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01 févr. 2015, 13:55
Puisqu'on s'est manqué... l PV : Antony VENDRALE l
Ysalyne sortit de la bibliothèque, des livres entre les bras, le regard triste.

Depuis le diner qu'avait organisé Miss Muller, sa directrice de maison, pour Noël, Ysalyne ne se sentait pas très bien. La soirée avait été horrible. Amaëlle, Caroline, Elisabeth, Zoé et Antony s'étaient joint à elle pour la fête, et ce qu'elle avait vue aux premiers abords comme une soirée promettant de belles rencontres avait finie par dégénérer en blagues de mauvais goûts et coups bas.

A sa grande honte, la petite Serpentard n'en avait pas été la dernière. Et si elle s'était réconciliée avec Amaëlle pendant le repas, elle avait l'impression d'avoir perdu l'amitié d'Antony pour toujours. Voilà des semaines qu'ils s'évitaient, et ne se parlaient plus. La petite avait envie d'hurler qu'elle voulait voir son meilleur ami revenir, mais elle n'osait pas. Le garçon n'avait pas l'air si pressé que ça de revenir vers elle.

Ysalyne s'en voulait. Terriblement. Tellement qu'elle aurait préférée ne pas recevoir de cadeau de la part d'Antony : ça aurait peut-être éviter cet enchaînement de catastrophe.

Alors aujourd'hui, comme souvent depuis quelques semaines, et pour ne pas avoir à croiser Antony pendant leurs heures de libres, la petite était partit se réfugier dans la bibliothèque. Apparemment, le garçon avait comprit sa stratégie, et voulant aller dans son sens, ne s'y était pas montré une seule fois.

En plus du fait qu'Ysalyne se sentait comme une âme en peine, ses notes commençaient à s'en ressentir. Amaëlle lui avait bien dit de faire le premier pas, ce que la petite avait aussitôt et fermement refusé. D'accord elle était triste, mais elle avait encore assez d'amour-propre. Antony ne semblait pas plus atteint que ça par leur éloignement, elle n'allait pas en plus lui montrer qu'elle, en souffrait.

Amaëlle l'avait traitée d'idiote. Tant pis !

Ysalyne resserra ses bras autour de ses livres de cours en montant une volée de marches. Elle devait absolument se changer les idées, trouver quelque chose à faire. Parce que ça ne pouvait pas durer. Elle n'allait pas se morfondre toute sa vie pour un garçon ! Elle n'avait que onze ans !

La petite fit la moue. Facile à dire. Elle avait essayé, déjà. Même ses dessins devenaient sombres et tristes.

La Serpentard tourna à l'angle d'un mur, la tête dans ses pensées, et ne vit pas une seule seconde la personne qui tournait au même moment qu'elle, mais dans le sens opposé.

Ysalyne tenta de freiner au dernier moment, mais trop tard.

Les deux adolescents se percutèrent violemment et Ysalyne laissa tomber ses livres par terre pour porter ses mains à son front qui commençait à la brûler. Bien sûr ! C'était tout elle ça, de rentrer dans des gens au détour des couloirs ! Elle n'aurait pas put faire attention pour une fois.

Prête à s'excuser, la petite releva la tête vers le garçon avec qui elle venait d'entrer en collision mais ses excuses moururent dans sa gorge.

Au lieu de quoi, elle croisa les pupilles bleus du Serpentard qu'elle évitait depuis des semaines...


« Antony... »
01 févr. 2015, 20:51
Puisqu'on s'est manqué... l PV : Antony VENDRALE l
Voila des semaines qu'Antony est Ysalyne ne s'étaient pas parlé... Et en vérité... le pauvre garçon s'en voulait atrocement... Comment avait il put se comporter de façon si mesquine ! Si rancunière à l'égard de son amie ? De sa meilleure amie ! Cela lui fendait le cœur...
Mais il n'osait pas se l'avouer... Comment ravaler son amour propre ? Mais là encore il ne faisait que l'enfant ! Il se faisait du mal tout seul, s'autodétruisait !

Il avait bien vu que son (ex ?)amie se rendait souvent à la bibliothèque, il la croisait parfois, sortant de la salle commune, mais ne lui adressant qu'un rapide coup coup d’œil qu'après être sûr qu'elle même ne le regardait pas... pas... ne pas... ne jamais... éviter... éviter... éviter ! Ce mot raisonnait dans la tête d'Antony. Tant de fausses interdictions... ! Quelque chose en lui mourrait ! Il souffrait de l'intérieur, avait une boule au ventre, mangeait même peu ces derniers temps ! Déjà si maigre, il avait perdu presque dix kilos ! Il passait son temps devant la fenêtre monotone de la salle commune, assis les genoux recroquevillé, à se morfondre sur son sort... Il avait honte de lui en vérité ! Il ne méritait pas Ysalyne... C'était une fille si douce et si gentille, une perle ! Et lui un sombre idiot...

Il la sentait, cette boule au ventre et ces larmes qui montaient aux yeux chaque jour... Il pensait à elle tous les jours, elle obnubilait ses pensées... Et il l'évitait pourtant. En classe, il faisait même bien attention à se mettre le plus loin possible d'elle... Mais il se faisait du mal...

Et s'il allait lui parler, la voir, rien que la regarder dans les yeux une fois ? Non, peut être... Non... Il lui avait déjà fait trop de peine, elle ne voulait sûrement pas lui parler... Il devait vivre sa vie... sans elle... Aah non ! C'était trop dur ! L'éviter, mais se rapprocher d'elle, se rapprocher d'elle, mais l'éviter... ! Que faire ! Cette douleur dans la poitrine ! S'arracher le cœur ! Si mal !

Déchirement... voilà un mot qui qualifierais son état d'âme... c'en était fait de ces petits regards... de ces rougissements complices et de ces éclats de r... Ah si mal ! Douleur...

Antony se sentait vraiment mal... Blafare, les yeux noirs, ces cheveux jaunâtre, visage morne, le pas lent, le dos vouté... et un détour de couloir...

PAF ! Il percuta quelqu'un et tomba à la renverse... Ses mains heurtèrent lourdement le sol... tandis qu'il rouvrit les yeux, apercevant une fille devant lui, et au sol, des livres...


"Je... excuse..."

Antony se rapprocha à genou pour aider la jeune fille à ramasser ses livres lorsqu'il leva les yeux, et croisa son regard, à elle... :

"Antony..."

"Ysa... Lyne... ?"

~ Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie, Antony n’est point une pièce de théâtre, Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. ~
~ Famille Schialom ~
Do not go gentle into that good night.
01 févr. 2015, 21:58
Puisqu'on s'est manqué... l PV : Antony VENDRALE l
« Ysa... Lyne... ? »

La petite Serpentard sentit tout son corps se crispé sans qu'elle n'en ai le contrôle en entendant Antony prononcer son nom avec autant de difficulté. Etait-ce la surprise qui le faisait bafouiller ainsi ? Une bonne ou une mauvaise surprise ? Vue l'état de choc qu'il affichait, Ysalyne ne se faisait pas trop d'illusion.

La jeune fille lâcha son front lentement, très lentement, trop lentement, et dégluti. Elle n'était pas prête ! Elle ne voulait pas entendre ce qu'il allait lui dire ! C'était trop tôt ! Elle ne voulait pas s'entendre dire que son meilleur ami la détestait à présent.

Ysalyne baissa les yeux vers ses livres. Deux étalés par terre, et un entre ses mains à lui.

En vitesse, la petite ramassa les deux ouvrages qu'il lui était possible de prendre et se redressa dans une position hautement plus digne pour faire face à Antony qui se releva également, lui faisant face, son dernier livre entre les mains.

Ysalyne se mit à trembler. Elle ne voulait vraiment pas ! Elle n'était pas prête à perdre son meilleur ami ! Elle ne pouvait pas se résoudre à l'entendre dire qu'il ne voulait plus lui parler. C'était beaucoup trop tôt !

A bien y réfléchir, c'était peut-être pour cela qu'elle l'avait ignoré pendant des semaines : pour retarder le moment inévitable de la rupture ! … Mais qu'est-ce qu'elle disait ? Elle parlait comme s'ils étaient ensemble...

La petite plongea sans pouvoir résister ses yeux gris dans ceux bleus d'Antony. Plus d'une fois, elle s'était demandé ce que ça lui ferait d'embrasser. Et par là, elle entendait un vrai baiser. Et pour la première fois, elle se rendit compte qu'elle en avait envie. Mais pas avec n'importe quel garçon...

Ysalyne rougit, tout en sentant les larmes lui monter aux yeux. Elle détourna une nouvelle fois le regard. Fallait-il vraiment qu'elle ai ce genre de prise de conscience alors que le garçon en question la détestait ? Pourquoi avoir ce genre de pensées alors que leur histoire d'amitié allait se terminée ?

Ysalyne aurait donné n'importe quoi pour ne pas avoir à l'écouter. Elle aurait donné n'importe quoi pour ne pas avoir à l'entendre. Et puis, elle avait tant de chose à lui dire...

La petite verte se remit à trembler, et son cœur commença à s'emballer quand elle comprit que si elle voulait une chance de lui déballer tout ce qu'elle avait sur le cœur, il fallait qu'elle le fasse maintenant, avec que lui ne se mette à parler. Après, ce serait trop tard. Après, elle n'aurait plus la force.

Prenant son courage à deux mains, mais ne pouvant se résoudre à le regarder en face, Ysalyne inspira à fond avant de se lancer.


« Antony je... avant que tu ne dises quoi que se soit, il faut que je te dise quelque chose... »

Ysalyne releva ses yeux baignés de larmes vers son ex-meilleur ami. Il fallait au moins qu'elle tienne jusqu'au bout. Ensuite, elle pourrait s'enfuir en courant pour pleurer autant qu'elle le voudrait, soulager son âme en peine. Mais pas avant de tout lui avoir dit.

« Tu sais, la première fois qu'on s'est rencontrés, je me suis tout de suite dit que tu serais quelqu'un de génial, qu'on pourrait être amis. On se ressemble. On est autant timide l'un que l'autre, maladroit aussi... »

Ysalyne esquissa un sourire en se rappelant leur première rencontre, si maladroite qu'ils avaient finit tout les deux recouvert de jus de citrouille et de sauce de viande. Elle avait mal. Chaque mots lui transperçaient le cœur comme si elle les prononçaient comme un adieu. C'était sans doute le cas.

« Et puis... on a commencé à trainer ensemble. On s'entendait bien. Je me souviendrais toujours du soir, au Lac, où tu m'a sauvée d'un strangulot. J'avais... »

Ysalyne s'arrêta pour souffler un instant, les larmes menaçant de couler.

« Ce soir-là, je me suis sentie bien quand j'ai vue que tu venais pour m'aider. J'avais l'impression que rien ne détruirais notre amitié, qu'on était lié par quelque chose de sacré... Je me souviens de ce moment où tu m'as dit que tu avais eu peur pour moi... j'avais l'impression d'avoir trouvé un véritable ami. J'étais heureuse. »

Ysalyne rouvrit ses yeux embués et les planta dans ceux d'Antony.

« Enfin, au diner de Noël... j'ai été odieuse. J'ai été horrible, et tout ça tu vois, je le regrette. Je regrette d'avoir laissé tomber ton magnifique cadeau par terre, mais j'avais peur de ne pas pouvoir en prendre soin. Alors je me suis dit que si je le faisait tomber pour voir s'il était fragile, je serais fixée... et que s'il se brisait, j'avais un tas d'amis autour de moi pour m'aider à le réparer. Mais je n'aurais pas du. Tu as été blessé, et je comprend... je comprend tout ça, je t'assure. »

La verte souffla pour ne pas craquer sans pour autant quitter Antony du regard.

« Mais tu m'as insultée... Tu m'a hurlé dessus, tu m'as dit des choses horrible que je ne... »

Cette fois-ci, Ysalyne détourna les yeux. Tu es une manipulatrice... Tu fais ta maligne... ta précieuse... une manipulatrice ! Ces insultes lui vrillaient les tympans, comme si le garçon les lui hurlaient dessus en ce moment même. Elle n'avait pas oublié. Elle avait essayé ; elle n'avait pas pu.

« Je suis désolée Antony... tellement désolée ! » finit-elle par exploser en laissant tomber une seconde fois ses livres au sol en portant ses mains à ses yeux pour cacher les larmes qui s'en déversaient sans qu'elle puisse les retenir. « Tu me manques Antony... vraiment... et je suis tellement désolée ! »
02 févr. 2015, 15:44
Puisqu'on s'est manqué... l PV : Antony VENDRALE l
Elle se tenait là... Elle... Ysalyne... Sa... meilleure... Son ancienne meilleure amie... Celle qu'il avait... brusqué et si mal mené... Celle pour qui il se torturait l'esprit... depuis des semaines...

Ses mains se mirent à trembler... Boule au ventre, gorge serrée... Il ne se sentait plus respirer... La bouche à demi-ouverte... Il ne se contrôlait plus... Elle le regardait. Ses yeux gris des les siens.

Mon dieu, il ne méritait pas de croiser son regard... ! Mais voilà des semaines qu'ils n'avaient pas parlé... Est-ce que... Non ! Partir... Partir loin... ! Bafouiller un bref "pardon" et courir le plus loin possible... Ne plus jamais la revoir ! Ne plus la déranger... Ne plus compter pour elle... Comme elle ne compterait plus pour... Non... C'était trop difficile à admettre... Il ne pouvait pas... Son esprit se bloquait... Comment réagir...

Bloqué là... Ridicule, devant la jeune fille... Elle ne semblait pas aussi choquée que lui... Elle ramassa seulement ses deux autres livres au sol, détournant son regard Antony... Puis elle se redressa... Antony la fixait toujours... Pétrifié... Et quand elle se releva, il suivit son mouvement, se lavant avec elle, sans même y penser... Il avait envie de lui crier... Quelque chose... Quoi... ? "Tu m'as manqué..." ? "Te revoilà Ysa...", un bref "Pardon" au moins... !

Et les revoilà qui replongèrent leurs regards l'un dans l'autre, ses yeux gris dans ses yeux bleus... Comme dans ces moments intemporels et complices où le regard transcende l'autre, dans un commun accord d'intimité...

Blême... Antony n'en croyait pas ses yeux... Qu'allait il dire... Courir... Allait il seulement fuir à toutes jambes comme un lâche... ? Mais elle était... si proche de lui comme elle ne l'avait jamais été depuis des semaines... Il avait la gorge si sèche...

Elle détourna ses yeux... Est-ce qu'elle venait vraiment de rougir... ! Perturbée... Antony devait partir... Une fois de plus il nuisait à cette fille... Elle n'osait elle même pas lui parler... Ses genoux se mirent à trembler... Ils ne pouvaient plus le porter... Tout son corps même commençait à lui faire défaut... Il fallait fuir... Tout était finit de toute façon... Depuis longtemps... Peut être depuis toujours... Il n'y avait peut être jamais rien eut entre eux... Il s'était fait des idées... Il ne méritait pas de côtoyer cette fille... Fuir... Fuir... !

Son cœur sauta un battement, c'était partit... il commença à se tourner rapidement pour se détourner d'elle quand...

"Antony je... avant que tu ne dises quoi que se soit, il faut que je te dise quelque chose..."

*Quelque... chose... ?*
balbutia le garçon intérieurement...

Elle lui parlait... À lui... ? C'était lui... Antony... C'était la fin... Elle allait lui dire clairement... Qu'il n'y ait plus d'ambiguïté... C'était finit de leur "relation" supposée... Elle tourna la tête vers lui... Elle était... larmoyante... Qu'est-ce qui lui arrivait... Qu'allait elle dire... Antony voulut lui dire qu'il s'en allait, qu'il avait compris... qu'elle n'aurait plus de soucis à se faire à présent, tout était clair... Il ne la dérangerais plus...


« Tu sais, la première fois qu'on s'est rencontrés, je me suis tout de suite dit que tu serais quelqu'un de génial, qu'on pourrait être amis. On se ressemble. On est autant timide l'un que l'autre, maladroit aussi... »

Leur première rencontre... Il s'en souvenait... C'était la plus merveilleuse de ses maladroites rencontres... Il ne l'oubli était pas, quoi qu'il arrive il garderait l'image de eux deux, et de cette table, de jus de citrouille et du baron sanglant... Ysalyne esquissa un sourire... Antony n'en croyait pas ses yeux... Il ne bougeait plus lui... Son regard froid et humide, ses larmes qui montaient, ses mains crispées... C'est bon... Plus besoin d'un mot... Il souffrait de chaque parole qui sortait de sa bouche... Il savait déjà qu'elle serait le conclusion de tout ça... Il allait peut être éclater de sanglot... Ou bien simplement s'écrouler au sol, comme un pantin dont on aurait coupé les fils... Tandis que elle s'en irait, lui ayant dit ses quatre vérités... Elle continua... :

"Et puis... on a commencé à trainer ensemble. On s'entendait bien. Je me souviendrais toujours du soir, au Lac, où tu m'a sauvée d'un strangulot. J'avais..."

*Stop... Arrête... Je t'en prie... Je ne m'en souviens... que trop bien...*


Quel supplice s'était... Le temps s'étirait... Chaque mot semblait durer une éternité... Elle souffla même un instant... C'était trop long, trop dur à entendre... Et pourtant les mots continuèrent de résonner à ses oreilles...

"Ce soir-là, je me suis sentie bien quand j'ai vue que tu venais pour m'aider. J'avais l'impression que rien ne détruirais notre amitié, qu'on était lié par quelque chose de sacré... Je me souviens de ce moment où tu m'as dit que tu avais eu peur pour moi... j'avais l'impression d'avoir trouvé un véritable ami. J'étais heureuse."

Elle était... Heureuse...
*Moi aussi... Mais arrête toi là... Je t'en prie ne me fait pas souffrir plus longtemps...* les larmes du garçon menaçaient de tomber, et si une seule coulait, le reste suivrait sans problème... C'était un supplice., un calvaire... Mais elle ne s'arrêtait pas... Elle devait aller jusqu'au bout...

"Enfin, au diner de Noël... j'ai été odieuse. J'ai été horrible, et tout ça tu vois, je le regrette. Je regrette d'avoir laissé tomber ton magnifique cadeau par terre, mais j'avais peur de ne pas pouvoir en prendre soin. Alors je me suis dit que si je le faisait tomber pour voir s'il était fragile, je serais fixée... et que s'il se brisait, j'avais un tas d'amis autour de moi pour m'aider à le réparer. Mais je n'aurais pas du. Tu as été blessé, et je comprend... je comprend tout ça, je t'assure."

Antony ne respirait plus... Ça bouffé d'oxygène était bloqué dans sa gorge... Il la sentait cette boule qui lui coinçait la respiration... Ysalyne, elle, souffla un autre coup, comme pour se préparer à se soulager d'un lourd fardeau...

"Mais tu m'as insultée... Tu m'a hurlé dessus, tu m'as dit des choses horrible que je ne..."

*Désolé... Comme je suis désolé... Pardon... Pardon...*


Il aurait voulu la prendre dans ses bras... comme au lac... La rassurer, mais le problème c'était lui... Il ne pouvai plus la protéger... C'était finit... Et il resta là... Crispé... Tandis qu'une larme échappa à son contrôle et doucement sur sa joue... Il ne l'essuya pas... Les autres n'allaient pas tarder de toute façon...

Mais ce ne fut pas lui qui craqua le premier... Mais bien elle... qui explosa de chagrin, lâchant à nouveau ses livres au sol...


"Je suis désolée Antony... tellement désolée !" cria-t-elle, portant ses mains à ses yeux pour tenter de cacher le flot de larmes qui s’en déversait. "Tu me manques Antony... vraiment... et je suis tellement désolée !"

*Tu me... manques ??*

"Que... Pardon... ? Je te manque ? Ysalyne..."
Antony était abasourdi... Qu'est-ce qu'elle venait de dire ? Il lui... manquait... ? Mais... est-ce que ça signifiait qu'elle voulait qu'il redevienne proche comme avant... ?

"Ysalyne... je..." Antony ne savait plus très bien quoi faire... La minute d'avant, son cœur était déchiré en deux, et il s'apprêtait à fuir les larmes aux yeux... Et à présent voilà que... Voilà que quoi... Il réalisait qu'en fait, il avait été... il était encore plus idiot qu'il ne l'avait pensé... ! Ysalyne ne cherchait pas à l'éviter car il avait été insupportable avec, elle mais parce qu'elle se sentait coupable d'avoir cassé son cadeau... S'il l'avait su, Antony ne lui aurait jamais offert cette petite statuette... Et Ysalyne pleurait devant lui à présent... Et c'était tout de même entièrement la faute du garçon... S'il n'avait pas évité Ysalyne comme ça, s'ils s'étaient parlés, elle ne se serait jamais sentit coupable de leur séparation ! Il fallait faire quelque chose... Elle ne risquait pas de lui répondre en pleurant ainsi...

Antony s'essuya la larme qui coulait sur sa joue, et tenta de se ressaisir... Il fut parcouru d'un frisson, tandis qu'Ysalyne sanglotait toujours devant lui...


"Je... Ysalyne..." Il lui saisit doucement ses mains humides, tandis qu'elle hoquetait de chagrin... "Toi aussi... tu me manques..." et il la prit dans ses bras, d'un air protecteur malgré la détresse qu'Antony affichait lui aussi, mais tentait de camoufler à présent, la serrant tendrement pour la rassurer... "Je suis désolé je suis vraiment idiot... Je suis désolé pour tout ce que je t'ai dis... Je ne le pensais pas..." Antony ferma les yeux, tandis qu'une nouvelle larme coulait sur ses joues... "J'espère que tu sauras me pardonner..." son cœur battait la chamade malgré ce moment de tendresse... Elle le sentait peut être... blottit ainsi contre lui... au creux de sa robe de sorcier...

~ Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie, Antony n’est point une pièce de théâtre, Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. ~
~ Famille Schialom ~
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02 févr. 2015, 18:43
Puisqu'on s'est manqué... l PV : Antony VENDRALE l
Ysalyne pleurait déjà depuis plusieurs secondes sans qu'Antony ne réagisse. Elle se sentait affreusement ridicule, et plus seule que jamais. Est-ce que leur amitié passée ne comptait plus pour lui au point qu'il préférait ignorer sa peine ?

« Que... Pardon... ? Je te manque ? Ysalyne... »

La voix abasourdie du garçon fit redoubler les pleurs de la petite. Quel imbécile ! Il disait ça comme s'il était surpris ! En avait-il vraiment douté ? Cela prouvait bien qu'il n'avait plus rien a faire de ce qu'Ysalyne pouvait bien ressentir, à présent.

« Ysalyne, je... »

La Serpentard devina comme un malaise extrême derrière ses paroles hésitantes. Evidemment, il ne savait pas quoi dire. Il venait de comprendre qu'elle savait que leur amitié ne pourrait jamais se reconstruire, et peut-être se sentait-il coupable, finalement, de ne pas avoir eu le courage de le lui dire lui-même...

Ysalyne hoqueta quand un affreux bruit de sanglot et de douleur s'échappa de sa gorge. Si elle en avait eu le courage, elle se serait enfui en courant. Mais le fait était qu'elle n'arrivait plus à faire quoi que se soit d'autre que de pleurer toutes les larmes de son corps. C'était trop dur...


« Je... Ysalyne... »

Ysalyne sentit qu'il lui prenait les mains, maintenant mouillées de larmes, presque tout autant de ses joues. La petite ne comprenait pas. Pourquoi ne partait-il pas ? Pourquoi vouloir l'humilier encore plus ?

* Pars... Pars, je t'en prit... Laisse moi... *

Mais Antony n'écouta pas sa prière silencieuse. Ysalyne ne l'en remercierait jamais assez...

« Toi aussi... tu me manques... »

Avant que la première année n'ai put assimiler ses paroles, Antony la prit dans ses bras. Doucement. Tendrement. Les larmes d'Ysalyne roulèrent de plus belle sur ses joues déjà trempées, alors que son esprit comprenait peu à peu ce qu'il se passait. Elle se blottit contre le au garçon avec l'impression de remonter à la surface pour la première fois depuis des semaines. De très longues semaines sans oxygène...

« An-Antony... » sanglota-t-elle en s'accrochant soudainement et brusquement à son ami.

« Je suis désolé, je suis vraiment idiot... Je suis désolé pour tout ce que je t'ai dis... Je ne le pensais pas... »

Le Serpentard avait une voix nouée et Ysalyne poussa un gémissement. Désolé... Il était désolé !

« J'espère que tu sauras me pardonner... » finit-il par murmurer.

Ysalyne hocha la tête avec empressement, le visage enfoui dans sa robe de sorcier. Lui pardonner... Qu'avait-elle encore a lui pardonner ? Elle était si heureuse, si heureuse, qu'il soit là, les bras autour d'elle dans un geste de réconfort.

La petite fut transportée quelques mois plus tôt, aux bords du Lac. Elle s'était sentie si bien à ce moment là. Aujourd'hui, de retour dans les bras d'Antony, ce n'était pas le même bonheur qui s'emparait d'elle. C'était un bonheur bien plus puissant, qui la faisait pleurer.

Alors que ses larmes se tarissaient un peu, ou du moins assez pour qu'elle puisse respirer normalement, Ysalyne releva la tête vers son ami. Elle devait avoir les yeux rougis, gonflés, affreux, les joues brillantes de larmes... Mais il fallait qu'elle le voit.

Son regard rencontra d'abord les yeux bleus embués d'Antony et la petite remarqua une larme qui roulait sur sa joue. Ainsi, lui aussi pleurait...


« Je suis tellement désolée. » répéta-t-elle plus calmement et plus intelligiblement, la voix tout de même nouée. « Si tu savais combien je m'en suis voulue... Combien je m'en veux encore... »

Avec regret, Ysalyne se sépara doucement d'Antony. Elle savait que si elle se blottissait contre lui, elle aurait plus de mal encore à quitter ses bras rassurant.

Un demi-sourire illumina son visage toujours inondé de perles salées.


« Je te remercie Antony. Merci de me pardonner... merci... merci pour tout. »

* Merci d'être mon ami. Merci d'être là pour moi. Merci de me supporter, même quand tout va mal. Merci d'être toi. Merci. *
02 févr. 2015, 21:06
Puisqu'on s'est manqué... l PV : Antony VENDRALE l
Antony sentit Ysalyne remuer de la tête, plongé dans les plis de la robe de sorcier du garçon... Est-ce que... Est-ce que c'était finit... ? Est-ce que tout était terminé ? Pas leur relation cette fois, mais bien la tension qui avait régné si longtemps entre eux... Allaient-ils enfin redevenir amis comme ils l'étaient auparavant... ? Avant tout ces quiproquos et ces ambiguïté qui les avaient tant éloigné l'un de l'autre... Antony se sentait heureux comme jamais... la boule au ventre avait disparu... Finit toute cette souffrance, toute cette lente agonie, cette douloureuse mort et ces allés et venus sans s'adresser un regard... A présent ils étaient à nouveaux réunis, dans les bras l'un de l'autre, comme cette fois au lac... Sentir ainsi Ysalyne serrée contre lui le rassurait lui aussi. Il se sentait enfin apaisé, libéré d'un poids... Et il sentait se chaleur contre lui, et l'humidité de ses larmes contre son épaule, tandis que lui porta sa main dans ses longs cheveux auburn ... Enfin, après un long moment de tendresse, Ysalyne releva la tête, les joues trempées par ses larmes. Et leur regard se planta l'un dans l'autre, un autre regard intemporel... Elle avait de magnifique yeux gris avec quelques nuances de noir clair et blanc foncé...

"Je suis tellement désolée." lui dit elle alors, plus calme, mais la gorge toujours serrée... "Si tu savais combien je m'en suis voulue... Combien je m'en veux encore..."

*Toi... si tu savais au combien c'est ma faute...*


Elle esquissa alors un petit sourire, tandis qu'elle poursuivit :

"Je te remercie Antony. Merci de me pardonner... merci... merci pour tout."

Antony resta là à la dévorer des yeux tandis que les deux enfants se tenaient encore les mains... C'était bien finit cette fois, il en était sûr...

Il enlaça alors ses doigts autour de ceux d'Ysalyne, sans même se sentir le livre qu'il tenait encore dans sa main droite et lui répondit d’un air rassurant :


"Arrête de t’apitoyer Ysalyne... C'est ma faute j'ai été si idiot... J'avais cru... Que tu... essayais de m'éviter... à juste raison d'ailleurs... j'ai été si méchant ce jour là, à Noël... Encore une fois je suis désolé pour tout..."

Antony marqua une pause, les yeux encore humide de cette précédente ascension de sentiments... Puis il reprit :

"Du coup c'est finit... ? Je te retrouve Ysalyne... J'avais l'impression de t'avoir perdu... J'espère que ça ne se reproduira plus jamais..."

Et il resta là, à l'observer dans les yeux, leurs mains enlacées... Ça aurait pu durer éternellement, si la sonnerie n'avait pas retentit au même instant, sortant les deux enfants de leurs rêveries, et faisant sursauter Antony par la même occasion.

"Oula, déjà... Vite tiens tes livre..." Antony lâcha alors ses mains et se pencha pour ramasser les deux autres ouvrages. Il se redressa enfin et tendit ses livres à la jeune fille avant d'ajouter :

"Je suis content qu'on se soit enfin... retrouvé Ysa..."

~ Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie, Antony n’est point une pièce de théâtre, Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. ~
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02 févr. 2015, 22:19
Puisqu'on s'est manqué... l PV : Antony VENDRALE l
Antony la regarda dans les yeux quelques secondes avant de sourire et d'entrelacer ses doigts avec les siens. Ysalyne se remémora à quel point elle rougissait quand il avait fait ça les première fois, à quel point ça la mettait mal à l'aise.

Aujourd'hui ça là rendait plus heureuse encore.


« Arrête de t'apitoyer Ysalyne... » murmura-t-il alors d'une voix chaude. « C'est ma faute, j'ai été si idiot... J'avais cru... »

Antony cherchais ses mots. Ysalyne sourit, attendrie, ce qui l'étonna elle-même. Elle n'aurait jamais pensé pourvoir ressentir ce genre de choses pour son ami.

« Que tu... essayais de m'éviter... à juste raison d'ailleurs... j'ai été si méchant ce jour là, à Noël... Encore une fois, je suis désolé pour tout... »

Le garçon fit une pause et la petite en profita pour accentuer la pression de sa main sur celle du blond. Ce simple geste, leur deux mains reliées... Elle avait l'impression que tout cela éclipsait tout le reste.

« Du coup, c'est finit... ? Je te retrouve Ysalyne... j'avais l'impression de t'avoir perdu... J'espère que ça ne se reproduira plus jamais... »

Cet aveu, prononcé à mi-voix, comme avec une certaine incertitude, ce genre d'incertitude que l'on a quand on n'ose pas croire en quelque chose de merveilleux de peur que tout s'arrête avant d'avoir commencé, acheva de faire disparaître la douloureuse solitude qui avait fait son nid dans le cœur d'Ysalyne depuis quelques temps.

Oui. C'était finit. C'était la fin de l'errance. Et puis non, ce n'était que le début. Le début d'une nouvelle amitié, plus forte, renforcée par les épreuves traversées.

Ysalyne plongea son regard acier dans celui, aussi bleu que l'océan un beau jour d'été, d'Antony. Elle aurait put se perdre éternellement à le regarder ainsi. Juste profiter de la chaleur de sa main contre sa paume, de la douceur de son regard posé sur elle. Toujours. Elle aurait pu rester là indéfiniment, prier pour que le temps s'arrête. Elle n'en eu pas le temps.

Une sonnerie stridente la fit sursauter et elle se rendit compte de ce qu'elle annonçait. La reprise des cours, et la fin de ce moment privilégie avec son meilleur ami.

Antony sursauta lui aussi et sembla sortir la tête des nuages. En tout cas, il avait l'expression de quelqu'un qui venait de rêver.

Mais comme à son habitude, il reprit vite la situation en main.


« Oula, déjà... Vite, tiens tes livres... » Antony se pencha pour ramasser les deux livres à terre et les tendit à la fillette qui les récupéra avec un petit sourire. Qu'il était bon de retrouver Antony. Le vrai Antony !

Ce dernier sourit aussi, et ajouta même :

« Je suis contente qu'on se soit enfin... retrouvé Ysa... »

Ysa. L'utilisation de ce surnom marquait à tout jamais la fin de cet histoire qu'ils avaient tout les deux vécu avec la même douleur. La dénommée Ysa sourit de toutes ses dents, en oubliant presque les cours, si les portes ne s'étaient pas ouverte avec violence autour d'eux pour laisser des élèves pressés sortir de leur salle de classe.

Antony allait partir pour rejoindre leur classe mais Ysalyne le retint par la manche.


« Attends... Ca te dirais de... d'aller se poser sur la tour d'Astronomie pour discuter un peu ? Personne n'y a cours en ce moment. »

Le garçon haussa les sourcils et la petite grimaça. Oui, elle lui proposait bien de sécher les cours. Mais ils avaient tant de choses, tant de semaines à rattraper. Il fallait absolument qu'elle lui raconte à quel point Amaëlle l'avait poussée à aller lui parler, il fallait qu'elle lui dise qu'elle avait posé son cadeau de noël sur sa table de chevet et que les première nuits, elle s'endormait en la regardant tout en ravalant ses larmes. Il fallait qu'elle lui avoue que ce petit rituel l'avait apaisé autant qu'il l'avait fait souffrir, ou du moins pendant un temps. Car après, il n'avait plus suffit... Il fallait qu'elle...

Antony mit fin à ses pensés en reprenant sa main avec un sourire et hocha la tête. Ysalyne se retint de soupirer d'aise quand il l’emmena loin des allers et venus des élèves, vers la tour d'Astronomie.

Toute cette souffrance qu'elle avait eu sur le cœur... Tout était loin. Comme si elle sortait d'un cauchemar particulièrement douloureux, mais qu'elle se réveillait aux côtés d'un être cher, et rassurant.

Antony.


Reducio
FIN de ce RPG. Merci Antony ^^ Je crois qu'on a battu des records :)