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04 nov. 2023, 21:32
 CMQ 48  Soirée improvisée  PV 
Tomas sourit derrière son verre en entendant la réponse d'Alyona, il prit une nouvelle gorgée de sa boisson et finit par exprimer le fond de sa pensée. "Une chercheuse en botanique et une autre en potion. Je suppose que vos routes n'ont pas finit de se croiser. Si?" La plus jeune secoua la tête en souriant avant de donner un léger coup de coude dans les côtes à l'ancien Serdaigle qui étouffa une fausse exclamation de douleur. Les deux amoureux étaient beaucoup plus détendus et démonstratifs en dehors de Poudlard et au contact de personnes qu'ils estimaient être de confiance, Alyona en faisait partie.

Les échanges se poursuivirent, le garçon mentionnant quelques unes des randonnées qu'ils avaient déjà pu faire afin de donner des idées à Alyona. "
Le volcan valait le coup. La vue à l'arrivée c'était quelque chose." Renchérit Ennis pour aider la jeune femme à se décider à s'y essayer avant qu'elle n'évoque le reste de leur séjour. Qu'avaient-ils de prévu? Ennis prit le temps de boire avant de répondre à la deuxième partie de la question. "Les deux autres matches. Pour la troisième place et la finale. On n'a pas pu voir les poules mais on n'a pas manqué un match de la phase finale." Expliqua-t-elle avec un peu de gêne dans la voix. Cela montrait que sa famille était particulièrement aisée et l'expérience montrait que c'était parfois assez mal perçu. "On a aussi prévu de visiter certains lieux, Manille sur l'île de Luzon notamment."

Ce fut alors Tomas qui reprit. "
On doit y passer la journée et une partie de la soirée de demain. Et vendredi on va voir les jardins suspendus de Mindanao. Le reste on verra selon la durée des matches de ce week-end." Leur programme n'était pas plus millimétré que ça. Il leur restait suffisamment de latitude pour se laisser l'occasion de faire au gré de leurs envies, surtout le lendemain, même si Briac serait aussi présent. Quoique l'homme avait assuré qu'il ne comptait pas les chaperonner toute la journée. Le jeune couple voulait bien le croire, mais ils se sentaient tous les deux surveillés, même si ce n'était pas forcément pour les mêmes raisons.

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 03/49- Avatar par A. Davis

12 nov. 2023, 22:35
 CMQ 48  Soirée improvisée  PV 
Le sourire de Thomas doit être contagieux : aussitôt sa pensée exprimée, il gagne mon visage avec la même assurance que celui de l'ancien Bleu. Si Ennis et moi parvenons à travailler dans le domaine qui nous plaît, j'espère en effet que nos chemins seront amenés à se recroiser ! C'est si complexe, conserver un lien avec une personne sur une aussi longue durée. Les gens ont l'habitude de se perdre de vue et de ne plus s'adresser la parole, de s'oublier volontairement, mais ce n'est pas ce que je souhaite. Je m'entends plutôt bien avec Ennis, c'est une personne agréable et intéressante, alors j'espère que la vie continuera à nous réserver ce genre de surprise, comme elle l'a fait aujourd'hui. Je les accueillerai toujours avec plaisir.

« Peut-être, ce serait chouette, » répondis-je en souriant, amusée par la réaction de la Rouge et de mon ancien camarade.

Ces deux-là ne semblent pas prêts à se séparer, et c'est agréable de les voir aussi heureux ensemble. Je me demande parfois si cela m'arrivera un jour, tomber amoureuse de cette manière. Je crois que cela m'inquiète autant que cela m'attire. Je voudrais pouvoir ressentir des choses fortes, durables, que rien ne semble pouvoir arrêter. Peut-être que l'IMSM me réservera ce genre de surprise. Ah, Merlin, c'est une bien drôle de pensée qui me vient ! Certes, je ne peux pas savoir ce que l'avenir me réserve, mais... Je ne sais pas. C'est étrange, n'est-ce pas ? Comment réagiraient mes parents si je leur demandais de voir régulièrement une personne et leur faisais part de mon amour pour celle-ci ? Nous n'avons jamais vraiment eu l'occasion d'en parler, nous ne parlons pas de ces choses-là. Je suppose qu'ils seraient, comme pour bien d'autres sujets, assez indifférents, peut-être vaguement surpris, intéressés ou interrogatifs. Un jour, peut-être bientôt, peut-être dans des années, je le saurai.

Ces pensées bouillonnantes m'entraînent vers le volcan dont mon ancien camarade m'avait parlé et dont Ennis fait ressurgir le nom dans ses paroles. Une randonnée difficile, mais avec une belle vue à l'arrivée donc. Je n'ai jamais été très sportive, bien que je tente de m'entretenir régulièrement pour rester un minimum agile et réactive. Et puis, porter des pots de plantes et des arrosoirs, cela peut aussi muscler un peu. Cependant, une randonnée difficile ne me fait pas peur : j'ai de l'énergie à revendre, des sentiments à écraser contre des pierres, des émotions à pousser hors de mon corps. Si, en plus, il y a la promesse d'une jolie vue... Je crois bien que les deux irlandais sont parvenus à me convaincre sur mon choix de randonnée.

« Dans ce cas, je tenterai de monter au sommet de ce volcan, vous me l'avez bien vendu ! »

Je prends ensuite le temps d'écouter la réponse de la Rouge à ma question. Néanmoins, je décèle, avec un certain étonnement, une forme de gêne dans sa voix. Ennis serait-elle dérangée par le fait que sa famille puisse se payer de quoi assister à tous les matches de la phase finale ? Je comprends cela, ce n'est pas quelque chose qui peut toujours être bien accueilli. Cependant, qui suis-je pour lui en vouloir pour cela ? Mon père et moi n'avons-nous pas assisté à bien des matches de la phase finale, nous aussi ? La Rouge peut être sans crainte : elle n'a pas à être gênée devant moi.

« Je verrai aussi les deux derniers matches. J'espère qu'ils seront beaux et que l'Écosse gagnera, » dis-je avec un sourire un peu espiègle.

Je hoche la tête aux autres propos d'Ennis et Tomas. Nul doute que ces deux-là comptent bien profiter de leur séjour pour visiter un maximum les alentours. Peut-être mon père et moi devrions-nous faire pareil ? Je sais bien que mon père connaît déjà une partie de la région et qu'il n'est pas plus que cela intéressé par de nouvelles découvertes et de nouveaux lieux à observer, mais j'espère qu'il fera l'effort de m'accompagner quelques fois pour une randonnée, ou juste une ballade. Je sais que je peux compter sur lui là-dessus, je pense qu'il souhaite passer du temps avec moi et n'oserait pas me refuser cela.

« C'est un beau programme ! Il risque de vous réserver de belles choses. Mais les coupes du monde ont cela de fantastique : elles nous incitent à découvrir des pays qu'on n'aurait peut-être pas pensé visiter un jour. » Je fais une pause, observe ma boisson tourner doucement dans mon verre au rythme des balancements de mon poignet. « Mes parents ont beaucoup voyagé quand j'étais jeune, et je crois que je n'avais jamais vraiment pris le temps de le faire avant cette année. » Je relève les yeux vers mes deux interlocuteurs. « Les échanges AMICO ont vraiment réveillé en moi ce plaisir de découvrir d'autres pays. »

Je glisse mon regard vers Ennis.

« D'ailleurs, ton voyage à Durmstrang s'est bien passé ? »

La curiosité et la politesse s'emmêlent dans ma voix. J'aurais bien aimé y aller, moi, à Durmstrang. Depuis combien de temps n'ai-je pas vu ma cousine et ma famille maternelle ? Bientôt, j'essayerai d'aller les voir, avec ou sans ma mère, qu'importe.

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absence totale du 9 au 16 juin

21 nov. 2023, 21:07
 CMQ 48  Soirée improvisée  PV 
Le sourire semblait être contagieux, les trois jeunes gens en arborait un sur leurs visages. Et les irlandais étaient plus à l'aise aussi, à mesure que la discussion avançait. Ennis s'était rapproché de son petit-ami et l'odeur du parfum de ce dernier - légère en cette toute fin de journée - parvenait jusqu'à ses narines. Plutôt ravi du contact ainsi initié, Tomas déplaça légèrement un bras pour le passer dans le dos de la châtain, main en appui sur le sol. Une position un peu plus confortable qui ne l'empêchait pas d'observer son ancienne camarade de maison pour échanger avec elle. A Poudlard, ce genre de moment avaient été rares, tant parce que les lieux pour profiter d'un peu d'intimité ne courraient pas les couloirs que par la réserve d'Ennis. Pas qu'il aurait apprécié qu'elle l’enlace devant toute l'école pour l'embrasser à pleine bouche, mais ça l'avait parfois frustré de ne pas savoir s'il pouvait ou non oser un peu plus que passer un bras dans son dos. Dans le doute, il avait toujours préféré attendre que cela vienne d'elle. En dehors de l'école et maintenant qu'il était connu de son père, il se disait qu'il était temps de prendre son courage à deux mains. C'était après tout le conseil du bibliothécaire et ça avait porté ses fruits.

- "
L’Écosse a toujours eu mon soutien... Tant qu'elle n'affrontait pas l'Irlande." Répondit tout aussi espiègle la châtain, ramenant le blond à la réalité de la conversation. Quoiqu'il l'avait suivi dans les grandes lignes, aussi il avait très bien compris et ne put s'empêcher de rire. "Avoir un nouveau titre ça serait si... cool!" Commenta-t-il d'ailleurs avant qu'ils dérivent définitivement sur leurs visites programmées pour la suite du séjour. Et aucun des deux jeunes ne trouva grand chose à redire à l'affirmation d'Alyona. A part hocher la tête en signe d'assentiment, ils ne firent rien de plus si ce ne fut boire la fin de leurs boissons respectives. Et puis Tomas dû se poser en auditeur puisque les filles parlaient des échanges AMICO. Lui avait hésité et puis il avait eu peur. Partir pour la septième année, à quelques mois des ASPIC. Il avait renoncé... Certainement qu'il avait eu tord, mais tant pis. Il ne manquerait pas d'occasion, surtout si Ennis se prenait au jeu du voyage. Jusque là, elle n'en avait jamais eu la possibilité.

De son côté, profitant du bras du jeune homme dans son dos, la Gryffondor avait pris légèrement appui et avait sourit à l'ancienne Serdaigle. "
Très bien oui. C'est une toute autre ambiance, je crois que beaucoup de britanniques reverraient leurs positions qur la sévérité des professeurs de Poudlard. A côté de certains, Miss Valerion est un angelot." Dit-elle en riant légèrement, la professeur de Défense contre les Forces du Mal était réputé comme une des plus strictes et directes de leurs enseignants. "J'ai beaucoup appris, pas que sur la magie d'ailleurs. Moi aussi. Tous les matins ils font des exercices de sport et de magie, c'est... j'essaye de garder l'habitude. Plusieurs fois par semaine au moins." Poursuivit-elle les yeux pétillants et la voix enjouée. "Ça a simplement été étrange d'apprendre la fin des Lignées là bas. Parce que mon père était impliqué, même de loin. Je ne le savais pas." Sa voix s'était légèrement fermée et puis elle avait repris sur le même ton qu'un peu plus tôt. "Et toi? Castolobruxo?" L'école où était allé Izel rencontrée quelques jours plus tôt.

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23 déc. 2023, 19:04
 CMQ 48  Soirée improvisée  PV 
Ma pensée glisse, doucement, presque tendrement, emportée vers la Russie. Les paysages y sont bien différents d'ici. La chaleur trop étouffante des Philippines y est remplacée par un froid agressif. Je n'ai que quelques souvenirs de mes séjours dans cet immense pays où mes racines ont grandi. Des sensations, surtout. Des sentiments, aussi. Des regards. Et, de l'environnement, tout ce que ma mémoire en a gardé me paraît incertain. Ce qui me semble provenir de la terre de ma mère et de ma grand-mère, n'est-ce pas finalement des images de mon Écosse natale, des perceptions du froid qui y règne, du vent qui y souffle ? Je ne peux être certaine de rien. Ces deux espaces qui me sont liés me semblent parfois être si lointains. Comme arrachés aux rêves de nuits brumeuses. Pourtant, je m'y accroche, je les attrape et je les glisse près de mon corps, ces souvenirs sans formes. Quoi qu'ils soient, quoi qu'ils désignent, quoi qu'ils demeurent, ils m'appartiennent.

Et c'est étrange de parler de ces terres lointaines et miennes, quand bien même je n'y ai plus mis un pied depuis longtemps. D'une certaine manière, cela me rappelle à moi-même. Cela me dit : voilà ce que je suis, ce que je ne dois pas oublier, ce qui demeure accroché à mon passé, à ce que j'ai été et ce que je resterai. C'est un bout de mon histoire qu'on ne peut m'enlever.

Je souris au propos espiègle d'Ennis, portant doucement mon verre à ma bouche, savourant le parfum exotique et rafraîchissant qui me coule dans la gorge. Si l'Irlande avait été éliminée, la Rouge et l'ancien Bleu auraient soutenu l'Écosse. N'est-ce pas là qu'est Poudlard, après tout ? Mais ce château, ce n'est pas là d'où vient notre sang, ce n'est qu'un lieu de passage, de transition, d'évolution. Ne venons-nous pas de le quitter pour toujours, Tomas et moi ? L'Écosse et ce petit bout de notre histoire conserveront nos sourires.

Je repose mon verre à mes pieds, observant avec une petite moue déçue qu'il est déjà presque vide. Le coucher de soleil qui semblait y être enfermé disparaîtra bientôt dans la nuit, mais son goût fruité restera sur ma langue.

Mes yeux remontent vers l'horizon et s'arrêtent dans ceux d'Ennis, symbolisant l'attention que je porte à ses paroles et son récit.

Une autre ambiance et des professeurs sévères. Ce qu'elle dit ne m'étonne pas beaucoup. Quand ma grand-mère replonge dans ses souvenirs — c'est si rare, comme si cela lui demandait d'être en apnée alors que ses poumons lui faisaient souffrir —, elle me parle de méthodes, de comportements et de faits bien différents de Poudlard. Je le sens aussi dans sa manière d'être, tout comme dans celle de ma mère. Il y a chez elles une force et une droiture que j'ai mis du temps à remarquer, à distinguer, à comprendre. Jamais elles n'abandonnent face aux difficultés qui peuvent se dresser devant elles. Si ma mère est une battante affirmée, qui jamais ne renonce et ne montre de signe de faiblesse, ma grand-mère l'est aussi, bien que ce soit moins visible. Ne l'ai-je pas déjà vu souffrir physiquement mais continuer à travailler, à prendre soin des plantes de mon grand-père ou même de moi ? Elle ne revendique pas cette force qui pourtant est sienne, mais dans chacun de ses gestes, on l'y retrouve, portée par ses mains calleuses et son dos voûté. C'est en partie pour cela, je crois, que je l'admire.

Ennis poursuit son récit, et moi je continue à voyager. J'imagine ma mère, ma grand-mère, mon grand-père, ma tante, ma cousine : tous sont passés par cette école, y étant encore pour Zhenya. En ont-ils tiré cette même force ? Ont-ils chacun trouvé dans cet établissement des découvertes différentes sur eux-mêmes ? Le regard qu'ils y portent n'est probablement pas le même que la Rouge. Elle a les yeux qui brillent. Jusqu'à cette mention des Lignées et de son père qui semble éteindre toutes les étincelles de ses iris. Je m'en veux presque, un instant, de lui avoir fait penser à cela. C'est comme ce coucher de soleil qui disparaît dans mon verre et que je voudrais préserver face à la nuit.

« C'était un voyage enrichissant alors, dis-je en souriant. Tu as probablement d'ailleurs dû y croiser ma cousine, elle y étudie. » Cela fait si longtemps que je ne l'ai pas vue ! Nous échangions des lettres avant. Maintenant, nous nous cachons derrière nos études qui nous occupent beaucoup pour ne plus porter cette obligation. J'en ai un peu honte. « J'aurais beaucoup aimé découvrir cette école, mais je ne pense pas qu'elle m'aurait convenu, avoué-je. »

Je n'ose pas répondre à sa remarque sur les Lignées, préférant rebondir sur sa dernière question. Est-ce par lâcheté ? Je ne sais pas, je ne veux pas y penser. Dans l'urgence d'une réponse, je choisis cette solution de facilité sans trop y penser. Parler de soi, c'est naturel, cela ne demande pas de réflexion.

« Pour moi aussi, cela s'est très bien passé. C'est un pays fort différent du Royaume-Uni. L'environnement et l'approche de celui-ci par l'école m'ont séduit. Cela fait réfléchir et se questionner. J'ai également beaucoup appris, comme toi. Sur le monde, sur les plantes, sur la magie. » Je fais une pause, réfléchis, souris. « Les voyages nous font grandir. »

Derrière mes paupières, enveloppées de mystères, des couleurs multiples et mystiques. Celles de l'Écosse, de sa flore, de sa vie, du vent qui y règne comme un empereur qu'on ne peut combattre ou chasser, de ses odeurs et bruits si distincts, si particuliers. Celles de la Russie, ensuite. Le blanc, immaculé, pur. La neige qui crisse sous les bottes, le froid qui embrasse violemment la peau, le vent qui forme des brèches dans nos tuniques, et la chaleur du foyer, de l'habitat, du silence. Indécente douceur au cœur de l'hiver. Celles des Philippines, enfin. De ce coucher de soleil, du goût fruité éclatant dans ma bouche, des matches et des paysages si différents les uns des autres. Toutes ces nuances vivantes et signifiantes me donnent presque le tournis. Mais je crois que cela me fait du bien, que c'est ce que je recherche.

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absence totale du 9 au 16 juin

19 janv. 2024, 15:16
 CMQ 48  Soirée improvisée  PV 
Installée contre Tomas avec une boisson qui ne tarderait pas à être terminée, Ennis était bien. Et puis la compagnie d'Alyona était quelque chose d'appréciable et surtout d'apprécié. L'irlandaise avait toujours eu d'assez rares occasions pendant les vacances pour voir des amis, jusqu'à ce qu'elle emménage avec ses frères du moins, alors même si elle aurait pu préférer consacrer tout son temps de liberté à son petit-ami comme beaucoup de jeunes de son âge, elle savait aussi qu'en habitant à Dublin, elle pourrait le voir plus souvent. Et aussi plus librement qu'avec son père qui servait de chaperon. Elle était par exemple certaine qu'il n'y aurait pas vraiment besoin de négocier avec ses deux aînés pour que l'ancien Serdaigle vienne dormir une nuit, dans sa chambre. Ça sous-entendrait probablement un moment gênant; un rappel des précautions d'usage à prendre de la part de Diarmuid; mais c'était un prix bien faible à payer. Surtout qu'elle devait avouer qu'elle n'avait pour le moment aucune idée de quand ils franchiraient ce cap.

Toutes ces pensées étaient toutefois bien loin des préoccupations de l'irlandaise alors en pleine discussion avec la future étudiante. "
Probablement." Lui répondit-elle à propos de sa cousine. "Personne ne s'est présenté à moi en disant qu'elle avait une cousine à Poudlard." Ajouta-t-elle en ayant un léger mouvement de tête de négation. Concernant la suite, elle préféra ne pas poursuivre. Du moins pas verbalement, elle se contenta d'un court hochement de tête. Durmstrang ne pouvait pas convenir à beaucoup. Pas sans une base éducative qui ressemblait déjà. Elle-même était persuadée qu'elle n'aurait pas été la même en y faisant ses classes plutôt qu'à Poudlard. Elle se serait moulé aux attentes, ça elle n'avait aucun doute. Ses frères aussi auraient sans aucun doute pu. Mais ils seraient probablement moins ouverts d'esprits, moins critiques... moins contestataire du gouvernement établi. Il n'y avait bien entendu aucune certitude mais la probabilité restait élevée.

Tout à fait naturellement, Ennis avait fait dériver le sujet sur Castelobruxo. Comme elle, la jeune femme en gardait un bon souvenir. "
J'ai eu du mal à me décider sur une école lorsque j'ai fait la demande." Glissa la future septième année sans un souffle juste avant que sa camarade se fasse sibyline. Cette phrase qui ressemblait en tout point à un adage bien connu 'les voyages forment la jeunesse' fut un point d'entrée à un silence apaisé entre les trois jeunes gens. Régulièrement pendant ce dernier, les deux membres du tout jeune couple burent à leur gobelet jusqu'à ce que ce dernier soit vide et déposé doucement sur la couverture qui avait été étendue pour les isoler du sable. Et si les yeux de leur accompagnatrice étaient clos, ceux des deux autres étaient bien ouverts. Ceux du garçon s'étaient orientés vers le ciel quand ceux d'Ennis voguaient sur la plage, d'un groupe à l'autre.

Elle ne reprit conscience du temps qui s'était écoulé que lorsque l'un d'eux, composé de quatre jeunes de leur âge, passa près d'eux en s'exprimant dans ce qu'elle identifia comme du français. Son niveau n'était pas exceptionnel, mais elle comprit l'heure qui avait été mentionné dans la courte phrase qu'elle avait perçue. "
Je crois qu'il faut qu'on y aille." Dit-elle d'une petite voix dont le ton ne serait pas un mystère. Elle était déçue de devoir interrompre le moment pour rentrer à leur tente où chacun devrait rejoindre sa chambre. Sauf si peut-être son père était déjà dans la sienne. Dans ce cas, il serait possible de profiter du salon pour rester ensemble avec Tomas, avec raison bien entendu, pour éviter un coup d'éclat.

Tomas eut un soupir, il n'avait pas plus envie de rentrer. Mais il savait que si Briac lui accordait une certaine confiance, elle ne tenait pas à grand chose du point de vue du père de sa petite-amie. Aussi il se leva, aidant Ennis à faire de même avant de proposer la même chose à Alyona puis de ranger les affaires qui nécessitait de le faire. Ils devaient encore gagner un endroit pour transplaner tous les trois puis rejoindre le camping sorcier et ensuite, rejoindre leurs quartiers. Ça laissait encore un peu de temps pour discuter tous les trois. "
Merci pour la soirée Alyona, à bientôt." Lui dit le jeune homme en revenant dans le camping sorcier. "On doit aller par là." Ajouta Ennis en désignant la direction d'un quartier assez calme. "Merci, et bonne soirée."


Selon ta réponse, c'est probablement mon dernier post. Merci à toi ;)

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26 févr. 2024, 11:26
 CMQ 48  Soirée improvisée  PV 
Le soleil s'est couché dans mon verre et sur la plage. De la boisson au goût exotique, il ne me reste rien, si ce n'est un parfum agréable sur le palais. Pourtant, ces saveurs fruitées, je le sais, ne viennent pas que de ce jus dont il ne me reste désormais plus une goutte. Elles semblent flotter dans les airs avec les effluves de la mer qui entoure cette île. C'est comme si le ciel, l'eau, le sable, la douceur de l'air, et chaque personne présente, avec ses éclats de voix et la lumière sur son visage, en portait la présence. L'exotisme de cette soirée imprévue n'est pas véhiculé uniquement à travers cette boisson, mais plutôt par l'entièreté de la scène. Je me sens appartenir à un tableau aux teintes orangées, rosées, dorées. Je fais partie de quelque chose de plus grand, de plus beau, qui préserve et met en avant tout le plaisir de cet instant. C'est agréable.

À présent, je sais ce que se disent les grandes figures des œuvres qui hantent Poudlard. Elles parlent du passé. Il n'y a que cela qu'on connaît.

Je pose mon verre à côté de moi pour observer Ennis et écouter ses réponses. Je ne suis pas surprise par le fait qu'elle n'ait pas croisé ma cousine. Zhenya et moi ne nous sommes pas parlées depuis bien longtemps, peut-être celle-ci ne se souvient-elle même pas de mon année d'étude. De toute manière, apprendre qu'elle aurait interpelé Ennis m'aurait étonnée. Je ne suis pas sûre que ce soit son genre.

Enfin, je hoche la tête à la confidence de la Rouge. Choisir une école n'a pas non plus été évident pour moi. C'est difficile de se décider, car bien des écoles ont de multiples aspects intéressants. Il a fallu se renseigner sur les enseignements, les cultures, l'environnement, mais aussi tout ce qui fait la renommée de ces écoles étrangères. Je me souviens vaguement de mes recherches, et davantage de mes hésitations. C'était la première fois que je me renseignais sur ces écoles étrangères, et la première fois, aussi, que je me questionnais sérieusement sur ce qui m'intéressait dans la botanique et ce que je voulais connaître et découvrir. Avec du recul, je ne pouvais pas me retrouver avec une meilleure école. Castelobruxo, Merlin ! Il me semble parfois que tout ce qui s'y est déroulé est extrait d'un rêve. Je ne suis plus très sûre de l'avoir vécu, plus très sûre que cela me concerne. Mais, tout au fond, c'est agréable de savoir que tous ces souvenirs semblants extraits de la vie des autres m'appartiennent. Aller à Castelobruxo et échanger avec Estefânia m'ont permis de me rendre compte de ce qui me plaisait réellement dans la botanique : découvrir, comprendre, et rendre tout cela utile pour les autres. Désormais, le chemin que je m'apprête à prendre, bien qu'encore plongé sous un brouillard, me donne la certitude qu'il est celui que je dois prendre.

Le silence s'installe, et aucun de nous trois ne semble décidé à le percer. C'est que, sur cette plage bien éloignée du Royaume-Uni, nous sommes un peu comme hors du monde. Le temps s'est suspendu. Le peintre a levé son pinceau. Le soleil s'étale encore sur l'horizon. Dans un souffle, tout aura changé. Mais nous retenons tous notre respiration.

Alors, je pense à mon père. Il doit m'attendre quelque part dans notre tente, assis dans un coin, le nez dans un livre, ou en train de prendre des notes. Je me demande s'il a déjà croisé ici des personnes qu'il connaissait. Je me demande s'il s'inquiète pour moi. Il en serait capable. Pourtant, je sais qu'il me fait confiance. J'ai pu le constater depuis notre arrivée, et ce de plusieurs manières, mais à chaque fois avec la même surprise. Ou peut-être est-il simplement endormi dans notre tente. Cette image me fait sourire. Il m'attendait, inquiet, et il s'est endormi. De cela aussi il est capable.

C'est Ennis qui vient interrompre le fil de mes pensées. Sa voix est déçue et ne fait qu'énoncer la vérité à laquelle nous devons nous rendre. Il est tard, et donc il est temps de partir. Tomas est le premier à se lever. Quand il me propose son aide pour que je puisse me redresser, je la saisis sans me poser de questions. Mon visage doit probablement refléter une certaine déception causée par ce temps passée trop vite. Certaines minutes mériteraient qu'on les étire.

J'attrape mes affaires et suis le couple jusqu'à ce que nous soyons arrivés au camping. Le chant de la mer reste gravé dans mes pensées, comme une mélodie lointaine.

Je souris à mes deux compagnons. C'est un sourire sincère, empreint de douceur. « Merci à vous deux, cela m'a fait plaisir de passer du temps avec vous. Bonne soirée à vous aussi ! À une autre fois ! »

Je leur fais un signe de la main en les observant s'éloigner. Immobile dans la quiétude du soir, je reste pendue aux secondes, savourant l'instant. Et puis, enfin, secouée par un je-ne-sais-quoi, je m'en vais rejoindre mon père. Il doit m'attendre.


Désolée pour le délai ! C'est probablement mon dernier post. Merci pour ce RP très chouette !

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