Attention sujet sensible: Faisant suite aux évènements du dominion, ce rp fera mention de mort.



Être allongée sur un lit. Ça semblait terriblement banal. Trop banal. Surtout suite à ce qu'il s'était produit. Les quatre choisis de Poudlard étaient revenus sains et sauf. Jacob aussi. Mais qu'en était-il de cette fille? Elle ne s'était pas pétrifié comme les autres elle. Est-ce qu'elle reviendrait ou était-elle parti pour toujours? La Serdaigle aurait dû se sentir soulagée d'avoir ses camarades de retour, d'avoir deux camarades de maison revenir triomphantes de ce lieu. Mais cette victoire était aigre. Car peut-être, dans une autre école, d'autres élèves se trouvaient dans leurs lits à pleurer les blessures ou la mort de leurs camarades. Cette pensée l'a fit frissonner dans tout son être.

Elle ne savait pas si les autres filles du dortoirs dormaient. Ni même s'il était possible de dormir sereinement face à cela. En soi, Noémie paraissait sereine, elle n'avait pas pleuré. Mais tout c'était produit comme dans un rêve. Tout semblait irréel. Elle ne savait pas tellement si ça c'était vraiment produit, ou s'il s'agissait du fruit de son imagination.

Un tournoi. Pourtant ce qu'elle avait vu ressemblait plus à un concours de violence. À celui qui blesserait le plus. L'enfant de douze ans se retourna pour une énième fois, le bruissement de ses draps sur elle lui rappelant que tout ça était bien réel. Ses pensées étaient confuses, elle ne comprenait pas. Ou ne voulait-elle pas comprendre. Tant de choses qu'elle avait l'impression de ne pas savoir, mais aussi ne pas pouvoir les apprendre dans un livre. Jamais elle n'avait été confronté à ça. Et elle ne connaissait manifestement pas la procédure à suivre pour surmonter ses images cauchemardesque.

La première année ne savait pas quoi faire. Il était évident que le sommeil l'évitait. Mais lire un livre, étudier ou quoique ce soit aurait paru trop normal, quotidien, pour un jour comme celui-ci. Dans les livres, ça parle des évènements importants, mais jamais de l'après. Est-ce que Harry Potter après avoir tué Voldemort avait été prendre un verre avec ses amis comme si de rien n'était? Puis a fini tranquillement dans son lit, un bouquin à la main. Il se passait quoi juste après l'horreur? Qu'est ce que les gens étaient sensés faire? Vivre en effaçant les faits? Ou bien vivre avec?

Noémie retourna ses interrogations toute la nuit, et le soleil fut son indicateur que rester ici à diverger sur des questions existentielles ne la mènerait nulle part.

Jour 12- Thème: Collé

Dès qu'elle avait du temps libre, et personne à qui parler, Noémie s'isolait avec un livre. Comportement fort banal pour sa maison. Bien qu'elle ait d'autres occupations, lire était celle qu'elle avait choisi pour suivre son cours de défense contre les forces du mal, avant le repas. Ce n'était décidément pas son cours préféré, et elle avait vraiment besoin de calme après chaque cours.

Elle était assise par terre, dans un de ses morceaux de couloirs où personne, ou presque ne venait. Parfois quelques couples d'élèves plus vieux, mais dès qu'il la voyait, ils faisaient demi-tour. Ce n'était pas le lieu le plus confortable, mais il remplissait son rôle en cet instant.

Heureusement qu'elle avait toujours un livre dans son sac, sinon la deuxième année aurait dû retourner à la salle commune, et en toute honnêteté, elle avait la flegme. Maintenant qu'elle y pensait, c'était bizarre cette habitude de toujours prendre un bouquin avec elle, partout. Ça semblait si intello, ce que la jeune fille était sûrement à certains niveaux. Elle était heureuse d'avoir fini à Serdaigle en partie pour ça. Ses camarades de maisons n'étant pas vraiment bien placer pour se moquer de cette habitude, et n'en ayant de toute manière, aucune envie. Enfin, peut-être certains le faisait dans son dos? Peu probable pensa la sorcière, au vu du fait que la plupart des bleus et bronzes étaient bienveillants de son expérience.

Assez de pensées parasites qui la détournait de son but premier et place à la lecture.

Suite à la découverte de la télévision, la sorcière découvrait comment les moldus galéraient sans magie. La toiture de ses grands-parents, nouvellement découverts, absolument adorables, trop collants aux gouts de Noémie, était en mauvaise état. Ils avaient donc fait appel à un charpentier. La Serdaigle était assise dans le jardin, observant curieusement le travailleur. Et dire qu'un reparo aurait réglé le problème en quelques instants. Mais ici, reparo n'était qu'un mot étrange, sans signification.

Plus elle y pensait, plus elle se rendait compte que les moldus étaient dépendants les uns des autres. Incapable de faire certaines réparations eux-mêmes, porter les objets lourds, ou soigner les petits bobos. À cette pensée, Noémie regarda dédaigneusement le pansement sur son genou, en partie aussi pour ne pas fixer de manière gênant le charpentier. Obligée de garder son égratignure pendant des jours pour que "ça cicatrise", quelle torture. Mamie aurait lancé un Episkey et l'histoire se serait arrêtée là. Quelle vie à la fois frugale et en même temps pleine d'objets complexes, voir même effrayant (elle ne se remettait pas encore du bruit du ventilateur dans sa chambre la nuit). Et dire qu'ils ne connaissaient rien d'autre!

Une ombre barra le chemin entre Noémie et le soleil, Jon.

"Tu prends le soleil? D'ailleurs, comment va ton genou?"

Inconsciemment, la sorcière fit tanguer sa jambe, le regard encore sur ce satané morceau de tissu, qui en plus grattait et tirait sur les petits poils. Néanmoins, elle fit oui de la tête.

"Mhmh. Ça va mieux. Enfin, je crois que le sang a séché, c'est bizarre."

Un petit rire vint de l'adulte.

" La croute tu veux dire? On voit que t'as pas l'habitude de te blesser. C'est bien! Mais j'ai peur que Cora m'accuse de pas prendre soin de toi dans ce cas."

Cette fois ce fut la pré-ado qui eut un rire, teinté d'une point d'amertume.

"Ce serait pas son genre. T'en fais pas."

Les relations mère-fille avaient été plus que tendues depuis ce soir du 27 juillet. Ce que son père eut l'air de comprendre, son regard partant vers le sol.

"C'était une blague. Amelia a fait des cookies, tu viens?"

La brunette hocha la tête, fixer le charpentier ne l'aiderait pas à comprendre les mordus. Elle se leva et suivit Jon vers la maison, discutant de tout et de rien. Rigolant un peu à ses blagues nulles.

Jon avait imprimé les papiers pour déclarer que Noémie était sa fille. Mais voilà une heure maintenant qu'il remplissait inlassablement les cases. Cochait les options. Cependant, ce n'était pas passionnant, et surtout, très long et laborieux. Il avait dû faire plusieurs recherches sur internet pour savoir quoi était quoi. En bref, il galérait. Il détestait la paperasse, comme tout le monde, et eut une pensées pour ceux qui travaillaient dans l'administration. Eux, ils devaient les lires ces paperasses, les traiter, chercher les erreurs. Ils baignaient dedans. Un cauchemar pour le commun des mortels, et la chair de poule pour Jon.

Avec un dernier soupir, il alla en quête d'un café. Comme un zombie qui venait de passer une heure à remplir des informations inutiles il se traina à la cuisine. Tout dans sa préparation, il réfléchissait. À tout ce qui s'était produit en deux jours. Il était devenu père. Père d'une gamine de douze ans, un non-sens, une absurdité. Claire l'avait étonnamment bien prit. Il eut un sourire à cette pensée. Cependant, une question le tourmentait depuis. En voyant cette fille, le fruit d'un amour éteint, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer où il serait si tout c'était passé autrement. Si Noémie avait eu un foyer, avec Cora et lui. Mais dans ce cas, pas de Claire, qui était l'une des personnes les plus précieuse de son entourage. Mais malgré tout, la pensée de cet univers alternatif lui faisait envie. Il s'amusait à imaginer quel type de parents ils auraient été avec Cora. Voir Noémie grandir, fonder quelque chose. Les regrets restera son coeur. Mais ce n'était pas le moment de s'apitoyer du passé. Café en main, il retourna à l'enfer de la paperasse.

Noémie avait des amis moldus. C'était un fait. Mais aussi pour elle, la première fois où elle avait un groupe d'amis. Ils se retrouvaient en fin d'après-midi au pied de l'immeuble, surveillés par un des parents disponibles. Aujourd'hui c'était skate board! Une de ces choses moldue que Noémie ne connaissait pas. Bien que le concept soit simple: un train, sans wagon, une planche à la place, à échelle humaine. C'était suite à pas mal de chutes, de rigolades, que Noémie et ses amis s'assirent sur le banc en face de l'immeuble, le père d'un de ses voisins, leur faisant boire de l'eau. Ce fut à ce moment que Cora rentra du travail. Suite aux aux revoir de rigueur, que la mère et la fillette retourna dans leur appartement.

La femme retira le casque de protection de sa fille, avant d'observer ses genoux égratignés, le père de l'ami ayant mis quelques pansements. La sorcière les retira avant d'assoir sa fille sur une chaise et de fermer les volets.

" On va soigner ça de manière plus efficace que les morceaux de tissus."

Noémie eut un petit rire, battant les jambes dans le vide. Elle adorait voir la magie opérer, faire ses miracles. Elle observait avec passion la baguette de sa mère qui lançait l'Episkey; rêvant un jour de pouvoir lancer un tel sort. Ou un sort tout court à vrai dire. Avoir sa propre baguette.

"Malia m'a prêté le casque. D'ailleurs elle m'a dit qu'il fallait acheter des genouillères, et protections. Sont bizarres ces moldus."

Cora eut un petit rire à la remarque de sa fille.

"Je passerais à son appartement demain en allant au taff pour lui rendre. Et oui, ne pas pouvoir soigner en deux secondes leur font faire des choses bizarres. Pâtes pour ce soir?"

Comme pendant la moitié de la semaine, mais Noémie hocha tout de même la tête.

Jour 16-Thème: Compas/ Boussole

La voilà la deuxième année. C'était bizarre de ne plus être une petite nouvelle, connaître le château, y avoir ses marques. Tout le monde l'avait prévenu, elle allait devoir faire un choix cette année, celui de sa filière, le choix qui déterminerait tout. Ce choix énervait Noémie au plus haut point. À douze ans, elle était sensée savoir ce qu'elle voudrait faire dans six ans, et avoir une idée de ce qu'elle voudrait faire pour le reste de sa vie? Savoir pour quoi, pendant des dizaines d'années elle allait se réveiller chaque matin, faire chaque jour et y penser chaque soirée?

La Serdaigle n'en avait aucune idée de ça, elle ne savait même pas ce qu'elle allait manger au dîner, mais il fallait qu'elle sache ça? À vrai dire, elle était perdue. Elle aimait les potions. Par conséquent son choix se porterait sûrement vers la filière science, mais aimait-elle cette matière au point d'y faire sa carrière? Et si elle se retrouvait avec des matières qu'elle aimait pas?

Allongée sur un des fauteuils de sa salle commune, Noémie était en intense réflection. Il fallait qu'elle s'y mette tôt à réflechir sur ça, pour ne pas se retrouver deux jours avant la fin des cours à devoir faire un choix. Il fallait peser le pour et le contre de chaque filière, faire une liste, trouver son chemin dans ce milieu académique. Peut-être devrait elle se prendre un carnet pour y mettre le fruit de ses réflexions, tel une chercheuse en quête de la vérité.

J'ai enfin commencé à rattraper mon retard x)




Ça lui prenait parfois. De regarder les entraînements des équipes de Quidditch. Elle se levait tôt, s'emmitouflait dans ce qui pourrait lui tenir chaud contre la fraicheur matinale, puis descendait alors que la plupart du château dormait. Elle mettait une serviette par terre, avant de s'assoir dessus, à une certaine distance des joueurs, pour ne pas qu'ils pensent qu'elle les stalkait, puis regardait les joueurs voler gracieusement, comme si ça leur était naturel, des rêves pleins la tête. Noémie en est jalouse. Elle aimerait aussi braver les cieux, jouer avec le vent, mais ses capacités en vol étaient ce qu'on pourrait appelé limité, et encore c'en était euphémisme.

La jeune sorcière, réprima une grimace en voyant un jour se faire percuter de plein fouet par un cognard. Voilà peut-être un des aspects sur lequel elle n'était pas jalouse des joueurs de Quidditch, se prendre des cognards semblait incroyablement dangereux, sans parler de la douleur. Elle se décida de laisser la place à ses rêves, oubliant ce réalisme des cognards. Elle se préférait à penser à la liberté que les joueurs devaient ressentir, à la sensation de puissance quand ils réussissaient une action. La Serdaigle préférait garder le côté utopique du Quidditch, la vision qu'elle en avait enfant, quand elle lisait des magazines de Quidditch, avec la retransmission écrite des derniers match. Les films qu'elle s'en faisait dans sa tête, avec la musique épique derrière.

Ces moments matinaux à observer les équipes de ce sport lui permettait de ressasser ses souvenirs d'enfance.

Ce soir là, ils avaient mangés dehors, le temps étant doux. Noémie avait découvert les tables et les chaises en plastiques blanches, contenant encore les traces de pluies de l'Automne. Ils avaient passés un bon moment, mais la fillette de douze ans, se sentait encore comme une intruse au milieu de cette nouvelle famille. Ils avaient leurs propres blagues, leurs propres histoires marrantes qu'ils aimaient se raconter, d'autres sujets de conversations, tout cela lui était si étranger. Elle avait aidé à débarrasser, avant de rester seule dehors un livre moldu en main, éclairée par la lumière extérieure et la lune, c'était reposant. Elle pouvait poser toute ses émotions, sans peur de se faire déranger. Jon et Claire ont eu l'air de comprendre, poussant ses grands-parents à aller se coucher.

Elle aurait voulu être une part intégrante, mais elle supposait qu'elle ne serait à jamais qu'une pièce rapportée. Un membre sorti de nulle part, sans histoire. Elle ne s'était pas imaginé ça, elle avait été naïve, comme à son habitude. Et pourtant, ce qu'elle vivait en ce moment, correspondait en partie à un de ses rêves d'enfants, une famille complète, en deux morceaux, mais complète.

Peut-être que le temps ferait son effet? Peut-être que petit à petit, sa place au sein des Cornwell sera acquise, évidente? C'était une des choses qu'elle souhait le plus, en ce moment de calme. En ce moment sans ses membres de la famille si nouveaux à ces yeux.

Pour pouvoir se rapprocher de Jon, elle devait lui dire la vérité. Pour lui dire la vérité, elle devait avouer l'existence d'un tout autre nouveau monde. En avouant ça, elle risquait de perdre Jon. Pour être sûre ne pas le perdre, elle devait mieux se taire. Mais pas conséquent elle ne se rapprocherait jamais de lui. La boucle est bouclé. Un paradoxe.

Elle ne s'était pas encore levée, l'épisode du ventilateur de la veille l'avait fait réflechir à tout ça, mais elle avait finit sur un paradoxe. Fixer l'objet moldu brasseur de vent ne l'aidait pas à trouver la solution à son problème. Il y avait une contradiction, elle avait dû se tromper à un moment dans sa réflexion. Ou alors ses axiomes n'était pas les bons. Peut-être que Jon prendrait bien l'existence de la magie, le fait qu'on lui ai menti. Ce n'était pas vraiment mentir, plus omettre la vérité. Mamie disait que ça s'appelait mentir par omission, mais les points de vues variaient sur ce sujet.

La jeune sorcière ne voulait pas poser le problème à sa mère. Depuis le vingt-sept juillet, la mère et la fille ne s'échangeait que les mots nécessaires. Elles allaient même plus loin, elles s'évitaient. Noémie se levait plus tôt que Cora, ou si c'était l'inverse, la jeune fille restait dans sa chambre jusqu'à ce qu'elle entende la porte claquer. Noémie mangeait dans sa chambre, malgré les protestation de la femme Claire. À ces pensées, Noémie se sentait vaguement coupable. Maman voulait partager du temps avec elle avant qu'elle reparte à Poudlard, c'était compréhensible, mais si elle le faisait, Noémie avait l'impression qu'elle la laisserait gagner, sa fierté et son égo le lui interdisait.

"Vivement Poudlard." Se mentit-elle avant de se lever, son estomac appelant un petit déjeuner.

La première année vagabondait dans les serres. Elle avait vérifié dans le règlement, et manifestement elle en avait le droit. Elle n'avait pas trop soumis la question à son jugement une fois le règlement vérifié. Et puis, elle ne comptait pas y toucher les plantes, elles étaient trop précieuses. Noémie ne détestait pas la botanique, mais commençait à comprendre qu'il fallait qu'elle s'y mette plus sérieusement pour comprendre au mieux les potions.

Actuellement dans la serre du désert, elle portait son gilet à la main, une pellicule de sueur la couvrant. À la base elle avait choisi cette serre pour éviter le vent frais de l'extérieur mais commençait doucement à regretter ses courants d'airs. Son regard fut attiré par le Mimbulus mimbletonia, elle trouvait la plante relativement mignonne. La jeune sorcière lisait avec attention les informations écrites à ce sujet, hocha la tête pour elle-même avant de passer à une autre plante.

Il semblait que les cactus plaisaient à Noémie parce que très vite elle fut attirée par le Saguaro, se sentant minuscule face à la plante. Cependant, elle n'avait aucune idée de son utilité en potion. Par conséquent, très vite le cactus perdait de son interêt aux yeux de la passionnée de potions.

Il était temps de passer à une autre serre, la jeune sorcière en avait marre de transpirer de partout. Elle était bonne pour une deuxième douche aujourd'hui.