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14 déc. 2021, 17:51
{ Allégresse ! }  + 
Ah, je suis comme un sapin de Noël bien décoré, je brille de mille feux. Cette heure, je l'ai prise et j'en ai fait de l'or. J'ai enfin trouvé, je crois, une fidèle acolyte pour répandre la joie dans Poudlard. Quand je pense à la Terreur sur son visage lorsqu'elle m'a vu pour la première fois — c'est à dire il y a quelques minutes désormais ! Oh, je peux maintenant dire que j'ai foi en l'Humain. D'une Âme Sombre peuvent pousser les germes du Bonheur, voilà la conclusion que je tire de cet échange. Cette fille n'est pas une fille de papier ; c'est une fille passionnante dans la quelle il faut se plonger en profondeur pour découvrir ce qu'il y a d'extraordinaire dans son Âme.

Alors quand elle me dit qu'elle m'admire, je suis le plus heureux de hommes. Elle a vraiment l'air sincère, je crois lire sur son visage quelque chose qui ressemble à de la joie. C'est beau, ce genre de réaction spontanée. Soudain, je me dis qu'elle me ressemble bien plus que je ne le pensais. Je souris encore, fort de ce superbe compliment. Je suis vraiment ravi de ce qu'elle vient de me dire, et je ne vais pas manquer de lui faire savoir.

« Génial ! Oh eh bien, merci du compliment ! Vraiment, ça me touche beaucoup. C'est la première fois qu'on me dit ça. »

J'ai du mal à imaginer Hannah me dire qu'elle m'admire. Vu comment elle s'est perfectionnée dans l'art de cacher ce qu'elle ressent, ça m'étonnerait qu'elle me dise ça un jour. En tout cas, je dois dire que les mots je t'admire font de moi un petit papillon qui gesticule de bonheur et de vie. Ce n'est pas pour rien que j'aime les cours de Vol, eh ! Plus tard, je serais ravi de pouvoir sillonner des lieux immenses de mon balai volant. Tiens, ça me ferait un beau cadeau de Noël, ça ! J'attendrais peut-être l'année prochaine, car cette année j'attends une collection de livres sur la Magie. Le balai attendra. Oups, je m'éparpille. La question.

« Hum... Non, j'crois pas ! Entre nous, je dirais que je ne m'entends pas vraiment avec beaucoup de monde dans ce château... Les gens sont tous en papier. On les touche ; ils s'écrasent. Heureusement, toi tu es faite de métal, ou de chêne. Ouais, plutôt du chêne. C'est plus joli. »

Non , je n'ai jamais aimé quelqu'un à en crever. Hannah, je l'aime beaucoup mais d'un amour fraternel, presque amical j'aimerais dire. Même chose pour les parents... Et les autres, eh bien, je dois dire que je ne les connais que trop peu pour pouvoir les aimer à en crever. Cette question me fait plus réfléchir que je ne le pensais.

« Et toi ? »

Je brûlais d'envie de savoir. Je n'ai pas pu me retenir.

𐌔

14 déc. 2021, 20:02
{ Allégresse ! }  + 
Je sens qu'il est touché. Je ne parviens pas à cacher mon enthousiasme. Il reste peut-être une Once d'Espoir pour que je puisse à nouveau Vivre. Le Vérité, c'est que je me sens déjà submergée parce ce qui semble être une masse sombre de *je-ne-sais-quoi* qui me retient prisonnière. Je *suis* sa prisonnière. Iel m'empêche de Vivre comme je le voudrais. Je ne résiste pas, je sais que je perdrai. Sauf que justement, lui, il me donne envie de me battre. Parce que j'ai l'impression qu'il se bât constamment pour le Bien. Il le veut, et le fait savoir à tous les Autres. Son bonheur est tel qu'il peut se permettre de le transmettre aux (A)autres. *Écoute le*. C'est ex que je fais, je veux encore et encore presser sa main dans la mienne. Mais... et si j'étais comme les vampires qui prennent le sang de leurs victimes ? Et si je lui Volais sa Vie ? Non, je ne veux pas. Je veux qu'il vive, parce qu'il est Doux. Parce qu'il faudrait que tous les Autres suivent son exemple.

--- J'espère que d'Autres te le diront. Cette vitalité... j'sais pas. C'est magique.

J'avoue ne pas trop savoir quoi dire. Si j'étais commandée par un Esprit quelques secondes plus tôt, c'est fini. Je suis à nouveau *moi-même*, et je ne sais donc plus vraiment Parler. Lui... je me demande comment il fait. Il est d'un an plus jeune que moi, mais pourtant il paraît cent fois plus mature que toute la promotion de deuxième année. Il m'épate. Mais ça, je l'ai su depuis le début. D'abors, il *survole*. Ensuite, il me fait goûter un bout de la Vie, et maintenant il me rend si heureuse que je suis prête à me confier à lui. Je suis subjuguée. J'écoute avec attention sa réponse. *Personne*. Comment ça, *personne* ? Lui, le Gamin Vivant n'a personne à aimé à en crever ? Cela m'étonne, mais je ne le montre pas. Pourtant, je répond.

--- Même pas... j'sais pas... d'la famille ?

Je dis ça, mais je suis la première à savoir que la famille c'est compliqué. Je crois que je ne dirais jamais à ma mère que je l'aime. Déjà, il faudrait que je sois sûre de ressentir des choses pour elle, sachant qu'elle m'indifère... Soudain, il ajoute quelque chose qui me surprend. *Je ne suis pas une fille de papier. Je suis une fille de chêne*. C'est étrange, cette comparaison. Pourtant, je lui fais confiance. Parce que j'ai enbie de le croire. Parce que jusqu'à présent, il m'a aidé. Il me retourne évidement ma question.

--- Hum... Oui. 'Fin j'crois. Ouais en fait. C'est une fille. J'connais pas grand chose d'elle à part son prénom, mais j'crois que j'srais prête à faire n'importe quoi pour elle. Y compris crever. J'l'aime pas comme les autres. J'aime très fort d'autres personnes, mais elle... c'est différent. D'ailleurs, j'crois que j'sais pas vraiment comment j'l'aime. C'est juste que j'ressens des truc bizarres...

Encore une fois, j'étais difficilement compréhensible. J'ai laissé mon cœur parler, et je crois que c'est le principal.

Je l'aime, cette Danse.
Noël approche, alors voici ce Pas en guise de cadeau, j'espère qu'il te plaira cher poëte.

Patriote 2021 et 2022 • je déteste j'aime Mélo • Préfète inRP dès le 1er Septembre 2048 • Avatar modifié par Melody <3

20 déc. 2021, 10:07
{ Allégresse ! }  + 
Les autres... Pff, je crois qu'ils n'ont rien compris à ma démarche, qui part pourtant d'une très bonne intention. Ils se recroquevillent à chaque fois que je les harangue comme une foule passionnée. Ils me crachent dessus avec leurs mots qu'il croient blessants ; ces mots ne m'atteignent pas. Ils ne saisissent pas l'importance de croquer la vie à pleines dents. Peut-être qu'avec un peu de temps cette Masse comprendra l'intérêt de vivre. Les temps sont durs ; ce qui ne tue pas rend plus fort ! Enfin bon, j'ai déjà embarqué une fille dans l'aventure, c'est déjà ça. Je me sens un peu comme Noé ; j'emmène les Humains sur l'Arche du Bonheur, car le Bonheur ne se trouve pas au bout d'un chemin, il est auprès de nous, n'attend que notre Volonté pour que l'on puisse plonger dedans avec un sourire béat.

Je note que magique est un mot fréquemment employé par la Verte (je ne connais toujours pas son prénom, je viens de m'en rendre compte) et j'aime cela. En effet, j'ai bien compris que les nés-moldus n'étaient pas les bienvenus au sein de ce château et toutes sortes de rumeurs fausses circulent à notre sujet, et parmi ces rumeurs il y en a une qui soutient que les nés-moldus sont plus ou moins dépourvus de Magie. Cette fille vient de prouver le contraire, bien qu'il n'y ait pas besoin de prouver quoi que ce soit.

« J'ai bien peur que les Autres ne puissent pas Ouvrir les Yeux et profiter du Bonheur qui les entoure... Mais sait-on jamais ! L'espoir fait vivre, dit le dicton. » dis-je en maudissant Hannah et son manuel de collapsologie qui prétend que l'espoir est un poison, que l'espoir vous extrait du moment présent. Moi, je ne crois pas à ces sottises, je crois à la Beauté du Monde quand on sait le regarder de la bonne manière.

Ma voix se calme cependant, car mon interlocutrice touche du bout du doigt, sans le savoir, mon gros point faible. Je ne sais pas encore totalement quelle est ma famille. Est-ce que Luke et Maud se considèrent comme mes parents où comme des personnes en charge de mon bien-être ? Et mon père, enfin, celui qui m'a donné la vie, comment le considéré-je ? Ces questions, mine de rien, me tourmentent un peu, même si heureusement ça n'arrive pas très souvent. Quand quelqu'un prononce le mot famille, souvent cela me rappelle à quel point la mienne est vide et déchirée, quoi qu'on en dise.

« Ma famille... » Vais-je lui dire la Vérité, l'âpre Vérité ? « Mon père est en prison et ma mère est décédée il y a un bon bout de temps. J'ai été adopté par les parents d'une autre élève de Poudlard. » *Hannah*

Et cette élève de Poudlard, elle non plus n'est pas une fille de papier. Mais ce n'est pas non plus une fille de chêne. Elle se barricade derrière son armure. C'est une fille d'acier, je crois. Oui, ça doit être cela. Bien sûr, Hannah ne se résume pas à cette armure, fort heureusement. Elle est aussi une grande passionnée, qui lit et s'instruit énormément, qui pense sans cesse, qui aime découvrir les moindres recoins de Poudlard, et bien d'autres choses encore.

*AH !* j'aime cette spontanéité, qui laisse place au balbutiement, signe d'une affection débordante pour cette fameuse fille dont elle me parle (je brûle de lui demander quel est son prénom). Peut-être l'aime-t-elle au-delà de l'amitié ? Peut-être veut-elle faire un pas de plus vers cette fameuse fille ? Elle me dit par ailleurs qu'elle ressent des trucs bizarres ; n'est-ce pas l'Amour tel qu'il est décrit dans les livres que je bouquine ? Je crois que si. Alors qu'attend-elle ? Qu'attend-elle ?

« Eh bien, pourquoi n'allons-nous pas la voir ? Tu pourrais lui offrir un peu de ta Lumière en lui disant exactement ce que tu viens de me dire. Qu'en dis-tu ? »

Quel beau cadeau !
Selon le choix d'Erza, il se pourrait qu'une nouvelle Plume se joigne à nous...

𐌔

05 janv. 2022, 14:53
{ Allégresse ! }  + 
L'aura aussi magique que belle qui émanait du garçon au début n'avait pas faibli. Ce Gamin qui a déjà tout d'un Homme, d'un Vrai, je l'aime, je l'ai su dès qu'il m'a parlé. Il est doux. *Comme Ivy*. Je suis persuadée qu'ils s' entendraient bien, tous les deux. D'une certaine manière, ils se ressemblent. *Je crois*. Ne serais-ce pas le moment idéal pour lui demander son prénom. Ivy et lui. Lui et Ivy. Tous deux à Serdaigle, si j'en crois leur uniforme. Ils sont de la même année, de la même maison, et partagent le même sang. Le sang des Sorciers. *L'espoir fait vivre* dit-il à mon intention. *L'espoir fait vivre*. Je répète mentalement cette phrase sans m'arrêter. *L'espoir fait vivre*. Non. C'est impossible. On m'a toujours dit le contraire. Et puis, l'Espoir ça brise les rêves. Des vies. Pourtant, il me dit ça avec une telle assurance que j'ai envie de le croire. *L'Espoir te tue à petit feu*. Non ! *L'Espoir fait vivre*. J'espère. Je ne suis pas encore prête à dire que *j'y crois*. Je *veux* y croire, mais, pour l'instant, je n'y arrive pas. L'Espoir me ramène dans les Temps proches de ma naissance, à Edimburgh. Je ne me rappelle pas des détails, juste d'un sensation étrange de bonheur qui ressemble à l'Espoir.

Il semble hésitant quand je prononce le mot *famille*. Je m'en veut immédiatement d'avoir amené le sujet, alors que je ne suis certainement pas la seule personne à avoir une vie familiale pas simple. Ses mots me font vibrer de tristesse. Comment ais-je pu lui poser cette question ? Je me mords fortement les lèvres et sans plus attendre j'esquisse un "Pardon" trop tardif pour être réellement valable. Je tente de rattraper le coup du mieux que je peux.

Je suis vraiment désolée... J'avais oublié que j'étais pas la seule à pouvoir ne pas avoir une vraie famille. Je veux pas que ça brise quoi que ce soir, mais, quel est ton prénom ? Moi c'est Erza.

Lorsque je m'entend prononcer mon propre prénom, j'ai l'impression qu'il a une résonance particulière. Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions qu'il me demande si nous allons la voir maintenant. Je rate un battement, et je percute lentement qu'il souhaite qu'on aille la voir. Interloquée, je dois avoir l'air vraiment bête. J'essaye de répondre, après avoir réalisé ce qu'il me demandait *réellement*.

Attend, tu veux qu'on aille voir Ivy, maintenant ?

Je n'ai pas réalisé que j'ai laissé échapper son prénom. Je marque un temps d'arrêt, avant de me rendre compte que ce n'était peut-être pas la meilleure chose à dire après ce qui vient de se passer.

Enfin... si tu veux, 'fin on peut la chercher, mais j'sais pas trop quoi lui dire, 'fin bref, allons-y, elle doit pas être loin à cette heure-ci.

À présent, c'est trop tard pour faire marche arrière, il va falloir que l'on trouve Ivy. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? J'ai disparu en la laissant à l'infirmerie. Elle n'a sûrement pas envie de me voir. Pas envie de ma parler. Je l'ai *abandonnée*. Est-ce que je l'aime ? Je ne sais pas. Peut-être. Peut-être pas de cet Amour qui fait ressentir des choses vraiment étrange. Peut-être que si. Je suis totalement perdue. Comme si je me débattait dans un océan noir infini. Seule.

Plume, il se pourrait donc qu'Ivy se joigne à nous, mais je crois bien que ma Gamine n'est pas sereine !
@Ivy Mercer, c'est quand tu le sens, soit tu attends Aristid, amis tu peux prendre en compte qu'Erza te cherche et que lorsqu'elle te verra elle s' approchera :cute:

Patriote 2021 et 2022 • je déteste j'aime Mélo • Préfète inRP dès le 1er Septembre 2048 • Avatar modifié par Melody <3

17 janv. 2022, 22:00
{ Allégresse ! }  + 
Je ne sais pas si l'on peut considérer que je n'ai pas de vraie famille. Cela me met mal à l'aise par rapport à Luke et Maud. Devrais-je les considérer comme mes parents, et Hannah comme ma sœur ? J'ai cherché partout, dans les livres, une vague réponse à cette question insistante qui rebondit sur les parois de mon esprit et je ne parviens pas à la chasser, faute d'accomplissement de cette quête. Tout cela est vain. C'est donc moi seul qui détient la réponse, quelque part dans mon cœur. *Oui, j'ai une vraie famille* me répété-je continuellement, dans l'espoir d'être imprégné par la Vérité.

De toute manière, je n'ai pas vraiment le temps de me creuser la tête car une question surgit immédiatement après, comme pour combler le silence gênant qui se serait installé entre nous deux. Quand on parle de sujets sensibles, le mieux est de vite passer à autre chose une fois que tout est dit, afin d'éviter de se confondre en excuses pendant cinq minutes. C'est mon avis en tout cas.

Je ne comprends pas vraiment, à vrai dire, ce qu'était susceptible de briser sa question ; elle me demande simplement mon prénom, et je vais répondre, c'est tout ! Ah, cela doit être à cause des quelques énergumènes qui détestent qu'on leur demande leur nom — et encore moins leur prénom. Il y en a une notamment dont Hannah me parle avec fascination... Ah, Brise-Style ou un truc du genre. Je trouve ça ridicule. A cause de ces personnes là, on obtient ce genre de peurs futiles qui pleuvent sur des Âmes innocentes. Malgré mon incompréhension, je suis touché par l'attention de la Verte. Elle me montre ainsi inconsciemment qu'elle tient à ne pas briser le Lien qui nous unit désormais.

« J'm'appelle Aristid. », dis-je avec un sourire un peu timide. « C'est beau, Erza ! »

C'est complètement idiot, mais le fait de connaître son prénom m'emplit soudain de joie. Je me sens plus proche d'elle, plus apte à endosser le costume d'assistant dans ce qui ressemble furieusement à une quête amoureuse... Moi, Aristid O'Shaken, je suis peut-être en mesure de relier deux personnes d'ici quelques minutes ! Je n'arrive pas à y croire. Mais il ne faut pas que je m'emballe de trop. Sinon je risque de tout gâcher, et ce serait vraiment dommage.

« Évidemment ! La vie, c'est ici et maintenant ! »

Bon, c'est un peu une phrase toute faite mais je n'ai rien d'autre en magasin alors on se contentera de cela. Maintenant, en route ! Nous n'avons pas de temps à perdre. Je saisis la main d'*Erza* et nous voilà repartis à toute allure dans les vastes couleurs de Poudlard.

« Dis-moi si tu la vois surtout, que je mette un coup de frein ! »

Car il faut avouer que nous progressons plutôt vite. La vitesse escargot, ça ne me connait pas vraiment. Je préfère aller droit au but. Et puis, tant qu'à être jeune, autant en profiter. Ce n'est pas quand j'aurai soixante-dix ans qu'il faudra me réveiller et me dire tiens, j'aurais bien aimé courir un jour dans ma vie.

Je me demande bien à quoi ressemble cette fille. Hannah la connait-elle ? Sera-t-elle mécontente de voir Erza accompagnée par un jeune damoiseau ? Ou m'accueillera-t-elle chaleureusement ? Quelles seront les émotions que je pourrai lire sur son visage ? Trop de questions se bousculent dans mon crâne ; il est grand temps que j'arrive à destination.

𐌔

29 janv. 2022, 10:26
{ Allégresse ! }  + 
Vendredi 29 septembre 2045,
Première Année,
Couloirs

Dans la nuit on trouvera
Quelque part où déposer les fleurs qu’on a cueillies
Pars avant l’aube
Quand la lumière veut nous voir


Je sortis de la Bibliothèque, un sourire enchanté aux lèvres : j’avais enfin réussi à finir le livre qui m’occupait depuis si longtemps. Une sensation de légèreté me parcourait le corps, et j’avais comme l’impression qu’à n’importe quel moment, je pourrais m’envoler vers les cieux et, en une parade des plus gracieuses, je pourrais danser avec les oiseaux. Ils pourraient m’apprendre de leur savoir, me faire pousser des ailes qui me permettraient d’atteindre à mon tour les nuages.

Apprendre à lire fut le plus beau cadeau que pouvaient m’offrir mes parents : utilisable à l’infini tant les écrits étaient nombreux, il pouvait me faire passer par d’innombrables sensations, me faire oublier le Temps et son empressement continuel. Je me souvenais de mes premières lectures, de ces efforts faramineux pour tenter de décoder les alignements de petits symboles qui n’avaient aucun sens pour moi. Ce ne fut que par beaucoup d’heures d’entraînement que je parvins à réussir à lire entièrement mon premier roman. Par la suite, la soif, l’envie d’avoir tant lu de toute ma vie que mon savoir ne serait dépassable par personne, me prit et je ne pus plus m’arrêter.

Il y avait quelques jours, j’étais sortie de l’infirmerie, bien heureuse que mes maux n’étaient plus que mauvaises pensées. Je me souvins des échanges avec cette Verte qui disait s’appeler Erza, des larmes, de notre étreinte, et finalement de mes vomissements. Comment un si beau souvenir avait-il pu se transformer en un cauchemar pareil ? Je me souvins de la nuit que j’avais passée après cette longue journée, à me ressasser chaque parole, chaque geste produits par mon… Amie ? Je ne savais pas vraiment comment la qualifier : je sentais que quelque chose de très fort nous avais liées ce jour-là, mais je ne parvenais pas à poser des mots dessus. En quelques minutes seulement, elle avait réussi à devenir tellement importante pour moi, et nos échanges avaient quelque chose de féerique et d’étrange à la fois. J’espérais que dans quelques années, je n’oublierais pas ce moment, j’espérais que ma mémoire garderait toujours une petite place pour Erza.

Je m’enfonçais dans les couloirs poudlardiens, un doute tout de même quant à mon itinéraire hantant ma tête. N’étais-je pas déjà passée devant ce tableau ? Cela ne faisait que quelques semaines que j’étais arrivée au château, et je ne parvenais pas à me souvenir de l’emplacement de chaque salle. Le plus souvent, je suivais des personnes de ma Maison, qui semblaient être ici depuis plus longtemps, dans l’espoir qu’elles me mènent à la Grande Salle par exemple. J’avais entendu une élève plus âgée que moi rire en proposant à deux élèves perdus de se promener avec un fil d’Ariane, afin de pouvoir retrouver leur chemin vers leurs dortoirs. Si l’idée m’avait paru d’un génie incomparable sur le moment, j’étais maintenant plus incertaine quant à l’efficacité de ce stratagème. N’importe qui pourrait me jouer un mauvais tour et couper mon fil, ou encore ce dernier pourrait malencontreusement se casser, me laissant bien mal. J’abandonnais donc cette idée qui ne résolvait d’ailleurs pas mon problème à retrouver des salles dans la grandeur de ce château.

Je m’arrêtai dans un couloir, essoufflée par mon interminable marche qui ne semblait aboutir nulle part. Je m’assis, dos contre un mur, tentant de reprendre ma respiration ; je me maudis pour avoir encore oublié de prendre un peu d’eau dans mon sac.

Sincèrement désolé.e pour cet immense retard :ermm:
C’est un plaisir de valser avec vous :cute:

#457898 · 4ème année RP

29 janv. 2022, 12:01
{ Allégresse ! }  + 
Je tremble de tout mon être, chacune de mes respirations me demande de faire un effort surhumain. Je tourne la tête de chaque côtés comme si je cherchais une échappatoire alors qu'il n'y en a pas. Je suis *lâche*. Je suis lâche mais je ne peux définitivement pas aller voir Ivy, c'est trop *dur*. De toute façon, je suis sûre qu'elle ne veut pas me voir, ou du moins j'essaye de m'en persuader. Mon nouvel ami me décline son identité. *Aristid*. C'est beau, comme prénom, je trouve. Avec son éternel sourire enjoleur et sans filtre, il m'avoua qu'il aimait bien mon prénom. Avec du retard, à cause de mon stress concernant Ivy, je répond à mon tour.

Ah euh merci. Le tien aussi est beau je trouve.

*Maintenant.*. Aristid ne me laissera donc pas me défiler, je sais que j'irais voir Ivy, même si nous passons la journée à la chercher. Il prend ma main, et je la serre un peu trop forte peut-être, et me force à Voler à nouveau, pour trouver *ma* Douce Ivy. Je hoche la tête lorsqu'il me dit de le prévenir quand je la verrai. Mon cœur bat à se rompre alors que nous fonçons à travers les couloirs, et je parcours des yeux chaque Autre qui se trouve sur notre chemin. Nous descendons escaliers et parcourons couloirs sur couloirs, avant de finir par déboucher sur un couloir non loin de la bibliothèque. Je crois que, depuis que je suis ici, j'ai du y aller seulement quelques fois. Une fille capte mon regard, en un éclair je sais je c'est elle. *Ivy*, elle est là. Adossée au mur, assise sur le sol froid, elle semble mal en point, je tire sur le bras d'Aristid pour le forcer à l'arrêter, er je dis seulement trois mots.

Elle est là.

Je ne la montre pas, je suis sûre que mon nouvel ami la reconnaîtra d'un seul coup. Je lui lance un dernier regard, comme une dernière tentative de repartir, repartir avant qu'il ne soit trop tard, et comprenant que je *dois* le faire, je m'approche lentement d'elle. Que vais-je bien pouvoir lui dire ? Que je suis désolée de l'avoir abandonnée ? C'est *nul*. Il n'y a plus que quelques centimètres entre elle et moi, et j'ai presque l'impression d'entendre son souffle. Je tremble toute entière, et presque sans que je m'en rende compte, je murmure quelques mots à son intention.

Ivy ? C'est... c'est moi.

J'ai si peur de me remettre à pleurer, que je ferme mes yeux. Je compte jusqu'à cinq, avant de m'assoir à ses côtés, je n'ai pas envie de rester debout à la surplomber.

J'suis v'nue avec Aristid, c'est... c'est lui qui m'a dit d'venir te voir. ajoutais-je toujours aussi penaude. — J'suis vraiment désolée pour la semaine dernière.

Est-ce tout ? Est-ce déjà terminé ? Peut-être que c'est fini. Et si c'était le cas ? Non. Impossible, nous avons encore tant de choses à nous dire, je le sais. Peut-être pas maintenant, peut-être dans longtemps, mais ce n'est pas fini. Je veux encore entendre ses mots résonner dans ma tête, sentir ses cheveux sur mon coup lorsque nous nous étreignions, ou encore sentir sa main dans la mienne lorsque nous en avons besoin. Je veux pouvoir être là pour elle, et savoir qu'*en cas de besoin* je sais aussi qu'elle est là. Je veux la protéger de tous les dangers. De toutes les souffrances du monde. Le monde des Anges. Rien que pour elle et moi. Notre monde. Notre Beau Monde. Éloigné des Autres, de Poudlard, des adultes, juste Beau.

Plumes, allons Valser dans le monde Beau...

Patriote 2021 et 2022 • je déteste j'aime Mélo • Préfète inRP dès le 1er Septembre 2048 • Avatar modifié par Melody <3

05 mars 2022, 10:51
{ Allégresse ! }  + 
Tout s'arrête, tout se tait, et mon Cœur se balance. Nous voilà avec, en face de nous, la Fameuse Personne, celle qui fait que le cœur d'Erza lui aussi se balance — sauf que c'est pour une autre raison. Je me sens un peu mal à l'aise car je ne connais pas du tout cette grande Bleue ; qui suis-je pour venir la voir, qui suis-je pour débarquer et briser la bulle de silence dans laquelle elle semblait s'être consignée. Je tangue, comme un navire, et l'écume me caresse les pieds.

Lorsque j'entends mon prénom sortir de la bouche d'Erza, je me sens honoré. Elle fait comme si nous étions liés depuis très longtemps, elle me présente comme une connaissance qui mérite — je suppose — d'être ici pour suivre la discussion. Mon dieu, c'est follement excitant. J'observe une nouvelle fois la Bleue, un peu intrigué et presque effrayé dans un premier temps par ce regard brûlant de sérieux ; heureusement pour le moment il ne se pose pas encore sur moi.

Je ne sais pas vraiment quoi dire, je dois dire que c'est une bien étrange impression, comme si mes lèvres dictaient à mon cerveau de ne rien envoyer jusqu'à elles, comme si soudain on m'avait piétiné la gorge. Je fais un effort terrible pour cesser de me balancer d'un pied à l'autre, mon regard quittant le visage d'Ivy (c'est un beau prénom, Ivy) et soudain, je me demande ce que je fais là. Il y a encore une heure, j'étais seul en train de papillonner dans les couloirs — Hannah me dit souvent que je papillonne ; je vais, je viens, au gré de mes envies — et je croyais qu'au fond, c'était cela seulement le Bonheur. Mais soudain, cette Erza a déboulé telle une avalanche sur les parois de mon Âme — montagne vertigineuse — et m'a fait comprendre que le Bonheur n'est vrai que s'il est partagé. Ça me rappelle un film moldu que j'ai vu avec Hannah il n'y a pas longtemps. Un de ces films que Luke adore, ça doit être de l'art et essai. Bref. Au fond, cela m'importe peu, du temps que ma conception du Bonheur se précise sérieusement.

« Je... Salut ! » dis-je, encore un peu troublé par cette personne.

Il fallait tout de même que je fasse acte de présence. Sinon, je disparais. C'est peut-être une de mes plus grande peur, de disparaître. Si je disparais, je ne verrai plus tous ces gens qui malgré leurs figures pâles comme la neige et tristes comme les poètes, sont ce qui me donne la force de me lever chaque matin. J'ai ce besoin vital d'exister, sans doute est-ce aussi pour cela que j'aime tant Voler par-dessus les autres. Pour exister à leurs yeux. Pour qu'on me remarque. Mais si je suis très à l'aise avec les masses, parler à un individu, qui plus est un individu à l'aura perturbante, c'est une toute autre affaire. Je m'enfonce rapidement et mes paroles sont hachées par des points de suspension. Et ça n'a pas manqué d'arriver aujourd'hui.

Je pense à ce que me disais ma psychologue quand j'étais plus jeune. *Inspire, expire* Alors je suis mes pensées et je laisse ma respiration guider mon corps tout entier, et peu à peu je me sens bien. Une fois que tout est redevenu calme et que le besoin de me trémousser ne se fait plus sentir, je me souviens enfin de ce que contient mon sac ; où avais-je donc mis mon cerveau ? Je répète le geste effectué quelques instant plus tôt avec Erza.

« Tu en veux ? » dis-je en lui tendant un cookie

Et mon regard se risque même jusqu'au visage d'Ivy. La pauvre, la voilà assaillie de questions ! J'espère qu'elle ne réagira pas mal mais, après tout, si Erza s'entend bien avec elle c'est qu'elles ont des caractères similaires, non ? Qui se ressemble s'assemble comme on dit. D'un autre côté, Hannah et moi n'avons pas du tout le même caractère et pourtant, nous nous entendons merveilleusement bien. En somme, je ne sais pas prévoir la réaction qu'aura la Bleue mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, cette perspective m'excite follement.

𐌔

30 mai 2022, 18:45
{ Allégresse ! }  + 
Je laissai ma tête aller, jusqu’à ce qu’elle rencontre la froideur d’un vieux mur ; la fraîcheur que ce contact me procura suffit à faire ralentir les battements affolés de mon cœur mis à rude épreuve. Le brouhaha des élèves bourdonnait dans mes oreilles, et je fermai les yeux, tentant de calmer ma respiration hachée. Je me promis d’essayer d’améliorer mon endurance, car survivre dans ce château me semblait impossible si je m’évanouissais après trois séries d’escaliers.

Je voyais les vagues déferler contre mes paupières closes, je m’imaginais sentir l’air marin, la brise d’été qui secouait doucement mes cheveux. Je voyais les tempêtes, la puissance de la mer lorsqu’elle entrait en conflit avec le ciel, je m’imaginais engloutie par les flots, devenir poisson et découvrir un monde tout autre de celui que je connaissais. Se pouvait-il que les anémones cachent un somptueux univers que l’être humain s’entête à détruire par ses activités dépourvues de charité ? Je fronçai les sourcils : après avoir vu l’état des fonds marins, j’avais pris conscience que chaque acte avait ses conséquences, et que jeter ses déchets dans la nature contribuait à la souffrance de la planète.

Une voix me ramena brusquement à l’instant présent, aux couloirs bondés du château, une voix que je ne reconnus pas mais qui semblait, elle, me connaître. Je décollai mes paupières et offris un regard curieux à la personne qui m’avait tirée de mes songes. Ces boucles brunes, ces prunelles où semblait fondre un délicieux chocolat : je finis par retrouver le nom de ce visage familier. J’entrouvris les lèvres pour laisser un filet de paroles fluettes s’écouler :

E-Erza ? Tu m’as r’connue ?

Question idiote, bien sûr. J’offris à la Verte un petit sourire et posai enfin les yeux sur la personne qui se tenait à ses côtés. Il me semblait qu’elle était dans la même maison que moi, mais je n’étais pas sûre de l’avoir déjà croisée dans la haute tour. Mon amie ne tarda pas à me présenter Aristid – nom que je n’avais encore jamais croisé mais qui me sembla d’une beauté que je n’arrivais pas à cerner – à qui j’offris un petit sourire en guise de salutation.

T’inquiète pas pour la s’maine dernière. J’t’en veux pas, rassurai-je la Brune.

Il me semblait que le dénommé Aristid évitait mon regard : *Pourquoi ?* Mais je finis par rencontrer ses prunelles d’une profondeur impressionnante, ce qui mit rapidement fin à mon questionnement. Lorsqu’il me tendit un gâteau, je me rendis soudain compte qu’une faim de loup me tordait le ventre.

Euh oui, merci, acceptai-je sans trop hésiter.

Je fourrai la friandise dans ma bouche et l’avalai en un rien de temps. Je rougis légèrement en me rendant compte que mon geste était dénué de toute politesse et de bienséance, mais je n’osai m’excuser de peur de m’enfoncer dans des bafouillements incompréhensifs. Je me balançai d’un pied à l’autre, mal à l’aise ; pourquoi fallait-il toujours que je me plonge dans des situations si incommodantes ?

Toutes mes excuses pour ce retard impardonnable :worried:

#457898 · 4ème année RP

05 sept. 2022, 07:18
{ Allégresse ! }  + 


Je fixe le doux regard d'Ivy, si beau. Avant, je me disais que la beauté n'existait pas réellement, mais c'était avant ça. Avant Elle. Elle rayonne de mille feux si bien que j'ai peur de ne pas pouvoir la suivre. Je veux la serrer dans mes bras, encore, comme la première fois. Je lui tends le plus beau sourire possible, tandis qu'Aristid lui propose un cookie. Je suis moi-même surprise de l'avoir laissée entrer dans mon coeur bourré d'épines. J'ai si peur de la blesser mais trop peur de la perdre pour l'oublier. J'ai essayé. J'ai essayé. Chaque nuit j — e me couche en me disant que ce n'est qu'une première année comme une autre. Une Bleue comme une autre. Une fille comme une autre. Chaque nuit je cherche le comment du pourquoi ? Comment a-t-elle pu me faire un tel effet et pourquoi ? Je ne sais pas si je crois en dieu. Je crois juste qu'il y a quelqu'un ou quelque chose qui est là-haut et qui provoque ce genre de chose. Et, selon ma vision des choses, personne ne saura jamais pourquoi ça s'est passé comme ça. Est-ce que c'était une punition ou au contraire un cadeau ?

Je m'assois à côté d'elle, et je cherche mes mots. Je viens d'avoir une idée. Peut-être qu'on pourrait se voir pendant les vacances. À l'abri des Autres. Il va bientôt falloir que j'y aille, alors je vais faire vite. Je ne réfléchis pas au fait que ce soit bizarre que ce soit l'une des premières choses que je lui dit après une semaine. C'est si court et si long à la fois !

C'est dans longtemps, mais tu sais si tu restes pour les vacances de la Toussaint ? Parce que... j'ai pensé qu'on pourrait peut-être s'voir à ce moment-là ? J'sais pas ce que t'en penses... ?

Pourquoi faut-il toujours que je perde mes moyens face à elle ! Je perds ma crédibilité, c'est comme si je révélais à tous le monde que j'étais finalement moins forte que je ne le montrais. *Si elle le sait tous le monde le saura bientôt...* Je jette un coup d'oeil à ma montre pour voir combien de temps il me reste. Il va vraiment falloir que je parte. Je me relève - déjà - et le coeur battant je m'adresse à Ivy et Aristid.

J'vais devoir y aller malheureusement... J'ai promis à Lydia — ma meilleure amie — de la retrouver et je suis déjà en retard...

Je me tourne ensuite vers Aristid et ajoute :

On peut p'têt se voir demain si tu veux ?

Après sa réponse, je part en cavalant dans les couloirs, direction la salle commune où je dois retrouver Lydia. Avec Aristid, puis Ivy, j'ai complètement perdu la notion du temps. Il est doux Aristid. *Comme Ivy*. Pourtant, il est très différent d'elle. *C'est pas plus mal...* Je descends les marches en vitesse, priant intérieurement pour que ma meilleure amie m'ai attendue, tout en repensant à ce qui s'était passé juste avant...

C'est donc une fin pour moi, je vous laisse conclure.
Merci infiniment pour cette Danse qui est l'une de mes préférées c'est certain

Patriote 2021 et 2022 • je déteste j'aime Mélo • Préfète inRP dès le 1er Septembre 2048 • Avatar modifié par Melody <3