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03 janv. 2024, 19:05
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475
Mercredi 23 septembre 2048


Cela faisait maintenant cinq minutes que Britanny fixait la porte du bureau de psychomagie, sans oser y entrer. Pourtant, pour avoir déjà visité la salle sensorielle, elle savait qu'en passant cette première entrée, il y aurait une salle d'attente, avant d'atteindre le bureau ou la fameuse pièce de détente. Mais elle était certaine que la psychomage serait alertée par le bruit de la porte si elle la poussait, et elle saurait ainsi que son prochain rendez-vous de la journée - Britanny - serait arrivée. Et donc, elle viendrait la chercher pour démarrer cette première séance. Ainsi, la rouquine restait là à fixer les horaires d'ouverture du bureau.

Elle avait reçu un message en début de semaine de la part de Miss Vermillon, l'invitant à la "rencontrer" le mercredi suivant, à dix heures trente, suite à son bilan de santé du vendredi passé. Mr. O'Belt avait donc bien parlé de cette consultation avec la psychomage. Enfin, elle ne doutait pas qu'il le ferait, simplement elle n'imaginait pas que cela aurait été si rapide. Cinq jours. Ils ne perdaient pas de temps.

Elle souffla. Je vais pas rester là toute la journée. Il fallait faire un choix. Rentrer ou partir ? Elle jeta un coup d'oeil au couloir vide. Si j'y vais pas, ils vont directement passer par les parents. En réalité, elle n'avait pas tant le choix que ça. Sans réfléchir d'avantage, Britanny baissa la poignée, entra, et referma derrière elle.

Dans la salle d'attente, elle avisa le canapé mais ne se sentait pas de s'y asseoir. Elle imaginait que la prochaine heure se ferait assise de toute façon, alors autant se "défouler" un peu maintenant. Ne sachant que faire, l'anglaise croisa les bras sur sa poitrine. Qu'allait-il se passer aujourd'hui ? Est-ce qu'elle devrait parler d'elle ? Raconter sa vie ? Répondre à des questions ? Entrer directement dans le vif du sujet ? Il y avait une seule constante à tout ceci : parler. Et elle n'était pas à l'aise avec cette idée. Il y avait peu de personnes avec qui elle se confiait en dehors de sa famille. Deux en fait. Alexander et Helen. Si le premier avait déjà été témoin d'un moment de faiblesse concernant toutes ces choses difficiles, elle avait fait attention à ce que cela n'arrive plus ensuite. Ainsi, ce ne fut jamais le cas avec la Serdaigle, même si elle avait assez confiance en elle pour lui parler de tout cela. Et on allait à présent lui demander de parler avec une totale inconnue. Lui faire confiance pour ne pas juger son ressenti. L'idée lui semblait bien difficile à admettre.

Sans s'en rendre compte, elle fixait la porte du bureau de Miss Vermillon, et c'est l'ouverture de celle-ci qui lui fit réaliser. Elle ne pouvait plus reculer à présent. Gênée, elle salua la femme et entra tête baissée.


@Mia Vermillon n'hésitez pas en cas de soucis, j'espère que l'évolution vous plaira :cute:
@Helen Primrose et @Alexander Luben pour la mention

5ème année RP en 2048-2049 - Luca Hollestelle comme référence physique, svp ne pas l'utiliser
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11 janv. 2024, 23:27
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765
Mercredi 30 septembre 2048


Britanny referma la porte du bureau de psychomagie, avec la sensation d'avoir beaucoup parlé. Cette seconde séance avec Miss Vermillon avait été bien différente de la précédente. Et la rousse ne savait toujours pas quoi penser de cette dernière heure écoulée. Sans s'en rendre compte, elle resta un moment plantée dans le couloir du troisième étage, réfléchissant à tout cela.

Lors de leur première rencontre, la psychomage avait pas mal occupé le temps de parole. Et tant mieux, car l'adolescente était assez mal à l'aise ce jour-là. Elle était restée droite, assise sur le canapé de la pièce, n'ayant accepté qu'un simple verre d'eau qu'elle avait à peine touché. Pourtant, elle ne pouvait nié que la femme présentait un visage très chaleureux. Mais la raison de sa présence ici l'avait laissé crispée. Heureusement donc, c'est son interlocutrice qui avait pris la parole. Après les formules de politesse - où elle n'avait évidement rien répondu d'autre à part un bref "Oui, ça va" - les raisons l'ayant conduit dans ce bureau furent reprises. Elle savait tout cela, puisque l'infirmier lui-même avait exposé les faits pour la convaincre de venir ici. Elle se retint de dire que la menace voilée d'avertir ses parents lui avait laissé peu de place au choix, et avait à la place acquiescé à la fin de sa tirade. Elle avait ensuite enchainer sur son rôle dans ton cela. L'adolescente l'avait écouté silencieusement, essayant de savoir si oui ou non, cela allait réellement l'aider. Cependant, Mr. O'Belt avait trouvé utile de préciser qu'il faudrait plusieurs séances pour pouvoir attester d'un effet, ou pas d'ailleurs. Alors elle allait écouter ce conseil. Vint ensuite justement l'intérêt de la thérapie, et le but finale avait fait hausser les sourcils de la rousse. Alors je vais pas juste parler ? Elle n'avait pas retenu le nom complet de ce que Miss Vermillon voulait lui proposer, juste le sigle : EMDR. Une thérapie basé sur le mouvement des yeux, et qui traiterai en gros le mal par le mal, c'est-à-dire arriver à surmonter des situations comme celle de son examen de Défense Contre les Forces du Mal. C'est là que les premières questions avaient fusées. L'efficacité de ce genre de thérapie était-elle prouvée ? Combien de temps cela durait ? Quand commenceraient-elles ? Si une solution est possiblement trouvée, c'est qu'un diagnostic était posé ?

La psychomage avait répondu aux questions une par une. Lui parlant de l'EMDR en détails, de la difficulté de suivre ce genre de thérapie, et lui promettant de lui fournir des articles à ce sujet. L'informant que la durée variait selon les patients, et qu'il était impossible de commencer dès à présent. En effet, si la rousse ne faisait pas confiance à la brune, alors cela serait difficile de la laisser opérer. Et puisque que cette dernière ne se sentait pas à l'aise, elle ne revint pas sur cet argument plus que valable. Ainsi donc les futurs séances serviraient à cela dans un premier temps. A la dernière question, Britanny n'avait pu s'empêcher d'avoir une légère appréhension. La peur qu'un terme médical soit apposée sur elle. Mais la psychomage n'en donna aucun, se contentant d'exposer les faits : elle semblait ressentir une angoisse, allant jusqu'à la mini crise de panique, dans des situations qui lui rappelaient un évènement traumatisant. Et Miss Vermillon pensait ainsi le traitement adapté. Aucun diagnostic précis à évoquer, puisque de toute façon elle ne la connaissait qu'à travers ce qu'on lui avait dit.

Aujourd'hui donc, la discussion avait été plus légère. La jeune femme lui posa des questions banales, comme ses traditions pour Mabon, ce qui avait dérivé sur sa famille. Britanny avait légèrement évoqué son oncle, Hayden, avant de changer de sujet. Elle se sentait idiote de ne pas savoir quoi dire à ce propos, ne connaissant pas l'homme ni ne savait pourquoi il avait ce genre d'idéologie. A la place, elle avait parlé de l'équipe de Quidditch, dont une partie avait justement participé à Mabon. Puis sur ses matchs, ses titres obtenus, la saison qui s'annonçait. Plusieurs questions sur ses cours aussi, comment elle gérait ça avec le Quidditch et ses autres activités, si elle se sentait bien, si l'ombre des BUSES à la fin de l'année n'était pas trop angoissante. En bref, une heure à parler de sujets communs, à siroter un verre d'eau qu'elle avait pu finir cette fois, moins sur la défensive.

Des bruits dans le couloir firent revenir la rousse au moment présent. Depuis combien de temps était-elle ici ? Elle se dépêcha de rejoindre la bibliothèque pour s'avancer sur quelques cours.


@Mia Vermillon

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28 janv. 2024, 20:55
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643
Mercredi 14 octobre 2048


- Bonne journée.

Britanny ferma la porte du bureau de psychomagie sans savoir réellement comment elle se sentait. Après plusieurs séances où elles avaient évoqué les aspects légers de sa vie, elle avait cette fois abordé quelque chose de plus sérieux.

La séance avait commencé sur une note légère, puisque le match de Quidditch qu'elle avait disputé le weekend précédent avait été le premier sujet de conversation. La première victoire de la saison pour les Griffes Ardentes, face à Serdaigle. Il y avait de quoi être enjoué. Elle avait elle-même amené le sujet en arrivant, étant un peu plus à l'aise avec la psychomage puisqu'il s'agissait de leur quatrième séance ensemble. Le sujet avait alors dérivé sur ce thème du Quidditch, parlant de la "carrière" de la rousse dans l'équipe de sa Maison, de ses entrainements, de ses coéquipiers, de ses titres, de sa récente inscription au Programme Espoir, dirigé par le professeur de Vol. Et puis, cela avait basculé sur l'ambiance générale, son sentiment vis-à-vis des autres équipes. Et, évidemment, elle avait un peu buté sur la question.

Britanny n'était pas du genre à tourner autour du pot, n'aimait pas vraiment perdre de temps, alors elle avait décidé de relater rapidement tout ce qui s'était passé en troisième année. Le match contre Poufsouffle, le dénouement assez violent, le fameux silencio qui lui faisait encore avoir un ressenti contre sa professeur de Défense contre les Forces du Mal, les accusations de triche, l'image des Griffes Ardentes, sa prise de distance avec ses coéquipiers, les semaines suivantes avec le regard des autres. Et pour expliquer pourquoi cela l'avait touché, son enfance. Le harcèlement scolaire. Elle avait gardé un visage neutre, même si son regard était focalisé sur ses doigts jouant avec l'ourlet de sa jupe étudiante. Finalement, l'adulte n'avait pas eu tellement besoin de chercher l'information, posant bien souvent une question courte, qui amenait à un long monologue. Long mais direct, sans informations superflues. Et elle nota que son interlocutrice ne chercha pas à prendre partie - même pas pour la professeure - se contentant d'écouter.

Ce n'est qu'après que l'ensemble du contexte ait été posé, que les questions plus précises arrivèrent. Il était beaucoup question de ses sentiments, et moins des faits. Et cela avait été plus difficile pour la rousse. Elle qui essayait de garder une distance avec tout cela, elle n'avait pas l'habitude de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Elle l'avait un peu fait avec Maddison, certes, mais il ne s'agissait pas de la situation globale, ne faisait pas le lien avec son enfance compliquée. Elle conclut ses quelques essais peu détaillés par dire que tout ce qui l'importait allait mieux.

En effet, à Poudlard, mis à part cet épisode, elle n'avait pas senti ce genre d'harcèlement. Elle avait noué avec Alexander une amitié très forte, alors qu'il était un des premiers avec qui elle avait pris de la distance. Ses relations avec les Griffes Ardentes étaient positives - si on excluait Elfie et son caractère difficile à discerner, de son point de vue. Elle avait réussi à se détacher un peu de ces accusations et de sa culpabilité grâce à Maddison. Elle avança que même si certains élèves avaient toujours une piètre opinion d'elle - sans exposer clairement l'intimidation de Delphilia à la fin de saison dernière - elle ne se laissait à présent plus faire.

Après cela, il sembla que la psychomage voulut finir sur une note moins sérieuse, et elle l'en remercia intérieurement pour cela. La jeune femme posa des questions plus axée vers son amitié avec Alexander et Helen, puis avec Antonn et Leo, qu'elle avait mentionné plusieurs fois aussi les jours précédents.

A présent, en se dirigeant vers la bibliothèque, l'adolescente ressentait comme une forme de libération d'avoir parlé de tout cela, teinté d'une certaine gêne de s'être tant livré. Le sentiment était étrange.


@Mia Vermillon

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29 févr. 2024, 22:10
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765
Mercredi 28 octobre 2048


Pour le sixième mercredi de suite, Britanny referma délicatement la porte du bureau de psychomagie, la matinée ayant déjà bien avancée. Comme chaque fois, sortir de cette pièce entrainait inévitablement d'en faire un bilan. Comme si à l'intérieur, elle était dans une bulle hors du temps et de son quotidien de jeune élève de Poudlard. Elle se rendait compte au fil des semaines qu'elle commençait à éprouver une sorte de confiance envers Miss Vermillon. Bien évidemment, elle n'avait jamais douté de ses compétences en tant que psychomage, c'était son domaine d'expertise, et la rousse n'avait pas le bagage nécessaire pour remettre en cause cela. En revanche, elle avait eu des doutes sur le fait de pouvoir s'ouvrir à cette inconnue en se laissant guider. Pourtant, elle se rendait bien compte que c'est ce qu'il se passait. Elle venait avec moins d'appréhension, et réfléchissait bien moins au sujet qui serait abordé. Elle acceptait inconsciemment de suivre les pensées de cette professionnel, et donc de se laisser porter. Cela n'enlevait en rien au fait qu'il y avait des sujets qui étaient plus difficiles que d'autres, mais elle acceptait d'en parler avec moins de réticence.

La séance de la semaine suivante avait été un peu plus légère que celle d'avant. Ou du moins, elles étaient revenus dessus avec un certain recul. La femme avait commencé par demander comment elle se sentait par rapport à ce qui s'était dit, s'il y avait des choses sur lesquelles Britanny souhaitait revenir, ou simplement parler encore. Après avoir poliment refusé ses gâteaux comme à chaque fois - elle préférait les fruits - l'anglaise avait simplement haussé les épaules. Il lui avait semblé avoir dit tout ce qu'elle voulait à ce sujet. Elle était là pour ça après tout. Elle avoua qu'elle n'en avait jamais parlé, que cela soit en terme de quantité, ou de durer. En effet, Nathan avait deviné qu'elle subissait du harcèlement, elle ne s'était pas étalée devant ses parents et la psychologue qu'elle avait vu à cette période ne l'avait pas décidé à ce livrer. Et ses parents ne savaient même pas à quel point les tensions au Quidditch avaient eu comme conséquences sur elle. Enfin, Maddison avait dit les grandes lignes à Mathias, d'où la discussion qu'elle avait eu avec ses parents, mais elle n'avait jamais parlé du harcèlement qui avait suivi. Alors clairement, Mia Vermillon est la seule personne à tout savoir de bout en bout. La discussion avait alors repris sur un tout autre sujet - Oslo, Stockholm, Lisbonne, ... Les animaux de compagnie de Britanny, et son lien avec eux.

Elle était donc arrivée à cette nouvelle séance sans même réfléchir à la direction qu'elle prendrait. Et puisque la date s'y prêtait, c'est Halloween qui fut immédiatement mis sur le tapis. Etant la fête préférée de la rouquine, elle pu détailler tous les costumes et maquillages qu'elle avait eu depuis qu'elle était en âge de s'en souvenir. Elle avait perpétré la tradition à Poudlard, avec Charlie. Lorsqu'elle évoqua son costume de première année - une robe de Serpentard et un maquillage de Serpent - la psychomage en avait profité pour demander si elle avait donc participer au Bal organisé par l'école. Le "oui" prononcé en réponse fut clair, mais rien ne suivi. Elle doit bien savoir les détails. mais évidemment, c'étaient les détails la concernant qui intéressait son interlocutrice. Et puisque l'adolescente avait du mal à aborder seule le sujet, ce fut un jeu de questions-réponses, chacune orientant pour la prochaine question. Ainsi donc, la soirée fut reconstituée : La fête de Nick-Quasi-Sans-Tête, la préparation avec Charlie, l'arrivée au Bal en même temps qu'Hannah, puis les Neo-Mangemorts. Elle avait bien évidemment omis le passage concernant le M.E.R.L.I.N., et avait simplement dis qu'elle avait cherché Charlie dans ce chaos. Puis l'entorse en tombant, Charlie, et enfin l'infirmerie.

Elle avait apprécié que la femme pose des questions précises : est-ce que tu avais peur ? Est-ce que tu comprenais ce qu'il se passait ? Est-ce que c'est encore difficile ? Elle ne tournait pas autour du pot et demandais ce qu'elle voulait vraiment savoir. Il semblerait que le mode de fonctionnement de Britanny était à présent compris. Pas de fioriture, dire les choses. Et en contrepartie, elle répondait de la même façon. Honnêtement, et précisément.

En sortant du bureau, elle se sentait fatiguée. Elle n'aimait pas reparler de tout cela, se remémorer cette soirée. Bien que cela faisait quatre ans, les images étaient intactes. Alors aujourd'hui, elle n'alla pas en salle d'étude, mais rejoignit son dortoir et s'écroula dans son lit pour une sieste de presque une heure.


@Mia Vermillon

5ème année RP en 2048-2049 - Luca Hollestelle comme référence physique, svp ne pas l'utiliser
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02 mars 2024, 21:23
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614
Mercredi 11 novembre 2048


Ce matin-là, Britanny était arrivée au bureau de psychomagie en tenue de sport. La semaine dernière, elle avait appris qu'elle avait été choisi dans le cadre du programme AMICO, dont sa correspondante, Agathe, venait de BeauxBâtons. C'était ainsi la première chose qu'elle avait dit à la psychomage lorsqu'elle lui avait demandé comment elle se sentait. Elle était vraiment contente que sa candidature ait été retenue, et d'autant plus que celle d'Alexander l'avait aussi été. Elles avaient donc discuté pendant plusieurs minutes de ce programme, et plus précisément de Beauxbâtons. Elle savait qu'une de leur spécialité était le Soins aux Créatures Magiques, et notamment les chevaux ailés. C'était donc un enseignement qui l'intéressait tout particulièrement, sans savoir si c'était plus le côté Sport ou Soin en lui-même qui l'attirait. Ainsi donc, le sujet des écoles de Magie avait été abordé, sur fond tranquille. Mais la rousse n'était pas stupide. Elle savait qu'elle était là pour parler de tout ce qui avait pu la toucher dans sa scolarité, et évidemment, les élèves étrangers lui renvoyaient directement au Dominion. Mais Miss Vermillon n'avait pas encore évoqué le sujet cette fois-là, alors elle se doutait que c'était pour aujourd'hui. Elle avait donc prévu de quoi partir directement courir ensuite, histoire de se vider l'esprit.

Et elle avait eu raison. Après les traditionnelles questions et propositions de gâteaux du début de séance, elle avait évoqué le souhait de rester sur le sujet des écoles de Magie, mais en abordant autre chose. Le Dominion. Elle l'avait donc informé qu'elle avait été là pour toutes les étapes cette année-là. Elle avait vu l'Urne Noire arriver, vu Leo être envoutée, le message laissé. Puis, étant à Poudlard pour les fêtes de fin d'année, elle avait assisté au choix des élus. A l'annonce que Jacob serait l'un d'entre eux.


- Ca a rendu tout ça plus... réel, avait-elle dit.

Parce que même si elle avait été effrayée par ce qui était arrivé à Leo, et inquiète de la menace qui venait d'être prononcée, elle n'avait pas pensé que quelqu'un risquait vraiment quelque chose. Pas après la mort de Dai Hong Dao. Mais voir Jacob choisi, puis les tatouages autour de son cou... Ca, ça avait été plus concret. Là, elle avait compris qu'il risquait vraiment quelque chose, et que l'école ne pouvait rien faire. Il était un ancien coéquipier de Quidditch, peut-être pas un ami, mais elle l'appréciait.


- Et ensuite on a eu la projection de ce qu'il se passait.

Elle était restée silencieuse un moment après ces paroles. Elle n'avait pas réussi à continuer en réalité. Trop d'images dans sa tête. La psychomage lui avait laissé quelques minutes, lui laissant ainsi le loisir de ravaler ses larmes. Elle avait soufflé avant de raconter vaguement les évènements. Et la femme se reconcentra sur son état d'esprit. Elle avait avoué ne même pas avoir pu rester dans la Grande Salle après l'arrêt de la diffusion. Charlie était encore à Poudlard cette année-là, et elle avait pu se réfugier dans ses bras.

- Je comprends pas qu'ils aient dû vivre ça.

Ils en étaient revenus changés, elle l'avait constaté sur Jacob. Elle avait vécu cette période avec un voile d'inquiétude constant, tout en essayant de ne pas y penser.

La fin de la séance avait consisté à approfondir son ressenti, comment elle avait réussi à mettre cela de côté, comment elle le vivait maintenant. La rousse n'avait pas réponse à tout. Elle avait même du mal à en parler réellement. Il y avait eu pas mal de silences aujourd'hui, entrecoupés par ses bruits de gorgées d'eau. Finalement, l'heure fut écoulée, et elle pu s'en aller. Elle n'avait pas plus réfléchi et avait directement rejoins le parc.


@Mia Vermillon

5ème année RP en 2048-2049 - Luca Hollestelle comme référence physique, svp ne pas l'utiliser
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03 mars 2024, 00:23
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643
Mercredi 25 novembre 2048


Pouvait-on être fatigué par le fait de parler ? C'était bien une chose dont Britanny n'aurait pas pensé possible. Elle s'était dit qu'elle s'ennuierait, qu'elle perdrait son temps, mais pas qu'elle se sentirait fatiguée de venir s'asseoir sur un fauteuil et discuter. Et pourtant, bien que le rythme de cette cinquième année était soutenu, elle était certaine que cela n'était pas dû aux cours. Ou pas uniquement. Parce qu'elle avait beaucoup de mal à finir la semaine après une séance avec Miss Vermillon. Ne devait-elle pas se sentir libérée ?

Il fallait avouer que plus le temps passait, plus les discussions devenaient sérieuses. La semaine dernière, elle était revenue sur les évènements du Dominion pendant un moment. Les choses avaient été abordées d'une manière différente : l'entourage. Son frère avait été là, alors elle s'était intéressée à son comportement envers elle, à si la relation entre le frère et la sœur avait évolué, si elle rediscutait de cela avec lui ou sa famille. Et en effet, s'ils étaient déjà proches avant tout cela, Britanny et Charlie avaient noués un lien plus fort. Elle pensait immédiatement à lui quand elle ressentait de l'insécurité. La preuve lors de l'attentat, lorsqu'il lui avait fallut un moment pour se souvenir qu'il n'était pas dans ce train. En revanche, lui comme elle n'étaient pas des plus bavards concernant leurs faiblesses, alors ils n'en parlaient jamais plus. Elle savait simplement que ses "ça va ?" aux allures détachées étaient très sérieux. Comme il savait que ses réponses étaient toujours honnêtes.

Et encore une fois, la passerelle vers le point le plus épineux de cette thérapie se fit facilement. La mention de sa frayeur quand à son frère lors de l'attentat les amena sur le sujet. Il sembla que Miss Vermillon y alla encore plus doucement, lui disant qu'elle "aimerait" aborder le sujet. La rouquine se contenta d'acquiescer. Elles n'allaient pas tourner autour du pot, à un moment ça devait arriver, elle n'était pas naïve. Cependant, elle n'ajouta rien. Elles en étaient donc revenues au fameux jeu des questions-réponses, avançant petit-à-petit.

Cela avait commencé par où elle se trouvait et avec qui. Le compartiment avait été comme réservé aux Griffes Ardentes ce jour-là, puisqu'elle le partageait avec ses coéquipiers, Leo, Alex et Phoebe. Le premier élément déclencheur avait été l'arrêt du train, les portes bloquées. Puis la réalisation qu'ils ne pouvaient rien faire puisque sans baguettes. Puis Elena avait aussi tenté d'ouvrir la porte de l'extérieur, les informant que tous les compartiments étaient aussi fermés. Ils étaient donc coincés sur un pont, avec pour seul défense une batte de Quidditch. Non, à ce moment-là elle n'était pas des plus effrayée, c'est incompréhension de la situation qui était angoissant. Mais finalement oui, elle commença à vraiment avoir peur, quand elle avait entendu des bruits d'éboulement. C'est quand la porte s'ouvrit qu'Elena leurs avaient raconté ce qu'il se passait. Des "méchants mages noirs".

A chaque point du déroulé, la psychomage explorait la situation. Quelles avaient été ses pensées ? Ses sentiments ? Les raisons de chaque action. Elle avait abandonné l'idée de cacher ses larmes, et s'était donc contentée de fixer le tapis au sol, les genoux repliés contre son buste, mais le ton toujours calme. Elle avait eu du mal à revivre tout cela, à l'expliquer à quelqu'un, et à se forcer à analyser les choses. Parfois elle avait laissé quelques secondes s'écouler entre la question et sa réponse. Et parfois, elle n'avait pas pu répondre quoi que ce soit. Au bout de la quatrième fois où elle s'était frottée les yeux de fatigue, ou lassitude, l'adulte décida de s'en arrêter là pour aujourd'hui. Elle lui proposa d'aborder la suite la semaine suivante. La rousse avait acquiescé silencieusement, vidée de son énergie. Pour une fois, elle n'avait pas rechigné à remettre à plus tard. C'était parti pour une nouvelle sieste post-séance.


@Mia Vermillon

5ème année RP en 2048-2049 - Luca Hollestelle comme référence physique, svp ne pas l'utiliser
Membre du M.E.R.L.I.N. - Lune #800000

03 mars 2024, 20:14
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1081
Mercredi 08 décembre 2048


Toujours dans la partie "salle d'attente" du bureau de psychomagie, Britanny hésitait. Elle sortait d'une autre séance de thérapie et était indécise quant à quoi faire. D'un côté, elle était encore une fois pas au top de sa forme, et une sieste pouvait lui faire du bien. Mais, d'abord, elle trouvait qu'elle perdait son temps à dormir, et ensuite, elle ne savait pas si son corps avait besoin de repos, ou au contraire de s'activer. Dans le premier cas elle se demandait si elle devait aller faire un tour en salle sensorielle, ou alors s'emmitoufler dans ses couvertures. Mais si elle se posait juste pour se reposer, elle allait trop réfléchir. Si d'un côté, c'était lui semble-t-il aussi le but de tout ce processus, elle trouvait qu'elle pensait déjà beaucoup à tout cela. Restait donc l'option du sport. Mais tiendrait-elle le rythme ensuite cet après-midi à l'entrainement ? Finalement, Britanny opta pour aller simplement prendre l'air dans le parc. Prendre un grand bol d'air frais après cette heure encore difficile émotionnellement.

La semaine précédente, la rousse avait donc "finit" de parler de l'attentat du Poudlard Express. Elle avait eu une semaine pour se remettre de ses précédentes déclarations, et pourtant, la veille, elle s'était encore réveillée par un cauchemar. Après quelques questions à ce sujet, elles avaient repris là où elles s'étaient arrêtées, au moment de la sortie du compartiment, et du début de l'évacuation. Encore une fois, ce ne fut pas une partie de plaisir. Les images, les bruits, cette impression d'avoir vécu la scène de l'extérieur, tout lui revenait. On dit que les souvenirs sont moins précis avec le temps, que le cerveau oublie. Alors pourquoi ça n'était pas son cas ? Pourquoi elle était capable de se souvenir exactement du pic de glace qui avait transpercé la porte du compartiment voisin ? Pourquoi pouvait-elle décrire parfaitement le tapis volant qui avait servit à l'évacuation ? Pourquoi elle se rappelait du moindre détail de ces minutes qui lui avaient paru durer des heures ? Elle avait donc évoquer son état d'esprit lors de l'évacuation, cette impression d'être en pilotage automatique. Le besoin de faire quelque chose, d'où l'utilisation de son balai comme ascensceur lors de l'évacuation. Parce que si elle ne faisait rien, elle aurait paniqué. Là, elle avait pu mettre ses pensées sur pause, et traiter les urgences en premiers. Et ensuite, elle avait réalisé. Une fois le pont effondré. Une fois le retour des professeurs. Une fois le retour à Poudlard. Une fois seule dans son dortoir, en pleine nuit, à cauchemarder encore et encore. Et son sentiment d'être stupide. Elle, elle n'avait pas été attaquée, du moins pas directement. Elle avait subit la situation, mais sans voir les visages auteurs de cet attentat. Oui, elle avait eu peur, notamment après. Elle avait réalisé que sa vie avait été vraiment en danger. Mais pourquoi n'arrivait-elle pas à simplement mettre de côté cela ? Pourquoi cela prenait-il encore autant de place dans son esprit ?

La réponse apportée par la psychomage avait été simple. Parce que ce n'était pas des évènements anodins. Parce que ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait dans une situation où elle était attaquée, où elle était confrontée au danger de mort, que cela soit pour elle ou ses connaissances.

Et ainsi ce jour, cela avait été le gros de la séance. Le rapport à ces dangers, à cette possibilité de mort. Avait-elle peur de la mort ? Instinctivement, elle répondrait oui. Même si elle savait pertinemment que cela finirait par arriver. Mais plus encore, elle ne savait pas si elle était capable de se défendre. La preuve à cet examen de Défense Contre les Forces du Mal. Elle avait complètement perdu ses moyens. Elle avait conscience que Poudlard ne la protégeait pas de la mort, depuis celle de Dai Hong Dao. Elle voyait les Sombrals à présent, était-ce normal pour une adolescente d'à peine quinze ans ? Britanny se sentait démunie face à tout ce qui pouvait arriver du jour au lendemain. Elle était angoissée de ne pas avoir sa baguette à l'extérieur, tout en étant absolument pas sûre de pouvoir s'en servir correctement.

Remonter dans le Poudlard Express avait été difficile. Et encore, elle avait eu Charlie pour l'accompagner en fin d'année. Mais elle avait dû faire la rentrée suivante seule. Elle n'avait plus son frère pas très loin s'il lui arrivait quelque chose. Elle voulait se défendre seule, mais son corps se tétanisait dans des situations émotionnellement fortes, quand un danger était proche. Et elle avait aussi les BUSES en fin d'année. Avec l'examen de Défense Contre les Forces du Mal. Elle ne pouvait pas le louper. Parce qu'elle voulait en apprendre plus dans cette matière. Plus sur ces sorts qui pourraient lui permettre de se défendre et de défendre ceux qu'elle aime. Cependant, elle voyait bien qu'elle n'était pas prête, en témoignait ces cauchemars revenus au galop.


- Mr. O'Belt avait raison, ça va pas.

Après deux mois et demi de thérapie, elle pouvait maintenant l'admettre. Enfouir les souvenirs ne fonctionnait pas. Elle devait les affronter. Miss Vermillon avait alors posé la question fatidique. Avait-elle peur de ça ?

- Oui.

Oui, évidemment. Elle se réveillait la nuit en sueur, et il lui fallait plusieurs secondes pour se souvenir qu'elle n'était pas en danger. Que tout cela n'éatait que son cerveau qui piochait des évènements dans sa mémoire en rapport avec son état d'esprit général. Alors se mettre volontairement en danger ?

- J'ai peur de pas y arriver.

Qu'elle ne puisse pas passer au-dessus. Qu'elle se retrouve prisonnière de ces souvenirs. Qu'elle ne puisse jamais agir sans d'abord être prise de panique. Qu'elle doivent constamment se reposé sur quelqu'un pour avancer. Une chose qu'elle détestait particulièrement. Elle avait l'habitude de ne compter que sur elle si elle voulait quelque chose. Mais cela ne l'avait pas empêché de montrer une expression déterminée, malgré ses yeux gonflés. Elle ne voulait pas restée là sans rien faire. Maintenant qu'elle l'acceptait, elle ne pouvait pas espérer que tout s'arrange tout seul. Alors elle allait aller au bout de cette thérapie. Parce que oui, depuis maintenant quelques semaines, elle acceptait aussi ce terme.

La séance s'était conclue sur ces affirmations. Miss Vermillon attesta que la rousse avait fait de grands pas, et que la prochaine fois serait une séance spéciale, une sorte de bilan et d'explications sur la suite. Parce qu'il lui semblait qu'il était justement temps de passer à la suite.


@Mia Vermillon... Wow... Je suis émue :crylaugh:
Ce post est particulièrement long, mais qu'est ce que c'est satisfaisant.
Merci de me permettre de développer tout cet aspect de la vie de Britanny, et avec autant d'investissement de ton côté aussi !
On arrive bientôt à notre RP :cute:
@Diarmuid O'Belt pour la mention, et pour avoir amené Britanny à ça en acceptant ma proposition de RP initiale ! :cryhappy:

5ème année RP en 2048-2049 - Luca Hollestelle comme référence physique, svp ne pas l'utiliser
Membre du M.E.R.L.I.N. - Lune #800000

07 mars 2024, 19:35
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Mercredi 15 décembre 2048


Lorsque Britanny referma la porte ce mercredi-là, elle ne savait pas vraiment comment elle se sentait. Deux sentiments se confrontaient en elle : la gêne et le soulagement. Et pour le moment, impossible de dire qui remportait la bataille.

Cette énième séance avec la psychomage de Poudlard avait été spéciale. Enfin, elle avait commencé exactement comme d'habitude - le sourire chaleureux, la proposition de gâteaux et boisson, et l'interrogation sur comment elle se sentait - mais la suite n'avait pas été l'inspection d'un autre aspect de la vie de la rouquine. Non, Miss Vermillon avait demandé s'il y avait des choses qu'elle souhaitait évoquer, ou revenir dessus, si elle avait passé de meilleurs nuits, et enfin si elle était donc d'accord pour avancer dans la thérapie. Si les deux premières réponses fut des "non" ponctuées d'haussement d'épaules, elle avait acquiescé pour la dernière partie. Elles avaient discuté pendant plus de deux mois, alors il lui semblait qu'elle avait parlé de tout ce qu'il était possible de parler. D'ailleurs, elle n'avait jamais autant parlé de sa vie à quelqu'un. Même ses frères n'en savaient pas autant. Elle voulait passer à la seconde partie, comprendre un peu mieux ce qu'elle avait évoqué à la toute première séance.

Assise droite en tailleur sur le fauteuil - elle avait pris l'habitude de laisser ses chaussures au sol pour plus de confort - elle écouta donc attentivement l'adulte. Elle fit un bilan des séances précédentes, de leurs avancées, des points qui l'amenaient finalement à un diagnostic. Parce qu'évidemment, il y en avait un. C'était là qu'était arrivée la gêne. Oui, elle avait accepté l'idée qu'il y avait quelque chose qui ne se réglerait pas seul, mais cela n'enlevait rien au fait qu'elle soit gênée d'être considérée comme une patiente. Cependant, les mots apposés dessus lui semblaient cohérents. Trouble de stress post-traumatique. Les évènements dont elle avait été témoin ou pris part était des traumatismes au vu de leur impacts, et une fois accumulés donnaient des troubles de type stress. Britanny souffrait d'un trouble de stress post-traumatique.


- Vous allez le dire à mes parents ? Ce sera sur mon dossier ?

Deuxième vague de gêne à la réponse.

- Sur le dossier médical, c'est sûr, je suis obligée et les personnes qui te prennent en charge doivent pouvoir être au courant de ça. Dans tous les cas, peu importe qui tiens ce dossier entre les mains, il est tenu au secret médical. Pour tes parents, tu n'as pas encore la majorité, je vais donc leur en parler. Par contre j'aimerais vraiment le faire avec ton accord, je ne le fais pas simplement car j'en ai envie ou que je suis obligée. Tes parents sont probablement inquiet pour toi, ils ont aussi le droit de savoir ce qui se passe et ils seront sûrement heureux d'apprendre que tu es prise en charge. Je ne vais pas insister sur ce que tu as, mais sur ce qu'on fais pour que ça aille mieux et je n'hésiterais pas à parler des progrès que nous avons déjà fais ensemble. Les séances prochaines ne seront probablement pas facile et même si je serais là, tu n'es pas obligée d'affronter tout ça toute seule.*

Elle avait baissé les yeux. Elle ne voulait pas inquiéter ses parents. Ils avaient déjà assez à penser avec le Consilium, et elle avait peur qu'ils pensent qu'ils ont été négligeants avec elle. Ce n'était pas le cas, parce qu'ils lui ont proposé plusieurs fois de parler de tout cela, avec eux ou quelqu'un d'autre. Elle n'avait juste pas eu l'envie - et la force - de revenir dessus. Ils seront peut-être soulagés finalement. Les deux n'étaient pas incompatibles. Quant à ce qui est d'affronter ça seule, elle ne se voyait pas s'étendre dans une lettre. Elle n'en parlait même pas à ses proches amis.

- Vous pourriez ajouter que je tiens pas à ce que mes frères ou mes grands-parents l'apprenne ?

Clairement, elle ne voulait pas qu'eux aussi en viennent à poser des questions. D'autant que ça amènerait des discussions à son sujet sans qu'elle ne soit présente, et elle ne voulait pas de ça.

Enfin, la psychomage passa à la partie plus active. Elle reparla de la fameuse méthode dont la rousse avait oublié le nom. L'EMDR, ou Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires. En résumé, la thérapie consisterait à replonger l'adolescente dans des situations qui l'angoissent particulièrement, afin de l'accompagner pour l'affronter. Au départ avec l'aide de la psychomage, et progressivement de façon autonome, jusqu'à pouvoir vivre l'évènement sans être prise de panique. Alors qu'elle finissait l'explication, l'adulte récupéra quelques documents sur son bureau avant d'y tendre à la rousse. Elle éclaira cette dernière en voyant son froncement de sourcil, lui informant qu'il s'agissait des études déjà menées à ce sujet. Parce qu'elle l'avait demandé lors de leur toute première entrevue. Encore une preuve que la femme était à l'écoute et sincèrement impliquée. Et un autre argument pour lui donner sa confiance, même si elle était à présent acquise. Britanny la remercia et regarda rapidement les titres des articles avant de relever les yeux vers son interlocutrice. Cette dernière en vint alors aux avertissements.

Elle insista sur la difficulté de la thérapie, mais avait cerné correctement Britanny : elle savait que se contenter de parler encore de tout ceci ne lui suffirait pas et lui ferait lâcher la thérapie. L'adolescente aimait l'action, avoir l'impression de réellement faire quelque chose. Malgré cela, elle continua, conseilla de ne pas se décourager après la première séance qui sera sans aucun doute un échec. Elle ne le formula pas de cette façon, mais c'est ce que compris la rousse. La jeune femme lui proposa également de compléter leurs séances du mercredi par d'autres moments de simple discussion, si le besoin de parler se fait sentir à cause de l'EMDR. La dernière question l'a surprit.


- Euh, je préfère les fruits en fait.

Jusqu'à présent, elle avait simplement refusé les quelques gâteaux qu'elle lui proposait, mais il semblerait que la fatigue que causeraient les prochaines séances nécessitera que l'anglaise reprenne des forces juste après.

Cette séance-bilan fut ponctuée par des questions concernant les prochaines rencontres, comment cela allait se dérouler, ou encore l'organisation pour les vacances scolaires- pendant lesquelles la rousse restait à Poudlard. Finalement, il fut l'heure de quitter une fois de plus le bureau de psychomagie, avec des sentiments mitigés.


* Avec l'accord du joueur.euse
@Mia Vermillon

5ème année RP en 2048-2049 - Luca Hollestelle comme référence physique, svp ne pas l'utiliser
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