Isis venait d'envoyer le souafle avec force en direction de Marc. Elle espérait que ses adversaires ne s'acharneraient pas encore une fois sur lui, si près du but. Et surtout, il ne fallait pas que les adversaires récupèrent encore le souafle alors que les Français étaient sur le point de tenter un tir, avec l'espoir de repasser devant. À ce stade du match, de toute façon, il était évident que seul le vif d'or déterminerait le vainqueur. Le score des deux équipe était serré, et on sentait que la fin du match approchait, que le vif d'or n'allait pas tarder à faire son apparition.
Simplement, Isis n'eut pas le loisir de regarder si oui ou non Marc recevait bien le souafle, et s'il s'était pris un quelconque cognard ou une remarque désagréable. Son regard fut attiré par un petit point brillant, et elle tourna aussitôt la tête dans sa direction, tout en commençant déjà à se diriger vers ce qu'elle pensait être un vif. Avec le soleil et la distance, il était impossible de voir si c'était le vif d'or, le viffet de bronze ou le viffet d'argent, ou rien de tout ça. Peut-être était-ce simplement un reflet, mais Isis n'y croyait pas trop. Ce devait être un vif, ça l'était très probablement.
Isis fonça, couchée sur son balai, ne quittant pas sa cible des yeux. En se rapprochant, Isis songea que, si Marc réussissait à envoyer le souafle à travers les anneaux, et que elle-même parvenait à attraper le vif – qui était sûrement un viffet, vu sa couleur plutôt argentée que dorée –, les Français reprendraient nettement l'avantage. Certes, cela ne les mettrait pas à l'abris du vif d'or, mais un avantage était toujours rassurant.
Isis se rapprochait de plus en plus du viffet, qui décrivait une trajectoire complètement imprévisible. Elle tendit brusquement le bras, paume ouverte, avec la ferme intention de ne pas laisser échapper la petite balle.

Action : capturer

Ryan commençait à regretter d'avoir souhaité un peu d'action, parce que c'est exactement ce qui arriva : de l'action, et à foison, puisque Favre venait de saisir le souafle, et qu'il fonçait à toute vitesse vers les anneaux gardés par le gardien écossais. Le poursuiveur adverse avait attrapé la balle et se dirigeait vers la zone où l'on pouvait marquer des points en tirant... Ryan en déduit donc, avec un effort colossal de déduction, il faut l'avouer, que Favre avait l'intention de marquer. Et apparemment, Morvan venait de capturer un viffet d'argent... Ce qui voulait dire, sauf erreur, que la France et l'Écosse étaient maintenant à égalité. Il fallait donc éviter de laisser la France prendre le dessus. Dans une période du match où le vif d'or pouvait possiblement apparaître, il était dangereux de laisser l'adversaire marquer des points. D'ailleurs, au Quidditch, en vérité, l'une des meilleures méthodes pour gagner est justement de marquer plus de points que l'adversaire, comme l'ont déjà compris pas mal de personnes doués de capacités cérébrales même minimales.

Ryan observa Favre d'un air attentif. Il fallait toujours prendre une tentative de tir au sérieux, et même si Favre n'avait pas été excellent pendant le match, il n'était pas poursuiveur pour rien et il ne fallait pas le sous-estimer. Le gardien écossais respira, un peu stressé. Il y avait toujours une vraie tension pour les gardiens. On remarque rarement leur rôle, et ils sont souvent les membres d'une équipe les moins populaires, probablement parce que leur talent est souvent jugé seulement sur leur capacité à arrêter les tirs. Une action déjà difficile, moins souvent réussie que les actions des autres postes, et donc sous-estimée. Il était facile de rater un arrêt. Et c'est pourquoi Ryan était toujours un peu effrayé quand le poursuiveur adverse s'approchait des anneaux.

La fatigue semblait redonner une force nouvelle à la batteuse française. Elle avait eu un regain d'energie et de force dès le moment où elle avait réussi à contrôler le cognard et pour rien au monde elle ne voulait perdre cette faculté à ce moment. Pour cela, il fallait qu'elle reste concentrée et qu'elle soit vigilante aux actions de son adversaire. Par chance, bien qu'elle n'ait pas eu le temps d'appréhender le cognard avant Patricia, elle avait pu s'interposer entre la balle et la cible du cognard, Marc. Elle avait d'un coup de batte franc renvoyer le cognard vers la finisseuse écossaise qui était déjà touchée par celui-ci. Avec cela elle serait sûrement sonnée quelques minutes ce qui pouvait permettre à Isis de jouer plus sereinement.

C'est d'ailleurs ce que celle-ci décida de faire. Quelques secondes aprés que Suzanne ait envoyé le cognard sur Molly, Isis avait repéré un viffet et s'était lancé à sa poursuite. Elle l'avait pourchassé quelques secondes avant de refermer sa main dessus ce qui permettait aux feançais d'égaliser au niveau des points et ainsi de pouvoir revenir dans la course à la coupe. Marc ne s'était pas arrêté en si bon chemin non plus et avait filé vers les anneaux protégés par Ryan. Suzanne voulait voir l'issu de cette action mais du coin de l'œil, elle observait toujours Patricia et elle remarqua qu'elle s'approchait dangereusement du cognard. Elle abandonna donc la vision du tir et se concentra sur le cognard.

Suzanne referma sa main sur son balai et se prépara à foncer vers la personne qu'elle devrait protéger. Elle ne se fiait pas au regard de Patricia car elle savait que certains batteurs feintaient du regard pour orienter le batteur adverse du mauvais côté. Elle regarda donc la batte et la trajectoire que prenait le cognard. Une fois qu'elle eut déterminée la cible du cognard. Elle se coucha sur son balai et fonça droit vers Isis. Elle se rapprocha rapidement de la finisseuse et une fois qu'elle fut à sa hauteur elle se retourna vers le cognard et le frappa.

Action : Dévier
Cible si réussite: Patricia Dunn
Série: [5-6]

Le chaos commençait à s’installer sur le terrain, ou, tout du moins, du côté écossais de la chose. Holly avait loupé ces dernières minutes de nombreuses occasions de briller ou, tout du moins, d’empêcher les français de lui faire de l’ombre, et ses erreurs, allant de pair avec des joueurs adverses qui donnaient leur baroud d’honneur, permirent à l’équipe ennemie de repasser devant au score, les devançant de plus de cinquante points. La fatigue commençait à se faire ressentir, fatigue qui pesait aussi sur le moral de la fratrie Dunn. Cela se voyait à l’œil nu, Holly n’avait pas besoin de faire appel à cette sacro-sainte union familiale pour le sentir ; une tenue plus molle sur son balai, des respirations plus longues et plus fréquentes, ou encore les yeux qui se détournaient fréquemment de leurs objectifs respectifs, le cognard pour Patricia, le souafle pour les jumelles. Quelle était cette sensation soudainement défaitiste ? Ce n’était pas le genre de la famille. Allaient-ils rentrer à la maison, la tête basse, le cœur lourd de culpabilité et la tête emplie de doutes sur leur capacité à pouvoir encore gagner un match tous ensemble ? L’heure de la remise en question arriverait peut-être bientôt pour les quatre joueurs, mais pas lors de ce match. Il était hors de question de voir la France les dépasser alors qu’ils auraient pu être éliminés avant, peut-être même par l’Ecosse. C’était comme voir un vieil ennemi que vous avez battu il y a de cela quelques années se relever plus puissant que jamais. Et vous mettre en danger, vous et tout ce que vous représentiez aux yeux des gens qui vous suivent.

Tout semblait se passer pour le mieux pour les Français. Non seulement Suzanne avait pu se positionner aux côtés de son poursuiveur afin que le cognard ne l'atteigne mais en plus de cela, elle avait réussi à dévier le cognard droit vers l'envoyeur. En effet, la balle folle avait rebondit sur la batte de Suzanne et avait foncé droit vers la batteuse adverse qui n'avait rien pu faire. Celle-ci ne s'était sûrement pas attendu à ce que Suzanne lui renvoie le cognard. Il est vrai que depuis quelques tours, la française s'était concentrée sur la finisseuse adverse, ne lui laissant aucun répis. Mais Suzanne suivait la stratégie dont ils avaient longuement parlée son équipe et elle avant ce match. Ils en avaient passé des heures à se réunir avant et après les entraînements pour déterminer les strategies à adopter aprés avoir analysé les match des Écossais.

Dans les mêmes instants, Son équipe avait enormement progressé sur le terrain. D'une part Isis avait capture le viffet qui leur avait permis de gagner 20 points mais grâce au commentateur, Suzanne avait appris que Marc avait réussi à marquer un but. Les Français menaient désormais le match avec 30 points d'avance mais celui-ci n'était pas encore terminé et il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers. Suzanne ne prit pas le temps d'apprécier les applaudissements des supporters Français et repartir aussitôt à la chasse au cognard. Pour le moment Patricia semblait sonnée mais elle ne mettrait sûrement pas très longtemps avant d'être de nouveau opérative. Suzanne survolait donc le terrain en quête de la balle folle et il lui fallut plusieurs minutes avant de la trouver. Elle ne cessait de jeter des regards à son adversaire Patricia qui semblait encore affectée par le cognard qu'elle avait pris dans le ventre. Quand elle eut enfin trouvé le cognard, la batteuse descendit en piqué en direction de la balle et s'orienta de façon à cogner sa prochaine cible. Elle ne pouvait pas se permettre de la louper car elle avait l'impression que le cognard s'acharnait après Marc et elle ne voulait pas que l'un de ses joueurs soit touché. Elle redoubla d'ardeur pour rattraper le cognard et une fois à son niveau elle lança son bras droit vers la balle pour la cogner.

Action : Cogner
Cible si réussite: Molly Dunn
Série: [4-5-6]

Oui ! Oui ! J’ai marqué ! En plus de ca, Isis a attraper un vif d’argent ! Nous menons 100 à 70. La vie est belle ! Cependant, on ne peut pas se permettre de se reposer sur nos lauriers, donc dès que je vois Holly -il me semble- recevoir le souafle de l’arbitre et de prévoir de faire une passe à son frère, le gardien écossais, je ne perds pas plus de temps pour récuperer la balle en cuir rouge.
Tenant fermement de mes deux mains légèrement moites le manche de mon magnifique balai tout neuf, enfin, pas vraiment tout neuf, mais je l’adore tout de meme, je n’ai pas du tout envie de le changer, je m’approche le plus vite possible de la poursuiveuse de l’équipe adverse. Celle-ci vient tout juste de projeter la balle : l’occasion parfaite de la lui chiper. Son m’en rendre compte, je lache mes deux mains et je me jette légèrement vers le haut tout en ayant mon balai entre les deux jambes. Je ferme les yeux pour laisser tous mes sens -mis à part la vue bien entendu- tenter de rattraper le souafle durant son vol. Je sens légèrement le cuir de la balle frôler le bout de mes doigts. L'ai-je attrapé ? Je l'espère de tout mon cœur ! Je n'ai pas d'autre choix que d'espérer.

Action : Voler le souafle
Cible en cas de réussite : Isis Morvan
Série : [3-4]