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07 janv. 2024, 18:38
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Son chez-elle


Sujet où je vais écrire les souvenirs de Erin à Sneem, avant Poudlard et pendant ses vacances. Si vous voulez interagir en rp (à condition d'habiter dans les environs de cette ville au moment des faits bien sur ; ), n'hésitez pas à me hibouter).
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Sa chambre

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En face de sa chambre, jardin

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Sa salle de bain, qu'elle partageait avant avec son frère

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Bibliothèque

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Cuisine

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Chambre de ses parents

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Chambre de son frère, James

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Salle de bain de ses parents


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Bureau de son père

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Bureau de sa mère

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Écurie

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Sentiers de balade où elle allait souvent avec ses chevaux

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Forêt

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Signature
Dernière modification par Erin Gray-Feather le 29 janv. 2024, 19:58, modifié 2 fois.

L'enfer, c'est les autres.

09 janv. 2024, 17:27
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PREMIERS SOUVENIRS :


Naissance

0 ans


Lumière vive. Des gens crient partout. Mal aux oreilles. Puis, soudain, une odeur rassurante l'enveloppe. Quelqu'un lui murmure :
"Tout va bien, ma chérie, tout va bien..."
Elle se recroqueville dans la bulle de chaleur et ferme de nouveau les yeux, prête à se rendormir.


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Première rentrée :


3 ans


Erin se retourna et regarda une dernière fois ses parents et son frère. Ils la regardaient en faisant des grands signes -son père et sa mère, en tout cas. Son frère, quant à lui, jouait sur son téléphone. Elle se détourna d'eux, agacée. Comme elle, les écoliers faisaient leur première rentrée et pleuraient, apeurés. Décidée à ne pas laisser transparaître ses sentiments, elle s'avança vers l'entrée de l'école.
Quelques minutes plus tard...
- Salut ! Tu t'appelles comment ? Moi c'est Ivy !
Erin observa la petite fille qui lui parlait. Légèrement irritée par son emploi du "moi je"- "moi je", elle répondit tout de même :
- Cassiopée !
(Elle avait décidé de mentir pour avoir la possibilité de déstabiliser ses adversaires au cas où elle en aurait besoin. Elle secoua la tête, mi-amusée mi-étonnée de son comportement. "Ses adversaires", non mais sérieusement...).
- Trop contente de te rencontrer Cass !


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Harcèlement... ou pas.

8 ans
Erin essaya d'attraper son amie en riant. Elle s'arrêta au bout de quelques instants, essoufflée, et chercha sa complice des yeux. Celle-ci se cachait derrière un arbre, gazouillant avec Catherine, une autre de leurs amies. Erin s'apprêtait à les rejoindre à pas de loup quand elle entendit un léger cri, que seule son oreille très développée pouvait entendre. La petite fille se figea, ne sachant que faire, et reprit ses esprits quand le gémissement retentit à nouveau. Il venait d'à côté des vieilles toilettes abandonnées. En s'approchant, Erin aperçut deux filles qu'elle connaissait et trois garçons inconnus en train de griffer sauvagement un élève. N'y tenant plus, folle de rage, la blonde s'avança jusqu'à faire face et à dominer ses camarades -sa grande taille pouvait être un avantage, finalement...

- Non mais qu'est-ce que vous faites ?! Relâchez le tout de suite !

Une brune se retourna vers elle et lui lança un regard empli de mépris.

- Retourne jouer avec tes sauvages de copines, c'est pas tes oignons ce qu'il se passe ici.
- Jusqu'à preuve du contraire, c'est vous qui ressemblez à de profonds crétins ! répliqua sèchement Erin. Attention Pia, tu as jusqu'à trois ou tu auras affaire à moi...
- Moohhh, comme c'est mignon ! Elle protège son amoouuureuuux ! s'exclamèrent les autres.

Erin vit rouge et sauta sur le garçon le plus proche.



SOUVENIRS MARQUANTS :


Indigo

9 ans
Erin observa le poulain noir avec attention. Le débourrage serait long, mais une fois fait, elle aurait la satisfaction de monter un cheval qu'elle aurait elle-même dressé. Elle sourit, pour la première fois depuis longtemps et souffla à son grand-frère :
"Merci."


Batifolages

9 ans et 6 mois
Elle poussa un hululement surexcité et poussa sa monture à galoper plus vite. Elle entendait derrière elle les cris apeurés de ses amies Ivy et Catherine. Erin sourit de plus belle mais se força tout de même à ralentir la cadence.

- Holà, doucement, mon gros.

Elle fit marcher le cheval bai en rond en attendant que ses compagnes la rejoignent. Erin regrettait que Indigo ne soit pas de la partie, mais il était encore trop jeune pour être monté. Une voix agacée lui lança :

- Ça t'arrives souvent de vouloir tuer psychologiquement tes potes comme ça ?


Convocations :

10 ans
Erin se balança sur sa chaise nonchalamment et souffla à son voisin :
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- Nan mais t'y crois toi ? Franchement, c'est n'importe quoi. Jamais une...
- Erin ! fit une voix sévère. J'en ai assez de tes bavardages incessants. Va dans le bureau du directeur.

La blonde obéit - non sans lancer un regard noir à son professeur- et prit ses affaires. C'était presque la fin du cours, elle n'aurait pas le temps d'assister à la fin -et tant mieux, dans un sens. Elle monta les escaliers et arriva dans un couloir éclairé seulement d'une vieille lampe à huile. Sa destination se trouvait derrière la porte en bois massif en face d'elle. Sans plus réfléchir à ce qui l'attendait, elle entra dans la pièce -après avoir toqué, bien entendu... Ironie ou pas ?
En la voyant, le chef de l'établissement poussa un profond soupir et s'affala un peu plus sur son confortable fauteuil.

- Erin, qu'avez-vous encore fait ?...
- Bavardages, marmonna-t-elle tout bas.
- Comment ? Je n'ai pas bien entendu, cessez de parler dans votre barbe, je n'ai pas la patience pour.
- J'ai discuté avec Jérémy en cours, répondit elle un peu plus fort tout en observant les nervures du bois du plancher avec attention.
- Encore ?


Lui

10 ans et 6 mois
Elle n'arrivait pas à se détacher de son oreiller. Il était parti, comme ça, sans prévenir. Alors qu'il savait qu'elle traversait un mauvais difficile. Son frère les avait abandonnés. Sans une lettre. Sans un mot. Sans un dernier câlin. Mais par contre, en prenant l'argent.
Erin sentit une vague de fureur monter en elle et ravala ses sanglots. Elle n'allait pas pleurer pour quelqu'un d'aussi lâche. Après, peut-être qu'il voulait éviter les adieux difficiles ? Mais il n'avait que 17 ans, bon sang ! Même pas atteint la majorité ! Pour essayer de se calmer, elle prit son livre favori de l'étagère où elle l'avait soigneusement rangé et lut les premières pages.

"Décembre, douze ans plut tôt
La voiture s'était arrêtée à un feu rouge, au milieu d'un pont de Williamsport. Les travailleurs de nuit tentent de réparer les dégâts causés par un récent accident de la route.
(...)
La petite fille a juste le temps de pousser un cri avant que la voiture ne fasse un tonneau, ne fracasse la glissière de sécurité et ne vienne plonger dans le torrent glacé en contrebas.


Erin s'arrête, les larmes aux yeux. Elle avait oublié que le roman commençait par un drame. Au moins, cela lui donnerait des idées de vengeance contre son frère. S'apercevant que des pensées de plus en plus sanglantes lui traversaient l'esprit, elle reposa brutalement l'objet éteignit la lumière et se coucha sans un mot de plus.
Dans la pénombre, une larme silencieuse, telle une épée, traversa le visage de l'enfant.


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Dernière modification par Erin Gray-Feather le 16 avr. 2024, 22:48, modifié 1 fois.

L'enfer, c'est les autres.

16 avr. 2024, 22:48
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CHAPITRE 1 : LA LETTRE D’ADMISSION À POUDLARD :


J’observe le paysage vide une dernière fois puis je fais signe à mon cheval d’avancer. Spartane obéit docilement et nous arrivons finalement en vue de l’écurie. La nuit commence à tomber, et les étoiles apparaissent lentement dans le ciel crépusculaire. Je descends de Spartane et le caresse sur le chanfrein, puis je l’amène à l’écurie après avoir descendu les étriers et l’avoir légèrement dessanglé. Le cheval me suit dans son box et nous soupirons tous deux de soulagement, nos souffles formant de petits nuages de vapeur.
« Il fait étrangement froid pour un mois d’août, je pense avec amusement. J’espère que le temps sera meilleur pour notre séance de demain. »
Je viens de finir de desceller Spartane quand j’entends un grand bruit. Je sors de sa stalle et aperçoit ma mère qui court vers moi. Ce qui est assez bizarre, car elle a une peur bleue des chevaux, et vient assez rarement ici.

- « Chérie ! Une lettre vient d’arriver pour toi. »

Je la dévisage, étonnée. Notre maison étant perdue dans les landes irlandaises, et notre famille vivant seulement quelques kilomètres plus loin, presque personne ne nous écrit. Sauf mon frère, mais cela fait longtemps que j’ai perdu tout espoir de le revoir un jour. J’ouvre la lettre que ma mère me tend et m’assoie sur une botte de foin pendant que Spartane me renifle les cheveux. La première chose qui me saute aux yeux, c’est le sceau rouge au bas de la lettre parcheminée.

Reducio

Collège Poudlard, École de Sorcellerie :
Directrice : Élina Montmort
Chère Mlle Gray-Feather,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d’ores et déjà d’une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er Setptembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, chère Mlle Gray-Feather, en l’expression de nos sentiments distingués.

Élina Montmort
Directrice de Poudlard



Je regarde ma mère, interloquée.
Celle-ci soupire et vient s’asseoir à côté de moi.

- « Je ne t’ai pas tout dit Erin…
- Je le vois bien ! Qu’est-ce que Poudlard ? Qui est Élina Montmort ? Je ne comprends rien !
- Erin… tu es une sorcière.

Je la fixe ; elle me ment. Les histoires des sorcières, c’est dans les contes pour enfants. J’essaie malgré tout de la raisonner :

- Maman, tu sais, je n’ai plus cinq ans, pas besoin de me cacher la facture d’électricité par des idioties ou d’essayer de me faire faire une chasse au trésor pour m’occuper. Et n’essaie pas de me convaincre de ne pas aller voir mes amies demain !
- Non, ma chérie, c’est vrai, répond ma mère.

Quelques instants passent, puis je reprends la parole d’une voix tremblante.

- Alors comment est-ce que tu peux me le prouver ? dit-je avec défi.
- Comme ceci.

Ma mère sort un fin bâton de bois et l’agite avec souplesse ; un oiseau en papier apparait devant nous et va se poser sur les naseaux de Spartane, qui n’apprécie apparemment pas spécialement et qui va se terrer au fond de la stalle. Je pousse un cri de surprise et me lève d’un bond, m’éloignant le plus possible de ma mère que je vois d’un nouvel œil.
- Comment as-tu fait cela ?!
- Je te l’ai dit, ma chérie, c’est de la magie. Tu pourras faire encore bien d’autres choses quand tu auras ta propre baguette magique et que tu seras à Poudlard. Tu auras des professeurs compétents pour t’enseigner tout ce qu’il y a à savoir.
- C’est un truquage, je ne te crois pas, dit-je d’une voix résolue. Ça n’existe pas, la magie.

Ma mère lève les yeux au ciel et agite une nouvelle fois sa baguette : une flamme apparait dans sa paume, léchant son épiderme sans qu’elle n’en ressente aucune apparente douleur ; au contraire, elle me sourit avec bienveillance. Je me calme un bon coup et revient m’asseoir à côté d’elle. Ma mère fait disparaitre la flamme et se tourne vers moi.
- Maintenant que tu es prête à m’écouter, je vais tout t’expliquer. »

L'enfer, c'est les autres.