La profondeur de l'eau, c'était quelque chose que Mila n'appréhendait pas. Dès qu'elle ne voyait plus le fond, elle sentait ses poils se hérisser sur son échine. Elle ne comprenait pas comment on pouvait apprécier l'eau, vouloir y rentrer... et avoir confiance dans les profondeurs mystérieuses du lac. Qui savait ce qu'elles cachaient, ce qui pouvait vous attraper, vouloir plonger tout entier sous l'eau et vous noyer !

Décidemment, elle ne comprenait pas ce chat mais commençait à mieux comprendre sa deux-pattes ! Les bords, c'était bien, c'était rassurant. Même si ca restait à proximité de l'eau et parfois même si on pouvait toucher l'eau...
- "Ta maitresse a l'air gentille" conclut-elle après l'explication.

Initialement, elle avait compris que le trou était l'endroit où tout le monde vivait. Comment Eileen appelait-elle cela ? La salle commune... C'était souvent difficile d'en sortir...

Finalement, le trou était un endroit où le félin se faufilait pour dormir ou jouer... Enfin un endroit à lui. Elle comprit qu'il devait aussi attendre qu'on lui ouvre la porte. Décidément, ces humains n'avaient rien fait pour faciliter le passage de leurs compagnons !

- "Franchement, ils auraient pu mettre une porte pour nous, tu ne crois pas ? Chez ma deux-pattes où on était cet été, je pouvais circuler comme je voulais... Il y avait une porte exprès à ma taille et à celle des autres chats de la maison..."

Le matou semblait plutôt solitaire. Elle lui demanda :
- "Il y a d'autres chats où tu vis ? D'autres animaux ? En haut, on est pas mal de chats et de boursouflets, quelques lézards, rats... et un serpent..."

Enfin à ce qu'elle avait vu ! Le serpent en question n'aimait pas tellement être dérangé, aussi était-il possible que d'autres animaux à sang froid soient présents dans la Tour de Serdaigle !

Merci ! C'est @Ernest Stevens qui est derrière ce beau vava !
Ne te sens pas obligée de me mentionner, je vois les nouveaux messages dans mes RP

Captaine écouta attentivement la chatte. Il était on ne peut plus d'abord avec elle:

-Oui, c'est vrai. Et la tienne ?

Les humains étaient comme les chats: tous différents. Sauf qu'ils n'avaient pas de poils partout, ce qui était très étrange, mais un long pelage à l'arrière de la tête. Ou un court, mais pas à proximité de son trou. Par contre il y en avait pas mal dans l'endroit ou il fallait passer pour sortir. La phrase suivante de sa nouvelle amie l'interpella:

-Il y avait beaucoup de chats chez ta deux-pattes ? D'ailleurs, c'est pas ici ? Les portes c'est un vrai problème. Je dois toujours attendre qu'un humain passe.

Il se souvenait brièvement d'un endroit avec un chien, mais c'était dans la chambre ou son humaine et la mère de celle ci avaient été à Londres. Après, il y avait le train, et le château. A l'époque, il croyait qu'Elena le détestait.

-Dans la salle à coté du trou, il y a des serpents et des chats surtout. Les serpents ils sont super sympa, enfin, ça dépend lesquels. Mais dans l'endroit ou mon humaine dort, il y a Liz, et elle est trop sympa. Elle a des longs poils, comme toi.

Lizbeth, Liz comme il l'appelait était la chatte que Captaine fréquentait le plus. Elle vivait au même endroit, et même si il faisait froid entre sa maitresse et celle de son amie, ce n'était pas un problème de chats.

@Eileen O'Brien, mais sans mention
@Lavinia W. Campbell

La conversation s'éloignait des profondeurs troublantes du lac et de l'eau, cela convenait parfaitement à Mila car les deux chats n'étaient définitivement pas d'accord sur ce point.

Par contre, tous deux semblaient apprécier leur maitresse :
- "Eileen est super avec moi ! Elle me fait des caresses, elle me laisse monter sur les meubles, elle m'a donné une super pelote de laine et essaie de me laisser sortir autant que possible... d'ailleurs, elle m'accompagne parfois dehors !"

Leur relation s'était très vite développée à y réfléchir. Quand elle était à la ménagerie, cette fille lui avait forte impression. D'abord, c'est vers elle qu'elle s'était tournée. Elle n'avait pas du tout regardé les autres animaux de l'endroit. Ce qui était la première fois à bien y penser ! Tous les autres humains ne voyaient pas Mila ou s'en désintéressaient rapidement.

Puis sa deux-pattes avait laissé le choix à Mila de la rejoindre ou non avec cet espace qu'elle avait laissée entre elles au sol. La chatte avait quasiment tout de suite vaincu sa méfiance envers les bipèdes, cette fille était spéciale. Elle ne regrettait définitivement pas de lui avoir accordé sa confiance ce jour-là...

- "On a été quelques temps dans un endroit qu'elle m'a présenté comme "sa maison" et "sa chambre" et il y avait deux autres chats, un chien et même un hibou dans cet endroit. Puis, on est venu ici ! Les autres sont restés là-bas, mais je vois souvent le hibou qui vient voir ma deux-pattes pour lui apporter du papier."

Là aussi, un accord était présent : les animaux ne pouvaient pas sortir de l'endroit que sa maitresse appelait une salle commune sans qu'on leur ouvre la porte. Tssst, quel manque de savoir vivre pour les animaux !
- "Tu crois qu'il y a d'autres chemins pour passer que la porte ? J'ai cherché mais j'ai pas trouvé... Et par dehors, c'est vraiment pas possible."

Elle avait bien regardé les fenêtres et le mur se révélait bien trop droit pour qu'elle ne puisse s'y accrocher. La tour la plus proche restait aussi trop éloignée pour un saut de sa part. Elle était coincée.

Elle était étonnée d'entendre que les serpents semblaient plus nombreux chez Captaine. Comme si suivant l'endroit, le nombre d'un type d'animaux n'était pas le même. Cependant, les chats semblaient aussi bien présents.

De son côté, la Norvégienne ne faisait pas attention à la taille des poils ou à leur couleur, si ce n'est pour repérer un individu. Elle nota donc que cette Liz devait être un chat agréable.
- "Et Liz est restée dans le trou ? Elle n'aime pas aller dehors ?" demanda-t-elle curieuse.

De son côté, elle avait remarqué que seuls quelques chats de ses connaissances appréciaient sortir... et encore, peu longtemps et rarement seuls. Elle, au contraire, était une chatte d'extérieure et elle s'était rendue compte que c'était aussi le cas de sa deux-pattes. Décidemment, elle l'avait vraiment bien choisie !

Captaine était de plus en plus étonné par ce que lui racontait la chatte. Sa maitresse la laissait monter sur les meubles ! Peut être même sur son panier à elle ! Alors qu'Elena le repoussait en gromellant chaque fois qu'il s'installait dessus. Bien sur, c'était la nuit, mais le chat ne voyait vraiment pas le lien avec le fait qu'il n'avait pas le droit de s'installer sur l'oreiller.

Elena était plutôt tolérante avec lui le reste du temps. Si elle n'était pas particulièrement friande du fait de dormir avec lui, ni de quand il se frottait à ses jambes quand elle marchait, elle lui faisait par contre des caresses, et le laissait aller dehors aussi longtemps qu'il le voulait. Il avait mis longtemps à gagner son affection au début. Elle l'ignorait un peu, ou s'occupait de lui comme d'une obligation. Mais il n'avait rien laché, et maintenant, ils étaient les meilleurs amis du monde. Bon, peut être pas, mais Captaine esperait bien parvenir à ce stade un jour.

- Moi non plus j'ai pas trouvé de chemin. Il y a bien les fenetres, mais comme elles sont sous l'eau...

Il se rappela un peu tard que la chatte n'appréciait pas trop cet endroit, et changea de sujet immédiatement. Il ne voulait pas l'effrayer. Même s'il trouvait cette peur de l'eau extremement louche.

- Sinon il fait assez froid aujourd'hui. C'est dommage qu'on ne soit pas encore au moment de la neige.

Captaine adorait la neige. Il n'en avait pas beaucoup vu encore, mais se souvenait de la joie de courir langue au vent en espérant gober un ou deux flocons. Dommage que Liz ne préfère pas l'accompagner dans ces aventures:

-Non Liz ne sort pas trop... Elle attend son humaine en bas. dit il avec regret.

Lui même ne se voyait pas passer sa journée dans le trou en attendant le retour d'Elena. Il ne comprenait pas comment son amie faisait.

La jeune féline aurait bien échangé des informations sur les passages secrets qui pouvaient exister dans un tel endroit : les souris pouvaient bien se faufiler d'une pièce à l'autre sans trop de difficulté, il était vraiment dommage qu'il n'en soit pas de même pour les chats !

Elle était déconcertée. Cet endroit avait vraiment été pensé pour les humains ! Sans considération pour leurs compagnons de tous les jours... Elle avait bien vu la différence d'abord en venant de la ménagerie... Le fait de passer d'une cage à une liberté presque entière lorsqu'elle avait suivi Eileen pour la première fois lui avait fait l'effet d'un saut dans le vide.

Il fallait dire qu'elles n'étaient pas restées très longtemps à Londres. L'irlandaise voulait lui faire découvrir son chez-elle, même pour quelques jours, voulait aussi faire comprendre aux autres animaux de la maison qu'elle était à présent un membre à part entière de la famille et qu'il faudrait compter avec elle. Or, dans la maison de sa maitresse, Mila avait pu découvrir un espace pensé pour les animaux. Elle avait rapidement compris pourquoi : le père de sa maitresse travaillait à les soigner et donc connaissait parfaitement leurs besoins.

Il fallait aussi dire que même si elle était nouvelle, elle avait été bien accueillie par les animaux en place. Peut-être parce qu'ils avaient su rapidement qu'elle n'était que de passage. Bien que Marley aurait probablement apprécié suivre Eileen - mais il était un chien et interdit à Poudlard comme la Norvégienne l'apprit plus tard, Délicat appréciait trop son confort et AménofisCat trop sa liberté pour se laisser enfermer dans un endroit, si grand fut-il. Il fallait avouer que sa deux-pattes avait fait preuve d'une certaine finesse en ne prenant aucun animal de "sa maison" et en préférant en emmener un autre...

Et puis, il y avait eu l'arrivée à Poudlard.
Le train dans lequel la chatte avait fait semblant de ne rien craindre alors qu'elle était attentive à tout ce qui l'entourait... Elle se souvenait encore que lors de ses premiers instants dans ce machin à roulettes, elle s'était demandée ce qui avait forcé Eileen à rentrer volontairement dans une cage aussi brinquebalante.
La barque, où elle avait vu qu'elle était entourée d'eau...
Et enfin, le soulagement. La terre ferme, cernée certes par l'eau, mais suffisamment grande pour s'en éloigner en toute sécurité.
Et mine de rien, elle avait été bien accueillie par les animaux de l'endroit, elle s'était fait des amis dès le premier soir lors d'un mémorable "Humain" puis, elle avait visité Poudlard avec Eileen, en avait appris les obligations et les contraintes.

A présent, elle se sentait plutôt bien dans ce nouvel environnement... mais il fallait encore pouvoir réussir à sortir de la "salle commune" et ce n'était pas faisable à n'importe quelle heure comme en Irlande.

Lorsque la conversation vint autour de la neige, Mila sut de quoi il s'agissait car elle l'avait vu tomber par la vitre de la ménagerie, elle s'en était ouverte à une voisine de cage bien plus sage qu'elle mais elle n'y avait jamais mis la patte. Elle se demandait si elle aimerait...
- "Qu'est-ce que tu aimes quand il y a de la neige ? Tu fais quoi ?" miaula-t-elle curieuse.

Elle entendit une pointe de regret dans la remarque de Captaine :
- "Il n'y a personne d'autre qui pourrait sortir avec toi ? Liz fait quoi dans le trou toute la journée ?"

Captaine réfléchit un instant. Il se rappelait la neige de quand il était petit et pas encore à la Grande Maison Fermée Avec Tout Le Monde. Il se souvenait des petite choses blanches qui tombaient froide. Des flocons. Ça avait pour conséquence de le rendre fou, encore plus qu'en voyant une chaussette. Il essayait de les poursuivie, mais ces traîtres se disparaissaient sur le sol.

-J'aime bien courir derrière pour les manger finit il par déclarer.

Captaine aurait adoré qu'il neige déjà pour chasser le flocon avec Elena ou n'importe qui d'autre. Il faudrait qu'il essaie de convaincre Liz de l'accompagner. D'ailleurs...

-Liz est pas dans mon trou pouffe le chat, elle a un panier

D'ailleurs il ne comprenait pas comment on pouvait dormir dans ce truc plein de coussins et de couvertures. Son humaine avait essayée de lui en mettre un au début, mais il avait très vite étouffé et s'était trouvé un autre endroit pour dormir. Le trou. C'était le lieu parfait pour se sentir bien, à ses yeux: en dessous de quelque chose, entouré par du tissu mais pas trop non plus, confortable, avec plein de trucs amusants comme de la poussière, de la laine, et le plus important, des chaussettes. Même si au plus grand désespoir de Captaine, Elena les rangeait de mieux en mieux.

-Je sais pas trop.ce qu'elle fait toute la journée. Elle doit vraiment s'embêter la pauvre. Elle a des très beaux jouets en même temps. Mais pas de chaussettes. miaula t'il dans un soupir affligé.

La pauvre Liz devait avoir une vie triste.

Manger de la neige ?
- "Ca a quel goût ? Tu as besoin de courir pour l'attraper ? Mais, tu n'en as pas sous tes pattes ?"
Pour elle, ce qui tombait s'amoncelait et c'était là-dessus qu'on était amené à marcher. Pourquoi le goût serait-il différent en l'air et sur terre ?

Courir après la neige ? Cela rendait Mila songeuse. Elle qui n'avait jamais mis une patte dans cette blanche immensité, elle se l'imaginait duveteuse, comme si des plumes s'étaient amoncelées toutes en douceur et en légèreté. Ca devait être étonnant...
- "Comment ca fait de courir dans la neige ?"

Elle avait vu des traces se créer parfois, un peu lorsque les gens marchaient dans la boue. Mais, les pattes ne laissaient pas systématiquement leurs empreintes dans la neige. Elle posa la question :
- "Parfois on voit les traces des pieds et parfois pas. Tu sais pourquoi ?"

Décidemment la neige l'intriguait. Le fait que Captaine en parle lui faisait miroiter la découverte de cette nouveauté. Est-ce qu'elle aussi aimerait ? Elle ne le saurait que le moment venu !

La jeune chatte fut perdue par le rire de son interlocuteur lorsqu'elle parla de trou partagé avec Liz. Le trou n'était donc pas la salle commune ou le dortoir ? Ca devait être plus petit puisqu'il faisait référence à un panier. Elle-même en avait un aussi mais préférait généralement dormir partout ailleurs.
- "J'aime bien le sol de la chambre d'Eileen ou son panier à elle."
Il fallait avouer qu'entre les tapis moelleux du dortoir (les tapis les plus moelleux de la Tour Ouest !) et le lit de sa maitresse, Mila n'avait pas à se plaindre.

A entendre Captaine, il n'y avait que les chaussettes, le trou et les sorties qui l'intéressait. Elle-même se trouvait éloignée de toute sorte de linge sale qui pouvait trainer. Heureusement, Eileen et ses camarades de dortoir étaient plutôt soignées...
- "Tu t'occupes comment alors si tu n'as pas de jouet ? J'aime bien moi ma pelote de laines !"

Plus cette discussion avançait, et plus la jeune Norvégienne était intriguée par ce matou pour le moins hors du commun.

Captaine leva l tête vers le ciel gris, comme pour voir si de mysterieux flocons allaient en tomber. Il se souvenait surtout du froid qu'ils procuraient sur sa langue quand on leur courait après pour les manger et aussi de... C'était tout en fait. Mais rien que pour cela, il avait hate de revoir de la neige. Car il avait oublié pas mal des détails qui la caractérisaient. Mais le chat essaya quand même, pour ne pas décevoir sa camarade, de retrouver ou d'inventer) la réponse à ses questions.

-Ca à un gout de froid. miaula Captaine, d'un air très sur de lui Et quand elle tombe, elle va automatiquement sur le chat qui est en dessous.

Parce qu'être en dessous de la neige, c'était comme une couverture. Une couverture froide mais pourtant épaisse.

-Courir après de la neige c'est... Il réfléchit un instant, essayant de trouver quelle sensation cela avait exactement provoqué en lui C'est comme courir après sa queue, mais en mieux parce qu'on peut la manger après.

Captaine aimait beaucoup courir après sa queue, même s'il préférait les chaussettes. Sa queue serpentait devant son museau, bougeant aussi vite que lui. Il avait conscience que c'était une partie de son corps, bien entendu, mais le félin rêvait quand même de l'attraper, et de voir ce qu'il se passerait à ce moment là. Mais il fut très surpris d'apprendre ou elle dormait. Sur le sol ??? Lui, dans son trou, s'il n'y avait pas les étouffants coussins qu'Elena lui avait acheté, il dormait sur une couverture rien qu'à lui, avec son odeur dessus.

Captaine était très satisfait de sa nouvelle rencontre. Il adorait parler avec d'autres chats, comme lui, même s'il n'en connaissait pas tellement. Son humaine n'appréciait pas trop quand il quittait la salle commune, il était donc contraint de le faire en cachette. Mais cette discussion lui plaisait tellement que quand sa nouvelle compagne lui demanda avec quoi il jouait, il s'enhardit à répondre:

-Bah... Avec des chaussettes

Un goût de froid ? Cela laissa Mila pensive. Elle n'était pas spécialement amatrice du froid. Elle aimait se pelotonner dans des endroits chauds. C'est pour cette raison que le lit et les épais tapis du dortoir avaient sa préférence. Elle aimait aussi les endroits exigus, elle s'y sentait étrangement à l'aise, à se faufiler dans des endroits improbables mais ce n'était pas le sens de la discussion.

Son interlocuteur semblait vraiment étrange ! Après l'eau, le voilà qui aimait le froid... Ils n'avaient pas du tout les mêmes centres d'intérêt ! Et en y réfléchissant, de tous les chats qu'elle avait rencontré, c'était le premier qui appréciait ces deux choses : l'eau et le froid. Est-ce que c'était des éléments qui étaient en corrélation ? En y réfléchissant, elle s'avoua que l'eau n'était pas forcément froide... Elle ne l'aimait pas chaude non plus, c'était plutôt l'effet de l'eau sur son pelage qu'elle n'aimait pas que sur sa langue, elle appréciait au contraire... Alors le froid ? Elle ne l'aimait pas ni sur son pelage, ni en lien avec ses coussinets (elle ne comprenait pas l'intérêt des humains pour le carrelage... quoique eux, n'étaient pas en relation direct avec ce sol gelé...). Elle se demanda si elle l'aimerait sur la langue, comme elle y aimait le liquide transparent...

- "La neige tombe toujours sur les chats ?" s'étonna une Mila qui était un peu perdue par la réflexion qu'elle venait d'entendre. "La neige nous suit ?"
Quel était alors l'intérêt de courir après si elle venait à soi ? Décidément, elle n'y comprenait plus rien !

Courir après sa queue ? Elle l'avait fait dans sa jeunesse. C'était un moyen facile de s'amuser. Puis elle s'était lassée. D'abord par manque de place dans sa caisse à la ménagerie magique, ensuite parce qu'elle avait eu d'autres loisirs et d'autres jouets. Sa pelote de laines était bien plus amusante ! Elle avait rapidement compris qu'elle n'attraperait jamais sa queue à moins de se tordre encore plus qu'elle ne l'était déjà, ce qui n'était pas du tout confortable... et comme sa maitresse, elle aimait son confort la demoiselle !

La réponse du jeu préféré de Captaine n'étonna pas Mila. Pourtant, elle ne comprenait pas non plus l'intérêt qu'il pouvait y avoir pour des chaussettes :
- "Qu'est-ce que tu aimes tant dans les chaussettes ?"

Les questions de la chatte sur la neige paniquaient Captaine de plus en plus. Il réfléchit un instant à la réponse qui lui semblait la plus logique avant de trancher:

-La neige suit les mouvements des chats. confirma Captaine

Il n'était pas sur pour les humains, et ne préférait donc pas se prononcer sur le sujet. La neige. C'était marrant quand on y pensait que de l'eau tombe du ciel mais sous forme de froid. Le chat n'aimait pas beaucoup avoir froid, mais il adorait les évenements dans la vie de tout les jours quand les températures tombaient un peu. Bon, jusque maintenant, cela s'était résumé à un peu de neige quand il était petit, de la buée sur les vitres, des bonnets en laine (parfois les chaussettes avaient cette texture) sur la tête des gens. Mais le chat sentait que maintenant, tout serait beaucoup plus exitant, et la vie rythmée de mille et une découvertes. Rien que d'y penser, ses oreilles frétillaient. D'ailleurs, en parlant de chaussettes... Sa camarade venait de lui poser une question dessus, et par ces simples mots, de le lancer dans ce qui était son sujet de prédilection:

-Les chaussettes, commença t'il, la voix tremblante et les moustaches vibrantes d'émotions, C'est tellement cool ! Il y a celles qui font critch, juste un petit bruit quand on les déchire, celles qui se déchirent sur la longueur, celles en laine dont quand un fil craque, on peut suivre la pelote, celle ou on peut mettre les griffes dedans et qui sont drole à ressortir, celles qui sont incassable, et qu'il faut mordre pendant au moins très longtemps avant d'avoir plusieurs morceaux, et là c'est juste une partie ! En vrai il y en a plein d'autres ! Et c'est trop marrant après dans les trous, parce qu'on peut se blottir dans pleins de bouts de chaussettes différents, de plein de couleur et tout !

Il s'interrompit, une expression réjouie sur le museau. Parler de chaussettes lui donnait envie d'en déchirer une bonne cinquantaine.