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01 mai 2023, 17:27
Table de Serpentard
Ernest n’aimait pas ce qu’il voyait dans le regard de la petite blonde. Elle mijotait quelque chose. Mais il n’avait pas eu le temps de réaction adéquat pour empêcher la jeune Serpentard de mettre la main sur la lettre de sa mère. Alors qu’il avait tendu la main pour l’en empêcher, la miss avait été plus rapide que lui. Il avait été à deux doigt de bondir, mais la mâchoire serrée, il tentait de garder son sang froid. Ses poings crispés et son air sombre pouvait néanmoins trahir le ressentiment qu’il éprouvait à cet instant. Il arriva tout de même à articuler des paroles aussi désagréables que les commentaires de Lavinia.

“On appelle ça un timbre… espèce d'inculte…”

Ses mots sifflaient entre ses dents serrées. Il changea de couleur en voyait l’adolscente commencer à ouvrir sa lettre sans plus de respect ni de pudeur. Entendre le nom de sa mère entre les lèvres de la blonde finir de lui faire lâcher prise. L’adolescent s’était levé d’un bond. Penché par-dessus la table des Serpentard, il tentait de son mieux de faucher la lettre des mains de la blonde. Mais la table était plutôt large et il était plutôt petit. Il lui aurait fallu grimper dessus pour que Lavinia soit à portée de main. Et l’autre en face qui se pavanait en rigolant. Quand elle commença à lire à voix haute des paroles qui n’étaient destinées qu’à lui, Ernest perdit patience. Il se pencha pour attraper son sac sous le banc et saisir sa baguette magique. À présent debout, droit comme un i, il pointa son bras en direction de la demoiselle d’un air menaçant.

Il savait que ce n’était pas réellement un moyen d'intimidation. Il n’avait pas encore appris beaucoup de sortilèges et d’ailleurs il n’y en avait qu’un qui avait traversé son esprit. Ils avaient commencé à apprendre le sortilège de lévitation au début du mois. Il connaissait la formule et la gestuelle. Ce qui ne voulait pas dire qu’il le maîtrisait déjà parfaitement. Mais la détermination était là. Il voulait récupérer cette lettre. Il voulait surtout que Lavinia arrête de la lire. Il voulait qu’on lui fiche la paix. À lui et à sa mère.

“Wingardium Leviosa !”

Mais s’il était résolu, Ernest n’avait pas pris le temps de faire le vide dans son esprit. Et ses émotions débordaient à présent. La colère, la rancune étaient tout aussi présentes et se mettaient en travers de sa réussite et de sa progression. Le sortilège loupa sa cible et au lieu d’atteindre la lettre qui était l’objectif, il buta sur un gobelet rempli de jus de citrouille, inondant la table et les genoux de la blonde par la même occasion.

“Rends-moi cette fichu lettre !!”

Mais Ernest était toujours aussi concentré sur l’objet de cet échange et n’avait même pas remarqué l'étendu des dégâts. Ses yeux étaient rougis, embués par la naissance de larmes de colère.

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
L'Ernestier, matelot froussard

06 mai 2023, 19:10
Table de Serpentard
ENTRE LES LIGNES
Mercredi 2 novembre 2047
Lavinia W. Campbell & @Ernest Stevens
Si un préfet ou un élèves veut séparer les deux zigotos, faites-vous plaisir :D
Oulala, c'est qu'il n'était pas content du tout, le petit crapaud... Lavinia continua d'agiter la lettre sous le nez du garçon, avec une sourire méchant. C'était la première fois qu'elle trouvait qu'Ernest faisait pitié. Mais c'était aussi la première fois, elle avait trouvé le moyen de le faire sortir de ses gonds et que ses émotions parlent à la place de sa raison. Cela le rendait ridicule, pitoyable et faible, aux yeux de la blondinette qui ne s'en trouvait que plus grande. Elle savourait ce sentiment de supériorité, arraché par la provocation et l'humiliation, comme on savourerait un œil à la réglisse : appréciant la sensation de sucré qui traverse la bouche, mais sans se douter de l'amertume de l'arrière goût qui lui restera sur la langue plus tard...

La plaisanterie tourna cependant court quand Lavinia vit Ernest se précipiter sur son sac et saisir sa baguette magique, qu'il tourna vers elle d'un air furieux. Le visage de la blondinette se figea et son sourire disparut presque aussitôt. Il était sérieux ? Il ne comptait tout de même pas l'attaquer, au milieu de la grande salle ?... Elle ne faisait que le provoquer un peu, elle ne l'avait même pas menacer, elle ! Et il se permettait de l'effrayer ?... Lavinia redressa la tête d'un air dédaigneux, en baissa la main qui tenait l'enveloppe.

- Si tu crois que tu...

- Wingardium Leviosa !

Quand la jeune sorcière vit les lèvres du garçon se retrousser pour articuler rageusement ce sort, son cœur fût saisi de peur, un bref instant... Mais elle se détendit presque aussitôt. De tous les sorts qui existaient, c'était lui qu'il avait utilisé pour l'effrayer ? Certes, ils l'avaient appris en cours, mais Lavinia se doutait bien qu'il n'aurait pas assez de force pour la soulever dans les airs... A moins qu'il ne visait l'enveloppe ?

Dans le doute, Lavinia serra davantage le papier dans sa main, le froissant négligemment, mais ce n'était pas l'objet qui fût touché par ce sort raté, et elle ne le comprit que lorsqu'elle vit le liquide orangé qui se renversa sur la nappe blanche de la table. La jeune fille poussa un cri de surprise et fit un bon en arrière, mais le liquide avait déjà tâché sa jupe.

- Mais ça va pas ? T'en a mis partout !

- Rends-moi cette fichu lettre !!

- La voilà, TA fichue lettre !

La jeune fille lui lança l'enveloppe, qui plana un bref instant, et atterrit au milieu du jus de citrouille qui s'échappait encore du verre renversé. Lavinia regarda le papier se tâcher à son tour, un sourcil levé. Elle ne l'avait pas fait exprès, mais elle ne le regretta pas pour autant. Elle prit une serviette qu'elle trempa dans le verre d'Ernest et, furieuse, s'échina à nettoyer la tâche orange qui venait s’additionner aux tartans verts et gris de sa jupe à frange.

- Et t'as intérêt à nettoyer tes bêtises ! Je te préviens, si mes parents doivent en acheter une autre, tu nous devras réparation !

Elle n'était pas bien sûre de comprendre ce que cela voulait dire, mais c'était quelques choses qu'elle avait déjà entendu de la bouche d'adultes en colère, et cela avait l'aire effrayant.

Code couleur #008040 - Deuxième année 2048-2049 - Génération Péliade

18 mai 2023, 10:19
Table de Serpentard
Le mercredi Sixtine ne donnait aucun cours mais pour autant sa journée restée très chargée. Par conséquent, elle s'était levée à la même heure qu'un jour classique, elle avait prit le temps de se préparer puis, elle était descendue dans la grande salle pour prendre un petit déjeuner léger à savoir : une grande tasse de café et un fruit. Son maquillage était impeccable, comme d'habitude et elle eut l'espoir que cette journée soit une bonne journée.

Malheureusement, en arrivant dans la grande salle, qu'elle ne fut pas sa surprise de voir deux élèves de sa maison entrain de se chamailler comme des gnomes. Elle comptait simplement les ignorer puis repartir aussitôt sauf qu'un verre de jus était venu mettre son grain de sel à cette dispute. Oh bien sur, il ne l'avait pas fait sans aide. Et voilà que la jeune fille s'esclaffa de colère tout en se levant d'un bond. Le bruit strident de sa voix aiguë était insupportable pour la professeure qui décida d'intervenir.

La professeure s'approcha en silence de la jeune fille avant de se baisser légèrement pour atteindre son oreille.

- Si vous continuez de brailler je vous coupe la langue.

La seconde d'après, le vêtement de la jeune fille était de nouveau propre. La directrice de maison avait utilisé un récurvite pour réparer les dégâts. Puis, elle était venue à côté du garçon de Serpentard car après tout, les cris étaient en partie de sa faute.

- Si vous la faites encore brailler j'utiliserai vos yeux pour donner plus de gout à mon café.

Finalement, cette journée ne commençait pas si mal pour Sixtine qui continua sa route jusqu'à la table de professeurs.

@Lavinia W. Campbell & @Ernest Stevens

Arrivée inRP le 28 octobre 2046 - Professeure de DCFM
Rejoignez le Sixtgang ! - Présence partielle, j’ai le cœur qui saigne.

18 mai 2023, 18:44
Table de Serpentard
Si Ernest avait eu les idées plus claires, il aurait pu voir l’inquiétude qui avait traversé le visage de la petite blonde au moment où il avait sorti sa baguette magique. Ça aurait pu être suffisant, il aurait pu se contenter de ça. Sauf que la colère l’empêchait de penser de manière rationnelle. Et qu’il n’avait qu’une idée en tête, récupérer sa lettre. Sa main s’était crispée sur sa baguette. Il y avait quelque chose de plus, tapis sous la colère. Une pensée, fugace. Un sentiment de vengeance naissant. Et un besoin. Sourd mais viscérale. Celui de lui faire mal.

Il avait actionné sa baguette et avait loupé sa cible. Un échec de plus qui ne faisait que nourrir sa frustration. Et la lettre était toujours hors de sa portée. L’adolescent n’éprouva même pas une once de satisfaction à réaliser que la catastrophe qu’il avait causée au milieu de la table avait, elle, touché sa cible. Lavinia semblait hors d’elle. Tout ça pour une pauvre tâche. Ce n’était que du jus de citrouille. Ça partait facilement au lavage. Les yeux d’Ernest étaient de plus en plus rougis et humides. Chaque nerf de son corps, de son visage était contracté dans une tension qui finirait bientôt par rompre.

Son visage se décomposa quand il vit la lettre tomber au milieu de la mare de jus de citrouille. Il n’entendait même plus ce que la blonde lui crachait au visage. Il tendit la main pour la récupérer soigneusement mais le mal était fait. À travers l’enveloppe imbibée de jus de citrouille, on pouvait déjà deviner les coulures d’encre qui se répandaient à l’intérieur. Sa colère était sur le point d’exploser, ainsi que ses nerfs. Mais la silhouette qu’il aperçut derrière Lavinia stoppa son élan net.

Les élèves attablés à la table des Serpentard n’avaient pas été les seuls témoins de cet échange houleux. Ernest ne l’avait pas vu venir. Miss Valerion avait un certain don pour faire ses entrées. Il se figea, serra un peu plus les dents si cela était encore possible. Quel spectacle venait-il de donner à sa directrice de maison ? Les yeux baissés, il n’osa pas la regarder le temps que tombe la sentence. Un frisson lui parcouru tout le corps quand il senti qu’elle s’approchait de lui. Il déglutit et acquieça, maugréant un Oui, madame… à peine audible. Il serra un peu plus sa lettre humide contre sa poitrine et commençait à avoir du mal à retenir ses larmes.

Une fois leur professeur éloignée, il ramassa ses affaires avec précipitation. Il fallait qu’il quitte cette salle. Et vite. Pas question de donner à Lavinia le plaisir de le voir craquer. Jamais. Ni de se donner en spectacle devant la moitié de l’école et leur directrice de maison. Il lui adressa quand même un dernier regard. Noir. Rageux. Défiant. Menaçant ?

“T’es qu’une raclure de sang pur…”

@Lavinia W. Campbell

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
L'Ernestier, matelot froussard

21 mai 2023, 20:43
Table de Serpentard
Lavinia essayait toujours de faire disparaitre le tâche de jus de citrouilles sur sa robe, mais ne faisait que l'étaler. La souillure grandissait, à fûre et à mesure, de même que sa colère et son exaspération. Alors qu'elle allait de nouveau ascener Ernest d'insultes élégantes et bien senties, elle perçut une présence se glisser derrière elle et lui susurrer d'une voix aussi tranchante qu'une lame :

- Si vous continuez de brailler je vous coupe la langue.

Lavinia reconnue aussitôt la voix féminine et elle retient au dernier moment un cri de surprise et de peur. Elle se retourna et regarda leur directrice de maison d'un air éberlué, ne comprenant pas vraiment les paroles qu'elle venait de prononcer. Elle la menaçait ? Depuis quand les professeurs avaient le droit de menacer les élèves ? Et c'était Ernest qui l'avait attaqué, d'abord ! Elle n'y était pour rien !

Avant que la blondinette ne puisse répondre, Miss Valerion lança un sortilège de Récurvite sur sa jupe, et l'affreuse tâche orangée disparut aussitôt. Lavinia se sentit soulagée, et prit un malin plaisir de voir qu'Ernest aussi s'était attiré une remarque cinglante de leur directrice. Bien fait pour lui ! pensa-t-elle en se retenant de lui tirer la langue. Après les menaces de la professeure, elle devait en effet y penser à deux fois avant de prendre ce risque...

La directrice repartie, et Lavinia reprit calmement sa place. Pour elle, la conversation était close, et l’événement classé sans suite. Mais ce n'était pas l'avis du Stevens, duquel elle s'était pourtant désintéressé. Alors qu'il s'apprêtait à quitter la table, elle l'entendit nettement grincer entre ces dents ce qui devaient s'apparenter à une insulte.

- T’es qu’une raclure de sang pur…

Lavinia pouffa, amusée. Depuis quand être un sang pur devait être une honte, au point d'en faire une insulte ? Il était vraiment idiot, ce crapaud... Si sa famille était reconnue comme sang-pur, ce serait une telle fierté ! Elle l'observa, avec un sourire narquois, et nota ses yeux rougit et sa lèvre légèrement tremblante.

- Merci du compliment, sale demi-bourbe... sussura-t-elle avec calme et assurance.

Elle le regarda fuir la salle, satisfaite. Cette fois, c'était elle qui avait gagné.

Code couleur #008040 - Deuxième année 2048-2049 - Génération Péliade

22 mai 2023, 21:08
Table de Serpentard
DES CADEAUX EN COLIS
Lundi 27 janvier 2048
Table des Serpentards - Grande Salle
@Lavinia W. Campbell & Ernest Stevens
Une nouvelle journée commençait à Poudlard. Ernest n’était pas aussi matinal qu’à son habitude. Il fallait dire que depuis l’arrivée de l’hiver, il devenait difficile de s’extraire de sous la couette et de se glisser hors des cachots pour rejoindre les couloirs venteux qui le séparaient de la Grande Salle. La salle commune des Serpentards étaient relativement sombre ce matin, signe que la lumière ne parvenait pas à travers les eaux troubles du Lac Noir. En entrant dans l’immense pièce commune, il leva les yeux au plafond pour vérifier son intuition. Un ciel couvert. Mais pas de signe de neige. C’était déjà ça. Il fallait dire qu’il gardait un très mauvais souvenir de sa dernière mésaventure dans le parc enneigé de l’école.

L’adolescent fit la grimace en découvrant la table des verts et argents bondée de monde. Ça lui apprendrait à traîner au lit. D’habitude, il arrivait avant tout le monde et pouvait choisir tranquillement sa place. Et il se sauvait généralement aussi vite qu’il était arrivé. Même après presque six mois, il ne se sentait pas très à l’aise entouré de tous ces élèves. Le bruit des conversations, l’agitation. La rumeur des conversations, les rires, ça le rendait un peu parano même s’il n’avait aucune raison réelle de penser ça. Ce n’est qu’une fois qu’il eut passé une jambe par-dessus le banc qu’il réalisa où il était tombé. De l’autre côté de la table, à une ou deux places de décalage, se trouvait la personne la plus détestable de tout Serpentard. Probablement de tout Poudlard.

Le petit brun poussa un soupir en s'asseyant. Il n’avait pas envie de se disputer. Il avait eu son lot ce mois-ci. Il se contenterait de l’ignorer royalement. De toute manière, vu la manière dont ils s’étaient fait pincer par Miss Valerion la dernière fois qu’ils avaient eu un échange houleux, elle n’oserait pas déclencher une nouvelle dispute dans la Grande Salle. Du moins, il l’espérait. Car son estomac commençait déjà à gargouiller et qu’il avait bien envie de profiter des belles tranches de lard qui venaient d’apparaître un peu plus loin sur la table. Ernest s’installa donc discrètement, espérant qu’elle ne s’aperçoive pas de sa présence. On pouvait toujours rêver ?
Dernière modification par Ernest Stevens le 28 mai 2023, 18:52, modifié 1 fois.

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
L'Ernestier, matelot froussard

28 mai 2023, 18:15
Table de Serpentard
DES CADEAUX EN COLIS
Lundi 27 janvier 2048
Table des Serpentards - Grande Salle
Lavinia W. Campbell & @Ernest Stevens
Lavinia s'était levée d'excellente humeur aujourd'hui. Et pour cause ! C'était son anniversaire. Elle avait douze ans maintenant, et elle en était fière. Elle salua toutes ses collègues de dortoirs avec un grand sourire, même celles qui n'étaient pas nées-sorcières, et dit bonjour à bien plus de Serpentards qu'à l'accoutumée. Elle n'avait pas envie de crier sur tous les toits que c'était son anniversaire, mais qu'est-ce que celui lui ferait plaisir si quelqu'un le lui souhaitait !

Et puis, il y avait une raison toute particulière à sa bonne humeur. Ses parents organisaient toujours des petites fêtes en son honneur, le jour de son anniversaire. Elle se doutait bien qu'ils ne se pointeraient pas à Poudlard pour cela, mais peut-être qu'ils lui enverront enfin un courrier ? Elle monta les escaliers pour rejoindre la grande salle en sautillant, impatiente pour une fois de voir ces satanés volatiles venir distribuer le courrier...

Alors qu'elle savourait son lait chaud à la cannelle et finissait son bacon, Lavinia entendit le bruit reconnaissable des battements d'ailes des hiboux messagers. L'enfant redressa la tête, à la recherche de la chouette effraie de sa mère ou du grand-duc de son père. C'est ce dernier qu'elle reconnut, volant dans sa direction. Lavinia poussa un petit cri de joie et de soulagement. Ils ne l'avaient pas oubliée ! Le grand duc atterrit devant elle en piaillant et tendant sa tête en direction de la petite. Elle le lui caressa gentiment, alors que le rapace frottait affectueusement sa tête contre sa petite paume.

- Bonjour Hermès ! Si tu savais comme je t'ai attendu, murmura-t-elle en souriant. Tu as quelque chose pour moi, hein ?

Sans lui répondre, le hibou tourna la tête et décida de s'altérer dans la carafe d'eau qui se trouvait en face de la petite Serpentard. Le laissant tranquille, Lavinia s'intéressa à la petite sacoche qu'il avait fini par laisser partir de ses serres. Lorsque la jeune fille y glissa la main, elle ne fût pas surprise de découvrir qu'un sortilège d’extension y avait été appliqué. En enfonçant un peu plus son bras, elle se saisit de deux paquets cadeaux rectangulaires, d'une lettre et de... Tiens ?

Lavinia fronça les sourcils, surprise. Qu'est-ce que c'était que ça ?... Elle enfonça ses deux bras dans la petite sacoche, les faisant disparaitre à la vue de tous, pour se saisir de l'étrange cadeau supplémentaire. On aurait dit des feuilles... Oui, et là, elle sentait bien le poids d'un pot. Quand elle sortit l'étrange colis du sac, elle poussa un petit rire amusée. C'était bien une plante, une euphorbe pour être exacte, un de ces mauvaises herbes que Lavinia trouvait pourtant très jolies, avec ses petites pétales vertes fluo. Le pot avait été décoré maladroitement d'anciens exemplaires de la Gazette du sorcier, relier par une cordelette à rôti, dans un semblant de papier cadeau un peu ridicule. Un cadeau de Mara, sans doute... En tout cas, la plante ne semblait pas avoir trop souffert de son voyage aérien...

Lavinia se pencha sur le courrier, qu'elle ouvrit avec impatience et un peu d'appréhension. Ce n'était pas une beuglante, mais un papier de bureau que son père utilisait habituellement pour son travail. Quelques mots y avait été tracés à la plume, de l'écriture élégante et rigoureuse de Mr Campbell.
A l'attention de Lavinia W. Campbell,

En ce jour qui célèbre ta naissance, te voilà entrée dans l'âge de raison.
Nous comptons sûr toi pour continuer de faire honneur à ton sang, à ta famille et à ta maison.
Joyeux anniversaire.

Scipion Campbell et Cornelia de Turenne
Lavinia fixa le papier, indécise. Elle était heureuse, bien sûr, d'avoir enfin une lettre de ses parents. Qu'ils aient pensé à elle en ce jour si spécial. Mais les phrases restaient froides. Son père ne faisait même pas référence aux courriers qu'elle leur avaient envoyé en début d'année, il ne prenait pas de ses nouvelles. Et malgré ce qu'affirmait la signature, elle ne voyait pas de traces de sa mère dans ce courrier.

Secouant la tête pour chasser sa déception, elle essaya de regagner un peu de son enthousiasme en ouvrant les deux cadeaux qui étaient joint aux courriers. Sans surprise, il s'agissait de deux livres, chacun dans une très belle édition avec couverture en cuir et dorure à froids : "Les noms célèbres du monde magique contemporain" et "Nobles par nature : une généalogie des sorciers". Elle allait avoir de la lecture...

Alors que son attention était occupé par ces cadeaux qu'elle commençait à feuilleter, Lavinia ne fit pas attention à un hibou rattaché à l'école qui déposa à côté d'elle un autre colis, bien étrange. Un de ces colis de moldus, en carton marron, décoré de ce fameux "timbre" et un logo à la formule cabalistique de Royal Mail. Et où était inscrit une adresse encore plus étrange :
Mlle Lavinia Campbell, Serpentard, Ecole Poudlard

VIA
Chaudron baveur
95 Charing Cross Rd
London WC2H 0HG - Royaume-Uni

Code couleur #008040 - Deuxième année 2048-2049 - Génération Péliade

28 mai 2023, 19:23
Table de Serpentard
DES CADEAUX EN COLIS
Lundi 27 janvier 2048
Table des Serpentards - Grande Salle
Lavinia W. Campbell & @Ernest Stevens
Contre toute attente, Lavinia ne remarqua pas la présence de l’adolescent. Une chance pour lui, il pourrait profiter de son p’tit déjeuner en toute tranquillité. L’attention de la petite blonde, qui semblait généralement avoir un sixième sens pour relever la présence des élèves qui n’étaient pas né-sorciers, était ailleurs. Le garçon se concentra sur sa propre assiette et commença à la remplir outrageusement de nourriture. Tout en se servant un verre de jus de citrouille, il vit atterrir un magnifique grand duc au port altier. Il devait bien lui concéder, c’était un bel animal. Pas aussi beau que Herbert, que le grand duc africain que sa mère, mais il était quand même de belle stature et on voyait qu’il était entretenu.

Ernest sursauta en entendant le cri poussé par Lavinia. Comment est-ce que c’était possible de monter aussi haut dans les aigus ? Est-ce que c’était de la joie ? Curieux malgré tout, il observa le petit manège. Ses yeux s’ouvrirent grand en voyant les deux bras de Lavinia disparaître dans la toute petite sacoche qu’avait délivré le rapace. Les sortilèges d’extension, ça le fascinait toujours autant. S’il était capable d’en lancer un, il pourrait trimballer tout son fourbi avec lui en permanence plutôt que d’accumuler les bibelots sous le lit de la chambre de son dortoir. Toutes ses expériences à portée de main. Ça lui simplifierait la vie et le libérerait de toute la lourde organisation qui accompagnait ses pratiques douteuses.

La Serpentard commença par sortir une plante de la petite sacoche. Plutôt jolie. Ernest appréciait toutes les plantes de toute manière. Sauf que celle-ci était à Lavinia donc elle était forcément moins belle que les autres. N’importe qu’elle autre. La blondinette continua son exploration du sac et en sortit d’autres paquets. Ça devait être un jour particulier. Si Lavinia avait remarqué qu’Ernest recevait énormément de lettres de sa mère et qu’elle s’était fichue de lui pour ça, lui avait remarqué qu’elle n’en recevait pas si souvent que ça. En ennemi juré qu’ils étaient, il aurait aimé pouvoir s’en réjouir mais il n’était pas aussi cruel que ça.

Un peu plus loin sur la table, il avait reconnu l’exemplaire de “Nobles par nature : une généalogie des sorciers" pour l’avoir feuilleté la dernière fois qu’il était chez Fleury & Bott. Mais il n’avait pas eu le temps de trouver l’information qu’il cherchait que déjà Miss Woods revenait vers lui avec Le Grand Livre des Potions qu’il avait commandé pour la rentrée. Rapidement, il avait remis l’ouvrage dans le rayonnage et fait mine de regarder ailleurs.

L’autre détail qu’Ernest remarqua, c’était le colis qui était arrivé via Pré-au-Lard par la poste moldue. Il avait pu reconnaître le timbre et le tampon, même de loin. Sa mère passait par ce réseau lorsqu’elle lui envoyait des colis trop volumineux pour que Herbert arrive à les transporter. Comme cette couverture en patchwork qu’elle lui avait confectionnée au début de l’hiver. Lavinia en contact avec le monde moldu ? Voilà qui était intéressant… Peut-être qu’il ne quitterait pas la Grande Salle aussi vite que prévu finalement.

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
L'Ernestier, matelot froussard

04 juin 2023, 22:03
Table de Serpentard
DES CADEAUX EN COLIS
Lundi 27 janvier 2048
Table des Serpentards - Grande Salle
Lavinia W. Campbell & @Ernest Stevens
Les livres étaient intéressants, et Lavinia ne doutait pas que ses parents lui feraient une petite interrogation surprise pendant les prochaines vacances pour s'assurer qu'elle en avait bien pris connaissance... Mais pour le moment, l'heure était au petit-déjeuner. Alors qu'elle reposait ses cadeaux sur le côté, sa main frappa par mégarde le petit colis qu'elle n'avait pas ouvert. Lavinia fronça les sourcils. Encore un sang moldu qui laissait traîner ses affaires ! Agacée, elle le prit en main, et regarda l'adressage pour savoir à qui elle devait remonter les bretelles... Puis pâlit brusquement.

Qu'est-ce que cela voulait dire ? Elle ne connaissait aucun moldu, et encore moins un qui serait susceptible de lui envoyer quelque chose par la poste... Cela devait être une plaisanterie. Lavinia regarda autour d'elle, pour croiser le regard d'Ernest. Encore une de ses mauvaises blagues ?... Il ne manquait pas de culot.

- Si c'est une plaisanterie, elle est de très mauvais goût, maugrea-t-elle.

Cependant, un doute s'immisça dans son esprit, qui la poussa pourtant à ouvrir l'étrange colis. A l'intérieur, un paquet cadeau, sur lequel était posée une lettre avec un adressage qui fit écarquiller les yeux de Lavinia. Elle devient encore plus pâle, si cela lui était encore possible, et sentit sa vision s'embuer à mesurer qu'elle se fixait sur les cinq petits mots qui y était inscrits.

Pour ma très chère Mina


"Mina", pour "Wilhelmina". Il n'y avait qu'une seule personne qui utilisait ce surnom, reprenant le diminutif de son second prénom lorsqu'ils jouaient ensemble. Et cette personne avait été déclarée persona non grata par ses parents le printemps dernier. Cette personne avait fait honte à sa famille, reniée son rang et son sang. Mais cette personne était son frère.

Sa main tremblait un petit peu, quand elle saisit délicatement la lettre, comme si elle pouvait s'effriter et tomber en poussière à ce simple contact. C'était Hector, cela ne faisait aucun doute. Elle n'avait pas le droit de lire cette lettre, ses parents seraient furieux s'ils l'apprenaient. Elle devait la détruire tout de suite, pour ne pas céder à l'envie de la lire... Mais alors que Lavinia cherchait du regard une bougie qui permettrait de faire disparaître cette lettre maudite, qu'elle n'était pas censée recevoir, elle se rendit compte que ce n'était pas ce qu'elle voulait vraiment. Ce n'était pas ce dont son cœur avait besoin.

Son regard se reposa sur la lettre, indécis. Elle prit une grande respiration et décida d'enfreindre un ordre de ses parents pour la toute première fois. Ils n'en sauront rien, si elle lisait cette lettre avant de la détruire. En tout cas, elle l'espérait. Lavinia retourna l'enveloppe et l'ouvrit, avant de prendre délicatement le papier dans ses mains.
Bonjour Mina, comment vas-tu ?

C'est la quatrième lettre que je t'adresse depuis mon départ de la maison. Dans la première, je t'expliquais en long et en large ce qui s'était passé, mais je serai content si tu ne l'ai pas lu : je l'avais écrite sur le coup de l'émotion, et cela ne t'aurais rien apportée. La seconde, c'était pour te souhaiter un bon courage pour ton entrée à Poudlard. La troisième, pour Noël.

Tu n'as répondu à aucune d'entre elle, mais je me laisse espérer que la raison réside dans le fait que tu ne les ai jamais reçues. Nos parents ont sans doute trouver un moyen de te protéger et d'empêcher que je te contacte, à la maison comme à Poudlard. C'est Edith qui m'a parlé des modalités d'envoi des courrier pour les familles moldus à leurs enfants étudiant à Poudlard. Je serais curieux de voir si nos parents connaissent ce système et s'ils se sont donné aussi la peine de t'en protéger... C'est aussi elle qui m'a conseillé d'utiliser un pseudonyme dans la lettre... Je t'ai parlé d'Edith dans ma première lettre, mais je préférais t'en parler de vive voix une prochaine fois.

Je me doute que mon départ et sa raison n'a pas dû être facile à accepter pour toi. Peut-être même que tu as eu l'impression que je t'abandonnais, que je te trahissais, mais je t'assure que ce n'est pas vrai. Ce n'est pas ce que je souhaite. Mais je ne m'excuserais pas pour autant pour la décision que j'ai prise. J'espère qu'un jour, tu comprendras.

Trêve de bavardage, et assez parlé de moi ! Je te souhaite un joyeux anniversaire, Lavinia ! Tu grandis tellement vite, déjà 12 ans ! Je me demande si tu as gagné quelques centimètres depuis la dernière fois que l'on s'est vu... J'espère que tu fêteras ça comme il se doit avec tes camarades de Serpentards - car je ne doute pas que ce soit la maison que tu as choisie. Avec un petit pique-nique dans le parc, et pleins de cupcakes, comme tu les aimes. Bon courage pour ce second semestre, je suis sûre que tu vas faire des merveilles en cours !

J'espère te revoir bientôt, tu me manques. Pense à me répondre, si le cœur t'en dit : je joins l'adresse à laquelle tu peux me contacter, si la vigilance de nos parents le permet.

Je t'embrasse, ma petite grande.

Ton frère qui t'aime,
Lance
"Lance" pour "Lancelot", le second prénom d'Hector. Lavinia lut toute la lettre d'une seule traite, alors que son regard s'embuait et que sa gorge se nouait. Alors qu'elle avait envie de hurler, qu'elle avait la nausée, déchirée entre deux sentiments ambivalents, la colère et le soulagement. Ses yeux continuaient de parcourir la page, alors que son cerveau lui hurlait de s'arrêter.

A la lecture des derniers mots, Lavinia poussa un soupir étranglé, un cri étouffé. Il n'avait pas le droit ! Pour qui se prenait-il, ce sale égoïste, ce traître à sa famille et à son sang ?... Qu'est-ce qu'il espérait d'elle, en la cajolant comme ça ? Qu'elle se détourne elle aussi de leurs devoirs ?

Lavinia froissa rageusement la lettre et l'écrabouilla en boule. Alors qu'elle s'apprêtait à la jeter par terre pour la piétiner, pour faire évacuer sa colère et son impuissance, elle s'arrêta et ravala ses larmes. Elle se força a prendre de longues inspirations pour regagner son calme. Il ne fallait pas qu'elle oublie où elle se trouvait, entourée des autres serpentards. Elle ne devait pas laisser ses émotions prendre le dessus.

La petite Campbell glissa la boule de papier dans une des poches de sa veste et se tourna vers le paquet cadeau, qu'elle retira avec un air dégoûté. Un livre. Encore. "Le prince" de Machiavel. Lavinia ne connaissait pas l'auteur, mais elle sentait bien que cela puait la littérature moldue. L'édition était belle, pourtant. Presque aussi belle que celle de ses parents. Après quelques minutes d'hésitation, elle soupira et glissa le cadeau dans sa besace.

Elle se leva. Tout cela lui avait définitivement coupé l'appétit. Tu parles d'une journée d'anniversaire...

Code couleur #008040 - Deuxième année 2048-2049 - Génération Péliade

10 juin 2023, 22:59
Table de Serpentard
DES CADEAUX EN COLIS
Lundi 27 janvier 2048
Table des Serpentards - Grande Salle
@Lavinia W. Campbell & Ernest Stevens
Tout en mâchouillant une tranche de lard récalcitrante, Ernest observait la petite blonde du coin de l'œil. Il s’interrompit dans sa collation quand il aperçut le visage de la demoiselle se décomposer. Qu’est-ce qui pouvait bien avoir dans ce paquet capable de lui faire cet effet ? Qu’est-ce qu’elle pouvait bien redouter ? C’était étrange de se poser ce genre de questions à propos d’elle. Lavinia était une élève très sûre d’elle et n’hésitait pas à gratifier les autres de cet excès de confiance. Ce n’était pas compliqué, à l’entendre, elle avait toujours raison.

Sa curiosité avait également été piquée par cette arrivée soudaine et massive de colis. Si tout le monde savait qu’Ernest recevait des lettres de manière quasi-quotidienne, lui savait que la blondinette n’en recevait que rarement. Un anniversaire ? Un bulletin remarquable ? Une fête de puriste à la noix ? Toutes ces hypothèses étaient probables. Mais ne pas avoir la réponse, c’était comme avoir une démangeaison qu’on ne pouvait pas gratter. Ernest détestait ça. Son regard retomba sur Lavinia qui semblait à deux doigts de l’apoplexie. Elle était fébrile. Il fronça à nouveau les sourcils. Est-ce que c’était une nouvelle manière de faire son intéressante ?

Cela dit, il sentait une légère boule se nouer au creux de son ventre. Il sentait les malaises. Et ceux des autres le touchaient bien plus qu’il ne l’aurait souhaité ou reconnu. Il se contenta néanmoins de rendre son regard noir à la demoiselle avant de replonger son nez dans son assiette.

Il releva la tête alors qu’il sentit que la pression était à son comble. Le visage de Lavinia était renfrogné. Ça c’était déjà plus familier. Enfin… Elle semblait réellement bouleversée. Il l’observa chiffonner sa lettre avec vivacité. Elle était pas contente… Mais bizarrement, il n’arrivait pas à s’en réjouir. Il n’allait pas non plus la plaindre. Elle l’enquiquinait assez au quotidien avec ses regards hautains et ses réflexions gratuites. Qu’elle fasse sa vie, lui ferait la sienne. Et tant qu’elle le laissait finir son petit déjeuner en paix, c’était tout ce qui lui importait. Elle quitta la pièce assez précipitamment et lui termina son bacon.

Il allait partir pour se mettre en route pour les cours lorsque son regard s’accrocha à un morceau de papier. Ernest tendit la main et s’en empara. Il observa quelques instants le tampon de la poste de Pré-au-Lard sous lequel figurait la date du jour où il avait été réceptionné. Il le glissa discrètement dans sa poche. Pourquoi faire ? Il n’en avait aucune idée. Et puis ce n’était pas comme s’il avait accès à Pré-au-Lard de toute façon. Il faudrait qu’il attende la troisième année pour ça. L’air songeur, il quitta la grande salle à son tour. La métamorphose n’attendait pas. Et le professeur Lynch non plus !

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
L'Ernestier, matelot froussard