Pendant tout son passage sur le banc Jeffrey avait suivi le match avec intensité, comme un supporter aux premières loges. Il n’avait pas plus que ça discuté avec Rey puis Alienor et était passé par tous les états. La frustration de ne pas pouvoir aider à endiguer la bonne réaction des Griffes Ardentes, l’inquiétude en voyant Rey se faire sanctionner d’une pénalité dès son retour sur le terrain. Mais aussi la fierté de voir évoluer ses coéquipiers et amis si bien ensemble. C’était assurément l’héritage laissé par Elina et Ambre, et qui perdurait grâce au capitanat de Rey. Celui d’un groupe soudé qui avait plaisir à jouer ensemble et dont les remplaçants pouvaient tout aussi bien assurer que les titulaires : le but d’Alienor en témoignait comme le double coup de batte de son pote Kevin. Pour couronner le tout Calum venait d’attraper un nouveau viffet de bronze.

Soudain Rey fit signe à Jeffrey d’entrer à nouveau sur le terrain. Le jeune anglais s’était tenu prêt bien sûr et il n’était pas malheureux de quitter ce banc sur lequel le froid avait commencé à bien se faire sentir. S’il avait pris plaisir à suivre le match du banc le jeune anglais restait un compétiteur et un passionné de Quidditch. Rien ne valait l’action ! Le garçon fila sur son Comète 260 et adressa un sourire à Kevin en le croisant pour lui montrer qu’il avait parfaitement assuré l’intérim.

Pas le temps d’en dire davantage néanmoins car Hitward et Crimspeak semblaient encore secoués par le coup de Kevin. Il fallait essayer d’en tirer profit. Le jeune Hunter plissa les yeux pour tenter d’apercevoir le cognard à travers la neige et il finit par le trouver. Il alla à sa rencontre en se penchant sur son balai puis se prépara à frapper quand la balle folle arriva sur lui. Jeffrey arma son bras et frappa avec détermination en direction du batteur adverse, espérant marquer son retour sur le terrain de manière fracassante.

Action : cogner Audric Hitward
Série : [4-5-6]

Une nouvelle fois, les paroles d’Arminia n’avait eu aucun effet sur l’attrapeur. Elle se mordait les lèvres, encore raté. Décue de son échec, la jeune fille eut à peine le temps de revenir vers ses anneaux, qu’un cognard arriva sur elle. Elle perdit conscience quelques instants, sonnée, et rata une partie des actions.

Lorsqu’elle se réveilla, Arminia était perdue. Elle regarda le score du match avec effroi : 100 à 20 pour les Jaunes. Elle ne savait pas si c’était leur jeu qui était mauvais, alors que son équipe faisait du mieux, ou si c’était les Frelons qui était simplement au dessus. Cependant, elle gardait espoir ; le vif d’or n’avait toujours pas fait son apparition, comme de nombreux viffets. Si les joueurs adverses ne tuaient pas Jonathan, on avait encore de la chance.

La Slygt se redressa sur son balai avec difficulté, son premier juste fut de vérifier si un cognard n’allait pas se jeter sur elle encore une fois. Une fois le danger évalué, elle vérifia si il y avait un risque de tir. Elle n’en voyait aucun pour le moment, et se ravisa. La rouquine voulait déstabiliser quelqu’un, mais ne savait pas qui. Elle chercha des yeux les adversaires, et trouva le batteur qui semblait vouloir viser Audric. Décidée, elle se mit le plus proche de lui et cria quelque chose qui ferait l’affaire, pour limiter les dégats du cognard.


Action : Déstabiliser
Cible : Jeffrey Hunter
Thême : Famille

Décidément Jonathan était plein de surprises ! Comme si la première pique d’Erwan lui avait forgé une carapace pour le reste du match... Ne le voyant pas broncher, Erwan se rapprocha de ses anneaux, la main bien ferme sur son balai, prêt à effectuer une manœuvre si jamais c’était nécessaire. Leo pouvait délivrer une passe à tout moment mais elle rata l’occasion. Elle lâcha le souafle à quelques mètres d’elle, le rendant injouable pour son coéquipier. Elle entreprit de le récupérer elle même mais Rey surgit de nul part, soufflant la balle rouge au nez et à la barbe de son adversaire direct. Rey était impressionnant depuis son passage sur le banc ! Il était sur toutes les actions, se battait corps et âme pour faire avancer l’équipe. Erwan pensa que c’était vraiment un capitaine hors pair. Alors que les Frelons avaient connu une petite baisse de régime, le rouquin était revenu sur le terrain et les avait remis sur les rails. Alienor avait également tenu la baraque, tout comme Kevin. Toute l’équipe participait et c’était beau à voir !

Alors que Rey fonçait vers les anneaux que gardait Arminia, avec la détermination d’un niffleur qui aurait senti une bourse de gallion, Jeffrey été rentré et filait dans les airs avec grâce. Sa batte à la main, il devait chercher comment faire remarquer aux Griffes Ardentes qu’il était bien revenu et qu’il comptait se donner jusqu’au coup de sifflet final. Erwan lui faisait confiance pour ça. Le garçon ordinairement calme et réservé se transformait en un terrible batteur prêt à tout écraser aussitôt qu’il s’envolait sur son balai. Erwan en avait fait les frais à l’entraînement...

Plus le match avançait et plus le vif d’or avait une chance d’être aperçu par un des attrapeur. Cal avait montré qu’il pouvait attraper les viffets avec aisance et même si le gardien lui faisait confiance pour le vif d’or il se dit qu’un petit coup de pouce ne pourrait pas lui faire de mal... Si Jonathan avait réussi à ne prêter aucune attention aux mots d’Erwan cela s’était avéré plus dur avec le magnifique cognard qu’avait envoyé Kevin ! Il était sonné et Erwan se dit que cette fois-ci il aurait du mal à ne pas entendre ce qu’il s’apprêtait à lui dire. Erwan avait finalement passé une bonne partie du match à essayer de déstabiliser l’attrapeur des Griffes, probablement qu’on lui en voulait dans les tribunes mais c’est le sport et son poste qui voulait ça. Réfrénant ses pensées compatissantes il cria à Jonathan "Souffle un coup Jonathan... Encore un cognard comme celui-là et c’est direction l’infirmerie !". Pour sûr qu’après le match, Erwan irait s’excuser auprès de Jonathan. Mais pour l’instant il s’agissait de gagner le match et ce avec le plus gros écart possible.

Depuis le début de la rencontre, Clément était assis sur le banc des joueurs de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Il avait vu un à un ses coéquipiers remplaçants rentrer sur le terrain, tous ayant la chance de pouvoir participer à la rencontre tandis que lui restait à cirer le banc des Griffes Ardentes. Le match ne se passait pas aussi bien que prévu : les Frelons menaient le jeu et la capture du vif d'or ne suffirait pas à rattraper ce retard. La malchance avait eu raison des Griffes, tout comme elle avait fait lors du dernier match pour les Crochets d'Argent.

Voyant qu'Audric se prenait un énième coup de cognard, la capitaine de l'équipe fit un signe de tête au jeune Downing - signe qu'il attendait depuis bien trop longtemps. Sans attendre son reste, il enfourcha son balai et décolla du sol, tirant une moue désolée à Audric qui semblait en piteux état. Peut-être que ce petit moment de répit lui permettrait de repartir de plus belles ? Bercé par l'adrénaline de la rentrée sur le terrain, il n'attendit pas que le cognard menace l'un de ses camarades pour foncer dessus et jouer de sa batte. Son action pouvait sembler bizarre, puisque le cognard se dirigeait sur le gardien adverse, mais il voulait se venger du batteur qui avait tant persécuté Audric durant les précédentes minutes. Armant son bras du mieux qu'il pouvait, il donna un grand coup de batte pour dévier le cognard de sa trajectoire.

Ce n'était décidément pas le match pour les Griffes Ardentes... 20 à 130 ça fait mal... Il y avait un écart de 110 points et pour rattraper ça, il fallait plus qu'attraper le vif d'or. Esmée le savait et elle ne pouvait s'empêcher d'encourager son équipe silencieusement. Étant sur le banc, elle ne pouvait rien faire, juste admirer le spectacle en se mordant, massacrant sauvagement ses lèvres. Le froid l'empêchait de bouger, mais elle n'avait envie que d'une seule chose, être là pour son équipe pour les aider... C'était un coup dur pour la capitaine des Griffes Ardentes.

Pendant ce temps, Audric se fit remplacer par Clément. Esmée jaugea rapidement d'un coup d’œil l'état de son ancien ami. Cette dernière était terrorisée, mais jamais elle ne montrera, comme à son habitude, aucun signe d'intérêt pour lui. Non, leur amitié était finie, c'était trop tard... Elle posa seulement sa main sur le dos de Clément en le poussant en dehors du banc, pour le motiver. Ne pouvant sortir aucun son, elle lui communiqua sa rage de vaincre avec son regard. Un échange qui signifiait: "t'as pas intérêt à tout louper!". Clément prit ainsi son balai pour rejoindre le match et Esmée prit son mal en patiente en agrippant fortement ses jambes.

Les joueurs volèrent de nouveau mais étonnamment, Esmée vit ses camarades se mettre en formation.  Leo se mit debout à l'arrière de son balai tandis qu'Arminia sauta à l'avant pour la propulser dans les airs.

Le match commençait à s’emballer ! Alors qu’il laissait place jusqu’alors à de classiques phases d’attaques et de défenses où chacun s’évertuait à appliquer les consignes que les capitaines avaient donné, voilà que tout le monde à part les gardiens volaient dans tous les sens. Le tir de Rey réveilla les tribunes qui commençaient à subir le froid. Audric gagna le banc pour laisser entrer Clement mais le batteur titulaire n’alla pas s’asseoir directement. Il semblait prendre les conseils de sa capitaine pour revenir très vite dans le jeu... Arminia avait encore fait des siennes et Jeff semblait perplexe quant au peu qu’elle avait pu lui dire, c’était vraiment pas le moment ! Calum ne se souciait que peu du jeu, scrutant les airs à la recherche des petites sphères métalliques. Les Griffes Ardentes préparaient quelque chose et les Frelons n’étaient pas vraiment disposés à le voir ou à l’anticiper...

Erwan, lui, était surtout occupé à scruter Jonathan pour voir si ses mots avaient fait mouche. A trop vouloir attirer son attention, le gardien avait oublié de préserver la sienne. Il ne remarqua pas que les rouges et or s’étaient vite remis en place pour relancer la partie. Sa seule préoccupation était de préserver Cal assez longtemps pour que ce dernier puisse faire monter le score de l’équipe en devançant l’attrapeur adverse. Peut-être qu’il préparait lui aussi quelque chose ou bien que la menace de l’infirmerie qu’avait évoqué Erwan lui faisait peur, mais Jonathan semblait marqué un temps d’arrêt. Puisqu’il ne comptait pas aller jouer, Erwan sauta sur l’occasion "C’est fini Jonathan ! Te tue pas à la tache... Les Frelons vont gagner aujourd’hui ! Cal va attraper le vif d’or et on va tous retourner réviser pour nos examens. Désolé de t’avoir attaqué sur tout ça aujourd’hui, j’espère qu’on pourra se recroiser dans les couloirs avec plaisir. Tu es un très bon joueur, je suis super content de t’avoir affronté aujourd’hui."

Le troisième année de Gryffondor perdrait forcément un moment pour regarder Erwan après ça. C’était à la fois culotté et bien intentionné. Le genre de propos qu’on entend plus souvent après le match que pendant le match. Erwan regarda fixement Jonathan avant de faire le point sur la situation. Le désordre régnait toujours. Clement se précipitait vers le cognard qui lui même se précipitait vers Erwan. Le gardien se remémora la fois où ils avaient partagé une glace à Londres et où Erwan avait eut la maladresse d’aborder le dernier match entre les deux équipes. Clement lui avait répondu que l’équipe des Griffes saurait prendre sa revanche. Si il semblait vouloir dévier le cognard, Erwan n’aurait pas été surpris qu’il le laisse filer directement sur lui... Au centre du terrain se tenait deux joueuses dont... Arminia !? La gardienne avait quitté ses anneaux ? Et que faisait Leo ?? Elle semble essayer de se mettre debout à l’arrière de son balai...

La clameur dans le stade suite au viffet capturé par les Frelons venait à peine de baisser qu’à nouveau le stade explosa. Rey semblait galvanisé par son passage sur le banc et venait de marquer à nouveau un but. Jeffrey leva brièvement la batte en l’air en hurlant sa joie. Il vint féliciter son capitaine rapidement avant de se positionner à son poste pour l’engagement à venir. Les Frelons avaient désormais plus de cent points d’avance mais pour autant rien n’était fait : il restait des viffets et le vif d’or demeurait caché. Le match avait encore le temps de basculer et le batteur devait tout comme ses coéquipiers rester discipliné et concentré sur son rôle.

Le jeune anglais commença de nouveau à parcourir le terrain à la recherche du cognard. Les attrapeurs allaient forcément finir trouver le vif d’or, ce n’était qu’une question de temps. Pour faciliter la tâche de Calum le jeune garçon n’avait qu’une seule possibilité : trouver le cognard avant son opposant afin de continuer de gêner la mise en place du jeu des Griffes Ardentes. Mais soudain le batteur des Frelons entendit son nom prononcé par Slygt. Jeffrey ne savait pas si cela provenait de la tempête qui se déchainait mais les mots prononcés par la gardienne des rouges étaient presque inaudibles... Toutefois Jeffrey entendit quelques sons qui semblaient porter sur sa famille et notamment son père…

Le garçon s’était attendu à être provoqué sur ce sujet et décida de l’ignorer en retournant à la recherche du cognard. Seulement voilà, les mots de la gardienne lui avait fait perdre juste assez de temps pour qu’il ne puisse pas frapper le cognard, que Clement pourrait jouer sans pression. Ça c’était énervant… Finalement la pique d’Arminia l’avait perturbé en quelque sorte mais Jeffrey se remit dans le match en s’adressant à son pote de dortoir Calum, qui devait certainement être surexcité par les moments décisifs qui s’annonçaient. Jeffrey rigola intérieurement à l’appellation qu’il allait adresser à son pote. Calum aimait en faire des caisses pour faire le malin mais en réalité ce mec était une crème.

« Allez Cal ! Et si tu leur montrais à tous pourquoi t’es le Wonderboy ?! »

Pas sûr toutefois que sa voix soit entendue par le rouquin avec cette tempête de neige.

Action : encourager
Cible : Calum MacKinnon
Thème : échec automatique (déstabilisé)

Le Vif d'or vient de faire son apparition près de la tribune est ! MACKINNON peut s'en emparer. Le Vif d'or octroie 70 points à l'équipe qui parvient à l'attraper et met immédiatement fin au match.

Presque immédiatement après la capture du viffet de l'écossais, Rey, survolté, avait marqué un autre but, portant la marque à 130 à 20 pour les Frelons et son total personnel à deux. Les rouquins faisaient mal aux Griffes, et l'écart continuait de se creuser, inexorablement. Les jaunes et noirs dominaient ce match de la tête et des épaules, que ce soit dans la bataille du cognard, devant les anneaux, mais aussi dans le duel des attrapeurs. Le treize jeta un coup d’œil à son vis-à-vis, voletant sans conviction en contre-bas. Le lionceau semblait passer totalement à côté de son match. Cela convenait parfaitement aux joueurs de Sifferlen, qui savaient quel redoutable joueur Crimpseak était. Cal lui-même n'allait pas s'en plaindre, mais au fond de lui subsistait un désagréable sentiment... comme un vide, en quelque sorte. Mais l'heure n'était certainement pas à la psychologie.

Ces derniers instants, un surplus d'adrénaline avait gagné le rouquin, remuant son estomac dans tous les sens. Il le sentait, le vif approchait, et la fin avec lui. Il était évidemment compliqué d'imaginer une remontée rouge, mais l'issue du match était encore loin d'être scellée. Et les Griffes ne tardèrent d'ailleurs pas à le prouver. La réputée meilleure attaque de Poudlard, qui n'avait jusqu'alors pas réussi à placer un seul tir, marqua un but éclair à grand renfort d'acrobaties. Tout était allé très vite, sans qu'Erwan ne puisse tenter la moindre parade. Que c'était cruel pour le jeune portier, qui encore quelques secondes plus tôt réalisait un sans faute... Il fallait tout de même avouer que, mauvaise foi mise de côté, l'action des rouges était de toute beauté.

Alors que les supporters gryffondor se permettaient enfin de célébrer, le temps sembla s'arrêter. La, juste devant les élèves en délire, zigzaguait le saint Graal. L'écossais lança immédiatement son balai à la poursuite du vif, le poussant à sa vitesse maximale. Très vite, le froid ne l'atteignit plus, les clameurs de la foule s'éteignirent, et tout ne fut plus que kaléidoscope de couleurs. Tout, sauf l'éclat prometteur quelques mètres devant lui. Depuis le début de sa jeune carrière, les sphère dorées avaient toujours semblé le fuir. Mais aujourd'hui était différent. Cette fois-ci, c'était la bonne.