Noémie regardait la boite rageusement, rage accentuée par la naïveté de Narcisse. Il croyait vraiment que ce gouvernement voulait s'améliorer? Comment faisait-il pour ne pas se rendre compte qu'ils ne leur voulaient pas du bien. Un tas de feuille dans ces mains, elle vérifia une dernière fois que tout était en place, en se rappelant avec amertume et tendresse sa manifestation d'il y a deux ans pour l'inauguration de Godric's Hollow. Elle aussi avait été naïve à l'époque. Les affiches certes c'est quelque chose, un pas vers la bonne direction, mais ça ne sera jamais assez.

Cependant, quand elle voyait la boite, pleines de petits cadeaux pour les appâter, elle avait couru à son dortoir, récupérer un tas d'affiches qu'elle avait fait pour un jour les déposer dans le couloir en cachette comme lors de sa première année. Cette fois, comme pour la manifestation ça sera en grand jour. La parfaite occasion.

S'approchant de la boite, elle leva son tas au dessus de la boite les lâchant, en voyant la majorité tomber dedans et certaines tout autour, avec satisfaction elle put constater que ça cachait celle de la fête de la refondation. Une fois cela fait, l'aiglonne eut le sentiment du devoir accompli et se détourna de l'objet de sa colère et partit vaquer à ses occupations.

Les affiches:

Noémie est en train de partir mais vous pouvez tout à fait la rattraper

Je ne réprime pas mon mouvement de recul lorsque Brando arrive soudainement et décide d’entrer en contact avec mon épaule, mais je laisse mon casque tomber autour de mon cou. Les propos suivants sont donc davantage audibles, mais pas clairs pour autant. Un froncement de sourcils anime mes traits, et je vais pour secouer la tête négativement. Ma réplique n’a pas le temps de naître qu’une fille s’avance déjà, causant une chute de papiers —des affiches, je réalise— avant de s’en aller. L’une d’elles atterrit à mes pieds, et je la déchiffre. Chaque instant qui passe me voit davantage perdue. Et je déteste cela. « Mais, je souffle d’un ton pressé, mots adressés à personne en particulier. Qui a déposé ça là ? » Ma voix s’élève sur les dernières syllabes, comme souvent lorsque je n’ai pas le temps d’appréhender une situation, ni de prévoir mes paroles avant qu’elles ne m’échappent. Je me tourne vers le garçon, et mes prochaines paroles, plus calmes, lui sont adressées. « Je doute que ce soit une boite à idées. » L’avis d’enfants est le dernier qui importe à la majorité des adultes, semble-t-il. Mon regard se porte de nouveau sur l’affiche de la fille, l’inconnue qui semble partager les même opinions que mon frère. Je sais vaguement à quoi elle fait référence, mais la situation présente m’échappe.

Iphis ne comprend pas bien la situation, et demande (dans le vide, mais n’importe qui peut entendre) qui a placé la boîte/initié la situation.

Pressé, mes pas foulent à peine les marches des grands escaliers, que je dévale deux à deux. J’ai décidé de sortir alors qu’une accalmie nuageuse pointait, et que les températures me paraissent acceptables. Un sourire à peine dissimulé sur les lèvres, voilà que mon pas dynamique me fait atteindre le hall d’entrée… Pour finalement me stopper brusquement à la vue d’un petit attroupement autour d’une mystérieuse boîte. Je hausse un sourcil. Là, une fille lâche sauvagement tout un tas d’affiches en faveur des né-moldus, et ici, une question ténue me parvient d’une autre fille à ma droite.

Si je n’avais pas vraiment saisi la situation de prime abord, un coup d’œil aux affiches dispersées et aux cadeaux finit par me donner une vue globale de la situation, et je réponds :

– C’est encore un truc de politique, ils ont vraiment que ça à faire de se battre là-dessus…

Désabusé, je hausse les épaules. En tout cas, les cadeaux proposés m’intéressent bien. Surtout ces feux d’artifices qui pourraient m’être utiles…

Une table était présente au beau milieu du hall en ce samedi. Eoin n'y avait pas fait vraiment attention la première fois qu'il l'avait vu, mais à présent les gens qui gravitaient autour avaient titillé sa curiosité. En observant la boîte de plus près il vit ce qu'était en fait cette boîte. Une boîte fêtant le deuxième anniversaire de l'inauguration du Consilium. Ils avaient appelé ça la Fête de la Refondation. Nom sacrément cocasse quand on sait que ce gouvernement ne faisait qu'une seule chose : détruire les rêves des gens comme lui, ceux qu'ils appelaient les sans-statut.

L'Irlandais n'aimait pas vraiment ce nouveau gouvernement. En même temps, comment aurait-il pu l'aimer, lui qui était discriminé par ses dirigeants. Approchant de cette boîte rempli d'appâts pour les plus jeunes. Il ne put s'empêcher de laisser échapper une phrase amère "Encore de la propagande... Je ne sais pas qui a ramené ça, mais il n'aurait pas dû." Il remarqua également des affiches anti-Conseil. Ces dernières lui donnèrent une idée. Le conseil avait réduit en cendre l'espoir de certains sorciers né-moldu en leur interdisant certains métiers alors il allait réduire en cendre cette boîte remplie de babioles. Il prit soin d'éloigner les affiches anti-Conseil puis prononça en pointant la boîte de sa baguette "Incendio. Bye bye petite boîte !"

Elena traversa le hall d'entrée à toute vitesse, comme d'habitude. Elle savait où elle allait, et ne voyait pas pourquoi traîner sur le trajet. La vue d'un mini-incendie entouré par un groupe d'élèves la fit freiner sec. La serpentard oublia illico son devoir de Potions qui l'attendait dans son dortoir. Elle parcouru le petit groupe du regard à la recherche d'un visage connu, pour finalement se diriger vers Narcisse et une fille à laquelle il parlait.

-Salut, ça va ? C'est quoi ce truc ? Enfin, c'était quoi ?

Elena remarqua au même moment les affiches anti Conseil. C'est vrai qu'elle même ne les portait pas particulièrement dans son cœur: des vieux sang pur qui dissertaient sur les droits des nés moldus. En plus il y avait cette histoire de statuts, comme quoi elle n'en avait pas ou un truc dans le genre (d'ailleurs l'affiche le précisait bien). Mais il fallait bien avouer qu'à part ces éléments, Elena n'y connaissait pas grand chose...

Les pas de l'enseignante l'avait menée vers la grande salle. Passant dans le hall, elle aperçut une malle et d'un coup d'œil en compris le contenu. Qui avait bien pu amener ça là ? Les paroles de Tamara résonnèrent à ses oreilles, amère fête que celle lié à ce gouvernement... Un sourire amusé retroussa un coin de ses lèvres en apercevant des flyers d'opposition. La liberté finirait par triompher si même les plus jeunes veillaient. L'enseignante décida de passer son chemin, mais alors qu'elle quittait les lieux, un mot résonna à ses oreilles. Un instant plus tard, elle faisait volte face, baguette en main. Qui donc était le troll qui... Sinnegan !

"Extinguo !"

Le trou sombre aspira les flammes du septième année, laissant le bord de la malle noirci et quelques flyers calcinés. Au moins, les stupides babioles étaient intactes et plus important encore, les gamins autour aussi.

"À quoi jouez vous Sinnegan ? Vous vouliez bruler Poudlard tout entier ou seulement vos camarades ? Êtes-vous à ce point inconscient ?"

Sarah éteint les flammes et interpèle @Eoin Sinnegan

Argentella observait la boîte avec un drôle d'air. Elle n'aimait pas ça, mais elle ne pouvait pas se permettre de le montrer. Elle savait très bien que si elle critiquait le Conseil, sa grand-mère en entendrait parler. Et si elle ne l'affectionnait pas particulièrement, elle était opportuniste, et n'allait pas se la mettre à dos alors qu'elle avait un tel pouvoir sur la famille. Et pas que sur la famille d'ailleurs.

Elle réfléchissait à si elle devait passer son chemin quand la boîte pris feu. Les flammes s'éteignirent rapidement d'un sort de la Professeure Priddy qui passait par là, mais elle était un peu choquée. Apparemment, c'était Sinnegan qui avait fait ça. Ça ne la surprenait pas tellement. Elle dit, sans vraiment s'adresser à quelqu'un en particulier :

« Mais il est inconscient ou quoi ? Et le respect pour la personne qui a mis ça en place ? »

Angel traversait la grande porte qui menait aux extérieurs du château. Emmitouflée dans sa longue écharpe, la quatrième année revenait d'une petite balade dans le parc. Elle traversa le hall d'entrée rapidement, pressé de rentrer au chaud dans sa salle commune. Mais la formation d'un petit attroupement autour d'une table placé au centre de son chemin ne lui était pas invisible.

Lorsqu'elle se fraya un chemin, elle aperçut ses camarades dont Miss Priddy autour de la boite mis en place par le gouvernement. Angel leva les yeux au ciel. C'est donc avec trois pauvres feux d'artifices et quatre confettis qu'ils voulaient mettre les élèves dans leurs poches ? Pathétiques.
On voyait par ailleurs déjà que cette boite créait la discorde. Habituellement, Angel avait été élevé dans le but de pensé comme eux par sa famille fervente défenseuse de ce gouvernement. Au début, elle avait peur d'exprimer son avis quand on savait que la famille Pike avait des oreilles partout. Aujourd'hui, elle n'en avait plus rien à faire. De toute façon, ils lui feraient quoi ? La taper sur le bout des doigts, cet été, n'allait pas l'arrêter. Angel se tourna vers une fille de sa promo lui jetant un regard noir.

- T'es au courant de rien ou tu fais exprès. Son acte se comprend. T'aurais fait pareil à sa place donc viens pas nous ramener tes discours patriotiques.

Angel hait le principe de cette boite. Elle jette un regard noir à @Argentella Wighters critiquant son opinion.

Évidemment, tout le monde semblait vouloir mettre son grain de sel dans cette affaire. Le contraire aurait été étonnant.

" Mesdemoiselles, je pense que Monsieur Sinnegan m'a entendu et qu'il n'a besoin ni de perroquet, ni d'avocat. J'ose espérer qu'à son age il a conscience que brûler les idées des autres fait rarement avancer le débat. "

Après un regard noir vers les deux élèves elle se retourne donc vers le jeune adulte de Serdaigle après avoir détaillé rapidement le contenu du carton.

" J'attends Monsieur Sinnegan. Une raison à ce geste stupide ? Vous souhaitiez peut-être illuminer le hall pour fêter l'inauguration du Consilium ? "

Un sourire narquois sur le visage, le regard froid, la galloise attendait une réponse du blond. Avoir un opinion oui, être dangereux pour les autres et stupide non.

Sarah coupe court aux propos qu'elle entend et attend la réponse d'Eoin.

Une Gryffondor se tourna vers elle avec un regard chargé de colère. Mais ce ne fut pas son ton qui piqua Argentella au vif, plutôt ses mots. Discours patriotique. Évidemment. Les gens pensaient toujours que le monde était soit blanc soit noir. Argentella avait bien entendu ce qu'avait dit sa professeure, mais elle ne pouvait pas laisser passer ça, aussi elle baissa la voix sans pour autant se taire, gardant la conversation pour elle et Pike.

« Ça n'a strictement rien à voir. Pour autant qu'on le sache, un élève a passé plusieurs heures à fabriquer tout ça, pour célébrer une occasion sensée être festive. Alors on est pas forcément d'accord avec lui, avec le Conseil des Sorciers, mais ça ne veut pas dire que tout ça mérite d'être réduit en cendre en quelques secondes. »

Elle bouillonnait de l'intérieur, même si son visage ne trahissait rien. Elle mourrait d'envie de se dédouaner en affirmant ses positions politiques, mais Pike ne valait pas la peine qu'elle mette en péril tout ce qu'elle avait travaillé avec sa grand-mère.