Confidences sur étagère
Eileen sentit à la remarque de son ami que quelque chose le tracassait, sans qu'elle réussisse à mettre le doigt sur l'élément en question. Ca la dérangeait de le voir ainsi.
Elle tenta de s'imaginer à sa place. Elle réfléchit à la manière dont elle prendrait les choses si elle venait à apprendre qu'une personne de plus rentrait dans sa vie, un proche, qui en plus amenait toute une histoire familiale et des liens familiaux en bagage.
Oui, elle se demanda comment elle aurait réagi si Etan avait été le cousin caché d'Ernest, et pas le sien. Elle se vit enfant unique ayant été élevé par deux mères aimantes pour lesquelles elle avait une grande admiration, les parents de sa mère moldue aussi... bien qu'ils ne se voient plus aussi souvent. Londres était une grande ville et on n'y sympathisait pas entre voisins comme à Galway. Son quartier était comme un village où elle connaissait tout le monde. Dans la capitale du Royaume-Uni, les relations étaient courtoises, parfois cordiales mais ca n'allait pas plus loin... Elle avait pu s'en rendre compte lorsqu'elle vivait chez ses grands-parents Wilson... Seule une maison avait fait la différence lorsqu'elle était petite car une fillette y avait le même âge qu'elle, facilitant les rapprochements...
Est-ce que l'école aurait facilité les choses ? Ernest était un enfant intelligent, pouvant générer des jalousies, et réservé, pouvant s'attirer les foudres de personnes malfaisantes cherchant un bouc émissaire. Soudain, elle eut la vision d'une enfance solitaire, et cela lui serra le cœur.
Elle serra d'autant plus fermement la main du Serpentard qu'elle tenait, comme s'il s'agissait d'un oiseau fragile dont elle voulait prendre soin.
A ce tableau qu'elle se peignait, elle y ajouta quelques amis qu'Ernest s'était fait à Poudlard. Le bonheur de pratiquer la magie, son catalyseur, ses expériences, les livres, son carnet, ses entrainements. Ses peurs aussi, son manque de confiance en lui... Et là dessus, une amie qui lui expliquait que sa famille s'agrandissait...
Soudain, elle eut un choc. Et si elle s'était montrée maladroite ou même blessante dans l'explication de sa découverte. Lui était seul, et elle était tellement entourée... Avait-elle vraiment besoin d'une branche familiale supplémentaire ? Si la justice était de ce monde, cela aurait été Ernest qui aurait découvert des membres filiaux en plus !
Elle comprit encore plus sa réflexion sur la peur d'avoir une grande famille. Elle en avait l'habitude. Elle se perdait délibérément parmi eux. Elle adorait vivre et évoluer parmi eux. Ils étaient une source à laquelle elle venait puiser ses forces... Comme certains de ses amis l'étaient pour elle aujourd'hui... comme lui, Ernest...
Elle avait voulu partager une grande nouvelle et se rendait compte qu'elle avait peut-être semé encore plus le chaos dans l'esprit merveilleux du petit brun.
Elle voulut le rassurer : si elle gagnait une famille, elle restait son amie à lui. Rien ne changerait cela.
- "Effrayant oui, si jamais ils ne m'apprécient pas ?! mais quelque part, je suis rassurée parce que j'ai un ami merveilleux qui est là pour moi dès que j'en ai besoin... Et ca c'est l'équivalent d'une famille de coeur, et c'est presque mieux, une famille qu'on se choisit ! Tu ne crois pas ?"
Elle osa lever l'autre main, celle qui ne tenait pas la main d'Ernest, et la faire effleurer la joue de son ami en un geste doux et tendre.
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Elle tenta de s'imaginer à sa place. Elle réfléchit à la manière dont elle prendrait les choses si elle venait à apprendre qu'une personne de plus rentrait dans sa vie, un proche, qui en plus amenait toute une histoire familiale et des liens familiaux en bagage.
Oui, elle se demanda comment elle aurait réagi si Etan avait été le cousin caché d'Ernest, et pas le sien. Elle se vit enfant unique ayant été élevé par deux mères aimantes pour lesquelles elle avait une grande admiration, les parents de sa mère moldue aussi... bien qu'ils ne se voient plus aussi souvent. Londres était une grande ville et on n'y sympathisait pas entre voisins comme à Galway. Son quartier était comme un village où elle connaissait tout le monde. Dans la capitale du Royaume-Uni, les relations étaient courtoises, parfois cordiales mais ca n'allait pas plus loin... Elle avait pu s'en rendre compte lorsqu'elle vivait chez ses grands-parents Wilson... Seule une maison avait fait la différence lorsqu'elle était petite car une fillette y avait le même âge qu'elle, facilitant les rapprochements...
Est-ce que l'école aurait facilité les choses ? Ernest était un enfant intelligent, pouvant générer des jalousies, et réservé, pouvant s'attirer les foudres de personnes malfaisantes cherchant un bouc émissaire. Soudain, elle eut la vision d'une enfance solitaire, et cela lui serra le cœur.
Elle serra d'autant plus fermement la main du Serpentard qu'elle tenait, comme s'il s'agissait d'un oiseau fragile dont elle voulait prendre soin.
A ce tableau qu'elle se peignait, elle y ajouta quelques amis qu'Ernest s'était fait à Poudlard. Le bonheur de pratiquer la magie, son catalyseur, ses expériences, les livres, son carnet, ses entrainements. Ses peurs aussi, son manque de confiance en lui... Et là dessus, une amie qui lui expliquait que sa famille s'agrandissait...
Soudain, elle eut un choc. Et si elle s'était montrée maladroite ou même blessante dans l'explication de sa découverte. Lui était seul, et elle était tellement entourée... Avait-elle vraiment besoin d'une branche familiale supplémentaire ? Si la justice était de ce monde, cela aurait été Ernest qui aurait découvert des membres filiaux en plus !
Elle comprit encore plus sa réflexion sur la peur d'avoir une grande famille. Elle en avait l'habitude. Elle se perdait délibérément parmi eux. Elle adorait vivre et évoluer parmi eux. Ils étaient une source à laquelle elle venait puiser ses forces... Comme certains de ses amis l'étaient pour elle aujourd'hui... comme lui, Ernest...
Elle avait voulu partager une grande nouvelle et se rendait compte qu'elle avait peut-être semé encore plus le chaos dans l'esprit merveilleux du petit brun.
Elle voulut le rassurer : si elle gagnait une famille, elle restait son amie à lui. Rien ne changerait cela.
- "Effrayant oui, si jamais ils ne m'apprécient pas ?! mais quelque part, je suis rassurée parce que j'ai un ami merveilleux qui est là pour moi dès que j'en ai besoin... Et ca c'est l'équivalent d'une famille de coeur, et c'est presque mieux, une famille qu'on se choisit ! Tu ne crois pas ?"
Elle osa lever l'autre main, celle qui ne tenait pas la main d'Ernest, et la faire effleurer la joue de son ami en un geste doux et tendre.
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Confidences sur étagère
Ernest fronça les sourcils en entendant la remarque de la jeune fille. Comment quelqu’un ne pourrait pas l’aimer ? Elle qui était si solaire, si bienveillante. Et tellement intelligente. Eileen avait réponse à tout, ou presque. Ou peut-être que c’était l’image qu’il avait d’elle. Elle semblait être capable de ne plus s’inquiéter de rien lorsqu’une simple rature sur une copie représentait un monde pour le petit brun.
“Ils t’apprécieront forcément… Et puis… Etan il est chouette… j’imagine que sa famille doit être cool aussi…”
C’est vrai que le cadet montait dans l’estime d’Ernest de jour en jour. Il se surprenait même à le chercher du regard lorsqu'il évoluait dans leur salle commune ou à leur table dans la Grande Salle. Un visage familier auquel il commençait à s’attacher. Tout comme Eileen, Etan laissait sortir les paroles de sa bouche comme des torrents. Un peu moins structuré que sa cousine certes, mais n’empêche qu’il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait et c’était une qualité que l’adolescent considérait avec beaucoup de respect et un peu d’envie.
Il continua d’écouter la rouquine et baissa alors le regard sur la table, grattant magnanimement un défaut ou une saleté qui venait perturber la ligne lisse du support. Ernest avait si peu de confiance ou d’estime de lui-même qu’il ne réalisa pas que la jeune fille était en train de parler de lui. Et son cœur de peser soudainement aussi lourd qu’un chaudron rempli de pierres. Elle avait de la chance, Eileen, d’avoir un ami comme ça. Il ne servait à rien de le nier.
“Si.. probablement… enfin… j’sais pas vraiment, en fait…”
Et puis ce geste auquel il ne s’attendait pas. D’avoir sa main dans la sienne, c’était déjà un peu bizarre. Et ce n’était pas la première fois qu’elle le prenait ainsi au dépourvu. Le contact de ses doigts sur sa joue, en plus de le prendre par surprise, lui fit l’effet d’un coup de jus. Et le réflexe inconscient de cet adolescent malingre avait été le sursaut et puis le recul. Dans un tel élan qu’il faillit en tomber de sa chaise, renversant les affaires de la demoiselle au passage. Mortifié, il se leva prestement de sa chaise et s’agenouilla pour ramasser livres et parchemin.
“Pardon… je… hum… j’ai… été surpris…”
Les joues rougies par l’embarras, il n’osait plus la regarder en face et une fois debout, son corps fin se contentait de se balancer gauchement comme une bouée de navigation agitée par les vagues.
“Ils t’apprécieront forcément… Et puis… Etan il est chouette… j’imagine que sa famille doit être cool aussi…”
C’est vrai que le cadet montait dans l’estime d’Ernest de jour en jour. Il se surprenait même à le chercher du regard lorsqu'il évoluait dans leur salle commune ou à leur table dans la Grande Salle. Un visage familier auquel il commençait à s’attacher. Tout comme Eileen, Etan laissait sortir les paroles de sa bouche comme des torrents. Un peu moins structuré que sa cousine certes, mais n’empêche qu’il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait et c’était une qualité que l’adolescent considérait avec beaucoup de respect et un peu d’envie.
Il continua d’écouter la rouquine et baissa alors le regard sur la table, grattant magnanimement un défaut ou une saleté qui venait perturber la ligne lisse du support. Ernest avait si peu de confiance ou d’estime de lui-même qu’il ne réalisa pas que la jeune fille était en train de parler de lui. Et son cœur de peser soudainement aussi lourd qu’un chaudron rempli de pierres. Elle avait de la chance, Eileen, d’avoir un ami comme ça. Il ne servait à rien de le nier.
“Si.. probablement… enfin… j’sais pas vraiment, en fait…”
Et puis ce geste auquel il ne s’attendait pas. D’avoir sa main dans la sienne, c’était déjà un peu bizarre. Et ce n’était pas la première fois qu’elle le prenait ainsi au dépourvu. Le contact de ses doigts sur sa joue, en plus de le prendre par surprise, lui fit l’effet d’un coup de jus. Et le réflexe inconscient de cet adolescent malingre avait été le sursaut et puis le recul. Dans un tel élan qu’il faillit en tomber de sa chaise, renversant les affaires de la demoiselle au passage. Mortifié, il se leva prestement de sa chaise et s’agenouilla pour ramasser livres et parchemin.
“Pardon… je… hum… j’ai… été surpris…”
Les joues rougies par l’embarras, il n’osait plus la regarder en face et une fois debout, son corps fin se contentait de se balancer gauchement comme une bouée de navigation agitée par les vagues.
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L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
Confidences sur étagère
La remarque de l'adolescent amena un sourire aux lèvres de la rouquine. Oui, elle appréciait beaucoup Etan. S'il n'avait pas été de sa famille, elle ne l'aurait peut-être pas rencontré aussi vite, et elle aurait manqué quelque chose... comme les longs mois de sa première année qu'elle avait passé sans vraiment connaitre Ernest. Sans vraiment connaitre sa promo en fait. Elle avait dû d'abord s'accoutumer à un nouveau monde avant de s'ouvrir réellement à des nouvelles amitiés même si certaines avaient parsemées sa route... plutôt des amitiés déjà connues ou des bleues qu'elle perdait désormais de vue... les relations étaient ainsi faites, elles se faisaient et de se défaisaient. Mais elle espérait qu'il n'en serait rien pour Ernest et pour Etan. Ils avaient tous deux pris tellement de place dans son coeur que cela pouvait en paraitre effrayant... Cela l'aurait probablement été pour quelqu'un d'autre qu'elle, mais elle ne faisait qu'apprécier le moment, les deux garçons qui faisaient naitre la joie en elle, chacun à sa façon mais avec tellement d'entêtement chacun à leur façon qu'elle ne voyait plus sa vie à Poudlard sans eux. Et que pouvait-il bien arriver qui lui enlève ses deux sources de joie ? Ils étaient en pleine santé, vigoureux tous deux, même si parfois malhabiles, voire maladroits. La vigueur ne s'exprimait pas dans leurs muscles mais dans la vitalité qui émergeait d'eux comme une fontaine dont la source donnait de la force à Eileen. Elle s'en rendait compte en y réfléchissant.
Pourtant, elle se doutait que cette force qu'elle puisait en eux, ils ne s'en rendaient pas compte. Alors même qu'Ernest venait de mettre un baume sur une blessure potentielle de la jeune fille en lui disant qu'elle serait forcément apprécié de sa nouvelle parentèle.
Elle était heureuse de les avoir trouvé tous les deux. Et mine de rien, le trio roulait bien. Chacun avait une relation particulière avec les deux autres et chaque duo s'entendait à merveille, avec ses propres rouages... une belle mécanique en sorte, bien huilée, sans qu'aucun bricoleur n'ait vraiment été à l'ouvrage.
A la remarque suivante du garçon, Eileen comprit une fois de plus que son manque de confiance en lui avait fait des siennes... mais elle ne put pas répondre tout de suite car son geste avait entrainé une réaction en chaîne à laquelle elle aurait du s'attendre.
Un recul, un chaos matériel et psychologique. Elle se mit en action pour réparer tout cela.
Tout d'abord, elle commença par ramasser les différentes affaires, au côté de son ami, tentant de l'apaiser comme elle le pouvait :
- "C'est n'est rien. Juste quelques fournitures scolaires... Regarde, rien n'est cassé..."
Puis lorsqu'il se remit debout et que tout eut repris sa place sur le bureau, son corps à elle enchaina le mouvement. Ils se retrouvèrent face à face, lui se balançant. Elle n'avait pas besoin de regarder ses mains pour se les imaginer dans ses poches. Elle l'avait gênée et s'en voulait terriblement.
- "C'est moi qui doit m'excuser."
Elle chercha son regard, se contorsionnant pour que leurs yeux se croisent et qu'il comprenne :
- "C'est toi ma famille de cœur, cet être merveilleux dont je parlais tout à l'heure."
Elle voulait être certaine que son message passe.
- "Je sais que mes gestes peuvent te gêner parfois. Je suis désolée de t'avoir touché le visage sans prévenir. Est-ce que je peux ?" osa-t-elle, mimant la venue de sa main vers la joue du garçon, voulant effacé l'instant où toutes leurs affaires avaient volé en éclat pour revenir à l'essentiel.
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Pourtant, elle se doutait que cette force qu'elle puisait en eux, ils ne s'en rendaient pas compte. Alors même qu'Ernest venait de mettre un baume sur une blessure potentielle de la jeune fille en lui disant qu'elle serait forcément apprécié de sa nouvelle parentèle.
Elle était heureuse de les avoir trouvé tous les deux. Et mine de rien, le trio roulait bien. Chacun avait une relation particulière avec les deux autres et chaque duo s'entendait à merveille, avec ses propres rouages... une belle mécanique en sorte, bien huilée, sans qu'aucun bricoleur n'ait vraiment été à l'ouvrage.
A la remarque suivante du garçon, Eileen comprit une fois de plus que son manque de confiance en lui avait fait des siennes... mais elle ne put pas répondre tout de suite car son geste avait entrainé une réaction en chaîne à laquelle elle aurait du s'attendre.
Un recul, un chaos matériel et psychologique. Elle se mit en action pour réparer tout cela.
Tout d'abord, elle commença par ramasser les différentes affaires, au côté de son ami, tentant de l'apaiser comme elle le pouvait :
- "C'est n'est rien. Juste quelques fournitures scolaires... Regarde, rien n'est cassé..."
Puis lorsqu'il se remit debout et que tout eut repris sa place sur le bureau, son corps à elle enchaina le mouvement. Ils se retrouvèrent face à face, lui se balançant. Elle n'avait pas besoin de regarder ses mains pour se les imaginer dans ses poches. Elle l'avait gênée et s'en voulait terriblement.
- "C'est moi qui doit m'excuser."
Elle chercha son regard, se contorsionnant pour que leurs yeux se croisent et qu'il comprenne :
- "C'est toi ma famille de cœur, cet être merveilleux dont je parlais tout à l'heure."
Elle voulait être certaine que son message passe.
- "Je sais que mes gestes peuvent te gêner parfois. Je suis désolée de t'avoir touché le visage sans prévenir. Est-ce que je peux ?" osa-t-elle, mimant la venue de sa main vers la joue du garçon, voulant effacé l'instant où toutes leurs affaires avaient volé en éclat pour revenir à l'essentiel.
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Confidences sur étagère
En dehors de son cercle familial, Ernest n’était pas habitué aux effusions de sentiments ou aux marques d’affection. À part ses mamans et ses grands-parents, il n’y avait d’ailleurs pas grand monde dont il se sentait proche. Qu’il pouvait considérer comme une seconde “famille” comme en parlait Eileen. La vie à Londres avait toujours été un équilibre précaire à tenir entre le monde des sorciers et le monde des moldus où il n’avait jamais été facile de forger des liens. Pouvait-il seulement envisager cette possibilité ?
À Poudlard, il lui avait fallu plus d’un an pour commencer à tisser de vrais liens. Ou en tout cas, les entrevoir. Avec la majorité des gens, l’adolescent se montrait toujours encore très introverti. Une poignée seulement avait réussi à passer la première ligne de remparts que le garçon érigeait entre lui et le reste du monde. Aussi, lorsqu’Eileen se montra assez entreprenante pour lui caressé la joue, son premier réflexe fut la fuite. Et dans sa maladresse, de faire tomber la moitié de la table sur le sol.
Le garçon se sentait confus. Par la pagaille qu’il venait de mettre mais pas que. Cette caresse inattendue avait déclenché un tas de sensations complexes et anarchiques. Il l’avait ressenti sur sa joue, au creux de son ventre et au bout de ses doigts. Comme si un courant électrique avait parcouru tout son corps à la vitesse de la lumière. Eileen se pencha également pour ramasser les affaires. Se retrouvant au même niveau, il ne su que se répendre en excuses, les joues rougit par la gêne.
Quand la rouquine se confondit à son tour en excuse, le gamin fronça les sourcils en secouant la tête, le regard rivé sur le sol avant de se frotter l’arrière du crâne.
“Mais nan.. ‘fin… t’as rien fait… c’est moi qui… t’as… pas à t’excuser… je…”
Qu’Eileen réussisse à capter son regard fuyant et à l’accrocher était une véritable prouesse. Mais elle avait ce don-là aussi. Ses jolis yeux verts en amande le captivaient. Surtout cette petite étincelle qui y scintillait en permanence. Parfois quand il l’observait, il se surprenait à penser à s’approcher un peu plus pour regarder de plus près.
Le petit brun rougit un peu plus en entendant la remarque d’Eileen. Il aurait préféré ne pas avoir ce genre de réaction. Ne pas se comporter comme un petit animal sauvage fuyant au moindre geste ou au moindre bruit. Mais c’était un réflexe. Et sa nature. Pourtant, ce n’était pas le message qu’il souhaitait faire passer à Eileen. Il ne voulait pas qu’elle prenne sa réaction comme un rejet, même si ce mot ne c’était pas inscrit formellement dans son esprit.
Mais quand même, elle avait des idées étranges. Si avec ses mères, il était un enfant câlin et affectueux, il ne comprenait pas ces gestes en dehors du cadre familial. Encore moins le besoin qu’Eileen pouvait avoir de vouloir le toucher. Un nouveau froncement de sourcil mais néanmoins, il ne se recula pas. Malgré la méfiance qui pouvait poindre dans son regard, il acquieça. Une question lui brûlait les lèvres. Pourquoi ? Mais il n’osa pas la poser. Parce qu’il n’était pas près à entendre la réponse. Pas prêt à voir émerger un nouveau monde de sentiments inconnus de lui.
À Poudlard, il lui avait fallu plus d’un an pour commencer à tisser de vrais liens. Ou en tout cas, les entrevoir. Avec la majorité des gens, l’adolescent se montrait toujours encore très introverti. Une poignée seulement avait réussi à passer la première ligne de remparts que le garçon érigeait entre lui et le reste du monde. Aussi, lorsqu’Eileen se montra assez entreprenante pour lui caressé la joue, son premier réflexe fut la fuite. Et dans sa maladresse, de faire tomber la moitié de la table sur le sol.
Le garçon se sentait confus. Par la pagaille qu’il venait de mettre mais pas que. Cette caresse inattendue avait déclenché un tas de sensations complexes et anarchiques. Il l’avait ressenti sur sa joue, au creux de son ventre et au bout de ses doigts. Comme si un courant électrique avait parcouru tout son corps à la vitesse de la lumière. Eileen se pencha également pour ramasser les affaires. Se retrouvant au même niveau, il ne su que se répendre en excuses, les joues rougit par la gêne.
Quand la rouquine se confondit à son tour en excuse, le gamin fronça les sourcils en secouant la tête, le regard rivé sur le sol avant de se frotter l’arrière du crâne.
“Mais nan.. ‘fin… t’as rien fait… c’est moi qui… t’as… pas à t’excuser… je…”
Qu’Eileen réussisse à capter son regard fuyant et à l’accrocher était une véritable prouesse. Mais elle avait ce don-là aussi. Ses jolis yeux verts en amande le captivaient. Surtout cette petite étincelle qui y scintillait en permanence. Parfois quand il l’observait, il se surprenait à penser à s’approcher un peu plus pour regarder de plus près.
Le petit brun rougit un peu plus en entendant la remarque d’Eileen. Il aurait préféré ne pas avoir ce genre de réaction. Ne pas se comporter comme un petit animal sauvage fuyant au moindre geste ou au moindre bruit. Mais c’était un réflexe. Et sa nature. Pourtant, ce n’était pas le message qu’il souhaitait faire passer à Eileen. Il ne voulait pas qu’elle prenne sa réaction comme un rejet, même si ce mot ne c’était pas inscrit formellement dans son esprit.
Mais quand même, elle avait des idées étranges. Si avec ses mères, il était un enfant câlin et affectueux, il ne comprenait pas ces gestes en dehors du cadre familial. Encore moins le besoin qu’Eileen pouvait avoir de vouloir le toucher. Un nouveau froncement de sourcil mais néanmoins, il ne se recula pas. Malgré la méfiance qui pouvait poindre dans son regard, il acquieça. Une question lui brûlait les lèvres. Pourquoi ? Mais il n’osa pas la poser. Parce qu’il n’était pas près à entendre la réponse. Pas prêt à voir émerger un nouveau monde de sentiments inconnus de lui.
Dernière modification par Ernest Stevens le 19 févr. 2024, 18:45, modifié 1 fois.
3ème année RP 49-50 - P&O / 14 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens - Présence réduite -
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
Confidences sur étagère
Elle voulait faire en sorte qu'il ne soit plus gêné, et à insister, elle le gênait visiblement encore plus. Qu'est-ce qu'elle pouvait être maladroite parfois ! Mais l'envie avait été plus forte que sa raison pour cette fois. Elle avait adoré le contact - quoique furtif - de sa joue sous ses doigts, elle avait été aimantée par cette joue sans comprendre pourquoi sa main se retrouvait là avant qu'il ne soit trop tard. Une sorte d'instinct peut-être ? Et voilà qu'elle remettait ça. Qu'elle voulait retenter l'expérience... mais cette fois, elle voulait son consentement. Comme finalement, ca devrait toujours l'être.
La surprise, il n'aimait pas ça. Elle pouvait le comprendre. Sa raison lui criait qu'elle faisait peut-être une erreur de le bousculer ainsi, mais son coeur la raisonnait en disant qu'elle devait tenter le coup. Et bien sûr, c'est son coeur qu'elle avait choisi d'écouter...
Alors voilà, à présent. Le moment fatidique. Doucement, comme on approche un cheval apeuré, elle approcha ses doigts d'Ernest. Elle ne voulait pas l'effrayer, elle voulait aussi lui laisser éventuellement le temps de se rétracter s'il le souhaitait.
L'instant avant leur contact sembla s'étendre en une éternité. Eileen était dans l'attente, suspendue au temps qui venait soudain de ralentir. Elle n'entendait plus rien, ne voyait plus rien que cette joue qui allait toucher ses doigts.
Comme on touche un oiseau fragile, ses doigts effleurèrent enfin la joue. Elle tressaillit. Une sorte de courant la traversa... Elle n'en avait pas été tout à fait sûre la première fois... mais c'était bien lui qui causait ce phénomène étrange. Pourquoi ? Comment ? C'était des questions qui attendraient. Et devait-elle vraiment avoir les réponses ?
Elle chassa rapidement ce débat intérieur de ses pensées pour se concentrer sur l'essentiel. Sur lui. Sur ce qu'elle ressentait. Son cœur s'était mis à battre plus vite. Il cognait fort dans sa cage thoracique et pourtant, en cet instant, rien ne l'aurait contraint à retirer sa main. Elle n'était pas affolée. Pourquoi donc son cœur semblait-il l'être ?
Tandis que sa main effleurait la joue du garçon, un sourire heureux s'épanouit sur son visage. Il avait le don de lui amener le sourire aux lèvres plus que n'importe qui. Elle n'y réfléchissait plus. C'était une sorte d'automatisme qui faisait travailler ses zygomatiques.
Elle ne laissa pas sa main à hauteur du visage de son ami plus longtemps que nécessaire. Mais elle ne la retira pas vivement non plus. Elle appréciait l'instant et ne voulait pas qu'il prenne le recul de sa main comme un rejet. Elle ne voulait pas le gêner plus que cela non en laissant sa main trop longtemps à cet endroit qu'elle appréciait. Initialement, elle avait initié ce geste pour appuyer ses mots, leur donner le poids nécessaire pour qu'il comprenne que ce n'était pas des mots en l'air. A présent, elle était un peu perdue. Son raisonnement défaillait. Qu'avait-elle dit déjà ? Que disaient-ils d'ailleurs ?
Elle cligna des yeux, tentant de se réaligner avec la réalité de leur conversation. Ce n'était pas le moment de se perdre dans ses sensations. Elle trouva la force de trouver les mots. Et pourtant, ils roulèrent facilement sur ses lèvres lorsqu'elle finit par dire :
- "Tu es important Ernest. Pour moi."
Elle se racla la gorge, histoire de dissiper la gêne. Elle n'attendait rien de lui en retour de ce qu'elle venait de dire. Rien que le fait qu'il accepte ce qu'elle venait de dire. Même s'il ne comprenait pas pour l'instant, il aurait entendu ce qu'elle avait dit et il pourrait y revenir plus tard.
Au moins, ne semblait-il plus contrarié par ce qui l'avait miné lorsqu'il était arrivé dans la bibliothèque. Elle tacha de revenir à l'échange précédent :
- "Je te raconterai comment ca s'est passé avec la famille d'Etan. Si ca te va."
Puis, elle tenta de trouver quelque chose qui pouvait détendre l'atmosphère et qui l'animerait comme elle aimait le voir :
- "Au fait, tu ne m'as pas parlé de tes nouvelles expériences ! Tu en as prévu ?"
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La surprise, il n'aimait pas ça. Elle pouvait le comprendre. Sa raison lui criait qu'elle faisait peut-être une erreur de le bousculer ainsi, mais son coeur la raisonnait en disant qu'elle devait tenter le coup. Et bien sûr, c'est son coeur qu'elle avait choisi d'écouter...
Alors voilà, à présent. Le moment fatidique. Doucement, comme on approche un cheval apeuré, elle approcha ses doigts d'Ernest. Elle ne voulait pas l'effrayer, elle voulait aussi lui laisser éventuellement le temps de se rétracter s'il le souhaitait.
L'instant avant leur contact sembla s'étendre en une éternité. Eileen était dans l'attente, suspendue au temps qui venait soudain de ralentir. Elle n'entendait plus rien, ne voyait plus rien que cette joue qui allait toucher ses doigts.
Comme on touche un oiseau fragile, ses doigts effleurèrent enfin la joue. Elle tressaillit. Une sorte de courant la traversa... Elle n'en avait pas été tout à fait sûre la première fois... mais c'était bien lui qui causait ce phénomène étrange. Pourquoi ? Comment ? C'était des questions qui attendraient. Et devait-elle vraiment avoir les réponses ?
Elle chassa rapidement ce débat intérieur de ses pensées pour se concentrer sur l'essentiel. Sur lui. Sur ce qu'elle ressentait. Son cœur s'était mis à battre plus vite. Il cognait fort dans sa cage thoracique et pourtant, en cet instant, rien ne l'aurait contraint à retirer sa main. Elle n'était pas affolée. Pourquoi donc son cœur semblait-il l'être ?
Tandis que sa main effleurait la joue du garçon, un sourire heureux s'épanouit sur son visage. Il avait le don de lui amener le sourire aux lèvres plus que n'importe qui. Elle n'y réfléchissait plus. C'était une sorte d'automatisme qui faisait travailler ses zygomatiques.
Elle ne laissa pas sa main à hauteur du visage de son ami plus longtemps que nécessaire. Mais elle ne la retira pas vivement non plus. Elle appréciait l'instant et ne voulait pas qu'il prenne le recul de sa main comme un rejet. Elle ne voulait pas le gêner plus que cela non en laissant sa main trop longtemps à cet endroit qu'elle appréciait. Initialement, elle avait initié ce geste pour appuyer ses mots, leur donner le poids nécessaire pour qu'il comprenne que ce n'était pas des mots en l'air. A présent, elle était un peu perdue. Son raisonnement défaillait. Qu'avait-elle dit déjà ? Que disaient-ils d'ailleurs ?
Elle cligna des yeux, tentant de se réaligner avec la réalité de leur conversation. Ce n'était pas le moment de se perdre dans ses sensations. Elle trouva la force de trouver les mots. Et pourtant, ils roulèrent facilement sur ses lèvres lorsqu'elle finit par dire :
- "Tu es important Ernest. Pour moi."
Elle se racla la gorge, histoire de dissiper la gêne. Elle n'attendait rien de lui en retour de ce qu'elle venait de dire. Rien que le fait qu'il accepte ce qu'elle venait de dire. Même s'il ne comprenait pas pour l'instant, il aurait entendu ce qu'elle avait dit et il pourrait y revenir plus tard.
Au moins, ne semblait-il plus contrarié par ce qui l'avait miné lorsqu'il était arrivé dans la bibliothèque. Elle tacha de revenir à l'échange précédent :
- "Je te raconterai comment ca s'est passé avec la famille d'Etan. Si ca te va."
Puis, elle tenta de trouver quelque chose qui pouvait détendre l'atmosphère et qui l'animerait comme elle aimait le voir :
- "Au fait, tu ne m'as pas parlé de tes nouvelles expériences ! Tu en as prévu ?"
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Confidences sur étagère
Le front légèrement plissé, Ernest observait la main d’Eileen s’approcher de son visage. Dans son regard, une légère appréhension. L’intuition que ce geste n’était pas anodin. Qu’il ouvrirait le coffre-fort dans lequel il avait précautionneusement scellé son cœur et alors… l’inconnu. L’adolescent bridait ses émotions comme on briderait un abraxan. Parce qu’il en avait peur. Des mauvaises comme des bonnes. Peur de la colère qui sommeillait en lui mais également de l’attachement. Peur de perdre ceux qu’il aimait.
Pourtant, il la laissa faire et à l’instant où ses doigts touchèrent sa joue, son regard plongea dans les émeraudes de la jeune fille. Comme si le courant passait à travers leur peau mais à travers leurs yeux aussi. Ce contact qui n’avait duré que quelques secondes avait pourtant eu l’air de durer des heures, peut-être même des années. Une vie de pensées qui avait traversé son esprit à la vitesse de la lumière. Comme un film en avance rapide.
Ernest était confus, désorienté. Un geste qui paraissait simple mais qui n’était pourtant pas un simple geste. Il était une déclaration. Et parce qu’il était souvent lent à la détente, trop peu sûr de son interprétation des intentions des autres et qu’Eileen commençait à bien le connaître, elle appuya son geste par la parole. Son regard plongea à nouveau. Ses joues s’enflammèrent jusqu’à atteindre ses oreilles qui semblaient se mettre à fumer. Une rasade de pimentine n’aurait pas fait moins d’effets.
L’adolescent resta silencieux, interdit. Touché par les mots de la jeune fille sans savoir quoi en faire. Trop précieux pour ses mains malhabiles. Pour ses attitudes maladroites. Une promesse qu’il n’était pas sûr de pouvoir tenir ni même de comprendre. Alors il se tut, incapable de réfléchir.
Et puis le retour à la réalité. Il lui fallut quelques secondes pour que les paroles d’Eileen rallument la lumière de son cerveau et qu’il se souvienne du commencement de cette conversation. Eileen et Etan. Le jour et l’heure lui revenait peu à peu à l’esprit, tout comme les branches de l’arbre généalogique qu’elle avait dessiné plus tôt. Il lui adressa un sourire grimace en coin, mélange d’un état stationnaire de son cerveau entre le passé, le présent et l’avenir.
“Ça sera chouette… J’en suis sûr !... Vous aurez pleins de choses à raconter en revenant !”
Il se réjouissait sincèrement pour ses deux camarades. Et Etan avait quasiment le même débit de paroles qu’Eileen ce qui promettait de beaux récits. Une petite lueur se ralluma dans ses yeux verts quand la rouquine aborda les expériences des deux garçons. Un sourire pincé, il haussa les épaules.
“Oh bin… rien de bien intéressant… on fait des tests sur des billes… ‘fin… des trucs de garçons, quoi…”
Était-ce la graine germante du machisme qui poussait l’adolescent à se positionner soudainement dans l’image d’un genre qui ne lui collait pourtant pas à la peau, lui le garçon sensible élevé par deux mamans ? Ou le besoin de montrer que lui aussi avait un rapport privilégié avec Etan ? Peut-être plus simplement le fait que ses expériences avaient pour sujet principal les cauchemars qu’il retrouvait tous les matins sous son oreiller et que cet aveu provoquerait à n’en pas douter l’apparition d’ombres sur le visage de la rouquine. Ce qu’Ernest voulait éviter à tout prix.
“Etan veut pas trop faire de magie… Mais je suis sûr qu’avec un peu d’entraînement, il va vite devenir très bon. Au moins aussi bon qu’en potions…”
Pourtant, il la laissa faire et à l’instant où ses doigts touchèrent sa joue, son regard plongea dans les émeraudes de la jeune fille. Comme si le courant passait à travers leur peau mais à travers leurs yeux aussi. Ce contact qui n’avait duré que quelques secondes avait pourtant eu l’air de durer des heures, peut-être même des années. Une vie de pensées qui avait traversé son esprit à la vitesse de la lumière. Comme un film en avance rapide.
Ernest était confus, désorienté. Un geste qui paraissait simple mais qui n’était pourtant pas un simple geste. Il était une déclaration. Et parce qu’il était souvent lent à la détente, trop peu sûr de son interprétation des intentions des autres et qu’Eileen commençait à bien le connaître, elle appuya son geste par la parole. Son regard plongea à nouveau. Ses joues s’enflammèrent jusqu’à atteindre ses oreilles qui semblaient se mettre à fumer. Une rasade de pimentine n’aurait pas fait moins d’effets.
L’adolescent resta silencieux, interdit. Touché par les mots de la jeune fille sans savoir quoi en faire. Trop précieux pour ses mains malhabiles. Pour ses attitudes maladroites. Une promesse qu’il n’était pas sûr de pouvoir tenir ni même de comprendre. Alors il se tut, incapable de réfléchir.
Et puis le retour à la réalité. Il lui fallut quelques secondes pour que les paroles d’Eileen rallument la lumière de son cerveau et qu’il se souvienne du commencement de cette conversation. Eileen et Etan. Le jour et l’heure lui revenait peu à peu à l’esprit, tout comme les branches de l’arbre généalogique qu’elle avait dessiné plus tôt. Il lui adressa un sourire grimace en coin, mélange d’un état stationnaire de son cerveau entre le passé, le présent et l’avenir.
“Ça sera chouette… J’en suis sûr !... Vous aurez pleins de choses à raconter en revenant !”
Il se réjouissait sincèrement pour ses deux camarades. Et Etan avait quasiment le même débit de paroles qu’Eileen ce qui promettait de beaux récits. Une petite lueur se ralluma dans ses yeux verts quand la rouquine aborda les expériences des deux garçons. Un sourire pincé, il haussa les épaules.
“Oh bin… rien de bien intéressant… on fait des tests sur des billes… ‘fin… des trucs de garçons, quoi…”
Était-ce la graine germante du machisme qui poussait l’adolescent à se positionner soudainement dans l’image d’un genre qui ne lui collait pourtant pas à la peau, lui le garçon sensible élevé par deux mamans ? Ou le besoin de montrer que lui aussi avait un rapport privilégié avec Etan ? Peut-être plus simplement le fait que ses expériences avaient pour sujet principal les cauchemars qu’il retrouvait tous les matins sous son oreiller et que cet aveu provoquerait à n’en pas douter l’apparition d’ombres sur le visage de la rouquine. Ce qu’Ernest voulait éviter à tout prix.
“Etan veut pas trop faire de magie… Mais je suis sûr qu’avec un peu d’entraînement, il va vite devenir très bon. Au moins aussi bon qu’en potions…”
3ème année RP 49-50 - P&O / 14 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens - Présence réduite -
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
Confidences sur étagère
Oh elle ne doutait pas qu'ils auraient plein de choses à raconter à Ernest. Etan était comme elle par bien des côtés. Aussi ouverts l'un que l'autre, aussi bavards aussi ! La jeune fille était très heureuse que les deux garçons se plaisent autant, qu'ils se soient trouvé leur propre centre d'intérêt à eux.
Quelque part, elle regrettait de ne pas avoir pu rejoindre le cercle des expériences car c'était un monde dans lequel Ernest s'enthousiasmait, dans lequel son génie vivait, sa créativité et sa magie... Tout ce qui pour lui était normal et qui révélait en fait un être exceptionnel.
Le fait qu'il associe Etan à ces moments particuliers révélait l'être généreux qu'il était. Eileen pouvait-elle encore plus apprécier son ami qu'à présent ? Cela semblait difficile mais chaque fois qu'elle le rencontrait, qu'elle échangeait avec lui, chaque fois il l'éblouissait d'une nouvelle façon et amenait un peu plus de lumière dans son coeur. Elle savourait chaque instant sans comprendre vraiment la magie que relevait cet acte de voir son coeur se gonfler un peu plus chaque jour de bonheur.
Est-ce qu'un coeur peut exploser de joie ? Parce qu'il apprécie trop ? C'était probablement une réponse qu'il aurait aimé cherché si elle lui en avait posé la question... mais aussi une question qui l'aurait encore une fois jeté dans l'embarras, et peut-être que c'était assez d'embarras pour cette fois ? Pourtant, elle ne voulait pas se retenir. Jamais avec lui. Elle était elle-même. Plus que jamais.
Le moment de poser sa question était passé. Les billes avaient pris le dessus, chassant l'idée qui venait de faire son apparition dans le cerveau de la jeune fille.
- "Des billes ? Vous faites quoi avec ? Des parties endiablées ?"
Elle se souvenait de l'empilement de papier toilette pour tester les sortilèges. Elle se doutait que l'invention de son camarade serait tout aussi importante ici.
- "A moins que tu ne veuilles pas en parler..." laissa-t-elle tomber d'un air qu'elle ne put empêcher d'être sombre.
Puis elle releva le fait qu'Etan n'était pas à l'aise avec la magie. Il lui en avait parlé bien sûr, en l'évoquant rapidement. Par contre, elle savait combien il était doué en potions, bien plus qu'elle. Elle en était très fière !
- "Tu l'aides alors ? C'est tellement gentil de ta part !" lui sourit-elle d'un air quasiment béat.
395
Quelque part, elle regrettait de ne pas avoir pu rejoindre le cercle des expériences car c'était un monde dans lequel Ernest s'enthousiasmait, dans lequel son génie vivait, sa créativité et sa magie... Tout ce qui pour lui était normal et qui révélait en fait un être exceptionnel.
Le fait qu'il associe Etan à ces moments particuliers révélait l'être généreux qu'il était. Eileen pouvait-elle encore plus apprécier son ami qu'à présent ? Cela semblait difficile mais chaque fois qu'elle le rencontrait, qu'elle échangeait avec lui, chaque fois il l'éblouissait d'une nouvelle façon et amenait un peu plus de lumière dans son coeur. Elle savourait chaque instant sans comprendre vraiment la magie que relevait cet acte de voir son coeur se gonfler un peu plus chaque jour de bonheur.
Est-ce qu'un coeur peut exploser de joie ? Parce qu'il apprécie trop ? C'était probablement une réponse qu'il aurait aimé cherché si elle lui en avait posé la question... mais aussi une question qui l'aurait encore une fois jeté dans l'embarras, et peut-être que c'était assez d'embarras pour cette fois ? Pourtant, elle ne voulait pas se retenir. Jamais avec lui. Elle était elle-même. Plus que jamais.
Le moment de poser sa question était passé. Les billes avaient pris le dessus, chassant l'idée qui venait de faire son apparition dans le cerveau de la jeune fille.
- "Des billes ? Vous faites quoi avec ? Des parties endiablées ?"
Elle se souvenait de l'empilement de papier toilette pour tester les sortilèges. Elle se doutait que l'invention de son camarade serait tout aussi importante ici.
- "A moins que tu ne veuilles pas en parler..." laissa-t-elle tomber d'un air qu'elle ne put empêcher d'être sombre.
Puis elle releva le fait qu'Etan n'était pas à l'aise avec la magie. Il lui en avait parlé bien sûr, en l'évoquant rapidement. Par contre, elle savait combien il était doué en potions, bien plus qu'elle. Elle en était très fière !
- "Tu l'aides alors ? C'est tellement gentil de ta part !" lui sourit-elle d'un air quasiment béat.
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Confidences sur étagère
Si Ernest avait légèrement perdu son focus en cours, particulièrement quand il était en présence des autres, ses expériences en solo s’étaient, elles, multipliées et devenaient bien plus organisées et méthodiques. En solo c’était d’ailleurs transformé en duo à plusieurs reprises. Grâce à Etan, sa curiosité et son point de vue singulier, s’ouvrait un nouveau champ des possibles.
L’adolescent hésita un instant quand Eileen lui demanda ce qu’ils pouvaient bien faire avec des billes. Qu’est-ce qui faisait qu’il avait réussi à en parler à Etan avec une telle facilité ? Le fait peut-être que le garçon soit présent dans sa chambre, sur la scène du crime ? Qu’il soit plus jeune ? Ce qui ne voulait pas dire qu’il ne faisait pas confiance à Eileen. Enfin, il avait l’impression d’avoir plus confiance en elle que la plupart des gens qui l'entouraient au quotidien. Mais cette histoire de cauchemar…
Le ton de sa voix lui fit ouvrir de grands yeux avant de se mordre la lèvre inférieure. S’il lui en parlait, la rouquine allait s’inquiéter, il en était certain. Elle ne se concentrerait pas sur l’objectifs de leurs expériences mais sur la présence des billes sous l’oreiller du gamin. Pourtant, il n’avait pas envie qu’elle conserve l’impression qu’il lui cachait quoi que ce soit ou qu’il veuille la tenir à l’écart. Ce qui était néanmoins le cas.
“Hein… Non,non ! Bien sûr que non… enfin… si… ‘fin, j’veux dire… ce sont… des billes d’attrape-rêve… Avec Etan, on essaye de comprendre comment elles marchent… et… ce qu’il se passerait si on en brisait une… ce qui arriverait au rêve… tout ça…”
Ernest ne mentait jamais. Et l’omission, ce n’était pas vraiment un mensonge. Il lui disait la vérité. Simplement, il n’avait pas précisé la teneur des rêves en question. D’ailleurs pour être tout à fait honnête, il n’avait aucune idée de ce qu’ils contenaient.
Heureusement, la conversation dévia sur Etan et les compétences magiques de l’adolescent. Sur le fait qu’Ernest n’était jamais avare de conseils ni de temps pour aider son jeune camarade de maison à s’améliorer. D’ailleurs c’était comme ça qu’ils avaient brisé la glace la première fois.
“Nan… ‘fin… oui… mais euh… c’est normal, quoi… et puis j’aime bien ça les sortilèges alors c’est pas vraiment un gros effort…”
L’adolescent hésita un instant quand Eileen lui demanda ce qu’ils pouvaient bien faire avec des billes. Qu’est-ce qui faisait qu’il avait réussi à en parler à Etan avec une telle facilité ? Le fait peut-être que le garçon soit présent dans sa chambre, sur la scène du crime ? Qu’il soit plus jeune ? Ce qui ne voulait pas dire qu’il ne faisait pas confiance à Eileen. Enfin, il avait l’impression d’avoir plus confiance en elle que la plupart des gens qui l'entouraient au quotidien. Mais cette histoire de cauchemar…
Le ton de sa voix lui fit ouvrir de grands yeux avant de se mordre la lèvre inférieure. S’il lui en parlait, la rouquine allait s’inquiéter, il en était certain. Elle ne se concentrerait pas sur l’objectifs de leurs expériences mais sur la présence des billes sous l’oreiller du gamin. Pourtant, il n’avait pas envie qu’elle conserve l’impression qu’il lui cachait quoi que ce soit ou qu’il veuille la tenir à l’écart. Ce qui était néanmoins le cas.
“Hein… Non,non ! Bien sûr que non… enfin… si… ‘fin, j’veux dire… ce sont… des billes d’attrape-rêve… Avec Etan, on essaye de comprendre comment elles marchent… et… ce qu’il se passerait si on en brisait une… ce qui arriverait au rêve… tout ça…”
Ernest ne mentait jamais. Et l’omission, ce n’était pas vraiment un mensonge. Il lui disait la vérité. Simplement, il n’avait pas précisé la teneur des rêves en question. D’ailleurs pour être tout à fait honnête, il n’avait aucune idée de ce qu’ils contenaient.
Heureusement, la conversation dévia sur Etan et les compétences magiques de l’adolescent. Sur le fait qu’Ernest n’était jamais avare de conseils ni de temps pour aider son jeune camarade de maison à s’améliorer. D’ailleurs c’était comme ça qu’ils avaient brisé la glace la première fois.
“Nan… ‘fin… oui… mais euh… c’est normal, quoi… et puis j’aime bien ça les sortilèges alors c’est pas vraiment un gros effort…”
3ème année RP 49-50 - P&O / 14 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens - Présence réduite -
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
Confidences sur étagère
Des billes d'attrape-rêve ? Elle tenta de se souvenir des objets moldus indiens que certains mettaient en haut de leur lit pour attraper les cauchemars. Y avait-il des billes dessus ? Elle ne savait pas si Ernest faisait référence à cet objet... A moins que ce soit encore un objet magique qu'elle ne connaissait pas. Aussi s'empressa-t-elle de demander :
- "C'est un attrape-rêve moldu ou magique ? C'est vendu avec quelle promesse ?"
Le marketting était quelque chose qui faisait tourner le monde du commerce. Elle se demandait bien ce que cet objet promettait.
Et comme bien souvent, elle enchaina avec une interrogation, se doutant que si la question était venue sur le tapis l'un ou l'autre des garçons en avait un ou au moins en avait vu dans une boutique :
- "Qu'est-ce qui vous a amené à discuter de cet objet ?"
Lorsqu'Ernest évacua le sujet de l'aide qu'il apportait à son cousin comme si c'était normal, Eileen le reconnut bien là.
- "Normal ? Je ne dirai pas cela. Je pense plutôt que c'est très gentil à toi."
Puis son esprit se focalisa sur la problématique évoquée un peu plus tôt par le Serpentard.
A priori briser une bille si c'était un objet moldu ne produirait rien de grave. A moins que les indiens n'aient jeté un sortilège particulier sur l'objet. Il fallait avouer que leur culture recelait de dieux en tout genre et de malédiction... Mais après tout, peut-être que leur sorcier - car il y avait un sorcier dans chaque clan, était vraiment un sorcier, en capacité de jeter un sortilège ou une malédiction. Cette réflexion fusa dans son cerveau et la laissa pensive. Elle s'en ouvrit à son ami :
- "Tu crois que les indiens avaient de vrais sorciers parmi eux ?"
300
- "C'est un attrape-rêve moldu ou magique ? C'est vendu avec quelle promesse ?"
Le marketting était quelque chose qui faisait tourner le monde du commerce. Elle se demandait bien ce que cet objet promettait.
Et comme bien souvent, elle enchaina avec une interrogation, se doutant que si la question était venue sur le tapis l'un ou l'autre des garçons en avait un ou au moins en avait vu dans une boutique :
- "Qu'est-ce qui vous a amené à discuter de cet objet ?"
Lorsqu'Ernest évacua le sujet de l'aide qu'il apportait à son cousin comme si c'était normal, Eileen le reconnut bien là.
- "Normal ? Je ne dirai pas cela. Je pense plutôt que c'est très gentil à toi."
Puis son esprit se focalisa sur la problématique évoquée un peu plus tôt par le Serpentard.
A priori briser une bille si c'était un objet moldu ne produirait rien de grave. A moins que les indiens n'aient jeté un sortilège particulier sur l'objet. Il fallait avouer que leur culture recelait de dieux en tout genre et de malédiction... Mais après tout, peut-être que leur sorcier - car il y avait un sorcier dans chaque clan, était vraiment un sorcier, en capacité de jeter un sortilège ou une malédiction. Cette réflexion fusa dans son cerveau et la laissa pensive. Elle s'en ouvrit à son ami :
- "Tu crois que les indiens avaient de vrais sorciers parmi eux ?"
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Confidences sur étagère
Eileen était douée pour mener les conversations et orienter le dialogue dans la direction qu’elle souhaitait sans vraiment qu’Ernest ne réalise qu’il lâchait du terrain. Qu’il la laissait entrer toujours un peu plus loin dans son intimité et aussi dans sa tête. Peut-être même plus loin que ça. S’il avait d’abord était très vague quant à ses expériences du moments, il était sur le point de lui livrer un exposé complet de ses hypothèses et théories magiques.
“C’est… un attrape-rêve magique… ça… repousse les cauchemars en les transformant en billes…”
À présent qu’il avait commencé à dévoiler les passe-temps qu’il entretenait avec Etan, difficile de s’arrêter là. La question suivante de la rouquine était logique. Il grimaça tout de même. Il ne voulait pas qu’elle le prenne pour un bébé.
“Je… ça fait quelques années que je l’ai… c’est ma mère qui me l’a acheté quand… enfin… après les évènements de Londres… tu sais… “
Ernest ne s’étalait jamais trop sur ce sujet et restait toujours très évasif quand aux attentats qui avaient secoué la capitale britannique. Tout le monde voulait oublier. Les souvenirs étaient pourtant bien présents.
“Du coup… bin… on a commencé à se demander comment ça marchait exactement… et surtout, qu’est-ce qu’il se passerait s’il y en avait une qui venait à se briser… c’est quand même hyper fascinant comme objet quand tu y penses…”
L’adolescent ne cessait jamais de s’étonner de la magie. Sa curiosité était insatiable et c’était les nombreux mystères et découvertes qui le poussaient dans une étude toujours plus approfondie et plus systématique du monde qui l’entourait. Il voulait tout savoir, tout comprendre. Il en avait besoin pour relâcher la pression. Le savoir en lieu et place de sa sérénité.
“Mais… tu parles des indiens d’Amérique ou des indiens d’Inde ?”
Dans les deux cas, il lui semblait que la réponse pourrait raisonnablement être la même. Ernest n’avait jamais quitté Londres qu’à travers les livres dans lesquels il s’était plongé. Les voyages, il les avait faits dans sa tête. Son imagination se déployait tel un tapis volant pour l’emporter dans d’autres contrés, d’autres cultures. Parfois, un passage par Soho suffisait à l’expédier à des milliers de kilomètres de son quotidien de petit britannique.
“J’pense qu’il y a toujours eu des sorciers partout et de tout temps… si ça se trouve, tout le monde vivait ensemble avant… les sorciers, les moldus… ‘fin… y a longtemps quoi… Mais euh… aux États-Unis, y a une école… Ilvermorny… un peu comme Poudlard… et… là-bas ils étudient le chamanisme ou un truc du genre… du coup, euh… probablement qu’les sorciers et les chamanes c’était la même chose… enfin, j’suis pas sûr…”
Si Ernest nourrissait un intérêt particulier pour Poudlard, son histoire et ses mystères, son avenir au sein de l’école britannique n’avait pas toujours été certain. Après les attentats de Londres en 2045, la question de l’exil avait été soulevée. Beaucoup de familles sorcières londoniennes avaient quitté la ville. Elianor avait évoqué l’idée de changer de paysage et carrément de continent. Mais malgré la guerre, malgré les hauts pas toujours hauts et la bas parfois très bas, Lucy était attaché à son pays, à leur vie, à leurs convictions. Fuir, ça ne résolvait aucun problème.
“C’est… un attrape-rêve magique… ça… repousse les cauchemars en les transformant en billes…”
À présent qu’il avait commencé à dévoiler les passe-temps qu’il entretenait avec Etan, difficile de s’arrêter là. La question suivante de la rouquine était logique. Il grimaça tout de même. Il ne voulait pas qu’elle le prenne pour un bébé.
“Je… ça fait quelques années que je l’ai… c’est ma mère qui me l’a acheté quand… enfin… après les évènements de Londres… tu sais… “
Ernest ne s’étalait jamais trop sur ce sujet et restait toujours très évasif quand aux attentats qui avaient secoué la capitale britannique. Tout le monde voulait oublier. Les souvenirs étaient pourtant bien présents.
“Du coup… bin… on a commencé à se demander comment ça marchait exactement… et surtout, qu’est-ce qu’il se passerait s’il y en avait une qui venait à se briser… c’est quand même hyper fascinant comme objet quand tu y penses…”
L’adolescent ne cessait jamais de s’étonner de la magie. Sa curiosité était insatiable et c’était les nombreux mystères et découvertes qui le poussaient dans une étude toujours plus approfondie et plus systématique du monde qui l’entourait. Il voulait tout savoir, tout comprendre. Il en avait besoin pour relâcher la pression. Le savoir en lieu et place de sa sérénité.
“Mais… tu parles des indiens d’Amérique ou des indiens d’Inde ?”
Dans les deux cas, il lui semblait que la réponse pourrait raisonnablement être la même. Ernest n’avait jamais quitté Londres qu’à travers les livres dans lesquels il s’était plongé. Les voyages, il les avait faits dans sa tête. Son imagination se déployait tel un tapis volant pour l’emporter dans d’autres contrés, d’autres cultures. Parfois, un passage par Soho suffisait à l’expédier à des milliers de kilomètres de son quotidien de petit britannique.
“J’pense qu’il y a toujours eu des sorciers partout et de tout temps… si ça se trouve, tout le monde vivait ensemble avant… les sorciers, les moldus… ‘fin… y a longtemps quoi… Mais euh… aux États-Unis, y a une école… Ilvermorny… un peu comme Poudlard… et… là-bas ils étudient le chamanisme ou un truc du genre… du coup, euh… probablement qu’les sorciers et les chamanes c’était la même chose… enfin, j’suis pas sûr…”
Si Ernest nourrissait un intérêt particulier pour Poudlard, son histoire et ses mystères, son avenir au sein de l’école britannique n’avait pas toujours été certain. Après les attentats de Londres en 2045, la question de l’exil avait été soulevée. Beaucoup de familles sorcières londoniennes avaient quitté la ville. Elianor avait évoqué l’idée de changer de paysage et carrément de continent. Mais malgré la guerre, malgré les hauts pas toujours hauts et la bas parfois très bas, Lucy était attaché à son pays, à leur vie, à leurs convictions. Fuir, ça ne résolvait aucun problème.
3ème année RP 49-50 - P&O / 14 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens - Présence réduite -
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.