De manière général, Noémie comprenait facilement ses cours, et de par un travail régulier, elle se débrouillait bien dans la plupart des matières, malgré quelques faiblesses. Mais voilà, il arrivait que son cerveau ne voulait pas comprendre certains concepts. Pendant le cours, il arrivait un moment où la petite sorcière se rendait compte qu'elle ne suivait plus. Dans ces moments-là, impossible de dire quel est l'instant exact où son cerveau c'était déconnecté. Elle regardait ses notes, sans se souvenir du moment où sa main avait fait le geste. En bref, c'était comme si elle n'avait jamais assisté au cours. Elle s'était habitué avant Poudlard d'avoir ses grands-parents à disposition, au vu du fait que c'était eux ses professeurs. Là, elle partageait les professeurs avec ses camarades. C'était un coup à prendre.

À chaque fois que cela se produisait, ça voulait dire quelques heures à la salle d'étude pour rattraper ce court moment où son esprit c'était évadé hors des murs de la salle de cours. La jeune fille devait remettre au propre ses notes, se plonger dans le manuel, parfois aller à la bibliothèque trouver d'autres livres sur le sujet. Ça lui rajoutait une dose de travail, qu'elle aurait aimait mettre autre part. Alors la voilà, en train d'essayer de comprendre un concept trop vague à ses yeux, ses pensées mélangeant les idées, les sorts et tout ce qui rentrait dans cette partie du chapitre. Quel frustration pour la personne logique qu'était Noémie.

Elle aimait ce moment de calme. Jon tapotait sur son ordinateur, Claire était partie faire une sieste, et Amelia et Henry étaient aller voir les voisins. Il lui avait montré les nuances des boucles if then, des for i in range..etc. avant de se remettre à son travail. En conséquence, Noémie était parti chercher un livre, avant de s'assoir sur le canapé. Le père et la fille ne ressentaient plus le besoin de combler de paroles chaque instants ensemble. Ils avaient apprit à vivre ensemble pendant cette semaine, cela comportait aussi les moments où ils ne faisaient que vaquer à leurs occupations chacun dans leurs bulles, tout en partageant le moment ensemble. Ils n'avaient plus milles et une choses à se dire, malgré les nombreux non-dits; ils avaient admit silencieusement qu'ils en parlerait quand ils en seront prêts. Parfois Jon grognait, sûrement face à un bug qu'il ne trouvait pas. Alors il mettait des print de partout dans son programme pour voir ce qui n'allait pas.

Il avait fait l'effort d'ouvrir la fenêtre pour éviter cette diablerie de ventilateur. Quelques courants d'airs agréables venaient perturber leur calme. Noémie elle, se plongeait dans la littérature de fantaisie adolescente. Elle n'avait pas pu s'empêcher de souffler du nez, voir ricaner, à certains moments, la représentation des sorciers y étant si fausses. Jon dans ces moments là l'observait un petit sourire en coin, croyant que le livre devait comporter des phrases comiques.

Il n'y avait pas à dire, sa gamine avait tapé là où ça faisait mal. Ce qui prouvait qu'il y avait un fond de vérité dans ses paroles, en toute logique. Oui, Cora avait de nombreuses fois fuit. C'était sa manière de gérer les choses. Si elle ne voyait plus le problème, alors il n'y avait pas de problèmes. Enfin, cette manière de voir les choses fonctionnaient certes à vingt ans, mais elle avait grandi, elle avait apprit à jongler avec ses responsabilités matriarcales. Elle était devenu adulte de manière forcée, appelé par la réalité.

Une bière à moitié vide sur la table, le cendrier à côté, l'envie de dormir ne venait pas. Les mots de Noémie tournait en boucle. Lui en voulait-elle tant que ça ou avait-elle parlé sous le coups des émotions trop fortes à gérer pour son âge?

Ce soir n'était que les conséquences de ses nombreuses fugues. Elle l'admettait. Ça lui avait prit plusieurs heures, et un certain coup à l'égo. Elle alla chercher du parchemin, une plume et de l'encre. Quitte à ne pas dormir, autant être productive. Une lettre à ses parents leur résumant la situation. Elle se doutait que leur réponses comporteraient toute ses erreurs qui avaient menés à ce résultat. Une analyse froide, chirurgicale et méthodique des faits. La réponse ne serait pas agréable à lire, voir même une beuglante. Mais cette fois, elle lirait avec attention les paroles pleines de sagesses de ses vieux. Elle ne comptait plus fuir ses actions, son passé, ou encore ses choix.

Ça ne faisait que quatre jours que Noémie l'avait, mais elle l'avait déjà perdu! La petite sorcière cherchait en vain sous tout les meubles possibles. Il n'aura fallu que trois pages de livre pour que sa rate s'échappe de sa cage et parte se cacher. Quelle terrible propriétaire la Serdaigle faisait! C'était la deuxième fois, et Lustea ne se laissait pas trouver facilement. Le rongeur avait un sale caractère. Un rat avec un caractère de cochon en somme. Ce que la brunette ne savait pas en cet instant, c'est que ce n'était qu'une seule des nombreuses fois qu'elle devra partir à la recherche de l'animal rebelle, que sa relation avec Lustea ne sera qu'un drôle de mélange, entre la complicité, l'amour et l'énervement.

Pourtant la veille au soir, pour la première fois, Noémie avait réussi à la prendre dans sa main sans se faire mordre, et caresser un peu sa tête, quelques secondes avant que le rongeur s'enfuit vers sa cage. Mais voilà, il semblait que la rate soit une lunatique, changeant d'humeur comme de cibles ( de ses dents). Un énième soupir au lèvre, la bleue et bronze commença à regarder dans la salle de bain, vu que manifestement son amie n'était pas dans le salon. Quel cadeau empoisonné ça pouvait être un animal! Bien que cela n'empêche pas toute l'affection que Noémie pouvait avoir pour sa rate. Mais il y avait des moments, comme celui-ci, où elle se disait qu'elle avait dit merci à sa mère un poil trop vite le vingt-cinq décembre.

Layla retroussa son nez, perplexe. Sa petite fille avait absolument voulu se tenter à la peinture aux doigts. C'était récalcitrante que la vieille femme avait accepté, trouvant que cette activité manquait singulièrement de classe. De plus, en regardant l'enfant s'atteler à 'cet art', son manque de talents dans ce domaine en était flagrant. Pourtant, un sourire marquait le visage de Noémie, quel plaisir pouvait-elle bien avoir à faire quelque choses qu'elle n'excellait pas? Décidément, les enfants étaient devenus des mystères pour la matriarche de la famille Claire.

Son regard coula vers la vieille chemise d'Elliott qu'elle avait en plus du sacrifier pour protéger les vêtements de l'enfant. Les manches avaient été remonté de manière parfaitement ridicule, des éclaboussures et empreintes digitales parsemaient le vêtement. Layla se fit une note mentale de cacher la chemise et de racheter exactement la même avant que son mari ne se rende compte de l'outrage qui avait été fait de son bien.

Sa fille descendit des escaliers, Layla ne put s'empêcher de faire une remarque, le ton amer, de l'heure de réveil de Cora, cette dernière haussant les épaules et demandant à Limpsy un café, avant de s'assoir à côté de sa fille, observant curieusement le dessin au doigts. Sa voix roque du réveil se fit entendre:

"Tu peins un troll des montagnes?"

Un rire s'échappa de la bouche de la fillette, comme si Cora avait dit quelque choses d'absolument idiot, tout en faisant non de la tête.

"Mais non! C'est Papi!"

Un "Ah" se fit entendre de la part de la jeune femme, avant qu'elle n'échange un regard avec sa mère.

En plus de cacher la chemise détruite, elles devront cacher le dessin avec.

Cora, comme à son habitude était au travail. Voilà maintenant quelques semaines que Noémie avait fini les cours, et déjà certains aspects de Poudlard lui manquait. Certes, la possibilité d'avoir des moments solitaires était agréable pour une introvertie comme la Serdaigle, mais ses amis et connaissances lui manquait de manière assez paradoxale.

Elle n'avait pas osé envoyé du courrier à Linda de peur de déranger, ou encore Charlotte pour commencer à prévoir le plan potion de babillage. Un hibou ne ferait pas de mal ni à l'une ni à l'autre n'est ce pas? Elle ne les dérangerait pas? Au pire une lettre ça se mettait au feu si ça n'intéressait pas le destinataire. Ce fut décidée qu'elle attrapa ses parchemins et son encre, alignant les banalités de bases pour des premiers paragraphes; pour ensuite demander des nouvelles, et pour la lettre pour Charlotte demander une date qui l'arrangerait pour aller au chemin de traverse.

C'était bizarre d'essayer de contacter ses connaissances de Poudlard, dans un lieu où elles n'avaient pas leurs places. Son regard balaya le petit appartement, tout en se faisant la réflexion qu'elle aurait trop honte d'amener qui que ce soit du collège ici.

Au vu du fait qu'elle était déjà bien partie sur sa lancée, elle se décida à continuer, incluant Joy et Jacob cette fois, répétant sensiblement la même chose que dans les lettres précédentes mais dit autrement. Personne ne pourra dire que c'est une lettre basique, peu inspirée. Ce fut un peu stressée qu'elle envoya le hibou portant ses nombreuses lettres.

@Linda Layton, @Joy Wakberg, @Jacob Tramontane et @Charlotte Dwight pour les mentions , considérez que Noémie vous a envoyé la lettre la plus basique du monde (type les cartes postales qu'on écrit en vacances)

"Lumos!"
La pointe de la baguette en bois de charme s'éclaira faiblement, et sa propriétaire refréna un grognement. Elle n'arrivait pas à avoir le lumos qu'elle voulait, le type qui lui permettrait de lire la nuit ou faire autre chose. Son premier sort de cours de sortilège, et elle n'arrivait toujours pas à le lancer parfaitement. Ça annonçait du beau pour la suite.

En soi, la petite sorcière était juste une impatiente qui s'ignorait, ça ne faisait que quinze minutes qu'elle s'était mise à la pratique. Mais la frustration qu'elle avait envers elle-même était toujours présente, ses grands-parents ne l'ayant éduqué que vers l'excellence en tout point. Et son éducation à Poudlard remettait tout ça en cause, surtout en vol où elle avait l'aisance d'un calmar sur un arbre.

La bleue et bronze ne s'attendait pas à ce que la pratique de la magie soit si dure, que produire une lumière du bout de sa baguette lui demanderait tant d'effort. Les membres de sa famille eux le faisait sans même y accorder plus de pensées, alors pourquoi devait elle mettre tant d'attention à la visualisation, et à ses émotions? Était-ce ce qui se produisait dans la tête des adultes à chaque sort qu'ils lançaient? Mettaient-ils autant d'efforts qu'elle mais étaient plus doués pour le cacher?

Lors du cours pratique, elle avait été dans la moyenne et cela ne lui plaisait pas. Par conséquent elle s'était mise en tête de maitriser parfaitement le sort pour son prochain cours de sortilège, et ça n'allait pas se faire tout seul.

"Lumos!"