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30 nov. 2016, 13:53
Soutien maternel  PV 
L’hiver s’installait petit à petit sur la capitale et cela n’était pas forcément quelque chose de positif pour la jeune femme. Bien qu'elle appréciait les couches de neige qui rendait le paysage plus beau, Sara avait tout de même horreur de ça. Durant cette période la plus froide de l’année, la patronne du Chaudron ne sortait pratiquement jamais. Etant très maladroite, elle avait toujours peur que quelque chose lui arrive. Le sol était très souvent glissant, et pour être tombée plus d’une fois, elle savait toujours à quoi elle devait s’attendre. Cette année les choses étaient légèrement différentes. Ses peurs s’étaient accentuées car Sara n’était plus tout à fait la même. Elle n’osait imaginer les dégâts que provoquerait une chute sur son bébé. Rien qu’à l’idée de le perdre, cela la rendait totalement hystérique. Non, cette année elle allait faire de très gros efforts et elle sortirait que très peu, il ne valait mieux pas prendre de risques.

Son abstinence à mettre le nez dehors avait été vite mise de côté. Noël approchait à grands pas et rien n’était prêt du côté de la jeune femme. Cette année, elle accueillait à son domicile les parents et les frères et sœurs de son mari, John. Sara était vraiment triste à l’idée de passer les fêtes de fin d’année sans ses parents, mais elle commençait progressivement à s’y faire. Ceux-ci l’avaient quittée il y a bien longtemps et Sara s’était faite à l’idée qu’ils ne reviendraient pas. Marchant le long d’une rue de Londres, la jeune femme pensait à des choses et d’autres. Ses idées farfelues l’avaient même amené à penser que peut-être un jour, elle reverrait ses parents. Elle s’imaginait, après la naissance de son bébé, abandonner son bar pour partir à la recherche de la Pierre de Résurrection. Sara ne savait pas si elle existait vraiment, cette pierre était un véritable mythe. Mais elle aimait beaucoup croire à des choses pareilles et l’histoire des trois frères ne l’avait pas aidée dans ses superstitions.

Ennuyée par les tâches qu’elle était sensée accomplir (à savoir faire des courses pour son repas de Noël), la jeune femme préféra faire un détour vers l’un des plus beaux parcs de Londres. Elle aimait beaucoup se promener, sentir l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, voir se balader des écureuils tenant entre leurs petites pattes une ou deux noisettes. Cette vue d’ensemble l’apaisait et lui faisait oublier les soucis auxquels elle était confrontée. La vie était dure à supporter, c’était vraiment le cas de le dire. Ses pieds la guidaient sans pour autant avoir de but précis. Elle ne savait pas tellement ce qu’elle allait faire, mais une chose était sûre, elle ne quitterait pas Hyde Park de sitôt. Non loin d’elle se trouvait un banc où était assise une petite fille. Elle n’avait pas l’air d’être accompagnée, curieuse, elle s’approcha.


« Bonjour, je peux m’asseoir à côté de toi ? À moins que la place est prise. Dit-elle à l’attention de la fille, un sourire accroché aux lèvres. »

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30 nov. 2016, 15:08
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Sophie aimait l'hiver. Non pas qu'elle l'attendait avec impatience comme certaines personnes mais elle se plaisait en cette saison. Le sol maculé du blanc, les nuages s'accordant avec le ciel souvent gris. Tout ça se mélangeant et donnait l'impression de réconfort. Celui-ci qui te poussait à t'assoir près du feu avec une tasse de chocolat chaud en regardant les flocons tomber. Ou des fois à tout simplement à lancer une immense bataille de boules de neiges avec ses amis ! Mais aujourd'hui, il ne neigeait pas. Du moins pas encore. Et la froideur de l'air n’arrangeait rien. L'obligation de se couvrir chaudement pour sortir, Sophie l'avait bien comprise. C'est donc avec une tenue adaptée à la saison qu'elle sortit dans les rues froides de Londres.

Les rues étaient pratiquement vides, les arbres étaient sans fleurs et les volets des maisons fermés. Cela ne donnait pas envie de flâner dans les rues. Sophie réfléchit alors à un endroit pour se rendre. Le Chemin de Traverse ? Les magasins seront surement fermés. Le chaudron baveur ? Elle ne connaissait personne, ce n'était pas drôle. Pré-au-Lard ? Idem que le Chemin de Traverse. Alors elle trouva une idée. *Pourquoi pas Hyde Park ?* Un endroit calme en cette période mais où la fraicheur ne vous atteins pas une fois que vous êtes entrés dans la contemplation du parc. C'est donc avec une idée bien précise en tête qu'elle traversa les rues vides de la capitale en direction du parc.

Une fois arrivée devant ce bel endroit, Sophie remarqua un banc vide et s'empressa de s'y installer. C'est bien plus confortable que de rester debout ou de s'assoir sur le sol gelé. Son regard fit alors le tour du parc. Il n'était pas bien rempli contrairement aux jours de printemps ou d'été. Pendant cette période, le bruit venant souvent troubler la tranquillité de cet endroit. Les arbres avaient perdus leur couleur après le balayage de l'automne et Hyde Park avait une allure froide. Mais cela importait peu à Sophie qui se plaisait à remarquer les détails qui rendaient cet endroit magique à ces yeux. "Magique". Un mot qu'elle avait pu clairement approfondir durant les quelques mois de sa première année à Poudlard. Elle aimait vraiment cet école et se plaisait dans sa maison. Elle s'était faite des amis et il y avait eu quelques disputes mais tout s'était assez bien passé. A part la lettre de son père, elle avait toujours été heureuse d'être là-bas. Mais Sophie fut arrachée de ses pensées par une voix qui s'adressait clairement à elle.

« Bonjour, je peux m’asseoir à côté de toi ? À moins que la place est prise. Dit-elle. »

« Bien sur, je n'attend personne ! Répondit-elle à la nouvelle venue. »

Elle avait dit cela tout sourire et comptait bien être gentille avec la personne qui venait d'arriver. Sophie en profita pour l'étudier. Ce qu'elle remarque en premier fut qu’elle attendait un heureux évènement. En la regardant de plus près, elle remarqua qu’elle la connaissait déjà. Enfin, plutôt un air de déjà-vu. Elle choisi donc de satisfaire sa curiosité.

« Au fait bonjour ! Je m'appelle Sophie Lunera. »

« Et si je peux me permettre. J'ai l'impression de vous avoir déjà vu. »

Après, elle n'était même pas sure que sa voisine fasse partie du monde magique alors de là à ce qu'elle la connaisse ... Mais bon, mieux valait essayer !
01 déc. 2016, 15:25
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« Bien sûr, je n'attends personne ! »

Sara répondit à son interlocutrice par un nouveau sourire et décida de poser ses fesses sur le banc. Ses pieds endoloris lui faisaient atrocement mal, elle avait l’impression qu’ils allaient tous les deux exploser d’un moment à l’autre tant ils avaient gonflé à l’intérieur de ses chaussures. La future maman ne savait pas très bien si cela était dû au fait qu’elle était enceinte, qu’il s’agissait donc d’un symptôme de sa grossesse, ou si c’était seulement parce que ses pieds ne s’étaient pas encore habitués à ses nouvelles chaussures. Peut-être aussi qu’il s’agissait un peu des deux… Sara contemplait la vue qui s’offrait droit devant elle. La jeune femme ne savait pas à quand remontait la dernière fois où elle avait observé avec attention un spectacle pareil. Les feuilles des arbres jonchaient le sol, elle était certaine que quelque part, parmi ce fouillis de végétation, se trouvait un ou plusieurs animaux en train de se réchauffer. Le vent glacial faisait remuer légèrement les branches les plus fines et quelques fois, on distinguait sur des petites surfaces, quelques brins d’herbe immaculés de blanc à cause du gel.

« Au fait bonjour ! Je m'appelle Sophie Lunera. Et si je peux me permettre. J'ai l'impression de vous avoir déjà vu. »

La jeune femme avait presque sursauté en entendant la voix de la jeune fille à côté d’elle, à vrai dire, elle était tellement plongée dans ses pensées qu’elle ne s’imaginait pas que quelqu’un l’interromprait dans ces dernières. Sara détailla l’enfant, essayant de se souvenir si, de son côté, son visage lui était familier. Rien ne lui venait à l’esprit, il fallait dire qu’elle croisait beaucoup de personnes, notamment au Chaudron Baveur et plus les jours passaient, plus il devenait difficile de retenir un visage. Seuls les clients qui venaient assez régulièrement lui disaient quelque chose. Sara ne savait pas très bien si l’enfant à qui elle s’adressait faisait partie du monde de la sorcellerie. Rien ne portait à croire que oui, elle était habillée et se comportait comme une parfaite petite moldue. Si Sara lui dévoilait l’existence du Chaudron Baveur alors qu’elle n’était pas une sorcière, la jeune femme se trouverait dans une situation délicate.

« Bonjour, je m’appelle Sara. Nous nous sommes peut-être déjà rencontrées au Chaudron Baveur. J’en suis la propriétaire ! »

La jeune femme avait finalement décidé de lui en parler, il fallait dire que les solutions pour renverser la situation si Sophie posait trop de questions n’étaient pas si difficiles à trouver. Déjà, elle avait le choix entre lui dire qu’il s’agissait d’un bar pas très connu et pas très fréquenté se situant dans un coin paumé de Londres, ou alors, elle utiliserait discrètement un sortilège d’amnésie sur elle. Sara espérait quand même que Sophie soit une sorcière, au moins elle n’aurait pas à se triturer les méninges pour pas grand-chose. Sara observait d’un œil attentif son interlocutrice dans l’attente d’une réponse. Ses mains commençaient à être gelées, même à l’intérieur de ses gants, et elle était certaine que ses orteils étaient déjà tous bleus. Elle avait bien hâte de se retrouver devant sa cheminée avec une bonne tasse de chocolat chaud et quelques marshmallow à déguster.

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03 déc. 2016, 13:16
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« Bonjour, je m’appelle Sara. Nous nous sommes peut-être déjà rencontrées au Chaudron Baveur. J’en suis la propriétaire ! »

Le Chaudron Baveur. Un nom qui rappelait des souvenirs à Sophie. Ainsi, ses idées étaient fondées et la femme présente devant elle faisait bien partie du monde de la sorcellerie. Elle essaya de fouiller dans ses pensées pour enfin mettre un nom sur la personne assise à côté d'elle. Patronne du Chaudron Baveur, elle devait connaître ça au moins ! Et soudain, le nom lui revint en mémoire. Sara, Sara Jenkins. Sophie avait toujours admiré cette femme qui avait réussi à se faire connaître dans le monde de la magie de façon positive. Sara lui inspirait le respect et elle n'en revenait pas de lui parler. Mais la gérante du Chaudron nageait encore dans le doute de savoir si Sophie était elle aussi une sorcière. Elle choisit donc de ne pas la faire attendre plus longtemps.

« Vous êtes Sara Jenkins ? Je suis élève à Poudlard en première année dans la maison Gryffondor.»

Elle ne put s'empêcher de sourire à l'évocation des mots "Poudlard" et "Gryffondor". Sophie était fière d'être un sorcière et d'avoir sa place dans la maison des courageux. Elle savait que grâce à ces mots, Sara comprendrait son appartenance au monde de la magie. Aucun sorcier en Europe ne pouvait ignorer ce que Poudlard signifiait. Ne serait-ce que savoir que c'était une très grande école de sorcellerie. Sophie savait qu'il existait d'autres écoles comme celle-ci dans le monde. Par exemple Beauxbâton ou Durmstrang. Mais elle ne pouvait imaginer qu'elles puissent êtres à égalité avec l'école d’Écosse. Mais elle n'était pas ici pour débattre des différents niveaux des écoles de sorcellerie dans le monde. Elle voulait à tout prix parler à Miss Jenkins, enfin, si elle le voulait bien ! Et en apprendre plus sur cette femme. D'ailleurs, la curiosité qu'avait fait naître Sara poussa le jeune Gryffondor à prendre la parole une nouvelle fois.

« Je vous ai croisé quelques fois dans votre lieu de travail. Je vous admire beaucoup miss Jenkins avoua Sophie un peu gênée Vous vous êtes démarquée es autres et c'est une immense force. Je n'en reviens pas de vous croiser à Hyde Parc en ces temps froid. Dit-elle en jetant un coup d'oeil sur le ventre arrondi qu'avait Sara.En tout cas, je suis ravie !
07 janv. 2017, 17:35
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« Vous êtes Sara Jenkins ? Je suis élève à Poudlard en première année dans la maison Gryffondor. »

Sara était vraiment soulagée. Tous les jours, elle côtoyait des sorciers, ceux-ci entraient dans son bar et discutaient parfois avec elle. Dans ces moments-là, la jeune femme ne se posait pas énormément de questions, elle savait toujours à qui elle avait à faire. Lorsqu'elle sortait, tout était différent, notamment lorsqu'elle se baladait dans les rues de Londres fréquentées principalement par des moldus. Quand elle n'était pas dans l'univers des sorciers, elle devait toujours faire attention à ce qu'elle disait, mais surtout à ce qu'elle faisait. Il lui était déjà arrivé de faire des gaffes, et plus d'une fois, en présence de personnes ne possédant pas de pouvoirs. Nombreux avaient été ceux-ci à découvrir l'existence des boursouflets, certes, pendant quelques heures, mais quand même. Se concentrant de nouveau sur la fillette, Sara hocha simplement la tête suite à sa question et attendit quelques secondes, Sophie s'apprêtait de nouveau à lui parler.

« Je vous ai croisé quelques fois dans votre lieu de travail. Je vous admire beaucoup miss Jenkins. Vous vous êtes démarquée es autres et c'est une immense force. Je n'en reviens pas de vous croiser à Hyde ParK en ces temps froid. En tout cas, je suis ravie ! »

À cet instant, Sara se sentait telle une jeune célébrité. Les compliments que lui faisait Sophie lui allaient droit au coeur et à vrai dire, la patronne ne savait plus tellement où se mettre. Le fait que cette petite la connaisse alors qu'elle même ne parvenait pas à se souvenir de son visage la gênait beaucoup. Les secondes lui paraissaient être de longues et interminables minutes, après avoir chaleureusement remerciée Sophie, Sara proposa à l'enfant de marcher un peu. Il fallait dire que, pour le temps qu'il faisait actuellement, rester sur place n'était pas quelque chose que Sara appréciait. Ses fesses étaient gelées et même si ses pieds la faisait souffrir, il fallait qu'elle bouge, le froid ne cessant de la refroidir à chaque seconde. Si elle bougeait, elle se réchauffait. Pas beaucoup, mais quand même.

« Que dirais-tu d'aller au Chaudron ? Il fera beaucoup moins froid, là-bas. À moins que tu attendais quelqu'un, tes parents peut-être ?»

Sara se posait beaucoup de questions à propos de Sophie, notamment le pourquoi elle se trouvait là, seule. Peut-être que si elle acceptait son invitation, la fillette lui en parlerait. La jeune femme avait toute son après-midi, et ne sachant pas, de base, comment elle occuperait son jour de congé, elle pouvait écouter et parler avec Sophie. Sara se leva du banc avec difficulté. Elle ne savait pas pourquoi elle s'était rendue au parc, de base elle devait faire des courses. Maintenant, elle devrait beaucoup marcher et ses courses n'avaient toujours pas été faites. Peut-être enverrait-elle John les faire à sa place, après tout il pouvait bien lui faire ça. Son mal de pieds devenant de plus en plus insupportable, Sara resta plantée quelques secondes, avant de prendre son courage à deux mains et de commencer à avancer. Plus vite elle marchait, plus vite elle arriverait à destination.

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11 janv. 2017, 14:54
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« Que dirais-tu d'aller au Chaudron ? Il fera beaucoup moins froid, là-bas. À moins que tu attendais quelqu'un, tes parents peut-être ?»

C'est vrai que ses muscles commençaient à se geler sur ce banc dans le parc. Elle se leva et emboîta le pas à Sara. Elle se sentait privilégié d'être ainsi invitée. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie comme ça auprès d'un adulte.

Concernant la deuxième question, elle ne savait que faire. Elle n'aurait en temps normal, rien dit ou alors un mensonge inventé sur l'instant. Mais la douleur était trop forte et le besoin de se confier puissant. Elle ne connaissait pas vraiment Mme Jenkins mais avec elle, elle se sentait bien. Elle n'en avait pas besoin de plus.


« Je n'attends personne.»

Elle avait dit cela sur un ton froid mais elle ne le voulait pas comme ça. Elle souhaitait simplement ne pas fondre en larmes mais elle ne trouvait pas la façon de la dire calmement. Elle s'excusa aussitôt.

« Enfin, je ... je ne voulais pas parler comme cela. »

Magnifique phrase ! Elle se sentait idiote et aurait aimer vouloir dire autre chose de plus intelligent. Mais la frontière entre vouloir, et pouvoir, peut être infime autant qu'insurmontable.

« En fait, j'ai ... J'ai perdu ma mère en début d'année et ... »

Une larme coula sur la joue de Sophie. Elle se souvenait très bien de ce jour néfaste qui hantait ses jours et ses nuits. Mais elle releva la tête et regarda Sara.

« ... Je n'ai aucune nouvelle de mon père depuis. »

Cette fois s'en était trop. Sophie fondit en larmes. Elle n'arrivait pas à se contrôler lorsque les mots sortaient. Elle ne savait pas ce qu'allait en penser Sara. Après tout, les deux filles ne se connaissent que depuis très peu de temps et encore, connaître est un bien grand mot pour le peu de paroles échangées et Sophie était déjà en train de pleurer. Ce n'était pas vraiment une rencontre ordinaire mais bon, on ne pouvait pas revenir en arrière. Et puis, qui sait de quoi l'avenir sera fait ?
25 janv. 2017, 21:05
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Si Sara possédait un don autre que celui d'être une sorcière, c'était probablement celui d'amener à parler des sujets bien tristes, qui donnent envie de s'enrouler sous la couverture, à se vider de toutes les larmes de son corps. Cela faisait deux fois en très peu de temps que la jeune femme faisait la même erreur, et ce, sans le vouloir. La première fois, elle s'était retrouvée face à une jeune fille du nom de Yuzu Ame, et les événements s'étaient déroulés tels que la petite fille avait fait une crise d'angoisse devant la patronne. Complètement chamboulée face à la situation, Sara avait tenté de faire de son mieux pour calmer la jeune fille, mais en vain. Ses tourments sur sa future vie de mère s'étaient ce jour-là bien amplifié, malgré les remerciements et les paroles rassurantes que la mère de Yuzu et Yuzu elle-même avait eu à son égard. Bien que sur le coup Sara avait été très soulagée, il n'en restait pas moins que ses inquiétudes avaient repris le dessus quelques heures plus tard.

Aujourd'hui, la même erreur se présentait à elle, une question bien maladroite venait de sortir de sa bouche, et Sophie l'embarrassa au plus haut point lorsqu'elle lui raconta qu'elle n'attendait personne. Sara tentait tant bien que mal à cacher son embarras, mais c'était assez difficile. Apprendre que la mère de cette petite n'était plus de ce monde et que son père avait tout simplement disparu lui avait fait un énorme pincement au cœur. Sara savait ce que ça faisait de perdre un parent, mais elle n'osait imaginer ce que ça faisait de se retrouver seule à l'âge de Sophie. Lorsque ses parents l'avaient quittée, la jeune femme avait été complètement dévastée, si bien que même encore aujourd'hui, elle n'arrivait pas à passer à autre chose. Ses parents étaient tout ce qu'elle avait dans ce monde de fous, et les perdre avait anéanti sa vie. Elle ne savait pas s'il en était de même pour Sophie, après tout certains enfants n'aimaient pas leurs parents, mais elle ne cessait de se sentir désolée et triste pour la Gryffondor.


« Je... Suis désolée. Ce n'était pas mon intention d'en venir à ce sujet... »

Sara observait la fillette en face d'elle, et comme elle pouvait s'y attendre, cette dernière fondit en larmes devant la jeune femme. Ne sachant pas tellement quoi faire face à cette situation qui devenait de plus en plus gênante, la patronne du Chaudron s'abaissa devant Sophie afin d'arriver à sa hauteur. Sans réfléchir à ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle entoura ses bras autour de la jeune Gryffondor. Son instinct maternel avait pris le dessus, si bien que ce n'est que quelques secondes plus tard qu'elle réalisa ce qu'elle venait de faire. La jeune femme ne lâcha néanmoins pas son étreinte, jugeant que celui-ci devait probablement réconforter Sophie.

« Ca ne doit pas être facile d'être seule, surtout à ton âge... J'ai perdu mes parents, moi aussi. J'étais plus âgée que toi à l'époque, mais il n'empêche que je sais ce que tu ressens. N'hésites pas à me parler si tu en as le besoin. Pour avoir vécu moi-même cette situation, je sais que s'isoler n'est pas la meilleure des solutions. »

Sara observa la petite, attendant une quelconque réaction de cette dernière. Elle ne savait pas comment elle réagirait face à son geste pour le moins démesuré et ses paroles qui se voulaient réconfortantes. Elle espérait ne pas l'avoir touchée d'avance, et également que les larmes qui roulaient sur ses joues allaient cesser. Sara aimait beaucoup les enfants, et voir que ceux-ci étaient malheureux la rendait elle-même malheureuse. Sara ne supportait pas de voir des enfants tristes, et ça, elle ne savait pas vraiment l'expliquer. Elle était comme ça, c'était tout.

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31 janv. 2017, 18:31
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« Je... Suis désolée. Ce n'était pas mon intention d'en venir à ce sujet... »

Sophie sentait encore les larmes couler sur ses joues mais cette fois, de façon silencieuse. Elle n'en voulait pas à Sara. C'est vrai que cette situation pour la jeune femme devait être assez gênante mais pour Sophie, elle sentait que cet instant, passé la douleur, lui serait bénéfique. On lui avait dit que tout garder pour elle était une chose à éviter mais à qui se confier ?

Sara fit ensuite un geste qui avait tout d'un geste maternel, elle la prit dans ses bras. Ce réconfort, bien que normal pour d'autres, fit du bien à Sophie. La jeune fille fut aussi étonnée, Sara, bien que future maman, se comportait déjà comme telle. Elle ferait décidément une bonne mère.


« Ça ne doit pas être facile d'être seule, surtout à ton âge... J'ai perdu mes parents, moi aussi. J'étais plus âgée que toi à l'époque, mais il n'empêche que je sais ce que tu ressens. N'hésites pas à me parler si tu en as le besoin. Pour avoir vécu moi-même cette situation, je sais que s'isoler n'est pas la meilleure des solutions.»

Sophie la regarda droit dans les yeux. Encore noyés des larmes non-coulées, ils brillaient d'une lueur inhabituelle, une lueur d'espoir. Peut-être que cette femme pourrait l'aider. Pas seulement l'aider à être moins triste, mais l'aider à avancer malgré cela.

Elle cessa, pour son plus grand plaisir, de pleurer. Une fois son calme retrouvé, elle put enfin donner une réponse claire à Sara, qui en attendait surement une, d'ailleurs !


« Merci ... »

Elle sentait le reste de la phrase arriver après mais elle voulait insister sur ces mots, pour que Sara comprenne bien à quel point ils venaient du fond du cœur. Elle les laissa donc planer quelques secondes avec maintenant, non pas une lueur d'espoir, mais une lueur de reconnaissance.

« Merci pour tout. Je ne sais pas quoi dire d'autre mais je crois que le message est passé ! »

Elle ponctua sa phrase d'un petit rire, même pas forcé, et s'essuya les yeux d'un revers de la manche en se promettant intérieurement de ne plus se laisser déborder aussi facilement.

Maintenant, Sara et elle se retrouvaient seules dans la rue planté là, l'une les yeux rouges et l'autre essayant de la réconforter. Le scénario en était presque comique si on ne connaissait pas les conditions qui l'avaient amené. Mais après un bref instant de réflexion, Sophie se dit qu'elles ne pouvaient pas rester plantées là à attendre. Elle prit donc l'initiative de proposer de reprendre la route. Sara acquiesça et elles se mirent en chemin pour le chaudron baveur.

Sentant que l'ambiance ne pourrait pas s'améliorer si elle ne changeait pas de conversation, Sophie réfléchit. Quel sujet aborder ? C'est alors que d'un coup, elle lui demanda :


« C'est pour quand ? »

Et oui, elle voyait bien qu'elle attendait un heureux évènement et Sophie adorait les bébés. Alors quoi de mieux qu'une discution sur un futur nourrisson ?
22 févr. 2017, 19:01
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« Merci ... »

Sara n'eût pas à en entendre d'avantage qu'elle savait ce qu'avait représenté le geste qu'elle venait de faire aux yeux de Sophie. C'était tout à fait évident à vrai dire, la jeune fille était probablement en manque d'amour parental. Sara savait bien ce que cela faisait, et aujourd'hui elle donnerait tout ce dont elle possédaitnpour recevoir ne serait-ce qu'un câlin de sa mère ou même de son père. Sara ne disait mot, préférant garder le silence. Après tout, dans ce genre de moment, se taire n'était pas une mauvaise chose, cela permettait de mieux apprécier les événements qui se déroulaient.

« Merci pour tout. Je ne sais pas quoi dire d'autre mais je crois que le message est passé ! »

Sara offrit à la jeune fille un sourire en guise de réponse. À vrai dire, à ce moment-là, elle non plus ne savait pas trop quoi dire, et puis comme l'avait dit Sophie, le message était passé. Avec son sourire accroché aux lèvres, l'élève de Gryffondor avait probablement compris également. Maintenant, les deux personnages étaient là. Avant que Sara ne propose de reprendre la route, Sophie s'en chargea en avançant, incitant la patronne à lui emboîter le pas. À présent, elles n'étaient plus très loin de leur destination. D'ici quelques minutes elles arriveraient au Chaudron Baveur, et Sara pourrait enfin reposer ses pieds endoloris. Elle se demandait, à cet instant, si John accepterait de lui faire un petit massage de pieds. Après tout ce qui s'était passé entre eux, il pouvait bien lui faire ça, non ?

« C'est pour quand ? »

Sara mit quelques secondes avant de répondre à la question de Sophie, perdue dans ses pensées. Ces temps-ci, la jeune femme était souvent dans la lune, pensant sans arrêt à ce qui se passait dans sa vie. Elle ne savait plus comment réagir avec John, et chaque jour, elle redoutait la venue de Tally dans son bar. Elle était en colère, mais elle ne l'était pas en même temps. Beaucoup de sentiments traversaient son esprit et cela se faisait ressentir par les gestes et les paroles qu'elle faisait et disait, mais également par son comportement. Un moment, elle était calme, quelques secondes plus tard, le ciel lui tombait sur la tête. Sara avait des réactions démesurées par moment, elle avait envie de frapper, de crier... Tout ce qu'elle ressentait en ce moment devenait insupportable. Si cela continuait, la jeune femme finirait par aller voir un psychiatre.

« Le médecin dit que le bébé sera là vers début mai. J'espère qu'il ne pointera pas le bout de son nez plus tôt, je ne veux pas qu'il ait des soucis de santé ! »

Après quelques paroles échangées, Sara et Sophie arrivèrent enfin au Chaudron Baveur et pour une fois, la jeune femme ne se dirigeait pas vers le bar, mais plutôt vers l'une des tables vides. C'était assez bizarre de jouer les clientes, mais cela ne lui déplaisait pas. Sara s'empara de la carte où était inscrit toutes les boissons servies et l'offrit à Sophie, lui demandant par la même occasion ce qu'elle souhaitait boire. Quelques secondes plus tard, Jake, le serveur que Sara avait embauché quelques mois plus tôt, arrivait, un petit calepin entre les mains.

« Puis-je prendre vos commandes mesdemoiselles ? »

Sara offrit un sourire à Jake et commanda pour elle-même un thé au citron vert. Suite à cela, elle tourna la tête vers Sophie avec un regard qui en disait long, un regard qui signifiait « que commandes-tu ? Attention, l'alcool n'est pas servi aux mineurs ».

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Navrée pour le retard.

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23 févr. 2017, 16:25
Soutien maternel  PV 
« Le médecin dit que le bébé sera là vers début mai. J'espère qu'il ne pointera pas le bout de son nez plus tôt, je ne veux pas qu'il ait des soucis de santé ! »

Sophie sourit. L'arrivé d'un enfant était un événement formidable mais également source de toutes les inquiétudes maternelles. Enfin du moins, elle le pensait. Elle ne pouvait pas vraiment le prouver. En tout cas, cela sera surement un grand changement chez Sara. Sophie ne savait pas si elle elle en avait déjà un mais elle pensait que non. Les tournures de phrases de Sara laissait à penser qu'elle était encore une novice en la matière. Mais après tout, peut être que Sophie se trompait ? Ce qui ne serait pas la première fois.

Sara et Sophie continuèrent à parler tout le long du chemin jusqu'au Chaudron Baveur. Sophie commençait à avoir mal aux pieds et n'imaginait pas à quel point Sara, avec le poids du bébé en plus, pouvait ressentir de la douleur. Elle fut donc soulagé pour les deux lorsque le bâtiment fut devant elles. Elles entrèrent et prirent place à une table vide. Cela devait faire bizarre à Sara de prendre place à une table au lieu que derrière le bar. Mais elle ne semblait pas mécontente. Très vite, un serveur vint prendre leur commande.


« Puis-je prendre vos commandes mesdemoiselles ? »

Sara commanda un thé au citron vert et regarda Sophie pour savoir ce qu'elle voulait. Celle-ci regarda rapidement la carte des boissons et s'arrêta sur une boisson chaude sans-alcool.

« Un chocolat chaud s'il vous plaît ! »

Sophie redirigea son attention sur Sara en se disant à quel point elle avait eu de la chance de tomber sur elle. La jeune femme avait une gentillesse qu'elle avait rarement pu constater chez les adultes. Elle en connaissait assez sur Sara pour savoir qu'elle pouvait avoir confiance en elle. Mais elle ne connaissait pas tout, loin de là ! Et de toute façon elle ne voulait pas tout connaître !

Mais Sophie n'aimait pas les blancs. Ainsi, quand le serveur partit en direction du bar, elle engagea la conversation automatiquement.


« Tu sais si ce sera une fille ou un garçon ? »

C'est vrai que ce futur bébé la fascinait beaucoup et si il pouvait faire le bonheur de Sara, cela ne pouvait que la rendre heureuse à son tour.