Lili penche légèrement la tête pour tenter de croiser le regard du Serpentard, l'air de demander plus d'indications sur ce fameux lieu. Heureusement, Edmund ne tarde pas à s'expliquer et, s'il marque un point sur la sécurité du lieu, elle ne peut s'empêcher de le reprendre sur la pique qu'il lance aux sorciers qui n'ont cherché qu'à les aider.

- Edmund !, commence-t-elle, l'air faussement exaspéré, avant de reprendre plus sérieusement. Tu peux pas dire ça, on pense pas à tout dans l'urgence. Et puis, faut pas oublier que sans eux, on serait toujours à se demander comment sortir de notre compartiment... Et pas loin d'avoir la tête à l'envers, complète-t-elle en regardant une nouvelle fois le train en très mauvaise posture.

La quatrième année lève les yeux au ciel. Sa proposition lui semblait plus sécuritaire, en particulier au vu de son rôle de préfète, mais elle préfère ne pas s'engager dans un débat inutile qu'elle ne pourra, de toute façon, pas gagner, puisqu'elle ne guide pas le balai. Elle aurait peut-être dû penser à cette éventualité. De plus, l'endroit dont parle le quatrième année est, effectivement, plutôt sûr, ils ne risquent donc pas grand-chose. Si ça n'avait pas été le cas, elle aurait transformé sa proposition en ordre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

- Il va nous tuer, se murmure-t-elle.

Désormais, l'Anglaise fait particulièrement attention aux mouvements du rassemblement formé par tous les sorciers qui occupaient le Poudlard Express. Elle n'a aucune idée de comment ils vont faire pour que tout le monde arrive sain et sauf au château mais, s'ils trouvent une solution, Lili ne laissera pas tellement le choix au Serpentard.

- Honnêtement, j'en sais rien du tout, tu penses qu'ils vont préférer terminer le chemin à pied ? En tout cas, au moindre mouvement de leur part, on les rejoint, ajoute-t-elle fermement.

Lili se laisse convaincre par la proposition d'@Edmund Dale, même si ce n'était pas la meilleure chose à faire selon elle. Elle garde un œil attentif aux mouvements du rassemblement et tient à les rejoindre au moment même où ils décident de décamper.

Je retrousse mes lèvres, l'air de rien. C'est vrai. J'ai été cinglant. Ma langue a dérapé pour laisser échapper le fond de ma pensée. Je ne fais plus attention à mes paroles lorsque je parle à une amie... Mais il faudrait que j'apprenne à les mesurer lorsque cette amie est Lili. Quoiqu'au moins, elle ne peut me reprocher d'être hypocrite avec elle ainsi.

— Oui, bon, désolé...

... C'est juste que j'ai horreur des personnes idiotes. Donc je laisse échapper ce genre de réflexions de temps à autre sans réellement m'en rendre compte.

Quoi qu'il en soit, je note qu'elle ne me reprend pas sur ma décision de me poser sur le bord du ravin côté "Poudlard". Ma décision est donc la plus logique, merci bien !

Un rire s'échappe de mes lèvres lorsque son murmure me parvient aux oreilles.

— C'est parti pour notre suicide collectif, youhou !

Il faut pas me chercher comme ça, Lili.

Fort heureusement, des années de Quidditch, ça paye. À force d'esquiver des petits cognards rapides, esquiver des lents débris de pont desquels je me suis déjà éloigné d'une bonne trentaine de mètres est devenu un jeu d'enfant. Je n'ai plus qu'à faire une ligne droite direction le bord du ravin souhaité.

— Aucune idée. Quoi qu'il en soit, au pire, on rejoindra Poudlard en balai.

... Et comment ça va se passer pour nos bagages ?

Je me mords la lèvre en observant le train commencer à pendre et à dangereusement glisser. Je glisse ma main dans ma poche pour réaliser que... Non, ma baguette n'est toujours pas réapparue par magie. Il n'y a que le couteau dans cette poche.

— M'enfin... S'il y a vraiment des adultes dans cette foule, ils doivent avoir leurs baguettes. Ils peuvent pas lancer un Arresto Momentum, tous ensemble, vite fait, pour faire tomber le Poudlard Express plus délicatement ? Ou un Reparo général sur le pont, maintenant qu'ils sont en dehors ? S'il y a des artéfacts magiques dans les bagages des personnes, ça va être compliqué de les réparer avec un simple Reparo s'ils touchent le sol...

... Oui, je viens de penser à l'eyeliner enchanté que m'a offert ma mère lors de mon anniversaire l'année dernière que j'ai laissé dans mes bagages. Il est trop pratique. Je ne vois plus ma vie sans lui. Je n'ai pas envie de le récupérer en morceaux suite à une chute de train.

En plus, je trouve que j'ai été particulièrement gentil dans mes dires, pour le coup.

@Lili Cooper et Edmund continuent leur trajet en direction d'un point (là où il y a la petite croix rouge) et continuent de se taper la discute.

Sur les bords du wagon, Ennis avait attendu que qu'un monte derrière elle et ce it finalement une élève qu'elle ne connaissait pas qui fut placée par l'homme procédant à l'évacuation. De toute façon, peut importait, les craquements sinistres qui se faisaient entendre imposait une fuite immédiate. Les quatre adultes transplanèrent chacun avec deux personnes et elle-même décolla suivie par les autres adolescents.

L'endroit où ils devaient aller était tout proche d'un pilier. Elle se retourna et son regard croisa celui de Diarmuid. Il était là, sur un balai en arrière de leur groupe. Mais où...? La question qui lui venait fut balayée par deux chose, l'expression fatiguée qu'il arborait mais aussi l'ordre silencieux dans ses yeux. La même détermination que celle que l'irlandaise avait déjà vu chez leur père. Elle hocha la tête et guida tout le monde jusqu'au point de rendez vous esquivant les pierres et bloc qui tombaient et menaçaient leur vol.

Une fois à terre, les instructions furent quasi immédiates pour elle et elle les entendit parfaitement malgré le brouhaha en provenance de la colonne de pierre. Aussi elle commença à s'éloigner puis quand son professeur de vol vint lui demander son balai, elle en décrocha la cage du chat de Noah avant de lui tendre le manche du Varapidos. "Vous êtes épui..." tenta la cinquième année à l'adresse de son directeur de maison en voyant son visage. Mais déjà il s'éloignait pou prendre son envol. Le regardant faire, ses yeux croisèrent les prunelles de Diarmuid, tout aussi fatigué, qui s'apprêtait à suivre les deux professeurs.

- "Venez on s'éloigne!" Dit finalement la préfète d'une voix qu'elle espérait assurée. Bon sang il s'était passé quoi pour en arriver là? Tenant fermement la cage du félin, elle pointait du doigt la paroi rocheuse la plus proche d'eux, mais suffisamment éloignée de l'édifice pour ne plus être les cibles de blocs de pierre. Et en même temps, elle cherchait des visages connus pou l'aider à escorter tout le monde. Mais il y avait foule.

Ennis guide le groupe en balai jusqu'au point de rendez-vous puis rend le Varapidos à Rafael Mason inquiète de son état de fatigue. Quand il s'en va avec Miss Priddy et Diarmuid elle enjoint ses camarades à s'éloigner en pointant du doigt un lieu à l'abri et cherche des visages connus pour l'aider. Mais dans le bruit et la foule ce n'est pas évident.

∞ Outro ∞

❝ A l'instant où le dernier élève pose pieds à terre, le haricot géant s'agite de nouveau pour s'enrouler autour du quatrième wagon et de l'extrémité du pont. Le Poudlard Express semble se stabiliser et les pierres du pont sont désormais soutenues par la végétation. Sur les lieux, certains des sorciers ayant aidé à l'évacuation et à la protection du lieu de rassemblement font le bilan tandis que Sarah, Rafael et Diarmuid semblent fortement tentés par l'idée de laisser les élèves sans supervision. Heureusement, avant qu'ils n'aient le temps de faire preuve de négligence à l'égard des jeunes sorciers, de multiples craquement se font entendre. Une dizaine de sorciers font leur apparition vêtus de capes noires arborant l'emblème du Conseil. Rapidement, ils évaluent la situation et se dirigent vers les adultes pour obtenir plus d'informations.

Une demi-heure plus tard, il semble que la situation soit sous-contrôle et les sorciers du Conseil organisent le voyage vers Pré-au-Lard par Portoloin. Le mystérieux groupe de sorciers venu en aide aux élèves semble s'être volatilisé à l'arrivée des sorciers du Conseil, mais grâce à leur intervention, tous les élèves ont pu être évacués à temps et aucun blessé n'est à déplorer. Etrangement, aucune des personnes présentes ne parvient à donner une description précise du petit groupe...

Arrivés à Pré-au-Lard, chaque élève se voit remettre sa baguette avant d'être escorté entre les murs de Poudlard. Le lendemain des évènements, les rescapés retrouvent leurs valises déposées aux pieds de leurs lits dans leurs dortoirs respectifs.❞

Vous pouvez terminer vos RP, mais attention à rester cohérent avec cette dernière résolution !

Dawn était rassurée dès que ses pieds touchèrent le sol. Elle était saine et sauve mais d'autres étaient encore là-haut. Le chute du pont n'était plus qu'une question de temps au vu des tremblement qu'il subit. La jeune fille s'inquiétait pour tout ceux qui n'était pas avec ceux d'en bas. Alors, elle regardait tout ce qui se passait le regard inquiet. C'est ainsi qu'elle vit le pont s'effondrer, le haricot sauver les derniers élèves et le train glisser lentement vers le fond du gouffre. La gryffone ignorait si celui-ci était vide, elle ne voyait que quelques-uns des professeurs qui avait emprunté le Poudlard Express avec les élèves et espérait, inquiète, que les autres étaient hors de danger.

C'est à ce moment-là que Dawn pensa à son frère. Il avait pris le train comme elle. Comment avait-elle pu ne pas y penser plus tôt ? Elle s'en voulait et se mit à chercher Tommy dans la foule. Par chance, il était descendu avec quelques amis et la jeune fille le serra fort dans ses bras.

Les Wolf's continuèrent à observer la scène qui se passaient sous leurs yeux. Après avoir sauvé les élèves, c'est le train que le haricot stoppe. Dans sa chute, il aurait pu faire énormément de dégâts, y compris aux personnes se trouvant au sol. Ce n'est pas plus mal que la plante, héro du jour, s'en soit chargée.

Le temps de s'organiser et tous partirent vers Pré-au-Lard, d'où ils pourraient rentrer au château. Au village, Dawn récupéra sa baguette. Les catalyseurs auraient été beaucoup plus utiles aux élèves lorsqu'ils étaient dans le train. À vrai dire, la gryffone ne savait pas exactement ce qu'il venait de se passer mais elle avait entendu d'autres parler d'une attaque. Quoi qu'il en soit, elle trouvait de plus en plus idiot le décret interdisant aux jeunes sorciers de garder leur baguette en dehors de Poudlard. Nul doute qu'elle aura du mal à trouver le sommeil cette nuit-là.

Plus que quelques mètres et Elian surmonté de la crapaude accrochée à ses cheveux atteindraient le sol. Pressé par le temps et le bruit indescriptible formé autour du haricot, il ne parvenait pas réellement à savoir si Herminie le suivait ou non et, s'il s'arrêtait, il bloquerait probablement tout le monde au-dessus d'eux. Tiens, il pleut des pierres. Les battements de son cœur s'intensifiaient au rythme des blocs qui s'écrasaient au sol. N'allaient-ils pas mourir..? Il n'y avait aucun moyen de survivre à ça ! Ses membres le poussaient à se dépasser comme en réponse à ces tristes pensées : il fallait continuer les efforts malgré l'absurdité de cette situation catastrophique.

Les cris horribles de ses camarades devenaient de plus en plus sonores, visiblement tout prenait une très mauvaise tournure autour d'eux. L'agent Elian devint complètement immobile, comme certains de ces insectes qui se retrouvaient soudain face à leurs prédateurs, accroché en koala à la tige. Ses mains devenues complètement moites glissèrent alors inexorablement de leur emprise. En l'espace de quelques secondes, il ne parvint plus du tout à se raccrocher et la gravité entra en jeu. La peur de mourir n'eut pas le temps de l'accabler, il fut simplement prit d'un immense étourdissement qui le fit perdre tous ses repères.

Tous ses membres semblaient engourdis, incapables de répondre rapidement. Son corps avait bien heurté quelque chose, mais ce n'était pas un sol dur... Allongé, sa tête se releva un peu pour comprendre ce qu'il venait de se passer : le haricot géant se développait et mouvait très vite un peu partout, attrapant des corps en vol. Il ne pleuvait plus seulement des pierres, il pleuvait aussi des petits sorciers. Quant à lui, il reposait sur une feuille un peu plus en contre-bas. Elle descendait le dernier mètre pour le déposer. Dès qu'il l'eût atteint, il la remercia et sa main se pressa dans ses cheveux. Solal s'était bien accrochée, mais elle paraissait aussi immobile que lui. Il la décolla, se rendant compte qu'elle avait sécrété ses bufotoxines par mécanisme de défense. Au moins lui n'avait rien sécrété du tout, bien qu'il en avait ressenti l'envie. Ses yeux se relevèrent sur la tige : « Minie ?! » Se trouvait-elle déjà parmi le groupement formé au sol ? Quelqu'un le tirait, il ne fallait pas rester ici, la gravité faisait encore son œuvre, et cette fois-ci le Poudlard Express en était sa victime !

Le jeune sorcier se précipita à la suite d'autres camarades pour se mettre à l'écart de ce pont infernal, ne se retournant que pour guetter l'avancée du wagon dans le vide. Quelle horreur, il y avait-il encore des personnes en haut ? Il haletait, complètement perdu, saisissant l'épaule de quelqu'un au hasard pour se débarrasser du poids de ce qu'ils venaient tous de vivre, énonçant alors l'évidence : « On était là-haut et puis... et puis... Oh là là... Tout ça s'est écroulé... » Quelle allure avait-il, ses cheveux complètement trempés dans sa propre sueur et dans le venin de Solal, ses habits dépareillés... Quand est-ce qu'il avait perdu une chaussure..? Sa main se plaqua contre sa bouche tandis qu'il observait le haricot empêcher le dernier wagon du train de tomber. Etaient-ils vraiment en sécurité à présent ? Il fallait trouver un sorcier et rester près de lui ! Cette pierre qui s'écrasait au sol près de l'haricot... Il aurait pu être cette pierre... Une petite pierre brisée en mille morceaux... Est-ce que sa main avait frotté ses cheveux avant de toucher ses lèvres ? Ah... Quel idiot... Le sol commençait à tourner... Agent Kernac'h down.

Une tige du haricot permet à Elian de retrouver le sol sain et sauf avec sa crapaude qui a sécrété un peu de sa toxine au passage durant la chute. Il s'écarte du pont avec les autres élèves, sans savoir où se trouve Herminie. Il a ingéré un peu de venin, ce qui ne l'aide pas à garder les idées claires, il finit par faire un malaise en prenant conscience de la gravité du sauvetage.

Alors que Diarmuid allait décoller - malgré sa fatigue plus qu'évidente - avec Sarah et Rafael, deux évènements de produire coup sur coup. D'abord, la plante magique avait rattrapé le train qui était en bonne voie pour s'écraser au sol et ensuite, le bruit caractéristique du transplanage avait annoncé l'arrivée d'un groupe d'une dizaine d'agents du Conseil. C'était maintenant qu'ils arrivaient? Ca faisait combien de temps exactement que trois de ceux en poste à Pré-au-Lard était parti prévenir leurs supérieurs? Que Franck, Owen et lui avait quitté le village pour débarquer ici? Quelque chose dans le timing de cette soirée clochait et ce ne fut que la fatigue accumulées qui le retint de demander des explications sur leur arrivée une fois que tout était fini. Leurs dix baguettes n'auraient pourtant pas été de trop pour soutenir ce fichu pont!

A la place, il répondit plutôt à leurs questions du mieux possible et quand vint la question du groupe de sorciers leur étant venu en aide, Diarmuid parvint à fournir une description particulièrement pauvre du seul qu'il ait pu voir réellement. Sa main gauche se porta à son visage, l'épuisement magique commençait à se faire sentir. Dans la droite, il tenait toujours le balai prêté par le chef de gare. Son regard fatigué se posa sur le moyen de transport magique, la sacoche. Les baguettes! Il fit signe à Franck et Owen de le rejoindre pour remettre les baguettes des élèves. Les mallettes étaient finalement restées dans les sacs magiquement étendus fixés à leurs balais et si l'agent Gladstone avait accepté de leur laisser face aux arguments de son meilleur ami, c'était au Conseil de se charger de leur remise aux élèves.

Voilà que l'agent avec qui il avait beaucoup discuté le laissait. Enfin. L'interrogatoire après tout ce qui c'était passé avait presque été de trop. Diarmuid posa un regard circulaire sur les adolescents qui commençaient à être évacués. Il voulait attendre que tous soient partis mais il dû bientôt arrêter son observation un cri* indiqua le malaise d'un jeune un peu plus loin. Un appel à l'aide qui lui donna un regain d'énergie instantané. Suivant la source, il remonta le groupe d'élève jusqu'à arriver près d'un garçon de 15 ou 16 ans inconscient au sol. "Quelqu'un sait ce qui s'est passé?" Demanda-t-il en s'agenouillant prêt du garçon et en sortant sa baguette pour lancer un premier sort qui devrait le renseigner sur l'état de son patient.


*Je laisse à qui veut la possibilité d'être l'auteur.e du cri.
@Owen Locke pour mention. @Elian Kernac'h, Diarmuid est à côté de toi.

Cette fois-ci, son corps avait heurté le sol face contre l'herbe, néanmoins sans en sentir le choc. On avait beau le retourner sur le dos et lui crier dessus pour le faire réagir, l'agent Elian n'arrivait pas à lutter contre le sommeil, ne laissant plus qu'un jeune sorcier très pâle et fébrile derrière lui. Il sentait seulement les apprentis sorciers autour de lui s'écarter. Il fallait dire que son aspect devait sembler assez alarmant... Entre ses lèvres coulait dans un flot continue une sorte de salive un peu mousseuse, ses tempes étaient trempées et son torse s'abaissait et se relevait rapidement comme si ses poumons cherchaient davantage d'air en se comprimant au maximum. A côté de lui, Solal bondissait en cercle, se demandant sûrement pourquoi elle s'était retrouvée aussi soudainement au sol, inconsciente de ce qu'elle avait provoqué. Elle-même semblait agitée par les événements, sa peau suintait encore du venin qu'elle avait libéré en voyant les pierres du pont arriver sur elle.

Les yeux de son sorcier tentèrent de s'ouvrir à l'entente d'une voix d'adulte. Peut-être savait-il inconsciemment que cette voix constituait sa dernière chance de s'en sortir - bien que son corps paraissait réussir à se débarrasser naturellement de la petite quantité de toxine qu'il avait ingéré.
« Guh... » expliqua-t-il pour éclaircir la situation. Une salve de bave mousseuse le fit hoqueter, risquant de finir de l'étouffer complètement. La bonne nouvelle était qu'Elian se trouvait un peu plus conscient que l'instant d'avant, mais la mauvaise nouvelle était qu'il ressentait à présent les frissons, le mal de tête immense et l'inexorable manque d'air qui le submergeaient en même temps. Ses yeux se fermèrent de nouveau comme s'ils désiraient se défaire de ces sensations. « Coâ... » Solal s'était immobilisée au niveau de son oreille mais il pouvait sentir qu'une autre présence demeurait à ses côtés. Etait-ce toujours le sorcier ? Essayait-il de l'aider ? L'envie magnétique de se blottir dans les bras de son père et de partir dans un sommeil sans pensées revenait, seulement empêchée par l'horrible douleur qui tambourinait dans sa tête. L'une de ses mains se leva difficilement pour toucher son front. Aïe aïe aïe. Toujours en nage, son visage se crispa en une grimace de douleur.

Suite à toutes ces frasques inattendues, Elian est au sol et lutte pour ne pas perdre de nouveau connaissance. Il a une réaction d'hypersalivation après avoir été en contact avec la toxine de sa crapaude stressée et a extrêmement mal à la tête en plus de trembloter comme une feuille. Il ressent la présence d'un sorcier adulte (Monsieur Super Infirmier @Diarmuid O'Belt) à ses côtés et tente de réagir mais n'y arrive que très difficilement.

Wilson avait choisi de descendre le long des feuilles magiques. Il était l’un des premiers à le faire et il vit que d’autres le suivaient. Tant mieux. A mi-chemin entre courage et folie, Wilson se cramponnait à la plante en descendant. Mais ça va, le pont aurait pu être plus haut. Il arriva en bas dans les premiers et regardait sans inquiétude les autres descendre le long des feuillages. D’autres avaient utiliser des balais ou le tapis magique, bien entendu.

A un moment, des craquements se fient entendre. Wilson leva la tête et vit des piliers se fissurer puis céder sous le poids du train. Des blocs tombèrent non loin de la zone d’évacuation et le garçon aida les adultes sur place en se positionnant vers la source du danger en ouvrant ses bras pour empêcher les plus jeunes d’aller vers le danger.

« Rassemblez vous par là, s’il vous plait ! » dit-il, en regardant en arrière pour voir s’il était lui-même en sécurité par rapport au pont.

Son naturel protecteur revenait toujours au galop, même si parfois il déraillait vers l’égoïsme, comme tout à l’heure en haut du pont. Mais là, il ne se mettait pas plus en danger que les élèves les plus rapprochés de la zone de chute. Encore une fois, Wilson maudissait de l’intérieur le Conseil des Sorciers de ne pas avoir de baguettes magiques, et d’être impuissant face à la menace qui pèse sur le groupe. Wilson regarde impuissant le pont céder sous les élèves qui n’avaient pas encore descendu. Quelques instants plus tard, Wilson regarda son wagon pendre dans le vide, en se disant que ses affaires allaient être dans un triste état lorsqu’il allait les récupérer… si jamais il pourra les récupérer. Wilson fut ravi de voir le professeur Priddy prendre le relais sur ce qu’il avait commencé à faire difficilement, et alla rejoindre le côté du groupe le plus en sécurité.

Finalement, des agents du Conseil arrivèrent – un peu tard au gout de Wilson – pour emmener tout le monde par Portoloin à Pré-au-Lard. Là-bas, un agent rend la baguette à Wilson. Sur le cout de l’émotion il dit à l’agent : « Heureusement, je n’aurai plus à vous la remettre ! ». Si cela avait été un doudou, il aurait surement fait un gros câlin mais ce n’est qu’un bout de bois fragile, alors il se contenta de la mettre dans sa poche.