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12 août 2023, 11:47
Prêts ? A cheval !  Solo 
Lundi 29 juin 2048
En route vers le poney-club en bordure de Londres

Mes parents m'avaient annoncé la chouette nouvelle il y a quelques jours - peu de temps en fait après mon retour de Poudlard. Ils m'avaient inscrite à un stage d'équitation avec Johann. En fait, c'est cette dernière qui leur avait demandé et ils avaient accepté.
Le stage dure 5 jours. Cinq jours entiers à passer du temps à la campagne avec ma meilleure amie, ma soeur de coeur, Johann. Cinq jours avec elle que je considère comme ma soeur de coeur car depuis le temps qu'on se connaît - en fait, aussi loin que ma mémoire peut remonter - elle a toujours été là.

Cinq jours près des poneys et chevaux. A pouvoir les voir, les toucher, sentir leur odeur.
C'est bête, je sais, certaines personnes trouvent que l'odeur de poney est désagréable, odorante. Mais moi je trouve qu'elle est réconfortante dans un sens. Elle me rappelle bien trop l'animal en soi.
Ce genre de regard qui semble à la fois nonchalant mais également qui semble être capable de sonder au plus profond de votre coeur. Un regard, un échange de regard - du moment que vous accepté de prendre ce temps - et vous comprenez. Passer du temps avec les poneys a ce quelque chose de relaxant, d'apaisant.

Peut être parce qu'ils vivent constamment l'instant présent. Eux ne pensent pas au passé, à l'avenir. Non. Ils pensent à ce qu'ils sont en train de grignoter, à la caresse du soleil sur leur poil, à l'envie irrépressible de se rouler dans la poussière quand ils ont trop chaud, à l'agréable sensation quand ils sont caressés ou brossés... Bref, ils ont un mode de fonctionnement bien plus simple que nous les humains. Et cela ne veut pas dire qu'ils sont moins intelligents. Au contraire, ces animaux ont un sixième sens développé, au même titre que leur odorat, leur ouïe ou leur vision. Ils sont capable de ressentir - au sens littéral du terme.
Nous les humains, moldus ou sorciers, nous efforçons de vivre, de ressentir la vie, de nous mettre à la place des autres, d'être empathique. Nous nous efforçons de prendre de temps en temps le temps de... simplement lâcher prise et de profiter de l'instant présent.
Mais eux, ils ne s'efforcent pas. Ils le font, simplement. Leur esprit est bien moins envahi, perturbé par les tracas du quotidien. Une situation est désagréable ? Okay, ils cherchent la solution pour en sortir. Par l'action.

Oui, ce sont des animaux d'action. Qui optent naturellement pour le mouvement.
Ce sont des animaux spontanés - bien qu'ils peuvent se montrer réfléchis quand il s'agit de résoudre une situation.

J'aime ces animaux. Leur présence calme, rassurante. Leur physique si doux, fort et relâchés à la fois. Ils peuvent se montrer toniques comme ils peuvent se montrer détendus quand ils sont allongés de tout leur être dans l'herbe. Vous en avez jamais vu ? Moi si, au club où l'on montait avec Johann. En fait, si vous venez pas juste pour monter mais pour passer du temps, observer les autres humains monter comme les animaux, vous pouvez avoir la chance de les voir s'allonger pour se reposer. Pour les personnes non équitantes, cette vision peut être drôle, indifférente ou bien adorable.
Pour moi, je trouve cette vision apaisante et cela me donne à moi aussi l'envie de m'asseoir dans l'herbe et ressentir le moment. Vous trouvez ça étrange ?

J'aime ces animaux. La connexion qu'on peut établir avec eux, et pas juste en montant dessus. Mais grâce au temps qu'on décide de passer avec eux. Pour les brosser, les caresser, les faire brouter et simplement les regarder. Accepter de passer du temps avec eux sans rien leur demander. Ca, c'est un truc que notre mono nous a appris. L'observation. Le calme qu'on peut ressentir en même temps que nos yeux perçoivent le mouvement du corps ou d'une partie du corps. Un mouvement d'oreille, de tête, un regard.
Et puis, ils sont si doux. Leur robe de poils, été comme hiver, leur attitude quand vous prenez le temps d'être avec eux. N'importe qui passant un tant soit peu de temps avec eux ne peut résister à une caresse, voire même un baiser. Ils déclenchent chez nous une envie de tendresse, d'affection.

Oui, ces animaux me fascinent, m'apaisent et me donnent envie de donner le meilleur de moi-même.

Vous imaginez sans peine ce que j'ai ressenti quand j'ai appris la nouvelle. Cinq jours avec ces animaux, au club où j'ai passé tant de temps avant Poudlard et avec Johann. Oui, ça va être génial.

Alors oui, c'est vrai, la situation avec Johann et Michael a changé depuis Noël. Changé dans le sens où ils ont été oubliettés. C'est un fait. Dans mon malheur, je garde toutefois en tête qu'ils n'ont pas oublié qui je suis. Constance. Leur meilleure amie partie s'exiler en Ecosse sans raison apparente.
Et bien qu'être revenue au "point de départ" me cisaille le coeur d'une certaine manière, j'essaie de me dire que - malgré que je leur mente sur mon identité - je bénéficie encore du luxe de leur amitié. Je vais devoir faire avec. Je n'ai pas le choix. Il est hors de question que je remette leurs vies en danger.
Je ne sais combien de temps je pourrais continuer comme ça, à leur mentir. Mais leur présence dans ma vie est tellement... importante. Alors j'ai décidé de vivre l'instant présent avec eux. Me remplir le coeur de leur amitié, la tête de moments avec eux.
Quelle meilleure manière de procéder qu'un stage d'équit' avec Johann ?
Oui, ce stage va être un aparté bienvenu dans ma plus-si-nouvelle vie d'apprentie sorcière.

3ème Année RP ~ 14 ans ~ 81186a ~ Responsable des Nouveaux Arrivants Pouffy ~Fiche PR~ Marrainage~ Club 46 for ever
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17 sept. 2023, 13:21
Prêts ? A cheval !  Solo 
Arrivée au poney-club
Campagne londonienne


Le gravillon crisse sous les roues de la voiture tandis qu'elle ralentit sur le petit parking devant le centre. Un bruit familier bienvenue qui me rend toute chose. Avant même qu'on ralentisse, rien que d'avoir aperçu la pancarte puis la façade familière au loin sur cette route que je connaissais par coeur, je m'étais redressée sur mon séant, me demandant si Johann était arrivée avant moi. Vu ma scolarité à Poudlard, je n'ai pas mon propre téléphone et donc c'est via ceux de mes parents que je peux communiquer avec Johann et Michael. Et par lettres bien sûr quand je suis en Ecosse. Ou par messagerie internet via le PC à la maison.

C'est Maman qui me conduit cette fois-ci et elle coule un regard vers moi amusé alors qu'elle tourne le volant, ralentissant et cherchant une place. Il y a plusieurs voitures de garées, normal c'est pas un stage privatif, mais il n'y a que celle de Johann que je cherche.
- Ils ne sont pas encore arrivés apparemment mais ils ne vont sûrement pas tarder.
Je ne répond pas, défaisant ma ceinture et me retournant pour saisir sur la plage arrière mon sac tandis qu'elle se gare.
- Attends ! s'exaspère Maman en coupant le contact. Tu sais bien que ta caisse de pansage et le reste de tes affaires ne passent pas d'un coup entre les sièges. On va descendre et les récupérer normalement. C'que tu peux être impatiente !
Elle dit ça d'un air un peu exaspéré mais un bref regard à son attention saisit le sourire qui étire un coin de ses lèvres.
- Constance.
La main douce sur mon avant-bras m'arrête net et je lève les yeux pour croiser ceux bruns maternels.
- Je... on évite de parler de ça, c'est vrai mais... j'ai besoin que tu...
- C'est bon, dis-je d'un air soudain las et d'une voix atone en baissant les yeux - ayant deviné ce qu'elle a en tête. Je serais sage.
Le silence que Maman me donne, sa main qu'elle ne retire pas... je relève le regard pour croiser le sien qui me scrute et semble vouloir me sonder l'intérieur.
- Je me tiendrai à carreau.

Sa main se retire d'un coup, comme si elle était blessée.
- Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire. Ne me fais pas passer pour la méchante dans cette histoire.
Je soupire et me rencogne dans mon siège.
Depuis Noël, de l'eau a passé sous les ponts. Johann et Michael ont été oubliettés il y a maintenant 6 mois et pourtant c'est parfois un peu comme si c'était hier. Et Maman me connaît, elle sait combien leur mentir me peine et me pèse. Mais elle devrait savoir aussi combien toute cette histoire m'a clairement refroidi, combien je m'en suis voulu de les avoir mis en danger sans le vouloir. C'est vrai que pendant un an, mon secret avait été bien gardé par mes deux meilleurs amis donc le fait qu'ils soient oubliettés avait été un véritable uppercut. Une sorte d'agression, de punition alors qu'on avait rien fait de mal. Mais j'avais saisi la leçon et je pensais que, depuis les vacances de Pâques, Maman l'avait compris. Après tout, je les ai vu aux vacances de printemps et n'ai pas moufté une seule remarque concernant le "avant".

Le silence qui s'installe entre Maman et moi devient pesant et je fini par soupirer une nouvelle fois avant de me redresser en me tournant vers elle.
- Maman, je ne dirais rien concernant ma vie de sorcière. Je ne dirais rien concernant leur oubliettage. Je ferais comme si tout ceci n'était pas réel et que... les mots se bloquent dans ma gorge, j'expire et reprends : rien de particulier ne s'était passé. Je suis Constance, londonienne exilée dans un pensionnat écossais sans raison apparente et je ferais en sorte d'éviter le sujet de Poudlard - pardon, de mon pensionnat, à tout prix.
Ma gorge me fait mal tant elle s'est serrée.

Ma réponse ne semble pas plaire à Maman. A moins que ce ne soit le ton que j'ai pris pour lui répondre. En même temps, me rabâcher ce sujet alors que je connais les règles, ça a le don de... de...

Toc toc toc.

3ème Année RP ~ 14 ans ~ 81186a ~ Responsable des Nouveaux Arrivants Pouffy ~Fiche PR~ Marrainage~ Club 46 for ever
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15 oct. 2023, 18:18
Prêts ? A cheval !  Solo 
Je me retourne brusquement sur mon siège pour faire face à deux yeux sombres mais brillants et un sourire ravageur. Johann !
Un sourire différent éclaire une seconde mes traits - comme je suis contente de la voir, j'ai envie de la prendre dans mes bras là maintenant puis la prendre par la main et qu'on s'en aille - avant que je ne me tourne de nouveau vers Maman qui a tressaillit. Le sourire a fané sur mes lèvres et je croise son regard inquiet.
- Tu ouvres la fenêtre ou j'le fais ?
C'est plus fort que moi, elle m'a agacé. Pourquoi avoir ramené le sujet ? Hein ? J'suis loin d'être stupide.
Je vois que mon ton pousse le bouchon un chouille trop loin, son regard me transperce l'espace d'une micro seconde et je suis ravie que ma meilleure amie soit là, juste derrière la vitre.
Sans un mot, Maman appuie sur le bouton de commande à distance et la vitre se baisse, laissant entrer un rayon de soleil familier.
- Hello !
Bien qu'elle était aussi contente de me voir que moi de la voir, je saisis l'air interrogateur dans son regard. Alors, inspirant rapidement, j'étale un sourire sur mes lèvres. Hors de question de laisser le doute planer. Tout va bien n'est ce pas ? Elle est là, on va aller à un stage de poney. Tout. Va. Bien.
- Salut toi ! Tu viens d'arriver ou tu attends d'puis longtemps ?
Sans attendre une réponse de sa part, je me dévisse le cou pour apercevoir le visage familier de sa mère qui se tient quelques pas derrière elle, près de leur voiture, en train de scruter son téléphone.
- Bonjour Mrs Harris ! la saluais-je avec un coucou.
- Bonjour Constance ! Salut Mary ! Ca va ? nous répond-t-elle en s'approchant à son tour.
Je tourne un regard vers Maman qui, résignée, prend la même attitude que moi.
- Salut Megan, oui et toi ? Dis donc, y'a l'air d'avoir du monde à ce stage, c'est cool ! Je sens que vous allez bien vous amuser, dit-elle avec un regard lumineux à l'intention de Johann.
Celle-ci hoche la tête frénétiquement, le visage éclairé par un sourire Colgate, les yeux brillants.
- Trop ! Bon, Constance, tu descends de ton carrosse ou t'attends un prince ?
Je lève les yeux au ciel et m'apprête à actionner la portière quand Maman s'exclame :
- Une seconde les filles ! Laissez-moi me garer d'abord.
Dernier sourire et un petit signe de la main à l'intention de Johann et sa mère et la voiture avance.
La fenêtre se referme et avec elle mon œsophage. Gloups. Ca va barder.

Nous restons silencieuses tandis que Maman se gare. Moi, le regard dans le vide, mes mains crispées sur la ceinture. Attendant son sermon.
Contact qui se coupe, silence assourdissant.
- Je tiens à te dire que je n'apprécie pas du tout le ton que tu as pris en me parlant. Ta peine suite à ce qu'il s'est passé ne justifie pas ton irrespect envers moi. J'aurais pu décider de te faire couper les ponts avec eux. Je ne l'ai pas fait.
Maman regarde droit devant elle, son regard transperçant le pare-brise.
J'ouvre la bouche pour argumenter mais la referme tandis qu'une petite voix me supplie de ne pas aggraver mon cas.
- Tu es jeune et ils comptent pour toi. Je le sais non seulement parce que je suis ta mère, mais aussi parce que je vous ai vu grandir tous les trois. Je sais ce qu'ils représentent pour toi.
Par "ils", je sais qu'elle inclue Michael. Elle fait référence à toutes ces années depuis qu'on est en âge de marcher, passées à se côtoyer, à grandir ensemble, faire des bêtises ensemble etc. Oui, ils ont toujours fait partie de ma vie, de notre vie.
L'entendre me parler de la sorte, avec une voix froide où perçait sa colère provoque chez moi un mélange d'indignation et de culpabilité.

Qu'en sait-elle, elle, de ce que je ressens ? Elle n'est pas moi. Elle n'est pas une sorcière qui a dû tout abandonné, tout ce qu'elle a connu jusque là. Elle n'a pas dû laisser ses deux meilleurs amis derrière elle l'an dernier, passer par des mois d'angoisse à l'idée de leur mentir. Elle n'est pas passé par la case révélation, par la réaction de Johann les premiers temps. Elle n'a pas eu ses deux meilleurs amis, qui n'avaient rien révélé et qui ont pourtant été oubliettés. Manipulés mentalement. Effacés. Qu'en sait-elle, elle ?

Mais avec l'indignation et la colère, le sentiment de culpabilité me submerge ensuite. Une véritable deuxième vague. Judith. Bien sûr qu'elle sait ce qu'est la souffrance de la séparation d'un être cher. De sa perte.
Et puis, Michael et Johann ne sont peut être pas ses meilleurs amis, mais elle les a vu grandir. Et puis, lui parler comme ça, elle a raison, c'était irrespectueux. Et elle est ma mère.

Je tente d'avaler la boule qui s'est formé dans ma gorge. Peine perdue. Et le stress à l'idée que Johann commence à se poser des questions sur pourquoi je ne sors pas de la voiture de suite commence à lui aussi me submerger.
Dans une tentative spontanée, ma main se rapproche de l'embout de la ceinture. Qu'est ce qu'il se passerait si je m'en allais, là comme ça ?
Ma conscience comme son regard me figent.

Elle regarde ma main, mon visage, ma main... celle-ci me brûle et je la retire précipitamment.
- Il faut que tu prennes conscience, Constance, qu'en tant que Parent, je me dois de te protéger. Contre les choses négatives de l'extérieur. Comme de toi-même. Tu as peut être du mal à l'entendre maintenant, mais je tiens à toi. Et je tiens à ce que tu comprennes que je ne veux que le meilleur pour toi. Je tenais juste à te rappeler de faire attention. Et à raison, vu les derniers incidents. Si tu m'as trouvé maladroite, j'en suis navrée. Mais s'il-te-plaît, ne te comporte pas ainsi. Ne me ferme pas la porte.

Ses iris chocolats dardent sur moi un regard franc et sérieux. Grave. J'y plonge les miens, une nuance plus clair. Je suis en apnée. Mais je sens qu'elle attend une réponse de ma part. Et que vouloir y échapper ne m'amènerait rien de bon.
- J'ai compris, dis-je dans un souffle avant de baisser les yeux. Je suis désolée. Vraiment. Je me suis emportée. Tout ça... c'est difficile. Et ce stage, j'pense qu'il va me faire du bien.
Je relève mon regard pour le plonger une nouvelle fois dans le sien. Une seconde de silence pénétrant avant que Maman lâche une expiration.
- Bien, alors sortons de cette voiture avant qu'elles ne se posent davantage de questions.

Nous sortons, tels des automates et déchargeons ma caisse de pansage et mon gros sac d'affaires. J'étais tentée de prendre ma malle en le préparant mais il faut pas abuser. C'est qu'une semaine.
Je suis maintenant ravie d'avoir ce sac de voyage en cuir de Papa.
Johann et sa mère nous rejoignent et la mère comme la fille nous adresse à Maman et moi un regard interrogateur que nous tâchons, à l'unisson, de chasser d'un sourire désinvolte.
Elles ne doivent rien savoir.

Nous procédons aux au revoir et ayant hâte de nous retrouver juste toutes les deux, Johann et moi prenons rapidement congé de nos mères, les laissant discuter.

Tandis que nous nous éloignons du parking gravillonné, passant le portail de bois, une boîte de pansage dans une main et notre bagage dans l'autre, nous nous regardons avec complicité.
- Ce que je suis contente de te voir, ne peut-elle s'empêcher de dire, les yeux brillants.
- Ce que tu m'as manqué, soufflais-je en retour, mon coeur gros comme un chaudron.
Et là, sans crier gare, sans nous concerter, nous lâchons tout et nous serrons enfin dans les bras l'une de l'autre.

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12 nov. 2023, 21:59
Prêts ? A cheval !  Solo 
Nos pas craquent sur le gravillon menant à l'accueil où nous sommes accueillies par Maggy, la prof d'équitation qui va nous prendre sous son aile durant le stage de la semaine. On attend encore quelques minutes, le temps que les derniers participants arrivent et nous suivons docilement Maggy vers l'arrière du bâtiment principal. Devant nous, un pré. Un grand pré vidé de ses occupants.
Bien entendu, on a été mis au courant de comment la semaine va se dérouler : au programme, camping pour tous ! Une pile de tentes son prêtes à être montées, avec leurs toiles bien pliées, leurs piquets rassemblés dans leurs poches de jutes, et les sardines rassemblées en petits paquets.

Tandis que Maggy nous explique un peu l'organisation, j'écoute avec une impatience teintée de curiosité. Ces tentes, elles sont pourvues de combien de places ? Non, parce que l'idée de me retrouver seule avec Johann est simplement bien trop tentante.

Je regarde d'un oeil poli le planning que Maggy a dessiné sur un cahier avec nos prénoms inscrits dessus. Chaque jour, on aura notre lot de "corvées". Un jour, préparer le petit-dej, un autre pour la vaisselle du matin, de même pour les autres repas de la journée. Et le soir, après le repas, Maggy souligne, des étoiles dans les yeux, qu'elle nous a concocté des petites veillées.
J'adresse un regard complice à Johann. Cette semaine va être parfaite !

***

Une heure et demie plus tard, les tentes sont montées, les affaires rangées et nous nous dirigeons gaiement vers les écuries où le montoir nous attend. Le montoir... cette feuille qui symbolise le Graal pour les cavaliers de club. Savoir qui on va avoir l'occasion de monter.

Vu que je monte plus aussi souvent qu'avant, de sorte que Maggy m'a assigné Snowy, un doux poney Connemara aussi blanc qu'une chouette et aussi grand que trois chaudrons empilés. Je me souviens de lui, il est plutôt sympa, faut le motiver pour avancer mais il est aussi adorable qu'un boursouflet. En plus grand, plus fort et plus beau bien sûr.

Après avoir salué mon compagnon pour la future heure et demie d'équitation, je m'approche de Johann qui se trouve près d'une ponette alezane élancée.
- T'as vraiment de la chance de l'avoir, je t'envie, tu crois qu'elle me la mettras plus tard dans la s'maine ?
- Snowy est très bien lui aussi, dit d'une voix conciliante Johann tout en caressant la ponette.
Je hoche la tête vigoureusement avant d'afficher une petite moue.
- Oui, mais elle, elle est spéciale.
Elle, c'est Darling. Jolie ponette de sport connue dans le club pour sa vitesse et son tempérament un peu speed. Et elle était d'une beauté... pfiou, une vraie ponette de sport.
- Snowy, il est mignon, c'est sûr, non mais vraiment mais elle, elle est...
- Elle est belle hein ? Mais tu sais, Snowy il est tip top aussi ! Vraiment, moi j'l'aime bien.
- Moi aussi mais...

Maggy arrive à ce moment-là, comme un poil de troll sur la potion et nous indique qu'elle nous attends dans le manège dans 20minutes. Il n'y a pas donc de minutes à perdre. Vingt minutes pour brosser et seller ? Oui, ça va le faire !

Me voilà à retrouver les brosses, les sensations que j'avais laissé au placard depuis quelques mois. Je m'applique et pourtant je suis l'une des dernières à être prête.
Je remercie Johann pour son coup de main et me dirige vers le manège pour notre première leçon de la semaine. On se retrouve dans l'air sableuse, avec des distances de sécurité entre nous, bottés, casqués, attendant que Maggy se pointe.
- Prêts ? A cheval ! s'écrit-elle avec bonhomie.
De suite, les autres se mettent en mouvement autour de moi. Je jette un coup d'oeil à Johann qui, habituée, ressangle sans pression, cherche un cube pour soulager le dos de sa ponette et hop en un clin d'oeil, elle est en selle en train de régler ses étriers.
- Bah alors Constance, qu'est c'que t'attends ?
Je sourie, c'est vrai, je me sens un peu plus gauche qu'avant, attendant patiemment qu'un cube se libère. Et me voilà en selle, soulagée. Je caresse l'encolure de Snowy, glissant mes doigts à travers ses poils si doux. Je respire enfin.
Oui cette semaine va me faire du bien. Bon, je le sais, il va falloir que j'accepte que Johann et moi n'avons plus tout à fait le même niveau. Elle a développé des réflexes au fil des mois derniers ainsi que sa musculature... Quoique moi aussi, avec le cheerleading.

La séance commence et je retrouve de plein fouet les sensations d'avant. La vitesse, la voix de la prof, la sensation des rênes entre mes doigts, celle du corps du poney entre mes mollets. Toutes les notions apprises avant me reviennent, taraudant mon esprit. Je veux tellement bien faire. Pis je veux m'amuser. Mais, malgré mes efforts, je sens bien que je suis moins "à l'aise" que Johann. Surtout quand je la regarde galoper. Limite, elle pourrait galoper les deux mains sur la tête et les yeux fermés que rien ne changerait. Et j'exagère peu.

La séance se termine et je descends avec tristesse.
- T'inquiète, on recommence demain, m'assure joyeusement Johann avant de poursuivre, si tu arrives toujours à tenir debout bien sûr.
Sa taquinerie n'est pas tombée dans l'oreille d'un troll et je la suis hors du manège, Snowy sur mes talons.
- Eh oh, Miss, je suis une sportive, scandais-je faussement outrée, en témoigne mon sourire amusé, j'ai des muscles en titane alors les courbatures très peu pour moi ! continuais-je en citant une certaine capitaine de Quidditch.
- En titane, rien que ça ?! s'esclaffa Johann avant de disparaître dans le box de sa ponette.
Elle ne pouvait pas comprendre l'allusion, c'est sûr.
- Ah, si elle savait, Snowy, si elle savait...

3ème Année RP ~ 14 ans ~ 81186a ~ Responsable des Nouveaux Arrivants Pouffy ~Fiche PR~ Marrainage~ Club 46 for ever
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21 nov. 2023, 17:37
Prêts ? A cheval !  Solo 
Poneys déssellés, étrillés, carressés, et une heure est passée lorsque Maggy vient nous trouver. On était bien là, dans notre petit coin d'herbe, tenant lâchement nos poneys en longe en train de brouter paisiblement, n'écoutant que d'une oreille nos bavardages légers.
- Et du coup, à c'moment, Michael, devine quoi ? Il...
- Les filles ? Les filles ?
Regards qui se tournent pour viser le visage souriant de Maggy. Intérieurement, je soupire mais m'efforce de garder un visage poli et lisse.
- Allez remettre Darling et Snowy au pré, il est temps d'aller se doucher avant le dîner.
Nous acquiesçons et nous exécutons bien que traînant un peu sur le chemin du retour du pré.
On sait qu'il n'y a pas trente-six douches donc la queue est longue. En même temps, on a bien compris qu'il ne faut pas trop traîner alors on file rapidement à notre tente pour récupérer nos affaires de toilette et une tenue propre.

Alors qu'on marche tranquillement direction le bâtiment d'accueil, je me sens d'un coup partir en avant et avant même que j'ai le temps de dire ouf, je m'écrase sur les gravillons. OUCH.
- Merde, nom d'une chouette, maugréais-je en me redressant difficilement, le souffle court.
- Constance, ça va ?
J'acquiesce en silence, bien que mes genoux et mes mains me brûlent. Quelques égratignures rien de graves. Je cherche du regard la raison de ma chute et avise une grosse pierre encastrée à moitié dans le sol. Nom d'un scroutt à pétard, je l'avais pas vu celle-là.
- T'es sûre que ça va ? Johann réitère en m'aidant à me relever, l'air inquiet me dévisageant.
- Oui, oui.
Je considère mollement mes paumes rouges et quelques petites coupures où ont appuyé trop fort les gravillons.
Petit bruit de douleur mimée par Johann qui saisit mes mains sans demander mon avis.
- Arrête, ça fait mal ce genre de...
- C'est rien, c'est rien t'inquiète, fis-je la voix un peu trop enrouée à mon goût.
Je m'en veux de ne pas avoir fait attention. Je m'en veux aussi d'avoir eu cette pensée réflexe : "ah faut j'aille encore à l'infirmerie".
Par ce que y'a pas de Mr O'Belt dans les parages. Et que je suis dans le "monde" moldu et qu'à part désinfecter et mettre un peu de pommade, y'aura juste à patienter. Sauf qu'une partie de moi est saoulée de savoir qu'avec une pommade sorcière, tout ça serait réglé plus rapidement.

Alors qu'on marche, je sens le regard de Johann et je m'empresse de la rassurer une énième fois.
- C'est rien, j't'assure. C'est pas agréable mais bon, un coup à la douche, un peu de pommade et on en parle plus. J'suis sûre que demain, ce sera un lointain souvenir. Le seul truc chiant, c'est que ça aurait été plus sympa de tomber sur du sable.
- Ouais mais sois contente de pas être tombée de poney dés le premier jour ! On aurait fait comment pour le gâteau ?

Tradition équestre pratiquée un peu partout dans les clubs, je ne pensais pas qu'elle s'appliquait ici.
- Bah on est dans un stage et on rentre pas chez nous, on ferait comment ? Mais oui, pas faux : ce serait bête de tomber le premier jour. Comme quoi, pas besoin de poney pour ça, plaisantais-je en repartant vers le bâtiment d'accueuil.
- Au fait, Constance, depuis quand tu parles comme Michael ?
- Hein ?
- T'as dis "nom d'une chouette" quand t'es tombée.
- Hein ? Euh...
Je fais mine de réfléchir, mon coeur s'affolant un peu. Voilà c'que ça donne d'évoluer au quotidien au milieu de sorciers et sorcières.
- Nom d'une chouette, nom d'une chouette, ben... c'est... une expression commune non ?
Johann me regarde intriguée, ma prudence penserait même suspicieuse. Alors j'affecte de rire et secouant la tête m'engouffre dans le bâtiment d'accueil. Va falloir que je fasse bien plus attention. Bien attention. Aucune mention à la magie, aucune mention à la magie.

***

Une fois douchées, vêtues proprement, mes égratignures aux oubliettes bien que je n'ai pas pu échapper au pansement tellement esthétique sur l'un de mes genoux, nous voilà revenues au "camps" où déjà quelques unes de nos camarades s'affairent autour d'un feu de camps tandis que d'autres préparent le repas avec Maggy.
Une partie de moi a envie de me diriger vers elles et proposer mon aide mais la majorité de mon esprit n'aspire qu'à une chose : profiter de chaque seconde avec Johann.
Mais je ne suis pas seule et déjà ma meilleure amie a posé ses affaires et se dirige vers le groupe de filles près du feu de camp, proposant son aide.
Je soupire et suit le mouvement, ramassant avec Johann et une autre fille, Elly, du petit bois qui traîne le long de la clôture.
Le repas s'ensuit, bien loin du faste de Poudlard, ça c'est sûr, même si ce côté camping a un côté excitant et neuf. L'odeur de feu imprègne doucement mais sûrement les lieux tandis que la luminosité baisse progressivement.
Assise auprès de Johann, le repas de pommes de terre, saucisses et haricots engloutis, je me laisse aller, pensive, en appui sur mes mains. Au fur et à mesure, mon esprit se défait de la conversation générale, mon regard suivant les visages inconnus, connus, oubliés, le feu, le ciel.

Je me prends à penser comme c'est dommage de ne pas pouvoir pratiquer la magie par une si belle soirée. Si je pouvais, je montrerais les nouveaux sorts appris à Johann, comment je me suis améliorée avec Periculum ou je m'amuserais à faire voleter des brindilles enflammée ver le feu de joie. Si je pouvais, je lui montrerais ce que je peux faire, ce que j'ai appris. Par une telle nuit où le ciel sombre est clair au point de distinguer les étoiles apparaître une par une. Tels des petits diamants. Je lui montrerais telle ou telle constellation. Je lui conterais...
- Constance ? Allo la Lune, ici la Terre ?
Une main s'agite devant mon regard tandis que des rires diffus me font revenir à la réalité.
Les filles parlent de je ne sais quoi mais le regard de Johann s'est ancré dans le mien.
- A quoi tu pensais ?
Je hausse les épaules et souris, embarrassée, fuyant ce regard qu'il me peine tant à mentir.
- Tu fais la tête ou quoi ?
- Mais non, j'pensais... à combien j'suis contente d'être là avec toi.
Sur ces mots, je me penche vers elle, lui enserre le bras et lui plante un baiser sur la joue avant de me blottir contre elle.
Pour seule réponse, un soupir et sa main apaisante dans mon dos, tandis que sa tête s'appuie contre la mienne.

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30 janv. 2024, 13:33
Prêts ? A cheval !  Solo 
Mardi 30 juin 2048
Pause de midi


Aujourd'hui, le ciel s'est parsemé de moutons ou d'autres créatures dont je ne peux pas vraiment parler avec Johann. Tiens, d'ailleurs, ça me fait penser à ce moment dans le Parc, où j'avais trouvé Aelle, Zikomo et le serpentaire, dans l'herbe. Avec Erin aussi. Cette conversation surréaliste sur la forme des nuages. C'est bizarre. Je me trouve un peu nostalgique. Juste un peu hein. Quand j'pense qu'elle sera plus là l'an prochain. Trop bizarre.

Non mais vraiment n'importe quoi ! Faut vraiment être zinzin pour penser à elle, à Aelle Bristyle, alors que je me trouve à un camp d'équitation avec ma meilleure amie non-sorcière. Pff... je secoue la tête - agacée par moi-même et mon incapacité à pleinement profiter de l'instant présent. Je surprend un regard intrigué du côté de Johann. On vient de ramener nos poneys au pré pour la pause de midi et on est sur le chemin du retour.
Ce matin, comme hier héhé, j'ai réussit à tenir sur mon poney. Eh ouais ! Et pas trop de courbatures en plus ! Dans les dents, Johann !

Justement quand on parle du loup...
- Alors ça va ?
- Mmh ?
- Pas trop mal ?
Je la regarde, sans trop comprendre, bien que la petite voix au fond de moi se doute de ce qui se cache derrière ce regain d'intérêt pour mon état physique.
- Bah oui... tu vois... après tous ces efforts, hier, ce matin, et on y retourne cet aprem...

La chipie. J'avise son air taquin, ses yeux rieurs et je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel alors qu'elle éclate de rire.
C'est difficile de lui en vouloir de m'astiquer de cette manière quand on l'entend rire de cette façon. Ah ce que son rire me manque là-bas.
- J't'ai d'jà dit. J'ai des muscles en titane. J'suis sportive, non mais oh.
- Justement, dans ton école, en Ecosse, t'as des cours de sport ?

Mon coeur se serre à l'idée de ce que je m'apprête à faire. Lui mentir. Non d'une bombabouse, ce que je hais faire ça.
Ou bien... ou bien, je pourrais éviter le sujet, et d'une autre façon, rebondir dessus en éludant les détails techniques... Une sorte de demi-mensonge. Plus facile à sortir sans attiser sa suspicion.

- Ouais, vite fait. Pis, comme dans toute les écoles, tu vois y'a des équipes de sport. Et... euh... ben on est tellement nombreux dans notre école, qu'on est répartis comme... euh... dans des sortes de... confréries - tu vois, comme à la Fac, t'imagine comme c'est cool ? - et chacune des confréries, en gros, à son équipe de sport. Bon, moi... j'm'y suis pas inscrite mais par contre, depuis Janvier, j'ai rejoins l'équipe de cheerleading.

Je tourne enfin mon visage vers celui de ma meilleure amie qui m'écoute silencieusement bien que son visage est marqué par la surprise. Je repasse mentalement les paroles que je viens de prononcer, comme un correcteur orthographique mais plus dans le genre anti-mots-liés-à-la-magie. Non, c'est bon. J'ai rien dit de compromettant. Et je suis pas rentrée dans les détails sur l'équipe de Quidditch. Y'a plus qu'à croiser les doigts que Johann se concentre sur l'idée du cheerleading.

- Attends, t'es cheerleader ?! What ! Comme dans les séries à la télé ? ou dans les grandes Facs ? Avec les uniformes coloré, les couettes, les pompoms et les pyramides ?! Tu déconnes, me demande-t-elle avec un air halluciné mais le ton sceptique.

Bingo. Ravie qu'on passe sur ce sujet et avoir réussit à passer très vite sur le Quidd sans le mentionner ouvertement ou le système de répartition de Poudlard, je hoche la tête de façon presque frénétique.
- Non, non j't'assure. Et (je ne peux m'empêcher de m'esclaffer, sincèrement ce cliché !) bon, on n'a pas vraiment de coiffure imposée donc j'ai l'droit de m'attacher les cheveux en tresses, queue de cheval, chignon... ou bien les laisser lâchés. Tant que ça m'gêne pas dans mes mouvements. En général, j'opte pour les attacher un minimum quand même, dis-je avec un brin de sérieux.

Johann, elle, rigole, réalisant le sérieux de mon propos.
- Ouais, j'avoue, c'est quand même plus pratique. Mais... pour de vrai, Constance ? Tu blagues pas ? Non parce que, prend pas mal, mais j't'aurais plus vu intégrer l'équipe de sport justement, de ta confrérie, plutôt que celle de cheer..leading. 'fin ! Des pompoms quoi ! Et vous avez des bâtons de majorettes aussi ? me taquine-t-elle.

Je souris et hausse les épaules.
- En vrai, c'est grave cool. Faut l'voir pour le croire ! C'est un sport bourré de clichés mais pfiou ! L'énergie qu'on met dedans et qu'on arrive à transmettre aux tribunes quand on supporte...

Je m'arrête soudainement. Je réalise que j'allais continuer sur ma lancée et mentionner les Hel's. Zut de crotte de bique de Secret Magique. Inspire, expire.
- En réalité, on est une équipe de cinq-six cheers et on s'entraîne tous les dimanches pour créer des chorés, surtout que notre Capitaine fait de la trompette et en vrai, j't'assure Johann, ça donne vachement bien ! Et on s'entraîne aussi sur des figures de groupe, avec ou sans portés. En fait, quand t'aime la danse, t'vois ? Danser, en musique, faire partie d'un groupe plein de positivisme, et juste s'amuser sur le terrain, enfin, erm, sur le bord du terrain... ou dessus à la mi-temps t'vois (je déglutis et détourne le regard en souriant maladroitement) ben c'est chouette. J'aime bien ! Beaucoup même.

Une main qui se croche au creux de mon coude, sa présence qui se rapproche de moi et j'expire doucement. Je coule un regard hésitant vers celle que je connais depuis toujours et j'ai cette sensation que sa taquinerie est quand même bourrée de clichés et... d'une certaine façon, ça m'agace un peu. Et ce qui m'agace davantage, c'est le fait que ça m'agace.
- Ca a l'air chouette, comme tu le racontes. En tout cas, t'as l'air de le vivre à fond, donc j'suis vraiment contente pour toi Constance.
Sur ces mots, elle resserre sa prise sur mon bras, dans un élan amical et ses mots me réchauffent. Ah, au final, elle se moque pas. Elle me croit et elle est contente pour moi.

Un sourire franc et joyeux affleure à mes lèvres et je lui retourne son étreinte alors que nous continuons notre marche traînante. Ah, ma Johann... Comme j'aimerais que tu puisse tout voir, en vrai, de tes propres yeux.

- Et du coup, ils pratiquent quoi comme sports dans ton école ? Non, parce qu'en vrai, comme j't'ai dit, j't'aurais bien vue intégrer ce genre d'équipe. Donc, pourquoi pas ? C'est parc'qu'ils font pas "équitation", c'est ça ? plaisante-t-elle à nouveau légèrement.

Ces mots me cueille d'abord de plein fouet et je sens mon sternum se serrer. Crotte d'éruptif. Bien sûr que tu es curieuse. Cherche, trouve quelque chose à lui dire !
Sa plaisanterie ne tombe par contre pas dans l'oreille d'un sourd car je m'esclaffe, soulagée de pouvoir m'engouffrer dedans.
- C'est ça, t'as tout compris !

Je ne lui laisse pas le temps de rebondir dessus - je la connais comme ma poche, la coquine ! elle aurait sûrement fini à Serdaigle tiens ! - et m'écrie :
- Et toi au fait ? Pour Septembre ? T'as prévu de joindre un groupe ou une équipe à ton école ? Tu pourrais même monter ta propre équipe de cheer !

Cette fois, c'est à elle de lever les yeux au ciel perclus de créatures vaporeuses avant de me confier qu'elle doutait que ce soit possible mais qu'en vrai, le club de théâtre lui faisait de l'oeil.
Ouf. Je l'ai échappé belle.

@Aelle Bristyle et @Charlotte Dwight pour les petites mentions ;)

3ème Année RP ~ 14 ans ~ 81186a ~ Responsable des Nouveaux Arrivants Pouffy ~Fiche PR~ Marrainage~ Club 46 for ever
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29 mars 2024, 22:09
Prêts ? A cheval !  Solo 
Mercredi 1er Juillet 2048
Début de matinée


J'ai passé hier après-midi à faire hyper attention à ce que je disais et je dois l'avouer, c'était un peu beaucoup stressant à la longue de faire attention au moindre propos que j'avais avec Johann. Et ça, qu'est ce que ça m'fout la rage ! Marre de devoir faire autant attention. Marre de ce Secret Magique trop stupide ! Marre de ce gouvernement qui pense que la censure et la séparation ostentatoire des deux communautés est la seule solution. Une vraie dictature oui !
Non mais vous vous rendez compte ? Je ne vois ma meilleure amie - oubliettée par-dessus le marché alors qu'elle gardait mon secret avec précaution - que pendant les vacances scolaires, ce qui est déjà bien peu comparé à toutes les années qu'on a passé ensemble depuis le jardin d'enfance ; mais en plus, je ne peux pas être réellement totalement moi-même et même, lui mentir !? C'est du délire.

Oui, je suis mécontente, je dirais même plus. Le seul moment où j'ai vraiment profité hier après-midi était quand on était en selles, pendant la séance. Sauf que le stage, c'est pas juste le fait de monter hein. Raaah...
Du coup, hier soir... j'ai commencé à avoir mal au crâne, et au fil des minutes, je suis devenue plus... facilement agacée, irritée. Enfin, sur le moment, c'était plus fort que moi et bien que c'était sûrement pas très agréable, Johann s'est montrée compréhensive et j'ai passé ma soirée à l'écart, dans la tente tandis que les autres faisaient une veillée. Et j'ai gâché la soirée de Johann car au début, ça lui pesait de me laisser seule. Mais j'ai fini pas feindre de m'endormir pour qu'elle se décide à quitter la tente et rejoindre les autres.

Oh que tout ça me... m'énerve, me blesse. Pas elle, pas Johann. Cette situation.
Ce matin, la migraine est en sourdine, merci les comprimés d'Aspirine mais j'ai pas hyper bien dormi. Ou en tout cas, pas assez ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que je me sens toute triste et désemparée.
Et si j'avais fait une connerie ? Faire comme si de rien n'était, persister à garder les choses "comme avant"... Ce stage, c'est pas une forme de déni ? Qu'est ce que je cherche à prouver ?

- Tu compte les manger ou en faire une oeuvre d'art ?
J'arrête de touiller mes cornflakes dans le lait froid où elles baignent mélancoliquement pour couler un regard en coin vers son visage.
- Ca va pas mieux hein ?
Je secoue négligemment mon visage renfrogné et plaque un sourire faux sur mes lèvres.
- Si, si, ça va.
- Tu mens aussi bien que tes cheveux sont bleus.
Hein ?
Je lâche ma cuiller pour tourner définitivement mon visage vers celui de Johann, où se devinent l'incertitude et l'empathie.
- J'ai voulu tenter une blague, parfois ça fonctionne, parfois non, hausse-t-elle les épaules sur un ton fataliste qui m'arrache un bout de sourire.
- Ouais ben, va falloir songer à un stage hein.
- Popopopooop ! Et voilà Constance qui revient dans l'arène ! fit-elle mine de s'écrier, une main en porte-voix.
Non mais comment lui résister ? J'éclate de rire malgré moi et secoue la tête, ce qui la fait rire.
- Bon, en vrai, ça va mieux ou bien ?
- Oui, j'te dis, les comprimés agissent plutôt bien.
- Okay, alors tu vas pouvoir me dire ce qui te rend toute ronchon ce matin ? Pour rappel, le soleil brille, les oiseaux chantent...
Je la regarde par en-dessous, d'un air faussement dépité :
- Vraiment ?
- Quoi ? Bah oui !
Je soupire et reste silencieuse.
- Bon, Constance, si tu me dis rien, je... je...
Je glisse un furtif regard vers elle, d'un air désabusé.
- Je mange tes cornflakes !
Je prend une longue seconde, la regardant bien droit dans les yeux avant d'avancer doucement, très doucement mon bol vers elle.
- Attention, pas de cornflakes, pas de poney ! (regard éloquent de ma part) bon sang Constance ! C'est quoi l'problème ?!
Soupir, regard qui se baisse l'espace d'un instant pour remonter sur son visage et aviser son air triste.
- Tu regrettes d'être là... ou quoi ?
Ma gorge se serre. Je me sens stupide. Aussi stupide que... que... qu'un troll. Ouais, voilà.
Que Johann puisse imaginer une seule seconde que je regrette d'être ici au stage avec elle...
Ca me fissure le coeur. Métaphoriquement bien entendu mais c'est déjà suffisamment douloureux.

- Non... je... bien sûr que non, Johann.
L'air sur son visage me bouleverse davantage et je me sens pâlir. Elle ne me croit pas.

3ème Année RP ~ 14 ans ~ 81186a ~ Responsable des Nouveaux Arrivants Pouffy ~Fiche PR~ Marrainage~ Club 46 for ever
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22 avr. 2024, 10:14
Prêts ? A cheval !  Solo 
Depuis combien de temps je te connais Johann ? J'ai envie de dire... quasiment 13 ans en fait ! P't'être que les parents diraient 11 ans mais en vrai, c'est du pareil au même, n'est-ce-pas ?
Une bonne dizaine d'années à se côtoyer, à grandir ensemble, faire des bêtises ensemble, évoluer ensemble. On a partagé des milliers de moments, les bons comme les moins bons. On se connait tellement que la moindre de nos expressions faciales est cataloguée dans nos mémoires respectives.
C'est pas pour rien que je te considère comme ma soeur de coeur.

Oh ma Johann, si tu savais comme je t'aime. Et combien ça me rend folle de te mentir et de garder pour moi ce secret si pesant. Non pas que je regrette d'être une sorcière, la magie, c'est tellement beau. Mais parfois, si... en fait, si parfois, je regrette. Je regrette le "avant" et dans ces rares moments où je m'autorise à ressentir cela, j'aimerais - assez honteusement, n'est-ce pas ? Qui dirait non à des pouvoirs magiques ? - ne pas être une sorcière. J'aimerais être juste moi, Constance. Celle que tu connais depuis une bonne dizaine d'années. Celle qui n'a aucun secret pour toi.
Oh comme j'aimerais que tu ai accès à tout ceci. A ce qu'il se passe sous mon crâne.
Tu pourrais y lire combien j'affectionne tous ces moments avec toi. Avec toi et aussi Michael. Vous êtes tellement importants pour moi que ça en est douloureux. Douloureux car... à cause de moi, à cause de ma recherche de justice, d'équilibre dans ma vie, j'ai mis la vôtre en danger. Et bien que sur le moment, pendant une année en fait, on a eu l'impression que ça allait, qu'on gérait la situation, la vie nous a rattrapé. Fichue brigade de brise-mémoire. Fichu maudit gouvernement dictateur. Empreint de peur et qui décide de gouverner sur cette émotion négative.

- Johann... Jo', je...
- Tu sais quoi, laisse tomber. C'est pas grave.
Ta voix est serrée et je sens comme si c'était la mienne, que ta gorge est serrée de tristesse, de déception. J'imagine déjà ce que tu penses. "Ce n'est plus comme avant. Elle nous aime plus comme avant, elle ne m'aime plus comme avant. Elle a ses nouveaux amis là-bas, son équipe de cheerleading, dans son château reclus. Rien ne sera plus comme avant. Nous ne serons plus comme avant".
C'est ça, hein ? C'est ça qu'tu crois Johann ?

Elle se lève et recule, détournant le regard, les épaules affaissées.
J'ai envie de pleurer. De détresse et de rage. Je me sens si petite dans ce monde si grand et rempli d'injustice et de secrets. Je me sens si impuissante.
Mais est ce vraiment le cas ? Ne puis-je pas, d'une certaine façon, rattraper la situation ? A défaut de la rétablir comme avant.

Je lâche ma cuiller qui teinte contre l'émail du bol et je manque de renverser celui-ci lorsque je me lève à sa suite.
Ses pas la sépare de moi, alors qu'elle tente de mettre de la distance entre nous.
Comment ceci a-t-il pu arriver ? Comment a-t-on pu passer d'une complicité renouvelée à un sentiment de déchirure extrêmement douloureuse.

Je courre et la rattrape par la manche.
- Lâche moi Constance. S'il-te-plait.
Sa voix est atone, misérable et je vois qu'elle fait de son mieux pour contenir sa détresse débordante. Mais elle ne peut rien me cacher. Parce que je ressens la même chose;
- Non, s'il-te-plait Johann. Ecoute moi. Ecoute moi !
Mes mains, crispées, la forcent à me faire face et les larmes me viennent alors que je croise son regard si triste.
- Ce n'est pas c'que tu crois. J'te le jure ! J'te l'jure Jo ! J'sais pas c'que j'peux te dire de plus que ça mais tu es tellement importante pour moi. Tellement. Au point où... où...

Deux larmes tombent sur mes joues, aussi abruptement que si elles étaient des gouttes de pluie.
- J'regrette absolument pas d'être là avec toi. C'est juste que... c'est compliqué.
J'ai pas le droit de tout te dire, et ça me ronge de l'intérieur. Et je suis pleine de colère et de ressentiment envers mon gouvernement. Voilà ce que j'ai envie de te dire. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas parce que ça occasionnera des questions. Auxquelles je ne pourrais répondre. Trop de risques pour toi. Et il est hors de question que ça recommence. Je ne me le pardonnerai pas.

- Compliqué ? En quoi c'est compliqué Constance ? Avant, tu m'disais tout. On s'cachait rien ! Rien ! Au contraire. Et là, tout c'que j'vois, c'est qu't'as changé. Et j'ai l'impression que...
- Que quoi ?
- Laisse tomber.
- Non ! Que quoi Jo ? Que j'regrette d'être là avec toi ? Que je ne te considère plus comme avant ? Comme tu te trompe Johann. Tu n'imagine pas à quel point.
- Alors explique moi.
Son regard est plein de défiance bien que je perçois une soif dévorante de comprendre.
- J'peux pas.
Son regard tantôt rempli de tristesse se teinte d'un sentiment plus sombre.
- Je vois.
- Non, tu vois rien du tout. Johann, c'est compliqué mais c'est pas c'que tu crois. Il faut que tu me crois. Si tu dis la vérité, et que tu ressens toujours la même chose à mon encontre, il faut que tu m'crois. Quand j'te dis que j'peux pas. Tout te dire. Il faut que tu m'crois quand j'te dis que je suis toujours la même. Enfin non, pas exactement c'est vrai : je continue de grandir, loin de toi. Et tu ne peux qu'imaginer combien ça m'est douloureux de vivre là bas, sans toi, sans vous deux. Donc, oui, je n'suis plus la Constance de 11 ans qui est partie en Ecosse. J'ai continué d'évoluer, d'apprendre de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes. Tout comme vous ! Mais ce qui n'a pour autant pas changer, c'est celle que je suis au fond de moi. Et ce que j'éprouve pour vous.

Les lèvres serrées, elle me regarde attentivement et l'air plus sombre semble avoir quitté ses traits tandis que nos prunelles s'accrochent les unes aux autres. Je me rend compte alors que j'ai saisis ses mains et je les serre aussi fort que si je me raccrochais à un rocher pour ne pas tomber dans le vide.
Car c'est ça la vie, hein ? Une sorte de parcours d'obstacles ou... une ascension d'escalade où les petites pierres sont nos proches qui nous aident à toujours monter plus haut. Sans eux, on tombe dans l'vide.

- Qu'est- c'que tu peux pas me dire Constance ? Qu'est-c'que tu veux dire par là ? Tu crois qu'j'suis plus capable de garder tes secrets ? De t'écouter et t'épauler ?
- Non ! Je secoue la tête vigoureusement en me rapprochant. Tu y es pas du tout. Comme j'te dis : c'est compliqué. Mais faut qu'tu m'fasse confiance sur c'coup-là. Il faut... (inspire, expire) il faut que t'accepte que... j'peux pas tout te dire, concernant ce qui m'tracasse. Mais ça n'a rien, je dis bien "rien" à voir avec mon affection pour toi ou la confiance que j'ai en toi.

J'ai les poings liés, Jo. Je suis muselée par le Secret Magique.

3ème Année RP ~ 14 ans ~ 81186a ~ Responsable des Nouveaux Arrivants Pouffy ~Fiche PR~ Marrainage~ Club 46 for ever
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