Les questions posées sont assez intéressantes et pertinentes. Je n'en ai de mon côté aucune en particulier mais cela ne m'empêche pas de noter les réponses données par notre sous-directrice. Je suis assez attentive mais, je dois bien l'avouer, il faut être stupide pour ne pas l'être. Cette réunion me plaît beaucoup. J'ai tellement de chance de participer à cet échange ! J'ai beaucoup d'espoirs et d'envies concernant ce qui m'attend, sans oser m'y accrocher vraiment. Merlin, plus je me répète ce qu'il m'arrive dans ma tête et plus j'ai du mal à le réaliser. Je vais représenter Poudlard et échanger avec une élève d'une autre école de magie. Jamais je n'aurais cru que cela pouvait être possible.

Dans mon crâne, les questions débordent mais je me plais à les laisser me noyer. Tout cela est si nouveau pour moi, je veux pouvoir profiter de tout ce qui concerne les AMICO, même mes questionnements bien trop nombreux. Estefânia m'appréciera-t-elle ? Sera-t-elle semblable à moi ? Avons-nous des points communs ? À quoi ressemble-t-elle ? Aime-t-elle le Ciel et les oiseaux ? Comment est-ce, une scolarité à Castelobruxo ? Quelles matières lui enseigne-t-on ? Laquelle est sa préférée ? Écrit-elle de la main droite ou de la main gauche ? Est-elle aussi enthousiaste que moi à l'idée de cet échange ? Je ne sais pas, je ne sais pas et je ne sais pas. Peut-être, non, oui, sûrement, j'espère. Qu'importe finalement ? Si elle est très différente de moi, est-ce que cela nous empêchera de nous entendre ? Au fond, je crois que si notre relation se révèle être mauvaise, cela me décevrait ; après tout, ça signifierait peut-être que je ne pourrais pas aller l'année prochaine à Castelobruxo, or, quoi qu'en pense Alison, c'est une des raisons pour laquelle j'ai choisi de participer à ce programme. Castelobruxo, Merlin ! Qui ne rêverait pas de s'y rendre ? Ne pas y aller serait vraiment dommage. Alors, dois-je essayer de maintenir une bonne relation même si Estefânia et moi ne nous entendons finalement pas ? Non, ce serait hypocrite et complètement faux. Je ne veux pas jouer la comédie pour accéder à une de mes envies. Pourtant, ce serait tellement terrible si c'était le cas.

Je chasse brutalement mes réflexions de mon crâne lorsque je prends conscience que j'ai progressivement perdu le fil de la conversation. *Mince*, je dois rester concentrée, cette réunion est vraiment importante.

Ma plume s'active de nouveau sur mon parchemin.
Il est vrai que se présenter est important. Que pourrais-je dire sur moi ? Mes centres d'intérêt ? Mes rêves ? Des adjectifs pour me qualifier ? Doux Merlin, je n'en sais diablement rien ! Peut-être pourrais-je en discuter avec d'autres élèves pour avoir une idée ? Oh, écouter du portugais ! Ce sera bien pratique si je me rends à Castelobruxo l'année prochaine. Comment est leur langue ? Je crois ne l'avoir jamais entendu. Est-elle chantante ? douce ? Les Portugais articulent-ils beaucoup ? Je suppose que je l'apprendrai bientôt *avec Alison* — je m'en réjouis déjà.
Nous pourrons envoyer des objets à notre correspondant, c'est une bonne nouvelle. Peut-être pourrai-je lui envoyer des plumes d'oiseaux européens ou des feuilles de plantes poussant en Écosse ? M'enverra-t-elle des plumes d'oiseaux sud-américains en retour ? Oh, ce serait vraiment génial ! *Mais on verra cela plus tard.* Son niveau d'anglais n'est vraiment pas optimal. Je suppose que ce sera plus agréable pour Estefânia si j'envoie ma première lettre dans un anglais simple, même si elle utilise un sortilège de traduction. Corrigera-t-elle mon portugais au début ? Apprendra-t-elle l'anglais ?

Belle Circé, mes pensées sont tempête ! Je ne parviens même pas à ralentir leur rythme effréné. Est-ce cela, l'excitation ? Et toutes ces questions, Merlin ! Toutes ces questions sans réponse qui surgissent sans prévenir. Mes pensées sont des fleurs grandissant à toute allure. Alors, suis-je une prairie fleurie ? L'intérieur de mon crâne est-il aussi beau qu'un parterre de fleurs sauvages ? Je n'en sais rien. En fait, je ne sais pas grand chose. Mais n'est-ce pas cela, le but de la vie ? Toujours apprendre, découvrir, comprendre, savoir ? À quoi cela sert de vivre si l'on sait déjà tout ? Quel plaisir prenons-nous alors dans la découverte ?

Merlin, plus je pense et plus je m'enfonce dans cet océan de réflexions incontrôlées. C'est terrifiant et en même temps, follement agréable, en témoigne le sourire flottant sur mes lèvres.

Je relève ma tête et mon regard. Eh bien, nous avons terminé. *’Faut qu'j'aille proposer mon aide à Irene et Ennis !*, me rappellent mes pensées. Je range mes affaires en repassant dans ma tête les informations apprises. J'ai si hâte de commencer cet échange ! C'est à moi d'envoyer la première lettre mais je ne sais pas par quoi commencer. Devrai-je dire « chère Estefânia », « bonjour » ou « bonsoir » ? Enfin, je verrai cela plus tard. J'espère pouvoir discuter avec d'autres participants à cet échange avant d'envoyer ma première lettre, ne serait-ce que pour renforcer mes certitudes.

J'attrape mon sac, souris à ma voisine de table — une des préfètes de Serpentard, il me semble — et passe la porte de la salle. Aussitôt sortie, je me dirige vers Irene et Ennis, une pointe d'hésitation dans le cœur. Et si elles ne voulaient pas de mon aide ? *Stupide pensée.* Je balaye mes hésitations d'une pensée. « Bonjour ! J'ai appris que vous alliez correspondre avec des élèves de Durmstrang et j'ai cru comprendre que vous souhaitiez apprendre le russe. » J'effectue une courte pause pour les laisser me confirmer mes dires. « Je voulais donc simplement vous informer que je parle plutôt bien russe — ma famille maternelle habite à Saint-Pétersbourg — et si vous le souhaitez, je peux vous aider de temps en temps à apprendre la langue, surtout si vous rencontrez des difficultés. » Je leur offre un sourire tandis que mon regard passe de celui d'Irene à celui d'Ennis. J'attrape inconsciemment le bord de ma cape tout en attendant une réponse de leur part. Suis-je capable d'aider à l'apprentissage d'une langue ?

La réunion continuait, mais on sentait qu’elle touchait à sa fin. La plupart des élèves présents discutaient avec leurs voisins, excités à l’idée de discuter avec des élèves d’autres écoles. D’une certaine manière, Élicia avait l’impression que ça les avaient rapprochés, entre eux. Il s’était tissé un lien invisible qui les unissait dans la même joie, la même aventure qu’ils allaient plus ou moins partager ensemble.

La rousse jeta un rapide coup d’oeil en direction de Brett, qui semblait très concentré par ce que disait Miss Montmort. Avec un sourire, elle se fit la réflexion que même si le jeune homme était souvent agité et le premier à embêter les autres, surtout elle, il savait aussi se montrer particulièrement attentif quand le sujet l’intéressait. Et puisqu’il était tout aussi heureux d’avoir été sélectionné qu’elle, ça ne l’étonnait pas qu’il est prit cet air sérieux. Le Serpentard avait pour correspondante une indienne, de l’école Jadugara, l’une des écoles qui l’intéressait justement pour la botanique. C’était une magie différente que celles qui intéressaient particulièrement la jeune fille, mais sa curiosité était grande et elle avait hâte que son ami lui parle de ses découvertes.

Jacob, après un petit instant de silence, se tourna vers elle, un sourire énigmatique sur les lèvres. Elle l’écouta, prête à relever le défi qu’était sa devinette. Mais si aucun de ses camarades de dortoir de l’avait trouvé, peu de chances qu’elle y parvienne aussi...elle n’avait pas une culture musicale incroyable, juste assez pour connaître les bases.
Elle le regarda mimer tout en l’écoutant attentivement, cherchant dans son esprit en même temps. Mais dès le début, elle se perdit. Un rectangle en bois ? Quel instrument avait cette forme ? Des petites lames de métal et une caisse de résonance ? Non, elle ne voyait définitivement pas. Elle s’avouait vaincu.

Je vois pas du tout. Ça vient d’Australie non ? Tu connais le nom de l’instrument ?

Le sujet de l’art semblait l’intéresser aussi. En même temps, comme elle lui avait dit, la musique était dans le même domaine large qu’étaient les arts, alors pas si étonnant que ça. Il lui proposait justement son cours d’art de l’année passée. C’était une super idée, et comme sa curiosité refit surface, la jeune fille accepta volontiers.

Je suis en Sport et Soins, donc pas sûr que j’aurais ce cours. Mais je veux bien voir, si tu l’as toujours oui !

Il lui demandait ensuite si il était possible qu’elle lui partage ses découvertes. Et comme avec Brett, elle n’hésita pas une seconde.

Si tu veux oui, avec plaisir. À condition que toi tu m’en dises plus sur la magie de la musique !

Le Gryffondor évoquait des points auxquels elle n’avait jamais elle-même pensé. Une couleur ? Il y avait le jaune, couleur de sa maison, couleur de la joie et du bonheur aussi, qui avait un côté ensoleillé. Le violet, elle l’appréciait sans trop savoir pourquoi. Ou alors le vert, cette couleur qu’elle adorait. Qui lui faisait penser à la nature, l’herbe et les arbres. Et le bleu-vert, certainement sa couleur préférée.

Je pense que ma couleur serait le bleu-vert, même si j’ai un doute. Je les aimes un peu toutes, alors difficile à dire. Et toi, ça serait laquelle ?

Était-il possible que les français aient une couleur personnelle à chacun, qui serait leur symbole dans leurs œuvres ? Peut-être, mais c’est en discutant avec Aimée qu’elle en apprendrait plus.
Jacob parlait maintenant des images qu’on pourrait modifier. Il l’imaginait sur les livres, la capacité de changer les images. C’est vrai que ça pouvait être des enchantements sympa, mais pas super utiles non plus.
Pour Élicia, l’idée de pouvoir dessiner dans l’air, avec des faisceaux de lumières par exemple, semblait déjà plus sympa à imaginer. Créer des illusions de cette façon, qui pourraient être utile autant dans un spectacle que dans un combat pour tromper l’adversaire. L’art n’était pas forcément synonyme de peintures, il prenait de multiple forme, et en découvrir les possibles étaient incroyablement intéressant. L’idée d’un spectacle de lumière en pleine nuit, réalisé par un artiste sorcier, lui plaisait tout particulièrement.

Je verrais plus cette forme de magie comme une façon de dessiner dans le vide, d’un simple coup de baguette, ou pour créer des illusions...hâte de voir ce qu’Aimée va m’apprendre sur le sujet en tout cas ! Ça promet d’être intéressant.

Son enthousiasme était contagieux, et son sourire aussi. Souriant de la même manière, sans aucune trace de la timidité qu’elle avait au début de la réunion, la rousse s’imagina créer un cinéma sorcier à l’aide d’images et de mélodies venant de pleins d’instruments différents, dont certains inconnus pour elle – comme celui de Mooria.

Ça serait génial oui ! Ou un spectacle mélangeant musiques magiques et illusions magiques ? Il y a pleins de manières de faire qui pourraient être impressionnante.

Comme son camarade, la rousse rangea les quelques affaires qu'elle avait posé sur le bureau, et sortit de la salle en continuant de discuter.
Quand vint le moment de se séparer, ils se saluèrent et elle fila en direction de la Grande Salle et la table des Serpentard, en espérant y retrouver Brett.
La jeune fille était contente de s’être assise à côté de lui, le hasard avait bien fait les choses. En plus d’en savoir un peu sur sa correspondante, elle aurait l’occasion de discuter à nouveau avec lui à propos de leurs découvertes sur Walmamba et Beauxbâtons.

La réunion se poursuivit et Ennis continue de prendre des notes en laissant son parchemin visible pour Irene. En espérant que ça l'aide. Les questions sont nombreuses et les réponses de la jeune sous-directrice suffisamment claires pour que l'adolescente d'origine irlandaise n'ait pas besoin d'en poser à nouveau.

Quand la fin de la réunion fut sonnée, la châtain se tournea ers sa camarade pour lui demander d'un regard si elle avait besoin de relire son vélin. Puis, quand Irene donna son accord, elle le rangea dans son sac. Elle le relirait plus tard et en retirerait ce qui lui serait utile. Comme les cours de langue par correspondance. D'ailleurs:

- "Tu serais d'accord pour qu'on apprenne ensemble? Pour s'aider. Peut être qu'utiliser Vitmalangue serait une bonne idée aussi non?" Demanda Ennis calmement en s'approchant un peu de sa camarade car chaque petit groupe se mettait à parler un peu à tout va, et surtout plus fort, puisque Miss Montmort avait clos le moment formel où elle expliquait chaque point du programme.

Peu de temps après, les deux joueuses de Quidditch furent interrompues par une élève de Serdaigle d'un an leur aînée, Alyona, la plus âgée des participants au projet du côté de Poudlard. Si elle ne se trompait pas. La préfète la salua puis accueilli sa proposition avec, déjà, de la reconnaissance. Elle ne put s'empêcher d'accepter:

- "Merci, si tu peux dégager un peux de temps pour, j'apprécierais beaucoup. Même si ce n'est pas souvent, je ne vais pas cracher sur un coup de main. Tu en penses quoi Irene?"

@Irene Gates. @Alyona Farrow.

Milles et unes interrogations.

Questions par questions, les choses se précisent. Tu es un peu anxieux de devoir envoyé la première lettre mais après tout, tu n'auras juste qu'à te présenter. Mais que feras-tu si il te trouve immature ? Si il est déçu parce que tu es trop jeune ? Si vous n'avez aucun point commun ? Si c'est un fervent anti-moldu ?

Les questions se bousculent dans ton esprit, refusant de te laisser un moment de calme. Tu voudrais... être plus serein sur ce qui t'attend. Au fur et à mesure des échanges, tu notes les informations qui te paraissent importante sur le parchemin que tu as apporté, mais ta main tremble légèrement et plusieurs taches d'encre s’étendent sur le papier. Tu ne sais pas vraiment ce qui est le plus important à noter ou ce que tu peux laisser de côté alors tu notes tout.

-lettres confidentielles
-pas d'autres réunions
-venir voir Miss Montmort si il y a un problème
-se présenter pour la première lettre
-apporter les lettre à Miss Montmort pour qu'elle les transmette ou les glisser sous la porte de son bureau si elle n'est pas là
-on peut joindre des objets à la lettre mais pas trop lourds

Petit à petit, le flot de question se tarissait et au bout d'un moment, la sous-directrice finit par clore la réunion. De nombreux élèves se mirent alors à discuter avec frénésie autour de toi, baignant la salle d'un brouhaha qui t'empêchait de réfléchir et de mettre tes idées au clair. Tu ranges ta plume et ton parchemin dans ton sac puis tu quitte la salle en marmonnant un "aurevoir" et tu fuis le plus loin possible des conversations incessantes.

Tu as beau appréhender ce moment, tu as terriblement hâte de commencer à écrire ta lettre, et encore plus hâte de recevoir une réponse. Honnêtement, en t'inscrivant à ce programme d'échanges tu ne pensais pas être autant enthousiaste et apeuré à l'idée de parler à un parfait inconnu venant d'une autre école et qui, qui plus est, à 18 ans et est donc pas mal plus grand que toi.

Tu rejoins ta salle commune à mis-chemin entre le stress et l’excitatio, un petit sourire flottant néanmoins sur tes lèvres.

FIN POUR EDEN

Troublée par son trou de mémoire, Irene garda les yeux baissés sur son parchemin et pris en note les réponses apportées par la professeure. A côté, elle sentit Ennis bouger et placer son propre parchemin au milieu de la table. Irene avait-elle l'air aussi misérable que cela pour qu'on la prenne en pitié ? Cela se voyait-il tant que ça qu'on essayait de lui voler ses souvenirs ? C'était de plus en plus rare pourtant... Ou alors peut-être qu'elle ne s'en rendait plus compte ? Une vague glacée parcouru l'échine de la jeune fille.

La colère, la honte et la peur se mélangeaient, troublant un peu plus sa concentration, il fallait qu'elle se ressaisisse, ce n'était pas le moment de flancher. Irene ferma les yeux un instant et se concentra sur sa respiration, pendant que d'autres voix s'élevaient dans la salle. Au bout de quelques instants précieux, elle se sentit mieux, malheureusement, la réunion touchait à sa fin. Irene copia alors en vitesse les notes d'Ennis, avant de glisser un merci. Elle n'avait probablement pas eu toutes les informations de vive voix, mais elle avait le principal.

Son idée de parler à Ennis lui avait échappé, l'intervention de sa camarade la lui remis en tête. Apprendre le russe avec elle, oui, c'était une très bonne idée. Irene hocha la tête :
- J'ai commencé à apprendre cet été, je peux te prêter mes notes ?
Elle fit une petite pause, pour se remettre en tête ce qu'était Vitmalangue.
- Oui, j'aimerais bien, je ne suis pas sûre de savoir comment le payer...
Elle n'avait pas de doutes sur le fait que ses parents accepteraient de lui payer des cours de langues en plus, si le prix restait raisonnable, ils n'avaient pas opposé de résistance quand elle avait fait sa demande pendant l'été. Mais payer un organisme sorcier avec de l'argent moldu restait complexe, Irene n'était pas certaine que ce fut possible dans le cas de Vitmalangue.

Avant qu'elle ne puisse ajouter quelquechose, Alyona s'approcha de leur table et leur proposa de l'aide pour les cours de russe. Irene dévisagea sa compagne de dortoir avec étonnement, elles avaient partagé leur dortoir pendant plus d'une année, et jamais Irene ne s'était aperçue qu'Alyona avait de la famille en Russie. La petite rousse devait pourtant convenir que l'année précédente avait été chaotique et qu'elle avait passé quelques mois à éviter la plupart de ses camarades, puis quelques jours dans une infirmerie... Après qu'Ennis eu donné son avis, Irene, à son invitation, répondit :
- Volontiers ! Au moins pour l'oral...
Elle sourit à Alyona avec gratitude, qu'elles parviennent ou non à accéder à Vitmalangue, il y avait de quoi apprendre à la bibliothèque et si Alyona pouvait les aider, elles étaient certaines de pouvoir faire les progrès suffisants pour leur permettre rapidement d'envoyer un message à leur correspondant en Russe et peut-être même à parler correctement, ou au moins bien comprendre quand elles iraient à Durmstrang l'année suivante ?

@Ennis O'Belt, @Alyona Farrow désolée pour le temps de réponse

"Non, aucune idée. Fais-moi signe si tu tombes sur un Poudlarien avec des origines australiennes... mais on n'est pas rendus." Un léger rire éclaira son visage. L'Australie n'était vraiment pas la terre dont on pourrait trouver des poudlariens qui en soient originaires - il y voyait essentiellement un désert alors la géographie différente d'ici était déjà une des énigmes du pays. Et peut-être que c'était justement pour cela que l'Australie l'attirait encore plus, elle avait ce charme du totalement inconnu, du lointain à conquérir. Il serait d'ailleurs le seul Poudlarien à pouvoir peut-être rejoindre Walmamba cette année alors c'était un peu comme un voyage dans l'espace de Star Wars dont il aurait été le seul aventurier.

Il écoutait en tout cas avec attention sa voisine. Bien sûr que la solution : elle lui raconte la magie de l'art visuel de Beauxbâtons et il lui raconte l'art sonore de Walmamba lui convenait tout à fait ! "Marché conclu !" Il hocha la tête pour appuyer ces deux mots.

Élicia précisa qu'elle aimait le bleu-vert. Le vert devait être la couleur des Poufsouffle, au fond, celle que préférait aussi Lilly. Peut-être l'intérêt pour la nature qu'on attribuait souvent à la maison ? "Orangé - cet orange foncé couleur phénix me parle beaucoup." L'orange était la couleur de la vitamine C, la couleur de ce goût des agrumes acidulés, la couleur de l'énergie déployée, la couleur de la force fascinante du feu de la salle commune ou qu'envoyaient les dragons déterminés de la Coupe de cet été, la couleur qui lui parlait. Et on avait toujours besoin de l'autre côté d'un phénix orangé quand on était un bloc de cicatrices pas tout à fait fermées.

D'accord, il ne portait plus de orange sur lui. Ses vêtements étaient rouge foncé et or - il n'était pas moitié Gryffon et portait avec fierté les couleurs de sa maison, le lundi, le mardi, et tous les autres jours aussi, même s'il préférait la tenue tranquille en tee-shirt et pantalon de sport au costume guindé. Mais qui avait dit que la couleur préférée était celle que l'on portait ? A cela s'ajoutait son désamour des boutiques - si certains de ses vêtements étaient déchirés ou tachés, il les faisait juste réparer ou détacher et ne voyait pas l'intérêt d'avoir mille et cent vêtements dans ses possessions.

Et puis comme si tout ce qu'on aimait s'expliquait. Il était juste fasciné par le orange. Cela ne se rationalisait pas. Le bleu qu'Élicia aimait bien était en quelque sorte complémentaire - Jacob avait un intérêt particulier pour le ciel orangé du soleil en train de se coucher - ce spectacle dont les Serpentard du château étaient privés- mais il fallait bien du bleu pour le ciel la journée. Le Gryffon adorait les feuilles oranges en train de tomber de l'automne, sa saison préférée, mais avait bien cherché les crocus bleus-violets dans la neige avec Lily en troisième année.

En tout cas, si le point de vue d'Élicia ne correspondait pas à ce qu'il aurait dit naturellement, il le trouvait intéressant. L'idée du spectacle tracé du bout de la baguette comme si les traits colorés de magie qui en jaillissaient formaient un feu d'artifice de sensations."Partant pour le spectacle !" Ce serait fun de redonner à la magie ce caractère un peu spectaculaire qu'elle avait dans le monde moldu où un spectacle de magie provoquait toujours cet émerveillement un peu ébahi - ici la magie était quotidienne et désenchantée, elle perdait ce caractère d'extraordinaire spectacle où tous les regards se concentraient.

En passant l'entrée, après un au revoir pour Miss Montmort, plus qu'à souhaiter à Elicia qu'elle "passe une agréable soirée !" - et hop, hop, comme il comptait monter le miamhibou à Izkyos dans la volière en haut de la tour Ouest avant de descendre manger, le Gryffon partait à grands pas vifs de la salle.

Quoique... Cela pourrait me permettre d'avoir quelques tuyaux en portugais au passage. Ce serait peut-être intéressant. À condition que j'aie ces livres de portugais en même temps qu'elle, bien évidemment.

Elle me sourit. Je lui souris. Mes simples mots ont suffi à grandement l'apaiser. La magie des mots...

— Après un échange aussi régulier, ça ne pourra que devenir un de tes points forts. Et sur deux langues, de plus !

Que de bénéfice, ce programme d'échange.

Or, je fronce légèrement les sourcils lorsque Miss Montmort répond à la question de Jenna en... Affichant le niveau d'anglais de chacun de nos correspondants. Hmpf.

En fait, je pense que j'aurais préféré ne pas connaître son niveau en anglais : c'est un niveau Le. Purement et simplement le meilleur niveau que l'on puisse avoir. De quoi j'ai l'air, moi, à côté, avec mon niveau Jo ? Et encore. Même lui, je ne l'ai pas acquis : la seule chose que je sais dire en français, c'est "bonjour"... Et "blanche", aussi, oui. Mais, ça, c'est le nom de la chouette de June et je ne suis même pas sûr de ce que ça veut dire donc bon. Il me semble que ça veut dire "white", si je ne m'abuse... Mais non. Sa chouette est noire. Donc ça doit vouloir dire "black"... À moins que ce ne soit en réalité "grey" ? Mais non ! Ça veut dire "black". Je ne sais pas pourquoi mon cerveau l'a automatiquement assimilé à white mais qu'importe.

Et bah voilà : rien qu'à l'idée d'y penser, ça me fait mal à la tête. Et, pour la conjugaison, pfiouf... J'en ai vaguement entendu parler mais ça ne me donne pas du tout, mais alors pas du tout envie. Dire que je pensais que je démarrerais sur un pied d'égalité avec ma correspondante... Et bah noon. Elle va totalement juger chacune des erreurs que je vais faire en plus de mon langage médiocre. Génial. J'ai intérêt à l'éblouir lors de ma première lettre pour éviter de passer pour un demeuré le reste de notre échange. OU j'envoie une lettre en anglais et sa traduction française à chaque fois. Oui, ça me paraît être une bonne idée.

Enfin... Il. Il faut que je me fasse à l'idée que j'ai été arnaqué.

— Je tiens à apprendre le français ! On galérera ensemble.

Hélas...

Je ne peux cependant m'empêcher un soupir amusé à l'entente de l'excuse :

— T'inquiètes.

Je ponctue ma phrase d'un rictus et d'un clin d'œil. Je sais que tu avais une très bonne raison, Jenna.

- "Ça serait très sympa de ta part. Je suis certaine que cela m'aidera!" Lirlandaise aux cheveux châtain venait d'accepter la proposition de sa compatriote. Elle avait déjà commencé à apprendre alors. Les deux jeunes filles n'étaient pas très proche et la Gryffondor ne savait pas grand chose de son excursion dans le Dominion. Mais elle supposait maintenant que - peut-être - elle avait rencontré des étudiants russes.

- "Si tu as des soucis pour te le procurer, je pourrais te prêter les disques, ou nous travaillerons ensemble." Ennis savait que cela ne poserait aucun problème pour elle. Et puis, ses parents pouvaient-ils vraiment lui refuser des cours des langues par correspondance? Après cet été, et avec les arguments qu'elle allait leur avancer. C'était presque déjà acquis. Ils avaient voulu jouer, elle allait jouer.

Quand Irene repondit à la sixième année, la prefete hocha la tête, si à l'écrit elle savait qu'elle pourrait faire des progrès et prendre le temps de se corriger. Mais lorsqu'il s'agirait de compréhension orale ou d'expression, avoir une native ne leur serait que bénéfique. La chose semblait entendu pour les trois jeunes filles et la sous-directrice avait fait comprendre qu'il était temps de quitter les lieux. Alors la rouge et or avait récupéré ses affaires et avait pris le chemin de la sortie, la tête pleine de tous les projets à venir.

@Irene Gates. @Alyona Farrow.

La sous-directrice attendit quelques instants, sondant l'assistance à la recherche des dernières interrogations. Herminie Peers fut la seule à réagir. Sa question était tout à fait légitime, mais Elina n'aurait certainement pas procédé aux inscriptions sans les prévenir des frais s'ils en avaient eu à couvrir.

« Le programme est entièrement pris en charge par les écoles de Magie. C'est un échange de bons procédés. Nous prenons à charge toutes les dépenses liées à l'accueil de vos correspondants durant l'échange et ils feront de même avec vous. »

Les autres élèves ne semblaient pas avoir d'autres questions pour elle. Voyant que les autres élèves commençaient à discuter entre eux, elle décida qu'il était temps de clore définitivement cette réunion d'information. Frappant dans ses mains pour obtenir l'attention des élèves les plus dissipés elle leur déclara qu'ils pouvaient retourner à leurs occupation. Ou plutôt, qu'ils pouvaient filer vers la Grande-Salle pour le repas du soir qui ne saurait tarder à présent. Certains devaient commencer à sentir la faim les tenailler. Le brouhaha des chaises déplacées et des discussions des élèves empli la Petite Salle un moment tandis qu'ils la quittaient les uns après les autres. La sous-directrice les salua quand il passèrent près d'elle. Quand la porte se referma sur le dernier d'entre-eux, elle passa la salle en revue pour s'assurer que tout était en ordre avant de la quitter à son tour et de la verrouiller.

Fin du RP. Merci aux participants !