Le jeune homme trouvait ça un peu cruel, que l'on teste les sorts sur des créatures ou contre d'autres élèves. Autant, ceux qui étaient volontaires - comme lui, généralement - n'étaient pas dérangés par cette pratique. Mais il s'était souvenu de certains élèves qui n'avaient pas été à l'aise - et il avait la fine intuition que cela devait être le cas de sa camarade Jeanne. Mais il n'était pas du genre à contester l'autorité. En tout cas, pas directement. Il respectait trop les professeurs pour ça, et leur position au sein de l'école l'intimidait beaucoup. Si n'importe quel professeur lui disait d'aller récurer des toilettes, il le ferait probablement. Mais c'était une faiblesse qu'il n'était pas prêt à révéler à qui que ce soit - certaines choses méritaient de rester dans le fond de sa tête, à taper les coins comme une balle de ping pong.

- Tu pensais aller dans quelle Maison, toi?

Pour lui, Serdaigle ne faisait absolument aucun sens. Quand le Choixpeau avait crié, il avait cru qu'on lui disait que le ciel était vert - comme si on essayait de déformer la réalité du monde. Mais le Choixpeau avait ses raisons que la raison ignorait - ses voies étaient impénétrables ou quelque chose du genre.

- Moi j'aime bien apprendre des faits drôles. Comme quand quelqu'un découvre une potion par erreur! Ça, je trouve ça cool. Mais j'essaye de suivre les cours au mieux, juste des fois... Pouf, je suis dans un autre monde.

Son problème d'attention n'était pas relié seulement aux matières un peu barbantes, même s'il était accru durant ceux-ci. Ça ne l'empêchait pas de faire de son mieux - ou d'essayer de faire de son mieux. Il était quand même très prudent - il faisait attention à bien choisir ses batailles. Par exemple, mieux valait ne pas suivre le cours d'Histoire de la Magie que de rater l'examen de Sortilèges.

Un peu plus concentré, il écouta avec une absolue, exquise surprise sa camarade. Une serre où on pouvait s'occuper de ses propres plantes? Pouvoir voir celles des autres? Ici, dans cette école? Mais c'était une merveilleuse nouvelle! Il pourrait y mettre Evangeline, qui siégeait actuellement sur le bord de la fenêtre de son dortoir et pour qui il avait peur chaque jour car les enfants de 11 ans n'étaient pas les personnes les plus sages du monde.

- J'ai une Étoile de Noël dans mon dortoir, et j'ai peur qu'elle se fasse renverser un jour. Je m'en occupe depuis qu'elle a germé, c'était un cadeau de ma maman. Elle est en pleine floraison là, donc je vais pas la déranger, mais je l'y mettrai après! Merci beaucoup euh... Tu t'appelles comment, au fait?

Ils discutaient maintenant depuis un petit moment maintenant, mais ils ne s'étaient toujours pas présentés. Pourtant, il avait un bon feeling avec la jeune fille - elle était très gentille, très patiente, et puis elle aimait la botanique. Toute personne aimant la botanique méritait son attention.

- Ça parait un peu... Enfin si ça marche, j'essaierai le coup du stylo. Peut-être quand y'a personne autour.

Il avait trop peur que l'on se moque de lui sinon, parce qu'il trouvait cela ridicule. Il ne voyait pas non plus en quoi ça pourrait aider son problème d'articulation, mais il faisait confiance à sa camarade plus âgée - si ça avait une chance de fonctionner, il essaierait.

L'idée de la plume lui plaisait, surtout quand il n'était pas sûr de ses mouvements - ou de lui, ce qui était plutôt courant ces derniers mois. Il y avait tellement de personnes intelligentes, dans sa classe comme les autres, que c'en était effrayant pour Juniper qui n'avait pour vocation que de s'amuser et de papouiller des feuilles. Comme sa plume était malheureusement dans son cartable, il prit un véritable bout de branche par terre - tiens, l'arbre s'était cassé à un endroit? - afin de s'entraîner. Au final, il se rendit compte qu'il n'avait pas du tout la bonne visualisation en tête.

- C'était normal que mes affaires soient parties toutes seules. Je pense que j'imagine plutôt la lévitation comme s'envoler... Normal que ça marche pas!

Avoir trouvé la cause du problème le rendait à la fois fier et joyeux. C'était une grande avancée pour lui, et il se promit d'offrir une chocogrenouille à sa camarade quand il en aurait, parce qu'elle en méritait largement une pour son aide.

Une fois suffisamment près, il prit sa baguette, prononçant bien le sortilège de Lévitation en visualisant la bonne image cette fois-ci. Il essaya de rester concentrer quand il vit son cartable se lever, mais il était absolument ravi. Il allait pouvoir récupérer le reste de ses fournitures lui-même! Un véritable exploit. Doucement, il ramena son sac jusqu'à la poser délicatement sur l'herbe. Les petites brindilles ne s'étaient pas énervées à nouveau, mais avaient été très alertes. Probablement qu'elles se préparaient à attaquer si besoin était.

- Pfiouuuuuuu, j'ai réussi!! Merci, vraiment beaucoup. Tu devrais être professeur!

Son manuel de Sortilèges fut plus rapide à ramener, même si sa concentration commençait à vaciller un peu. Il avait surtout été prudent quand il était aux alentours de l'arbre, pour que les Botrucs ne s'attaquent pas à son livre. Mais c'était bon, tout était par terre, sain et sauf! Bon, son devoir d'Histoire de la Magie avait peut-être quelques cicatrices, mais il survivrait.

La question de son benjamin ramenait Eileen quelques mois en arrière. Ce sujet de la maison de Poudlard qui convenait le mieux à chaque élève était souvent évoqué avec de nouveaux élèves.

Elle dressa alors le tableau d'une petite fille qui aurait pu se retrouver auprès de n'importe quel sorcier de l'internat :
- "En lien avec Serdaigle, j'ai soif de connaissances et je suis très curieuse. Par contre, je ne me reconnais pas du tout comme créative.
Je peux parfois faire preuve de courage, en cela j'ai un peu de Gryffondor. Je me reconnais aussi un peu en Poufsouffle avec l'équilibre et la loyauté... et le fait de bien aimer manger ! Je sais aussi faire preuve de détermination et parfois de ruse comme un Serpentard !"

Pourtant, elle se sentait bien chez les Bleus. Déjà c'était une couleur qu'elle aimait bien, même si sa couleur préférée était le vert. Et puis, l'ambiance dans la maison, le fait de travailler calmement, de s'entraider, la bienveillance, la franche camaraderie... en fait le fait de trouver un deuxième chez elle, c'était ce qu'elle imaginait comme un lieu de vie nécessaire à son épanouissement.

- "Et toi tu pensais rejoindre quelle maison ?" demanda-t-elle, appliquant une qualité chère à sa maison : la curiosité !

Un de ses camarades de promotion, Ernest, avait le fol espoir de voler le Choixpeau magique le temps de le réessayer.

Pourtant, à bien y réfléchir, il suffisait de pénétrer dans le bureau de la directrice pour le poser de nouveau sur sa tête. Un vol était bien tragique ! Et puis, est-ce qu'il s'agissait d'un accessoire têtu ? Est-ce que même s'il se rendait compte qu'il s'était trompé, il dirait le contraire ?

La magie avait-elle donné le don au répartiteur de Poudlard de reconnaitre ses erreurs ? Pourtant, elle aurait bien aimé tenté de nouveau l'expérience. Elle était pourtant persuadée pour sa part que le Choixpeau ne s'était pas trompé.

Nombreux étaient les élèves de sa connaissance qui aimeraient retenter l'expérience. Elle n'en faisait pas partie.

Elle pensa à Marine qui semblait avoir des doutes. Il fallait avouer que timide comme elle était, elle ne se sentait pas Gryffondor et courageuse pour une mornille.

Il y avait aussi Nico. Serdaigle de deuxième année mais suffisamment farceur pour être Serpentard. Eileen le voyait d'ailleurs bien chez les Verts avec qui il avait bien sympathisé pour réussir à faire plein de bêtises... et notamment avec Noah ! Parfois, elle se disait qu'ils s'entendaient un peu comme deux frères. Ils étaient tous deux les garçons indisciplinés de sa promo avec qui elle avait un peu de mal à faire passer le fluide magique.

Il fallait avouer que la promo de la jeune fille était pleine de personnes soient turbulentes soit plutôt sages. Il y a en quelque sorte les deux extrêmes. Ceux qui se fichaient du règlement et ceux qui voulaient le respecter. Et elle était des rares appartenant à cette dernière catégorie.

Elle se demanda si Mrs Montmort serait d'accord pour laisser les gens en proie au doute de retenter l'exercice de la répartition. Et si elle acceptait, quelles en seraient les conséquences ?

L'irlandaise opina du chef lorsqu'il expliqua qu'il appréciait les choses amusantes et fortuites mais qu'il avait parfois du mal à se concentrer. Il fallait avouer que peu de cours étaient ludiques et que la concentration de certaines partait souvent vers d'autres cieux ! Elle devait d'ailleurs elle-même faire de gros efforts en potions et astronomie pour parvenir à suivre. Heureusement, elle n'avait plus l'observation du ciel au programme de son année !
- "Je vois ce que tu veux dire. C'est parfois plus facile de rêver que d'écouter un cours qui n'est pas passionnant ! "

Car rêver, c'était aussi se faire son propre monde. Quand nous rêvons, nous entrons dans un monde qui n’appartient qu’à nous.* Et elle était de ces personnes qui avaient besoin, même si elle adorait se retrouver avec des ami(e)s, de pouvoir se retrouver seule, avec elle-même, de se recentrer. C'était notamment ce que lui permettait son échange avec sa chère Mochara. La serre n°6 avait cet effet apaisant.

- "Je suis certaine que ta plante s'y plaira ! Elle s'appelle comment ?"

La remarque de son camarade lui rappela qu'elle avait manqué à tous ses devoirs. Décidemment, cette rencontre semblait la chambouler sans qu'elle ne comprenne pourquoi :
- "O'Brien, Eileen O'Brien ! Et toi ?" rendit-elle la politesse en retour.
En temps normal, elle serait présentée la première et n'aurait pas autant tardé à le faire !

Pour le coup du stylo, elle compléta, pour être certaine de s'être bien fait comprendre :
- "L'important est que le stylo tienne entre tes dents. Comme ca tes lèvres seront obligées de bouger pour que tu te fasses comprendre."

La rouquine vit ensuite son benjamin saisir une branche et s'entrainer. Il le faisait patiemment et avec méthode. Il avait beau dire, elle reconnaissait en lieu les qualités de sa propre maison.

L'exercice lui permit de se rendre compte de son erreur dans le lancer précédent :
- "Tu vois, ca marche bien comme test pour s'entrainer. J'aime bien faire ça pour chaque nouveau sortilège que je sens difficile à exécuter. Ca permet aussi à mon corps d'appréhender tout le processus."

Elle en avait d'ailleurs parlé à Kléa quand elle avait eu des difficultés avec Lumos. Il fallait avouer que si c'était suffisamment bon pour la patrouille de France, comme le lui avait expliqué son père, ca ne pouvait fondamentalement pas être mauvais pour de jeunes sorciers en apprentissage ! Il lui avait expliqué combien le fait de s'exercer à blanc entrainait aussi le mental à croire en la réussite de l'exercice. C'était en fait tout bénéf ! Aussi bien pour le corps que pour l'esprit... mais ce n'était peut-être pas la peine de noyer le jeune Serdaigle face à elle sous des détails qui ne lui étaient pas utiles à l'instant.

La suite se déroula comme elle l'imaginait. Le petit blond avait pris de l'assurance, une confiance en lui qui lui permettait à présent de sortir sa baguette et de la faire fonctionner magnifiquement bien au point de réussir à récupérer ses affaires ! Elle sourit heureuse de le voir réussir mais aussi du compliment qu'il lui lança.

- "Je crois surtout que tu as toutes les compétences pour réussir !" lui expliqua-t-elle, légèrement rougissante malgré tout.

- "Comment vont tes affaires ? Pas trop de casse ?" demanda-t-elle.

Et avisant le devoir d'histoire de la magie, elle proposa :
- "Veux-tu qu'on tente de le réparer ou préfères-tu le réécrire ?"

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*Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, Dumbledore à Rogue.

La liste de qualité que dressait sa camarade ne fit que le pousser dans sa petite admiration. Elle se connaissait bien elle-même, et elle était capable de prendre du recul. Une telle maturité à leurs âges, c'était rare à ses yeux. Surtout quand il se comparait à elle.

- Je sais pas trop. Poufsouffle, comme mes parents, je suppose? Ou Gryffondor, comme ma soeur? J'ai rien de très créatif ou de très studieux. Je suis plutôt... Je sais pas. Moi, tu vois? À manquer de monter dans l'arbre des Botrucs et à faire des bêtises dans le dortoir?

Il se fit rire tout seul, au moins, parce qu'il avait bien des centaines d'idée pour embêter le château entier - et autant pour ne pas se faire prendre sur le fait. Même si, au final, être "découvert" ne le dérangeait pas tellement tant que le jeu en valait la chandelle. Il essaierait au moins de ne pas faire perdre trop de points à la Maison dont il faisait maintenant partie. Il ne la considérait peut-être pas comme un second foyer, mais il en était quand même membre - et les autres, qui mettaient tellement de cœur dans leurs devoirs, ne méritaient pas se voir perdre leurs points durement gagnés juste parce qu'il avait décidé de mettre une fausse moustache aux statues.

- Elle s'appelle Estrella, ça veut dire étoile en euh... Une autre langue, mais je sais plus laquelle. Je sais que je l'ai lu quelques pas, mais je sais plus où.

Il était très doué pour trouver rapidement des noms à ses protégées, mais absolument nul quand il s'agissait de se souvenir de quoique ce soit. Sa mémoire avait une sorte de capacité à trier les informations d'une façon qu'il ignorait - il ne retenait donc que les choses qui l'intéressaient et d'autres choses farfelues, et oubliait tout le reste. Et ça, il ne le tenait de personne dans sa famille - ils avaient tous une bonne mémoire, même son Pop-pop à son grand âge.

- Juniper Fern Corbett! Oui, je m'appelle genévrier fougère. Tu me croirais pas si je te disais que c'est ma mère botaniste qui a choisi mes prénoms. Tu peux m'appeller June!

Il pouffa un autre petit rire, avant de rester muet face à ses propres prouesses magiques. Quelque part, son cœur battait fort, comme s'il venait d'ouvrir ses cadeaux de Noël et de découvrir LE petit train magique qu'il avait toujours voulu avoir. C'était ça, la magie. C'était faire un truc rapide, facile, et pouvoir toujours s'en émerveiller. C'est connaître, et connaître. C'était la différence entre la confiance en soi et l'hésitation. Et ici, c'était ce qui lui avait permis de récupérer ses affaires.

- Ça va, juste quelques rayures sur mon cartable. Mais ça lui donne du caractère. Je pourrais dire que je me suis battu contre des créatures terrifiantes, je pense que ça passera.

Un nouveau petit rire claironnant, du genre qui était teinté d'insouciance et tintant la jeunesse. C'est comme si ses doutes, ses erreurs, et ses échecs avaient disparu lentement de son esprit, ne laissant place qu'à la clarté du jeune garçon qu'il était: souriant, optimiste, et joyeux.

- C'est possible de le réparer, tu crois? Je connais pas encore de sorts pour ça. Tu en connais un toi? Sinon, je réécrirais, y'a pas de soucis.

Eileen avait fait une sacré introspection sur elle-même en découvrant le développement personnel grâce à son père. Il fallait dire que les différentes techniques qu'elle avait testé lui avaient plus ou moins apporté mais que de chacun d'entre elles, elle avait retiré quelque chose de plus ou moins utile.

- "Et bien, faire des bêtises, c'est pas vraiment ton caractère. C'est plus ce que font les enfants de notre âge, avec plus ou moins d'implication ! "

Il fallait avouer que les garçons étaient en général bien plus turbulents que les filles, à quelques exceptions près. Il ne fallait pas tout généraliser.

- "Serdaigle renvoie à la connaissance, la curiosité, la créativité. Et par notre échange, je peux te dire que tu as déjà fait preuve de ces trois facettes. Tu cherches à améliorer tes connaissances sur le sortilège de lévitation. Tu es curieux de savoir comment faire les choses, par exemple pour récupérer tes affaires dans l'arbre. Et tu fais preuve de créativité en imaginant des bêtises à faire !"

Eileen était assez fière de son exposé. Même si pour elle tout sorcier de leur collège avait au moins une des qualités des autres maisons, de façon plus ou moins diffuse, convaincre un condisciple qu'il était bien tombé ne pouvait que le rassurer et l'aider à prendre ses marques dans sa maison.

Et après tout, Serdaigle devait être le foyer de ceux qu'elle hébergeait. La bienveillance et l'entraide étaient aussi de mises dans la maison. Le côté studieux ne venait que du fait que les gens voulaient accumulés des connaissances... La sagesse venait de la connaissance et de l'expérience. En somme, des qualités étaient attribuées aux élèves de Poudlard dont certaines se déduisaient d'autres.

- "Etoile, c'est un joli prénom pour une plante !"

La rouquine s'étonna pourtant qu'il ne se souvienne pas de la langue dans laquelle il avait baptisé sa plante. Elle-même avait donné un nom irlandais... étant une irlandaise et sa signification avait été pensé. Mais bon, tout le monde n'était pas elle, chacun réagissait différemment. Une preuve supplémentaire s'il en était ! C'était en quelque sorte la richesse du monde, la magie des êtres humains.

Elle ne s'imaginait pas un monde où tout le monde serait strictement identique, pensant la même chose, aimant la même chose. Elle imaginait un tableau morne, sans contradiction, sans richesse de discussion, sans joie pour une Serdaigle prompte à toujours échanger.

- "Enchanté June ! " rit-elle. "Et Genévrier et fougère, c'est en quelle langue ?"

Il fallait avouer que la mère du garçon avait bien mis sa créativité et sa passion en œuvre dans le choix des prénoms de son enfant ! Au moins, dans sa classe, il serait le seul à s'appeler ainsi !

Eileen, elle, portait un prénom irlandais plutôt courant. Il lui était déjà arrivé d'être dans des groupes d'enfants du même âge qui avaient le même prénom. La première fois qu'elle entendait "Eileen", elle pensait qu'on lui parlait et finalement, elle avait appris à ne pas réagir systématiquement ; même si quelque part, ca lui envoyait comme un choc dans le cœur lorsqu'elle s'entendait appelée.

La joie de son interlocuteur faisait plaisir à voir. La jeune fille appréciait vraiment son caractère.

Elle lui expliqua :
- "Vers mars-avril, tu apprendras un nouveau sortilège qui "Reparo", le sortilège de réparation. Il pourrait convenir dans le cas de ton cartable, et peut-être pour ton devoir..."

Elle poursuivit son cours :
- "Ce sort permet de réparer un objet s'il est endommagé, sauf si l'objet visé est ensorcelé. Il faut ressentir de l'espoir comme émotion. La formule est rePAro et la gestuelle est en forme de spirale comme ceci..."

Elle leva sa baguette, réalisa la gestuelle qu'elle venait d'évoquer puis d'une voix claire et distincte énonça en visant le devoir de son camarade :
- "rePAro"

Celui-ci se reconstitua sans difficulté. Il fallait dire que la jeune fille avait de la pratique. Ce sortilège était très utile !

- "Tu veux essayer sur ton cartable ? " proposa-t-elle.

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