Ernest n’aurait su dire si c’était les flammes du feu non loin ou simplement le sourire d’Eileen qui illuminait son visage de cette manière. Elle était rayonnante. Un peu comme un soleil. Et s’approcher d’elle vous réchauffait manifestement. L’adolescent sourit à son tour avant de faire le tour du banc pour venir s'asseoir à côté d’elle. Si chacune de leur rencontre avait pour effet de renforcer le lien qui se tissait entre eux deux, les retrouvailles semblaient à chaque fois un peu plus compliquées. Il fallait toujours surmonter le malaise avant de retrouver la complicité.

“Oui, oui… je… ‘fin… nan, ça va… ‘fin… j’veux dire…y a les feux alors… il fait pas si froid…”

Ernest glissa ses mains sous ses cuisses. Droits comme des i, les deux adolescents observèrent les flammes qui dansaient face à eux en silence. La rouquine se décida néanmoins à reprendre le fil de la conversation.

“Ouai… c’est beau, le feu… enfin, de manière générale quoi… j'aime bien...”

Un euphémisme probablement. Il était fasciné par le feu. Sorti de sa torpeur, le gamin attrapa le sac de sucreries qu’il avait posé à côté de lui et le tendis à la demoiselle avant de se servir. Il se dégota un triton au gingembre. Ses préférés. Sa occupait les mains. Et la bouche.

215 mots

Les salutations habituelles étaient comme toujours émaillées de bafouillage. Eileen se retrouvait en terrain connu.
- "Je me souviens que tu aimes l'iridescent. Le feu m'y fait un peu penser, avec toutes ces couleurs" déclara-t-elle, histoire de débuter la conversation.

Puis, elle prit un bonbon dans le sac lorsqu'il le lui tendit. Elle n'était pas très bonbon en règle générale et préférait largement un chocolat mais elle ne pouvait pas décemment refuser cette tentative de renouer le contact. Elle fit attention de ne pas prendre une baguette à la réglisse, elle n'aimait pas ca.
- "Tu aimes bien manger un truc quand tu regardes un spectacle ? Par exemple des pop-corn au cinéma ?"

Elle se mit ensuite à retirer l'emballage de sa suçacide (bon choix, moins de bonbons supplémentaires à manger) et à la savourer tranquillement.

Pour en venir à la raison de leur présence, elle lui demanda :
- "Tu connaissais Guy Fawkes ?"
En général, il savait toujours plein de choses sur le monde de la magie qu'elle ignorait totalement et c'était toujours un plaisir de l'entendre expliquer, avec pédagogie, ce qu'il savait. Elle avait l'impression d'en découvrir toujours plus et adorait ces discussions.

197 mots @Ernest Stevens

Lorsque Brando salua la professeure, il le lui rendit avec un cou de menton dans sa direction bien qu'aucune parole n'accompagne son geste. Puis, elle fut rejointe par un élève de Gryffondor emmitouflé dans un plaid tout comme elle.

- Bonsoir Libawa, et bien oui, c'était une tradition que j'aimais bien célébrer avec quelques membres de ma famille ou avec des amis. Et vous alors, vous célébrer Guy Fawkes tous les ans ?

Le simple fait qu'il connaisse le nom de cette fête avait réussi à mettre la puce à l'oreille de Sixtine mais, elle n'était pas contre faire la conversation avec cet élève alors elle engagea bien volontiers celle-ci en posant quelques questions. Après tout, elle était mieux ici, avec cet élève qu'à l'intérieur du château.

127
@Miles Libawa avec plaisir !

Ernest adressa un sourire timide à Eileen et acquieça. Elle se rappelait de la discussion qu’ils avaient eu lors de leur visite du Jardin Botanique. Ça ne l’étonnait pas tellement, elle avait une telle mémoire. Cela dit, il se souvenait également que sa couleur préférée était le vert. Son regard se posa sur le brasier. Le feu le fascinait. La manière dont il consumait les bûches, dont les braises incandescentes rougeoyaient, un peu comme les battements d’un cœur. Vivant.

“J’aime bien les nuances… la manière dont ça change constamment…”

Ernest pouvait accepter ce genre de changement. Parce qu’il comprenait la physique qui se cachait derrière. Il savait qu’il n’avait aucune prise sur les éléments naturels. Mais il savait aussi qu’il existait des sortilèges qui permettaient de les contrôler ce qui rendait le phénomène plus fascinant encore.

Il répondit négativement.

“À Poudlard, c’est exceptionnel… ma mère aime pas ça, que je mange des trucs bourrés de sucre…”

Et s’il en recevait un paquet de temps à autre c’était uniquement parce qu’Elianor avait convaincu Lucy que ce serait un bon moyen pour Ernest de briser la glace.

“Ça fait toujours des histoires chez moi… mes mères se sont jamais mis d’accord pour célébrer cette fête ou pas… forcément, c’est pas tout à fait pareil d’un point de vue sorcier et d’un point de vue moldu…”

223 mots

Octobre, novembre, décembre... C'était la saison des fêtes, des températures froides, des nuits plus longues et des souvenirs passés. Une fois de plus, Lavinia était sortie plus tard pour participer à une cérémonie qui honorait une personne décédée. Un de ces sorciers qui avait essayé de se rebeller contre l'organisation moldue et qui a finit sa vie dans d'affreuses souffrances... Gibet, bûché, des instruments de supplice qui hantaient les pires cauchemars de Lavinia depuis ses premières leçons d'Histoire sorcière de la part de percepteurs qui étaient trop pressés pour adapter leur discours à une petite fille de primaire.

Si elle avait rejoint les autres élèves ce soir, bien que la nuit noire l'effrayait, bien que la foule la répugnait, bien que le froid mordait ses joues, c'était parce qu'elle aimait les feux d'artifices... Et qu'elle ne souhaitait pas être seule avec ses cauchemars cette nuit. Elle s'était assise près du feu, à la recherche de la chaleur des flammes plus que de chaleur humaine et avait observer les personnes présentes. Plusieurs sangs-moldus d'ailleurs. Que signifiait donc cette nuit pour eux ? Honoraient-ils la cruauté de leurs ancêtres ?

Un groupe de Poufsouffle, fidèles à leur maison, avait pensé à apporter des chamallows et les faisaient griller. Lavinia les regardait fondre légèrement et prendre une couleur dorée avec envie.

218 mots - Me voilà enfin !

Lavinia est pensive et à l'aire préoccupée. Elle s'installe en silence à côté d'un feu et regarde avec envie les marshmallows qui brûlent au dessus des flammes.

La présence de base ne semblait point déranger sa professeure, au contraire. Du moins, c'était de ce que Miles avait interprété. Tout comme lui, miss Valerion avait l'habitude de célébrer cette tradition auprès de ses proches, comme la plupart des sorciers après tout.

-"Plus ou moins, disait-il en répondant à la directrice de Serpentard. J'habitais à Blackpool avant Londres et vu qu'il y'avait pas mal de moldus, on partait avec ma famille fêter cela avec le reste de ma famille à Londres. C'était plutôt cool mais depuis que je suis parti à Poudlard, j'en ai jamais eu l'occasion de refaire.. C'est plutôt une chance qu'on puisse reproduire ça ici maintenant ! Vous ne trouvez pas ?"

La nostalgie continuait petit à petit à gagner le coeur du Gryffon, c'était tellement agréable d'un côté mais de l'autre, c'était dommage de ne plus revivre cela..

Lorsqu'Ernest décrivit le feu, elle acquiesça car il expliquait ce qu'elle ressentait.
- "C'est comme une danse hypnotisante. En perpétuelle évolution, un peu comme les saisons. Finalement, ca représente bien la nature et c'est en parfait accord avec les plantes. Ca les brûle mais après, ca leur fournit une bonne base pour repartir d'une bonne tige. Un cycle perpétuel qui se nourrit de lui-même. C'est beau quand on y pense !"

Elle était très philosophe ce soir-là... serait-ce le sucre qui lui montait au cerveau ?

Elle écouta avec attention ses remarques sur les sucreries. Elle sentait une fois de plus combien ses mères étaient différentes et se complétaient parfaitement dans l'idée d'offrir le meilleur à leur fils. Lorsque l'une était un peu trop extrême, l'autre amenait une touche d'équilibre permettant à leur enfant de grandir aussi bien que possible. Sans jamais les avoir rencontré, elle commençait à connaitre très bien Lucy, la moldue, et Elianor, la sorcière. Deux esprits qui se complétaient probablement en une âme...

- "Tu m'as l'air de bien aimé les bonbons quand même, non ? Qu'est-ce que tu préfères ? Tu as testé les confiseries moldues ?"

Puis revenant au thème de la soirée :
- "Avant ce soir, je ne m'étais pas intéressée. Je trouve étonnant cette différence entre les deux mondes..."

218 mots

Je tourne mon regard vers Élisabeth. Je sais qu'il est noir et perçant, malgré moi, je sens ce froid qui parcourt mon visage lorsque ça m'arrive. Klee réagit bizarrement, elle se réfugie sous mon t-shirt en couinant, avant de ressortir en piaillant agressivement. Quelque chose m'échappe, et je ne comprends pas quoi, ça m'irrite. Incapable de réagir davantage, je sens ma lèvre supérieure se relever, et je me détourne pour m'éloigner.

« Elle te posera plus aucun problème maintenant, Éli. »

Je laisse le crépitement du feu apaiser mes pensées et dénouer les nœuds de mon estomac. Même les marshmallows ne me donnent pas envie. Mon regard tombe sur Lavinia. Je l'aime bien Lavinia, elle a été gentille et honnête, et puis notre duel était vraiment chouette. Il y a quelque chose chez elle qu'il y a peu chez les autres, une certaine tenue et un certain calme. Je la salue avec un sourire un peu fatigué, et un salut de la main, avant de m'assoir à côté d'elle.

« Yo, comment ça va ? »

Klee la renifle de mon épaule, puis se détourne.

La professeure de défense contre les forces du mal écoutait attentivement le Gryffondor et fut surprise d'entendre qu'il n'avait pas Guy Fawkes ici, à Poudlard. Il avait cependant raison sur un point, c'était une chance de pouvoir le célébrer de manière légale, entre tous les membres de cette école au milieu du parc.

- Vous n'avez donc jamais profité de l'excuse de Guy Fawkes pour allumer un feu de camp au milieu du parc ? Je ne saurais vous dire si vous avez loupé une occasion ou si c'est moi qui n'ai jamais été très respectueuse du règlement. Vous êtes un bon élève Libawa mais pensez tout de même à profiter de votre jeunesse après tout, nous n'avons qu'une vie, autant en profiter.

123
@Miles Libawa

Ernest tourna sa tête vers la demoiselle et sourit niaisement. Il aimait bien quand elle parlait comme ça de la nature, des cycles de la vie. Ça parlait à une partie de lui plus instinctive, plus profonde aussi. Il avait un attachement particulier à l’environnement, la phytologie. Affectif, pas sa mère. Mais également une sensibilité plus innée, plus naturelle aux plantes et aux créatures.

“Très beau… oui…”

Parlait-il encore du feu ? Son air changea et il retint un moue au coin de ses lèvres. L’adolescenent avait clairement un problème avec les sucreries. Mais c’était comme ça, quand il en voyait, il ne pouvait pas s’en empêcher. Son cerveau n’avait jamais été boosté par tant de sucre quand il était petit et à présent qu’il en découvrait les effets, il arrivait rarement à garder le contrôle.

“Bin… j’aime bien ouai… j’collectionne les chocogrenouille et… enfin… mes préférés c’est les tritons au gingembre…”

Il plongea son nez dans son sac pour arriver à en dénicher un pour Eileen.

“C’est pas évident quand tu es entre les deux mondes… il y a toujours des choix comme ça à faire… c’est pas très drôle…”

Son regard se perdit une nouvelle fois dans les flammes, l'air pensif, le petit brun machouilla un autre triton au gingembre.

212 mots
@Eileen O'Brien