Pendant les vacances de Pâques 2049
Avec @Clémence Salvatore

La douce température qui s'est installé ces derniers jours me fait le plus grand bien. Habillé d'une simple chemise bleu clair et d'un short beige, j'attends le bus qui nous emmènera au centre-ville. Du coin de l'œil, j'aperçois ma cousine en train de jouer avec la lanière de son sac à dos.

— Arrête de stresser Chelsea, on va la trouver ta robe.

Elle soupire avant de s'installer près de moi sur le petit banc qui sert d'arrêt de bus.

— Tu ne comprends pas Elias, mon récital est dans moins d'un mois et je n'ai toujours pas de tenue !

Je la pousse gentiment en lui souriant.

— Pourquoi est-ce que tu penses que je t'accompagne ?

Elle éclate de rire avant de me pousser à son tour. J'ai beau avoir deux mois de plus qu'elle, elle me dépasse quand même de quelques petits centimètres. Le bus arrive enfin et je m'installe à l'intérieur. Chelsea s'assoit sur le siège à côté du mien tandis que Sean se met sur une autre rangée. Étant seulement âgé de dix et onze ans, il nous fallait absolument un accompagnateur. Et le seul de disponible était mon cousin Sean. Même s'il n'aura quatorze ans qu'en septembre, c'est lui qui est responsable de nous pendant notre sortie. Quand le bus arrive enfin au centre-ville, nous descendons tous les trois avant que Sean ne nous donne nos instructions.

— Bon, je vais réviser à la bibliothèque, les examens de fin d'année sont dans moins de deux semaines et je compte bien être le premier de ma classe. Chelsea, papa t'a bien donné l'argent pour t'acheter ta tenue ? Parfait ! Elias, tu fais attention à elle et pas de bêtises ! On se retrouve ici dans deux heures.

Sur ses mots, il s'éloigne en direction de la grande bibliothèque. Chelsea tape dans ses mains en sautillant avant de se tourner vers moi.

— Enfin débarrassé de mon frère ! Bon, on n'a pas une seconde à perdre, on commence par où ?

Sans même attendre ma réponse, elle m'attrape par le bras pour m'emmener dans une boutique de vêtements. La première d'une longue liste.

Pour ce début de vacances, Clémence décida d'aller profiter du beau soleil en allant se promener dans le centre-ville de Cardiff, et pourquoi pas faire quelques boutiques en même temps ? La blonde se remémora ce qu'elle avait appris du monde moldu lorsqu'elle habitait à Londres. Elle se dirigea vers un arrêt de bus et attendit patiemment. Quelques minutes plus tard, le bus s'arrêta juste devant elle et les portes automatiques s'ouvrirent dans un claquement sourd. Le trajet jusqu'au centre-ville ne dure qu'une quinzaine de minutes alors, Clémence profita pour regarder le paysage qui défilait rapidement.

Arrivée devant la mairie de Cardiff, Clémence détailla l'architecture imposante du bâtiment. Elle fit la même chose avec chaque petite boutique, maison ou bâtiment qui croisait son chemin tandis qu'elle marchait sur le long trottoir pavé. Une boutique de livres attira son attention. La blonde entra discrètement dans le magasin mais la clochette au niveau de la porte réduisit ce plan à néant. Quelques secondes plus tard, une femme d'âge mûr arriva, souriante vers Clémence et lui demanda si elle avait besoin d'aide.

-- N-Non, merci, je regarde seulement, lui répondit Clémence et la dame s'en alla

Laissant ses doigts courir sur la reliure des bouquins, Clémence lisait en même temps le titre des livres mais aucun ne lui plaisait. Finalement, n'ayant pas trouver de livres qui lui plaisait, la blonde sortie de la boutique sans oublier de dire " au revoir " à la femme. Clémence continua son lèche vitrine jusqu'à ce qu'une boutique vendant des vêtements suscita son intérêt alors elle entra dedans toute joyeuse, une clochette accompagnant son entrée.

Allant d'abord du côté des pantalons, Clémence détailla chaque vêtement, essayant de trouver la perle rare. Soudain, la clochette retentit une nouvelle fois dans le magasin, annonçant un nouveau client. La blonde releva la tête vers la porte d'entrée et vit un jeune garçon précédé d'une fille entrée.

Et voilà pour moi @Elias Walker !

Une clochette annonce notre entrée dans le magasin, mais aucune vendeuse n'a le temps de venir nous accueillir. Chelsea me pousse jusqu'au rayon des robes pour adolescentes avant de se mettre face à moi.

— Bon, tu te souviens de ce que je dois trouver ?

— Une robe.

Voyant qu'elle reste silencieuse, je comprends que j'ai oublié une information.

— Une robe sur un thème précis ?

Ma cousine soupire en levant les yeux au ciel avant de me répondre.

— Une robe sur le thème du printemps !

J'acquiesce tandis qu'elle s'éloigne de moi pour commencer à fouiller parmi les vêtements. À quoi ça ressemble une robe sur le printemps ? Ils peuvent pas mettre une couleur en guise de thème ? Sérieux, ça serait beaucoup plus simple ! J'attrape une première robe bleu que je m'empresse de montrer à ma cousine.

— Regarde, ça fait printemps, non ?

Elle secoue la tête en soupirant.

— Non, ça fait plus océan voire hiver vu que le bleu est très clair.

Je sens que cette sortie va me rendre fou. Je range la robe avant d'en sorti une seconde de couleur verte.

— Et celle-là ?

Elle éclate de rire en levant les yeux au ciel.

— Mon dieu Elias, tu veux que je me transforme en grenouille avec ça ?

Je hausse les épaules, ce qui me vaut une grimace. Chelsea continue ses recherches de son côté et je décide de faire une pause. Ou du moins de m'éloigner suffisamment de ma cousine pour ne pas qu'elle remarque que j'ai arrêté de chercher. Malgré les quelques familles qui font du shopping, il y a peu de clients, ce qui m'arrange. Les Walker et les Lawson doivent toujours se montrer sous leur meilleur jour. Toujours sourire, être poli, mais surtout, être sociable. C'est ce dernier point qui me pose le plus de problème. Rencontrer des gens et leur parler, je peux le faire. Mais, j'ai tendance à dire tout ce que je pense, même si c'est en mal. Avec le temps, j'ai appris à contrôler cette manie avec ma famille, mais avec les autres, c'est une autre histoire. Je suis coupé dans mes pensées par mon bras qui heurte quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Mes yeux se posent sur la fille que je viens de bousculer et je remarque qu'elle doit avoir à peu près mon âge.

— Désolé, je ne t'avais pas vu.

Je les regarda se diriger vers le rayon des robes avant de me re-concentrer sur ce que je cherchais : une tenue qui fasse plus... moldue. Je continua donc à regarder les différents bas que proposais l'enseigne. Perdue dans mes pensées, je réfléchissais à mes tenues à Poudlard et pensa que porter des habits plus simples me ferait le plus grand bien ainsi qu'à ma garde robe.

Je fus sortit de ses pensées lorsque quelqu'un me bouscula légèrement. Je me tourna vers le garçon qui venait de me bousculer et remarqua que c'était le jeune homme que j'avais vu tout à l'heure.
Il doit avoir mon âge, pensais-je tout en scrutant timidement son visage.

— Désolé, je ne t'avais pas vu. me dit-il

-- Ce n'est pas grave, je n'ai pas eu bien mal ! lui répondis-je, C-Comment t'appelles-tu ? lui bégayais-je

Le temps qu'il me réponde, je pris le temps de le détailler de la tête aux pieds. Entre temps, mon regard se posa sur la jeune fille qui l'accompagnait et vit qu'elle cherchait une robe.

-- C'est ta soeur ? lui demandais-je

Tous les deux se ressemblaient un peu. Ils avaient quelques traits du visage en commun et leurs cheveux blonds les faisaient se ressembler encore plus. Je me détourna de la fille pour regarder le garçon dans les yeux, et attendit patiemment sa réponse.

@Elias Walker

Je m'apprêtais à m'éloigner quand la fille décide de prendre la parole pour me demander mon nom. Je pourrais entendre la voix de mon père "Souris, sociabilise, tiens-toi bien et ne fait pas honte à la famille !" Je plaque donc un sourire le plus naturel possible sur mes lèvres avant de lui répondre.

— Je m'appelle Elias Walker. Et toi ?

Cette fille doit sûrement être dans l'école publique de la ville car je ne l'ai jamais vu. Si c'est le cas alors elle ne doit pas forcément connaître mon nom, ce qui m'arrange un petit peu. J'étouffe un petit rire quand elle parle de Chelsea.

— Non, c'est ma cousine. Je suis fils unique.

Pour certains ne pas avoir de frère et sœur est synonyme d'ennui, mais pas pour moi. C'est l'un des avantages de vivre dans un grand manoir avec toute sa famille. Je suis constamment avec mes cousins et cousines.

— Dis donc Elias, t'es vachement en train de chercher !

Mon regard tombe sur ma cousine qui m'a rejoint et je dois me retenir de soupirer.

— J'allais m'y remettre.

Je sais qu'elle a envie de lever les yeux au ciel, mais elle ne peut pas. Ça risquerait de donner une mauvaise image de notre famille. Alors elle se contente de sourire à la fille en face de moi, dont j'ignore encore le prénom.

Son sourire semblait... forcé. Je ne fis pas de remarque dessus et écouta ce qu'il me dit. J'appris donc que mon interlocuteur se nommait Elias Walker. Ca lui allait bien ! Lorsqu'il me demanda mon nom, je ne sais pas pourquoi, je mis du temps à lui répondre. Comme si je buggais.

~ J-Je m'appelle Clémence, Clémence Salvatore lui répondis je

Ce garçon ne doit pas être à Poudlard, je l'aurais sûrement déjà vu, soit dans la cour, soit dans un de nos cours en commun avec les autres maisons. Maintenant que je connaissais son nom, je me demanda si il pouvait être quelqu'un comme moi, un sorcier ! Il doit sûrement être un moldu car il a l'air d'avoir l'âge d'être déjà un premier année.

Lorsqu'il parla de sa cousine, et non pas de sa soeur comme je le pensais, cette dernière s'approcha de lui furtivement, l'air contrarié ou blessé. Je n'arrivai pas à savoir avec la distance.
Lorsque celle ci lui parla, Elias se tourna légèrement vers elle. Apparemment, les deux enfants cherchaient une robe.

Vu le visage d'Elias, il n'avait pas vraiment envie d'être dans ce magasin de vêtements. Ma gentillesse voulait prendre le dessus afin de leur proposé mon aide. Malheureusement, ma timidité faisait jeu égal avec ma bonté. Voulant justement devenir plus sociable, je me força à prendre la parole.

~ Si vous v-voulez, je peux vous a-aider leur proposai-je ~ Je veux dire, pour la robe... dis-je gêner

C'était bon, je commençais à sentir mon visage chauffer, signe que je rougissais.

Clémence Salvatore. J'avais enfin un prénom à mettre sur son visage. Je l'écoute attentivement me proposer son aide en gardant bien mon sourire. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de confier une tâche si importante à une inconnue. Mais en même temps, ça pourrait nous faire gagner du temps. Puis c'est une fille, elle doit bien mettre des robes ! Sans consulter Chelsea, je réponds à Clémence.

— Pourquoi pas. Tu saurais trouver une robe sur le thème du printemps ?

Je sais que ma cousine doit avoir envie de me lancer un regard noir, voire même de me donner une tape sur l'épaule mais nous sommes en public donc elle ne peut pas. Je décide tout de même d'ajouter quelque chose pour la mettre en avant.

— Ma cousine ,Chelsea, a un récital de piano dans moins d'un mois. Alors il lui fait absolument une robe, elle va quand même se produire lors d'un évènement privé et très sélectif. C'est un honneur d'y participer alors il lui fait une tenue qui reflète parfaitement son talent et le thème de la soirée.

Et voilà comment rester en vie. Avec toutes ces éloges, elle ne m'en voudra pas d'intégrer cette Clémence à nos recherches. Puis au moins cette dernière est prévenue, on ne cherche pas n'importe quel vêtement, on cherche celui qui représentera au mieux Chelsea et donc la famille. Un évènement privé et très sélectif, voilà ce que les adultes disent pour obtenir plus de mérite. "Ma fille va faire un récital de piano devant plus de trois cents personnes". "Notre fille va performer lors d'un évènement privé et très sélectif, c'est un honneur". "Notre fille a commencé le piano a trois ans, c'est une prodige"

— Elias, tu vas bien ?

La voix de ma cousine me coupe dans mes pensées et je remarque que j'ai perdu mon sourire. Je hoche rapidement la tête en souriant à nouveau avant de me reconcentrer sur Clémence.

— Donc, tu penses pouvoir nous aider dans cette tâche de la plus haute importance ?

Je reçois un léger coup de coude de la part de ma cousine au moment où je prononce les mots "nous aider" et je pourrais entendre la voix de mon père. "Un Walker ou un Lawson ne demande pas d'aide à un membre extérieur de la famille, soit il ordonne, soit il se débrouille seul".

Je me demanda si il allait refuser mon aide. Je n'espérais pas, j'aurais l'air bien bête. Heureusement pour moi, Elias accepte mon aide et m'expose le thème de la robe : Le Printemps ! De multiples idées germent dans mon esprit. Lorsqu'il continua, j'appris que sa cousine se nommait Chelsea. En tout cas, ça lui allait bien, ce prénom. Un récital.... Tu m'étonnes qu'il lui faut la plus belle robe de ce magasin ! Tandis qu'il continuait sa tirade, je parcouru des yeux la salle des yeux, repérant déjà quelques robes.

Lorsqu'il eut finit, j'allais pour ajouter quelque chose, mais il semblait perdu dans ses pensées et son sourire se fana. Comme s'il faisait semblant... Néanmoins, lorsque Chelsea lui parla, il revint à lui et souria de plus belle. Puis, il me demanda si je pouvais les aider.

~ Bien sûr que je peux vous aider ! lui répondis-je, tu aimes quoi comme couleur Chelsea ? demandais je à Chelsea en me tournant légèrement pour être face à elle

Nous restâmes un moment face à face dans un silence qui devenait de plus en plus pesant. Décidant de le briser, je leur tourna le dos et m'approcha des robes. J'en sortis quelques unes de leur portoir et retourna vers les deux enfants. Je tendis à Chelsea les robes que j'avais trouvé : une jaune pâle, une bleu pâle et une dernière robe un peu plus... pétante.

Tandis que je lui passais les robes, je me tourna vers Elias et lui dit :

~ Tu sais, tu n'as pas besoin de te forcer

Je vis qu'il ne comprenais pas bien le sens de ma phrase.

~ Je veux dire, pour sourire mais aussi pour accepter mon aide ajoutais je en me dirigeant vers les cabines d'essayage.

@Elias Walker

J'écoute Clémence dire qu'elle pourrait nous aider et un sourire sincère prend enfin place sur mon visage. Si on trouve rapidement sa robe, on pourra sûrement s'arrêter au magasin de bonbons avant de rejoindre Sean à l'arrêt de bus. Elle lui demande ensuite ce qu'elle aime comme couleur, ce qui m'arrache un petit rire. Évidemment, ma cousine en profite pour me donner un nouveau coup de coude avant de répondre gentiment à la fille.

— Peu importe ce que j'aime comme couleur, du moment que la robe correspond au thème de la soirée.

Ce genre de soirée n'est pas là pour que les invités exposent leurs goûts mais plutôt pour voir notre classe sociale, comme le répète ma tante Eliza. D'après elle "Si tu as la possibilité d'acheter une nouvelle tenue à chaque évènement, c'est que tu as de l'argent, donc tu es d'une classe sociale élevée. C'est comme ça que ça fonctionne." Clémence sort des robes d'un rayon avant de les présenter à Chelsea. Elle les prends par politesse en gardant son sourire tandis que la fille décide de m'inclure dans la conversation. Je tente de garder un visage souriant pendant qu'elle m'annonce que je ne dois pas me forcer à sourire. Mais c'est qui cette fille au juste ? On ne dit pas à un Walker ce qu'il doit faire ! Elle veut nuire à la réputation de ma famille ou quoi ? Sans lui répondre, je place ma main dans le dos de ma cousine pour suivre Clémence vers les cabines d'essayage. Sans que cette dernière le remarque, je glisse doucement à l'oreille de Chelsea.

— Je la sens pas cette fille.

Pour toute réponse, elle se contente de m'envoyer un sourire exagérer, ce qui signifie dans notre famille "Tais toi et souris". Je m'installe sur l'une des chaises disponibles tandis que ma cousine entre dans la cabine d'essayage la plus proche. Je sais d'avance quelle ne va pas aimer les robes et qu'on va devoir continuer de chercher. Je la connais assez bien pour savoir qu'elle va les essayer uniquement par politesse. Mais je ne crache pas sur cinq minutes de repos sur une chaise, même si le confort n'est pas vraiment au rendez-vous.

Alors que nous nous dirigeons vers les cabines d'essayage, je vis que mes paroles n'eurent pas l'effet escompté sur Elias. Je pensais qua ça lui ferait plaisir, mais j'ai l'impression que ça à fait totalement l'inverse. Ayant peur de refaire une gaffe, je ne parla plus jusqu'à ce qu'on arrive aux cabines. Je remarqua qu'Elias chuchota quelque chose à sa cousine, et j'avais l'étrange impression que le garçon parlait de moi...

Quand j'étais petite, j'avais déjà l'habitude des chuchotements sur mon passage et les moqueries, mais je pensais que ça aurait été différent maintenant que nous sommes un peu plus... mature. Les larmes me montèrent aux yeux mais je ne veux pas leur montrer que leur attitude me touche. Elias s'assit sur une des chaises disponibles tandis que Chelsea allait essayer les robes que je lui avait passé.

Je m'assois aussi à côté du garçon car c'est la dernière place libre. Je voudrais lui parler pour lui expliquer mes paroles de tout à l'heure mais j'avais peur d'empirer la situation déjà fragile. Prenant mon courage à deux mains, je lui murmura :

~ T-Tu sais pour tout à l-l'heure... Je ne voulais pas t-t'énerver ou quoi que ce soit... Je ne p-pensais pas à mal...

Je regarda mes baskets en attendant sa réponse, puis leva le tête pour regarder la robe de Chelsea.

@Elias Walker ça va mal là... On tente de redresser la barre