débattre ensemble de ce qu’ils auront fait et appris avec le professeur ? Les connaissant, il n’y a aucun doute.

En arrivant dans la salle, la cinquième année salue le professeur puis elle adresse un sourire à Aelle. L’Anglaise a toujours un peu cette impression de marcher sur des oeufs avec la Poufsouffle mais le dialogue entre elles n’est pas fermé pour autant, c’est ce qui importe à la Serpentard. Elle aurait aimé que ce soit plus facile, évidemment, mais cela ne la dérange pas, elle sait faire avec et s’adapter à la septième année.

La brune prend ensuite le temps d’observer les différents éléments qui habillent la pièce. Si elle peut parfois supposer à quoi certains objets peuvent servir, en grande partie grâce aux explications de Taysir, parsemées dans leurs nombreuses discussions depuis le début de l’échange, cela ne l’empêche pas d’avoir un bon nombre de questions qui se bousculent dans sa tête. Mais c’est un bon signe, cela veut dire que le sujet l’intéresse vraiment et qu’elle est là où elle devrait être. Elle questionnera le professeur en temps voulu. Pendant sa découverte de la pièce, la Serpentard jette parfois un regard complice vers son correspondant qui la laisse évoluer dans la salle à son rythme.

A peu près en même temps que sa camarade de Poudlard, Lili se tourne vers le professeur, prête à connaitre ce qu’il a prévu pour elles aujourd’hui. A ce moment-là, Taysir s’approche de la Serpentard, aussi intéressé qu’elle.

@Aelle Bristyle et @Lili Cooper, le vieux Dipanda vous observe par-dessus son monocle. Il note l'absence d'Araya et la présence de Taysir, mais ne commente ni l'une, ni l'autre. Il s'éclaircit un peu la gorge avant de prendre la parole. Sa voix est rendue un peu roque par l'age, mais elle est pour autant parfaitement intelligible.

« Vous devez vous douter de la raison pour laquelle vous êtes ici. Monsieur Salhi, vous risquez de ne pas apprendre grand chose, mais cela ne pourra que vous être bénéfique. Commencez déjà par me dire quelle vision vous avez de l'alchimie mesdemoiselles. »

J'ai pas mal tardé, je suis vraiment désolée.

Je m'approche d'un pas du professeur lorsque celui-ci prend la parole. Du coin de l’œil, j'observe Cooper et son correspondant — je me demande quelle relation ils ont, tous les deux. Je ne les ai pas énormément croisé ces derniers jours dans l'école, si ce n'est au réfectoire.

J'accueille la question avec un petit hochement de tête songeur. Bonne introduction, et je prends le temps de réfléchir à la réponse que je veux donner en tournant encore et encore toutes les informations que j'ai glanées sur l'alchimie au fil des années dans ma tête. Il y a ce que j'en sais et ce que je peux en dire, ce sont deux choses différentes. J'ai appris des choses avec une certaine sorcière l'année dernière, notamment grâce à certaines lectures conseillées, quand écrire des lettres lui était plus facile que de m'accorder une réelle entrevue. Je me suis toujours exclusivement concentrée sur l'Élixir mais comment comprendre une telle Merveille si je ne connais rien de l'alchimie en général ?

« L'alchimie n'est pas un domaine qu'on évoque souvent à Poudlard, dis-je en guise d'introduction après m'être tournée vers Cooper, pour être certaine de ne pas lui couper la parole. Je pense qu'on en a des connaissances vraiment limitées. »

Même si je fais des recherches dessus depuis trois bonnes années. Je baisse les yeux sur mes mains en réfléchissant à la suite, soucieuse de ne pas raconter des bêtises mais surtout de faire au professeur un état des lieux précis de ce que m'inspire cet art qui reste encore trop obscur à mon goût.

« Il y a l'idée de l'alchimie assez répandue qui stipule que cet art permet de manipuler les métaux, de transformer le plomb en or, par exemple. La transmutation des métaux, concrètement. Il y a la pierre philosophale, évidemment, l'objectif de beaucoup d'alchimistes... »

Je fronce les sourcils, frustrée par la présence des deux autres élèves et surtout par le temps réduit que j'ai pour exprimer mes idées : personne en s'attend à ce que je fasse un discours et puis je n'en ai de toute façon pas envie.

« C'est l'un des autres objectifs de l'alchimie : parvenir à prolonger la vie. »

A-t-il connu Issa Sidiki ? Se pourrait-il que derrière ce visage broussailleux se cache les connaissances dont j'ai absolument besoin pour la suite ? J'aimerais être capable de découvrir tout ce qu'il sait, de faire mien son savoir. Et de poursuivre ma route seule, sans avoir besoin de quiconque pour atteindre les objectifs que je meurs d'envie d'atteindre.

Bonjour, afin d'éviter de rester bloqués trop longtemps sur les RP compétences, notamment pour ceux qui sont plusieurs sur un même RP, nous allons ajouter une date pour la résolution MJ suivante. Le délais pour répondre sera d'un mois.

Prochaine résolution le 1er février 2024

Je suis navrée, je ferai en sorte de ne plus faire passer ce RP en second plan

Lili hoche la tête en entendant la première phrase du professeur. De son côté, Taysir hoche également la tête en entendant la suite : à ses yeux, ne rien apprendre ou presque aujourd'hui n'est pas le plus important, il est surtout là pour accompagner Lili et assouvir un peu sa curiosité, il doit bien l'avouer, car il se demande ce qu'elle pourrait apprendre en particulier de ce vaste domaine.

L'Anglaise laisse Aelle commencer, n'étant pas complètement certaine de ce qu'elle pourrait répondre. Cela la rassure lorsque la Poufsouffle affirme qu'il ne s'agit pas d'un domaine très connu pour elles, car c'est aussi la sensation qu'elle a.

Après s'être assurée que la septième année n'avait plus rien à dire, la Serpentard se lance à son tour :

- Pour moi aussi, l'alchimie est un domaine assez vaste et parfois obscur, il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas sur le sujet, même si je sais maintenant bien plus d'éléments sur l'alchimie médicale grâce à Taysir. L'idée qu'on se fait de ce domaine est souvent une possibilité de dépasser les limites de l'humain, comme avec la pierre philosophale par exemple, mais il peut aussi avoir une place dans notre quotidien. Je vois également l'alchimie comme un art qui en englobe plusieurs, ce qui en fait sa particularité et tout son intérêt.

Pendant sa prise de parole, la cinquième année jette un regard vers son correspondant lorsqu'elle le mentionne. Elle n'a pas oublié leurs échanges de lettres ou même leurs discussions sur le sujet et elle compte bien en apprendre encore plus aujourd'hui.

@Aelle Bristyle et @Lili Cooper, le vieil homme émet un rire presque ronronnant en réponse à la vision de l'alchimie d'Aelle.

« La pierre philosophale et l'élixir de longue vie. Voilà des exemples célèbres de l'alchimie, en effet. Ils en font rêver plus d'un, mais il faut être un peu fou pour leur courir après. »

Il hoche ensuite la tête avec contentement en entendant la réponse de Lili.

« Vous avez les grandes lignes. En réalité, l'alchimie se divise en trois branches. L'alchimie de transmutation qui permet de changer une matière en une autre, l'alchimie médicale qui vise la création de substances telles que la panacée et l'Ars Magna dans lequel l'alchimiste cherche à se transfigurer lui-même. La pierre philosophale est un fantasme pour les alchimistes parce qu'elle est à la croisée de ces trois branches de l'alchimie. »

Le professeur Dipanda se tait un instant et vous observe avec insistance. Au bout d'un moment, alors que vous commencez à vous sentir mal à l'aise, il prends de nouveau la parole : « Je serais curieux de savoir quelle branche de l'alchimie vous attire le plus. Une idée ? »

Prochaine résolution le 1er mars 2024

Il faut être un peu fou pour leur courir après. Cela résume bien la situation et si je prends soin de ne rien montrer sur mon visage, je n'en souris pas moins à l'intérieur de ma tête. Cela a paru fou lorsque j'ai reçu l'Élixir et que j'ai décidé de ne pas utiliser la goutte pour rendre son corps à Nyakane, lorsque j'ai pris la décision de l'étudier pour la reproduire. Cela a paru fou lorsque j'ai soumis ce projet à la plus grande sorcière que je connaissais, la seule capable de m'aider — la seule avec laquelle je voulais travailler. Cela a paru fou durant l'année qui a fait suite, lorsque je consignais ses recherches et les miennes dans des carnets, que j'étudiais les livres qu'elle me conseillait et que je cherchais les références qu'elle m'envoyait. Cela me parait encore fou aujourd'hui, alors que ça fait trois ans que je suis en possession de la dernière goutte de l'Élixir de longue-vie, que j'ai noirci des dizaines de page de recherche autour de cette Merveille de la magie, que j'ai passé un nombre incalculable d'heures à travailler sur ce projet... Sans parvenir à la moindre avancée. La moindre avancée concrète ; je peux tout de même affirmer avoir beaucoup appris sur l'alchimie, la magie en général, la vie et la mort ces dernières années.

Il faut être un peu fou pour leur courir après. Je me demande ce que cela fait de moi. Une énième sorcière en quête de l'immortalité ? Non. Je ne cherche pas l'immortalité. Pourquoi ferais-je une telle chose ? J'ai dix-huit ans ! J'ai déjà l'éternité devant moi. La mort n'est pas une option ; la quête de l'immortalité non plus, de fait. Non, moi, je ne désire que le monde entier, voilà tout. Je désire un corps pour Nyakane, je désire une goutte de cet Élixir sur ma langue parce que je peux le faire, je désire le savoir, la connaissance de sa fabrication — un secret désiré par tant de générations de sorciers ! En ma possession ! Je désire le Savoir et c'est pour cela que je suis ici, avec mes pauvres recherches balbutiantes.

Lorsque le vieux professeur nous explique les trois branches de l'alchimie, mon regard se fait brillant. Je contourne l'immense chaudron qui occupe le centre de la pièce pour pouvoir appuyer le carnet que j'ai dégainé de ma poche sur une surface plane. Je prends des notes, même si je n'ai pas été invité à le faire. Quelques mots rapides, incompréhensibles, pour ne rien oublier. Puis je me redresse et, les sourcils froncés par la concentration, je soutiens le regard que Dipanda fait peser sur nous.

La réponse est claire dans ma tête. À la fois parce que je veux le grand Tout et parce que la pierre philosophale est à l'origine de l'Élixir. Évidemment que les trois branches m'intéressent, évidemment que je ne veux rien laisser de côté ! Le problème qui se pose à moi, c'est que je ne peux pas forcément dire ça à voix haute. Affirmer à un maître en alchimie que l'on est à la recherche de la pierre philosophale lorsque l'on est une jeune anglaise qui ne connait pas grand chose à ce domaine, cela revient à dire que notre plus grand rêve est d'être le propriétaire de la baguette de sureau, par exemple : c'est à la fois complètement idiot et carrément incohérent, car impossible. Au mieux, je passerais pour une idéaliste. Au pire, pour une abrutie. Inenvisageable.

J'appuie mes fesses sur la table et croise les bras sur ma poitrine, les lèvres pincées. Je dresse le menton lorsque je m'adresse au professeur ; ne pas dire toute la vérité, c'est une chose, mais mentir n'a jamais été ma façon de faire :

« J'aimerais tout apprendre. »

Voilà, la sincérité. Bientôt, le vieil homme va se mettre à penser qu'à vouloir tout savoir, je ne sais rien du tout. Je remue, mal à l'aise car je suis peu habituée à exprimer à voix haute mes envies et mes ambitions, surtout pas devant des inconnus.

« Je pense que pour comprendre l'alchimie dans sa totalité, il faut réussir à comprendre ces trois branches, poursuis-je d'une voix prudente. Pas forcément les maîtriser, je n'espère pas pouvoir en comprendre toutes les formes, pas maintenant du moins, mais au moins pouvoir me faire une idée générale de chacune d'elles. L'alchimie a contribué à créer des merveilles de la magie, littéralement. »

Mon coeur rebondit. Je me fiche des Merveilles, je me fiche de qu'elles soient connues dans le monde entier. Moi, je veux seulement comprendre. Apprendre. Reproduire. Même si je dois y passer toute ma vie.

« Et je n'ai pas la moindre idée de comment. Ce que je veux, c'est... » Je fais un geste englobant la pièce dans sa totalité, avec son gros chaudron et ses drôles d'ustensiles. « Manipuler tout ça et sortir de cette pièce en ayant des pistes pour pouvoir approfondir ces connaissances plus tard, quand je ne pourrais plus profiter de votre savoir. »

À la réflexion, je n'ai pas la moindre envie d'y passer ma vie entière. J'ai d'autres projets, d'autres recherches, d'autres ambitions.