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02 juin 2019, 23:14
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Elle te serre la main en souriant, et se présente à son tour. T'es bien content de savoir enfin comment elle s'appelle. Parce que tu n'en avais pas la moindre idée jusqu'à cet instant. Tu trouves qu'elle a un joli prénom, et que c'est dommage de le raccourcir de la sorte, puisqu'il devient d'un coup bien plus commun. Tu ne sais pas trop si elle préfère réellement le surnom de Théa ou si elle le donne uniquement parce qu'il est plus court. Il faudra que tu lui demandes un jour. N'empêche, Panthéa, c'est vachement plus joli. Dans le doute, tu l'appelleras comme ça. Si ça la gêne, elle n'aura qu'à te le dire après tout. Tandis que vous vous lâchez la main, elle t'annonce que tes excuses sont acceptées. Petit sourire en coin, tu hoches la tête, réellement satisfait de la situation.

T'es drôlement content qu'elle te pardonne aussi rapidement. A sa place, tu aurais probablement été bien plus rancunier. Revanchard même. Mais elle ne semble même pas douter une seconde de tes bonnes intentions. Elle ne te prend peut-être pas pour un monstre. Au moins, ça en fait une. Et puis, ça fait du bien, de regarder quelqu'un sans voir de la peur, du dégoût ou de la haine dans ses yeux. Tu commençais à ne voir plus que ça, à chaque fois que quelqu'un s'approchait. C'est très douloureux. Elle dit qu'elle n'est pas courageuse, mais t'es pas d'accord avec elle. La survie, le courage, c'est lié tout ça. Et quelqu'un de pas courageux ne serait pas entré pour te venir en aide, t'en es sûr. La conversation dévie sur la salle de Miss Holloway et ce qu'elle renferme. Tu hoches une nouvelle fois la tête.

- C'était ouvert, j'ai voulu voir s'il y avait des choses intéressantes. Je crois que j'aurais pas dû. Je recommencerai pas en tous cas.

Mains sur tes deux genoux, t'es visiblement prêt à discuter comme si rien de tout cela n'était arrivé. Il faut dire que ça t'a sacrément retourné, tu préfères amplement penser à autre chose. Et discuter est sans doute un bon moyen pour ne pas ressasser ce qu'il vient de se passer. Il y a quand même un point que tu veux appuyer.

- Mais si, t'es vraiment courageuse, c'est la vérité. Peut être juste que tu fais pas exprès parce que c'est dans ta nature, alors tu t'en rends pas compte.

N'empêche, tu trouves qu'elle te regarde un peu bizarrement. Enfin non, elle te regarde normalement, mais vachement en détail. C'est un peu gênant d'être détaillé de la tête aux pieds de la sorte. Tu n'as pas honte de ce à quoi tu ressembles - tu sais bien que t'as de la chance de ce côté-là - mais quand même, ça te donnerait presque envie de te tortiller sur place tellement t'es mal à l'aise. Tu te retiens quand même, c'est que t'as été élevé pour ne jamais rien laisser paraître. Alors tu restes bien droit, quoi que bien moins fier qu'auparavant. Faut dire que t'as pas trop de quoi être fier avec ce qu'il vient de se passer. Tu finis par esquisser une légère grimace.

- Dis, t'en parles à personne, hein ? De ce qu'il s'est passé là. Je veux pas que les autres le sachent.
02 juin 2019, 23:54
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Le sourire en coin qu'il esquissa quand elle accepta ses excuses était certes discret, mais il ne passa pas inaperçu aux yeux de la jeune fille, qui le lui rendit au centuple. Il semblait réellement prêt à discuter, comme s'il ne s'était rien passé entre eux, comme si la première rencontre n'avait jamais eu lieu, et comme s'ils ne venaient pas non plus d'assister au pire cauchemar de leurs vies - ou du moins, de celle d'Azaël. Chose incroyable : il insista même pour lui faire remarquer son courage, prétextant qu'elle ne s'en rendait tout simplement pas compte. La remarque la fit légèrement rougir.

Mais l'embarras, si petit, qu'elle venait de ressentir n'était apparemment rien en comparaison de ce que son regard semblait infliger à Azaël. Elle s'aperçut de subtils changements dans ses traits qui indiquaient une gêne, aussi arrêta-t-elle immédiatement son inspection pour plonger ses yeux dans les siens, l'air toujours aussi bienveillant et attentif.


"Dis, t'en parles à personne, hein ? De ce qu'il s'est passé là. Je veux pas que les autres le sachent."
, précisa-t-il soudain, le ton un cran moins assuré qu'à l'accoutumée.
Cela lui avait semblé évident, mais il avait visiblement besoin d'être rassuré là-dessus. Elle hocha vivement la tête :


"Personne n'en saura rien.", répondit-elle de sa petite voix. La parole était sacrée pour elle, et la vision lui avait paru si intime qu'elle ne se voyait pas en parler à qui que ce soit. Elle-même avait du mal à assumer cette courte plongée dans le subconscient de son camarade, elle avait le sentiment très vif d'avoir assisté à quelque chose qu'elle n'aurait jamais dû voir, et cela accordait à sa parole d'autant plus de valeur qu'elle avait à coeur de garder tout cela très secret.

"C'est mon frère qui m'a dit que j'étais pas courageuse. Il me connaît bien alors ... je suppose qu'il a raison. J'ai agi sans réfléchir, mais ... mais j'avais vraiment très peur.", lui confia-t-elle. Panthéa n'avait aucun mal à reconnaître qu'elle était terrifiée, aussi pensa-t-elle que lui avouer sa peur encouragerait Azaël à se sentir moins seul dans sa détresse. La sérénité qu'il affichait ne dupait pas la jeune fille, elle ne pouvait pas croire qu'un tel spectacle ne le marque pas plus que ça. Mais la conversation à ce sujet ne devrait jamais venir d'elle, de cela aussi elle était convaincue.

"En plus, si j'avais mieux lu le livre, j'aurais pu envoyer le contre-sort qui marchait bien, mais je ne me rappelais que de la formule, pas du reste." Elle souffla par le nez, amusée par ce qu'elle était sur le point d'ajouter : "Peut-être que si je lui avais lancé le livre sur les grands évènements du XXème siècle à la place de ce bête cahier, il aurait eu bien plus mal, et il se serait réfugié dans le coffre !"

Panthéa se sentit très vite à l'aise et avait désormais à coeur qu'il se sente en confiance avec elle. Elle oublia même sur l'instant le coup qu'il lui avait asséné un mois auparavant ainsi que la bagarre qui avait failli éclater entre Herschel et lui à sa suite. Son visage était vraiment méconnaissable, détendu, presque souriant, à tel point qu'il effaça de sa mémoire le regard foncièrement mauvais, accusateur et violent qu'il lui avait lancé avant de la frapper. Elle se souvint pourtant très bien de son expression de terreur face à l'épouvantard, et admira Azaël pour l'effort qu'il fournissait afin de faire bonne figure. Elle aurait parfaitement compris qu'il éclatât en sanglots à cet instant, mais il la surprenait de minute en minute.

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !
03 juin 2019, 19:10
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Elle n'hésite pas une seconde lorsqu'elle t'annonce que personne n'en saura rien et tu te sens rassuré. Sans savoir pourquoi, tu lui fais confiance, du moins pour garder ce secret. Tu hoches doucement la tête en remerciements. Tu ne sais pas trop quoi lui dire, d'autant plus que tu lui as déjà dit merci tout à l'heure. C'est déjà bien, non ? Pas besoin de le dire plusieurs fois de suite. Tu fronces légèrement les sourcils lorsqu'elle te dit que son frère ne la trouve pas courageuse, et que c'est lui qui lui a collé cette idée dans la tête. A croire que tous les grands frères sont des nazes. Toi aussi, Stolas n'arrête pas de te dire que t'as pas le niveau, que tu peux pas rivaliser avec lui. Mais tu lui montreras un jour, qui c'est le meilleur. Il ne pourra pas te battre indéfiniment. Toi aussi, tu deviendras grand. Et alors il n'aura qu'à bien se tenir. Quoi que... Tu repenses à la vision de son cadavre dans la salle de Défense contre les Forces du Mal et quelque chose se serre dans ton ventre. Et si jamais tu allais trop loin pour lui prouver ? Déjà que tu essaies de dresser le Calamar Géant pour qu'il l'attaque... Tu marmonnes quelques mots.

- Les grands frères c'est nul de toute façon.

Tu le penses pour de vrai. T'aurais préféré ne jamais avoir de frère. Sans Stolas, tout serait plus facile. Mais il est là, et tu refuses de souhaiter à nouveau sa mort. Pas après y avoir été confronté de façon si brutale. Tu ne sais plus trop ce que tu dois penser de lui maintenant. Parce que tu le hais, tu le hais de tout ton coeur. T'en as marre de vivre continuellement dans son ombre, comme si tu n'avais pas le droit toi-même à la lumière. T'en as marre qu'on te compare à lui, à ses réussites, à son comportement. T'en as marre de toujours devoir faire tes preuves alors même que ça ne fonctionne pas le moins du monde. Tu finis toujours par simplement t'attirer des ennuis et des réflexions. Alors oui, même si tu ne souhaites plus sa mort, tu peux bien dire que c'est un nul. T'es quand même bien content de ne pas être le seul à avoir eu peur, même si t'es un peu déçu, parce que ça veut obligatoirement dire que c'est toi qui lui a fait peur, encore. Tu secoues la tête de gauche à droite quand elle parle de lui lancer un livre plus gros.

- Non, il l'aurait traversé tout pareil. J'avais lu quelque chose dessus aussi, c'est pas une créature comme les autres, y'a que le sortilège pour s'en débarrasser pour de vrai. Même que je vais l'apprendre, comme ça, la prochaine fois, je gagnerais face à lui !

En tous cas, t'as bien l'intention de t'entraîner. Mais t'es pas sûr d'oser chercher à nouveau un Epouvantard pour voir si tu arrives vraiment à t'en débarrasser. C'est que t'as eu sacrément peur, à un tel point que tu n'as même pas pensé à sortir ta baguette magique. Alors même si tu apprends le sortilège adéquat, si t'es pas fichu de lancer un sort parce que tu préfères fermer les yeux et te boucher les oreilles, tu ne vas pas aller bien loin. Tu pousses un léger soupir, incapable de savoir si tu seras vraiment un jour assez fort pour devenir le plus grand de tous les sorciers. Tu commences bien mal en te faisant rétamer par une créature qui n'a même pas de vraie forme bien à elle. Tu baisses à nouveau la tête, regardant tes mains posées sur tes genoux. Mains immaculées, propres, blanches.

- J'ai eu peur aussi. Je veux pas tuer des gens, je veux être un héros, pas un monstre.
03 juin 2019, 20:05
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Il n'avait pas ri. Sa blague sur le livre plus volumineux comme arme de destruction massive contre l'épouvantard tombait complètement à plat. Cela sonnait sans doute mieux, bien mieux dans sa tête, comme toujours. Elle conserva son sourire malgré tout, mais fut de nouveau prise au dépourvu par sa réflexion sur les "grands frères". "Nuls" ? Non, jamais elle n'avait trouvé William "nul". Elle était profondément triste de ne pas être aussi proche de lui qu'elle l'aurait souhaité -et ce n'était pas faute de faire beaucoup d'efforts en ce sens, selon elle- mais "nul", ça, non ! Pas William ! Il était un génie, simplement, il n'avait pas de pouvoirs. C'était le meilleur des Moldus. Le meilleur, sans aucun doute !
La conversation lui rappela soudain la dernière lettre que son frère lui avait justement adressée, à la fin de l'année 2043, deux jours avant le réveillon. Une terrible lettre dans laquelle il lui demandait, pire, il exigeait qu'elle arrête de lui envoyer des hiboux, que ces bêtes le dérangeaient toujours et qu'il n'avait de toute façon pas le temps pour "raconter sa vie et cancaner pendant des heures, surtout sur papier" maintenant qu'il était en internat. Elle avait pleuré. Beaucoup pleuré. Mais elle ne l'avait toujours pas trouvé nul.

Ce qu'il dit ensuite confirma le flop total de sa blague et acheva de modifier l'expression de son visage. Elle ne voulait rien dévoiler, mais Panthéa savait parfaitement qu'elle était un livre ouvert et qu'elle cachait mal sa tristesse, aussi détourna-t-elle un instant le regard pour qu'il ne s'aperçoive de rien, déglutit, et s'empressa de contrôler ses émotions pour revenir à lui avec le même sourire bienveillant.
Apprendre le sort ? Il était bien un Serdaigle, impatient de tout découvrir de lui-même, bien avant que le cours ou le professeur ne le fasse pour lui. C'était sérieux et légitime de sa part après ce qu'il venait de se produire, mais elle espéra secrètement qu'il ne comptait pas s'y mettre tout de suite : elle n'aurait pas pu l'accompagner, encore trop ébranlée par leur confrontation avec la créature.


"J'ai eu peur aussi. Je veux pas tuer des gens, je veux être un héros, pas un monstre."
, déclara-t-il soudain, le nez baissé et le regard dans ses mains.

"Tu n'es pas un monstre."Les paroles s'étaient échappées de sa bouche sans qu'elle n'ait pu les contrôler. Elle se mordit la lèvre, embarrassée d'avoir si vite répondu alors qu'elle avait, jusque-là, toujours pesé ses mots pour ne pas risquer de le blesser par inadvertance. Trop tard, cette fois-ci. Elle ajouta très vite : "Tu ... On a tous des moments où on est en colère et parfois, on a envie de ... d'être méchant juste pour se défendre ou ... parce que la situation n'est pas juste. Mais c'est pas pour ça qu'on est un monstre. C'est pas parce que tu es en colère que ... Que tu vas tuer les gens. Tu vois ?"

Elle n'était pas du tout satisfaite de la tournure de ses phrases, mais elle était convaincue d'avoir raison. Azaël avait pu être impulsif ou furieux, cela ne faisait aucun doute, mais il n'était pas un monstre. Pas dans ses yeux à elle.

"Mon père m'a dit que les Serdaigles étaient des gens intelligents et qui avaient de l'imagination.", enchaîna-t-elle après une courte réflexion. "Je pense que ... que tu as beaucoup d'imagination, et que parfois, tu imagines des choses moches ou terrifiantes, et tu as peur qu'elles soient vraies, parce que tu es intelligent et que tu vois toutes les possibilités. Mais les Serdaigles ne sont jamais des monstres. Jamais."

Elle lui sourit de nouveau et posa la main sur la sienne pour attirer son regard, afin qu'il ne s'enferme pas de nouveau dans sa peur ou dans sa solitude.

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"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !
03 juin 2019, 23:18
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Elle semble changer un peu d'expression après ta réponse, comme si ce n'était pas vraiment celle qu'elle attendait. Elle a l'air un peu plus... Triste ? T'as du mal à savoir, t'y connais pas grand chose en émotions humaines, tu ne parles pas à assez de gens pour ça. Tu t'en veux un peu, tu ne voulais pas lui faire de la peine, mais quand elle repose les yeux sur toi, elle a récupéré le même sourire qu'avant. Un sourire tout doux et tout gentil. Tu le trouves plutôt joli. En tous cas, il te rassure beaucoup. Si elle sourit, c'est qu'elle n'est pas si triste, pas vrai ? Tu l'espères du moins, t'aimerais pas l'avoir rendue triste. Tu l'as déjà fait quand tu l'as frappée, ça suffit amplement. En plus, elle était en colère après. T'es bien sûr de préférer la voir sourire. Oui, ça lui va vachement mieux.

Quand tu lui expliques ce dont tu as peur, elle te répond aussitôt que tu n'es pas un monstre. Comme si l'idée ne l'avait même pas traversée. Sauf que toi, tu sais bien ce qu'il se passe au fond de toi. Tu connais bien la colère qui gronde, la rage qui ne demande qu'à sortir pour s'exprimer. Tu sais que tu l'as en toi, cette violence sous-jacente incontrôlable. Et plus ça va, moins t'en veux. Sauf que tu ne sais pas comment t'en débarrasser. Tu l'entends grogner dans ton ventre, tu la sens qui fait vibrer ton estomac à la moindre contrariété. Elle semble chauffer ton sang jusqu'à le faire bouillir, jusqu'à ce que tu ne puisses plus tenir et que tu laisses tout s'échapper en coups de poings bien placés. Parce qu'en plus, tu sais très bien ce que tu fais quand tu frappes quelqu'un. Tu fais toujours en sorte de taper là où ça fait vraiment mal, ou là où ça fait saigner. T'es comme ça, tu veux voir la souffrance que t'infliges. Et après tu t'en veux. Enfin, des fois. Parce que quand c'est sur Blaze que tu tapes, tu t'en veux pas. Il le mérite, et puis il tape bien en retour.

Elle dit que c'est normal d'être méchant quand on est en colère, et quand les choses sont injustes. Et même si c'est vrai, tu vois bien qu'elle ne comprend pas. Que toi, t'es tout le temps en colère. Que t'arrives pas à être autrement. T'as trop peur du monde et des autres pour ne pas l'être. Ils font tous peur, tous, avec leur regard, leur jugement, leur mépris ou leur déception. Ils pensent vraiment pouvoir cacher tout ça ? Tu peux le lire dans leur posture, dans leurs yeux, sur les traits de leur visage. T'y connais rien en espèce humaine, sauf lorsqu'il s'agit de voir que tu n'es pas le bienvenue. Et tu ne l'es jamais. Est-ce que c'est vraiment ton imagination qui te fait voir tout ça ? Ou est-ce que les autres sont bels et bien tels que tu les imagines ? T'en sais rien du tout. Dans tous les cas, ça te met en rogne. Ou plutôt, ça te rend triste. Et comme être triste est une faiblesse, tu transformes tout en colère, parce que c'est plus facile à montrer.

T'oses pas lui dire. T'as peur de la faire fuir. Peur de lire dans son regard la même chose que dans celui des autres. Et tandis que tu cherches comment lui répondre sans qu'elle ne veuille plus jamais te parler, elle pose sa main sur la tienne. Surpris, tu relèves la tête vers elle, plongeant ton regard dans le sien.

- Tu sais... Je suis toujours en colère. Ta main libre désigne l'endroit où se situe ton coeur. Juste là. J'arrive pas à être autrement. Comment tu fais, toi, pour sourire tout le temps ?
03 juin 2019, 23:57
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Il avait désigné son coeur en lui avouant sa colère. La façon dont il prononça chacune de ses paroles donna à Panthéa le sentiment qu'il comparait son ire à un brasier éternel, jamais tout à fait éteint, prêt à incendier le monde entier à tout moment. Elle battit des cils et pinça les lèvres. L'image était aussi terrifiante que douloureuse. Sa compassion pour le jeune garçon augmenta sensiblement.
Puis il lui demanda comment elle faisait, elle, pour sourire tout le temps. Azaël semblait penser qu'elle n'était jamais en colère, qu'elle affichait toujours un visage ouvert et heureux. Ne se rappelait-il pas de leur première rencontre ? De ce moment où elle l'avait menacé, baguette tendue et sourcils froncés, de lui lancer un sort s'il ne lâchait pas son ami ?

Elle soupira doucement. Bien sûr que cela lui arrivait d'être en colère. Elle l'avait été le jour où Blaze l'avait regardée de haut dans les couloirs du château. Elle l'avait été le jour où une de ses amies l'avait exclue d'un jeu d'équipe sous prétexte qu'elle n'était pas assez forte. Elle l'avait été le jour où son frère lui avait reproché d'être une sorcière.
Mais elle avait toujours fait la paix. Avec les autres. Parfois sans le leur dire, juste en le pensant très fort. Et la colère se changeait en tristesse. Tristesse de n'avoir pas su quoi répondre, ou tristesse d'avoir fait mal à l'autre en lui parlant méchamment.
Panthéa réfléchissait en se mettant d'abord à la place de l'autre.


"Je ne souris pas tout le temps, mais j'essaye.", finit-elle par répondre doucement. "Parfois je suis en colère et je me dis ... "ce n'est pas grave", et ça passe. Par exemple, j'étais très en colère contre ma meilleure amie une fois, et puis je me suis demandé ce qu'elle aurait pu ressentir si jamais je m'étais mise en colère. Ou pire. Alors ..."

De nouveau un soupire. Elle se rendait compte que sa réponse n'apportait rien, n'expliquait rien, ne démontrait rien, et elle s'en voulut terriblement. Il lui demandait de l'aide et elle se sentait incapable de la lui apporter, et pourtant la volonté ne lui manquait pas.

"En fait je crois que j'ai peur de m'en vouloir, si je me laisse aller à la colère. J'ai peur de ça parce que je sais que ça me fait encore plus mal de regretter, que d'avoir été blessée ou vexée. Ca me fait mal parce que je n'aime pas être coupable. C'est pire que tout."

Elle n'était toujours pas convaincue de la clarté de ses explications, mais elle ne voyait pas comment s'exprimer autrement. Aussi, en dire plus aurait pu faire croire à Azaël qu'elle cherchait sa pitié, ou du moins, qu'elle était pitoyable, parce qu'elle était souvent plus triste qu'elle n'était en colère. L'injustice la rendait furieuse quand il s'agissait des autres, mais quand elle lui était destinée, cela la plongeait dans un profond chagrin. Elle se sentait faible pour ça.

L'idée émergea alors de le lui avouer. Le jeune garçon se confiait, alors, pourquoi ne pas en faire autant ? Elle lui montrerait sa confiance, et cela ne pourrait que prouver à Azaël qu'il n'était pas le seul à se sentir monstrueux, parfois.


"... Tu sais, moi, là", dit-elle en touchant son coeur à elle, "Je ressens souvent de la tristesse. Comme si j'étais ... naze. Une ratée. Alors, sourire ... Sourire, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour qu'on me voie pas comme ça."

Et elle lui sourit de nouveau. Un sourire sincère, néanmoins légèrement plus timide qu'avant, affiné par le poids de sa confession et la certaine appréhension qu'elle ressentait à présent, en attendant sa réaction.

Théana : there's alchemy between us

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04 juin 2019, 15:56
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Tu la vois pincer les lèvres à ta révélation. Tu ne sais pas trop ce que ça veut dire. Peut-être que, cette fois-ci, tu lui as fait peur pour de vrai ? Son soupir ne te rassure pas vraiment. Maintenant, elle a sûrement envie de partir loin, très loin de toi, pour ne plus jamais te revoir ou avoir à te parler. Tu pourrais comprendre. Après tout, si tu te fais peur à toi-même, tu ne peux pas lui demander qu'il en soit autrement de son côté. Elle met plus de temps qu'avant à répondre, comme si elle cherchait ses mots, sans savoir ce qu'elle pourrait bien te dire. Ou comme si elle ne savait pas comment prendre la fuite sans te blesser, parce qu'elle est trop gentille pour ça. Tu le vois bien dans ses yeux, qu'elle n'est pas comme toi. Elle n'a pas la méchanceté en elle. Elle est quelqu'un de bien, de bon. Et tu l'envies. C'est pour ça que t'aimerais qu'elle partage son secret avec toi.

Quand enfin elle prend la parole, elle t'explique qu'elle se contente de ne pas vraiment prendre sa colère en compte, comme si elle n'était rien, et qu'elle finissait par passer d'elle-même. Tu écarquilles les yeux devant sa révélation, incapable de comprendre comment une telle chose est possible. Toi, quand ta colère ressort, il n'y a que ça qui compte, que ça qui existe. T'arrives pas à penser aux autres dans un tel cas. Peut-être que t'es trop égoïste pour ça. Sans doute, même. Et puis elle parle de la culpabilité qui vient après la colère. Après avoir blessé les gens. Cette culpabilité que tu connais bien, que tu as appris à apprivoiser, plutôt que d'essayer de t'en débarrasser. Comme si c'était impossible pour toi d'imaginer vivre sans. Tu sais que tu devras toujours vivre avec, quoi qu'il arrive. Peut être que c'est elle qui te ronge, plus que la colère en elle-même. T'as du mal à voir la différence.

Après tout, cette haine qui est en toi, elle n'est pas toujours dirigée vers les autres. Elle est même en grand partie dirigée vers toi-même. Tu te détestes, vraiment beaucoup, parce que tu es méchant. Parce que tu fais du mal, et qu'ensuite tu t'en veux tellement que ça te fait mal. Et c'est les faibles qui ont mal, alors que toi tu veux être fort. C'est un cercle vicieux dont tu ne parviens pas à sortir. Elle, elle a réussi. Elle est encore plus forte que ce que tu croyais. Elle sourit pour ne plus avoir à s'en vouloir. Est-ce que tu serais capable de faire la même chose ? Tu en doutes sérieusement. T'es un peu trop fier pour sourire quand t'es en colère. Pour faire comme si de rien n'était. Tu préfères le montrer, pour que les autres voient qu'ils n'ont pas le droit de te marcher sur les pieds.

Elle t'explique alors ce qu'elle ressent réellement. Sous le sourire qu'elle arbore. Et t'as l'impression que ton coeur coule dans ta poitrine tellement tu trouves ça injuste. Si elle est une naze, une ratée, tous les autres sont des moins que rien. Tu secoues vivement la tête de gauche à droite.

- Mais t'es pas une ratée ! Ni une naze ! Tu dois pas croire ça. En plus, ton sourire il est trop joli pour cacher que t'es triste. Ce serait mieux s'il montrait juste que t'es heureuse. Tu crois que tu l'es quand même ?

Sa confession t'as fait complètement oublier toute ton introspection à propos de la culpabilité que tu ressens. Parce que c'est vachement moins important que sa tristesse à elle. Toi, t'es vraiment un naze, il n'y a rien à y faire, et de toute façon c'est de ta faute, alors tu le mérites un peu. Elle, elle mérite juste d'être heureuse. Parce qu'elle est vraiment gentille. Plus que tout le monde réunit.
04 juin 2019, 16:53
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Il s'était mis à parler avec plus d'intensité, lui affirmant qu'elle n'avait rien d'une raté ni d'une naze, lui confiant même qu'il trouvait son sourire joli - ce qui ne manqua pas de lui faire monter le rouge aux joues avec une incroyable intensité. Sa dernière question la toucha pourtant avec encore plus de force : était-elle vraiment heureuse quand elle souriait ? Ou bien, était-elle sincèrement triste ?

Panthéa réalisa que personne d'autre ne lui avait jamais posé cette question. La sensation qu'il venait de mettre le doigt sur une plaie béante lui donna le vertige en même temps qu'une désagréable sensation dans les tripes. Ce n'était ni de la peur, ni de l'embarras, mais comme une affreuse révélation. Comme si elle avait menti et qu'on venait de la prendre à défaut, ou plutôt, de lui étaler la vérité en pleine face. C'était une sensation parfaitement atroce.

Elle promena son regard sur ses mains et sa robe de sorcier tandis qu'un flot de pensées et de souvenirs envahissait progressivement tout son être.
Elle n'était pas heureuse. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'était plus.
La réalisation lança une décharge électrique sur son coeur qui se recroquevilla dans sa poitrine et lui remonta dans la gorge. Ses yeux se gonflèrent et ses lèvres se serrèrent un peu plus. Il n'était pas question qu'elle pleure, pas devant lui, pas pendant qu'il avait besoin d'aide. Elle voulait être là pour lui, pas l'inverse !

"Je ... Je n- ... Je ne sais pas ...", bafouilla-t-elle en tentant de donner à sa voix un nouvel aplomb. La tentative fut un échec cuisant, les mots vinrent mourir dans sa gorge et sa voix se coupa brutalement.

Elle fit mille efforts pour se contenir, mais lorsqu'elle baissa le nez pour échapper au regard d'Azaël, une première larme s'échappa de ses paupières pour couler le long de sa joue, et ouvrit la voie à toutes les autres. Elle hoqueta avant de reprendre la parole :


"Je suis triste parce que mon frère ne me parle plus et ne veut plus jamais me parler, parce que mon père ne peut plus m'écrire, parce que je ne sais pas voler et que j'ai le vertige, parce qu'à cause moi les gens se disputent ou se font mal ... parce que j'ai perdu ma meilleure amie ... Parce que j'ai peur tout le temps ..."

Elle n'arrivait plus à arrêter le flot de ses larmes ni celui de ses paroles. Elle n'était pas heureuse. Elle était terrifiée. Terrifiée de tout perdre et de se retrouver seule. Terrifiée d'échouer alors que tout le monde semblait attendre beaucoup de son entrée à l'école des Sorciers. Terrifiée qu'on lui donne de l'importance et en même temps, terrifiée que personne ne lui en accorde. Panthéa était complètement perdue et l'était depuis le début de l'année.

Elle se sentit si mal qu'elle plaqua les deux mains sur son visage pour tenter d'étouffer ses pleurs, mais tout avait été dit. C'était trop tard.
Qu'allait-il faire de ces informations ? Assurément, les problèmes de la jeune fille, en plus d'être parfaitement ridicule à ses yeux, ne le regardaient pas. Sans doute se sentait-il gêné de la voir dans cet état et regrettait bien de lui avoir posé la question. Il avait dit la trouver courageuse et elle venait de lui donner le démenti dans un déluge de misérables larmes. Sans doute le contexte y était-il pour quelque chose, et les nombreuses émotions que Panthéa avait ressenties depuis le face à face avec l'épouvantard ne l'aidaient pas à se calmer, bien au contraire.

C'est avec beaucoup de peine qu'elle se recroquevilla contre le mur, démunie et incapable de retenir quoi que ce soit, persuadée qu'Azaël la trouverait ridicule et égoïste maintenant qu'il l'avait complètement percée à jour. Persuadée aussi qu'il lui en voulait de ne pas pouvoir le soutenir comme il en avait besoin à ce moment-là alors qu'elle le lui avait implicitement promis.

Elle se sentait défaite. Abattue et pitoyable.

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A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !
04 juin 2019, 17:51
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Elle rougit à tes paroles, tu ne sais pas trop pourquoi. Tu t'es contenté de lui dire la vérité, les choses telles qu'elles t'apparaissent à toi. Et puis, il y a un soudain changement de comportement chez elle. Comme si elle s'apprêtait à pleurer. Tu ne t'attendais pas vraiment à ça, ce n'était pas du tout ton intention. Et tu te rends compte que, même en essayant d'être gentil, tu finis toujours par faire du mal aux gens. Elle a du mal à te répondre, sa voix se brise sans qu'elle puisse finir sa phrase. T'es vraiment nul, tu voulais lui remonter le moral pour qu'elle comprenne qu'elle n'était pas une ratée, et puis t'as fait tout l'inverse finalement. Tu ne la quittes pas du regard, comme pour l'inciter à te parler, à continuer, parce que tu n'as pas l'intention de la juger, exactement comme elle l'a fait pour toi juste avant. Mais finalement, elle détourne la tête, et tu vois une larme brillante couler le long de sa joue.

Tu te mords les lèvres en la voyant ainsi, t'insultant mentalement de tous les noms. Non mais, vraiment, t'aurais mieux fait de te taire. Et voilà qu'elle balance tous ses maux dans un sanglot. Ton coeur se serre violemment dans ta poitrine. Jamais tu n'aurais cru qu'elle cachait tant de peine en elle, derrière sa gentillesse et son sourire. T'as envie d'aller trouver son père et son frère pour leur crier dessus qu'ils sont des idiots, et qu'ils feraient mieux de se rendre compte de la chance qu'ils ont d'avoir Panthéa dans leur famille. T'as envie de lui dire qu'elle a bien le droit d'avoir le vertige et de pas savoir voler, mais que si elle veut, tu peux lui apprendre, même si ça prend super longtemps. Que sa meilleure amie ne la mérite pas, et que si les gens sont bêtes et méchants, c'est pas de sa faute. T'as envie de lui dire aussi que c'est pas grave d'avoir peur, que ça change rien au fait qu'elle soit courageuse, parce que tu l'as bien vue, toi, devant l'Epouvantard. Ou même quand t'as voulu taper le binoclard.

T'as envie de lui dire tout ça, mais tu n'oses pas. T'es nul pour réconforter les gens, tu ne l'as jamais fait. En plus, t'as peur de la faire pleurer encore plus, comme juste avant. Tu ne veux pas empirer les choses, tu veux juste lui venir en aide. Elle se recroqueville contre le mur en cachant son visage entre ses mains, comme si elle ne voulait pas que tu vois qu'elle pleure. Tu serres les mâchoires, sans savoir comment réagir. Et puis, finalement, tu te lances, parce que tu ne veux pas la laisser comme ça. Pas après tout ce qu'elle vient de faire pour toi. Tu te décales pour venir te mettre à genoux juste devant elle. Tu lui attrapes les poignets pour qu'elle arrête de cacher ses yeux et qu'elle puisse te regarder à travers le rideau de ses larmes. Tu lui souris doucement avant de venir faire un bisou sur sa joue toute mouillée.

- Tu sais, moi, je voudrais toujours te parler. Et même que tu peux tout me dire, quand t'as peur ou quand t'es triste. Et quand t'es heureuse aussi, comme ça, je ferais en sorte que tu le sois toujours. Tu m'as sauvé face à mes peurs, je veux faire pareil. Bon, je sais pas trop comment là tout de suite, mais on peut trouver tous les deux, pas vrai ?

Tu ne la quittes pas des yeux, avec un petit sourire que tu espères apaisant et réconfortant. Comme le sien juste avant. T'as pas lâché ses poignets, t'as peur qu'elle se cache encore. Mais si elle veut les retirer, elle peut comme elle veut.
04 juin 2019, 18:40
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Les larmes coulaient comme de véritables cascades. Elle avait l'impression que cela faisait des années qu'elle n'avait pas pleuré comme ça, et c'était vrai. Depuis qu'elle était dans cette école, elle avait tous les jours nourri l'espoir de devenir quelqu'un de meilleur, une personne plus forte, une jeune fille capable de faire face à toutes les difficultés sans jamais baisser les bras, mais la question d'Azaël avait suffi à faire voler en éclat tous les piliers qu'elle s'était efforcée de construire malgré la crainte de tout voir s'écrouler. Tout semblait disparaître comme si rien n'avait jamais existé et elle était incapable de se raccrocher à la moindre pensée positive pour se sortir de là. Elle se trouvait d'autant plus idiote et pitoyable qu'elle venait justement de faire son laïus sur le sourire, et l'importance de tout laisser couler sans y prêter attention, à Azaël. Quelle parfait retour de flammes !

Elle était prête à se laisser complètement sombrer lorsqu'il lui saisit doucement les poignets et lui écarta les mains. Elle ouvrit des yeux rougis par les larmes et découvrit un sourire rassurant. Le sien. Azaël lui souriait. Panthéa fut si surprise qu'elle hoqueta de nouveau, et, tandis qu'elle pensait être au comble de l'étonnement, il se pencha avec précaution et vint lui déposer une bise sur sa joue encore trempée.
Elle resta parfaitement figée et abasourdie, incapable d'aligner correctement le cours de ses pensées interrompu.

Elle n'eut pas besoin de dire quoi que ce soit cependant. Le jeune garçon s'adressa à elle avec une douceur qu'elle ne lui soupçonnait pas. Chacun des mots qu'il prononçait était comme une cuillère de sucre ajoutée dans un grand bol de thé bien chaud. Malgré les pleurs de Panthéa, malgré le ridicule de ses incertitudes et de ses peurs d'enfants, et malgré ses propres souffrances à lui, il affirmait vouloir toujours lui parler. Qu'elle soit heureuse ou triste, il voulait bien l'écouter.
Son regard était si sincère et réconfortant qu'il arracha un sourire timide à la jeune fille.

"Tu m'as sauvé face à mes peurs, je veux faire pareil. Bon, je sais pas trop comment là tout de suite, mais on peut trouver tous les deux, pas vrai ?"
, finit-il par dire, les yeux plantés dans les siens.

Elle hocha vivement la tête et ria légèrement, toujours aussi embarrassée de s'être ainsi donnée en spectacle alors qu'il n'avait fait que lui poser une malheureuse petite question.

"M-Merci. J-Je suis désolée ...", lui dit-elle en retrouvant sa voix. Elle prit une profonde inspiration avant de continuer : "Je sais que ... que je ne l'ai pas trop prouvé, là, tout de suite, mais ... mais toi aussi, tu peux me parler quand tu veux. Triste, heureux. Ou même en colère.", affirma-t-elle avec un regain de confiance. Elle voulait être là pour lui comme il venait de l'être pour elle. Jamais elle ne s'était autant ouverte sur ses peurs et ses incertitudes, aussi était-elle particulièrement soucieuse de lui renvoyer la pareille.

Mais comment le lui faire comprendre sans qu'il ne la prenne pas au sérieux ?


"Je ... On peut s'entraider. Être là pour tous les deux. Moi je veux bien.", dit-elle, encore insatisfaite de sa tournure de phrase.
Puis elle se jeta à l'eau. Elle n'avait sans doute plus rien à perdre après tout ce qu'il venait de voir et d'entendre, de plus, il semblait réellement sincère quand il la rassurait. Elle déclara :


"J'aimerais bien être ton amie."

Puis elle se tut. Son regard se voulait déterminé mais elle était tout de même très inquiète. Elle le savait solitaire, aussi pouvait-il prendre peur et refuser catégoriquement. Mais la bouteille était lancée à la mer désormais.

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
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