C’était encore arrivé. Son frère et elle se sont disputés une nouvelle fois sans raison et même si elle ne voulait pas l’admettre, ça l’affectait énormément. Elle ne se souvient même pas de la dernière fois où iels ont parlé calmement et sans s’insulter.

Cet épisode passait en boucle dans sa tête et cela l’empêchait de dormir correctement. Elle se retourna dans son lit encore et encore mais rien n’y fait, elle n’arrivait pas à s’endormir. Il faisait nuit noire et elle n’avait pas le droit de sortir à cause du couvre-feu imposé. Elle savait que le seul moyen d’apaiser son esprit était de regarder les étoiles comme elle le faisait à la maison. C’est ce que sa mère lui avait dit de faire quand elle se sentait seule avant de partir à Poudlard et elle se sentait très seule pour le moment. Elle se leva donc et sortit en douce du dortoir sur la pointe des pieds.

Une fois sortie de la salle commune, elle prit le chemin de la tour d’Astronomie. Elle ne mit pas longtemps à arriver, elle connaissait le chemin par coeur. Une fois là-bas, elle s’assit en tailleur par terre et leva la tête. Elle contempla les étoiles comme si c’était la première fois qu’elle le faisait. Quand elle était comme ça, elle faisait une impasse sur tout ce qui se passait autour d’elle.

Voilà le début du RP. N’hésite pas à me dire si quelque chose ne te convient pas @Lena De-Merindoll

Cela fessait déjà 2 mois que j’avais élu domicile à Poudlard, et pourtant, les insomnies ne me quittait plus.
Cela m’arrivait au moins deux fois par semaines, j’ai pourtant tout essayé, j’ai même demandé des somnifères à l’infirmerie, mais rien ne faisait effet, mes pensées revenait toujours à Ballydaly Upper, ma petite ville natale.
Ma meilleure amie, ma sœur, ma famille, l’ambiance festive et amicale entre tous les villageois, tout tourne en boucle dans ma tête, je me repasse chaque moment vécu, essayant de ne rien oublier.

Je décide enfin à me retourner dans mon lit, pour prendre mon petit carnet caché dans ma table de nuit. Je sors mes petits pieds de la couette, pour les enfiler dans mes chaussons vert Serpentard.
Sur la pointe des pieds, mon carnet et un stylo sous les bras, je quitte le dortoir à pas de loup, essayant de faire le moins de bruit possible.

Mission réussie, je me trouve maintenant dans les couloirs.
Comme à mon habitude, je pris le chemin de la tour d’astronomie, mon nouvel exutoire du soir, trouvé par hasard lors d’une précédente balade nocturne.
Je monte les interminables marches de la tourelle, et me retrouvant en haut, je remarque une présence féminine assise en tailleur.
La petite rêveuse, la tête tournée vers le ciel, devait sûrement, tout comme moi, faire une légère crise d’insomnie. Je m’approcha donc discrètement, et d’une voix calme, essayant de ne pas faire peur à cette jeune inconnue, je pris la parole :

- Hey, je vois que je ne demeure pas la seule à broyer du noir à cette heure-ci, tout va bien ?

J’espère que ça te vas comme ça, ta première partie est super en tout cas @Lily Monroe

Alors qu’elle était partie dans ses pensées, une voix retentit dans la tour. Cette voix demandait si elle allait bien. « À ton avis, j’ai l’air d’aller bien ? Attends deux minutes … cette personne a dit que je n’étais pas la seule à broyer du noir, cela veut dire qu’elle aussi ? Pourquoi avait-elle des pensées sombres ? Cela dit, ça expliquerait pourquoi elle se retrouve ici plutôt que dans son dortoir. » Sa curiosité la poussa à se retourner pour observer cette personne. Elles avaient l’air d’avoir le même âge. Après un moment de silence, le côté curieux de la jeune fille l’emporta et elle posa cette question.

- Pourquoi tu broies du noir ?

« Maudite curiosité ! Je suis sûre qu’elle me tuera un jour … » En vrai, elle avait de l’empathie pour cette jeune fille mais un tout tout tout petit peu, il ne faut pas abuser non plus. Elle savait ce que cela faisait de ressasser des pensées sombres encore et encore jusqu’à ce que cela t’empêche de dormir. C’était son quotidien quand son frère était à la maison et maintenant qu’elle est à Poudlard, c’est revenu. Avant, elle savait qu’elle pouvait aller voir sa mère pour en parler mais malheureusement, elle ne peut plus depuis qu’elle est là et cela lui pèse énormément. Observer les étoiles est un peu son refuge depuis qu’elle est ici, cela lui permet de se rappeler qu’elle n’est pas toute seule. Le regard dans le vide, elle fixait un point derrière la fille au nom inconnue tout en faisant marcher son esprit à toute allure.

Elle me convient parfaitement @Lena De-Merindoll Voici la suite

Je me demande si c’était une bonne idée de lui parler finalement.
La jeune inconnue semblait contrariée par ma question.
Je voulus rebrousser chemin pour me trouver un autre petit refuge quand sa douce voix timide envahit la tour :

- Pourquoi tu broies du noir ?

Sa question me prit au dépourvu, je dois avouer que je ne pensais pas avoir à y répondre quand je lui ai adressé la parole, j’aurais peut-être dû utiliser un autre terme.
Je pris un instant de réflexion avant de répondre, la panique se fit légèrement ressentir sur mon visage, j’espère qu’elle ne le vit pas, j’essaie de sourire du mieux que je pouvais avant de dire :

- La nostalgie de ma petite ville me traverse l’esprit.
Ce n’est même pas ma famille qui me manque le plus, ils étaient souvent en déplacement, c’est ma meilleure amie qui me manque beaucoup. C’est une moldu, j’ai dû lui mentir pour venir ici, je m’en veux pour ça.

Ce n’est bien sûr qu’une partie de mes pensées, mais je n’ai pas envie de subir un interrogatoire poussé. J’hésite quelques instants avant de lui poser la même question, mais j’ai peur qu’elle se rétracte vu la réaction qu’elle a eu quand j’ai débarqué dans la tour.
Finalement, d’une petite voix timide j’ajoute :

- Et toi ? Tu as envie d’en parler ?

Croisant les doigts pour qu’elle ne panique pas, je m’assis en face d’elle, sûrement pour me convaincre moi-même que ce fut la bonne décision.

@Lily Monroe et voilà la suite, désolé pour l’attente

Quand elle répondit à sa question, l’inconnue avait l’air un peu paniquée même si elle essayait de le cacher sans grand succès. À sa réponse, Lily fit un sourire compatissant mais elle se sentit un peu jalouse. Elle aurait aimé avoir une meilleure amie avec qui parler, jouer, faire des blagues et tout ce genre de choses que font habituellement les meilleures amies.

- Je suis désolée. Je ne comprends pas vraiment ce que cela fait car je n’ai pas d’ami.e.s Moldu.e.s mais cela ne doit pas être facile tous les jours.

À l’entente de sa question, elle se renfrognât un peu. Elle avait un peu comme une fierté mal placée ce qui fait qu’elle n’aimait pas parler de ses sentiments. Elle fit une exception pour cette fois car la fille lui avait répondu et elle se sentait un peu obligée de lui rendre la pareille.

- Mes parents me manquent, surtout ma mère. Elle est ma meilleure amie, ma confidente et c’est la première fois qu’on est séparée.

Elle ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose mais la refermât aussitôt. Elle allait enchaîner avec ses embrouilles avec son frère mais elle décida de garder cela pour elle. Elle n’allait quand même pas déballer toute sa vie à une personne qu’elle venait de rencontrer juste parce qu’elles se sont retrouvées par hasard quand elles ne se sentaient pas bien.

Sarah faisait sa tournée habituelle. Elle avait fait le tour de la bibliothèque, le tour des toilettes, la vérification des cuisines, il lui restait donc à passer dans la tour d'Astronomie. C'était là les points de rendez-vous favoris des élèves lors de leurs petites sorties nocturnes. La Galloise commençait à comprendre un peu pourquoi certains élèves éprouvaient parfois le besoin de sortir de leur salle commune en pleine nuit mais ne tolérait pas pour autant de tels manquements au règlement. Comprendre l'esprit perdu oui. Ne pas suivre les règles non.

En montant les marches à pas de demiguise, son oreille discerna des voix. Sarah leva les yeux au ciel. Elle allait sûrement trouver du monde là-haut. Elle s'arrêta avant de sortir à l'air libre, resserra sa cape autour de son cou, se préparant à la morsure de l'air nocturne en plein mois de février et essaya d'apprendre quelques informations sur les visiteurs du jour. Que disaient les voix ? Des filles... jeunes... Sarah soupira et passa la porte qui la séparait des adolescentes en faute.

" Bonsoir Mesdemoiselles. "

Un nuage de vapeur apparut autour de son visage et Sarah se félicita de ne pas avoir de lunettes. Son entrée aurait été beaucoup moins réussie avec des verres la rendant aveugle. Elle balaya l'espace éclairé uniquement par les astres nocturnes du regard et arriva à la conclusion qu'il n'y avait que deux visiteuses en haut de la tour. Que... deux c'était déjà bien assez. Elle posa son regard sur les deux élèves.

" Dites moi... comment faites-vous pour rester assise sur des dalles gelées à une température pareille. Vous voulez finir à l'infirmerie avec les oreilles fumantes pour cause de traitement sévère à la pimentine demain ? "

Sarah se demandait parfois si, selon les infirmiers en poste, certaines adolescentes ne cherchaient pas plus ou moins à être volontairement malades.

Bonjour mesdemoiselles. Vos protégées étant dans un lieu interdit à une telle heure, voici la visite d'un adulte responsable.

Alors qu’elle recommençait à retourner dans ses pensées, une personne fit interruption dans la pièce. Elle sursauta et se retourna pour voir à qui elle avait à faire. Cette personne avait intérêt d’avoir une bonne raison pour avoir exploser la petite bulle qui s’était formée autour des deux jeunes filles. Sinon, elle aurait à faire à sa colère ce qui tombait bien car ce n’est pas cette émotion qui manquait à la jeune Serpentard.

Cependant, en voyant qui était réellement cette personne, elle ravalât sa salive et se rendit compte de la situation dans laquelle elle s’était fourrée. Avec toute cette histoire, elle avait presque oublié qu’elle était sensée être dans son dortoir en train de dormir au lieu du sommet de la tour d’Astronomie. Malheureusement pour elle, elle s’était faite prendre sur le fait. Cela aurait pu être pire, cela aurait pu tomber sur sa directrice de maison mais ce n’était pas mieux pour autant. En plus, Miss. Priddy était une des rares professeur.e.s qu’elle appréciait et dont elle appréciait le cours. Maintenant, c’est sûr que ce ne serait pas réciproque.

À l’entente de la réprimande de l’enseignante, elle fronçât les sourcils. Elle s’attendait à des cris pour expliquer le comment du pourquoi ce qu’elle faisait n’était pas bien et des punitions injustement sévères pour les dissuader de recommencer. Elle ne savait pas également si la question de l’adulte était rhétorique ou si elle devait vraiment y répondre. Elle avait cependant une remarque qu’elle mourrait d’envie de dire. Cependant, si elle le faisait, cela n’allait faire qu’empirer la situation. Elle allât même jusqu’à se pincer les lèvres pour limiter les dégâts mais au bout d’un moment, elle craqua et dit ce qu’elle n’aurait jamais dû prononcer à voix haute.

- Si cela me permet de ne pas assister à mes cours, cela ne me dérange pas de passer un jour à l’infirmerie. Même plusieurs s’il faut.

Aussitôt dit, elle s’insulta elle et son répondant mal placé. La seule chose qu’elle avait fait est de jeter de l’huile sur le feu et elle allait se faire brûler vive.

Ça sent les problèmes

J’écoutai attentivement la jeune inconnue posée en face de moi.
Au fur et à mesure qu’elle s’exprimait, je percevais une légère gêne qui s’installait dans sa voix.
Je maudissais ma voix intérieure d’avoir posé cette question, j’avais pourtant pu apercevoir quelques minutes plutôt qu’elle était plutôt réservée, ma fois, cela m’apprendra à parler sans réfléchir.
Une fois son petit récit terminé, je pris quelques secondes pour cette fois, réfléchir un minimum avant de parler. Une fois ma phrase toute construire, j’ouvirs la bouche puis, au moment ou je voulu prendre la parole, une autre voix retentit.

Pourtant assise face à l’escalier, je n’avais pas aperçu Mme Priddy, trop préoccupée par mes propres pensées, je lui adressai un sourire mi-forcé mi-angoissé à l’idée de ce qu’elle nous réservait.
La jeune acolyte pris les devant, et répondit la première, ce qui me fit lâcher un petit gloussement.
Décidément, ce n’était pas mon jour.
Oubliant encore une fois de réfléchir avant de parler, je fis remarquer :

- Effectivement, cette idée ne me déplaît pas, quoi de mieux qu’une sortie de nuit en février pour attraper un rhume ? À vrai dire, ce n’était pas mon idée principale, mais maintenant que tu le dis, c’est plutôt pas mal, merci pour l’astuce heu…
Au fait, je ne connais même pas ton prénom ?!

Finis-je par ajouter d’un regard soutenu l’inconnue.

Hello, me voilà de retour @Lily Monroe

Du grand n'importe quoi. Sarah qui n'avait pas encore mis un nom sur les visages dans la pénombre raya automatiquement tous les élèves de quatrième année ou plus. Ces derniers auraient compris le message d'alerte envoyé par l'enseignante. Comment faites-vous pour rester ainsi assise par terre dans le froid signifiait clairement on se lève rapidement et on rentre et on s'excuse rapidement ou du moins on explique le pourquoi de la situation et non pas voulez-vous que je lance un sortilège de réchauffement atmosphérique. Mais là, rien. Les deux gamines - car oui, aucun doute n'était désormais possible, sur l'âge moyen des deux sorcières - continuaient à papoter comme si la situation était des plus normale, projetant de rater des cours en se faisant portant pâle et comment tu t'appelles et patate et patata... bientôt elles allaient parler de leur dernier crash. Le ton de la professeure de Sortilèges n'avait désormais plus rien d'aimable.

" Sarah. Mon prénom, c'est Sarah et j'admets que je serais également curieuse de connaître les vôtres, ainsi que vos noms, classes et maison ainsi, je saurais à quelles élèves enlever des points et à quels parents envoyer un courrier. Dépêchez-vous de vous lever, je n'ai pas l'intention de vous apporter du thé et des petits gâteaux. L'heure du goûter est passée depuis quelques temps au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. "

Sarah avait croisé ses bras sur sa poitrine et son regard noir était posée sur l'élève qui lui faisait face. Elles avaient intérêt à réagir vite. Dire qu'un instant plus tôt, elle avait songé à prendre le temps d'essayer de comprendre les fautives. Rafael procédait parfois ainsi d'après ses dires. Discuter pour mieux faire comprendre. Et bien il allait falloir qu'elles comprennent vite de leur côté.

Je compris presque immédiatement que j’avais raté une occasion de me taire lorsque je reçus un regard noir de notre professeur de sortilège, foutue spontanéité pensais-je.
Difficile pour moi de savoir si le changement de température subit était dû à ce regard remplis de colère ou à un sortilège lancé par Mme Priddy.
Comme un automatisme, je me levai subitement, avant de grommeler en direction de la directrice de Poufsoufle.

- Lena De-Merindoll, 1re année, Serpentard.

Je refermai aussitôt ma bouche, pour éviter de rajouter quelque chose, qui je suis sûr, le regretterais par la suite.
Un silence s’installa, et je fus alors sûr que le changement de température était le résultat de ma propre imagination, en voyant de la fumée s’échapper des narines de Miss Priddy.

Ce manque de bruit me mit mal à l’aise, je commençai à me balancer d’un pied à l’autre, tout en triturant mes doigts.
Depuis le début de mes escapades nocturnes, je n’avais, pour mon plus grand plaisir, encore jamais eu affaire à un professeur, j’aurais dû savoir que cela allait me retomber dessus.
J’essayai de chercher un peu de soutien, je dévisageai donc d’un air penaud l’inconnue toujours assise en tailleur, et tendis ma main dans sa direction, espérant qu’elle s’aide de ma main pour se relever pour m’éviter de passer pour une cruche.