Peu de temps après que la salle de bal fut ouverte au public, Edward, accompagné d'Arwen O'Sullivan et d'Eleanor Perkins, pénétra à l'intérieur de la salle qui avait été redécorée pour l'occasion. Nul doute ne faisait en regardant les décorations qu'il s'agissait de la soirée d'Halloween : des citrouilles avaient été enchantées pour flotter dans les airs, des toiles d'araignées parsemaient les moindres recoins de la salle et des squelettes pendaient contre les murs. 

Pour l'occasion, le professeur d'Etude des Moldus avait décidé de jouer le jeu et était venu déguisé. Quelques heures plus tôt, il avait rejoint ses deux collègues de travail afin de participer à une session costumage. N'étant que très peu doué artistiquement, il avait laissé les deux femmes le maquiller. Dès à présent, il ressemblait - du mieux que le maquillage pouvait laisser transparaître - à un squelette animé, sa barbe ayant été par endroit blanchie pour l’occasion. Il portait sur sa tête un chapeau orné de crânes d'oiseaux et était vêtu sur son trente-et-un, ce qui pouvait dénoter avec ses habituelles robes de sorcier. Enfin, un crâne réduit d'humain avait été déposée à l'extrémité de sa baguette magique, baguette qui avait été pour l'occasion intégrée à une canne de soirée.

Une fois entièrement rentré à l'intérieur de la salle de bal, Edward regarda ses deux collègues en souriant. La soirée n'avait pas encore débuté, aucun incident n'avait pu arriver, ils avaient donc un peu de répit avant de devoir surveiller ce qu'il se passait.

- J'espère que cette soirée se passera sans incident. On a tous besoin d'un peu de repos ! Vous venez prendre un verre avec moi ? leur demanda-t-il en leur montrant le buffet d'un signe de la tête.

@Arwen O'Sullivan et @Eleanor Perkins

Je traverse les couloirs d’un pas rapide. J’étends mes jambes d’adolescente de onze ans le plus possible et me presse pour ne pas trop le faire attendre.
Je n’entends pas encore les bruyantes festivités mais dans l’air flotte une odeur et une atmosphère bien particulière... Halloween.
Ce n’est pas une fête que j’ai pour habitude de fêter. Mais cette fois ci est différente. Le lieux, les activités et... la personne aussi.

J’ai hâte. Je suis très légèrement en retard je suppose car je ne croise que très peu d’élèves, voire personne.
Je ne les regarde pas. Ils ne m’intéressent pas à vrai dire... Je ne reconnais personne du coin de l’œil.
Lui, je ne l’ai pas vu sortir de la salle commune. Sûrement est-il parti pendant que je finissais de me préparer. J’espère que ce n’est pas depuis trop longtemps...

En parlant de préparation...
J’ai enfilé ma robe bustier verte, aux couleurs de ma maison que je porte fièrement. Des mèches avant de mes cheveux blancs, j’ai fait une sorte de couronne improvisée. Je ne sais pas ce qui m’as pris, j’aimais bien. Ou peut être me sentais-je un peu obligée vis à vis de quelque chose ? Non. Je secoue légèrement la tête pour chasser ces pensées qui, si je les conserve trop longtemps, me hanteront pour le reste de la nuit, et peut être même plus.
Pour ajouter une touche halloweenienne à ma tenue, j’ai peint mon cou d’une drôle de manière. Comme si ma chair s’ouvrait lentement pour laisser apercevoir les os de ma nuque.
Je trouve ça... pas mauvais pour mes plutôt piètres talents. Non, j’en suis même satisfaite.

Le fil de mes pensées m’amena finalement jusqu’aux portes de la salle de bal. J’entre. Je reste droite, sans être fière, juste moi. Je le cherche du regard parmi les élèves.
Je le vois, un peu plus loin. Semblant parler à une fille plus âgée. Je préfère ignorer cette petite sensation désagréable que j’ai tout au fond du ventre, ce n’est sûrement rien...
Je m’approche. Mais ma belle assurance fond lentement comme neige au soleil. Je suis sa neige et lui mon soleil, qui se rapproche. Et moi je fonds.

Je sens un peu de chaleur me monter aux joues. Par la barbe de Merlin ! Par dessus le tout, je sais pertinemment que les peaux très pâles comme la mienne font ressortir les rougeurs plus encore. Si j’avais pu, je me serais frappé le front du plat de la main. Mais je ne le fais pas et le regarde.
J’appercois son masque. Il semble être agrafé à son visage. Sans être extraordinaire, c’est plutôt réussi. Masque ou pas, je m’en fiche bien au final...
J’espère que ce que j’ai fait lui plaira...
Je penche légèrement la tête vers la droite et dit doucement :

- Bonsoir Antonn...

Stress.
Et voilà que le grand jour venait d'arriver, celui du bal d'Halloween. Ce fut un réel choc pour Jules qui n'avait pas vu ce jour arriver car pour lui, cette fête morbide était dans une à deux semaines minimum. A croire qu'il ne s'était pas encore préparé pour la vivre alors que c'était devenu son obsession depuis qu'il savait qu'il irait là-bas en compagnie de Julia Lili. *Déjà ?! Quoi mais non c'est une blague j'espère ?*

Alors oui, ce n'était qu'un bal mais pour l'enfant, cela causait un réel stress puisque avant de le célébrer comme il se doit, il allait devoir retrouver sa cavalière et des gens inconnus autour d'un feu de camps organisé par une personne qu'il n'aimait pas, ce fichu vert appelé Kevin. Si seulement il pouvait ne pas s'y rendre ! Et c'est d'ailleurs ce qu'il comptait faire jusqu'à ce qu'une petite voix angélique imaginaire lui rappela qu'il allait poser un lapin à Julia Lili. *Mince, c'est pas cool ça du coup...*

Cependant, il n'allait pas être pile à l'heure puisque traînant quelque peu du pied pour y aller...[/left]

Le jour du bal était arrivé. Ce jour tant attendue même en même temps tant redouté. Avec la réputation qu’elle s’était faite auparavant, Carry avait préféré rester loin des foules pour sa propre sécurité mais pas aujourd’hui car ce jour était spécial comme il s’agissait du jour où le bal d’Halloween à lieu et pour ce bal il fallait être déguisé, mais en quoi ? C’était une autre Question.

Un peu plus tôt dans la semaine ; Carry avait demandé à sa sœur de lui envoyer le masque et la perruque qu’elle avait acheté l’année dernière quand elles étaient parties pour Londres pour acheter le cadeau pour le fiancé de sa grande sœur. Le masque arriva dans les jours qui suivirent et intacte qui plus est. C’est bon, elle savait ce qu’elle allait être pour cette nuit.

D’après le moldu qui lui avait vendu ce masque, celui-ci représentait deux facettent de la mort en partageant le masque en deux parties : Une partie blanche et une partie noire. La partie blanche parlait se nommait Agneau tandis que la partie noire du masque s’appelait Loup et à eux deux, ils formaient les essences jumelles de la mort, distinctes mais indissociables. D’après le vieil homme, la légende voulait qu’Agneau et Loup soient les chasseurs éternels, pourchassant ceux dont la mort est venue. La flèche d'Agneau offrait une fin rapide à ceux qui acceptaient leur destin tandis que pour Loup, lui, pourchassait ceux qui fuyaient leurs derniers instants et leur arrachait brutalement la vie à coups de crocs et ce soir, Carry allait devenir les deux chasseurs en même temps.

Le moldu lui avait dit que tout ça faisait partie d’un jeu vidéo, mais Carry ne savant pas ce qu’était un jeu vidéo, n’en avait que faire, elle trouvait l’histoire incroyable et elle l’était encore plus quand elle aperçut pour la première fois Agneau et Loup ensemble. Agneau avait une forme à peu près humanoïde avec une magnifique fourrure blanche recouvrant tout son corps portant le masque de Loup tandis que derrière elle, il y’avait Loup qui avait une forme fantomatique portant un masque d’Agneau s’enroulant autour d’elle.

La préparation de ce costume était longue mais en valait clairement la peine. Carry s’était teint les cheveux en blancs avant de se faire de longues tresses brésiliennes pour rester fidèle aux personnages qu’elle allait incarner. Son visage était recouvert de crème teintée pour donner à son visage ce côté très pale qui allait se marier parfaitement au costume.  Pour ce qui était de la fourrure, Carry avait opte pour un manteau magique en fourrure blanche qui une fois mise, fusionnait complètement avec sa peau recouvrant tout son corps, du bas du coup jusqu’aux chevilles. C’était presque parfait, le manteau agissait comme une robe de fourrure enveloppait correctement Carry sans que cela ne la gêne. Dernier habit, Carry prit des bottines en cuirs noir qui allait l’aider à compléter son costume. Masque sur le visage la longue perruque blanche sur la tête Carry était méconnaissable et c’était exactement ce qu’elle voulait.

Très peu de personnes sauraient ce qu’elle représentait mais elle savait que si on lui posait la question, Carry répondrait tout simplement « Un esprit vengeur incarnant la mort ou un Yokais. ». Qu’est ce qu’elle aurait aimé que quelqu’un fasse Loup pour compléter son costume mais bon il fallait faire avec. Carry, toujours masque sur le visage, sortie de la salle commune et se dirigea vers la salle ou le balle aurait lieu avec un peu de chance les autres y seraient déjà. Qu’est ce qu’elle avait hâte de voir le costume de Lili et Brett !



-Oh vous êtes la ! Dit-elle en sautillant dans son costume et sa voix Étouffée par son masque

Carry ne put s’empêcher de sourire en voyant que le cavalier de Lili était Alexei, bien sûr que ces deux-là n’étaient pas que de simples amis, ça crevait les yeux.

-Oui on y va, on peut y'aller ! Dit-elle en prenant le bras de Brett avec le sourire… A tout bien réfléchir, Brett aurait fait un magnifique Loup, a eux deux ils auraient pu faire le duo parfait en ce qui concernait le costume… Mais plus le temps de penser…Tous rentrèrent enfin dans la salle de bal et la fete allait commencer.

@Lili Cooper
@Alexei Menkins
@Brett Carter

Silencieuse. 
Presque invisible, Taylor entra doucement dans la salle de bal. Elle savait qu'elle y serait à l'avance. Elle était toujours ainsi, voulait toujours avoir une longueur d'avance, mais elle savait aussi qu'elle attendrait patiemment son cavalier qu'elle avait gardé secret jusqu'à ce jour. Et cette distance dans les minutes séparant leurs arrivées avait été parfaitement programmée. Personne ne devait les voir arriver ensemble. Personne ne pouvait comprendre qu'ils avaient choisi de franchir une nouvelle idée à leur pseudo-relation.
Tout devait rester un mystère jusqu'à l'arrivée de ce cavalier inconnu de tous. 

Taylor s'approchait lentement d'une des longueurs de la salle. Elle restait dans l'ombre, l'ombre d'un démon comme le sous-entendait son déguisement ainsi que son maquillage b une robe noir et rouge arrivait à la hauteur de son genoux, les manches de dentelles noirs virevoletaient dans le vide par une force invisible aloès que son maquillage lui donnait cette impression d'avoir été totalement brûlée au deuxième et troisième degré sur la moitié droite de son visage. Elle était enfin un véritable démon. Elle était enfin le physique de son surnom : elle représentait enfin Valak. 

Son regard parcourait soudainement la salle lorsque l'une des portes s'ouvrit. Arrivait-il enfin ? Oui.
Un sourire s'arrachait alors de son visage. Elle était heureuse de le voir. Alors elle s'approchait calmement de son cavalier. 

— Tu es là, c'est superbe ! J'allais perdre patienc ou pas... Tu es superbe dans ce costume ! 

Un rire sortit de sa bouche semi-démoniaque, elle l'avait tellement attendu. 

Rufus enleva sa citrouille et la laissa vagabonder dans les airs. 

Rufus était fier du résultat qu'il avait réussi à avoir. Modification des dents pour mettre plus de cannine plus pointues. Maquillage rouge sur la peau de tout le haut du corps à partir des épaules et sur les bras. Ce qu'il avait préféré faire c'était allonger ses oreilles. Il adorait tout ces percings et ses boucles d'oreille dorées qu'il portait. Il fit jaillir une substance argentée de sa baguette et l'utilisa comme miroir pour vérifier si tout était parfait. Il réajusta un peu ses cheveux et laissa un fil dentaire à la menthe parfumer son haleine. Sait-on jamais si il réussissait sa soirée. 

Il rangea sa baguette dans sa manche gauche en espérant sincèrement ne pas avoir à s'en servir et s'avança vers le bal. Il s'en voulu un peu de passer cette soirée à danser alors que le feu de camp aurait pu durer plus longtemps. La bièraubeurre commençait à faire son effet, il se sentait assez joyeux pour cette soirée -ce qui n'était pas à son habitude. Il s'avança vers Maggy, un fin sourire, caché au coin droit de ses lèvres. Il lui sourit et il n'ose pas à lui prendre la main. 

Hey ! J'adore ton maquillage. Dit-il en prenant un air admiratif. 

Rufus était fier d'avoir invité cette fille. Ce n'était pas une des ses filles qui passaient leur temps à chuchoter et à glousser en meute d'un air surexcité. Il n'aurait pas pu passer une soirèe avec ce genre de fille unsupportable. Ils avancèrent lentement. Le concert n'était pas des plus intéressants.

@Maggy Thompson

Arya ne voulait pas aller au bal. Déjà, quand elle avait vu l'annonce et que ses camarades avaient commencé à en parler, elle avait décrété qu'elle ne viendrait pas. Ce genre de réunion entre élèves n'étaient pas sa tasse de thé ; elle savait déjà qu'elle passerait la soirée seule, à regarder les autres parler et rire, à les observer d'un air malsain comme s'ils étaient les acteurs d'un film.

Pourtant, sans vraiment savoir pourquoi, elle avait sorti son déguisement de sa valise. Il n'était pas destiné à être porté, encore moins pendant une soirée d'Halloween. C'était une tenue d'aventurière, qu'elle avait trouvé deux ans auparavant dans une boutique moldue. Elle n'avait pas beaucoup grandi, alors si les manches étaient certes un peu courtes, elle pouvait encore la porter sans problème. Rien à voir avec Halloween, rien à voir avec elle. Cependant, alors que tout le monde commençait déjà à se préparer dans les dortoirs, elle l'avait regardé, et l'avait mise. Elle avait prévu de relire son livre sur le Quidditch ce soir. Pas d'aller s'ennuyer dans un lieu infesté de personnes. Elle avait donc enfilé son costume sans savoir pourquoi, se regardant retirer son uniforme pour porter ces vêtements si incongrus dans les murs de Poudlard.



Elle était seule. Bien sûr. Qu'espérait-elle ? Lorsqu'elle arriva, beaucoup de monde était déjà présent et discutaient, s'amusaient par groupe. Elle se sentait de trop dans son costume complètement à côté de la plaque par rapport au thème de la soirée.

Elle se trouva un coin tranquille où elle pourrait observer les gens déguisés un par un. Beaucoup avaient de magnifiques costume tout à fait en raccord avec Halloween. Et beaucoup s'amusait. Ça aurait pu être beau à voir, mais la scène donnait plus envie à Arya de vomir qu'autre chose.

Aelle dans son déguisement
Bal d'Halloween
31 octobre 2044


« Tu es très bien. »

Je soupire en jetant un coup d'oeil à Zikomo, assis sur le lit. Je hausse les épaules, le coeur dans les chaussettes, et vais pour attraper ma coiffe, dernier détail de mon déguisement. Quand je me tourne, les tentacules qui s'épanouissent au bout de ma robe tanguent autour de moi. Je me rappelle que j'adorais ce mouvement. A la Maison, je tournais sur moi-même pour voir les tentacules danser autour de mes jambes. J'avais alors l'impression de ne plus être moi ; je me transformais en cette enfant qui adore le calmar sans trop de raison particulière. C'est la première fois que je mets ce déguisement à Poudlard. Dans la soirée, j'essaierais de me faufiler dehors pour aller autour du lac ; que pensera Calmar en me voyant affublée des mêmes tentacules que lui ? Je soulève ma coiffe bleue, toute agrémentée d'appendices aux ventouses chatoyantes, et la cale dans mes bras. Il est temps d'y aller. Si Thalia n'est pas là, c'est qu'elle est dans l'une des salles de bains, ou peut-être dans la salle commune. Peu importe, je l'attendrais dans le couloir. Quand je suis montée me changer tout à l'heure, le petit salon fourmillait d'Autres plus horribles les uns que les autres dans leur déguisement. Je n'ai pas envie que leur bruit me dérange.

« J'y vais, » dis-je à Zikomo. Je le regarde me regarder, hésite, puis ose finalement ouvrir la bouche : « T'es sûr que tu viens pas ? » demandé-je, le coeur serré.

J'ai peur, Zik.
J'ai peur d'être seule avec elle.
J'ai peur des Autres. J'ai peur de ce qu'a dit Aodren.

« Certain, répond le Mngwi, insensible à mes inquiétudes. Tu vas passer une belle soirée. Profites-en, d'accord ? »

Je baisse la tête, déçue. Comme souvent ces derniers temps, je lui offre une réponse rapide : « Mh » avant de me détourner. Je marmonne un vague « Bonne soirée, à tout à l'heure, » avant de me couler hors du dortoir.

Ma robe rend difficile ma marche, mais en quelques pas je m'y habitue. Les tentacules de mon déguisement de calmar flottent et rebondissent au rythme de mes pas. Elles prennent une place considérable. Ce déguisement est mon préféré, c'est Maman qui me l'a offert. Je me demande si Papa ne me l'a pas agrandi d'ailleurs. J'avais peur de ne plus rentrer dedans, mais il me va parfaitement. La robe est légère, contrairement à ce que l'on pourrait penser en voyant la mer de tentacules. Son tissu est agréable, il volette légèrement autour de mes épaules, caressant mes épaules nues, entourant ma poitrine à la perfection. En me regardant dans le miroir affublée de cette robe, j'ai été surprise de ne pas me reconnaître. Il faut dire que la dernière fois que je l'ai enfilé, je n'étais pas aussi grande, je n'avais pas cette poitrine, mes yeux n'étaient pas aussi sombres. Et je n'étais pas à Poudlard.

Je traverse la salle commune à toute allure, baissant la tête pour ignorer les éventuels regards qui se tournent vers moi. Je ne m'arrête qu'une fois devant les tonneaux qui marque l'entrée de la maison. Là, je m'adosse au mur. Il y a quelques Autres qui attendent, semble-t-il, leur cavalier. Mais je les ignore. Il y a un vampire particulièrement mal réalisé, une goule et une acromentule repoussante. J'ai l'air bien plus impressionnante dans mon costume de Calmar, j'en suis très fière.
Mais aujourd'hui, cela n'empêche pas mon coeur de s'ébattre dans ma poitrine. J'ai beau tenter de résister, les paroles de Zikomo et d'Aodren se rappellent à moi. Et j'ai beau résister, je n'arrête pas de me demander si Thalia n'a pas une idée derrière la tête en souhaitant m'emmener au bal. Mes doigts jouent avec une tentacule de ma coiffe. Mon ventre est douloureux. Mes entrailles se tordent dans tous les sens, elles sursautent, s'entortillent, me font souffrir. J'ai chaud, par Merlin, et mes mains tremblent.
Je suis morte d'angoisse.
Je déteste cela.
Je savais que c'était une mauvaise idée d'aller à ce bal. Pourquoi ne lui ai-je pas dit que l'on irait pas, tout à l'heure ? J'aurais dû lui dire, nom de Merlin, je ne suis qu'une idiote ! *J'suis nulle !*. Je porte mon regard à l'autre bout du couloir. Et si je partais ? Et si je m'enfuyais ? Thalia ne me retrouverait pas dans les couloirs, finie mon angoisse, finie les sous-entendus d'Ao sur moi et elle. Mais après ? Et après, demain, je fais quoi ? J'oublie, je ne la fréquente plus ?
*Jamais !* me hurle mon coeur.

C'est ce fichu coeur qui me force à rester ici, à attendre Thalia alors que je suis en train de me liquéfier d'angoisse.




Plume de @Thalia Gil'Sayan

@Saul Lingtomn

Ses doigts délicats défaisaient un énième caracolant qui, bien vite, finit entre les dents d’Alice. Elle ne s’ennuyait pas, pas encore du moins, le défilement de ses camarades constituait une animation convenable. Alice observait les beaux costumes, les jolies coiffures, les maquillages ô combien appuyés. Certains étaient grotesques, il fallait bien le reconnaître. Alice n’avait rien à leur envier, à tous. C’était elle la plus jolie de la soirée, et la plus terrifiante. Quelle belle association.

La petite Sangblanc posa ses yeux sur les adultes qu’elle n’avait pas vu tout de suite. Son visage s’illumina d’un grand sourire lorsqu’elle reconnu les traits sympathiques de Monsieur Penwyn. Il avait beaucoup d’allure, et Alice se promit d’aller le féliciter.

«  Salutatio- ... Oh. »

Alice sursauta un peu, surprise par la voix qui s’était élevé à côté d’elle. Obnubilée par son imaginaire qui la projetait au bras du professeur d’Etude des Moldus, le temps d’une valse, elle n’avait pas entendu ce garçon se rapprocher d’elle. Un sourcil haussé, Alice l’observait. Que lui voulait-il, celui la ? Et pourquoi se mettait-il à rire ? Elle ne tarderait pas à le savoir.
Silencieusement, ses bras venant se croiser sous sa poitrine - depuis le rétablissement de son poignet cassé, elle se plaisait à réaliser ce simple geste - Alice observait le garçon avec curiosité. Que venait-il d’extraire de sa poche ?

«  Pardon, je t'avais prise pour un vrai fantôme... Chocogrenouille? »

Les traits d’Alice s’adoucirent, un sourire vint orner ses lèvres. Son déguisement était parfait ! Il s’était laissé avoir ! C’était une première victoire, une première victime, Alice s’en félicitait.

«  Pour un vrai fantôme ? Non merci. » ajouta t-elle en agitant un peu sa main en signe de refus, ses yeux d’argent ne lâchant pas ceux du garçon. « C’est le plus beau compliment qu’on aurait pu me faire ce soir ! Saul, c’est cela ? »

Gryffondor, deuxième année, Alice l’avait déjà croisé en classe mais aucun mot n’avait jamais été échangé entre eux. Voilà qui était chose faite.

Installée confortablement, pour ne pas dire affalée, sur le canapé de la salle commune, je prenais un malin plaisir à observer mes camarades courir dans tous les sens, complètement paniqués. Certains cherchaient un cavalier pour le bal, d’autres avaient des problèmes de déguisement, et d’autres étaient tous simplement stressés à l’idée de la soirée qui approchait. De mon côté, j’étais calme, et n’avais qu’une envie : me reposer loin de toute cette effervescence. Baillant bruyamment tandis que je m’étirais, je songeais à mon costume. J’en étais extrêmement fière, et étais très excitée intérieurement à l’idée de le porter. Pour m'amuser, je tentais de deviner le déguisement qu'avaient choisi mes camarades. Face à moi, un garçon de mon âge, qui semblait lui aussi calme à l’idée du bal qui approchait. C’en était presque louche. Pourquoi était-il ici, plutôt que de courir partout comme les autres ?

- C’est drôle de les voir aussi stressés, hein ?

Souriant, je me redressais. J’avais tout de même hâte de voir la manière dont les autres seraient déguisés. J’étais également impatiente à l’idée de découvrir qui accompagnerait mes camarades de dortoir. J’avais entendu certaines rumeurs, mais rien de concret. Un bal ne pouvait être qu’amusant, que l’on soit seul ou accompagné. C’était sans doute pour cette raison que l’idée de passer seule la porte de la salle de bal ne m’inquiétait pas plus que cela. Ne pas être envahie du même stress que mes amies à l’idée de me faire inviter ou non ne me dérangeait pas. Même si, j’étais forcée de le reconnaître, je n’aurais pas refusé d’être accompagnée. Reportant mon attention sur mon camarade, je profitais d’un moment de calme, ou presque, pour partir à la pêche aux informations.

- Dis, t’as déjà trouvé ton déguisement ? A peine avais-je terminé ma phrase que mon attention se porta sur un jeu d’échecs posé sur la table. D’un air joueur, je lançais. Ca te dit une petite partie ?



Les portes ouvraient dans quelques minutes tandis que je perfectionnais les derniers détails de mon déguisement. Je portais une longue robe noire, moulante, ou du moins près du corps, rien de trop osé pour une jeune fille de 13 ans, qui s’évasait vers le bas, et se terminait par une longue traîne noire. J’avais noué un ruban noir autour de mon cou, en guise de collier. C’était avec beaucoup de plaisir que je m’étais maquillée, pour une fois que j’en avais l’occasion, et le droit. J’avais légèrement creusé mes joues, coloré mes lèvres d’un rouge vif, et je portais des lentilles d’un vert perçant, qui me piquaient déjà les yeux. Mes cheveux étaient détachés, mais coiffés de deux cornes noires. Jetant un œil au miroir, j’étais prête, et très satisfaite. Tandis que je me dirigeais vers la porte de la salle de bain, je réalisais que j’avais oublié un élément indispensable, mon sceptre. Aussitôt récupéré dans le dortoir, je descendis dans la salle commune. Autour de moi, tout le monde était déguisé. Ce que j’aimais cette ambiance ! Moi qui m’étais préparée à ne pas être accompagnée, j’étais finalement encore plus impatiente d’y être. Et j’avais d’autant plus hâte de voir mon cavalier déguisé. Appuyée sur mon sceptre, tête haute, je le cherchais du regard, en m’efforçant de ne pas me frotter les yeux. Je me surpris à sentir le stress monter en moi, mais tentais de ne rien laisser paraître. Dans un tel déguisement, je devais paraître sûre de moi.