Debout, face à Lavinia, la Serdaigle attendait qu'elle lance le sort. Elle ne croyait pas vraiment à la réussite de sa camarade dès le premier coup, en même temps personne n'y arrivait vraiment dès le premier coup même avec un cours complet, mais on ne savait jamais. Elle la regarda se concentrer, puis lever sa baguette. De gauche à droite, selon le point de vue de la future (non-)victime. La Verte ne semblait pas très sûre d'elle, aussi Astrid lui lança un petit sourire encourageant, sans pour autant prendre la parole pour ne pas la déconcentrer. Puis la blond prononça la formule, sans hésiter dans le mot à l'air pourtant si compliqué, et... C'était tout. Rien. L'Irlandaise baissa la tête vers ses pieds pour confirmer ce qu'elle ne ressentait pas: ils étaient toujours aussi immobile.


Elle allait faire un essai à son tour, mais l'expression d'Eileen l'arrêta dans son élan. Elle tourna la tête vers le devant de la classe sans vraiment comprendre ce qu'elle voulait dire, et fronça les sourcils. La fillette sentit son cœur se serrer un peu, et elle serra sa baguette contre sa poitrine.


Elle était aussi perdue que sa camarade de maison, et commençait à s'inquiéter de l'année à venir si tous ces cours se déroulaient ainsi. Ne pas avoir été inclue dans le groupe anti-Valerion l'année précédente ne l'aidait d'ailleurs pas à comprendre. Même si elle avait eu vent du mécontentement et de la colère de certains élèves de la promotion, elle en était restée là, des élèves qui se plaignent entre eux d'un de leur professeurs. Et ça ne méritait clairement pas de punir toute une classe pour ça, à ses yeux.

La remarque optimiste de Narcisse lui redonna un semblant de sourire, mais elle était loin d'être convaincue. Ca se voyait que ça n'avait rien à voir avec des "difficultés" ou de la confiance pour les laisser seuls. Elle voulait juste ne plus les voir, c'était sûr. Astrid s'humidifia les lèvres et serra les poings. Pour la suite, le Poufsouffle avait raison. Ils ne pouvaient pas passer une année à ne rien faire. Autant essayer de se débrouiller ce cours ci, et ils trouveraient une solution ensuite. Si cette adulte ne voulait pas d'eux, d'autres accepteraient sans doute de les aider. Ou des élèves plus âges.

Elle se tourna vers Lavinia, bien déterminée à quand même rentabiliser ces heures de cours, et pointa sa baguette vers elle.


Elle attendit la réponse de sa camarade, puis se concentra à son tour. Elle devait ignorer le comportement de Miss Valerion, la colère, le sentiment d'injustice, et l'appréhension qu'elle ressentait. Elle se concentra sur Narcisse, sur des souvenirs joyeux et se raconta une petite blague dans la tête. L'amusement, ça se faisait bien, comme émotion. Elle imagina une Lavinia aux pieds incontrôlables qui se mettaient à danser, et un sourire étira enfin ses lèvres.

S'y accrochant pour ne pas le perdre, elle répéta plusieurs fois l'incantation dans sa tête, bataillant avec le mot, et quand elle s'estima prête, elle traça la gestuelle dans l'air en partant à l'opposé de ce que la Serpentard avait fait avant elle.


Une petite hésitation sur la formulation -fichu mot-, mais peut-être que ça passerait? - 3 = -1 ahem Le cœur battant la chamade, elle attendit pleine d'espoir en fixant les pieds de sa cible qui restaient désespérément immobiles....

Daphné souria à la réponse de son camarade. Décidément, il s'avérait vraiment sympathique ! Elle vit bien qu'à son sourire le garçon ne pensait pas qu'elle puisse réussir. Elle comptait bien lui prouver le contraire !

- Parfait !

Elle lui lança un sourire enjôleur avant de se concentrer. Elle ferma les yeux et réunissais toutes les informations qu'elle avait. Le sort avait pout conséquence de faire danser son adversaire. La formule était "TarentAllEgra". Elle savait qu'il fallait ressentir de l'amusement. Et il fallait visualiser la danse que l'on voulait faire faire à l'autre. Quant à la gestuelle, c'était en cours.

Daphné savait exactement le genre de danse qu'elle voulait qu'Ezra exécute. Un sourire de diable s'empara de ses lèvres lorsqu'elle y songea.

Elle se concentra sur elle-même et visualisa la scène, ce qui lui fit ressentir de l'amusement. Puis, alors qu'elle allait jeter son sort, elle vit la baguette de Noah River pointé sur sa cible, ce qui la déconcentra totalement et qui la mit en rogne. Comment Noah osait-il prendre pour cible SA cible à elle ??!! Il allait en voir de toute les couleurs celui-ci !

- Excuse-moi Ezra, il faut que j'ailles tuer River !

Alors qu'elle allait se diriger sur lui pour le taper, elle fut interrompue par la vue d'Alaska en train de repousser celui-ci. Mais que lui avait-il fait celui-là ?! Il était vraiment gonflé ! Elle vit la jeune fille partir et Daphné n'hésita pas une seule seconde sur ce qu'elle devait faire : en finir définitivement avec ce stupide Serpentard. On ne faisait pas de mal à une fille Serpentard, qui en plus était sa camarade de dortoir ! Daphné ne pouvait vraiment pas supporter le garçon. Les joues rouges, elle s'approcha du garçon d'un pas énervé.

- Tu es vraiment stupide Noah River !!! Tu m'expliques pourquoi Alaska vient de partir comme ça ?! Tu es vraiment stupide et méchant !!!

Elle avait parlé vraiment fort, presque hurlé. Et elle leva la main dans l'optique de lui donner une bonne gifle bien méritée.

Daphné n'arrive pas à jeter le sort sur @Ezra Waite, à cause de @Noah River. Lorsqu'elle voit @Alaska Campbell partir de la salle à cause de lui, elle se dirige vers lui, lui crie dessus et essaie de le taper.

Mon sourire disparaît de mon visage au moment où les mots tranchants sortent de la bouche d'Alaska. Mais qu'est-ce qu'il lui arrive ? Est-ce que j'ai fais quelque chose de mal ? Il y a deux minutes, elle semblait sur le point de fondre en larmes et maintenant, elle est enragé. Son message tourne en boucle dans ma tête tandis qu'elle sort de la salle de classe en claquant la porte. Elle n'a pas besoin de moi. Et moi alors, est-ce que j'ai besoin d'elle ? Je regarde rapidement mes camarades avant de soupirer. Les deux seules personnes en qui j'ai confiance viennent de me tourner le dos. Ernest est encore fourré avec ce pot de colle de Blair, en train de travailler sur son manuel et Alaska vient de partir. Comment c'est possible de se retrouver si seul au milieu de tant de personnes ? Une voix me sort de mes pensées et mon regard triste se plonge dans celui énervé de Daphné. Ses mots sont violents et pourtant je sais qu'il y a une part de vérité dans ce qu'elle dit. Je suis stupide. Stupide car je n'arrive pas à apprendre une leçon sans pratiquer. Stupide car je ne comprends même pas le comportement de ma seule amie. Sans réaction, j'encaisse la gifle de Daphné. Le regard vide, j'observe la prof rejoindre une petite salle avec deux Poufsouffle. J'ai envie de quitter à mon tour le cours pour rejoindre Alaska. Je veux comprendre ce qui lui arrive. Mais je sais que je ne serai pas le bienvenue alors j'oublie cette idée. Je fais quelques pas en avant, bousculant légèrement Daphné au passage. J'avais oublié sa présence. Est-ce qu'elle était encore en train de me parler ? J'en ai absolument aucune idée. Mes jambes me portent jusqu'à la porte qui mène à une seconde salle et j'entre en silence. À l'intérieur, les deux Poufsouffle s'entraînent à lancer le fameux sort. Sans un bruit, je m'assois par terre, le dos collé au mur. Je sors ma baguette et commence à imiter la gestuelle que les deux élèves s'entraînent à faire. Je ne veux pas aller au milieu de la pièce avec eux. Je suis tellement stupide que je serai capable de gâcher leurs chances de lancer le sort. De toute façon, je n'ai pas la force de parler et encore moins de ressentir de l'amusement. Mon regard toujours vide et perdu se pose sur la professeure. Va-t-elle me demander de sortir ? Est-ce qu'elle va aussi me trouver trop stupide pour assister à ce cours particulier ? Sans réfléchir, tel un robot, je continue encore et encore à reproduire la gestuelle du sort. C'est tout ce dont je suis capable de toute façon. N'ayant pas envie de me mettre à détester l'une de mes matières préférées, je continue d'écouter et de suivre du regard tout ce qui se passe dans cette petite salle en continuant d'agiter ma baguette jusqu'à m'en faire mal au poignet.

Noah ne comprend pas la réaction de @Alaska Campbell. Complètement perdu, il ne cherche pas à éviter la gifle de @Daphné Bridgerton et voyant que Alaska et @Ernest Stevens lui ont tourné le dos, il décide de rejoindre la petite salle où @Lukas Sharp et @Ashley Houston s'entraînent avec Miss Valerion. Se trouvant trop stupide pour prendre part au petit cours, il s'assoit par terre et se contente de répéter la gestuelle du sort à l'infini.

Je ne porte pas Valerion dans mon cœur, mais il faut dire qu'elle commence à beaucoup remonter dans mon estime. Quand elle s'est tournée vers moi, j'ai d'abord cru qu'elle allait me gronder, me punir voire pire me lancer un sort, mais me voilà en train de la suivre avec Sharp. Ah, s'il n'était pas là, Merlin que ce serait mieux, mais je ne vais pas me plaindre alors que j'ai le droit à une sorte de cours particulier. Juste avant d'entrer dans la salle derrière le bureau de Valerion, je me tourne une dernière fois vers mes camarades. Je leur jette un regard plein de victoire disant "Ahah ! Voyez, je suis plus maligne que vous, vous n'aviez qu'à ne pas faire n'importe quoi. Maintenant, si vous permettez, au revoir". Je leur souris légèrement, un sourire narquois, un sourire victorieux. Si j'étais à leur place, je n'attendrais pas plus longtemps pour partir. Après tout, un cours sans professeur, ça ne sert à rien. Alors adieu, chers camarades, on se revoit quand je serai plus forte que vous.

Je suis la professeure et mon camarade dans la petite pièce, l'observant avec curiosité. Des mannequins pour s'entrainer, parfait. Je pourrai m'exercer à lancer Tarentallegra en toute tranquillité, sans le vacarme des autres deuxième année à côté. J'écoute, ou plutôt je bois les paroles de Valerion. Ce savoir, il n'y a que moi (et Sharp, malheureusement) qui pouvons l'avoir, alors je compte bien le garder pour moi. Je l'incruste dans mon esprit, me répétant encore et encore les précieuses explications de la professeure de DCFM jusqu'à les retenir par cœur. Je prends ma baguette et répète un nombre incalculable de fois le mouvement du sort. Une fois qu'il devient un mécanisme, peut-être même un réflexe, que je le fais sans difficulté, sans hésiter et avec fluidité, je me tourne vers les mannequins, la tête haute.

C'est là que tout se joue. Si je ne réussis pas ce sort maintenant, je peux dire adieu à ma réputation. Il ne faut surtout pas que je rate, ce serait humiliant. S'il n'y avait que elle et moi, ça aurait pu aller, mais évidemment nous ne sommes pas seuls, il y a Sharp. Toujours. Je tourne rapidement la tête vers lui pour voir ce qu'il fait, espérant ne pas croiser son regard.
Mais il me sourit. Il ose me sourire, alors que tout va se jouer dans quelques instants ? C'est lui ou moi, et je ne compte vraiment pas rater mon sort et lui laisser la place de premier de la classe. Je le dévisage avant de me re-concentrer sur les mannequins. Ce n'est pas le moment de détourner mon attention, encore moins pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine.

Je ferme les yeux un instant pour faire le vide dans mon esprit. J'imagine le mannequin danser, sans faire de mouvements trop compliqués mais qui sont tout de même assez ridicules pour m'arracher un sourire. Un mannequin faisant des claquettes sans claquettes et agitant les bras en rythme, je dois bien avouer que ça pourrait me faire rire. Cette visualisation me permet de ressentir l'émotion appropriée et tout en faisant le geste que j'ai répété maintes fois, je dis :

« TarentAllEgra ! » danse de la joie

Mon sourire s'élargit jusqu'à devenir franc lorsque je vois ma cible s'agiter dans tous les sens. Je me retourne lentement, la tête haute et voit River assis par terre. Qu'est-ce qu'il fait là ? N'est-il pas sensé être avec les autres ? Je le regarde quelques secondes répéter le mouvement du sort avec sa baguette, avant de continuer de pivoter jusqu'à croiser le regard de Valerion. J'essaye de sonder son visage, tentant de voir un signe trahissant une quelconque émotion. Rien, ou alors elle est aussi douée que Maman pour rester impassible. Néanmoins fière de moi, je lui souris légèrement. Je lui ai montré que moi, je vaux la peine qu'elle me prenne à part dans ses cours et qu'elle m'apprenne des choses en plus. Je la remercie silencieusement, savourant ce sentiment de victoire que je n'avais pas ressenti depuis longtemps.

Je me tourne ensuite vers l'autre Poufsouffle. Maintenant que l'étape du mannequin est passée, je peux bien m'entrainer à lancer Tarentallegra sur lui. Je sais que ce sera plus difficile sur une cible humaine, mais qui ne tente rien n'a rien.

« J'peux essayer sur toi ? »

Je me balance lentement d'un pied sur l'autre en attendant sa réponse.

Ashley est très contente de suivre Miss Valerion dans l'autre salle, un peu moins que Lukas soit là. Elle écoute avec attention les explications de la professeure puis lance le sort sur un mannequin et réussi. Toute fière, elle s'attarde à peine sur @Noah River assis par terre et demande à @Lukas Sharp si elle peut s'entrainer sur lui.

Action de Lukas vue avec le joueur.

Lucas regardait ses camarades qui tentaient désespérément de lancer le sortilège mais d’après ce qu’il avait vu la plupart était raté. Essayant de comprendre, Lucas inspecte la salle qui pour lui semblait toujours suspecte. Il ne savait pas ce changement d’habitude et Miss Valerion avait peut-être plus d’un tour dans son sac. Lucas dit à sa camarade d’une petite voix pour ne pas que sa professeur entende à sa voisine.

- Eh Shanna, je pense que le changement d’attitude de la professeure n’est pas normal mais quand je vois aue tout le monde à l’air content d’utiliser ce sort je pense avoir une idée peut-être pas très futée mais il faut que j’essaye.

Dès que Lucas termina, il eut de la chance car sa professeure emmena deux de leurs camarades dans une autre pièces et cela permettait à Lucas d’essayer quelque chose en essayant de ne pas être vu par la professeur.

- Regarde

Lucas se leva de sa chaise et se dirigea vers le bureau en voulant soit trouver des informations complémentaires sur le sort ou tout autre chose utile. Il fouillait mais il ne trouvait rien. Ne voulant pas être vu par sa professeur, Lucas désespéré à essayer de trouver une chose mais réagissant derrière lui il savait que le bruit qu’il pouvait faire était étouffé. Ses camarades étaient plus occupé que jamais et beaucoup d’entre eux jetait des sorts. Il continua de chercher.

Lucas parle avec sa camarade @Shanna Skayls et fouille sur le bureau de @Sixtine Valerion pour avoir quelques informations qui pourraient aider

Ernest tenta de se plonger dans la lecture de ce manuel qu’il connaissait pourtant déjà par cœur. Dans sa tête, le gamin avait l’impression d’entendre les secondes qui s’égrenaient à contretemps. Comme si la terre avait changé de sens de révolution. Rien ne se passait comme prévu. Et le peu de certitudes qu’il avait en arrivant à Poudlard continuait de s’effriter de jour en jour. L’adolescent avait besoin d’un cadre où les règles étaient toujours les mêmes. Et pour tout le monde. Sauf que là, rien n’était à sa place.

Un nouveau coup d'œil furtif à Blair dans le regard de qui il trouvait généralement les réponses qu’il cherchait. Mais ce qu’il y voyait ne le rassurait pas. À son tour, il aurait voulu, il aurait dû la rassurer.

La suite s’enchaîna très rapidement. L’image semblait sortir du cadre par tous les bords. Rien de tout ce qui se déroulait sous ses yeux n'avait de sens. Est-ce qu’Alaska était en train de partir ? C’était quasiment impossible à imaginer. Elle était sûrement aussi studieuse que lui et prenait très au sérieux l’enseignement. Et voilà que Noah jetait impunément le sortilège du jour sur Ezra, ce qui n’allait pas arranger leurs affaires dans les dortoirs.

Et puis nouveau retournement de situation. À présent, Miss Valerion avait bel et bien décidé de les laisser seuls. Ce qui n’aurait pas été aussi rageant si elle s’était juste contenté de partir. Un cours particulier ? Le petit brun était estomaqué. Qu’est-ce qu’ils avaient tous fait de si mal pour mériter un traitement pareil ? Enfin presque tous, visiblement. Une fois de plus, sa directrice de maison remettait certaines de ses convictions et peurs les plus profondes sur le tapis. Est-ce que Poudlard n’était pas censé être un endroit où ils étaient tous à égalité ?

Ernest tourna la tête vers Eileen qui s’indignait. C’est qu’il aurait bien aimé aller lui dire qu’il partageait son avis. Lui dire que tous les deux, ils étaient dans le même camp. Lui dire qu’il avait voulu aller lui parler depuis leur arrivée à Poudlard, mais qu’il n’avait pas trouvé l’occasion. Ou peut-être pas le courage.

Mais Narcisse le prit de court. Une nouvelle fois. Ses poings se serrèrent légèrement. Il aimait bien le Poufsouffle, mais sur ce coup là, il se montrait d’une naïveté déconcertante. Non, il ne s’agissait pas de confiance dont faisait preuve Miss Valerion, mais bien de mépris. Et cet excès d’optimisme dont faisait preuve son camarade, ça le rendait dingue. Peut-être un peu jaloux aussi. Ou peut-être juste qu’il ne faisait plus la part de ses sentiments.

L’incompréhension, l’injustice, il aurait pu les digérer. Il aurait pu essayer au moins. Mais le spectacle qui se joua ensuite sur la scène des serpentards étaient probablement la goutte qui allait faire déborder le vase. Alaska qui partait en claquant la porte, Daphné qui s’emportait contre Noah. Mais le pire peut-être, fut la décision que ce dernier prit de rejoindre le club des fayots et de laisser sa meilleure amie derrière lui. Un comportement qui remettait en questions toutes les notions de loyauté qu’Ernest tentait de définir au sein de l’école mais plus particulièrement au sein de sa maison. Cette maison dans laquelle il doutait encore d’avoir sa place.

La balance de décision d’Ernest penchait dangereusement. Il n’enfreignait jamais les règles. Pas intentionnellement. Mais s’il n’y avait plus de règles ? Son regard se posa alors sur Lucas Calme, un élève de Gryffondor qui se mit en tête de fouiller le bureau de leur professeur. Alors là s’en était trop pour lui. Tous pareils ces Gryffondor... Sa raison lui hurlait d’arrêter Lucas ou de prévenir Miss Valerion. Mais son cœur vibrait de colère et de lassitude. L’adolescent jeta toutes ses affaires dans son sac et se leva promptement.

“Pardon Susan, mais… j’vais pas rester à regarder tout le monde faire n’importe quoi… et puis il est pas question que je mendie pour qu’on m’apprenne quelque chose… surtout pas un sortilège de danse à la noix…”

Son regard se posa sur Blair. Pas question de la forcer à quitter le cours.

“On se retrouvera plus tard…”

Ils se retrouvaient toujours. Où qu’ils soient. Sans attirer plus l’attention, le petit brun se glissa hors de la salle.

En voyant la tournure que prennent les évènements, Ernest franchit une limite et décide de quitter le cours qui n'en ait pas vraiment un finalement.
@Blair Bell, @Susan Kline, @Eileen O'Brien pour la mention

Coupé du bruit ambiant de la salle, je suis rappelé aux rires de ceux que le cours amuse lorsque Valerion vient poser sa main sur mon dos. Je souris avant même de relever la tête, avant même de vérifier que c'est bien elle, car je sais que c'est elle. Cette fois, je suis coupé des autres et me concentre sur sa voix qui m'annonce qu'un enseignement m'attend, à son bureau, loin des autres. Je ne me fais pas prier, repousse ma chaise et la suis, un petit sourire en coin. Aucune honte face aux autres, ils n'existent pas. Du moins, jusqu'à ce que Narcisse juge bon de lancer une remarque que je n'ai pas demander. Je sers les dents et ne relève pas et écoute sagement les instructions, en étant le plus concentré. Hors de question d'oublier un seul mot, une seule consigne, un seul conseil.

Toutefois attiré par Houston qui s'est crue invitée à mon cours privé, je ne lui prête pas attention, espérant qu'elle se sente ignorée et retourne à sa place ; la voix de ma professeure s'arrête et le manuel qui nous relie m'est retiré, avant d'être invité à nouveau à la suivre. La joie m'emporte. Houston est un parasite entre elle et moi, et voilà que nous partons loin d'elle. Du haut de l'estrade et du bureau, je la regarde avec un sourire narquois, pensant n'avoir rien besoin d'ajouter. Les actions suffiront à elles-mêmes, Houston comprendra que Valerion me préf...

Je remarque le signe adressé à l'autre Poufsouffle alors que j'emboite le pas de la directrice de maison, et mes yeux s'arrondissent. Quoi ?! Pourquoi est-ce qu'elle aussi se retrouve conviée ? Depuis quand est-ce que Valerion s'intéresse à un autre Poufsouffle que moi ? à un autre élève tout court ? Elle n'a pas dit un mot et cela lui suffit ? Et ce que j'en pense, c'est pas important ? Je sers les poings une seconde et reprends mon souffle lorsque les indications sont données.

Je me fiche de son sort. Je me fiche de sa danse. Je ne pense plus qu'à Houston qui a l'air de profiter un peu trop de mon cours privé. A la fin des instructions, celle-ci se retourne vers moi, et instinctivement, c'est un sourire faussement complice que je lui envoie. Je l'observe s'entrainer sur le mannequin qui m'était destiné et voir que son sort réussit du premier cours me crispe. Ma main gauche se serre sur ma baguette qui se met à vibrer. Celle-ci n'a rien oublié de mes émotions de l'année dernière. Je sais alors qu'il me sera impossible d'éprouver un quelconque sentiment d'amusement. Rien ne m'amuse dans cette situation, et depuis la fin des instructions, je ne regarde plus Valerion.

J'entends la porte derrière nous grincer et voilà qu'un Serpentard débarque. C'est pas possible ! A quel moment il a cru qu'il était invité celui-là ?

La Poufsouffle se retourne et me ramène à elle. Sa joie d'enfant m'agace, et encore davantage lorsqu'elle ose me demander si elle peut s'entrainer sur moi. Un rire étouffé m'échappe et il est hors de question de lui laisser le temps de tenter quoi que ce soit. Je pointe ma baguette vers elle et énonce un sort plus intéressant qu'une danse :

- Crocus Malis !

Le croche-pied envoyé, je fais un pas vers elle.

- Pas besoin de t'entrainer à danser, comme ça.

Sans me retourner vers ma professeure, je repars en direction de la porte et m'adresse à River qui attend, là, recroquevillé comme un petit chien qui doit chercher sa directrice de maison.

- On peut savoir qui t'a autorisé à venir, toi ?! Je tourne la tête vers Valerion, enfin, et reviens vers le Serpentard. Après tout, t'es de sa maison, j'imagine que ça te donne tous les droits ! Mon ton est plus fort, pour m'assurer que Valerion entende. Je baisse la tête vers son écusson, prenant conscience que je ne ferai jamais partie de cette maison et sers un peu plus fort ma baguette, avant de me diriger vers la porte.

Lukas est jaloux de voir @Ashley Houston invitée à son cours privé et lui lance un sort (pardon..). Il part vers @Noah River et transfère son agacement sur lui.

Cachée par son bras, Meghan était toujours en train de prendre des notes et de lire les informations concernant le sort. Elle ne réagit pas quand leur professeur invita Lukas à la suivre mais sa main serra une poignée de ses cheveux quand elle remarqua que Ashley le suivait. Pourquoi ? Pourquoi eux deux et pas tout le monde ? Pourquoi est-ce qu’elle se comportait ainsi ? Qu’avaient-ils vraie fait de mal pour que la directrice de Serpentard réagisse ainsi ?

Elle soupira au commentaire de Narcisse. Par Morgane mais était-il aussi idiot pour penser ça ? Bien sûr que non qu’ils n’ont pas de difficultés. L’adulte avait décidé de montrer quels élèves elle préférait. Et avec ce comportement, les sentiments amicaux de Meghan envers les deux Poufsouffles commençait à se dégrader.

Elle s’inquiéta quand Alaska sortit en trombe de la salle. Noah n’avait pas réussi à la retenir et au contraire, elle avait l’air encore plus en colère. Par contre, elle plaça sa main droite sur sa bouche lorsque sa cousine gifla le garçon. Elle ne s’attendait pas à ça ! Depuis quand Daphné giflait les autres ?! Son cœur se pinça quand elle vit que Noah ne réagissait pas. On aurait dit qu’il était devenu un robot. Elle le vit se diriger vers la pièce où se trouvait les Poufsouffles et la professeure et entrer dans la pièce.

Elle écarquilla les yeux quand Lucas se mit à chipoter dans le bureau de la femme. Bon sang mais plus rien n’allait dans cette classe ! À quelle moment il pensait que c’était une bonne idée de faire ça ?!

Le pire fut lorsqu’Ernest se leva pour sortir de la classe. Alors lui aussi en avait marre ? Lui aussi n’arrivait plus supporter tout ce bazar ? Elle hésita longuement à sortir elle aussi mais dans un coin de son esprit, elle espérait que toute cette situation n’était qu’un test et que Miss Valerion reviendrait bientôt. Mais par contre, si jamais la situation viendrait à s’empirer, elle partirait !

Meghan n’arrive plus à comprendre ce qu’il se passe dans la classe. Plus rien ne va. Elle préfère cependant rester encore un peu pour voir si la directrice de Serpentard va revenir vers eux.

Tout tourne autour de moi. Tout s'agite, je suis spectatrice, mais je ne réalise pas vraiment. Comment est-ce qu'un tel bazar, a-t-il pu arriver ? Combien de temps reste il dans cette salle de l'enfer ? Je ne me sens pas très bien...

Eileen s'énerve, Narcisse rigole, Noah et Alaska se dispute, Alaska part. Puis c'est au tour de Noah et Daphné décidément Noah est un pro des désaccords aujourd'hui. Et si c'était notre tour avec Ernest de se disputer ? Non, non, non je ne veux pas que ça arrive, c'est hors de question. Je me souviens du jour où j'ai eu l'impression de le perdre quand je m'étais mise avec Lavinia et pas Orlaith comme je lui avais dit. Je n'en avais pas eu conscience, mais ça l'avait blessé, il n'avait rien dit, jusqu'au fameux soir dans les cachots. On s'était expliqué, mais ça m'avait fait mal et j'avais eu l'impression d'être une personne horrible, mais moi, je ne veux pas être horrible. Non, ça se passera bien ? Je vais juste poser mes mains sur la table regarder Ernest et Susan et respirer. Comme ça plus de grattage jusqu'au sang. Une respiration, puis deux, puis trois, puis quatre...

On ne se parle plus avec Orlaith depuis le lac, on est très différentes et je n'ai pas du tout apprécié cette expérience, mais je ne lui en veux pas d'avoir kiffé. Est ce qu'elle m'en veut parce que moi, je n'ai pas aimé ? Et si c'était juste un malentendu et qu'en vérité elle m'aimait toujours ? Est ce qu'elle m'aime, est ce qu'elle m'a déjà aimée ? Au début, Ashley ne m'aimait pas maintenant, c'est ma copine. Lavinia n'aime pas Ernest et si elle m'aimait pas non plus à cause de ça.
Et si personne ne m'aimait ? Et si tout le monde se moquait secrètement de moi ? Tout tourne, j'ai peur. Mon cœur... il me fait mal, il est serré, comme mon ventre. Ce n'est pas très bon signe, je crois. Tout tourne, tout se contracte et comme depuis le début du cours, je ne comprends pas. Je ne comprends rien.

Ernest me parle. Je ne comprends pas. Enfin, si j'entends, mais je ne réalise pas. Je lui tiens la main, la serre maladroitement et l'observe s'écarter. Je me concentre et crois comprendre ce qu'il m'a dit. "...retrouve plus tard" Mais qu'est ce que ça veut dire ? Il part ? Il m'abandonne ? Mais le cours n'est pas fini, je n'ai pas le temps de le rattraper qu'il est déjà parti.

- Attends Ernest, le cours n'est pas encore fini, qu'est ce que tu fais ?

Ernest est parti... sans moi... mais pas à cause de moi ? Il ne va juste pas bien, je suppose ? Ou est Miss Valerion, mon repère ? Ma directrice de maison ? Certes, j'ai fait une bêtise avant l'été, mais elle n'était pas volontaire. Est ce que ça veut dire que Miss Valerion ne va plus jamais me regarder gentiment. Est-ce qu'elle me voit négativement à présent ? Je mets ma tête entre mes mains et sèche les larmes qui commencent à apparaître. Je relève la tête. Cherche Ashley du regard, puis Lukas, puis enfin Noah, mais personne. Mais oui ça me revient ils sont tous parti avec notre professeure. Enfin, Noah s'est rajouté. À part lui pourquoi que des Poufsouffle ? Est-ce qu'elle les préfère ? Sans doute.

La page du manuel, je la connais par cœur comme beaucoup d'autres. Mais je m'acharne pour essayer d'oublier la situation actuelle. J'ai eu un 20 en défense contre les forces du mal l'an passé. Je ne peux pas régresser, je veux rester excellente.

Blair ne comprends toujours rien. Ce cours commence à faire remonter des sentiments d'abandon en voyant des disputes. Elle s'acharne sur son manuel oubliant complètement la présence de Susan.

@Ernest Stevens, @Lavinia W. Campbell, @Ashley Houston, @Susan Kline & @Orlaith Ó Súilleabháin

Les dynamiques qui commençaient à se mettre en place dans la salle de classe étaient des plus étonnantes, et Orlaith ne put que les observer, son incompréhension grandissante. Un petit groupe d'élèves commença à se former autour de Narcisse. Une Serdaigle dont elle ne se souvenait pas du nom ouvrit son manuel et les enfants commencèrent à étudier le sort.
Littéralement. A faire ce que, pour une fois, personne ne les forçait à faire ! Non mais sans rire, pour une fois qu'une prof en a rien à faire, pourquoi s'embêter à travailler ?! La logique serait de s'arrêter et de faire autre chose ! Mais non, pas pour eux apparemment. Et ça, la Gryffone était incapable de le comprendre. Elle les fixait simplement avec des yeux ronds, presque choquée de la scène.
De plus en plus d'élèves se greffent au groupe, même Lavinia qui est tellement insupportable qu'elle est d'habitude toujours toute seule et Noah qui n'est pas celui qu'elle voyait comme le plus studieux. Comme quoi, il faut croire que la bêtise, ça réunit...

Mais son intérêt se raviva en observant une Serpentard dégainer sa baguette et la pointer vers Lukas, qui semblait s'être endormi sur la table. Si elle réussissait son sort, ça serait une bonne nouvelle ! Le Poufsouffle était tout bonnement insupportable, et était le premier à lécher les bottes de Valerion en toutes circonstances. Il le méritait si un sort lui arrivait dans la tête !
Malheureusement, elle échoua lamentablement avant de se rasseoir. Décidément, ce cours, c'était le festival de la minablité. Elle qui avait cru pouvoir s'amuser en voyant Narcisse danser se retrouvait à observer ce cirque.
Mais elle ne s'attendait sûrement pas à ce que Valerion entraîne Lukas pour lui faire un cours particulier. Comme quoi, elle n'avait pas perdu tout sens des réalités, elle avait juste décidé que la majorité d'entre eux n'étaient pas dignes de ses efforts. Et elle n'avait pas tord : qu'elle les laisse tranquilles et tout serait pour le mieux.

Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle se rendit compte que son amie lui parlait. Elle se tourna vers elle, fronçant les sourcils. L'aider ? L'aider pour quoi ? Elle n'attendait visiblement pas de réponse puisqu'elle l'amena avec elle jusqu'au groupe de travail, en y amenant une table. Sans vraiment réfléchir, la Gryffone suivit Merinda, avant de se rendre compte qu'elle souhaitait vraiment travailler.
Mais, mais... Ils ont tous disjoncté ! Peut-être que Valerion leur avait jeté un sort pour les rendre fous avant le cours... Les sortilèges s'enchaînaient, chacun essayant sans jamais réussir. Mais ils vont vraiment jamais s'arrêter ! Ils le voient bien que ça sert à rien, non ?
D'ailleurs, ils ne pouvaient même pas faire tous ces efforts pour plaire à l'autre folle, puisqu'elle s'était enfermée dans son bureau avec deux Poufsouffles ! Ils devaient bien se rendre compte qu'elle en avait rien à faire d'eux. Mais non. Même avec tout ça, Narcisse croyait encore qu'elle était bienveillante, qu'elle voulait leur bien.

Orlaith ouvrit la bouche, prête à lâcher une remarque acerbe pour tenter de le faire revenir à la réalité. Il fallait vraiment qu'il arrête de croire que tout le monde était gentil, et particulièrement Valerion, sinon, un jour, il finirait haché en morceaux dans son bureau.
Mais avant qu'elle ne puisse prendre la parole, une Serpentard se leva et sortit de la salle. Elle claqua la porte, et les vibrations retentirent dans les oreilles de la petite sorcière. En voilà une qui avait un minimum de sens des réalités ! Pourquoi rester alors qu'il n'y avait même plus de prof ? Peut-être qu'elle allait lui emboîter le pas en fait.
Mais une autre Serpentard se mit alors à hurler sur un garçon, l'accusant d'être la raison pour laquelle la fille était partie. Il semblait également choqué et alla se réfugier dans la salle où devaient être les deux Jaunes. Décidément, y'en avait pas un qui tournait rond. La fillette soupira, passant une main dans ses cheveux, l'air désespérée.

Elle ferma les yeux, tentant de se reconcentrer. Visiblement, si elle s'était au début amusée en voyant la tournure de ce cours, ce n'était plus le cas. La moitié des élèves agitaient leurs baguettes comme des forcenés en récitant des bouts du manuel tandis que l'autre moitié semblait au bord de la crise de larmes. Plutôt dépitant comme vision.
Quand elle les rouvrit, elle eut le temps de voir Ernest Stevens prendre également la porte. Étonnant comme vision, d'ordinaire, il aurait plutôt fait partie de ceux qui révisaient coûte que coûte, non ? Ou peut-être qu'il était blessé de pas faire partie des heureux élus à avoir un cours particulier... Enfin, en voyant ça, Orlaith tourna automatiquement la tête vers la table qu'il venait de quitter.
Il était évidemment avec Blair qui semblait... Mal. Elle n'avait vraiment pas l'air bien, et même si elle n'était pas sûre de lui avoir tout à fait pardonné les histoires de fin d'année dernière, la rouquine ne pouvait pas la laisser comme ça. Stevens était son meilleur ami - même si elle ne comprenait toujours pas ce qu'elle lui trouvait d'appréciable - et il était parti sans elle. Vu comment elle était accrochée à lui la plupart du temps, c'est ça qui devait la faire paniquer.

Mais malgré sa haine pour le garçon, elle appréciait Blair. Et elle pouvait pas la laisser comme ça. Elle se dirigea vers son bureau et se planta devant elle, les mains posées sur les hanches. "C'est parc'qu'il est parti, l'autre, que t'as l'air d'avoir envie de gerber sur ton manuel ?" lui lança-t-elle à voix haute.
Elle se pencha vers elle, replaçant son sac sur son épaule. "Pourquoi tu restes là à rien faire ? Y'a même plus d'prof ?" Elle laissa un silence, sans vraiment attendre de réponse, avant de continuer. "Autant se barrer, et aller le chercher."
Sur ces sages paroles, elle tourna les talons et se dirigea vers la porte, sans même vérifier si son amie la suivait. Qu'elle vienne ou pas, c'était à elle de se décider. A un moment, il faut arrêter de s’apitoyer sur son sort. Elle laissa la porte grande ouverte, et en arrivant dans le couloir, elle aperçut Ernest au tournant. "Eh, le gnome ! Ça te dérange pas trop de laisser Blair en bad toute seule dans la classe ?!" cria-t-elle de manière à ce qu'il l'entende.