Alexandre continua de ramper sous la table en progressant lentement sous la table tout en tâtonnant devant lui le sol. Un instant, sa main se posa sur une plume et piqua sa paume avec la pointe. Le garçon la retira pour la déposer sur une chaise avant de poursuivre. Soudain, l'aînée qui avait perdu l'objet mystère attira son attention. Il regarda dans la direction indiquée et remarqua une boule de papier chiffonée. alors, c'est ça que celle-ci voulait retrouver.

"Je vais la chercher."

Tout en se dirigeant rapidement, Alexandre se questionna ce qui pouvait être si précieux dans un courrier. Une lettre d'amour, peut-être ? Ou des nouvelles de ses parenyts ? ou de son avenir ? Pour ses futures études après Poudlard ? En saisissant le papier, le garçon fut tenté dela lire tant que la table le protégeait, maios ça serait détestable. Il chassa cette idée et se depêcha de sortir.

"Tiens, voilà !"

Il tendit le papier, encore chiffonné, et la laissa le prendre avant de reculer pour retourner vers sa table. Il aurait aimé en savoir plus. Vraiment. Mais ce n'était pas poli. Vtraiment pas poli. Il s'avança lentement pour se rasseoir derrière sa dissertation, mais revenir à son devoir allait être compliqué. Son esprit était loin des potions, des antitodes. Déjà que c'était loin d'être sa matière de prédilection...

Le garçon ramena le parchemin et Aliénor s’en saisit sans plus de cérémonie. D’un simple « Merci » sans même relever la tête vers lui, elle déplia le parchemin. Cependant, rien qu’au grain du parchemin, elle se rendit compte que ce n’était pas celui de la lettre de son ancienne camarade de maison. Il s’agissait pour le coup d’un véritable brouillon de cours visiblement, rien de très intéressant en plus.

-Merde…

Elle tourna la tête et vit la Serdaigle en train de lire ce qui semblait être la lettre d’Aelle. Comment l’avait-elle trouvé ? C’était bien ce à quoi elle pensait ? Elle ouvrit de grands yeux, se dirigeant vers elle tout en aboyant :

-Qu’est-ce que tu lis ?

Elle arriva rapidement au niveau de la plus jeune et lui tira le papier des mains, l’attrapant par au-dessus et tirant d’un coup sec. C’était bien la lettre d’Aelle… Comment osait-elle lire ce qui ne lui appartenait pas ? Elle se prenait pour qui ? Aliénor la fusilla du regard se redressant ce qui lui fit gagner quelques centimètres de plus.

-On t’as jamais appris qu’il ne fallait pas fouiller dans les affaires des autres ?

Alors certes, elle avait jeté cette lettre, mais son contenu était totalement privé. Depuis quand on lisait les parchemins qui se trouvaient par terre, ou ceux qu’on se prenait en pleine tronche ?... Ali le lirait si ça arrivait… Mais ce n’est pas pareil ! Cette fille s’est permise de lire une lettre que de toute façon elle ne comprendrait pas, alors encore une fois, de quoi elle se mêlait ? Le plus jeunes manquaient vraiment d’éducation de nos jours…

Il s'agit bien du dernier post du RP Respectueusement,
Ali est affreuse ça me fait beaucoup rire

Delphilia. Malgré le parchemin froissé et la petite écriture de son auteur, le prénom était parfaitement lisible, preuve qu’Olivia avait entre les mains le parchemin à la recherche duquel était la septième année. Un parchemin qui se révélait être un courrier entre Delphilia est une personne nommée ou prénommée Bristyle.

La première année aurait dû arrêter là sa lecture. C’était ce qu’aurait fait une personne censée et respectueuse. Mais ni sa récente résolution de ne pas provoquer davantage la colère de son aînée, ni le caractère privé de toute correspondance ne suffirent à la dissuader de poursuivre son méfait. La curiosité était un défaut que la née-moldue possédait en quantité et elle était déterminée à savoir ce qui avait bien pu être écrit de si terrible pour que Delphilia décide de transformer la lettre en arme de déconcentration immédiate.

Cependant, comme avec les livres de philosophie de ses parents, ce qu'elle lisait de la lettre était incompréhensible. Pas que les mots et les tournures soient aussi complexes que les écrits des penseurs antiques, mais elle prenait une conversation en cours et il lui manquait trop d’éléments pour comprendre de quoi il retournait. La magie ne permettait pas de répondre à toutes les questions ? Delphilia et Bristyle avaient vécu des événements particuliers ensemble ? Qui était Bristyle ?

« … tu as déjà ta réponse, maintenant reste à savoir pourquoi tu tournes autour du pot comme ça. Quand on commence à creuser la magie, à vouloir la comprendre et, pire, influer sur elle, il faut se lancer sans se demander si … »

Comme par magie, le parchemin disparu d'entre ses mains, la ramenant à la réalité et à sa violation de vie privée. Concentrée comme elle l’était dans son délit, elle n’avait pas entendu son aînée revenir vers elle pour récupérer son bien. Elle ne savait pas ce que la batteuse lui avait demandé, mais le regard furieux qu’elle lui adressait était sans équivoque : elle attendait des explications. N’en ayant aucune pour justifier son comportement, Olivia décida de se préserver en gardant le silence et cette fois-ci, par miracle, sa bouche lui obéit.




Et comme sa bouche semblait déterminé à la conduire vers sa tombe prématurément, la petite aiglonne ponctua sa tirade d’un tirage de langue en bonne et due forme.

La petite lui répondit, ce qui surprit la plus âgée. Elle voulait quoi elle ? Aliénor resta de marbre face à ces gamineries et l’observa lui tirer la langue avec un regard sévère. Depuis quand les gamines comme elle osent-elle répondre à une fille non seulement plus âgée, mais plus grande et bien plus dangereuse qu’elle ? Aucun instinct de survie. Cette lettre était à elle oui et son contenue ne concernait qu’Aliénor et Aelle. Comment cette fille voulait-elle croire qu’elle était en droit de lire cette lettre.

-T’étais sur la trajectoire.

Dit simplement Aliénor avant de se rassoir à la table sur laquelle elle était auparavant. Son regard se posa à nouveau sur le papier qui l’avait tant agacé. Elle ne savait plus quoi faire. Poursuivre cet échange épistolaire ? Pourquoi ? Aelle ne savait visiblement rien, c’en était presque à se demander ce qu’ils apprenaient dans cette école de seconde zone. Mais arrêter signifiait baisser les bras. La batteuse n’était pas du genre à renoncer ou s’admettre battue, cependant là, elle ne faisait que perdre son temps et son énergie. Mais il y avait quelque chose en elle qui lui donnait envie de répondre, un désir malsain d’avoir le dernier mot, de lui fermer le clapet et qu’elle se taise à jamais. Aliénor grommela avant de lever de nouveau les yeux sur la Serdaigle devant elle. Elle l’observa en biais. Aliénor avait-elle vraiment perdue de son tranchant et de sa superbe. Cette fille qui osait lui répondre confirmerait cette hypothèse ? Non il en était hors de question. Elle avait passé toute sa vie à souhaiter devenir plus forte et aujourd’hui elle était forte. Forte physiquement, forte mentalement, forte avec sa magie. Elle n’avait plus rien à prouver, encore moins à cette gamine, encore mois à Aelle Bristyle. Son regard se fit plus brillant, elle allait lui répondre. Pas à la Serdaigle non, elle méritait encore moins l’attention d’Aliénor qu’Aelle, mais oui elle allait répondre à son ainée, pour lui fermer son clapet et mettre fin à cette idée stupide qu’elle avait eu.