Sarah notait mentalement le comportement des élèves : sûrs d'eux, focalisés sur leurs pieds, bavardant déjà avec les voisins... Elle nota avec satisfaction que, pour une fois, le premier rang était rempli rapidement. Peut-être allait-on avoir des élèves de premières années plus investis cette année ? Une fois le couloir désert, elle rejoignit le bureau pour commencer le cours.

" Bien. Nous allons aujourd'hui commencer par le B. A.-BA du sorcier : connaître sa baguette, savoir l'utiliser et l'entretenir et enfin, les bases pour un sort réussi. Sortez vos baguettes et posez les sur vos tables. Chacun votre tour, j'aimerais que vous décriviez votre baguette à haute voix. Vous pouvez préciser son fabricant et ce que le vendeur vous en a dit, s'il vous a dit quelque chose évidement. Afin de vous donner un exemple, je vais vous présenter la mienne. "

Sarah s'installa sur sa chaise et présenta sa baguette à ses élèves avant de reprendre la parole.

" C'est une baguette Beauvais, 26.2 centimètres, bois d'aulne donc plutôt claire et cœur en poil de rougarou. Elle est très flexible avec une poignée en forme de corolle florale fermée, pour prouver ses dire elle fit plier légèrement l'artefact devant la classe On me l'a recommandée pour les duels. Elle était prédestinée à choisir un sorcier rapide à l'esprit adaptable. A qui le tour ?"

Sarah commence son cours et donne une première consigne.

Les places avec un rond noir sont considérées comme occupées. Si vous souhaitez vous joindre à nous, vous pouvez :
- considérez être assis sur un des ronds noirs depuis le début du cours.
- considérez être en retard (fichus escaliers) et choisir une place vide.

Une fois que la professeur a donné ses consignes et qu'un premier éleve, un poufsouffle, s'est lancé et a présenté sa baguette magique, un silence se fait dans la salle.
Je ne pensais pas que ça serait si compliqué de prendre la parole.
Je regarde autour de moi. Quelques places sont vides. Mais il y a quand même quinze autres premières années.
Je me vois prendre la parole et entendre ma voix partir dans les aigus. Ou pire, dire n'importe quoi. J'entends les rires des autres élèves.
Bon, tant pis, il faut que je me lance. Plus tôt je prends la parole, plus vite ça sera fini.

Je lève la main et me lance.
Alors la mienne, elle est en bois de châtaignier et elle fait 22,2 centimètres. Elle a un crin de licorne. Et puis elle est rigide.
Je la montre à tout le monde, et la tiens en l'air pour qu'elle soit bien visible.
Je l'ai eu chez Ollivander, moi aussi. Et quand il me l'a donné, il m'a dit qu'elle est puissante, mais qu'en contrepartie elle est difficile à utiliser. Et je crois bien, aussi, qu'elle est très sélective du sorcier qu'elle choisit.
Je pose ma baguette sur ma table et baisse timidement les yeux.
Voilà, c'est tout.

Alexis se remémore ce que lui a dit Ollivander et tente de restituer le plus d'informations possible, tout en prenant sur lui pour parler devant ses camarades.

Dans la mélodie du bois des baguettes contre celui des bureaux, Louie sortit la sienne pour la poser. Après le premier élève, il pensait prendre la suite, puisque leurs bois étaient pareils, mais un Gryffondor à l'air timide parla avant. Lui avait le même cœur.

Parmi les nombreuses choses surnaturelles que Louie avait vu en si peu de temps, le pouvoir des baguettes l'avait particulièrement intrigué : il avait posé quelques questions à Ollivander après que la sienne l'ait choisi.

Il leva un doigt à son tour, joignit ses mains sous la table et parla en tapant du pied, un sourire tranquille aux lèvres.

- La mienne est en bois de cerisier, déclara t-il avec un regard rieur lancé au Poufsouffle qui partageait le même bois, ce qui lui donne une jolie couleur chaude. Elle mesure à peine plus de trente centimètres. Mister Ollivander m'a dit qu'un cerisier faisait des baguettes redoutables qui exigeaient un certain contrôle de soi, mais il y a un crin de licorne à l'intérieur, ce qui la rend un peu plus facile à contrôler et moins dangereuse, plus ... euh, plus calme, termina t-il, encore peu à l'aise avec le fait de la personnifier. Elle est donc assez puissante, mais elle demande de la conviction et de la poigne, sachant qu'elle est particulièrement rigide, conclut-il en la fixant, désormais pensif.

Après ses deux camarades et sans gêne, Louie présente sa baguette, trahissant son intérêt pour le sujet.

Je l'avais remarqué. Celle dont la face avait été porteur de souvenirs du London Dungeon. Couardise, lâcheté mais surtout inconscience. Des mots qui n'étaient guère très associés à la maison des reptiles mais cela aurait été légèrement culotté, venant de ma part, de lui en faire la remarque. La jeune fille répondant à un nom que j'avais oublié, pris alors place derrière moi et son regard commença à me démanger sur mon épaule.

Avant que le cours débute, je me tournais lentement vers elle et de ma voix molle je laissais échapper le peu de sympathie que j'avais pour elle.

« Tu peux arrêter de me fixer ? C'est gênant. »

Et sans attendre de réponse, je me retournais pour sortir ma baguette sous les consignes de la professeure. Puis lorsque vint mon tour de la présenter, bien malgré moi, je vins me contenter de cette habituelle fainéantise.

« Euh... Elle fait environ 20 centimètres et j'ai oublié de quoi elle est faite. »

Et ce fut tout pour moi.

Nowan s'adresse à Merinda avant le début du cours puis présente sa baguette avec le peu de connaissance qu'il en a.

Voix trainante, très peu de sympathie dans la demande du rouquin.
Mais comment Merinda avait-elle fait pour que dès le début, un garçon de sa maison lui témoigne autant de dégoût ? C'en était horripilant de voir à quel point elle n'était pas douée pour se faire des amis. Pourtant, d'habitude, elle avait plus de mal avec les filles, qui la trouvaient trop brutale, mais pas avec les garçons !
Elle répondit cependant à la consigne de la professeure en sortant sa baguette :
"Ma baguette mesure 31 cm. Elle est en bois de tremble et elle contient un ventricule de snallygaster. Elle est cassante, très puissante et attirée par les sorciers affirmés et dignes ayant une grande dextérité magique."
La jeune fille avait mis un point d'honneur à prononcer la dernière phrase, identique à celle que lui avait dite Ollivander. Ainsi, peut-être que le rouquin serait convaincu qu'elle n'était pas si nulle que ça.
Dès que le regard de Miss Priddy se détacha d'elle, elle avança son buste sur la table pour parler à l'oreille du rouquin :
"Excuse-moi Nowan. Je pensais que tu dormais."
Merinda ponctua sa phrase d'un sourire.
Elle avait d'abord voulu répondre "Tu peux arrêter de dormir ? C'est gênant", mais elle ne voulait pas se faire un "ennemi" dès le début. Peut-être plus tard, mais là il était le seul qu'elle connaissait dans cette salle de cours.

Merinda présente sa baguette d'une voix assurée et répond à Nowan.

À la première consigne, la petite sortit sa baguette qu’elle posa avec énormément de précautions sur la table devant elle, parallèle au bord. Elle releva ensuite la tête. Ses yeux s’écarquillèrent à la présentation de Miss Priddy. Il fallait en dire autant?

Elle prit le temps de se concentrer pour retrouver les informations, puis leva la main à son tour.


Elle saisit délicatement la baguette posée devant elle, craignant de la casser.


Le sourire se perdit et le sérieux revint sur son visage.


Et ça lui semblait déjà pas trop mal au final.

Lorsque Miss Priddy prononça le mot "baguette", mon estomac se noua d'un coup. J'imaginais de la théorie, un cours ennuyant avec une lecture de livre qui durerait une heure, mais pas que l'on décrive nos baguettes devant les autres, et encore moins qu'on les exhibe.

Evidemment, je me souvenais de quoi elle était faite, la taille qu'elle faisait et ce que M. Ollivander m'avait ajouté de son petit air narquois. Je me souvenais de l'endroit, des odeurs et de la sensation ressentie lorsque je l'avais saisie. J'aurais pu tout décrire, mais je ne l'avais pas avec moi. Loin de moi l'idée de paraître insolant ou irrespectueux - je ne voulais pas déranger le cours -, ainsi, je fis le choix de répondre à cette question en premier lorsque mon tour arriva.

- Euhh..., commençai-je d'une petite voix timide, les joues complètement rougies par tous ces regards sur moi. Ma baguette est en bois de frêne et en crin de licorne, et elle mesure 27 centimètres.

Je fis une pause à cet instant, choisissant de ne pas révéler ce que le vendeur de baguettes m'avait confié. J'en avais trop honte. Tous semblaient connaître leur bout de bois par cœur, l'aimer et apprécier le commentaire offert avec, moi non. Je ne voulais pas faire partie de ce monde.

- Je n'ai pas ma baguette, Miss.. , continuai-je d'une petite voix.

Je n'avais pas voulu lui mentir, ni attirer l'attention sur moi, et avais préféré annoncer d'emblée que je ne l'avais pas. Elle l'aurait vu tôt ou tard de toute façon.

Lukas décrit sa baguette mais ne l'a pas avec lui

Lorsque Thao vit Alexis prendre place à côté de lui il se sentit rassuré. Toutefois, de peur de se faire réprimander par sa professeure, il se contenta d'hocher la tête pour répondre à la question de son camarade. Quand Miss.Pridy ordonna aux enfants de sortir leur baguette, Thao était aux anges ! Lui qui s'imaginait déjà un long cours théorique et ennuyeux…

Avec la plus grande précaution il sortit sa baguette de son sac encore rangée dans son écrin. Il écouta la professeure présenter sa baguette ainsi que les différents élèves. Il avait envie lui aussi de prendre la parole. Il n'était pas simplement venu pour chauffer la place du fond. Il se remémora les informations données par le vendeur lorsqu'il était allé acheter sa baguette avec Aïcha. Il comptait dans sa tête le nombre d'élèves qui prenaient tour à tour la parole ne voulant surtout pas être le dernier à parler. Lorsqu'un jeune garçon de Poufsouffle présenta sa baguette sans même l'avoir avec lui, cela le rassura et il se leva timidement tenant délicatement l'objet entre ses mains :

- " 28,8 cm, en bois de cerisier et plus de phénix." déclara-t-il fièrement en se mettant dans la peau du vendeur. Soudain un peu honteux du ton qu'il venait d'employer il baissa les yeux avant de continuer timidement "Elle est assez élastique et il paraît qu'elle est douée pour les sorts de guérisons. C'est amusant parce que mes deux parents sont guérisseurs."

Gêné encore une fois d'en avoir sûrement trop dit, Thao se rassit.

Les bases pour un sort réussi. Ah, la bonne blague.

Je tambourine des doigts sur ma table, essayant de me détendre. J'ai bien survécu au cours de métamorphose, c'est pas un cours sur les baguettes qui va m'abattre. De toute façon, faut prendre l'habitude, ça va être ma vie pendant 7 ans.

A l'entente de la consigne, je farfouille dans mon sac et en tire le bout de bois qui était sensé me permettre de faire de la magie. Parait que les baguettes ont une sorte de conscience, je crois. Pas de bol d'être tombé sur moi, toi.

Etonnement, je crois que je me souviens de ce que le vendeur m'a raconté dessus. C'était avant de savoir que j'en ferais rien, faut dire. Ca m'avait paru important.

Je prends enfin la parole, la voix un peu hésitante, essayant de ne pas y faire transparaitre mes émotions.

- Elle fait 28,6cm en bois de cenellier avec du ventricule de Snallygaster. Et je crois qu'elle est un peu élastique. Il a dit qu'elle était bonne pour les sortilèges de défense et qu'elle voulait un sorcier perspicace et avec un bon instinct.

La reposant sur la table, je la fixe un instant avant de reporter mon regard sur la classe, évitant désormais le bout de bois du regard.

Elijah se rappelle très bien les informations concernant sa baguette, malgré ses sentiments conflictuels pour le bout de bois, et les répète à la classe.