Le brun s'excuse, m'ébouriffant les cheveux au passage. Pourquoi tout le monde me touche les cheveux ? Il avait pas l'air méchant cependant, ça va pour cette fois. Bon, les autres semblaient allait à leurs occupations. Miss Valerion semblait avoir vouloir à faire à Narcisse. C'est pas l'élève que lui conseillerais pour ça mais c'était pas mon problème. Je pique une petite tartine à Krobley, le remerciant au passage pour son travail.

— Merci Krob' !

J'avais d'ailleurs d'autres choses à faire moi. Fallait dire que j'avais une journée chargée aujourd'hui. C'était le jour où je voulais aller fouiner du coté du saule cogneur car on m'avait raconté qu'il y avait plein de secrets là-bas mais que c'était trop compliqué pour moi de traverser. On va voir si c'est compliqué, c'est pas un arbre de rien du tout qui va me prendre la tête. Mais fallait que je me dépêche et que je tarde pas. Ces histoires de sang-pur de toute façon ça me dépassais et j'étais pas du genre à mettre mon nez dans ces affaire là. Puis Miss Valerion avait l'air de bien géré déjà. Je laisse un peu tout le monde comme ça, croquant un bout dans ma tartine fraichement préparée par l'elfe de maison et me redirigeant vers les escaliers. Bon par où c'était déjà ? Fallait que je rejoigne le parc non ?

La main toujours vissée dans celle de son ami, Edwin le regarda reprendre contenance un petit peu. Il préférait largement quand Antonn ne pleurait pas. Dès que l'autre faisait même une moue de tristesse ou de colère, l'empathie d'Edwin lui en foutait plein la tronche à la vitesse de l'éclair. Il avait l'impression que ses sentiments et émotions étaient reliées à celles de l'autre. Il était heureux quand il voyait Antonn sourire et triste quand, un peu comme actuellement, l'autre l'était aussi. Ca lui faisait ça avec à peu près tout ses amis, même avec certaines simples connaissances mais avec Antonn c'était trois fois plus intense.

Dans le couloir où il avait tiré l'autre, on ne voyait plus les autres mais on les entendait au loin sans comprendre vraiment ce qu'ils se disaient. Cela faisait un petit bruit de fond qui n'était pas désagréable en plus des paroles des portraits devant lesquels ils s'étaient arrêtés. Edwin aimait beaucoup l'idée que les tableaux puissent parler. Cela donnait toute une vie aux couloirs et, souvent, quand il s'installait sur les pierres froides pour bricoler en observant les élèves passer, il arrivait à discuter un peu avec les tableaux qui l'entourait. Durant sa première année il avait trouvé ça monstrueusement flippant d'être observé à chaque heure de la journée par les tableaux de l'école mais maintenant c'était presque réconfortant, comme si rien ne pourrait lui arriver sans que quelqu'un finisse par être au courant. Aucun Harrison ne pourrait lui arriver par derrière à Poudlard - plus parce qu'il n'y en avait plus aucun plutôt que grâce aux portraits, d'ailleurs - sans être vu. Un Harrison ou n'importe qui qui souhaiterait lui faire du mal, à lui ou aux personnes qu'il avait apprit à aimer ici.

Allez finit-il par dire quand l'autre eut reprit contenante Faut qu'on aille en cours, en tout cas moi il faut. L'excuse de la Valerion va pas être recevable si j'arrive une demie heure après le début du cours. Il ne se souvenait pas vraiment quelle filière avait prit l'autre et ne pouvait donc pas dire s'il devait aller en cours ou pas. En tout cas, lui avait métamorphose et il préférait ne pas trop louper d'informations. Il n'était déjà pas très doué dans la matière alors s'il loupait toutes les explications du sort d'aujourd'hui, il serait encore plus dans la merde.

Il lâcha enfin la main d'Antonn avec un petit sourire gêné. J'y vais, t'occupe pas trop d'eux d'accord ? Y'en a partout des cons, ça veut pas dire que t'es quelqu'un de détestable ou une bête noire. Y'a toujours des gens qui t'apprécient. Au moins moi, parce que je t'apprécie beaucoup Antonn n'en doute pas. Il s'étira de tout son long avant de bien remettre sa sacoche sur son épaule, provocant au passage des bruits de tintement entre ses pots d'encre et toutes les bricoles qu'il gardait dans les mêmes poches. Partant dans une direction qu'il espérait être la bonne pour rejoindre la salle de métamorphose au cinquième étage, il fit un signe de la main à son camarade avec un grand sourire qu'il espérait rassurant.

Fin du RP pour moi

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