N'écoutes pas les adultes la vie est belle, non, au contraire, les adultes... La vie est belle oui c'est ce qu'ils disent, ils mentent, non, enfin si mais ils pensent dire la vérité.
Ils en sont si persuadés, ils le disent, le répètent encore et encore.
Tellement, la vie est belle, la vie est courte, il faut profiter de la vie.
La vie est si belle il ne faut pas la gâcher.
Ils se le sont tellement fourrés dans le crane qu'ils en sont persuadés, et ils essayent de me le faire croire aussi.
J'en peux plus, enfin si, je pourrais encore endurer beaucoup, mais je n'en ai simplement pas envie.
J'en ai plus envie, et toi non plus. C'est dur, trop dur, et si ridicule.
Tu n'as pas de raisons de te sentir aussi mal. Non aucune raison de ne pas être bien mais je vais mal, tu vas mal et il n'y a rien de logique.
Tu hais quand ce n'est pas logique et je comprends, tout est tellement plus facile quand c'est logique.

Mais quand on en vient aux sentiments et à ce que tu ressens c'est toujours un bordel monstre pour s'y retrouver. Une aiguille dans une botte de foin, on s'emmêle les pinceaux, mais pas que, les fils, les pensées, on ne s'y retrouve plus, non, on ne s'y retrouve pas car on a jamais réussi à comprendre.

Tu montes les escaliers, tu es complètement perdue, non tu n'es pas perdue, tu sais exactement ou tu en es, mais ça t'effrayes tellement que tu préfères rester perdue et tu fermes les yeux sur ce que tu sais, tu l'ignores tellement fort que tu arrives à te convaincre que tu ne le sais pas.

Tu n'en peux plus tu as besoin de te confier. Mais à qui, tes parents? bahahah, non, ce serait comme si tu allais en thérapie chez la cause de tes problèmes.. Tes amies? En avais tu vraiment? Oui? Mais non tu ne voulais pas, si tu le voulais mais tu ne te sentais pas capable de le faire.
Tu allais écrire, tu ne le savais pas encore mais c'était logique, tu allais déverser toute te haine et ta tristesse sur un pauvre morceau de papier et le laisser la

Assise

Tu pleures

Pensive

Tu écris

Je n'en peux plus, je suis si perdue.
Je n'ai aucune raison d'aller mal, enfin si, mais c'est ridicule. Je suis au bout du gouffre, remarque c'est ridicule d'utiliser cette expression car je ne sais pas ce que les autres ressentent et si ça se trouve je vais bien je ne sais juste pas gérer mes émotions.
Au bout du gouffre... Quelle belle expression, au bord d'une falaise, comme si j'allais sauter pour ne plus jamais remonter... Mais je ne le ferai pas, je me sens trop bien, ou pas assez mal, et je n'en ai simplement pas le courage.
Même pas pour les autres, simplement par égoïsme...
Non je vais bien, je vais toujours bien, mais il y a toujours une pensée, en boucle dans ma tête, elle est toujours là, en fond dans ma tête "et si je n'étais pas assez bien, et si les autres faisaient semblant de m'apprécier, et si je n'étais pas à ma place"
Allez, ce n'est pas en me plaignant ainsi que je vais me faire apprécier c'est certain, arrêtes de te plaindre. Je ne sais même pas ce que je raconte, j'écris ce que je pense au sens propre du terme.

Nuage

Pourquoi as tu signé cette lettre? Aucune idée, tu comptais simplement la brûler ou bien la déchirer en un nombre de morceaux indénombrable mais tu eus une autre idée, tu pliais ta lettre en quatre et la déposais entre deux dalles de la volière, coincée dans le mur. Même si tu essayais de te convaincre que tu avais écrit pour toi et pour toi uniquement, tu espérais au fond de toi que quelqu'un tombe sur cette lettre.

Tu reviens, un mois plus tard, presque deux à vrai dire et beaucoup de choses on changer donc tu as du mal à te situer dans le temps. Tout bouge, tout évolue constamment autour de toi et tu ne sais pas ou te situer par rapport à tout ça. Ton corps commence à changer et tu n'arrives pas à aimer la nouvelle version de toi. Les gens s'aiment et ne s'aiment plus, tes parents crient et tu as beau te répéter encore et encore que tu n'es qu'une enfant, que toutes ces choses de grands ne te regardent pas, que tu n'es la causes des malheurs de personne parce qu'encore une fois tu n0est qu'une enfant.... tu n'arrives pas à y croire.

Tu t'en persuadais avant, tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien pour moi. Mais le temps passe et ton corps change. Ton corps change et tu te rends compte que tu n'es plus une enfant. Tu es toujours une enfant bien sur mais l'adolescence qui arrive t'empêche de le croire et de le comprendre. Tu aimerais rester petite, une enfant aux crochets de ses parents toute sa vie, n'ayant nul autre soucis dans sa vie que son heure de lever le lendemain mais il a fallu que le temps passe. Le temps passe et avec lui il emporte les sourires des gens qui t'entourent mais tu t'es promis de ne jamais le laisser dérober le tien, les gens sont bien trop moroses, en colère et tristes autour de toi, tu t'es promis à toi même il y a d´jà quelques années que jamais tu ne leur ressemblerai, que jamais tu ne te forcerai à sourire devant les autres parce que le sourire serait véritable. Malheureusement le temps passe. Le temps passe et tu commences à comprendre des choses qui jusque là restaient cachées, incompréhensible aux yeux et aux oreilles d'une enfant et malgré tes efforts tu as du mal à sourire en entendant tes parents crier, en entendant les assiettes se briser au sol lors de leurs disputes. Tu avais commencé a faner mais heureusement tu avais enfin trouvé la manière d'être arrosée. Tu écrivais, tu écrivais encore et toujours, encore plus, remplissais des pages et pages, puis des carnets et des livres. Cela t'avait fait un bien fou d'écrire la dernière fois et même si personne ne t'avais lu ou répondu, le fait d'avoir couché sur le papier ce que tu ressentais te donnais un sentiment libérateur très cher et très précieux en ce moment crucial.

Je vais mieux, je me suis promise de ne pas faner donc je fais des efforts, cette fois c'est vrai ce n'est pas que pour la façade je te le promet. Depuis que j'ai accepté que ça ne va pas bien... depuis tout va mieux. Mais j'en ai marre d'entendre papa et maman crier, je ne suis pas un tampon... Je n'ai pas beaucoup de temps donc je vais bientôt revenir mais tout va mieux c'est simplement ce que je voulais dire.

Nuage

Deuxième Année
Juin 2047
9h27

Tu n'es pas venu ici depuis plusieurs mois. Tu viens rarement dans la volière car honnêtement tu ne vois pas à qui tu pourrais envoyer des lettres. Tes amis sont ici donc tu n'as qu'à marcher quelques centaines de mètres tout au plus pour les trouver, tous tes amis d'enfance sont également à Poudlard car ta famille ne te laissait côtoyer que des sangs purs et tu ne t'es donc jamais fait d'ami non sorcier. Quand à ta famille d'ailleurs en en parlant, au vu de la situation depuis le début de l'année précédente tu ne savais vraiment plus où te placer et tu préférais éviter toute cette effervescence en te disant qu'en t'éloignant le plus possible tu te disais que tu avais bien moins de risque de te prendre des éclats de l'amour de tes parents qui explosaient.

Donc tu ne venais jamais dans la volière si ce n'était pas pour une bonne raison, tu venais avant assez régulièrement pour te confier sur le papier, dire ce qui allait plus ou moins bien dans ta vie, surtout ce qui allait moins bien pour être honnête car tu avais besoin d'extérioriser, de dire ce qui n'allait pas et de laisser éclater ta rage, ta tristesse même parfois mais tu avais besoin de garder la face, tu ne pouvais pas en parler à qui que ce soit car du haut de tes treize ans tu voulais garder la face, avoir l'air forte. Tu ne voulais pas que qui que ce soit soit au courant que tu étais un tant soit peu affectée par la situation actuelle que tu traversais. Cependant depuis quelques mois tu avais réussi à mettre de la distance. Tu t'étais investie beaucoup plus dans l'équipe de cheerleading, tu t'étais mise bien plus sérieusement aux cours ce qui t'avais à la fois permit d'améliorer tes notes, ta forme physique mais aussi de penser à autre chose. Tu avais ta propre vie maintenant et tu n'as plus besoin de t'enfermer dans des problèmes qui ne sont pas les tiens, qui ne sont du moins plus les tiens depuis que tu as quitté le domicile familial il y a de ça plus de deux ans. Avec les vacances d'été qui arrivaient tu savais que tu allais rentrer chez toi mais tu étais sereine, tu voyais les choses comme un passage, ça allait être éprouvant certes mais tu allais aussi revoir ton petit frère et ta petite sœur, tu allais passer de bons moments et tu n'y serais que deux mois, ensuite tu retournerais en cours, au château. Tu avais suite à ça eu besoin de retourner dans la volière, écrire une dernière lettre.

Tout va bien maintenant

Nuage