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26 avr. 2018, 17:58
L'Ami des Plantes  PV Solal R. 
Après avoir affiché un air dubitatif, Solal se décida à lui indiquer l'endroit où il avait cueilli la petite fleur blanche en premier lieu. Tout en le suivant, il ramassait toutes les feuilles de Plantago major qu'il pouvait trouver sur leur chemin : elles étaient communes en cette saison, même si souvent considérées comme des mauvaises herbes. Il y a très longtemps, alors qu'il était parti en colonie de vacances, Elian avait été surpris de constater que leurs propriétés étaient même connues des moldus.

Ce n'était pas très loin, et Elian comprit que le Serdaigle avait bien cueillie la fleur en le suivant jusqu'au grand chêne. Ce dernier s'accroupit devant un talus d'herbes entremêlées à des pousses d'orties et confirma la position de l'endroit.
« Ça te plait Squib ? Elian fit pivoter le pot qu'il tenait entre ses mains pour le faire acquiescer, et s'accroupit à son tour. S'il était toujours un peu anxieux de devoir se séparer du Voltiflor - et de la fleur -, il eut un élan d'affection pour Solal qui parut lui aussi s'inquiéter pour leur bien-être. « Comme il pleut souvent par ici, je ne pense pas qu'on aura besoin de les arroser. Pendant les vacances d'été en revanche... Il n'avait pas vraiment pensé à ce détail et songea que si les elfes de maison devaient probablement s'occuper d'arroser toutes les plantes, il voulait quand même que l'emplacement du Voltiflor soit révélé à un minimum de personnes. Une solution s'imposa alors, même si elle nécessitait de réaliser des recherches en dehors de leurs devoirs. « On trouvera bien un sortilège pour qu'elles s'arrosent toutes seules... Mais de toute façon je traîne souvent par ici. »

Il posa le Voltiflor entre eux, forma un petit tas de feuilles de Plantago major qu'il frotta entre ses mains et remonta son écharpe sur son nez pour ressembler à un médicomage. « Que l'opération commence... Elian s'approcha du talus et commença à défricher un espace, en faisant plus attention à certains types de plantes. Il sortit ensuite une baguette de sa robe d'école et prononça un Aguamenti en la secouant légèrement. Puis il la coinça au-dessus de son oreille même s'il n'était pas certain d'avoir un autre sort lui facilitant la tâche en réserve. Les quelques gouttes d'eau tombées sur la surface du sol asséchée semblaient en effet lui permettre de creuser plus facilement. Pendant qu'il s'afférait, quelque chose pesa dans son esprit. « Tu sais que je n'ai pas besoin d'être consolé ? sourit-il vaguement. Le Poufsouffle ne voulait pas que Solal se sente obligé à faire quoi que ce soit à son égard, et voulait en avoir le cœur net. Il aurait également voulu lui dire que sa présence signifiait beaucoup pour lui, même si la brimade stupide dont il avait été victime un instant plus tôt ne l'atteignait absolument pas.

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On a tendance à s'assimiler des choses et à les restituer en croyant que c'est de soi alors que c'est d'un autre. – Hergé

28 avr. 2018, 10:39
L'Ami des Plantes  PV Solal R. 
Le Serdaigle ne réalisa pas que lui montrer l'endroit réel revenait à impliquer qu'il avait suivi Elian comme un espion infiltré. Il était tant en confiance, avec le Poufsouffle aux allures inoffensives, qu'il n'avait pas pensé un seul instant qu'il devrait peut-être couvrir ses traces. Et Solal n'avait jamais été très bon menteur ; la vérité sortait d'elle-même sans qu'il ne puisse la contrôler et il finissait par dire la vérité même quand il voulait mentir. Les seules fois où il parvenait à cacher quelque chose était bien les moments critiques, comme quelques mois auparavant quand Ivy et lui s'étaient fait prendre en escapade nocturne au sommet de la tour d'astronomie. Son mensonge avait été plutôt efficace mais il s'était senti si coupable face à la gentillesse d'Arthur Grimms, qu'à chaque fois qu'il voulait mentir il repensait à cette mésaventure et sentait la culpabilité lui ronger les tripes. 

La pensée de mentir lui avait donc traversé l'esprit mais elle se dissipa aussitôt alors qu'il observait Elian faire acquiescer la plante : comment mentir à quelqu'un qui semblait si vrai, si sincère ? La mission était impossible pour Solal et il s'imaginait déjà devoir avouer à Elian les faits : son prénom était inscrit aux côtés de l'expression "spécimen PaP" et il s'était lancé dans une observation étrange, comme un scientifique fou qui avait pris pour sujet d'expérience un autre humain. Son visage avait exprimé son inquiétude un moment, avant de reprendre son habituelle expression solaire ; il n'y avait pas besoin de réfléchir au pire. Elian était très occupé par sa plante, et ils avaient bien d'autres choses à faire que de discuter de la présence étrange de Solal.

Toujours accroupit à côté d'Elian, Solal releva les yeux vers le visage de son camarade pour lui témoigner son attention. Il avait l'air de s'y connaître drôlement, en plantes, et le Serdaigle se demanda où est-ce que le Poufsouffle aux Plantes avait appris tout ça. Mais il resta muet, comme dans un respect silencieux des agissements du Poufsouffle qui était en train de réfléchir à voix haute.
« Tu saurais trouver ce genre de sort ? Faudra me l'apprendre, si t'en trouves un. » il pencha légèrement la tête en prononçant ces mots. Solal était connu pour être un aventurier qui n'avait peur de rien, mais contrairement à beaucoup de ses camarades il était toujours très hésitant à lancer des sortilèges —il avait observé des tournois de duels entre sorciers, avec ses parents et ses grands-frères, se souvenir de leurs blessures lui donnait l'impression qu'on empoignait son estomac et qu'on le serrait avec force. Depuis son plus jeune âge, il n'aimait pas le côté dangereux de la magie et il ne souhaitait faire de mal à personne, aussi, il ne lançait que des sortilèges qu'il savait avoir complètement maîtrisé. Cette habitude l'empêchait de révéler ses capacités (ou ses incapacités), contrairement à certains de ses camarades qui, à onze ans, connaissaient déjà bien leur magie.

Toujours perdu dans ses pensées, Solal n'en extirpa la tête que lorsque Elian se mit au travail, tel un médicomage botaniste. La vision fit sourire le garçon, lui plissa les yeux, alors que le flot de ses pensées décidèrent enfin de se taire et de le laisser profiter simplement de la scène qui s'offrait à lui. Il observa le maigre filet d'eau retomber sur la terre au pied de la plante, il suivit du regard la baguette se glisser derrière l'oreille d'Elian. L'enfant observait son camarade avec des yeux attentifs, comme s'il prenait en compte tous ses agissements. Mais une nouvelle phrase vint l'interpeller et ses yeux attentifs s'arrondirent, avant de froncer les sourcils. Aussitôt, les fesses de Solal se posèrent par terre, comme si même son corps voulait assurer qu'il ne bougerait pas.

« Hein ?, il laissa planer un silence de quelques secondes, je sais, ça. Au début j'voulais juste savoir pourquoi les autres t'embêtaient. Et j'trouve que t'as l'air cool, puis tu sais plein de trucs sur les plantes. Ça aussi c'est cool. J'préfère être là qu'être là-bas. » Sur ces derniers mots, il donna un petit coup de menton en direction de la Grande Salle, là d'où ils venaient. Les sourcils toujours froncés, ses yeux faisaient à présent des allers-retours entre le visage d'Elian et la plante, comme si le mouvement l'aidait à réfléchir un peu mieux.
« En tout cas j'me sens pas obligé, d'accord ? insista-t-il en posant ses yeux sur l'écharpe jaune de son camarade, je croyais que les Poufsouffle étaient gentils. Pas tous, apparemment. »

Tapis en Chef, 2ème année RP.

29 avr. 2018, 00:35
L'Ami des Plantes  PV Solal R. 
En réalité, Elian aurait été absolument incapable de trouver un sort d'arrosage perpétuel, et même s'il en trouvait un, seul un sorcier expérimenté aurait pu le réussir. Il ne connaissait que l'Aguamenti, que son père avait bien voulu lui montré avec sa propre baguette, mais là encore, Elian était incapable de le réaliser correctement malgré ses entraînements dans le parc. Tout ce qu'il avait réussi à faire - et à son niveau c'était déjà bien assez - c'était un quart des effets du sortilège si bien réalisé, c'est-à-dire des petites gouttes et parfois même un filet d'eau... Le fait est qu'il avait proposé de chercher un enchantement plus pour se rassurer qu'autre chose. « Mh, répondit-il distraitement lorsque Solal lui fit la remarque, tout en dégageant une motte de terre à l'autre bout de la parcelle. Il tentait d'ignorer la sensation de légers picotements sur ses mains, songeant à présent qu'il n'y avait peut-être pas que des orties dans ces feuillages.

Le trou qu'il creusait commençait à prendre de la profondeur lorsque Solal, à sa question un peu brutale, le rassura sur ses intentions . Elian, qui avait cependant remarqué son air agacé, avait tourné la tête et l'observait d'une façon figée, affolé à l'idée d'avoir insinué quelque chose de mal sur lui, alors que le Serdaigle lui confiait qu'il le trouvait "cool" malgré son obsession pour les plantes - ce qui arrivait trop rarement. Solal confirma son appréhension en lui faisant savoir qu'il n'était pas digne de la gentillesse des Poufsouffle de lui avoir posé cette question. Il comprit immédiatement qu'il avait été maladroit, comme bien souvent d'après ces pairs, et décida que son nouvel ami méritait des excuses. « Oh si, je suis sûrement un blaireau pour avoir douté de toi comme ça , ironisa-t-il malgré lui. « Même si tu étais venu pour me prendre en pitié, j'aurai quand même apprécié ta compagnie, tu sais... Il se tourna de nouveau sur la cavité, plus pour cacher sa gêne qu'autre chose, et planta d'un geste sec le Voltiflor, puis la fleur blanche (malgré sa coupe sans racines). Finalement, il se confia à son tour. « Je n'aurais jamais pensé que quelqu'un pourrait vouloir passer du temps avec moi. Surtout un gars aussi... cool que toi.

Le soleil n'avait jamais été aussi rouge dans le ciel, il vivait ses derniers instants sur le grand lac noir. Elian avait rassemblé la terre avec de plus en plus d'émotions autour du Voltiflor. C'était pourtant ce qu'il avait voulu pour lui, mais quelque chose le tourmentait, lui disant qu'il n'enterrait pas que la plante. Après tout, elle avait été sa plus grande confidente ces derniers mois à Poudlard, c'était comme si elle avait aspiré tous ses doutes et angoisses. « N-nous devrions... Dire quelques mots... T-tu ne crois pas ? Elian se raclait la gorge, le teint blême et les yeux humides. Il avait pensé à ce moment toute la journée, en sachant au fond de lui qu'il aurait toujours l'option de la garder plus longtemps en la remettant à sa place, si jamais il se désistait... Mais à présent, il ne pouvait plus reculer, car il ne donnerait pas l'occasion à son camarade de le traiter de Serpentard, en plus de Non-Poufsouffle.
Dernière modification par Elian Kernac'h le 19 juin 2018, 00:27, modifié 3 fois.

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30 avr. 2018, 20:39
L'Ami des Plantes  PV Solal R. 
Solal pinça ses lèvres entre elles nerveusement ; il avait fauté. Il lui arrivait un peu trop souvent de parler sans réfléchir, ce qui impliquait l'idée de parler n'importe comment. On ne le comprenait donc pas toujours, et pire, on le méprenait souvent. Heureusement pour le brun, ce genre de mésaventures n'arrivaient pas souvent et étaient rarement dérangeantes. Mais cette fois-ci, Elian l'avait mal compris et la situation était horrible aux yeux du Serdaigle : le Poufsouffle aux Plantes avait cru qu'il l'insultait ! Mais pas du tout ! Le cerveau du brun avait été le théâtre d'une panique —Solal eut le temps d'imaginer des bonhommes courir dans toutes les directions dans sa tête, en levant les bras au sol et en s'affairant autour de machines pour préparer une explication digne de ce nom. Il leva les mains entre eux, comme pour balayer le malentendu, et plissa le nez.

« Non, non non ! Je parlais pas de toi, gros naze —enfin pas naze. Enfin si, t'es naze, mais c'est pour rigoler, d'accord ? Un gentil naze, voilà.. Quoi que non, ça sonne encore pire. Bref, je parlais pas de toi. Je parlais de ceux qui t'embêtent. Toi t'es gentil, ok ? Gentil. » Les mots étaient sortis comme une vague incontrôlable, il avait sûrement bégayé deux ou trois fois et ses pupilles divergeaient d'un endroit à un autre avec hâte. La Panique. Avec un grand P. Il posa sa main —marron, à force de traîner la main dans l'herbe et dans la terre— sur le haut du crâne de son camarade pour le tapoter comme il ferait avec un animal.
« Toi t'es gentil. » Il répéta une dernière fois alors qu'il reportait son attention sur la plante, comme s'il avait peur que l'information ne passe pas clairement. Squib et Nuage étaient à présent bien plantés l'un à côté de l'autre. La vision satisfaisait Solal au plus haut point, mais à entendre la voix tremblante d'Elian, c'était autre chose pour lui. Il plissa à nouveau le nez —si la conversation paraissait calme d'un point de vue extérieur, elle provoquait chez Solal des montagnes russes émotionnelles. Il n'avait jamais aimé voir les autres tristes, et surtout pas Elian qui était si gentil. Il s'accroupit et s'approcha de lui pour passer un bras amical autour de ses épaules, et tapoter son épaule doucement ; comme Oskar avait fait avec lui plusieurs fois quand il était plus jeune.

« Cher Squib, j'espère que tu as apprécié ton séjour dans la salle commune des Poufsouffle et qu'ils ne t'ont pas fait la misère. Mais tu sais ce qu'on dit pour les animaux ? Qu'ils sont mieux dans la nature, et je pense que ce sera pareil pour toi. Alors je me fais pas de souci. En plus, Nuage est là à côté de toi et tu pourras lui parler si tu te sens seul. Puis, tu auras cette super vue sur le lac ! C'est trop cool, non ? Je vois pas ton visage mais je suis certain que tu souris et que t'es heureux. Tu nous raconteras ce que tu vois de cool ! » s'exclama-t-il en souriant, avant de tourner la tête vers le blond, comme pour l'encourager à dire quelques mots aussi. Volontairement, il avait été très optimiste et il espérait que ses mots réconforteraient indirectement Elian qui avait l'air attristé de cette séparation. Solal nota intérieurement que son camarade était vraiment spécial, différent des autres, pour se lier ainsi d'amitié avec une plante. Mais c'était une particularité qui lui plu chez le garçon. Il avait toujours aimé les gens qui sortent du lot.

Tapis en Chef, 2ème année RP.

03 mai 2018, 17:47
L'Ami des Plantes  PV Solal R. 
Le trou qu'il venait de creuser ne pouvait être aussi profond que son mal-être, mais Solal réagissait comme si c'était lui qui avait formulé quelque chose de mal. Alors que son camarade s'évertuait à dissiper ce qui avait été visiblement un malentendu, en le traitant notamment de gentil naze, Elian l'observa avec un sourire rassuré et amusé, qui se transforma par un rire soufflé lorsqu'il lui tapota la tête. L'entendre répéter qu'il le trouvait gentil représentait pour lui un magnifique compliment, même s'il ne comprenait pas ce qu'il avait fait pour le mériter. Il considéra un instant ses homologues Poufsouffle, du moins ceux qu'il lui semblait connaitre le plus. « Ils ne sont pas tous comme ceux que tu as vu dans la Grande Salle, heureusement. » En effet, il aurait eu beaucoup de mal à s'adapter au château si tous les sorciers de sa Maison le mettaient à l'écart, et ce n'était pas le sentiment qu'il avait. Elian suivit le regard de Solal, qui s'était posé sur les plantes. Il était d'un incroyable réconfort et la compréhension semblait totale entre eux, même si le Poufsouffle était loin de tout savoir sur lui.

Le moment était solennel et si quelqu'un les voyait ainsi, on aurait pu croire qu'un véritable enterrement avait lieu dans le parc... Elian, épaulé par Solal, se sentit un peu plus encouragé et garda contenance pendant plusieurs minutes. Il trouva le discours de ce dernier absolument sublime et très éclairé.
« Oui, je crois qu'il est heureux, regarde ! Il désigna avec un souffle nouveau les tiges du Voltiflor qui s'étaient légèrement resserrées devant leurs yeux, en refusant d'admettre que c'était une simple réaction au changement de luminosité et de température.

Le soleil ne formait plus qu'un trait lumineux sur le lac.
« Eh bien c'est le moment de te dire au revoir... Même si je viendrai te rendre visite, tu vas vraiment me manquer Squibby. Je me souviens encore quand tes racines s'étaient enroulées autour de mon devoir de Sortilèges... Il sourit mélancoliquement à l'évocation de ce souvenir. « Ici tu pourras pousser librement, à l'abri des regards. Ah, et sois gentil avec Nuage qui veille sur toi maintenant... Elian se tourna vers son camarade, les joues humides, mais soulagé que ce moment douloureux soit passé. « Si ça se trouve, dans quelques années, il aura prit la taille du Saule cogneur ! » s'enthousiasma-t-il soudain.
A présent, plus personne ne semblait se rendre dans le parc, et cela signifiait que le moment était bientôt venu de rentrer au château en vue du dîner de la Grande Salle. Elian n'arrivait pas à trouver les mots pour exprimer sa gratitude envers Solal, de l'avoir ainsi soutenu. Il décida alors de le prendre dans ses bras sans vraiment réfléchir, de toute manière ignorant des conventions sociales, et également les mains pleines de terre.
« Je n'oublierai jamais ce que tu as fait pour lui, et pour moi. Puis il se rappela qu'un sorcier avait besoin d'air pour subsister et desserra son étreinte.

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07 mai 2018, 14:02
L'Ami des Plantes  PV Solal R. 
Comme le jour qui s'achevait, la rencontre avec le Voltiflor touchait à sa fin. Il était maintenant une plante libre —aussi libre qu'une plante puisse être, en tout cas. Solal sentit une bête touche d'émotion lui saisir le cœur en se disant qu'Elian et lui fermaient tous les deux un livre ; les aventures de Squib chez Poufsouffle. Squib avait été comme la princesse qu'un gentil prince venait sauver de sa captivité. Il n'était pas certain que ce genre de contes finissait habituellement sur des larmes du prince, mais c'était une réédition qui avait pour avantage d'être innovante. Si Solal avait voulu devenir un écrivain —ce n'était pas prévu—, il avait donc d'ores et déjà des idées pour un premier livre.

Depuis qu'il était à Poudlard, c'était bien la première fois qu'il voyait quelqu'un pleurer aussi librement devant lui. Elian avait cette spontanéité qui toucha Solal, lui qui prétendait être tout à fait vrai et honnête alors qu'il lui arrivait de jouer au fier. Son inquiétude se lisait sur son visage, ses traits étaient tirés en une sorte de surprise inquiète, les sourcils froncés, la bouche ouverte et les yeux ronds comme des billes, il observait l'émotion ingénue du Poufsouffle. Cette dernière se transforma en un rictus enthousiasme, alors que les pensées d'Elian furent visiblement illuminées par une vague d'optimisme. Solal hocha la tête furieusement bien qu'il n'était pas certain que Squib puisse réellement prendre la taille du Saule Cogneur. Mais qui était-il, après tout, pour juger ? Il n'y connaissait rien.
Les surprises étaient nombreuses depuis que le brun avait croisé la route du blond quelques dizaines de minutes plus tôt, mais Elian avait visiblement les poches encore pleines de choses inattendues. Il offrit à Solal un câlin qui laissa le brun pantois pendant quelques longues secondes. Il n'avait jamais enlacé une personne autre que ses parents, ainsi que ses frères. Il y avait bien cette fois où il avait passé un bras autour des épaules de Caelum mais c'était différent. Presque timidement, le brun glissa ses bras autour des épaules d'Elian pour le serrer contre lui dans une étreinte pleine de malaise —bien qu'il fut touché par le geste de son camarade. Sans surprise, le blond sentait l'herbe et la terre, mais l'odeur avait un quelque chose d'agréable, et rappelait toutes ces fois où Solal s'était roulé dans l'herbe et avait profité de la forêt qui bordait Chipping Campden.

Quand Elian se recula —Solal se rendit alors compte qu'il avait serré si fort que son corps lui faisait mal—, le brun lui adressa un sourire chaleureux. 
« C'est normal, tout le monde devrait faire ça, non ? » Il savait que ce n'était pas le cas, durant cette première année à Poudlard il avait pu remarquer à quel point les gens étaient bien loin d'être aussi proches et soudés que lui et ses frères. Il se releva ensuite, tapotant sa robe pour essayer d'enlever les brindilles qui y étaient restées accrochées, et tendit sa main vers le Poufsouffle aux Plantes pour que celui-ci se relève.
« Tu viens ? On va rentrer, il commence à s'faire tard. » proposa-t-il alors qu'il tourna la tête vers le soleil qui se fondait avec l'horizon.


Du coup je pense que ça va être le dernier RP pour moi, sauf si Elian a d'autres trucs à rajouter auxquels Solal devrait répondre. Si c'est pas le cas, je te remercie de ce RP très agréable.  :grin:

Tapis en Chef, 2ème année RP.

09 mai 2018, 00:25
L'Ami des Plantes  PV Solal R. 
Leur étreinte fut juste assez pour finir de guérir la blessure latente de la séparation, qui pouvait presque s'ancrer dans une symbolique. C'était exactement comme lorsqu'il avait était contraint d'abandonner son bicorne en peluche, il ne ressentait maintenant plus le besoin d'investir davantage cette plante. A présent, Elian se sentait beaucoup plus léger et plus seulement grâce au Voltiflor dûment dissimulé, mais bien grâce fait d'avoir pu passer un moment aussi agréable avec un étudiant d'une autre maison que la sienne. Solal était un bon émissaire de Serdaigle, respectueux, très amusant et, surtout, il savait redonner espoir. Elian avait l'impression qu'un autre étudiant que Solal, dès lors qu'il l'aurait vu parler à une plante sous le grand chêne, n'aurait pas hésité à le traiter de fou. Et même si le Poufsouffle ne considérait pas ce terme comme une insulte, il aurait sûrement décidé de se fermer un peu plus au monde peuplant l'école, pour mieux se complaire dans son indifférence.

Les deux étudiants devaient à présent regagner le château et leurs salles communes respectives, et même si Elian paraissait fatigué à la fin de cette journée éprouvante, il aurait bien voulu prolonger un peu leur contemplation du parc sous les dernières lueurs du soleil, bercé par la légère brise qui annonçait une fin d'année scolaire bien plus douce. Il attrapa la main du Serdaigle pour se relever et voulu imiter ce dernier en se dépoussiérant, mais il ne fit qu'étaler davantage de terre sur sa robe de sorcier à cause de ses mains sales. Il haussa les épaules, arborant fréquemment des tâches de ce genre sur ses affaires - devoirs compris - à force de traîner à l'extérieur.

Elian regarda Solal qui observait le soleil déclinant, avec un sourire en coin. Il voulait en savoir plus sur lui, et il savait que c'était le signe qu'une amitié pouvait très probablement fleurir entre eux.

« Oui, allons-y », fit-il en rangeant sa baguette magique dans son sac à présent libéré d'un poids conséquent. Ils remontèrent ensemble le chemin jusqu'au château, partageant leur impatience de pouvoir assister prochainement au Tournoi de l'école, avec la délégation chinoise, et jetant un dernier regard sur l'emplacement des deux plantes derrière eux.

Dernier post également, c'est moi qui te remercie :unimpressed:

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