Suzanne ne comprit pas ce qu'il se passait, elle n'avait pas été assez rapide et à l'instant où elle s'était mise à hauteur du cognard, celui-ci lui était passé rapidement à côté et elle n'avait rien pu faire pour lui faire prendre une autre direction. C'est déconfite qu'elle avait baissé son bras et regardé le cognard foncer droit sur son coéquipier. Elle s'en voulait de ne pas avoir été plus rapide mais elle ne pouvait plus rien faire désormais excepté se préparer à la suite du match. Pour accompagner cet événement, Isis n'avait pas réussi sa passe et le souafle avait été intercepté par les Écossais. Suzanne ne put s'empêcher d'y penser, cette équipe méritait sa place en finale et le score final serait de toute évidence serré. Elle regarda les joueurs de son équipe et remarqua que Marc se dirigeait vers Holly et elle comprenait qu'il voulait intercepter la passe de Molly, c'était osé mais elle savait qu'il en avait les capacités et ne s'en inquiétait pas.

Au même instant, elle remarqua son adversaire batteuse qui se dirigeait vers le cognard. Elle ne comprenait pas, elle avait un radar sur son balai, ce n'était pas possible, elle le repérait toujours en quelques secondes. Suzanne analysait sûrement trop le jeu de ses coéquipiers pour ce match et il fallait qu'elle se concentre sur son jeu à elle et laisser les français jouer comme il le savait. Elle se coucha sur son balai pour se rapprocher de ses joueurs. Cela ne servait à rien de suivre Patricia et se rapprocher du cognard car Suzanne savait que son adversaire allait le rattraper et tenter de viser un français. Le mieux que pouvait faire Suzanne était d'anticiper le geste de son adversaire. Du coin de l’œil, elle analysait son geste pour savoir qui elle comptait viser et une fois qu'elle eut compris qu'Isis était la cible de Patricia, Suzanne se dirigea vers sa poursuiveuse et eut tout le temps de se positionner pour recevoir le cognard. Elle ne devait pas se tromper, il fallait qu'elle réussisse à le renvoyer où elle souhaitait.

Action : Dévier
Cible si réussite: Molly Dunn
Série: [1-2]

Le souafle traça un arc de cercle imperceptible dans le ciel avant de tomber en chute libre. Un éclair passa et Isis jura, impuissante, elle venait d'assister à une récupération des écossais par Molly. De nouveau, les français perdaient le souafle et rataient une occasion de marquer un but et de rattraper leur adversaire. Cependant, la capitaine des bleus savait que la fin du match de finale approchait. Pas mal d'actions avaient déjà été tentées, quatre viffets étaient sortis, et le jeu commençait à stagner entre les tentatives de tir et les reprises de l'équipe adverse. Le vif d'or s'apprêtait sûrement déjà à sortir, et Isis était sur le qui vive. Elle savait qu'au point où ils en étaient et si le jeu continuait ainsi, avec un si faible écart de points, le finisseur qui décrocherait la petite balle en or arracherait également la victoire à son équipe.

C'était quelque chose de fantastique, qu'un match d'une telle importance puisse se jouer à un jouet ensorcelé. S'il y avait une action à ne pas rater, c'était bien celle-ci, et Isis espérait qu'après toute la chance des écossais, la roue allait enfin tourner pour les français. Malgré leur bonne stratégie, son équipe avait assez de mal depuis le début du jeu et tous les éléments semblaient contre eux. Plus vigilante que jamais, la capitaine de l'équipe de France tournait sur son balais, arborant chaque recoin du terrain à la recherche du moindre éclat doré. Il fallait être rapide, discrète, concentrée et agile. Elle s'était entraînée toute sa vie pour ça, elle n'avait pas de raison de rater, si ce n'était le talent de son adversaire.

Patricia n'aurait su dire si elle était fatiguée ou non. Avec l'excitation qui l'envahissait depuis le début de la rencontre, elle avait presque l'impression de pouvoir déplacer une montagne sans pour autant se fatiguer, si tant est que cela soit réellement possible. Quoiqu'il en soit, la jeune femme commençait tout de même à ressentir les débuts de l'épuisement : le souffle se faisait de plus en plus irrégulier, quoique cela était peut être dû au stress de la rencontre, et les coups qu'elle donnait dans le cognard semblaient moins assurés, ou alors c'était simplement Parce que Blin réussissait ses déviations. Bref, au final, elle n'était sûre de rien, à part qu'elle voulait voir l'équipe écossaise, son équipe, sa famille, gagner cette rencontre. Ça elle en était sûre.

Sauf que pour ça, il fallait se bouger un minimum. Au revoir fatigue probable et tout autre problème existentiel, bonjour mouvement action et réussite. Le cognard que l'écossaise avait voulu envoyer précédemment avait été dévié par Suzanne Blin, tandis que la balle de cuir rouge se faisait voler par Morvan, qui l'envoya par la suite à la finisseuse adverse. La balle folle était donc libre. Avant de se lancer à sa poursuite, Suzanne lança un regard en direction de ses sœurs, ainsi qu'à son frère. Cela lui donna du courage. Alors elle s'élança en direction de la balle folle.

Action : cogner Favre
Série : [ 4;5;6 ]

Les Français semblaient se remettre d'aplomb et montrer leurs capacités sur le terrain. Suzanne s'était préparée à recevoir le cognard sur sa batte et cela avait été un succès. Elle avait vu la balle arriver vers elle a une vitesse vertigineuse mais elle ne s'était pas fourvoyée et avait fixé sa trajectoire pour pouvoir la frapper de sa batte au bon moment. Elle avait donc cogner la balle à l'aide de sa batte. Lors du contact entre les deux, des fourmis étaient remontées le long du bras de la batteuse et elle comprit que Patricia, son adversaire, y avait mis toute sa force pour ne laisser aucune chance aux Français. Dommage pour elle, Suzanne avait un bras droit très développé à force de cogner. Le cognard avait donc subitement changé de direction pour venir frapper la finisseuse adverse, cela laisserait peut être un peu de répit à Isis qui était surement en train de chercher le vif.

Quelques secondes après le cognement, Suzanne s'était assurée que son coéquipier Marc avait réussi à atteindre son objectif qui était d'intercepter le souafle des mains des écossais. Comme elle s'en était douté en le voyant se diriger vers le souafle, celui-ci avait réussi son action et était donc en possession du souafle. Dans le même temps, il ne fallait pas qu'elle laisse Patricia reprendre l'avantage et elle devait s'occuper du cognard au plus vite. Tout en le cherchant elle réfléchissait à quelle cible elle pouvait viser. Une petite voix dans sa tête lui disait que les joueurs commençaient à fatiguer mais elle savait aussi que les finisseurs ne se laissaient pas prendre par la fatigue et c'était surement les plus vigilants à ce qu'il se passait sur le terrain. Ils étaient toujours à l'affût d'un viffet ou du vif d'or. Suzanne voulait rendre le travail de sa coéquipière Isis plus aisé. De plus, le souafle était en possession de son équipe et elle pouvait ainsi se permettre laisser ses adversaires poursuiveur et gardien tranquilles quelques minutes. Elle devait viser une nouvelle fois Molly et la mettre hors d'état de nuire un petit moment. C'est donc avec cette idée en tête qu'elle se coucha sur son balai en direction du cognard qu'elle avait aperçu à quelques mètres d'elle. Un seul problème était présent, Patricia s'apprêtait à cogner, Suzanne pestait, elle ne l'avait pas vu venir. Elle analysa la tactique de son adversaire et fonça sur Marc pour le défendre. Elle s'en rapprocha rapidement et après avoir remarqué que Molly était à quelques dizaines de mètres, elle se concentra en prenant la bonne position pour taper dans le cognard.

Action : Dévier
Cible si réussite: Molly Dunn
Série: [1-2]

Isis repéra son coéquipier, Marc, le poursuiveur de l'équipe, et lui lança le souafle de façon plus assurée qu'auparavant. Elle commençait enfin à réaliser la chance qu'ils avaient d'être arrivés jusque-là. Qui aurait parié sur la France ? Pas grand monde, c'est sûr. Le Quidditch était un peu comme le rugby moldu : la France se classait plutôt bien, mais c'était les Royaumes-Unis qui étaient les plus réputés dans le sport. Pourtant, l'équipe française était bien là, à jouer le match le plus important d'une saison. Cela avait été périlleux : quatre victoires pour trois défaites, ils avaient failli passer à côté de leur place en finale. Cependant, la capitaine avait confiance en son équipe : ils avaient perdu une fois contre l'Écosse, mais ils avaient par la même occasion eu le temps d'analyser leur jeu, leurs stratégies. Et pour le moment, même s'ils étaient un peu à la traîne, les français leur donnaient du fil à retordre. Le match était loin d'être fini.

Penchée sur son balais, Isis fila à toute vitesse vers les anneaux afin de se replacer. Ses mains commençaient à devenir moites de sueur, ses cuisses la tiraillaient légèrement. Elle essuya ses paumes sur son ensemble de Quidditch et secoua les jambes rapidement, le temps que le souafle revienne dans sa direction. Un but, c'était tout ce dont ils avaient besoin pour remonter au score. Alors lorsque Isis aperçut le souafle, elle n'hésita pas une seconde.

Le match commençait à être un peu long. Il y avait pire, certes, comme ces fameux matchs connus pour avoir duré des jours voire une semaine ou plusieurs semaines, mais il y avait quand même peu de chances que le match en cours fasse partie de cette catégorie. En tout cas, Ryan commençait à s'ennuyer un peu. Tout ça manquait d'action et de tension. On pourrait dire que l'absence d'action était justement source de suspense, mais même. On s'ennuyait un peu. Il était temps que le vif d'or arrive enfin, pour que Molly l'attrape et mette fin à ce match, comme elle l'avait fait de nombreuses fois le long de cette Coupe d'Europe, offrant toujours la victoire à son équipe. Enfin, il l'espérait. Ça ne servait à rien d'essayer de se convaincre constamment que tous les joueurs de son équipe étaient meilleurs : ce match prouvait bien que la France et l'Écosse étaient à forces égales. Morvan avait autant de chances de capturer le vif d'or, et ce n'était pas une pensée rassurante. La finisseuse française semblait d'ailleurs chercher avec attention un potentiel vif partout dans le stade. Il fallait faire attention.

Soupir de Ryan. C'est à des moments comme ceux-là qu'un gardien n'a pas grand chose à faire, quand on se dispute le souafle loin des anneaux. Mais qu'importe, autant en profiter pour déstabiliser les adversaires, encore une fois. Ryan était persuadé que si il recevait un gallion pour chaque déstabilisation faite dans sa carrière, il serait sans doute riche. De toute façon, il l'était déjà pas mal, étant donné qu'il était joueur de Quidditch. Alors, une déstabilisation, sur qui est-ce que ça tomberait ? Ryan réfléchit un moment, et décida de s'attaquer à Suzanne Blin. "Franchement, Suzanne, je dois avouer que tu joues bien ! Ça rendra ta défaite encore plus décevante, lorsqu'on ne se souviendra que de Patricia ! Je suis désolé pour toi, si jeune et déjà sur le point de tomber dans l'oubli..."

Youpi ! J’avais réussi mon coup. Qu’est-ce que ca fait du bien de réussir quelques actions les unes aprés les autres, meme si j’ai pas encore digéré mon raté avec le souafle et les anneaux qui étaient tellement proches...
Aaah ! Qu’est-ce que cet échec m’énerve ! Heureusement qu’en ce moment meme, la balle en cuir est entre les mains de la merveilleuse capitaine francaise. Si il n’y avait pas eu Sophie, je serai probablement fou d’elle. Cette élégance de jouer et de voler sur son balai n’est égalable à personne d’autre au monde.
Isis me repassa le souafle est à présent, je n’avais pas laissé ma place à qui que ce soit, et ce n’était surement pas dans mes plans. Une fois, mais surement pas deux fois. J’allais encore une fois avoir une chance de pouvoir monter ce que je vaux réellement devant des anneaux. Ryan avait beau etre bon gardien, et avait déjà arreté plusieurs tirs -dont le seul que j’ai fait durant cette rencontre.
Je ne devais pas perdre plus de temps, j’ai déjà failli me prendre un coup de cognard juste avant, mais heureusement que Suzanne était là, elle m’a protégée comme une pro de cette balle folle.
Je suis donc devant les anneaux, le souafle à la main et cette fois-ci, je fais du mon mieux, je n’ai pas d’autre choix !

Action : Tirer

Encore une fois, la batteuse français réussir à dévier sans problème le cognard. Le coup que Patricia avait donné à ce dernier n'avait visiblement pas été assez fort et précis. La jeune femme était littéralement en train de rager intérieurement. Si elle avait pu, ou plutôt si elle ne s'était absolument pas contrôlée, elle aurait bien aimé pouvoir se défouler directement sur l'un ou l'autre de ses adversaires français. Mais il ne valait mieux pas le faire. L'écossaise le savait. De plus elle savait pertinemment que c'était le jeu. La seule chose qu'elle pouvait faire pour changer cela était de se calmer, et de jouer correctement, de mieux viser.
De l'autre côté du terrain, face à Ryan, qui venait de rater une tentative de déstabilisation d'après le commentateur, se trouvait le poursuiveur adverse, souafle en main, prêt à tirer. Zen Patricia reste zen. Cela arrivait. Et les écossais allaient se rattraper. La batteuse devait faire confiance à son grand frère, depuis le début de la rencontre ce dernier avait déjà arrêté plusieurs tentatives de tir de leurs adversaires, il savait ce qu'il faisait. Patricia, elle, devait s'occuper de la balle folle. Elle sentait que Blin était en grande forme et elle sentait que cette dernière n'hésiterait pas à refaire le coup spécial des batteurs. La jeune femme devait utiliser au mieux sa rapidité. Tout en essayant de s'appliquer. Ce n'était pas digne d'un membre de la famille Dunn, et encore moins d'un des membres de l'équipe d'Ecosse !

Action : Cogner Morvan
Série : [ 4;5;6 ]