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29 avr. 2020, 11:15
Et nos Corps fleuriront en Larmes  PV + 
Tu danseras


20 août 2043, 21h
Bath, maison familiale des Holmes


Elle tourbillonne dans sa robe d'été. Elle ne l'a pas enlevée alors qu'à cette heure-ci la fillette est normalement déjà dans sa chemise de nuit. Cette dernière est blanche, couleur qui veut dire bien des choses. Pureté, Innocence. Couleur d'un Linceul.
Mort et Enfance rassemblées dans une teinte. Est ce que le blanc peut-être la couleur correspondante à une fausse couche? Car, comment désigner le dernier souffle d'un être qui n'en a pas encore poussé un seul?

Ces questions là, Lydia ne se les pose pas en ce moment. Depuis quelques mois elle se remet lentement du choc d'assister impuissante à un nouveau tournant de sa vie. Le voyage en Asie duquel les Holmes sont revenus il y a deux semaines l'a aidé.
Ce soir, une atmosphère particulière règne. Les fleurs de frangipanier rapportées de l'Autre-Coin-du-Monde qui ne se fanent jamais grâce à un sortilège de Tobias embaument l'air de leurs Milles et Un parfums.
Le père lance une galette lourde et noire dans un tourne-disque. Cet objet est une véritable antiquité qui pourrait valoir cher mais elle est et restera une relique inséparable de la demeure des Holmes.

"Elle tourne sur elle-même, éclate de rire."

La fillette est excitée, emportée par la musique résonnant dans la pièce. La voix rocailleuse du chanteur l'incite à attraper le bras de sa mère, pour l'emmener Danser.


«Come as you are, as you were
As I want you to be
As a friend, as a friend
As an known enemy»


Mouvements. Rires. Musique.

Elle dansera


08 février, perdue dans la Nuit
Salle de bal


Lydia La contemple à nouveau, elle ne s'en lassera pas. Elle attend aussi. Sa petite bouche et sa moue qu'il serait impossible de reproduire chez un Autre l'expriment. Elle attend.
L'indécision prend place, la peur, l'angoisse viennent aussitôt, on les a appelées avec une corne de brume parmi un brouillard qui commençait tout juste à s'évaporer.

*Si elle accepte pas? Si on Brise?*
La brunette s'apprête à se laisser échouer, encore. Décidément, rien n'entrave son cycle monstrueux de Pensées et Réactions.

Grande Ombre semble lutter contre elle-même pour savoir si oui ou non elle attrape cette main tendue. Enfin elle accepte et quand cette dernière attrape le bras de la petite Holmes, de curieux souvenirs remontent à la surface. Un feu aussi arrive, des picotements électriques qui pourraient produire des flammes de la couleur des cheveux de la fillette à côté.
Mais ce sont surtout les souvenirs qui interpellent Lydia.
Les visions par flash d'une soirée d'été aussi Belle que ce moment va l'être.

La fillette lève leurs deux mains opposés, gauche et droite, pour les réunir ensembles.

*C'comme ça qu'on fait non?*
Au pire, Lydia s'en fout, elle essaye uniquement de vivre la même Fusion dans leur Danse qu'avec l'arbre de la dernière fois.

"Elle fait un pas, recule ensuite doucement."


La serdaigle essaye d'exprimer toutes ces émotions qui traversent son Corps et son Cœur à travers ce pas. Son but ultime est que ces deux Ombres rentrent dans la Nuit, s’entremêlent à ses doigts d'Ébène pour prendre enfin place dans ce néant nocturne.


-Tu sais une fois j'ai invité ma mère à danser comme ça, un soir d'été. Ben c'était presque moins beau que là...

Ces dernières paroles sont dites en chuchotant, pour ne pas réveiller les murs de pierre endormis.

Cette valse lui procure une immense Joie. Elle qui n'a pas eu le temps de se connecter avec elle-même ce mois-ci; trop occupée à passer sa Force.
Lydia se rappelle à présent combien petite, tournoyer dans le vide était une de ses passions.
Avec Grande Ombre c'est encore plus... Plus Tout.


Nous danserons.

#5d9686
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30 avr. 2020, 00:36
Et nos Corps fleuriront en Larmes  PV + 
La Plume esquisse un sourire. Cette chanson, cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas entendue. Longtemps qu’elle n’avait pas retenti dans ses oreilles. Longtemps même qu'elle n'y avait pas songé. Mais lorsqu'elle s'en rappelle, remontent dans son esprit de beaux souvenirs. Cette chanson, c'est toute son enfance. Un peu nostalgique, elle sourit à l'attention de sa partenaire. Elle est toujours autant émue par cette belle Danse.


Envoûtée, tu gardes le regard fixé sur la main de Petite Ombre qui tient la tienne.
« Viens on danse. »
Ton cœur est serré, et palpite vite, si vite. Cette Danse sera belle. Même si tu ne connais pas la grâce. Même si tu ne sais pas imiter ces beaux pas, ces envolées magiques qui te charment. Même si tu es seule avec Petite Ombre, là, dans le noir, seulement éclairée par la bonté de la Lune. Même si tu tombes.
« Viens on danse. »
L’Univers tremble avec toi. Ses étoiles frémissent, ses ténèbres oscillent et te laissent entrevoir ta destinée.
L’Univers s’ouvre à vous, vous étreint ensemble, et vous murmure à l’oreille que vous êtes Belles, valsant là, au milieu des ombres.
L’Univers pleure la larme qui refuse de s’échapper de ton œil. Il est ému pour toi. Il se lamente pour vous. Il déplore la Nuit trop courte et le Soleil qui reviendra bientôt.

Minuit n’a pas passé. Minuit a hâte d’arriver, pour enfin pouvoir s’imposer. Il voudrait fermer vos yeux, envahir vos visions de clairs et d’obscurs, de lueurs bienveillantes et de rêves silencieux. Minuit veut que vous dormiez, il n’aime pas vous voir aller à son encontre, vous opposer à ses lois.
Il est en colère que vous soyez Hors du Temps, que vous Dansiez là, entourées de ses enfants. Il voudrait que le sable continue de s’écouler, de s’échouer par terre. Il veut que les heures passent plus vite, pour que vous vous laissiez enfin aller entre ses bras.
« Viens on danse. »
Laisse-toi aller, Grande Ombre. Laisse ton Amie des Ténèbres t’emporter dans son monde à elle. Tu feras de ton mieux, tu laisseras tes pieds voler, et Petite Ombre s’en satisfera.
Tout n’est que Silence. Seul le son clair des pas de l’Autre résonne et murmure. Il n’y a plus rien ; le vent a cessé ses cris, la Lune s’est tue et les Etoiles ne disent rien. Ils ne veulent rien Briser, ils ne veulent pas détruire la fragile harmonie de votre Danse, jouer une fausse note dans la douce partition de vos espoirs.

Tu fermes les yeux, et lorsque tu les rouvres, ta réticence s’est envolée. Tu as peur, mais désormais c’est d'être interrompue qui t’effraie. C’est qu’un Autre ose s’approcher maintenant alors que vous valsez lentement, que vous mêlez vos larmes et entrelacez vos doigts. Petite Ombre et sa Danse t’attirent plus qu’elles te retiennent à présent, et les yeux de ton Amie sont un infini dans lequel tu te noierais sans hésiter.


Elle a froid. Terriblement froid. C'est toujours ce que provoque cette Danse lorsqu'elle rédige ses Pas. Pourtant, la température n'est pas si basse. Mais, elle tremble, elle frissonne. Ces sensations sont désagréables.
Finalement la Plume, conciliante, les accueille avec autant de respect que les Belles Émotions, parce qu'elles font partie de la Danse, elles aussi. Elles sont légitimes, au même titre que les pleurs de bonheur ou les sourires émus.
Elle voudrait, au fond d'elle, être libérée de ce froid, mais elle sait que c'est impossible. Elle doit l'accepter.


Vous ne devez pas être ici. Vous n’avez rien à faire dans cette salle, rien à faire ensemble. Vous devriez être en train de dormir, vous n’auriez même pas dû vous rencontrer.
Mais Elle est ta Moitié, elle est celle qui te fait te sentir bien un instant.
Et elle t’évoque quelque chose que tu n’as jamais connu. Tu n’as jamais vécu de telle transcendance, et cette valse est Unique.
Pleure, petite Enfant, pleure.
Les étoiles s’empareront de tes larmes. Elles les feront scintiller sur ton visage, elles feront resplendir ton regard et enchanteront ton univers.

Tu as la certitude que Petite Ombre Ressent aussi puissamment que toi. Elle aussi est submergée par l’émotion, elle non plus n’a jamais eu sa Moitié avec elle, dans la chaleur de la Nuit.
A présent que vous êtes réunies, vos âmes enlacées ne peuvent plus se séparer. La Noirceur leur interdit de se libérer, leur impose cette étrange liaison éternelle.
Le Murmure est doux. Le Murmure de ton Amie-Ombre. Il caresse ta joue et effleure ton cœur, flotte entre vous tandis que vous vous mouvez lentement, aériennes. Rêves parmi les Rêves, vous Dansez enlacées, vous songez à l’unisson.
Le Murmure est un souvenir enfoui qui remonte à la surface de la conscience de Petite Ombre. Un reflet qui lui rappelle sa vie-d’avant, de quand elle était Gamine.

« Viens on danse. »
Un pas en avant, un sur le coté. Tu n’y connais rien, à toutes ces choses-là. Toi, tu étais celle-qui-faisait-danser-les-Autres. Tu n’étais pas celle qui valsait, tu étais celle qui jouait. La Musicienne.
Tu faisais chuchoter à ton violon de douces paroles et Ils se laissent entraîner par ta Mélodie. Tu ne pleurais pas d’émotion en Les voyant ainsi envoûtés, non, tu pleurais lorsque ta Musique atteignait ton cœur. Tu ne te collais pas aux Autres pour partager ces instants. Tu les vivais avec Solitude, tu fermais les yeux et tu chialais seule. C’était plus beau qu’à plusieurs, bien plus beau.
Tu n’as jamais saisi les mains d’un Autre comme cela. Tu n’as jamais avancé comme ici. Tu n’as jamais senti ton cœur battre avec autant de justesse, au rythme de la Nuit dont le Silence est la Mélodie qui vous entraîne.

C’est Petite Ombre qui Sait. Elle, elle connaît, alors tu te laisses aller ; pour une fois.
Tu n’as plus aucune certitude. Plus aucune assurance. Comme régulièrement depuis quelques temps, mais ici, c’est différent. Ici, tu t’en fous. Ici, tu te sens en sécurité. Ici, tu vois enfin la beauté simple de ce qui t’entoure. Tu vois la Beauté de Petite Ombre. La Beauté de la Nuit et la douceur de sa caresse sur ta joue. Ici, tu remarques enfin, tu ouvres ces yeux sur lesquels tes paupières étaient fermés depuis trop longtemps, ces scintillements imperceptibles par les Autres.
Ils t’apparaissent évidents, tombant sur le sol comme un millier d’étoiles, épousant les contours sombres de la salle. Les Scintillements de la Lune. Ce sont ses sourires, ses rires et sa joie. Ce sont ce qui la rendent heureuse, ce sont ce qui constituent sa vie. Ce sont les Ombres comme toi et l’autre Enfant, ce sont les Ténèbres qui les oppressent, ce sont leurs espoirs.
Ce sont des paillettes qui disparaissent lorsque les Autres Brisent. Ce sont des éclats qui s’enflamment lorsque résonne dans la pièce le son feutré de vos pas.


« Un jour, notre Danse dans la Nuit elle sera tellement belle qu’on deviendra des Etoiles. »


Pour la première fois, alors que tu avais tant rêvé de cet instant, alors que tu l’avais tant redouté, tu te trouves enfin face à Petite Ombre dans toute sa splendeur sombre. Elle fait presque ta taille, tu ne dois la dépasser que de quelques centimètres. Elle t’impressionne.
Mais, étrangement, tu n’as pas peur. Pas peur de ses réactions. Pas peur de ses Mots. Parce qu’elle est ta Moitié.
Tu la serres contre toi, savourant cet instant où tout te paraît si simple, si beau.
« Viens on Danse. »

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ent‘r‘êvée

04 mai 2020, 14:14
Et nos Corps fleuriront en Larmes  PV + 
Elle existe.

Elle Est.


Elle renaît.


Elles Dansent.


Ces Ombres habitent la Nuit, créent la Nuit, cette pièce de théâtre qu'elles inventent au fur et à mesure que viennent leurs pas. Jamais cet instant n'aura le droit de s'arrêter car à tout jamais il se reflètera dans les yeux bleus de Lydia.

Petite et Grande valsent, tournoient.

Le rythme provient de leurs battements de cœurs, résonnant ensembles depuis qu'Ils se sont retrouvés.
Un pas à droite, un en avant.
Aller de l'avant pour ne pas basculer en plein dans l'arrière. Marcher, danser, pleurer
*Mais sans jamais la quitter*, un résumé de ce que Corps peut et sait faire.

Le ciel, comme la première fois, le ciel nocturne les observe. Il regarde ces enfants perdues. Il les regarde et lit leurs secrets; les failles de la petite et les faiblesses de la grande. Il les regarde ces apprentis sorcières qui dansent sans pareil, ces Étoiles filantes d'une constellation. Il les regarde et continue de les envelopper de ses bars protecteurs.
Sans s'en apercevoir, les fillettes ont Volé et se sont déplacées aux quatre coins de la salle. Lydia est essoufflée, plus vivante que jamais sans aucun doute.

"Elle respire puis s'arrête."


Leurs deux mains blanches sont entrelacées, presque encastrées. Elles ont juré de ne pas se séparer, pas encore même s'il le faudra quand l'Aube pointera.
Heureusement, Demain n'est pas encore là.
Demain, quand elle aura douze ans.
Demain quand elle rejoindra les Autres.
Demain il fera jour. Mais Demain n'a pas commencé.

Les fillettes sont figées dans l'espace et Hors-de-Tout. Seuls des mots viennent de temps à autre. Ces paroles là ne Brisent pas; elles se glissent délicatement dans l'air de la Nuit.

*On deviendra des étoiles?*
Oui elles le deviendront tout en restant Ombres puisque c'est leur nature première.
La Serdaigle monte leurs mains réunies à hauteur de leurs poitrines. Comme une prière, ce geste supplie la Lune de continuer à verser sa belle lumière blanche sur le sol. Il supplie de ne pas laisser le sommeil prendre si lâchement ces deux enfants. Il supplie les murs de pierre de taire cette scène magnifique et de ne pas en gâcher le souvenir.


-Notre danse elle est déjà belle

Une pensée apparaît alors dans la tête de la petite Holmes. Pas une réflexion blessante ou agressive, non, une intime conviction monte et s'impose d'elle-même, de sa flamboyante vérité.

-Parce qu'on est belle.

Elles sont fortes, elles sont belles.
Deux Enfants de la Nuit valsant dans le noir.
Et jamais ni les rayons du soleil, ni les paroles stupides des Autres ne leur prendront ce qu'Elles sont.
Elles lutteront contre n'est ce pas?
Lydia oui et l'une ne va à présent plus sans l'autre, en moitiés parfaites.
Donc Elles se battront et triompheront de la vie, de leurs démons.

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05 mai 2020, 09:49
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L’étreinte est aussi éternelle que redoutablement éphémère. Infinie ; tu as l’impression qu’elle dure et durera pour toujours, que Petite Ombre restera à jamais contre toi, protégée par la douceur de Nuit. Effroyablement courte ; parce que tu sais que votre sécurité n’est que mirage, que n’importe quel Autre peut venir là, vous trouver, vous renvoyer dans vos Dortoirs.

N’importe quel Autre pourrait Briser.
N’importe quel Autre pourrait réveiller Douleur qui sommeille tranquillement au fond de ton cœur.
N’importe quel Autre saurait comment vous faire du mal.
N’importe quel Autre pourrait vous éloigner l’une de l’autre et vous arracher ce qui compte le plus au monde ; cet Instant Magique.
N’importe quel Autre sait comment vous détruire : il lui suffirait de faire cesser cette Danse.

L’étreinte est à la fois douce et si violente. Agréable ; la caresse des courants d’air sur tes bras nus est incroyable, les mains de Petite Ombre dans les tiennes rassurantes. Agressive ; tout simplement parce que tu songes à la Fin. A la Fin de la Nuit et au Commencement du Jour, au début du règne du tout-puissant Soleil. A la déchirure qui s’ensuivra, lorsque les rayons effleureront ta peau diaphane. A la brutalité à laquelle te sera arrachée ton Amie des Ténèbres lorsque viendra le temps des Autres, lorsqu'ils reprendront leurs droits sur le Monde.

L’étreinte est tout autant éclatante de lueurs d’avenir que pleine de noirceur mystérieuse. Autant emplie de promesses d’éternité que reluisante de peurs et de ténèbres. Elle paraît autant cacher parmi ses ombres les plus effroyables des monstres que s’envelopper des ailes blanches des anges qui veillent sur vous.
L’étreinte est à l’image de la Nuit, à l’image des rêves, à Votre Image.


La Plume fronce les sourcils. Il y a quelque chose d’inhabituel. Quelque chose qui est absent. Quelque chose, une sensation, qui s’emparait d’elle auparavant et qui a disparu.
Elle s’arrête, laisse son regard se perdre et réfléchit intensément. Quelle émotion pourrait bien pouvoir lui faire défaut ? Alors même que les deux Gamines devraient pouvoir bénéficier de chacune d’elle ?
Ses yeux se ferment un instant, et lorsqu’elle les rouvre, c’est pour laisser un sourire fugace étirer ses lèvres fines.
C’est le Froid qui n’est pas là. C’est le Froid qui s’est envolé.
Et, tandis qu’avant elle se contentait de grelotter en pestant contre cet envahisseur désagréable, elle déplore à présent son absence. Il lui manquera tout de même un peu.

Alors que vous avancez lentement, que vous parcourez avec douceur le sol froid de la salle-où-l’on-vole-avec-ses-pieds, tu penses à une chose.
Malgré la peur qui enserre tes entrailles, malgré la haine viscérale qui habite ton regard lorsque tu le poses sur les Autres, malgré leur puissance qui dépasse l’entendement, jamais ils ne pourraient s’opposer à votre alliance. Jamais il ne pourraient considérer votre liaison autrement qu’avec respect. Qu’avec inquiétude.
Jamais ils ne pourraient vous blesser lorsque vous serez ensemble. Et même s’ils vous séparent, vous vous retrouverez, toujours.

Vous êtes les deux moitiés d’un même Être. Vous ne pouvez mourir éloignées l’une de l’autre, parce que vous êtes les Enfants de la Nuit, vous êtes ses favorites. Vous lui appartenez autant qu’elle est vôtre, elle saura vous reconstruire lorsque vous n’irez pas bien. Elle vous donnera la force que vous n’avez pas. Elle vous réunira.
Et lorsque Jour viendra vous faire mal, Nuit le combattra. Nuit vous défendra, toujours, et empêchera les Autres de Briser.
Nuit sera là pour vous rappeler à l’ordre. Nuit vous reprochera vos torts, se mettra en colère lorsque ce sera nécessaire.
Mais surtout, Nuit ne voudra que votre bien. Nuit sait que vous êtes Sœurs d’Âmes. Nuit sait à quel point vous vous sentez bien, entre ses bras tissés de ténèbres.
Et les Autres ne pourront rien, absolument rien, vous reprocher.

Tu ne sais pas de quoi Demain sera fait. Tu ne sais pas s’il te torturera encore. Tu ne sais pas s’il te demandera de jouer un autre rôle. Si tu devras endosser les pensées, les idéaux d’un Autre. Si encore une fois tu ne te sentiras pas à ta place. Tu te demandes si la Famille sera aussi insistante dans ton esprit qu’il y a quelques semaines – ou quelques mois, tu as perdu toute notion du temps.
Tu ne sais pas si Demain décidera d’être le Maléfique. Ou s’il te laissera un peu de répit – une nouvelle Envolée de Ténèbres pour pouvoir refaire tes forces.
Tu te demandes si Nuit vous emportera avant que son ennemi ne perce les nuages de ses rayons d’or. Si elle stoppera votre Danse à votre place, si elle vous ordonnera d’aller dormir éloignées l’une de l’autre.
Si elle se fera soudainement sévère, emplissant vos esprits de froid et de fatigue.
Ou si, conciliante, elle laissera vos pas s’épuiser d’eux-mêmes, vos souffles s’accélérer pour vous forcer à vous arrêter seules. Si elle vous permettra de rester ensemble jusqu’au bout.
Et inconsciemment, tu pries pour que ça soit le cas.


« Ouais. »


Comme un souffle, ta voix s’échappe de ta bouche en un murmure presqu’inaudible qui continue de résonner un instant.

« Tu crois que Nuit nous laissera ici combien de temps ? Jusqu’à minuit ? Ou jusqu'à la Fin des Temps ? »


La Plume, enfin satisfaite, incline la tête. Si elle le pouvait, si le destin des deux Gamines n’était pas entre les mains de Nuit, elle ferait durer cet instant pour toujours. Elle l’empêcherait de passer dans le monde des Souvenirs puis dans celui des Mondes Oubliés, parce que les deux Enfants des Ténèbres ne méritent pas cela.

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ent‘r‘êvée

08 mai 2020, 18:37
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Elle s'était fait tatouer l'univers sur le coin du cœur,
Histoire de ne jamais oublier le néant qu'elle avait à l'intérieur.
Or ce trou béant,
C'est Elle qui l'habite maintenant.


Est ce que la fillette aurait un jour pensé tournoyer dans le noir, au milieu des murs de pierre?
Est ce que cette rencontre de deux Ombres était probable?
Et si tout cela n'était qu'un Rêve?

*Non*
Pourquoi donc? C'est pourtant possible que cette scène soit la trame d'un roman de Colombe dans laquelle Lydia s'est étroitement glissé.
*La dernière fois... J'avais pris sa main et elle était bien réelle.*
Sans arrêt le doute prend place. Cette fois pourtant, leurs deux mains sont entrelacées, une preuve formelle de la réalité. La brunette doit réussir à ne plus s'interroger en permanence.
Le temps est venu de Vivre.
De ne plus douter.
De ne plus penser.
Seulement de danser et de faire exister ses Rêves.
Seulement de réunir ces âmes, un peu perdues, un peu brisées.

Grande Ombre parle, fait filtrer des mots à travers la peau de ses lèvres.

Lydia a envie d'attraper ces paroles avec un filet argenté, de les mettre en cage sans leur faire mal évidemment. Ainsi elle sera sûre de toujours les garder.

*Ils sont d'jà dans mon cœur cela dit*
Ce petit coeur qui rit, qui pleure. Qui Aime et sourit. Parfois envahi par la magie, parfois de glace ou de pierre. Ce petit coeur qui conserve les Mots et les fait résonner en même temps que ses battements pour leur donner plus d'intensité.

"Elle tourne la tête, regarde ailleurs."


La réponse à la question de son amie se trouve par delà les vitres de verre, au delà de la Voie lactée.


-Jusqu'aux prochaines années-lumière...

Un léger sourire s'invite sur ses traits. La fillette plaisante enfin pas tant que ça.
Le moment de se quitter sera de toute manière gravé sur la chair des Astres, ces deux Ombres ne doivent pas s'inquiéter du temps qu'il leur reste. La Grande a déjà connu la Mort, elle est de toute manière invincible.
Les deux Enfants restent debout, immobiles.
Là comme ça, elles pourront s'envoler et partir loin, loin de tout.
Lydia imagine leurs deux Corps se fusionner, devenir un halo de Lumière s'évaporant dans les étincelles de l'air. Partir toutes les deux, quelle belle fin!

Elle se sent si calme, si apaisée et si en sécurité en la regardant. Si vivante.
Est-ce de l'Amour cette sensation?
En tout cas quelque chose que la petite n'a jamais connu, une affection indéfinissable. Pas comme avec Éléonore ou Will. Pas la même que celle éprouvée quand elle s'enfouit dans les bras de Colombe, Marguerite ou Tobias.


-Et si t'étais celui qui a failli exister?

La fillette se dévoile progressivement des armures qui enferment son histoire aux Autres. Impression désagréable car ces protections font partie d'elle-même. S'en arracher est la même chose qu'enlever une vilaine épine.
*Pourquoi j'ai dit ça?*
Peut-être parce que c'est vrai?
Grande Ombre n'est-elle pas devenue importante?
Oui, aussi présente dans son histoire et son esprit que le fœtus dans le ventre maternel.
Oui, aussi importante dans son histoire et son esprit que celui-qui-a-failli-exister.

#5d9686
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10 mai 2020, 17:46
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La Plume a peur, tellement peur. Quand elle a lu le Pas de sa partenaire, elle l’a trouvé, comme les autres, si beau. Si puissant. Elle l’a lu avec la même émotion. Mais sa Gamine a eu une réaction terrible. Elle lui a paru se mettre en colère, s’insurger contre les paroles de Petite Ombre.
La Plume ne veut pas que sa Protégée Brise. Elle ne veut pas qu’elle détruise cette harmonie qu’elle ne connaît qu’avec son Amie. Elle la prie de se taire, de ne rien dire de fâcheux. Elle ne peut que la supplier, parce qu’elle sait que l’Enfant décide de tout, toujours.

Avec tes yeux, tu voudrais tout lui dire. Expliquer l’inexplicable. Exposer l’inexposable. Avouer l’inavouable. Tu voudrais tout savoir. Comprendre l’incompréhensible. Apprendre l’inapprenable. Enseigner l’inenseignable. Tu voudrais expliquer à Petite Ombre à quel point tu te sens à ta place, ici. Avec ton hiver, créer un infini de chaleur, de bien-être. Avec ta glace, comprendre les étoiles et les faire tiennes, vôtres. Avec tes mots, exprimer enfin à Petite Ombre l’étendue de ton admiration, de ton émotion. Avec tes mains, dessiner ces univers qui n’appartiennent qu’à toi, pour y emmener ton Amie. Pour qu’enfin vous puissiez être vous-mêmes, deux belles Ombres enlacées dans la beauté de la nuit.

Pour qu’enfin vous puissiez ouvrir les yeux sur de belles choses, sur des choses qui vous représentent pleinement – plus d’Autres, plus de Haineux pour briser vos avenirs.
Pour qu’enfin vous puissiez prononcer les phrases éternelles, les mots qui n’attendent que vous pour naître. Pour qu’enfin vous puissiez Vivre, pour qu’enfin vous ayez l’honneur d’embrasser les Etoiles.

Avec tes yeux, tu voudrais promettre à Petite Ombre que jamais rien ne vous séparera. Que jamais aucun Autre ne détruira cette union entre deux forces invisibles mais pourtant tellement présentes, aux âmes profondément ancrées dans les cieux constellés de belles lueurs claires.
Avec tes mots, lui murmurer qu’ensemble vous êtes invincibles. Qu’ensemble personne ne réussira jamais à vous détrôner, que vous contemplerez pour l’éternité le monde et sa Nuit si légère.
Avec tes mains, l’enlacer, la serrer contre toi pour définitivement fusionner vos deux âmes-ombres, pour qu’elles ne forment plus qu’une.

Petite Ombre mérite tout. Elle mérite les étoiles, elle mérite la Lune, elle mérite la Nuit. Elle mérite l’Univers, elle mérite l’Infini. Elle mérite l’azur de l’eau claire, elle mérite le vert d’une prairie, elle mérite le cristal d’une larme, elle mérite le battement d’un cœur. Elle mérite le pépiement d’un oiseau, elle mérite le froid de l’hiver et la chaleur de l’été. Elle mérite un murmure dans la Nuit, elle mérite un soupir, elle mérite une étreinte. Elle mérite le Monde et pourtant elle n’y est pas à sa place.

Petite Ombre détient tout. Elle détient la clé de celui que tu oses appeler Caveau-des-Sentiments, celui où tu as enfermé tes émotions. Elle détient les Etoiles, elle les contrôle. Elle détient le Temps. Elle le fait s’écouler à une vitesse sans cesse changeante. Elle détient un pouvoir incroyable, sur les Autres, sur l’harmonie et l’équilibre fragiles de tes songes, sur ton Être entier. Elle pourrait briser avec les clés qu’elle a obtenues.

Petite Ombre Est. Et en cela, tu lui es infiniment reconnaissante. Elle ne se laisse pas atteindre. Elle a été – ou est toujours – Brisée. Défoncée par les Autres et ses pensées. Elle a un cœur en miettes, elle aussi, mais elle ne s’afflige pas. Elle doit tomber, parfois. Mais elle se relève. Elle continue de vivre pleinement, elle continue d’être une Gamine aux yeux pleins de rêves. Elle est toujours Petite Ombre, même par terre, même en larmes, même enlacée par les ombres de Nuit, même perdue dans ses pensées les plus terribles.
Tu es certaine que si la Terre brûlait, que si le Monde tremblait, que si tout s’effondrait, Petite Ombre serait là. A tes cotés, toujours. Elle se dresserait et elle se battrait ; avec toi, pleinement toi.

Que même avec une société décomposée elle pourrait danser avec toi dans la nuit, pour s’adonner au bonheur simple de se laisser porter. Elle pourrait continuer de murmurer ces affronts aux pierres millénaires avec un sourire dans la voix, elle pourrait continuer de peindre sur tes lèvres un amusement non-feint, une moue rieuse qui avait disparu depuis une éternité. Petite Ombre pourrait redonner à ta vie une couleur qu’elle avait perdu, raviver l’éclat terni de tes espoirs. Petite Ombre représente plus que ce que tu oserais imaginer. Elle a pris une place immense que tu ne connais pas, elle s’est imposée, et désormais elle domine tout de ses yeux si lumineux, de ses cheveux d’ébène.

Le silence est assourdissant avant qu'elle n’ose poser sa question. Il semble être prêt à se dérouler pour l’éternité, à entrelacer vos pensées ensemble pour leur souffler ses propres idées, pour se mêler à votre Union. Tandis que parfois tu apprécies lorsque rien ne retentit, lorsque tout est si calme que même les oiseaux se sont tus, ici, tu préfèrerais que Vent se remette à rugir, à hurler sa colère. Tu préférais le rythme de la Nuit plus agité, entendre les cris des étoiles et les soupirs de la Lune. Tu préfèrerais que ta voix et celle de Petite Ombre se perdent dans les méandres d’un vacarme à la fois doux et terriblement violent. Tu préfèrerais que les sons soient partout autour de vous.
Pour pouvoir lutter. Pour pouvoir te battre.
Tu aimerais combattre contre ces assaillants qui s’opposent à votre présence ici.
Tu aimerais te dresser avec ton Amie contre leur violence, contre leur colère risible.
Mais tu ne peux pas, car ses Mots se posent entre vous. Ils s’écrasent et s’imposent, sans que tu ne puisses résister un seul instant.

*Failli exister ?*
Ton regard tourne doucement, pour se poser sur la silhouette de Petite Ombre, à peine discernable. Tes sourcils se froncent un peu et tu tentes de comprendre.

«qui a failli exister ? »


Ta bouche est asséchée, tes membres paralysés. Tu la fixes sans ciller, avec la certitude que sous cette étrange phrase se cache un terrible secret.

« Petite Ombre, c’est qui ? »


Un sourire étire à présent les lèvres de la Plume. Elle est tellement rassurée que sa Gamine n’aie pas fait n’importe quoi. Elle s’en serait voulu. Elle aurait regretté. Même si ses réactions sont imprévisibles et qu’elle ne peut pas les contrôler, la Plume aurait pu crier de frustration.
Mais heureusement, la Gamine a préféré Savoir. Savoir, plutôt que Frapper. Savoir, plutôt que s’Insurger. Savoir, plutôt que Détruire.
Alors pour une fois, la Plume est en accord avec sa Protégée. Reconnaissante.

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ent‘r‘êvée

14 mai 2020, 19:26
Et nos Corps fleuriront en Larmes  PV + 
Qu'attendait-elle après avoir dit ça?
Que pensait-elle?
Qu'imaginait-elle?
Autre chose sûrement. Mais quoi?
Pas de question aussi directe. Mais pourquoi?
Sa Grande Ombre fronce un instant les sourcils. Et Curiosité s'invite dans sa bouche, pour percer leur bulle de Nuit et y laisser entrer le froid émanant du sol.

*A...A...*
Arrête.
*Tu...Tu...*
Fais mal.
Sa question pousse la petite Holmes dans un gouffre sans fin. Elle tombe. Et tombe encore.
Pourquoi c'est Elle qui blesse? Ce sont les Autres normalement qui sont comme ça. Pourquoi c'est Elle qui la fait tomber? Auparavant elle a pourtant tenu le bras de Lydia quand celle-ci chutait. Alors pourquoi c'est Elle qui la fait basculer au fond du gouffre?

*J'ai ressuscité grâce à toi...*
Grande Ombre avait tout éclairé de ses yeux flamboyants, tout réparé de sa voix-qui-arrive-à-parler-aux-Etoiles. Leur danse était belle et Lydia a tout gâché en murmurant une allusion insensée.
*Mais j'veux pas retomber à cause de toi.*
Voile de soie qui se pose sur ses iris bleues.
Elle pleure.
Des Larmes qu'elle n'a jamais versé quand elle était petite. En décembre 2042, c'étaient deux trois sanglots qui avaient été vite séché par sa famille, en Asie surtout.
Elle pleure.
Ce soir la fillette ne s'était jamais autant vidée de l'eau qui l'habitait. Sûrement aura-t-elle une migraine terrible qui voudra l'astreindre au sommeil, pour la convaincre de l'inutilité de cette escapade avec son Amie-des-ténèbres.
Elle pleure.
Pendant encore une minute, le temps d'être certaine que les pleurs rejoignent les étoiles et brillent dans le ciel comme ils le font sur sa joue. Et puis soudain, elle se résout. A lui expliquer. Tout.
Pour que Grande Ombre sache de qui elle est la réincarnation, pour qu'elle mesure son importance.

"Elle cligne des yeux, baisse les épaules."


C'est bon, ses larmes ont définitivement rejoint le ciel. Au tour des Mots de s'envoler à présent.


-C'était il y a un peu plus de deux ans. Enfin peut-être plus longtemps, j'en sais rien. Je suis fille unique depuis toujours.

Fille unique et enfant unique aussi. Différente comme tous les enfants de la terre le sont. Moldus ou sorciers, ils ont chacun leurs peines, leurs histoires et leurs identités. Après quand ils deviennent adultes, les étincelles dans leurs yeux et le bruit des éclats de rire sont plus fades, moins lumineux et joyeux. Lydia continue, elle lui doit bien cette explication.

-Et un jour j'ai failli ne plus l'être quand ma mère a...

Échoué.
Raté.


-Enfin quand Il a décidé de ne pas naître. Les questions des Autres sur les frères et sœurs font souvent mal d'ailleurs. Mais lui, je l'aime quand même.

*Comme toi* elle l'aime, elle en rêve ou en cauchemarde parfois.
Comme Grande Ombre, ce minuscule être qui n'a jamais daigné exister est précieux pour cette fillette.

Une fois toute son histoire racontée, elle se sent plus légère. C'était peut-être ça, le poids en trop qui l'empêchait d'avoir des ailes. Au moins une personne ici, dans cette école connaît son histoire, sa vraie histoire. Et pas n'importe quelle personne, la Grande des Ombres.


-J'ai pas tellement l'habitude de pleurer, désolée.

D'habitude la première année réussit à tout refouler et à garder un sang si froid qu'il pourrait se glisser dans l'eau gelée du Pôle Nord. Pas ce soir car elle sait que la Nuit et Grande Ombre ne diront rien.

-Tu m'as pas dit pourquoi t'étais morte. La nuit te jugera pas, tu sais.

*Et moi non plus*
Alors Grande Ombre, explique lui tes failles, raconte lui ce qu'il se passe quand ton coeur est brisé et que les morceaux sont éparpillés.

#5d9686
entre en 5ème année RP -
post-pause

18 mai 2020, 21:57
Et nos Corps fleuriront en Larmes  PV + 
Dans tes yeux scintille les millions d’interrogations qui courent sur ta conscience. Ton esprit est las, épuisé, par les pensées-tueuses, celle qui plantent des couteaux dans le cœur et qui détruisent l’âme. Il est prêt à abandonner, à cesser de se battre, trop abîmé par ces nuits de désespoir.
Mais une étincelle l’anime encore. Amour ? Amitié ? Curiosité ?
Une étincelle qui n’a pas – pas encore – de nom. Personne ne peut la qualifier, mais elle est là, omniprésente, indéniablement enracinée au plus profond de tes pensées. Elle inspire les rêves doux où les Ombres dansent, notes principales d’une mélodie où le silence a une place terriblement importante.
Une étincelle qui te garde éveillée, qui t’incite à espérer.
Une étincelle attisée par le feu d’innocence qui flambe si haut dans le cœur de Petite Ombre, qui réanime ta détermination et ton envie de ne pas baisser les bras. Qui te donne envie d’aller à l’encontre de la haine des Autres, de t’insurger contre leurs ordres stupides, de te mettre en colère contre leurs conventions irréalistes.
Une étincelle sans couleur particulière, sans odeur nouvelle. Une étincelle qui passerait inaperçue pour qui ne sait pas observer, mais qui illumine ton futur et t’encourage à prendre les armes pour te battre.

Le froid s’immisce au travers de tes vêtements, ajoutant au fouillis formé par les questions tournoyant dans ton esprit de nouvelles pensées. Elles se mélangent à leur tour, perturbant ta concentration. Tes paupières clignent, sans pour autant que tu détournes le regard. Il reste fixé sur le visage pâle de Petite Ombre, contemplant son profil avec intensité. Tu ne devines aucun de ses traits mais ce n’est pas grave ; elle est belle, envahie de ténèbres comme ici. Tu ne peux voir que ses yeux.
Ses yeux dont la couleur est indéfinissable, incompréhensible, mais si mystérieuse, si envoûtante.
Ses yeux que tu n’as vu que deux fois mais que tu as l’impression de connaître depuis toujours.
Ses yeux qui…
*bordel, elle pleure.*

Ta main se serre machinalement, et tu détournes le regard, trop mal à l’aise. Ton cœur tombe. Il chute, sans pouvoir s’arrêter, pour s’enfoncer six pieds sous terre. Effondrée, tu déglutis.
La dernière fois, c’était toi qui pleurais. C’était toi qui allais mal, et Petite Ombre a su te réconforter. Elle t’a redonné, l’espace d’un instant, goût à la vie. Mais désormais, c’est à toi d’aider. De soutenir. De venir en aide.
C’est à toi de trouver les mots, Gamine. C’est à toi de sauver un esprit mourant.

Mais rien ne sort de ta bouche. Comme depuis maintenant plus d’un mois, rien ne vient. Les paroles se dérobent, échappent à ton emprise et tu ne parviens pas à les rattraper.
Et Petite Ombre qui pleure. Qui pleure.
De belles larmes qui roulent et tombent sur le sol, qui font briller ses joues vaguement éclairées par la lueur de Lune.
Et l’Univers qui s’est définitivement tu, attendant que tu réagisses.

Désemparée, tu ne peux qu’éviter de la contempler pour ne pas te sentir mourir un peu plus. Tu ne peux qu’espérer que sa voix claire s’élève à nouveau dans la noirceur de la nuit. Tu veux savoir mais tu ne veux pas qu’elle ait mal. Tu veux comprendre mais tu ne veux pas voir ces fissures si profondes, échos d’un passé tumultueux.
Tu pousses un soupir presque inaudible lorsqu’elle ouvre à nouveau la bouche. Nuit est sans doute déçue que tu n’aies rien pu dire. Mais ton cœur s’est remis à battre, irrégulier. Tu l’entends résonner jusque dans tes oreilles, et ton pouls palpite dans tes tempes. Il n’est plus saisi par l’effroi, seulement curieux d’entendre la suite du récit de Petite Ombre. Il attend simplement.

Il.
*L’a pas d’nom* ; la seule pensée qui habite ton esprit choqué.
Il n’a jamais vécu. Un enfant mort-né, qui, lorsque sa vie s’est envolée, a emporté avec elle les espoirs d’une enfant, ses rêves et ses prières. Une enfant qui allait être grande sœur, qui était prête à ce que son monde gravite pendant des années autour de ce petit être. Elle voulait sans doute le connaître, ce gamin qui vivait dans le ventre de sa mère. Elle voulait lui parler, caresser ses cheveux, le prendre dans ses bras. Elle s’imaginait déjà vivre avec une mélodie faite de gazouillis. Elle croyait que, durant quelques mois, elle ne dormirait pas bien, réveillée sans cesse par les terribles cris.
Mais tout lui a été arraché avant même qu’elle ne l’obtienne. Elle se voyait grandie, responsable ; elle n’était plus que vide, son cœur ayant été brisé par la disparition de l’être dont la vie avait un jour palpité.

Tu comprends enfin pourquoi Petite Ombre n’a pas pu retenir ses larmes. Tu comprends enfin pourquoi tu n’as pas pu lui offrir les mots dont elle avait besoin. Cette situation, tu ne la connais pas. Un petit frère, tu ne sais pas ce que c’est ; un petit frère mort avant d’ouvrir ses yeux sur le monde, tu n’oses pas imaginer. Et elle, elle avait besoin de lâcher prise. De prononcer les paroles qu’elle n’a jamais livré à personne, pas même à la Nuit, pas même aux arbres. Alors elle t’a choisie, toi, une Ombre parmi d’autres. Elle a décidé que tu écouterais sa douleur comme elle a su écouter la tienne, elle a décrété que tu saurais arrêter ses larmes comme elle a tari le flot des tiennes.
Et elle attend sans doute que tu dises quelque chose.
Que tu la prennes dans tes bras.
Que tu l’enlaces pour lui offrir ton soutien.
Que tu…


« Tu m'as pas dit pourquoi t'étais morte. La nuit te jugera pas, tu sais. »


Tu te figes.
Tes dents se serrent et tes paupières se ferment. Malgré l’absolue confiance placée en elle, tu hésites à révéler tes pensées les plus enfouies. Tu ne veux pas qu’elle te fasse du mal. Tu ne veux pas que, comme ta sœur à qui tu offrais un amour immense, elle brise ton cœur.
Tes pensées se rebellent et refusent que tu te livres, mais ta voix n’hésite plus. Ta bouche s’ouvre et les mots coulent seuls, poussés par une volonté qui leur est propre.


« Petite Ombre, je… J’suis peut-être pas celui que tu veux. Mais les Autres, ils font toujours mal, et j’veux surtout pas que leurs mots te blessent encore. Alors, même si j’suis pas ton p’tit frère, j’suis là quand même. Toujours, pour toi. »


Tu tends le bras pour atteindre le rayon de Lune qui éclaire le sol de l’immense salle. Ta peau se colore d’une douce lueur argentée, et tu contemples les poussières qui voltigent tranquillement dans le halo.

« Moi j’suis morte parce que ma Famille c’est pas une Famille comme les autres. Déjà, j’ai plus ma maman. Mon papa est malade. Et ma sœur… »

Ta gorge se serre, soudainement incapable d’émettre le moindre son. Tu te forces toutefois à terminer *elle a l’droit d’savoir, j’dois lui expliquer*.

« Ma sœur c’est une Autre. »


Cinq mots simples, et pourtant tellement monstrueux.
Cinq mots qui t’arrachent la bouche.
Cinq mots ; tu sais que si Petite Ombre les divulgue, elle perdra à jamais ta confiance.



C’est une lourde charge que la Gamine pose sur les épaules de son Amie, la Plume en a conscience. Elle a mal pour l’autre enfant, car elle sait que la colère de sa Protégée serait inarrêtable si elle venait à apprendre que son plus lourd secret avait été exposé. Elle détruirait des univers à la seule force de ses poings. Et Petite Ombre serait sa première victime. Pourtant, la Plume n’a pas peur. Elle sait que la petite fille qui se tient près de sa Gamine est digne de confiance. Elle sait que si elle lui a révélé ses plus noirs secrets, c’est qu’elle est prête à en porter d’autres sur ses frêles épaules.

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26 mai 2020, 17:58
Et nos Corps fleuriront en Larmes  PV + 
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Les yeux tremblent sous le déluge qu’ils se sont vus verser. Les iris sont teintées d’un bleu encore plus intense que d’habitude. Mais ses pupilles sont plantées dans celles de son Amie-de-la-Nuit. Plantées dans les Pleurs d’Orion. Et jamais elles ne la lâcheront.
*On est perdues toi et moi*
L’enfant continue ses constatations.
*Je sais même pas pourquoi j’suis paumée*
Son caractère rêveur a influencé ses pieds pour qu’ils sortent courir dans la nuit.
Une insomnie passagère –elle n’en fait pas d’habitude- lui a ordonné de sortir pour poser une main et sentir battre le cœur de l’arbre et son sang de sève.

*Mais je m’imagine plus sans toi*
Car Grande Ombre sera toujours là, elle vient de lui dire.

« J’suis peut-être pas celui que tu veux »

Non elle est encore mieux.
Elle existe contrairement au petit-être qui ne s’en est pas donné la peine.
Elle est celle qui lui redonne la légèreté de tournoyer entre les murs de pierre.
Elle est celle qui connaît toute son histoire et qui s’apprête à révéler la sienne.
Elle est celle que Lydia aime.
D’une amitié nocturne qui allume un grand feu dans les entrailles de la fillette.
D’une reconnaissance sans sa pareille.
Quand son amie commence son récit, la petite Holmes comprend vite que sous le terme « Famille » saignent de profondes blessures.

"Elle lève sa main, fait signe d’arrêter."


L’histoire venant après « sœur » projette déjà une ombre sur le reflet de la Lune qui illumine le sol.
De jour Lydia pourrait sûrement voir les traits de Grande ombre se durcir et la lumière quitter ses yeux.


-Si ça fait trop mal…

Un souffle.
Un battement de cœur.
*J’veux pas qu’elle souffre*

-Empêche les mots de venir.

Seulement la gamine est plus forte depuis leur première rencontre et arrive à continuer.

La petite est perturbée. Ainsi elle a une sœur ; une Autre. Un être partageant son sang peut-il devenir aussi insignifiant ?
A croire que oui.
Des centaines de phrases traversent l’esprit de Lydia.
Une lui dit d’enlacer sa moitié-de-la-Nuit, une exige qu’elles recommencent leur danse pour communier avec les Etoiles. Une autre demande de lui dire quelque chose, n’importe quoi enfin !

A la place Lydia ne dit rien. Et elle exprime Tout.

*

L’enfant est restée de longues minutes à la regarder. Son regard exprimait plusieurs sentiments entremêlés. Curiosité, tendresse…Soulagement d’avoir enlevé avec douceur les voiles du passé couvrant ses deux jeunes danseuses.
Enfin elle se décide à faire un geste. Elle a maintenant la certitude que jamais aucun Autre n’entravera les liens qui les relient. Parce que les cordes sont en tissu de Nuit, invisibles mais toujours présentes.
Elle met donc leur main dans une autre position. Les paumes de la fillette protègent celles de l’Autre différente. Elles enferment les mains dans un écrin, pour les garder au chaud et à l’abri des Larmes.


-Je veux bien te protéger si tu acceptes.

Les yeux embués elle sourit pour appuyer son propos. Ce soir Lydia a sombré pour se relever. Elle a pensé puis dansé. Elle a pleuré et aimé.
Toutes les deux ont été belles.
D’une voix claire, pas trop forte pour ne pas Briser, elle dit deux derniers mots. Elle prononce à son amie le surnom par lequel Petite Ombre l’appelle.


-Grande Ombre.

Leurs doigts blancs ne se distinguent presque plus l’un de l’autre. Les étoiles et le vent ont stoppé un instant leur course dans le ciel.

Juste pour voir s’envoler ces deux Âmes liées vers l’Infini de la Nuit.



#5d9686
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27 mai 2020, 00:11
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Elle n’a pas pleuré, cette fois-ci. Elle n’a pas pu. La Nuit était sans doute trop puissante. La Nuit a écrasé ses larmes et l’a empêchée de les verser. Elle n’a pas pleuré, parce que c’Était au-delà de tout. C’Était, et s’il y a une certitude qui pulse dans son esprit avec la force d’un cœur, c’est que ce Sera, que ce Sera pour toujours.
Elle n’a pas pleuré, elle a seulement attendu que les Mots viennent, parce que c’est grâce à eux qu’elle exprime le mieux.
Elle sait que chaque fois qu’elle trouvera la force de parcourir de son regard sombre les mots qui lui ont été offerts, les mots qu’elle a offerts aussi, elle sera détruite. Elle sera anéantie par la puissance de ce que sa Protégée a vécu. Elle mourra mais renaîtra bien vite, sa raison valsant entre quelques centaines d’émotions, en quête d’un avenir à offrir au destin de deux Gamines liées par la Nuit.


Grande Ombre, tu es seule. Tu es une âme égarée depuis toujours. Tu as un cœur qui s’est fait arracher bien trop tôt par un départ terriblement violent. Tu as un esprit qui est contaminé, qui hait sans cesse.
Tu es seule le Jour. Lorsque le Soleil t’épie de son œil à la lumière si agressive, tu es seule. Lorsque les nuages courent dans le bleu du ciel, tu es seule. Lorsque les Autres passent près de toi sans te voir, lorsque tu te laisse submerger par tes émotions, tu es seule.
Tu es seule le Jour, et libre la Nuit. Lorsque s’effondrent les ténèbres, tu Danses, tu Pleures, tu Cries. Tu Es. Lorsque s’effondrent les ténèbres sur ce Monde d’Autres, tu te laisses aller et tu te retrouves. Lorsque s’effondrent les ténèbres sur cet univers qui ne veut plus de toi, tu entremêles ton âme à sa jumelle. Tu contemples les étoiles et ta main serre celle de ta Moitié. Tu soutiens le regard impitoyable de Lune et tu puises ta force dans celle de Petite Ombre.
Lorsque s’effondrent les ténèbres… Aucun mot ne sait expliquer l’infini au bord duquel tu vacilles. Rien n’exprime le Néant dans lequel tu te plonges toute entière pour enfin être toi-même.
Lorsque s’effondrent les ténèbres, seul ton cœur battant saurait prouver à Petite Ombre à quel point ta solitude n’est rien face au poids de ta reconnaissance.

Grande Ombre, tu ne mérites rien. Tu es un être indigne. Un être qui fait mal. Un être qui ne mérite pas la moindre once d’affection.
Les étoiles en ont décidé autrement. Les étoiles vous ont appelées, ce soir. Elles vous ont liées. Les étoiles sont au centre de tout.
Grande Ombre, tu n’es pas importante. Tu es une enfant instable et pleine de douleur. Tu es une petite fille qui ne saurait vivre sans la Nuit. Tu es une Gamine qui pleure pour cacher le vide qui l’habite.
Grande Ombre, pourtant, tu as, là, dissimulé dans la noirceur du mystère, un univers qui n’attend que toi. Tu as une Amie, une Anonyme. Vous avez entremêlé vos larmes, vous avez noué vos passés et lié vos avenirs. Vous avez transcendé la Vie d’un éclat aux couleurs trop mélangées pour que l’on se risque à lui donner un nom. Vous avez tué les Cauchemars pour un temps, avez embrasé les cieux et éclairé le ciel de vos consciences soudées.
Vous êtes un tout, les deux parties d’une même âme. Vos cœurs battent à l’unisson pour ne former qu’un rythme, pour construire un monde aux contours flous mais déjà magnifiques.


Le silence est retentissant. D’ordinaire, elle ne sait pas composer avec lui mais là, il s’est imposé comme une évidence. Toutes ses émotions se mélangent, s’emmêlent, et elle ne parvient plus à penser. Est-elle déçue ? Triste ? Soulagée ?
Il n’y a plus que des mots épars qui s’entrechoquent dans une valse trop souvent repoussée. Il n’y a plus que son souffle qui s’est perdu depuis bien longtemps.
Elle a vu la Plume-partenaire lui demander si elle avait aimé. Elle lui a promis qu’elle saurait tout bientôt. Elle sait que ce « Fin », indiqué tout en bas, n’est pas la vérité. Elle est persuadée qu’il n’y a pas, qu’il n’y aura jamais d’arrivée. Et que même si leurs mots cessent de se mêler, leurs Protégées seront toujours là. Qu’elles seront ensemble au milieu des constellations, qu’elles se retrouveront dans la lueur que la Lune projette sur les sols en pierre. Qu’aucun Autre ne pourra jamais parvenir à s’opposer à leur liaison. Que, dépassés par leur beauté constellée d’étoiles, ils fuiront.
Elle pensait qu’à la lecture du dernier Pas, elle serait anéantie. Elle s’était dit qu’elle pleurerait, encore.
Mais il n’y a rien. Il n’y a qu’un espoir immense et une reconnaissance encore plus grande.


Les mots s’arrêtent dès l’instant où sa main se lève. Ils s’interrompent et tu ne cherches pas à les forcer à sortir. Tu les ravales juste pour laisser ses paroles voler vers toi.
Tu vois les ombres s’avancer vers vous. Elles s’étendent, encore et encore, elles étirent leurs filets dans votre direction et masquent la lumière. La nuit avance, la Lune poursuit sa course et le sablier-du-temps continue de déverser ces grains qui te donnent l’impression de n’être qu’une poussière dans l’immensité de l’univers. Tout est allé si vite. Tout s’est passé trop rapidement. Tu voudrais tout revivre, depuis le moment où Petite Ombre a Brisé, là-bas dans le Parc, jusqu’à maintenant, alors que tu tiens ta main serrée dans la sienne et que vos cœurs battent à la même vitesse.
Et le silence qui se déroule entre vous. Et les ombres qui s’imposent. Et les Cauchemars qui frappent à la porte de ta conscience mais qui ne se risquent pas encore à t’assaillir. Et la terreur qui t’empêche de respirer lorsque tu songes que peut-être, dans quelques minutes, Petite Ombre disparaîtra.
Tu ne sais pas comment seront les jours à venir. Il y a quelques instants à peine, tu ne voulais même pas penser à eux, tu ne voulais pas imaginer un après. Tu te l’interdisais, et ton Amie avait pris toute la place.


« Grande Ombre. »


Tu détaches ton regard du halo de Lune qui s’efface peu à peu pour fixer encore la Gamine. La glace et l’océan ont pris une couleur de ténèbres ici, et ils semblent scintiller de la même volonté, de la même détermination.
Ta main se porte à ton cœur, lentement. Elle s’y pose avec légèreté, et tu expires silencieusement.
Ta tête s’incline avec gravité, tes paupières clignent ; une fois.
Plus de Mots pour Dire. Parce qu’ils brisent.
Plus de Mots pour exprimer. Parce qu’ils sont inutiles.
Plus de Paroles pour décrire. Parce qu’elles sont futiles.
Seuls les Regards suffisent.

Alors tu te perds dans l’océan tumultueux qui cache un passé terrible. Tu t’y enfonces sans la moindre peur, sans la moindre hésitation.
Pour l’Eternité.

_______


Tout est dit.
Je crois que tu connais mon sentiment. Je crois que je t’ai exprimé ce que m’a fait ressentir cette Danse à chaque mot que j’ai lu, à chaque mot que j’ai écrit. A chaque morceau que tu as enregistré, aussi. Je devais t’exprimer tout ça dans chacun de mes Pas, je ne pouvais pas faire autrement.
C’est… je crois que je n’ai jamais écrit quelque chose qui a autant chaviré mon cœur. Nombreux sont les textes qui ont failli me faire pleurer. Ceux pour qui les larmes ont réellement coulé sont bien plus rares, et ma reconnaissance est immense.
Merci, Plume. Merci infiniment.
Nos deux Protégées valseront à nouveau, je te le promets.

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