C'était moins pire que ce qu'il avait d'abord pensé. Enfin, ça paraissait moins pire au premier abord parce que personne ne s'était hurlé dessus ou n'avait jeté de sort à l'autre et il devait au moins être reconnaissant de cela au moins pour le temps qui leur restait avant que Angélique ne comprenne tous les mots de l'autre et le tatouage sur la main de la personne qu'elle avait serrée alors que son petit frère essayait de trier toutes les informations dans son cerveau sans vraiment y parvenir à y arriver. Il lui semblait que sa main avait pourrit dans celle de l'autre et qu'il n'en avait retiré que des os fumants et à l'odeur nauséabonde. Mais Carry Harrison avait dit qu'elle était son amie. Peut-être qu'elle avait juste une vision de l'amitié étrange et que tout cela n'était qu'un test, qu'elle serait plus gentille après ? Elle époussetait encore sa robe, qui était encore tachée mais ce n'était pas grave. Il savait qu'il ne devait pas tout passer parce que quelqu'un disait être son ami mais il avait tellement peur de décevoir les gens, de faire quelque chose de mal qui les mettrait en colère parce que, par la suite, il savait qu'il s'en voudrait tellement sans pouvoir s'en empêcher. 

     On lui avait dit un jour, dans un repas de famille, qu'il était un petit garçon très courageux et très sûr de lui. Il n'avait jamais dis que c'était faux car il avait peur de blesser cette personne. Il n'était pas courageux, fuyant les conflits de toutes les façons possibles, en offrant tout ce que l'autre pourrait apprécier pour qu'il le laisse tranquille. Il n'était pas du genre à sauver les autres mais à prendre le blâme sur lui. Il était tellement plus simple de gérer ses émotions négatives plutôt que celles des autres alors il faisait en sorte d'être celui qui prenait les critiques parce qu'il ne savait pas comment gérer son empathie trop grande. Herschel n'avait pas non plus une opinion de lui très élevée. Les gens ne savaient pas à quel point il se sentait nul parfois et à quel point il pensait tout le temps que tout était de sa faute. Il n'était pas sûr de lui. Il avait déjà beaucoup fait de mal à sa famille. Faire ami-ami avec cette fillette n'était pas la pire chose du monde, il y en aurait toujours des pires. Les gens qui faisaient la guerre, qui mourraient sans avoir le choix. Lui avait le choix, faire ce que l'autre disait ou mettre en danger sa famille. Il avait tellement peur qu'en choisissant de dire à Angélique que, non, ils n'étaient pas amis, l'autre se venge comme elle l'avait promit, alors il ne dit rien et montra ses dents dans un sourire semblant naturel à Angélique. On lui avait dit un jour, que quand on commençait à faire semblant de sourire, ça paraissait naturel, jusqu'à ce que cela ne le soit plus. Tout irait mieux à Poudlard, il lui suffisait d'attendre. 

    Angélique ferma fortement sa main sur son épaule allant lui arracher une grimace de souffrance avant de dire, comme si elle avait vomir, et son teint blanchâtre le prouvait aussi :
    -Bien ! Vous semblez bien vous amuser. Je ne me sens pas très bien, Herschel, je vais aller voir les parents, continuez à jouer, vous, et Hersch, évite de tomber, d'accord ? Elle le regardait comme si il la dégouttait un peu. Était-ce lui ou Carry qui lui faisait ça ? Elle tourna les talons et s'éloigna à grands pas vers les parents. Ce n'était pas elle qui fuyait comme la peste maman depuis des jours ? Il ne posa pas de question et replaça son regard sur l'autre fille. 

    -Merci de pas avoir dis qu'on était nés-moldus. dit-il en baissant les yeux. 


    Elle avait serré la main à une garde noire. Morrigan Harrison, la quatorzième. Ça lui donnait la nausée. A quoi allait servir cette main après ? La famille née modlue. Et son frère était amie avec cet affreux petit monstre ? Il lui avait déjà dit de ne pas juger les autres sur leur famille parce que c'était à cause de ça que les nés-modlus étaient pas très aimés dans le monde magique alors qu'il n'y connaissait rien à ce qui ce passait dehors, mais il lui avait quand même dit de pas être méchante avec ceux qui n'avaient rien fait de mal, mais cette peste était la petite sœur d'une tueuse et cela avait l'air de l'enchanter. Elle posa sa main sur sa bouche et prit la direction des sanitaires. 

-Attend Angélique ! Tenta de crier Carry pour retenir la Né-moldue mais c’était déjà trop tard. La main devant la bouche, elle s’était déjà précipite vers les toilettes, laissant derrière elle Herschel et la petite Harrison qui poussa un soupire satisfait avec le sourire aux lèvres. Tu m’en dois une maintenant, je viens de te sauver de la prison petit moldue. Mais avant qu’on parle de ta dette, allons d’abord retrouver ta sœur, elle n’avait pas l’air de se sentir bien. Allez vient petit sang de bourbe.

Oui, il fallait retrouver Angélique car Carry voulait se délecter encore quelques secondes du malaise de l’adolescente qui devait surement être le résultat de la conversation entre Carry et sa sœur. Peut-être ? Non elle était quasiment sûr que c’était pour ça qu’elle voulait absolument s’éclipser. Oh non, Harrison n’allait pas lui laisser ce petit moment de tranquillité qu’elle désirait tant. Mais il fallait aussi remercier la naïveté d’Herschel qui ne semblait pas comprendre la gravite de sa situation. Ce petit ne savait quasiment rien de se monde et il s’offrait lui-même a une sang-pur sur un plateau d’argent. En marchant avec le petit sorcier en direction des sanitaires, Carry prit la décision dans sa tête d’asservir le petit Herschel et de faire de lui son nouvel animal de compagnie. Pourquoi ? Parce que grâce a lui, Herschel deviendrait les yeux mais aussi les oreilles dont Harrison avait besoin dans l’enceinte de l’école pour son futur projet.

Avec son petit air innocent, sa voix d’ange et son regard niait et curieux. Qui oserait le soupçonner ? Plus elle y pensait et plus le sourire de la jeune fille s’étirait en imaginant le petit Herschel avec un collier autour du coup avec inscrit dessus ‘Propriété de Carry Harrison’. C’était décidée. Le petit Herschel allait avoir un collier et il allait l’aider à en avoir un.

-Hey, après qu’on ait récupéré ta sœur aux toilettes, tu ne connaitrais pas une boutique ou on pourrait acheter des accessoires pour chien ? J’aimerai acheter un collier ou je pourrai inscrire le nom de mon nouveau chien dessus. Herschel et Carry arrivèrent ensemble devant la porte des toilettes ou Angélique était entrée. Angélique tu es la ? est-ce que tu vas mieux ? Si ça ne va pas dit le moi, hein ! Cria Carry. Herschel est avec moi, on t’attend dehors pour que j’aille ensuite acheter un cadeau.

Peut-être qu’elle aurait besoin de deux colliers finalement. Un pour Herschel et un pour Angélique ? Le souci est que contrairement à Herschel, Angélique était beaucoup moins naïve que son petit frère et comprendrait tout de suite le jeu auquel la petite Harrison jouait. Mais d’un autre côté, si la petite née-moldue refusait de mettre le collier alors elle pourrait lui mettre la pression en la menaçant de la dénoncée a sa sœur ? Après quelques secondes de réflexions, la Sang-pur était moyennement satisfaite à l’idée d’asservir la grande sœur et pour cause si jamais elle ne jouait pas le jeu, Carry aura beau les dénonces que Morrigan ne pourrait rien y faire quand bien même. Mais il y’avait un moyen de rajouter de la pression.

-Dit moi Herschel, commença Carry. Tu ne m’as pas encore dit ton nom de familles, tu m’as simplement dit que tu t’appelais Herschel, alors que moi je me suis présentée avec mon nom de famille, tu ne crois pas que tu as un avantage sur moi en sachant ça ? Ca serait bien d'egaliser la chose non ? Comment ne pas sourire avec mépris intérieurement ?

    Sang de bourbe. Que voulait dire cette expression ? C'était stupide, tellement stupide. Ça sentait comme une insulte dans sa bouche alors il baissa à nouveau les yeux. Au moins, elle ne l'avait pas tapé, elle ne l'avait pas gonflé comme un ballon et accroché à un arbre. Il trembla au souvenir et prit un long souffle tremblant. Ce n'était pas de la faute d'Azaël, c'était lui qui avait fait une bêtise. Il ne devait pas rejeter la faute sur les autres, c'était bas et méchant. Et puis, Carry n'était pas si méchante. C'était de sa faute de l'avoir insulté dans son dos et d'avoir hurlé comme ça. Elle avait même protégé son statut de sang par rapport à sa sœur, ce n'était pas rien. Elle s'inquiétait même pour Angélique. Il ne comprenait pas pourquoi, mais elle le faisait, au moins un petit peu. Elle avait raison, sa grande sœur n'avait pas l'air bien. Était elle malade ? Elle mangeait souvent ses glaces trop vite et ça lui faisait mal à la tête mais elle ne l'avait pas fait aujourd'hui. Il comprenait mal pourquoi elle se sentait malade. Il y pensait toujours alors qu'il suivait Carry vers les sanitaires où avait disparu sa grande sœur. 

    Il leva la tête aux mots de l'autre. Un vrai sourire pour la première fois de la journée. 
    -Tu vas avoir un chien ? J'en ai un aussi ! Un mâle ou une femelle ? De quelle race ? Moi mon Barberousse, on a fait son collier dans une petite boutique pas loin du parc, juste à côté de l'animalerie mais je sais pas s'ils gravent les colliers, nous on a fait graver sa médaille. Tu vas l'appeler comment ? Il pointa une des sorties du parc. C'est par là, mais c'est loin quand même. Mais fais attention avec le collier, faut pas qu'il soit trop serré. Tu l'as eu où ton chien ? T'as acheté tout ce qu'il fallait ? C'est un chien ou un chiot ? Moi c'était un bébé quand on l'a eu, mais il a bien bien grandi ! 

    Les chiens étaient loyaux mais qui le serait à une personne méchante ? Elle ne l'était pas, c'était pas gentil de penser en mal d'une personne qu'on ne connaissait pas. Après tout, ils ne se connaissaient que de nom et d'une situation qu'il préférait oublier. Il savait qu'il n'y arriverait pas, mais ne pas y penser c'était comme si rien ne s'était passé. C'était fermer les yeux devant les problèmes mais il ne savait pas faire autre chose et il avait peur. Il observa la porte en espérant que ça sœur en sortirait mais pendant de longues minutes il n'y eut rien. Ni réponse de sa part, ni sortie. Il fit une grimace. Est-ce qu'elle l'avait laissé tout seul comme ça ? C'était… Ça faisait mal quelque part dans la poitrine. 

    -Hein ? T'es sûre que tu veux mon nom ? Il se mordit la lèvre inférieure. Elle pourrait le trouver facilement avec son nom. Il frotta le sol de son pied en se craquant un doigt. Avant de presque chuchoter : Sherringford… 

    Il avait envie de retourner dans sa chambre pour de bon' cette fois. S'il offrait les cartes à Carry, le fouet pour se faire battre, c'était que tout ça c'était un peu de sa faute. Il n'empêchait pas ce qui se passait. Peut-être que c'était parce qu'il était quelqu'un d'affreux et qu'il avait envie de ce qui arrivait. Non ! Non, c'était pas lui, il n'était pas comme ça. Il avait toujours tout fait pour ne pas être quelqu'un comme ça mais parfois les efforts ne servaient à rien. Il avait l'impression d'être une ordure. Il leva la tête vers Carry et lui fit un sourire qui ressemblait plus à une grimace. Il n'avait jamais su mentir sur quoi que ce soit, dire un nom différent du sien aurait été stupide et peut être que cela aurait apporté des problèmes à quelqu'un d'autre. 

Impressionnant. Voilà le mot qui traversait en ce moment l’esprit de Carry qui continuait d’écouter les milliers de questions qu‘Herschel lui posait. A maintes reprise, sa bouche s’ouvrit pour essayer de répondre mais le compteur de questions du garçon ne cessait d’augmenter. « Mâle ou femelle ? De Quelle Race ? Tu vas l’appeler comment ? Tu l’as eu ou ton chien ? » Est-ce que ce petit bout de garçon ne la fermait jamais ? Au fur et à mesure qu’il continuait à poser ses questions, un sentiment de colère commençait à naitre en Carry qui tapait doucement du pied pour canaliser sa rage. Il ne fallait pas s’énerver, pas maintenant.

Les deux élèves de Poudlard continuaient d’attendre avec patience le retour d’Angélique qui n’avait toujours pas manifesté son envie de revenir auprès d’elles. Était-elle vraiment malade ? Est-ce qu’elle se cachait ? Si oui de quoi ? Les questions poussèrent les unes après les autres dans l’esprit de la Serpentard qui se surpris étrangement à s’inquiéter pour une Ne-moldue. En secouant frénétiquement la tête dans les deux sens, elle essaya tant bien que mal de faire sortie ses inquiétudes de son esprit. Finalement ça sera Herschel qui arrivera à la sortir de ses pensées en partageant une information qu’elle avait demandé un peu plus tôt : son nom de famille.

-Sherringford…Chuchota la jeune fille avec un sourire au coin de la bouche. Herschel Sherringford et Angélique Sherringford…Je vous tiens…Carry cessa de chuchoter et reprit un ton de voix normal. Bon si ta sœur ne veut pas nous rejoindre… On peut y aller sans elle au magasin prendre le collier pour mon chien et revenir la recuperer ensuite ? Le sourire aux lèvres.

Qu’est-ce qu’était la naïveté ? S’il fallait lui donner une définition en un seul mot alors Herschel serait une définition à lui tout seul. Le pauvre petit Ne-moldu venait de donner l’information qui pouvait faire tomber toute sa famille en prison et Carry avait bien l’intention d’utiliser son nom pour lui mettre la pression. Sans attendre une réponse de la part d’Herschel, Carry le prit par l’épaule et l’entraina dans le parc pour finalement mettre son bras sous le siens pour l’empêcher de s’en aller.

Elle baissa la tête vers Herschel et lui adressa un sourire bienveillant. Un sourire qui n’en était pas un vrai.

-Oui je vais avoir un chien, un petit chiot je dirai même ! C’est un petit male, malheureusement ce n’est pas un chien de race…Son sourire s’agrandit doucement. Je l’ai eu dans ce parc meme alors qu’il était perdu et tout seul. C’est fou de voir ce que sont capables de faire les gens à leur animaux… ça me fait penser que je devais réfléchir à un nom et je pense l’avoir trouvé … Bon, tu me montres ou elle est cette boutique ? En echange je te dirai le nom que j'ai choisi pour mon chien. Carry essaya tant bien que mal de se retenir de sourire avec mepris mais c'etait trop dur de tenir sans faire quoi que ce soit.

Herschel adorait les animaux, particulièrement les chiens. Ce n'était pas vraiment exceptionnel quand on savait qu'il avait longtemps eu pour seul ami son chien. On ne pouvait pas dire que c'était un enfant solitaire, il avait toujours été apprécié par ses camarades, mais voilà, ça ne s'était jamais transformé en amitié. Il était souvent trop dans sa bulle, à ne parler à personne et à imaginer un monde qui serait parfait à ses yeux. Alors quand il parlait, il parlait toujours beaucoup et trop rapidement de peur de ne pas avoir le temps de dire toiyt ce qu'il voulait avant que les gens se lassent. Son chien avait été son meilleur ami et il était de toute façon difficile de ne pas aimer les animaux quand vous viviez entouré de certaines espèces. S'il n'avait pas aimé les animaux, il aurait pu dire qu'il serait mal tombé. Détester les animaux en vivant dans une ferme c'était compliqué. Alors bien sûr des qu'il fut arrivé dans le monde des sorciers, il s'était précipité pour en apprendre plus sur ses animaux et il n'avait pas été déçu. Bien sûr aucun ne détrônait son chien mais ils étaient tous si fascinants que Herschel en était tombé amoureux au premier coup d'œil. Ce n'était pas particulièrement unique d'aimer les animaux mais de toute façon, Herschel s'était toujours considéré comme dans les normes. Pas assez intéressant pour être spécial mais l'étant au minimum pour ne pas être rejeté par les autres. Et c'était bien pour ça qu'il y avait toujours eu autant de gens qui l'aimaient que de ceux qui le détestaient. Un juste milieu.

Quand Carry lui parla de chien, il ne se rendit pas compte qu'elle mentait. Habituellement il avait beaucoup de mal à voir quand quelqu'un n'était pas sincère alors si cette personne lui parlait d'un sujet qu'il adorait, il n'y faisait plus attention du tout et elle avait appuyé sur le bon bouton pour briser tous les petits doutes qu'il aurait pu avoir sur elle, si bien qu'il l'a cru totalement quand elle lui raconta l'histoire de son chiot imaginaire. Abandonner un chien avait toujours été un des actes qu'il ne cotionnait pas. Il n'y e' avait pas beaucoup sur sa liste, mais ceux qui s'y retrouvaient étaient les rares choses qui pouvaient le rendre méchant et en colère sinon, c'était un garçon calme et soumis. Angélique s'en plaignait parfois mais il ne parvenait pas à faire quelque chose qui pourrait déplaire à quelqu'un. Il avait peur de l'empathie qu'il ressentirait alors et qui lui grignoterai la cervelle.

-C'est nul les gens qui abandonnent leur chien, vraiment nul. C'est mes animaux préférés moi. Tu as un animal préféré ? Papa dit qu'il faut aps prendre d'animal si c'est pour l'abandonner après et je pense comme lui. Ils doivent se sentir tout tristes d'être laissés derrière comme ça, les pauvres.c'est hyper cool si toi tu l'as pris avec toi. Moi mon chien c'est un chien de race, mais ça change rien je l'aimerai même si s'en était pas un. Ça change rien à partir du moment où je l'aime bien. C'est comme les Sang-Purs et les né moldus. Je comprend pas pourquoi tout le monde pense que le sang est différent. On choisit pas ses parents donc c'est un peu nul de penser que ça change la personne. Mais après vous pensez bien comme vous voulez, chacun son avis. Si tu me dis le nom de ton chien, je te montre la boutique alors. Je suis curieux. Angélique dit que c'est un vilain défaut mais je m'en fiche. Personne n'est parfait de toute façon. Par contre, faut pas traîner, parce que si je laisse les tâches sécher sur ma robes, on les enlèvera pas et j'adore cette robe. Et puis t'inquiète je t'ai déjà pardonné. Azaël aussi il est méchant parfois mais Panthéa me dit qu' il est gentil dans le fond, je le pense aussi donc je lui pardonne. T'es comme lui je pense. On m'a dit de toujours donner deux deuxième chances aux autres. Moi mon chien il s'appelle Barberousse, parce que c'est un pirate. J'adore les pirates, mais ça existe plus donc c'est un peu nul. Il babilla à toute vitesse.

Il se dégagea de l'autre, le bras engourdi à force de rester dans cette position tandis qu'ils marchait et glissa sa petite main dans celle de la fille beaucoup plus grande que lui. Il lui fit un sourire chaleureux alors qu'il la tirait derrière lui, ses petits doigts blancs fermement entourés autour de ceux de l'autre. Le haut de ses oreilles rougirent. La seule fille à qui il avait donné la main, c'était Panthéa. Mais c'était pas la même chose, parce que Panthéa était sa meilleure amie et qu'elle était douce comme la rosée au matin, et qu'il ne connaissait pas Carry. Mais de toute façon, elle ressemblait beaucoup à Azaël. Et pour lui, personne n'était méchant sans une bonne raison c'est pour cela qu'il distribuait els autres chances sans compter. 

Carry prit une profonde inspiration par le nez et expira bruyamment l’air qu’elle venait d’emmagasiner par le même endroit. Elle ne supportait pas de parler de la maltraitance des animaux, elle était attachée a eux et si tout ne dépendait que d’elle, son manoir serait rempli de chiots avec qui elle pourrait faire des câlins et jouer avec toute la journée. Les yeux toujours vers le ciel, le regard dur et le visage remplit d’agacement, Harrison s’imaginait en train de frapper ces imbéciles de maitres incapables de prendre soin de leurs animaux. Si elle n’éprouvait aucune peine envers les Ne-moldus, elle en éprouvait énormément pour les animaux qui selon elle était victime de l’imbécilité humaine. Mais voilà qu’Herschel se remit à parler et cette fois, un nom dont la jeune n’avait jamais entendu parlée auparavant avait fait son apparition. Azaël, un nom bien amusant.

Curieuse de savoir qui était cette personne, la deuxième année posa son regard sur Herschel et questionna celui-ci du regard. Qui était donc cet Azaël dont il parlait ? Lui aussi le maltraitait ? Lui aussi avait quelque chose contre les Ne-moldus ? Sinon pourquoi s’en prenait-il a lui ? Si c’était vrai, ça voulait dire que lui aussi devait être un Sang-pur ou au moins un Ne-sorcier. Carry lui aurait bien posé des questions au sujet de cet Azael mais ce petit garnement changeait de sujet de comme il respirait, ce qui agaça la petite sorcière qui souffla nerveusement du nez en espérant qu’il s’arrête de parler un jour pour pouvoir enfin répondre.

Horreur et damnation, impossible de l’arrêter, Herschel parlait encore et encore sans s’arrêter. Vainement, Carry regarda autour de lui dans l’espoir de trouver un interrupteur pour l’arrêter mais rien. Ses oreilles ne fonctionnaient plus, le moindre son qu’Herschel faisait avec sa voix était traduit par un petit bruit aigu répétitif insupportable qui mettait à l’épreuve la patience de de la Sang-pur. Maintenant il parlait d’un pirate qui s’appelait Barberousse et qui voulait devenir un chien ou un chien qui s’appelait Barberousse et voulait devenir un pirate, Carry ne savait plus mais la chose dont elle était sure, c’est que ce petit Ne-moldu aimait beaucoup les pirates. C’était la seule information qu’elle avait réussi à saisir.

Tout en parlant, Herschel trainait la petite Sang-pur à travers le parc pour l’emmener a ce qui devait être sans doute la route pour l’animalerie. Tout les deux marchèrent en synchronisation jusqu’à ce qu’Herschel lâcha le bras de Carry pour finalement lui prendre la main. La main, oui. Harrison ne savait plus trop quoi dire ni quoi faire, c’était la première fois que quelqu’un daigne lui prendre la main. Elle avait déjà fait des câlins et donner des bisous a certaines personnes, mais personne ne lui avait pris la main auparavant. Ses yeux regardèrent timidement le sol, ses joues s’empourprèrent et son cœur commençait à battre à la chamade. Pourquoi faisait-il ça ? La chaleur de la main d’Herschel vint réchauffer celle de Carry qui se laissa faire et regarda d’un air vide sa main tenir celle du petit Ne-moldue