Les As du Mycélium
Ernest se redressa, interloqué. Se lancer réellement dans la culture de champignons ? Dans les souterrains ? Il se tourna vers le champignon-champion et l’observa quelques instants. C’est vrai qu’avoir un champignon de course, ça devait être quelque chose. Quand le Professeur Charleston avait accepté de leur laisser Rafael, Ernest s’était déjà imaginé grand compétiteur. Un jour, lui aussi participerait à la Course de Pré-au-Lard, juste comme son idole. Mais pour ça, Etan avait raison, il fallait élever et entraîner leur propres champignons.
“Mais… ‘fin… ce serait pas si simple… faudrait du substrat pour commencer… et puis vérifier les températures et l’hygrométrie… trouver des caisses ou quelque chose pour délimiter les cultures… peut-être les mettre en hauteur pour pas que les rats puissent les bouffer… quoi que ça les empêcherait pas vraiment… du coup, trouver un moyen de les protéger des nuisibles….”
Ça y est. Ernest était perdu. Les rouages de son esprit s'était mis en branle pour poser les bases de ce projet un peu fou. Les questions et les problèmes se succédaient, amenant autant de solutions que de nouvelles questions.
L’adolescent sorti néanmoins de sa torpeur et des plans qui commençaient à se dessiner dans son esprit pour revenir à leurs vaudelunes.
“Allez Etan… le Periculum c’est un sortilège de 1A… vous avez déjà commencé à le voir en cours de DCFM nan ?”
Enfin si Miss Valerion était autant volontaire avec les premières années qu’elle ne l’était avec sa promotion, Etan n’avait pas dû apprendre grand chose dans cette matière.
“C’est pas dangereux, promis… tu ne feras pas de mal à Rafael… c’est juste de la lumière… je vais te montrer…”
À l’aide de sa baguette et d’un petit flambios bien placé, il fit apparaître un symbole qui représentait la gestuelle du sortilège des étincelles rouges.
“Tu vois, la gestuelle est pas hyper compliquée… la formule, c’est Periculum… Faut bien que tu accentues la dernière syllabe… pericuLUM… t’imagines un jet d’étincelles rouges qui sort de ta baguette dans la direction que tu vises… et faut y mettre toute ta détermination…”
Le petit brun actionna sa baguette et projeta le signal de détresse en sens inverse de Rafael pour ne pas l’alarmer alors qu’ils n’étaient pas en position pour noter ses résultats.
“Essaie d’abord juste le geste… ensuite, juste la formule… et après tu te lances !”
Ernest avait parfaitement confiance en Etan. Il l’avait bien vu dans la bibliothèque, il était tout à fait capable d’y arriver avec un peu d’entraînement. Fallait juste qu’il arrive à se concentrer assez longtemps.
“On fera flambios en dernier… comme ça je pourrais dessiner une sorte de slalom et on verra sa capacité à modifier sa trajectoire…”
Une fois l’essai avec le Periculum achevé, Ernest et Etan s’entraînèrent au Bombarda. Il fallait être précis car la détonation avait un effet immédiat sur le champignon et que la prise de mesure en hauteur était plutôt délicate. Mais c’était de loin ce saut qui avait obtenu les meilleurs résultats.
“T’as vu ce saut !!! Incroyable ! Il a fait au moins plus qu’un mètre de haut !!! J’aurais pas cru que le bruit ce serait le meilleur moteur mais ça semble logique… t’as réussi à mesurer ?”
“Mais… ‘fin… ce serait pas si simple… faudrait du substrat pour commencer… et puis vérifier les températures et l’hygrométrie… trouver des caisses ou quelque chose pour délimiter les cultures… peut-être les mettre en hauteur pour pas que les rats puissent les bouffer… quoi que ça les empêcherait pas vraiment… du coup, trouver un moyen de les protéger des nuisibles….”
Ça y est. Ernest était perdu. Les rouages de son esprit s'était mis en branle pour poser les bases de ce projet un peu fou. Les questions et les problèmes se succédaient, amenant autant de solutions que de nouvelles questions.
L’adolescent sorti néanmoins de sa torpeur et des plans qui commençaient à se dessiner dans son esprit pour revenir à leurs vaudelunes.
“Allez Etan… le Periculum c’est un sortilège de 1A… vous avez déjà commencé à le voir en cours de DCFM nan ?”
Enfin si Miss Valerion était autant volontaire avec les premières années qu’elle ne l’était avec sa promotion, Etan n’avait pas dû apprendre grand chose dans cette matière.
“C’est pas dangereux, promis… tu ne feras pas de mal à Rafael… c’est juste de la lumière… je vais te montrer…”
À l’aide de sa baguette et d’un petit flambios bien placé, il fit apparaître un symbole qui représentait la gestuelle du sortilège des étincelles rouges.
“Tu vois, la gestuelle est pas hyper compliquée… la formule, c’est Periculum… Faut bien que tu accentues la dernière syllabe… pericuLUM… t’imagines un jet d’étincelles rouges qui sort de ta baguette dans la direction que tu vises… et faut y mettre toute ta détermination…”
Le petit brun actionna sa baguette et projeta le signal de détresse en sens inverse de Rafael pour ne pas l’alarmer alors qu’ils n’étaient pas en position pour noter ses résultats.
“Essaie d’abord juste le geste… ensuite, juste la formule… et après tu te lances !”
Ernest avait parfaitement confiance en Etan. Il l’avait bien vu dans la bibliothèque, il était tout à fait capable d’y arriver avec un peu d’entraînement. Fallait juste qu’il arrive à se concentrer assez longtemps.
“On fera flambios en dernier… comme ça je pourrais dessiner une sorte de slalom et on verra sa capacité à modifier sa trajectoire…”
Une fois l’essai avec le Periculum achevé, Ernest et Etan s’entraînèrent au Bombarda. Il fallait être précis car la détonation avait un effet immédiat sur le champignon et que la prise de mesure en hauteur était plutôt délicate. Mais c’était de loin ce saut qui avait obtenu les meilleurs résultats.
“T’as vu ce saut !!! Incroyable ! Il a fait au moins plus qu’un mètre de haut !!! J’aurais pas cru que le bruit ce serait le meilleur moteur mais ça semble logique… t’as réussi à mesurer ?”
3ème année RP 49-50 - P&O / 14 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens - Présence réduite -
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
Les As du Mycélium
L'Irlandais écoutait son ami réfléchir à haute voix sur ce sujet de culture de champignon. À première vue, cela semblait être difficile pour lui, mais c'était aussi tout autant intéressant. Peut-être qu'Ernest trouverait dans ce projet un intérêt lui aussi, la passion pour la botanique, Sigmund s'en était déjà chargé. Et son intérêt, pour tenter de nouvelles expériences était inné. Le travail semblait déjà tout mâché pour pousser le deuxième année à partir dans cette aventure qui semblait être complétement épique. Certains mots trop compliqués pour Etan lui faisaient froncer les sourcils de concentration, pour tenter de comprendre au mieux les explications de son aîné.
« Tu vois, tu trouves toujours des solutions à tout, et on est pas obligé d'y arriver du premier coup. C'est pas ça le but des expériences, apprendre de ses erreurs ? En plus, on pourrait demander des conseils à Mister Charleston, en lui disant que c'est pour chez nous, car on a un souterrain en dessous de la maison, ou un truc du style. Il pourrait nous apprendre plein de choses, qu'on ne voit pas en cours en plus de répondre à nos questions sans réponses ! C'est pas bête ça, hein ? »
Etan était assez fier de reprendre les arguments d'Ernest sur le fait qu'on ne pouvait pas toujours réussir ou gagner à chaque fois, mais qu'on apprenait avec le temps et les erreurs. De plus, mentionner le professeur de Botanique et obtenir de lui des informations très intéressantes étaient un très bon argument en plus d'être bénéfique pour les deux garçons.
« Euh... Ouais, on est en train, mais, ouais... »
L'Irlandais admirait la patience et la gentillesse d'Ernest, qui faisait toujours de son mieux pour aider le première année. S'il n'était pas en retard en sortilège et en défense contre les forces du mal, c'était en grande partie grâce à lui. Le Serpentard suivait les conseils de son aîné en réalisant tout d'abord le geste, puis l'incantation. Une fois prêt, il le signalait à son compagnon pour qu'il se mette en place. Puis, après un moment de concentration, le première année, lançait son sortilège presque à la perfection, du moins pour un élève de son âge. Le saut et le cri de joie que poussaient Etan étaient peut-être encore plus stimulants que la lumière rouge passée à côté du champignon.
« T'as vu ! T'as vu ! J'ai réussi ! Et t'as vu aussi ! Il a sauté ! »
Etan continuait ses efforts avec son camarade pour entraîner le champignon à sauter toujours plus haut. Les résultats de Bombarda étaient plus que satisfaisant et cela pouvait se lire sur les expressions d'Ernest.
« Ouais ! C'est ouf ! 1 mètre 7 ! Là, je pense qu'on est au top sur la longueur et la hauteur ! Je te laisse tracer le parcours avec Flambios, je vais chercher une petite récompense pour notre champion, il a besoin de reprendre des forces. »
« Tu vois, tu trouves toujours des solutions à tout, et on est pas obligé d'y arriver du premier coup. C'est pas ça le but des expériences, apprendre de ses erreurs ? En plus, on pourrait demander des conseils à Mister Charleston, en lui disant que c'est pour chez nous, car on a un souterrain en dessous de la maison, ou un truc du style. Il pourrait nous apprendre plein de choses, qu'on ne voit pas en cours en plus de répondre à nos questions sans réponses ! C'est pas bête ça, hein ? »
Etan était assez fier de reprendre les arguments d'Ernest sur le fait qu'on ne pouvait pas toujours réussir ou gagner à chaque fois, mais qu'on apprenait avec le temps et les erreurs. De plus, mentionner le professeur de Botanique et obtenir de lui des informations très intéressantes étaient un très bon argument en plus d'être bénéfique pour les deux garçons.
« Euh... Ouais, on est en train, mais, ouais... »
L'Irlandais admirait la patience et la gentillesse d'Ernest, qui faisait toujours de son mieux pour aider le première année. S'il n'était pas en retard en sortilège et en défense contre les forces du mal, c'était en grande partie grâce à lui. Le Serpentard suivait les conseils de son aîné en réalisant tout d'abord le geste, puis l'incantation. Une fois prêt, il le signalait à son compagnon pour qu'il se mette en place. Puis, après un moment de concentration, le première année, lançait son sortilège presque à la perfection, du moins pour un élève de son âge. Le saut et le cri de joie que poussaient Etan étaient peut-être encore plus stimulants que la lumière rouge passée à côté du champignon.
« T'as vu ! T'as vu ! J'ai réussi ! Et t'as vu aussi ! Il a sauté ! »
Etan continuait ses efforts avec son camarade pour entraîner le champignon à sauter toujours plus haut. Les résultats de Bombarda étaient plus que satisfaisant et cela pouvait se lire sur les expressions d'Ernest.
« Ouais ! C'est ouf ! 1 mètre 7 ! Là, je pense qu'on est au top sur la longueur et la hauteur ! Je te laisse tracer le parcours avec Flambios, je vais chercher une petite récompense pour notre champion, il a besoin de reprendre des forces. »
Les As du Mycélium
Ernest se gratta l’arrière de la tête. Les arguments d’Etan se confrontaient dans son esprit. Demander des informations au professeur Charleston, ce n’était pas vraiment un problème mais de là à falsifier la vérité, il y avait quand même un grand pas à franchir. Ernest ne savait pas mentir et se demandait toujours si l’omission était une forme de mensonge ou pas.
“Hum… j’sais pas… les champignons, c’est qu’au programme de la cinquième année… ça pourrait sembler suspect…”
Évidemment, Ernest connaissait le programme de botanique de la première à la quatrième année même s’il n’avait pas eu le temps d’approfondir absolument toutes les thématiques. Cela dit, ce ne serait pas la première fois qu’il posait une question hors programme ou demandait des questions plus approfondies sur le cours ou les plantes de manière générale. Mais quand même, l’idée d’aller contre le règlement le rendait chafouin. Il fallait qu’il en ait le coeur net. Le gamin plongea ses bras et son visage dans son sac sans fond à la recherche du Saint Graal. Il en ressortit un exemplaire du règlement intérieur de Poudlard qui ne le quittait jamais.
“Alors euh… objets interdits… nan… consommables peut-être… nan, les champignons vénéneux sauteurs sont pas dans la liste… et ça doit pas être interdit par la loi sinon le Professeur Charleston en aurait pas dans l’école…”
Si Ernest ne trouvait rien de compromettant, il y avait de fortes chances pour qu’Etan remporte cette argumentation. Parce qu’évidemment, l’idée était séduisante. Le petit Serpentard adorait faire pousser des choses. Et depuis son arrivée à Serpentard, on ne pouvait pas nier que son esprit de compétition ou au moins l’idée de se démarquer était de plus en plus appuyés.
“Usage des objets magiques… bin… tant que nos pratiques ont une visée pédagogique et qu’on blesse personne, c’est pas interdit non plus…”
À mesure qu’il rayait mentalement les barrières qui se dressaient devant ce projet un peu farfelu, sa vision en devenait de plus en plus précise.
“Cachots et souterrains… “La plupart des couloirs ne sont pas éclairés ni sécurisés”… “Cela dit chacun est libre de jouer avec sa vie comme il l’entend. La direction décline toute responsabilité en cas de disparition.”... euh… ouai, bon… c’est plutôt clair en fait…”
C’était étonnant que la direction décline toute responsabilité au cas où quelque chose pourrait arriver à un élève sachant qu’il y avait une maison entière dont les quartiers étaient installés dans les cachots.
“Animaux… animal de compagnie… non venimeux… après… un champignon, c’est pas vraiment un animal, pas du tout même… m’enfin…”
Ce point là le laissait perplexe. Est-ce qu’un champignon de course était considéré comme un champignon de compagnie ? Ou juste comme un outil ? Pourtant il était vivant… Quoi qu’il en soit, les arguments qu’Ernest aurait pu dresser face à ceux d’Etan s’écroulaient comme un château de cartes chocogrenouilles. L’idée continuerait de tourner dans sa tête mais il était temps de se concentrer sur leur expérience du jour et l’entraînement de Rafael. Un grand sourire fendit le visage d’Ernest en voyant Etan réussir son sortilège. Il partageait l’enthousiasme du premier année et peut-être qu’un soupçon de fierté coulait dans ses veines.
“J’ai vu !!! T’as trop assuré ! En plus ça a vachement bien marché !”
Les essais avec les sortilèges fonctionnaient plutôt bien. Et même s’ils n’étaient probablement pas autorisés lors de concours officiels, ça leur permettait au moins de recueillir un certain nombre d'informations sur les conditions de performance de Rafael.
“Faudrait qu’on arrive à déterminer si c’est une histoire de quantité de lumière, de bruits ou bien de vibrations… enfin les deux ont l’air de marcher… peut-être qu’on devrait essayer dans le noir… mais je connais pas de sortilèges qui pourrait nous permettre de voir les résultats dans l’obscurité… les moldus, ils ont des lunettes spéciales pour ça… infra-rouges… peut-être qu’il existe un équivalent sorcier…”
Ses idées commençaient à partir de plus en plus loin. Mais il fallait bien ça pour assurer la victoire du professeur Charleston. Le dernier essai consistait à faire apparaître un bandeau de feu. Seulement Ernest ne savait pratiquer que le Flambios. Et ce n’était pas du feu à proprement parler mais une simple illusion. Ça leur permettrait tout de même d’en apprendre un peu plus sur les réflexes de survie d’un champignon et peut-être également sur la manière dont ils appréhendaient ce qui les entouraient.
Le gamin se concentra et visualisa le parcours en slalom avant de lancer son sortilège avec le plus d’application possible. Il en oublia presque Rafael et sa prestation tellement il était satisfait et fier de ses propres résultats. Les sortilèges de feu ne serait au programme qu’à partir du deuxième trimestre. Mais grâce à Erin et surtout Miss Priddy, il avait eu l’opportunité de prendre un tout petit peu d’avance. Dès lors qu’il avait réussi son coup, c’était devenu son sortilège préféré. Même Diffindo avait été relégué en seconde position. Depuis ce jour et tous les jours qui avait précédé les grandes vacances, Ernest avait révisé les gestuelles de ses sortilèges en les dessinant les marques de feu dans les airs.
“Il a fait trop de progrès depuis ce matin ! En plus, j’suis sûr que ça sera super utile pour le professeur Charleston !”
Ernest était peut-être un peu naïf de penser que deux adolescents de 12 et 13 ans étaient capable de faire une différence dans une compétition de professionnel. Mais il y croyait avec détermination, on ne pouvait pas lui enlever ça.
“J’crois qu’il s’est pas mal entraîné déjà. C’est vrai qu’il a l’air un peu patraque.. Et puis faut qu’on résume toutes nos notes pour faire un truc clair pour Charleston.”
Ernest tapota le chapeau du champignon avec affection avant de le glisser doucement dans la champignionnière.
“T’as été super, Rafael !”
Il tapota ensuite l’épaule d’Etan qui venait de le rejoindre et lui adressa un large sourire.
“Toi aussi t’as été super ! J’trouve qu’on forme une sacrément bonne équipe quand même.”
“Hum… j’sais pas… les champignons, c’est qu’au programme de la cinquième année… ça pourrait sembler suspect…”
Évidemment, Ernest connaissait le programme de botanique de la première à la quatrième année même s’il n’avait pas eu le temps d’approfondir absolument toutes les thématiques. Cela dit, ce ne serait pas la première fois qu’il posait une question hors programme ou demandait des questions plus approfondies sur le cours ou les plantes de manière générale. Mais quand même, l’idée d’aller contre le règlement le rendait chafouin. Il fallait qu’il en ait le coeur net. Le gamin plongea ses bras et son visage dans son sac sans fond à la recherche du Saint Graal. Il en ressortit un exemplaire du règlement intérieur de Poudlard qui ne le quittait jamais.
“Alors euh… objets interdits… nan… consommables peut-être… nan, les champignons vénéneux sauteurs sont pas dans la liste… et ça doit pas être interdit par la loi sinon le Professeur Charleston en aurait pas dans l’école…”
Si Ernest ne trouvait rien de compromettant, il y avait de fortes chances pour qu’Etan remporte cette argumentation. Parce qu’évidemment, l’idée était séduisante. Le petit Serpentard adorait faire pousser des choses. Et depuis son arrivée à Serpentard, on ne pouvait pas nier que son esprit de compétition ou au moins l’idée de se démarquer était de plus en plus appuyés.
“Usage des objets magiques… bin… tant que nos pratiques ont une visée pédagogique et qu’on blesse personne, c’est pas interdit non plus…”
À mesure qu’il rayait mentalement les barrières qui se dressaient devant ce projet un peu farfelu, sa vision en devenait de plus en plus précise.
“Cachots et souterrains… “La plupart des couloirs ne sont pas éclairés ni sécurisés”… “Cela dit chacun est libre de jouer avec sa vie comme il l’entend. La direction décline toute responsabilité en cas de disparition.”... euh… ouai, bon… c’est plutôt clair en fait…”
C’était étonnant que la direction décline toute responsabilité au cas où quelque chose pourrait arriver à un élève sachant qu’il y avait une maison entière dont les quartiers étaient installés dans les cachots.
“Animaux… animal de compagnie… non venimeux… après… un champignon, c’est pas vraiment un animal, pas du tout même… m’enfin…”
Ce point là le laissait perplexe. Est-ce qu’un champignon de course était considéré comme un champignon de compagnie ? Ou juste comme un outil ? Pourtant il était vivant… Quoi qu’il en soit, les arguments qu’Ernest aurait pu dresser face à ceux d’Etan s’écroulaient comme un château de cartes chocogrenouilles. L’idée continuerait de tourner dans sa tête mais il était temps de se concentrer sur leur expérience du jour et l’entraînement de Rafael. Un grand sourire fendit le visage d’Ernest en voyant Etan réussir son sortilège. Il partageait l’enthousiasme du premier année et peut-être qu’un soupçon de fierté coulait dans ses veines.
“J’ai vu !!! T’as trop assuré ! En plus ça a vachement bien marché !”
Les essais avec les sortilèges fonctionnaient plutôt bien. Et même s’ils n’étaient probablement pas autorisés lors de concours officiels, ça leur permettait au moins de recueillir un certain nombre d'informations sur les conditions de performance de Rafael.
“Faudrait qu’on arrive à déterminer si c’est une histoire de quantité de lumière, de bruits ou bien de vibrations… enfin les deux ont l’air de marcher… peut-être qu’on devrait essayer dans le noir… mais je connais pas de sortilèges qui pourrait nous permettre de voir les résultats dans l’obscurité… les moldus, ils ont des lunettes spéciales pour ça… infra-rouges… peut-être qu’il existe un équivalent sorcier…”
Ses idées commençaient à partir de plus en plus loin. Mais il fallait bien ça pour assurer la victoire du professeur Charleston. Le dernier essai consistait à faire apparaître un bandeau de feu. Seulement Ernest ne savait pratiquer que le Flambios. Et ce n’était pas du feu à proprement parler mais une simple illusion. Ça leur permettrait tout de même d’en apprendre un peu plus sur les réflexes de survie d’un champignon et peut-être également sur la manière dont ils appréhendaient ce qui les entouraient.
Le gamin se concentra et visualisa le parcours en slalom avant de lancer son sortilège avec le plus d’application possible. Il en oublia presque Rafael et sa prestation tellement il était satisfait et fier de ses propres résultats. Les sortilèges de feu ne serait au programme qu’à partir du deuxième trimestre. Mais grâce à Erin et surtout Miss Priddy, il avait eu l’opportunité de prendre un tout petit peu d’avance. Dès lors qu’il avait réussi son coup, c’était devenu son sortilège préféré. Même Diffindo avait été relégué en seconde position. Depuis ce jour et tous les jours qui avait précédé les grandes vacances, Ernest avait révisé les gestuelles de ses sortilèges en les dessinant les marques de feu dans les airs.
“Il a fait trop de progrès depuis ce matin ! En plus, j’suis sûr que ça sera super utile pour le professeur Charleston !”
Ernest était peut-être un peu naïf de penser que deux adolescents de 12 et 13 ans étaient capable de faire une différence dans une compétition de professionnel. Mais il y croyait avec détermination, on ne pouvait pas lui enlever ça.
“J’crois qu’il s’est pas mal entraîné déjà. C’est vrai qu’il a l’air un peu patraque.. Et puis faut qu’on résume toutes nos notes pour faire un truc clair pour Charleston.”
Ernest tapota le chapeau du champignon avec affection avant de le glisser doucement dans la champignionnière.
“T’as été super, Rafael !”
Il tapota ensuite l’épaule d’Etan qui venait de le rejoindre et lui adressa un large sourire.
“Toi aussi t’as été super ! J’trouve qu’on forme une sacrément bonne équipe quand même.”
3ème année RP 49-50 - P&O / 14 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens - Présence réduite -
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
L'Ernestier, parfois il produit des fruits si tu lui mets assez d'engrais.
Les As du Mycélium
Le professeur Charleston était tellement passionné par les plantes qu'il répondrait sûrement volontiers à leurs questions, sans même s'interroger sur ce que les garçons avaient en tête. Peut-être, qu'Etan se trompait sur ce point, mais lui en était persuadé. Et à ce stade, ce n'était que deux élèves qui se renseignaient, au pire des cas, ils ne risquaient rien. Pour le moment.
Au fur et à mesure que son aîné énumérait les règles qui pouvaient potentiellement leur faire barrage sur leur volonté d'acquisition des mycètes, le visage du Serpentard se transformait. Quand Ernest commençait par énoncé une règle, les sourcils de l'Irlandais se fronçaient et son visage se fermait. Mais quand son ami écartait la possibilité que ça les empêche de réaliser leur culture, son visage s'illuminait. C'était une véritable démonstration de ce qu'était l'ascenseur émotionnel.
« Merci ! »
Le compliment d'Ernest était très apprécié par le garçon qui était extrêmement fier de lui. Sans son ami qui le poussait constamment, Etan n'en serait jamais arrivé là avec sa baguette. Il continuait de progresser dans cette discipline qui lui posait tant de soucis. Peut-être qu'avec le temps, il maîtriserait parfaitement sa baguette et pourrait même faire un duel. Enfin, ce n'était clairement pas quelque chose qui l'attirait. Il préférait se retrouver sur un balai ou devant un chaudron.
L'Irlandais revenait avec une petite récompense pour Rafael, qui le méritait amplement comme l'indiquait Ernest. Ses progrès étaient énormes, du moins, c'est ce que constataient les jeunes Serpentard. Même si c'était Sigmund qui avait tout le mérite avec son entraînement régulier qu'il devait mettre en place pour en faire un vrai champion. Dans tous les cas, le champignon avait maintenant toutes ses chances de remporter sa course.
« Carrément, il a toute ses chances de gagner ! Qu'est ce que je raconte, il va tout déchirer c'est sûr ! C'est toi le meilleur Rafael ! »
Etan adressait des salutations à la champignonnière où il venait d'être déposé par Ernest pour lui dire au revoir. Puis, son regard se retournait vers son ami qui le félicitait pour cette journée et pour leur travail d'équipe.
« On assure trop ! Avec une équipe comme nous, on va former la meilleure culture de champignons que Poudlard ait jamais connue ! »
L'excitation du moment le faisait rêver très loin, si déjà, ils parvenaient à arriver à faire pousser les champignons, ce serait déjà une belle victoire pour deux jeunes élèves. Mais, Etan rêvait toujours plus loin, et gardait son optimisme quelles que soient les épreuves. De plus, ça permettait de rappeler à Ernest que cette idée de culture lui plaisait beaucoup et qu'il voulait vraiment se lancer dans ce projet fou avec lui. En attendant, ils pouvaient assister à la course de Rafael et voir si tous leurs efforts seraient récompensés.
Au fur et à mesure que son aîné énumérait les règles qui pouvaient potentiellement leur faire barrage sur leur volonté d'acquisition des mycètes, le visage du Serpentard se transformait. Quand Ernest commençait par énoncé une règle, les sourcils de l'Irlandais se fronçaient et son visage se fermait. Mais quand son ami écartait la possibilité que ça les empêche de réaliser leur culture, son visage s'illuminait. C'était une véritable démonstration de ce qu'était l'ascenseur émotionnel.
« Merci ! »
Le compliment d'Ernest était très apprécié par le garçon qui était extrêmement fier de lui. Sans son ami qui le poussait constamment, Etan n'en serait jamais arrivé là avec sa baguette. Il continuait de progresser dans cette discipline qui lui posait tant de soucis. Peut-être qu'avec le temps, il maîtriserait parfaitement sa baguette et pourrait même faire un duel. Enfin, ce n'était clairement pas quelque chose qui l'attirait. Il préférait se retrouver sur un balai ou devant un chaudron.
L'Irlandais revenait avec une petite récompense pour Rafael, qui le méritait amplement comme l'indiquait Ernest. Ses progrès étaient énormes, du moins, c'est ce que constataient les jeunes Serpentard. Même si c'était Sigmund qui avait tout le mérite avec son entraînement régulier qu'il devait mettre en place pour en faire un vrai champion. Dans tous les cas, le champignon avait maintenant toutes ses chances de remporter sa course.
« Carrément, il a toute ses chances de gagner ! Qu'est ce que je raconte, il va tout déchirer c'est sûr ! C'est toi le meilleur Rafael ! »
Etan adressait des salutations à la champignonnière où il venait d'être déposé par Ernest pour lui dire au revoir. Puis, son regard se retournait vers son ami qui le félicitait pour cette journée et pour leur travail d'équipe.
« On assure trop ! Avec une équipe comme nous, on va former la meilleure culture de champignons que Poudlard ait jamais connue ! »
L'excitation du moment le faisait rêver très loin, si déjà, ils parvenaient à arriver à faire pousser les champignons, ce serait déjà une belle victoire pour deux jeunes élèves. Mais, Etan rêvait toujours plus loin, et gardait son optimisme quelles que soient les épreuves. De plus, ça permettait de rappeler à Ernest que cette idée de culture lui plaisait beaucoup et qu'il voulait vraiment se lancer dans ce projet fou avec lui. En attendant, ils pouvaient assister à la course de Rafael et voir si tous leurs efforts seraient récompensés.