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09 mai 2024, 17:45
 Aalana  Catharsis
Juillet 2017
Troisième Acte: Une migration vers le bonheur


Se rendre à Cardiff ne fut pas si compliqué en réalité, mais à ses yeux, tout lui paraissait avoir été fait pour lui jeter des sortilèges dans les pattes*! Alors oui, elle aurait pu prendre un moyen e transport plus simple, et donc sorcier... Mais même en ayant conscience qu'elle était majeure, et que sa famille n'avait absolument pas l'influence nécessaire pour déployer des moyens trop importants pour la retrouver, elle avait préféré utiliser une voix de transport moldu.

Très simplement: elle avait regretté son choix et détesté le trajet. C'était long, et bruyant, et une odeur de sueur flottait dans l'air et agressait ses narines à chaque mouvement. Personne ne restait à sa place les enfants hurlaient, des adultes ronflaient, et des pieds avaient été posé surs ses accoudoirs. Ce dernier point avait d'ailleurs eu raison de sa patience et la brune avait fui jusque dans des escaliers où respirer n'était une bataille permanente. Son sac toujours dans les bras, Aalana observa le paysage défiler à travers une fenêtre. La maisonnée Coel avait dû se réveiller depuis un moment, comment avaient-ils réagit en découvrant sa disparition? Qui étaient en colère? Qui étaient triste? Qui étaient indifférent? La tête posée sur son sac lequel reposait sur ses genoux, elle émit un long soupir en resserrant sa prise sur son unique bagage. Bonjour! L'accent chantant dans la salutation anglaise la surprise, ce n'était pas un accent d'Ecosse, ça elle pouvait l'affirmer. En se retournant, Aalana découvrit une jeune enfant, blonde aux yeux marrons avec des lunettes roses, et un tee-shirt à l'effigie d'un drôle d'ours jaune avec un haut... L'enfant ne la quittait pas des yeux, et quelque peu surprise, Aalana eu besoin de quelques secondes pour la saluer à son tour. Oh heu oui bonjour. Lui répondit-elle à son tour en anglais. Apparemment ravie, la blondinette alla s'asseoir près d'Aalana, et l'étroitesse des escalier obligea une proximité dont Aalana n'était certainement pas habituée. T'es jolie! Tu ressembles à ma poupée, comment tu t'appelles? La sorcière allait de surprise en surprise, le franc parlé de l'enfant lui fit papillonner des yeux. Oh vraiment? C'est gentil merci, je m'appelle Aalana, et toi? S'en suivit une longue conversation au cours de laquelle Aalana apprit à connaitre la petite Gwendolyne qui partait rejoindre son papa et ses grands-parents pour les vacances parce que sa maman devait travailler. Evidemment, la curiosité de l'enfant mit l'Ecossaise dans une situation délicate qui la poussa à réinventer sa vie pour l'adapter à une version moldue convaincante. Arrivée à l'arrêt de Gwendolyne et sa mère, la petite Galloise laissa en cadeau à Aalana ses bonbons préférés: des "têtes brulées", Dont le goût si acide surprit Aalana qui se jura de ne plus en manger, tout en reprenant.

Les heures défilèrent, si lentement, que Aalana eu le temps d'observer les moyens d'occupation moldu pour un si long trajet: des jeux de cartes, des heures passées devant des petits écrans qui s'animaient, des jouets similaires à ceux que lui avaient montrés la petite Gwendolyne... Aalana n'avait rien de tout ça sur elle, la seule chose à laquelle elle put s'essayer fut la sieste. Le réveil fut douloureux, son épaule gauche comme sa nuque lui étaient douloureuses, et en sortant du train, les autres passagers se dirigèrent d'un seul homme vers la sortie, en emportant Aalana qui se contenta de suivre nerveusement la mouvement général. Ce ne fut qu'en passant devant une boulangerie que l'Ecossaise réalisa à quel point elle avait faim. Les grandes vitres laissaient apercevoir de belles baguettes, ainsi que des viennoiseries qui semblaient encore plus appétissantes que d'habitude! Après tout, elle n'avait pas mangé depuis la veille au soir... Et les bonbons acide ne pouvaient lui remplir correctement l'estomac. Après une courte hésitation, elle pénétra à l'intérieur pour se payer une petite récompense chocolatée.

Heureusement pour elle, tout le monde parlait anglais, et même si elle avait conscience de devoir trouver l'adresse de cette Ariana, les couleurs de la ville, ses odeurs et ses bruits la distrayait. Elle semblait bien loin de l'instant où elle se retournait à chaque pas pour s'assurer de ne pas être suivi ou observer. Ce ne fut qu'après que ses pieds aient commencé à la faire souffrir qu'Aalana se décida à chercher sérieusement. Après quelques essais à demander de l'aide aux passants ou aux quelques policiers qu'elle avait pu croiser qu'elle atterrit finalement dans la bonne rue. Face à l'immeuble, Alana se sentit perdu. Que devait-elle faire au juste? Cette femme ne devait pas savoir qu'elle allait venir, ou peut-être que si? Allait-on venir la chercher? Les yeux fixés sur la porte, soudainement inquiète de sa possible incapacité à s'adapter à la vie moldue, Aalana se maudit à nouveau intérieurement pour ne pas avoir suivit les enseignement sur les moldus. Un vieil homme maigrichon et barbu vêtu d'une veste en cuire noire lui passa devant en lui jetant un regard curieux avant de l'interroger, la main sur la poignée. Vous entrez? Aalana ne pu que lui rendre son regard, interloquée par le choix vestimentaire de l'homme en ce temps pourtant assez chaud.Non, je ne suis pas sûre d'être à la bonne adresse... Sans un mot ou un regard de plus, l'homme entra en refermant rapidement la porte derrière lui. Les minutes passèrent durant lesquelles Aalana se contenta d'observer la bâtisse. Comment savoir si elle était au bon endroit? Et si au final cette Ariana ne pouvait pas l'accueillir? Alors que les questions prenaient de plus en plus de place dans sa tête, on l'apostropha en gallois, et tout comme avec Gwendolyne, Aalana se surprit à presque sursauter en se retournant les yeux grands ouverts.

Face à elle se dressait une petite femme noire, plus petite qu'elle et aux formes aussi généreuses qu'un nuage, mais son visage lui avaient des traits froids, et un regard qui diminua encore son assurance. Elle n'avait pas compris un seul mot, et se contenta d'observer la femme encore quelques secondes avant de tenter une approche en anglais. Heum, bonjour, je suis désolée mais je ne parle pas Gallois. La femme au visage fermé portait sur ses épaules deux sacs de courses qui ne semblaient rien peser pour elle, alors même qu'Aalana en voyait déborder ses courses. J'tai d'mandé c'que tu fais planté là. He bien, que ce soit en Gallois ou en anglais, la voix de cette femme était aussi douce qu'un couteau. L'Ecossaise avala sa salive en tournant un regard vers la porte de l'immeuble. Je, je suis à la recherche de quelqu'un... Hum, et c'est censée être son adresse mais... la Galloise aux courses haussa un sourcil, en commençant déjà à catégoriser la jeune fille face à elle comme une pauvre gamine paumée des beaux quartiers. T'as pensé à vérifier à l'interphone? Oui, elle s'était doutée qu'elle devrait faire face à un vocabulaire et des choses inconnues, mais si tôt! le terme employé lui était parfaitement inconnu, et la brunette perdait de son calme en cherchant à ne pas laisser apparaitre sa panique. Face au mutisme de la plus jeune, la Galloise monta les quelques marches de l'entrée et lui désigna un panneau grisâtre d'un léger coup de tête. A l'interphone oui. C'est quoi son nom? Prise par une légère vague de soulagement alors qu'aucun jugement sur son ignorance ne fut émit à voix haute, Aalana se rapprocha du panneau où elle pu observer quelques noms accolé à des cercles, qu'elle observa. Oh! hum c'est une femme du nom de Ariana Baughan. Prise de court, la Galloise se retourna entièrement vers elle, les yeux plissés en la détaillant de la tête aux pieds. Hé bah c'est moi. Qu'est-ce que tu me veux au juste?


*: jeter des sortilèges dans les pattes= mettre des bâtons dans les roues

Reducio
Représentation de Ariana BaughanImage

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09 mai 2024, 18:26
 Aalana  Catharsis
Septembre 2017
Depuis les mois qu'elle avait vécue en compagnie de Ariana, la vie d'Aalana avait changé du tout au tout, et pour son plus grand bonheur, Ariana n'était certainement pas du genre à être curieuse. Loin de là, mais elle imposait une certaine distance "je ne te pose pas de question, alors n'en poses pas non plus", aussi Aalana, même si elle était surprise qu'Ariana accepte de l'héberger si rapidement, elle en était surtout rassurée. Cependant elle n'aurait pas dit non à un peu plus de douceur de la part de cette femme. Ariana vivait sa vie à toute vitesse, et le temps d'adaptation d'Aalana ne l'intéressait pas.
Apprendre à lancer une machine, à faire la vaisselle, passer le balai et toute autre corvée lui prit du temps, Aalana n'aimait pas ça, mais elle n'osait pas vraiment se plaindre, de peur de se faire mettre à la porte même si, le temps passant, elle pouvait affirmer que ce n'était pas le genre de la quarantenaire.

Une forme de routine s'était installée également, à 9h quand Aalana se réveillait, Ariana était déjà partie travailler en lui laissant la moitié de ce qu'elle s'était préparée pour le petit-déjeuner. Sur la porte du frigo, une liste de choses à faire attendait la jeune sorcière, des tâches pouvant aller de " lire les informations du monde moldu pour une meilleure intégration" à "passer le balai et la serpillère". A midi, Ariana rentrait avec de la nourriture, et débriefait de la matinée d'Aalana pour répondre à ses questions, sans jamais aborder ce que elle faisait, et le reste de la journée, Ariana retournait travailler, pendant que Aalana s'occupait de terminer ses tâches, ou alors allait faire des petites courses demandée par Ariana. Au soir, Ariana préparait à nouveau à manger en tentant d'apprendre des recettes de base à l'Ecossaise, et une fois le diner passé, Ariana s'installait devant sa télévision, chose pour laquelle Aalana n'arrivait pas à se passionner comme son hôte. Il n'y avait que le week-end où les choses changeaient, et où Aalana était dispensée de corvées et pouvait demander ce qu'elle voulait. En général, les demande de la jeune fille tournaient autour de balades.

En se promenant avec Ariana, Aalana n'avait pu que remarquer le nombre de groupes de jeunes gens qui semblaient avoir son âge. Ils étaient de plus en plus nombreux, et Aalana se doutait bien qu'il s'agissait de groupe d'élèves. Ariana avait bien vu le regard presque envieux de la petite mais avait préféré garder le silence. Pourtant, les jours et les semaines passant, les longs regards qu'elle coulait à ces groupes ne faiblirent pas, loin de là. Jusqu'au jour où même Ariana finit par aborder le sujet en première, pendant qu'Aalana observait les passants depuis le petite balcon. Tu commences à bien te faire à la vie ici, mais je n'ai pas ton âge. Trainer avec des jeunes de ton âge est ce qui te permettra au mieux de t'intégrer définitivement. La surprise fut totale pour Aalana. Ariana était ce genre de personne qui attendait qu'on lui fasse clairement part de ses envies, et qui favorisait la sécurité. Etait-elle vraiment prête à sortir pour rencontrer des gens de son âge? Saurait-elle s'intégrer? Mais, et si je ne comprends pas ce qu'ils racontent? Si je passe pour une idiote, il me sera difficile de sociabiliser correctement après, non? Pour seule réponse, Ariana lui coula un long regard un brin exaspéré et se contenta d'augmenter le son de son émission.

Un week-end suivant, pour sa plus grande surprise, Aalana ne choisit pas l'activité, et dû suivre Ariana jusqu'à un magasin dans lequel elle n'était jusque là jamais rentré. Pourtant, elle ne mit pas longtemps à comprendre, et s'empressa d'attraper son hôte par la manche. Ariana, qu'est-ce qu'on fait là? Sans lui tourner un regard, la sorcière continua de passer en revue les smartphone présentés. Dans un magasin d'informatique, au rayon des téléphones, tu penses à la bonne chose. Il serait temps pour toi d'en avoir un, non? Après 17 ans à vivre dans un monde sans technologie, Aalana ne voyait pas de problème à ne pas posséder de smartphone, et il fallait dire que ces choses l'effrayaient un peu. Non, non je n'en ai pas besoin. Et si ça explosait? Je vis très bien sans tu sais. Dans un soupir Ariana lui tourna un de ses regards fatigués à travers lequel, sans témoigner de colère, elle se contentait de jauger Aalana, sa réponse et ce que son expérience lui avait apporté. D'accord. Si tu n'en veux pas, n'en prends pas. Mais tu verras, qu'un jour ou l'autre, tu voudras en avoir un. Sur ces derniers mots, Les femmes quittèrent la boutique.

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