En regardant la jeune fille faire, vous remarquez qu'elle pointe une petite tâche de glaise, juste avant que cette dernière ne s'évapore discrètement. Après avoir rangé son bout de bois, et toujours sans vous accorder un regard, la jeune brune regarde sa montre et soupire.
- Il ne va pas falloir tarder, l'examen de sortilèges commence dans 10 minutes.
- Tu vas t'en sortir ?
- J'espère vraiment avoir une bonne note, j'en ai bien besoin.
Le garçon sourit et indique la fontaine :
- Implore ce bon vieux Nico de t'octroyer un peu de son génie !
Quelques élèves supplémentaires semblent également sortir du chemin aux Magnolias mais également d'autres endroits pour converger vers le château. Certains, de l'âge des deux élèves que vous suiviez effectuent un drôle de rituel : ils s'approchent de la fontaine pour en boire une gorgée de son eau cristalline avant de se diriger à nouveau vers les portes du château. Après avoir échangé un regard complice avec son ami, les deux jeunes gens que vous venez d'écouter s'approchent et prennent à leur tour une gorgée d'eau, avant de lentement se diriger vers les quelques marches menant au château. Si vous observez plus attentivement la fontaine et que vous avez bien écouté en cours, vous pouvez faire le lien avec le portrait dont vous aviez croisé le regard juste avant d'être pris dans cette illusion : vous seriez devant la fameuse fontaine à l'effigie de Nicolas Flamel pour le remercier des ses dons pour l'académie, une fontaine à qui on prêterait de mystérieux pouvoir à son eau...
- Cela dit, même si je reçois son génie et que je cartonne maintenant, il faudra quand même que je travaille pour les épreuves officielles du DNM, soupire l'étudiante, ce "bon vieux Nico" ne pourra pas m'aider toute la vie pour atteindre l'excellence.
- Et l'élégance très chère, tu oublies l'élégance, réplique le châtain, goguenard, ce serait dommage de perdre des points parce que ton sortilège d'attraction est trop brusque.
- Ce n'est arrivé qu'une fois ! se défend la jeune fille, piquée.
- Ca pourrait être pire, tu pourrais ne pas avoir ce soucis du tout.
Ces derniers mots, pourtant lâchés d'un ton léger, ne reçoivent aucune réponse, et les deux jeunes gens disparaissent très vite à l'intérieur du palais.

L'illusion s'estompe alors brutalement, vous laissant au milieu de la salle d'Histoire de la Magie qui vous parait très sombre après le soleil pyrénéen. Vous croisez le regard de votre professeure qui vous envoie un sourire d'encouragement discret avant de tourner les yeux vers votre examinatrice, comme pour vous rappeler là où vous devez vous concentrer.

Léonidas reste impassible en observant la scène, ce n'était qu'un bête sortilège de nettoyage, lui qui s'attendait à quelques chose de plus grandiose en était presque déçu, il n'arrivait vraiment pas à voir l'intérêt de cet illusion. Toutefois leur discussion avait presque quelque chose de cocasse, pourquoi tout devait-il tourner autour des examens ? C'était bien là quelque chose qui échappait à la compréhension du jeune Serpentard.

Il observe avec attention le curieux rituel avec les élèves qui boivent de l'eau, les deux amis également. Il parle de porter chance ? Est ce que cela ne signifierait pas que boire de l'eau porte chance. En observant la statue d'un peu plus près, Léonidas reconnait Nicolas Flammel, enfin c'est surtout la pierre qui lui mis la puce à l'oreille. Léonidas était presque tenté de tenter d'en boire aussi, ça pourrait lui servir. Il hésite quelques secondes alors que le duo s'en va en direction du château. Il tend la main pour essayer de prendre de l'eau, mais il n'en a pas le temps, l'instant d'après il est de retour de l'autre côté de la manche, ça change du soleil français c'est certain. Léonidas croise le regard de sa professeure et après quelques secondes pour reprendre ses esprits, il essaye de rassembler le maximum d'informations dont il se souvient.

Vous rassemblez vos idées quand votre examinatrice s'adresse à vous :
- Vous pouvez vous rassoir, mr.
Elle attend que vous vous exécutiez pour poursuive :
-Pouvez-vous me parler de ce document, des évènements auxquels il faisait référence et leur rapport avec votre sujet ? Pour rappel, ce dernier était L'Histoire entre mythes et réalité, vous reprécise-t-elle en tenant sa plume prête, son regard restant pourtant dardé sur vous.

Vous aviez normalement déjà vu cette partie de l'examen en cours : pour avoir la meilleure note, vous devez expliciter et expliquer votre sujet, puis répondre en vous appuyant sur les éléments que vous avez pu tirer du document pour les rattacher à vos propres connaissances. Vous savez aussi que ne ne parler que du document peut tout de même suffire pour avoir un O si le reste de votre oral se passe bien. Mais avant toute chose, il vous faut présenter le document : rappeler le titre, l'auteur, la date/le contexte dans lequel il avait été écrit, le public visé, sa nature et sa source et enfin faire un très bref résumé du passage que vous avez vu.

Léonidas se rassoit sans un mot, plongeant dans ses souvenirs et essayant d'organiser sa pensée avant d'adresser un sourire à l'examinatrice, confiant dans ses capacités :

- Il s'agit du premier tome de la série de livre L'Éducation du monde concernant les différentes formes d'éducation dans le monde. Ce livre a été rédigé par un collège d'experts internationaux Ce tome concerne l'Europe et les différentes écoles européennes ainsi que leur système éducatif. L'édition que j'ai date de 1997, elle ne mentionne donc pas les différents changements ayant eu lieu à Poudlard notamment ou à Beaubâtons. J'ai notamment lu un passage à propos de Nicolas Flammel où je me suis retrouvée devant sa statue à Beaubâtons, j'ai pu voir un certain nombre d'étudiants venir boire de l'eau à la fontaine sous prêtexte qu'elle donnerait de la chance. Je pense notamment que cela illustre parfaitement mon sujet qui était donc l'Histoire entre mythe et réalité. En effet, un mythe se définit comme une légende dont on ne sait pas si elle est fondée sur des faits historiques où non. Ainsi, le sujet pourrait apparaître comme paradoxale puisque l'Histoire n'est pas un mythe mais bien la réalité. Toutefois, il arrive assez fréquemment que l'Histoire soit agrémentée de mythes divers : le mythe de la pierre philosophale de Nicolas Flammel, celui de sa fontaine qui porterait chance alors que rien ne le prouve, les exemples sont infinis et cela est encore plus visible dans l'Histoire moldue où un certain nombre de leurs mythes sont liés à la Magie : Merlin, les chevaliers de la Table Ronde... Cela dit, même chez les sorciers on trouve la trace de mythe, ainsi jusqu'au XXe siècle, la Chambre des Secrets n'étaient qu'un mythe qui s'est toutefois avérer bien réel.

Léonidas ne voyait pas quoi ajouter d'autre, alors il se tut, s'enfonçant dans sa chaise et observant les réactions de l'examinatrice.

Votre examinatrice semble prendre en note certains points de votre réponse et entourer certaines choses sur son parchemin, alors que vous parlez. Elle ne vous interrompt pas et continue d'afficher le même air neutre, quoi qu'un peu sévère, que celui qu'elle porte en masque depuis votre entrée dans la salle. Elle continue, rebondissant sur votre réponse :
- Un autre mythe a fait parler de lui plusieurs fois dans le siècle passé : le mythe des Reliques de la Mort. Pourriez-vous m'en dire plus dessus et sur son impact sur l'Histoire sorcière britannique ? Pensez-vous qu'on puisse relier ce mythe à l'extrait que vous avez vu ?

En cours, vous n'avez pas encore vu en détail la quête de Grindelwald, mais elle a été abordée rapidement et si vous maîtrisez le sujet vous savez que cela peut répondre à la question. En revanche, vous avez largement étudié la question de la deuxième guerre sorcière et de la quête de l'immortalité, que ce soit par le biais des Horcruxes, des reliques de la mort ou encore de la pierre philosophale. Encore faut-il vous en souvenir, tout comme le fait que plus que votre avis, ce sont votre réflexion et les arguments avancés qui seront normalement pris en compte. Normalement.

Léonidas attendait une réaction de l'examinatrice, il fit toutefois un certains effort pour ne pas apparaître comme décontenancé par la réponse, il ne voyait pas bien le rapport avec sa précédente réponse. Enfin, il ne le vit pas tout de suite, il lui fallut un certain temps de réflexion avant de reprendre la parole :

- Et bien je pense que le mythe des Reliques de la Mort a eut un certain impact sur l'Histoire sorcière britannique. Ce sont trois reliques mentionné par Beedle le Barde qui sont longtemps passé pour mythique. Enfin, d'une certaine manière, la cape d'invisibilité et la pierre de Resurrection n'ont pas vraiment fait parler d'eux, la baguette de Sureau qui était réputée être la baguette la plus puissante. On en trouve la trace de temps à autres dans l'Histoire britannique où des sorciers prétendent l'avoir possédé. Toutefois, ce n'est vraiment qu'à partir de 1920 qu'elle refait surface entre les mains de Grindelwald puis de Dumbeldore en 1945 qui l'a possédé jusqu'à la deuxième guerre sorcière où elle a de nouveau disparu il me semble. Ce mythe a eut un certain impact sur l'histoire récente de la sorcellerie puisqu'il est au coeur de la deuxième guerre sorcière puisque Voldemort a possédé la baguette jusqu'à sa mort. Concernant l'extrait que j'ai vu je dirais qu'il y a un certain lien, en vérité j'en vois même deux : le premier est Voldemort, il avait en effet tenté de s'emparer de la pierre philosophale avant de s'emparer de la baguette de Sureau. L'autre lien, selon moi davantage pertinent concerne la nature même de l'objet, souvent les mythes sorciers sont liés à des personnalités majeurs de l'Histoire sorcière comme Nicolas Flammel, Grindelwald, Voldemort, etc et ce sont également souvent des objets tellement puissant et unique que le commun des sorciers ne parvient pas à concevoir leur existence que sous forme d'une légende inventée, mais pourtant au fond de chaque histoire il y a toujours un peu de vérité il me semble et c'est en cela qu'on peut lié mythe et histoire, c'est-à-dire le moment où l'histoire rencontre l'Histoire.

Si vous êtes attentif, le masque neutre laisse brièvement apparaître un petit éclat dans l’œil de votre examinatrice, pour autant, c'est si bref qu'on aurait pu croire à un effet de lumière. Là encore, elle prend quelques notes et entoure quelques choses sur son parchemin. Avant de poursuivre, elle regarde le sablier : la seconde moitié de l'examen est déjà bien entamée, mais il vous reste encore quelques minutes.
- Certains sorciers mythiques possédaient effectivement des objets mythiques, beaucoup cherchaient à les protéger ou les cacher après la mort de leur possesseur original. Où serait, selon-vous, la place de tels objets ? Faudrait-il les utiliser, les protéger, ou encore les détruire ?

La question est piégeuse, si votre avis est bien demandé, il est toujours attendu que vous fassiez le lien avec votre cours et que vous organisiez bien votre réponse, y penserez-vous ?

Léonidas observe avec une certaine anxiété le sablier s'écouler, essayant de rester le plus impassible possible. Il écoute avec attention la prochaine question, qui ne manque pas de le faire réfléchir. A vrai dire deux avis s'oppose dans son esprit et il n'arrive pas bien à trancher la question, mais le temps jouait contre lui, il ne pouvait pas se permettre de prendre une ou deux minutes de réflexion :

- Eh bien, je ne pense pas que la question soit aussi simple qu'elle n'y paraît, la première réponse qui me viendrait en tête serait de les détruire, comme la pierre philosophale par exemple, quand on sait le risque qu'il a fait courir au monde sorcier lorsqu'il a faillit être dérobé par Voldemort cela interroge, de meme pour la Baguette de Sureau. La baguette la plus puissante du monde est un véritable danger pour le monde des sorciers si elle tombe entre de mauvaise mains comme celle de Grindelwald qui a causé l'un des conflits sorciers et moldus les plus meurtrier. Ces objets sont parfois contre nature comme la pierre philosophale ou la pierre de résurrection, tout le monde doit mourir c'est dans l'ordre des choses tout comme la mort qui doit être définitive. Cela dit, je ne serais pas aussi affirmatif, je dirais que ces objets doivent également être utilisé pour le plus grand bien, la Baguette de Sureau peut aussi faire le bien entre les mains d'un bon sorcier et certains sorciers ont accomplis de grande chose avec des objets mythiques : Dumbledore fut l'un des plus grands sorciers de son temps. Alors je conclurai en disant qu'aucune des trois réponses n'est satisfaisante, cela dépend.

Léonidas n'était pas sur que dire que la question était mal posée lui fasse gagner des points. Mais c'était là son avis, lui aussi aimerait posséder la Baguette de Sureau et il était persuadé qu'il en ferrait le meilleur des usages possibles, et puis il souhaitait lui aussi être le plus grand des sorciers.

Quand vous prononcez ces quelques mots : "le plus grand bien", mrs Moore arrête soudainement de prendre des notes pour lancer un regard étonné derrière vous, elle a probablement dû échanger un regard avec votre professeur. Elle se ressaisi pourtant très vite, rabattant ses yeux sur vous et, sans commentaire, voyant qu'il reste encore quelques grains, vous pousse à aller un peu plus loin :
- Les conserver pour leur valeur historique ou pécuniaire ne vous paraît pas envisageable ? Il existe quelques lieux pouvant pourtant les accueillir, ne pensez-vous pas ?

Elle semble vous sonder du regard, immobile, attendant vos derniers mots. Cette fois, vous risquez d'être sur le fil du rasoir : les derniers grains s'écoulent vers le bas du sablier, vous laissant le temps de faire encore une phrase, deux peut-être, trois grand maximum, mais pas beaucoup plus.

Léonidas ne remarque pas vraiment la réaction de l'examinatrice, se contentant de poursuivre :

- Je ne sais pas je dirais qu'ils ont effectivement une valeur historique c'est vrai et que les faire connaître par le plus grand nombre est une possibilité, mais le fait de diffuser leur existence au plus grand nombre présente un risque. La pierre philosophale a faillit être volée alors qu'elle se trouvait dans un coffre de Gringotts, l'un des endroits les plus sécurisée au monde... Alors dans un musée, je pense que cela aurait été encore plus facile. Et concernant leur valeur pécuniaire je dirais qu'elle est de toute façon inestimable, la baguette de Sureau n'a pas de prix par exemple. Du coup je ne pense pas que leur place soit vraiment dans un musée, mais pas non plus entre les mains de n'importe qui.

Léonidas avait essayé de faire le plus concis, quelque peu destabilisé par la question, il n'y avait pas songé et il se mordait la langue de ne pas avoir anticipé une telle question.