- "Pour tout avouer, si c'est vraiment la mode, moi non plus." Rétorqua-t-il en relevant la tête entre deux boutons. L'irlandais n'avais absolument pas relevé la remarque un brin déçue de Mia, sur le fait de ne pas voir plus d'hommes sans leur haut. Son regard s'abaissa au moins aussi vite qu'il n'était venu se poser sur la soignante, l'empêchant de voir le geste de sa collègue sur ses joues pour en apprécier la chaleur.

Bouton après bouton, du col au bas de sa chemise, il refermait cette dernière. L'opération ne fut pas bien longue et permit à la brune de terminer de répondre à ses taquineries qui se retournaient contre lui. "Trente partout, souafle au centre." Concéda le châtain désormais entièrement couvert de tissu. Ce qui ne l'empêcha pas de commenter, son rire évanoui mais toujours avec une bonne mine. "Anna ne m'a jamais rien dit de négatif." Avant de laisser ce sujet là derrière lui et de reprendre à propos de son tatouage. "Andrew Hunter a fait un superbe travail. Sur mes deux tatouages d'ailleurs. Le colibri était mon patronus."

Sur ces mots, le pédiatromage fit apparaître son gant et appela Hermès en prenant soin de s'éloigner assez de Mia pour qu'elle ne soit pas gênée par l'atterrissage du grand-duc qui manifesta encore une fois son mécontentement. Encore qu'il le fit moins fort et en venant quémander une caresse qu'il obtint aussitôt. Après ça, l'infirmier revint auprès de l'anglaise. "A tous les coups c'est parce que la fenêtre de mon appartement n'était pas ouverte. Il déteste la volière." Le hululument qui suivit fut de ceux qui sonnait comme une confirmation et Diarmuid secoua la tête. "Tu remontes au château ou tu poursuis ta balade?" Demanda-t-il alors à son aînée.

Veronica continua à prendre des photos, et à observer de loin les deux adultes. Tout en faisant cela, son cerveau carburait déjà d’idées. Malheureusement, elle n’avait pas de quoi développer ou tirer les photos, du moins pas à Poudlard, et il était difficile d’imaginer qu’elle pouvait envoyer la bobine telle qu’elle était, partiellement rempli de photos d’un homme torse nu. Cependant, la troisième année savait, pour avoir mis les pieds à Pré-au-Lard l’année dernière, qu’il y avait un magasin de photo – ou était-ce un photographe ? – de l’autre côté du lac. Ses économies allaient surement en prendre un coup, mais si elle mettait en place ce qu’elle avait en tête, cela ne poserait pas de problème. Et au moment de rendre l’appareil à son frère, la Serpentard pourrait très bien garder le matériel comme un prochain cadeau. Il fallait juste qu’elle patiente jusqu’à la première sortie au village, et elle n’était pas pressée – Veronica avait pas mal de chose à faire en ce début d’année scolaire.

Lorsqu’elle vit M. O’Belt faire apparaitre un gant, la jeune fille se dit qu’il était le moment de partir. Il serait dommage qu’elle soit prise sur le fait quand les deux adultes se rapprocheraient du château. Alors, tout aussi discrètement qu’elle ne s’était cachée, elle replaça l’appareil autour de son cou, et recula de quelques mètres en essayant de ne faire craquer aucune branche. Quand elle fut à bonne distance, elle entreprit de se rendre au château, un léger sourire aux lèvres.

Car, peut-être qu’il lui faudrait du temps pour obtenir les photos, mais rien ne l’empêchait de faire courir le bruit dans les dortoirs, et dans les toilettes des filles.

Une stratégie ‘marketing’, c’est bien ça le mot ?

Diarmuid se rhabillait et ne semblait pas avoir remarqué la teinte de mes joues, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Une mode torse nu, cela aurait probablement été étrange, surtout en septembre lorsque les températures commencent à redescendre, même s'il ne fait pas mauvais pour autant. Pas peu fière de ma réponse, il fit une référence au quidditch pour compter les points ce qui me fit pouffer avant d'écouter la suite. Cela m'étonnait pas franchement qu'elle ne lui ai rien dit, franchement, qu'on me donne ses défauts physique ! Moi je ne les vois pas. Il m'expliquait ensuite ses tatouages en précisant que le colibri était son patronus. Avait-il changé depuis ? Je le notais sans faire de remarque, il avait sans aucuns doutes ses raisons et peut être qu'il ne voulait pas en parler. "Il est très réussi en tout cas."

Diarmuid appela ensuite son hibou et même si lui s'était éloignée, je fis un pas en arrière, comme par réflexe et regardait exprimer son mécontentement. *Quel culot* pensais-je intérieurement en observant le comportement du grand-duc, qui avait encore l'audace de quémander une caresse, heureusement que Vaneli n'était pas comme ça. "Je vois, c'est un vrai roi dis-donc, monsieur Hermès à ses habitudes !" dis-je alors pour rigoler avant de répondre à son autre question. "Je pensais continuer un peu ma balade, j'ai encore un peu de temps et rien de particulier à faire." expliquais-je alors. "Et toi, tu rentres ? Ou tu as quelque chose de prévu ?" demandais-je plus par politesse qu'autre chose.

- "Merci." Répondit Diarmuid qui ajouta. "Mais seule l'idée vient de moi. Et après je ne suis que le support. L'artiste, c'est le tatoueur. A part les plantes pour mon herbier, je ne sais pas dessiner." Une précision qui lui semblait importante à faire. Il n'avait pas beaucoup de mérite, sauf celui d'avoir appris à prendre soin de sa peau pour préserver ses tatouages, hydratation et protection solaire.

Puis il avait appelé son hibou qui était venu sans se faire prier. Mia avait eu un réflexe compréhensible après ce qu'il avait pu lui raconter et avait plaisanté sur le comportement du rapace. "Oui. Après, dans l'ensemble il n'est pas mauvais." Nouvelle caresse pour le grand duc qui semblait se calmer grâce à ce contact. "Il est juste assez exclusif et n'aime pas partager son perchoir, ni que j'accorde de l'attention à un autre hibou." Une fois encore, il fit une flatterie de la main à Hermès qui répondit par un hululement doux. "A tous les coups, c'est parce que j'ai oublié d'ouvrir ma fenêtre avant de descendre et qu'il ne voulait juste pas attendre dans la volière." Le boubelement qui suivi sonna comme une affirmation qui fit sourire le médicomage. Diarmuid poursuivit avec quelques caresses pour son animal à qui il donna une impulsion pour qu'il prenne son envol.

- "Avant d'être attaqué sauvagement, je pensais me balader encore aussi. Je voulais profiter que l'infirmerie soi calme. Si ça ne te dérange pas que je t'accompagne. Ou qu'on t'accompagne." Il désigna son grand duc qui volait autour d'eux d'un geste du menton. "A mon avis, il va s'amuser à venir et repartir." Cette fois-ci, d'un geste mesuré du bras gauche pour ne pas se faire mal, il montra le gant. Si elle refusait, il continuerait seul avec Hermès qui s'amuserait à venir plus ou moins brutalement. Et si Mia acceptait, et bien il profiterait de ce moment entre collègue pour continuer à discuter de tout et de rien. Peut-être de ses mésaventures avec les animaux. Avec Ophélie, il avait une ribambelle d'anecdotes disponibles. Et puis il accueillerait son hibou de temps en temps. A y réfléchir, cela faisait un moment qu'il ne lui avait pas accordé ce type de temps. Peut-être était-ce une piste à explorer, il demanderait à Jae.


C'est probablement mon dernier post

J'hochais la tête pour montrer à mon collègue que j'avais compris ce qu'il souhaitait me dire. Peut être devrais-je me rapprocher de ce tatoueur avec mes propres idées ? Je n'avais jamais songé à en faire un mais après tout... on ne sait jamais ! Je notais donc dans un petit coin de ma tête le nom, et de toute manière, si un jour je me décidais, je pourrais toujours retourner lui demander !

Il me parla ensuite de son hibou et de ses petites habitudes de roi. Il ne semblait définitivement pas malheureux même si je devais bien reconnaitre que le lien entre Diarmuid et son animal était flagrant. C'était assez amusant et mignon à voir même. Il m'expliqua après que sa première idée en venant dans le parc était de ce balader, pas franchement étonnant, je doutes qu'il avait réellement prévu de se faire attaquer par son hibou, sinon se serait... Ultra bizarre en fait, tout simplement.

J'étais enthousiaste à l'idée de ne pas faire cette balade seule et ne le cachait pas. "Super, avec grand plaisir ! Allons-y alors !" lançais-je alors en partant dans une direction de manière totalement aléatoire. Loin du château, c'était déjà un bon début. Je l'écouterais ensuite parler de ses différents hiboux, peut-être aurais-je l'occasion de lui parler de Vaneli et lui partagerais quelques anecdotes également. Cela promettais un bon moment. Le calme et la tranquillité... Pleine de naïveté également, pensant très fort que personne ne nous avait remarqué !

Fin de mon côté aussi ! Merci beaucoup