Vous pénétrez dans une nouvelle pièce et tombez sur un fantôme plus ou moins assis - mais il a beau faire, on voit bien qu'il flotte à quelques centimètres de son siège - au bout d'une longue table.

" Ah, vous voilà ! J'attends depuis au moins... bref, ce n'est peut-être pas vous que j'attendais mais qu'importe. Nettoyez vite cette table pour que je puisse servir le repas. Mes invités vont arriver ! "

Les consignes sont claires non ? Si vous l'observez de près, la nappe est tâchée à différents endroits et des miettes trainent de-ci de-là.

Une porte se trouve en face de vous, de l'autre côté de la table. Vous en repérez deux autres, une de chaque côté de la pièce, sur le mur de gauche et de droite. Si vous essayez de les ouvrir, vous verrez qu'elles sont verrouillées.

"Oh, bonjour..." Herminie n'osa pas demander ce qu'il allait bien pouvoir servir à manger, et s'empresse d'obéir. Pour être certaine que le fantôme serait satisfait, elle allait mettre le paquet sur la propreté.

Après un instant de concentration, elle s'imagine la longue table être débarrassée de ses miettes et de ses tâches, et prendre l'aspect le plus neuf possible, mue par un sentiment de dégoût : des invités ne pouvaient effectivement pas se présenter devant cette table ! Tut en formant une spirale de sa baguette, elle pointe la table et insiste sur la première syllabe "TERgeo !"

La nappe semble peu à peu changer de couleur ou presque. Pas de doute, la voilà éclatante, les convives peuvent arriver.

" Ah... bien. Voilà ce qu'on appelle être efficace. Il suffisait simplement que vous arriviez jusqu'ici."

Malgré ses dires, il semble un peu contrarié alors que plusieurs déclics résonnent dans la pièce, vous informant du déverrouillage des portes.

"Je vous souhaite de passer un bon dîner avec vos invités monsieur !"

Hésitant quelques secondes, Herminie choisit la porte à sa gauche.

D'un pas hésitant, vous pénétrez dans une pièce qui s'apparente à un salon confortable ou plutôt à une sorte de bibliothèque. Cependant, très vite, une odeur monte à vos narines. Serait-ce de la fumée ? Effectivement en tournant la tête, vous vous rendez compte que le feu initialement dans la cheminée prend de l'ampleur. Les flammes commencent à lécher les premiers étages de la bibliothèque toute proche.

La porte se referme derrière vous tandis que vous apercevez la ou plutôt les sorties possible. Il y a trois portes, une sur chacun des trois murs qui vous entoure, sur votre gauche, sur votre droite ou tout droit. Si vous essayez de les ouvrir, vous découvrirez qu'elles sont verrouillées.

La pièce confortable plaît à Herminie, mais le feu qui se déclare la fait réagir "Oula oula !" Il ne fallait pas que la bibliothèque de Miss Priddy brûle !

Se concentrant et ne perdant pas de vue les flammes, elle visualise les flammèches se faire aspirer par sa baguette qu'elle pointe vers la bibliothèque. "ExTINguo !", prononce t-elle en accentuant la deuxième syllabe tout en restant très vigilante sur le déroulement des opération, prête à réagir au moindre nouveau départ de feu. Pour faire bonne mesure, elle s'efforce d'aspirer aussi le feu de la cheminée.

Une forme sombre apparaît sur le sol et se met à grandir commençant à aspirer les flammes mais aussi une part de votre énergie. Il faut dire que le trou noir, s'il est efficace, est également d'une taille impressionnante, englobant une surface depuis l'âtre de la cheminée jusqu'au bout de la bibliothèque la plus proche.

Les flammes disparaissent peu à peu dans une danse étrange, inquiétante et envoutante à la fois. Bientôt le silence règne de nouveau alors que les dernières fumeroles oscillent doucement au dessus du trou noir. Un déclic retentit... de toute évidence la mission est accomplie puisque les portes sont ouvertes ! Gauche, droite ou tout droit ?

Mince, elle s'était emballée... Grimaçant, elle se promet d'être plus attentive à se maîtriser à l'avenir. C'est vrai que sa baguette avait tendance à s'emporter quand elle ne tenait pas les rênes suffisamment.

Herminie choisit de prendre la porte vers la droite.

Vous passez la porte qui se referme derrière vous. Votre regard parcours l'espace.

Un pot de fleur enfin... une longue jardinière bien remplie de terre et de petites plantes. Si vous vous y connaissez un peu (ou que vous suivez les cours de botanique avec assiduité), vous reconnaîtrez des jeunes pousses de haricots. Un grand bazar sur le sol, des planches, des vis et un papier bien plié au milieu.

En revanche, vous ne repérez aucune sortie à part une trappe au plafond, bien trop haute même en sautant. Si vous essayez de faire demi-tour, vous découvrirez que la porte est désormais verrouillée.

Herminie observe avec attention la pièce remplie de bazar, et la trappe. Elle reconnaît les pousses de haricot et a un sourire mi-figue mi-raisin en se remémorant son évacuation du train. Puisqu'elle avait descendu un haricot géant à cette occasion, elle pouvait bien en grimper un, non ?

Pointant sa baguette sur la jardinière avec détermination, elle utilise un des premiers sort qu'elle a appris pour déplacer le bac en dessous de la trappe, visualisant la jardinière se soulever puis faire un déplacement tranquille jusqu'à se poser par terre sous le passage. *On tourne et on abaisse*, comme elle l'avait entendu mille fois. "WinGARdium LeviOsa", prononce t-elle avec la force de l'habitude, insistant sur le GAR et le O. Pour un sort de 1ère année, je part du principe qu'il est réussit pour me permettre de faire la suite, si ce n'est pas le cas n'hésitez pas à me contredire

Ensuite, elle se concentre car ça n'allait pas être de la tarte. Elle commence par détailler sa visualisation, la tige qui croit d'abord, puis les feuilles qui arrivent et la tige qui continue de grimper comme dans le jardin de sa mamie. Ensuite, il fallait forcer la nature, inviter la plante à s'élargir pour supporter son poids, ses racines qui prenaient de l'ampleur, assez pour soutenir la plante dans son ascension. Les autres plantes de la jardinière devaient se pousser, car elle aurait besoin de tout l'espace disponible. Des tiges secondaires fortes pour l'aider à grimper. Il y avait maintenant dans son esprit une pousse qui s'arrêtait juste à toucher le plafond - il ne fallait pas bloquer la trappe, ça serait le pompom, assez forte pour qu'elle puisse monter dessus. Dans le processus, Herminie pensait à sa grand-mère, à l'amour qu'elle avait pour les plantes de son jardin, à la bienveillance avec laquelle elle aidait les plantes à grandir et au don de soi que s'occuper d'un potager demandait. Elle espérait faire preuve de la même "main verte" que son aïeule. "HERbiVIcus !", fit-elle en accentuant la première et la troisième syllabe, sa baguette dessinant la gestuelle complexe en forme de feuille. Le pétiole, un côté, puis l'autre.