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29 mai 2018, 19:05
Rien de plus qu'un arbre  Privé 
À quoi devait-il s’attendre cette fois? Un soupir exaspéré. Peut être à une remarque suffisante? Il avait vu ses grands yeux noirs élargit par la surprise. Il avait vu la confusion la figé. Une partie de lui s’acquittait déjà du désabusement familier du détournement et du rejet. Il serrait les dents en préparation. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne réalise son extravagance frivole. Et peut être qu’elle rigolerait. Ou qu’elle lui crierait dessus. Il maintint son regard, prêt à affronter sa défiance et son refus. Comme à chaque fois. Et qu’est ce qu’il ferait lui? Hausser les épaules et tourner les talons comme il l’avait toujours fait. Parce qu’il était têtu et qu’il avait foie en ses facéties. Mais alors que cette part de lui se durcissait prêt à l’impact de la révulsion déconcerté, une autre, plus petite et rempli d’espérances l’empêchait de tourner les yeux. Injectant en lui le regret comme un poison. Lucy était une fille chouette. Gentille. Et il voulait croire en sa confiance, comme elle c’était dévoilé à lui si librement quelques minutes à peine. Franche et sincère. Il n’avait aucun droit de lui reprocher son manque - ou son refus - d’excentricité et d’avoir l’audace de la juger pour ça. Elle lui avait montrer plus de confiance que personne ….depuis très longtemps….

Un pas…

Chems sentit ses propres yeux s’écarquillés et ses épaules retombés sous le poids de l’incrédulité. Qu’est-ce qu’elle fait? Qu’est-ce qu’elle fait? Dans son dos, ses mains attrapait son t-shirt dans une poignée désespéré. Mais son visage ne bougeait pas malgré la panique qui commençait à nouer son estomac et lui serré le coeur. Seul ses pupilles maintenant agités cherchait une explication dans l’obsidienne de son regard. Une explication qui se lisait pourtant si clairement maintenant et qu’il refusait encore de tout à fait croire. Pourquoi ses yeux étaient-ils si brillants? Pourquoi n’étaient-ils pas fuyants comme il les avaient rencontrer? Fuyants et incertains. Tout aurait été beaucoup plus simple si ça avait été le cas. Chems savait appréhender ce genre de situation ou il était le coupable de l’incertitude des autres. Mais pas ça…

Un autre…

Il n’avait jamais vu un sourire pareil. Si pleins de confiance et d’honnêteté. Son coeur se gonfla de joie contre son gré sans avoir la prétention de savoir ce qui l’avait poussé à s’approcher de lui et de ses idées folâtre. Elle l’avait suivit. Moi il ne me donne pas vraiment envie de m’en approcher. Et pourtant elle était là, à quelques pas de lui, la posture droite et fière et les yeux déterminé. Il oublia tout. Que jamais personne ne s’était hasarder à tenter de le suivre. L’inexplicable perplexité qui s’était mit à le ronger dès le premier pas de la jeune fille vers lui. Il lâcha son vêtement, l’incommensurable béatitude lui faisant serrer les lèvres pour ne pas sourire trop largement. Il ferait tout. Tout pour lui montrer que ça en valait la peine. Pour l’avoir cru….L’exaltation, le bonheur, l’émoi, l’enthousiasme. Tout bouillonnait en lui formant un étrange mélange de ravissement et d’espérance. Une amie. C’est ce à quoi ressemblait Lucy maintenant à ses yeux.

L’arbre longtemps oublié au profit de cette immense vague d’émotion récupéra l’attention du garçon de la pire manière qui soit.

La culpabilité. Glacé. Piquante et effroyable lui laçéra le ventre à la vue du corps de Lucy percutant violemment le sol quelques mètres plus loin avant même qu’une exclamation n’est pu quitter ses lèvres. Ses membres réagirent d’instinct et il se précipita vers elle, l’inquiétude dictant ses mouvements. À son niveau, il se laissa déraper à ses coté prêt à la secoué, mais au dernier moment, il s’arrêta, n’osant pas la toucher, les mains tremblantes. « L-lucy ? » Il déglutit. Sa voix ne voulait pas sortir, serré d’effroi. Qu’est ce qu’il avait fait? « …Est-ce que ça va? » Pitié faite que ça ne soit pas grave. Pitié… 
Il n’avait pas le droit…c’était de sa faute si elle en était là...

Qu’est ce qu’il avait fait?

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

31 mai 2018, 14:50
Rien de plus qu'un arbre  Privé 
Douleur. Piquante, inattendue. Le choc lui coupe le souffle. Les larmes montent. Un peu d’air. On respire. Lucy ne s’était jamais blessée. Ça, non, jamais. Elle avait toujours été très couvée pendant son enfance. Son père et sa mère avaient toujours veillé à ce qu’elle ait tout ce dont elle avait besoin. Ils l’avaient aimée, choyée, et l’enfant à l’aube de l’adolescence qu’elle était avait toujours été dans une bulle. Protégée. Ses camarades à l’école n’étaient toutefois pas toujours très tendres avec elle. Il y avait toujours sujets à moquerie : elle était grosse, toujours un peu sur la lune. Toujours un peu timide. Bizarre, aussi. Toujours un peu trop comme-ci, ou comme ça. Elle était maladroite aussi ; mais elle avait réussi l’exploit de ne jamais se blesser. Jamais. Tombée, elle se relevait. Pas la moindre égratignure. Elle avait eu mal, une fois. C’était les enfants, à l’école. Un brun avec des taches de rousseur. Un coup de poing dans le ventre. Elle se souvenait. Il riait parce qu’elle était grosse. Ils riaient tous.

De l’herbe. Un peu de terre. Elle ouvrit les yeux et regarda autour d’elle, ébahie. Que s’était-il passé ? Pourquoi ? Elle toussa difficilement et tenta de se redresser. Son regard tomba sur Chems. Il avait une mine affreuse, on aurait dit que quelqu’un venait de décéder sous ses yeux. Elle ne put réprimer un rire nerveux. Les souvenirs revinrent ; elle s’était approchée de l’arbre, à la demande de Chems. Elle voulut lui lancer un regard noir mais ne put s’y résoudre. A en juger par son expression, le pauvre garçon semblait déjà culpabiliser. Elle avait été stupide de s’approcher de cet arbre. Vraiment stupide. Mais elle ne pouvait pas en vouloir à Chems. Elle le connaissait à peine, mais elle sentait une sorte de connexion entre eux. Quelque chose de bizarre. Peut-être comme une amitié naissante. Qui démarrait un peu sur les chapeaux de roue, quand même. La panique dans les yeux noirs du garçon arracha un sourire à la fillette. Il était vraiment adorable. Elle plissa les yeux, le regard plongé dans le sien. Il y avait bien une nuance de vert.

« Tu as de beaux yeux, tu sais… » Crut-elle bon de dire, probablement encore un peu sonnée. Elle était gênée par l’inquiétude manifeste du garçon. A priori, elle n’avait strictement rien, elle était juste un peu secouée. Elle lui adressa un grand sourire pour détendre l’atmosphère.

« Unis par les… les liens sacrés du saule cogneur ! » dit-elle en riant, tout en levant sa main. « Tope-là ! ». Elle fit un geste pour se relever, utilisant Chems comme appui sans prendre le temps de lui demander : après tout, c’était en partie de sa faute si elle avait fait ce vol plané, et ressentit une vive douleur dans la cheville. « Aïe… » Gémit-elle en se laissant glisser sur le sol. Elle descendit sa chaussette pour voir sa cheville. Un peu rouge et enflée. Probablement pas cassée, mais certainement un peu foulée. En soi, rien de très grave mais pour une fillette qui n’avait jamais été blessée de sa vie, cela fit un peu peur à Lucy. Garder son calme, ne pas inquiéter Chems… La douleur réveillée, elle eut du mal à lui faire un beau sourire mais parvint à quelque chose à mi-chemin entre le sourire et la grimace.

« Euh… dis, tu ne voudrais pas qu’on… qu’on aille à l’infirmerie ? » dit-elle d’une petite voix. Elle espérait qu’il ne se ferait pas trop de souci pour elle, elle n’aimait pas du tout être le centre de l’attention et provoquer de l’anxiété chez les autres. A nouveau, elle lui fit le faux-vrai-sourire qui voulait dire « Tout va bien ! ». Elle plongea son regard dans le sien et lui dit calmement « Ce n’est pas de… de ta faute, Chems. » Non, ce n'était définitivement pas de sa faute. C'était de sa faute, à elle...

Tous à l'abordage !
Tallucy, les princesses rebelles.
J'aime les choux à la crème.

02 juin 2018, 00:36
Rien de plus qu'un arbre  Privé 
Il ne put s’empêcher de souffler bruyamment de soulagement quand des yeux noirs familiers se relevèrent sur les tiens. Elle était consciente. Elle bougeait et elle était consciente! Il laissa tombé sa tête de soulagement, l’inquiétude pesante sur ses épaules lui faisant courber le dos et regarder le sol. Il était tellement soulager ! Et..et vide. Et très fatigué. Et surtout. Surtout…. il ne voulait pas -plus jamais- relever la tête, le poids de la honte le figeant dans cette position résigné. Ses mains, résolument ancré sur le sol presque boueux se resserraient sur la terre, en quête d’une solution, n’importe laquelle! Il n’avait jamais voulu ça. Jamais ! Les yeux plissés, il remarqua à peine, à côté de sa propre main crispé, celle de Lucy et se fit secouer par une décharge de faute et de réalisation. À quoi il jouait ? Il n’avait pas le droit de réagir comme ça. Il pourrait essayer, et faire ce qu’il fallait au moins à partir de maintenant pour essayer d’arranger les choses. Au moins pour s’assurer qu’elle aille bien. Chems choisit donc de se confronter une nouvelle fois à ces obsidiennes. Mortifier à l’idée d’y trouver cette expression brumeuse et perdue qui hurlait à son visage « Pourquoi tu as fait ça ? » Mais encore plus dégouté à l’idée de les fuir. Il ouvrit la bouche plusieurs fois, sa voix lui manquant à chaque tentative, intimidé par la profondeur des yeux couverts de mèches de cheveux noirs maintenant décoiffés. Mais il parvint éventuellement à pousser son embarras en arrière pour gagner en clarté. «L-lucy je s-…»

« T’as de beaux yeux, tu sais... » ... Ses mots moururent dans sa gorge et son expression se figea, agape. La tête aussi légère qu’un ballon. Le garçon ne retrouva sa contenance qu’après quelques minutes de vide psychique, se décalant pour se remettre correctement sur ses jambes. Chems attrapa sa lèvre inférieur entre ses dents et leva les yeux vers le château, l’adrénaline le faisant se crisper. Il fallait qu’il ramène quelqu’un de l’infirmerie de suite. Le plus vite possible. Il allait devoir courir. Pouvait-il laisser Lucy dans cette état de délire? Elle n’était manifestement pas de son état normal. Comment allait-il expliquer qu’elle ai été si proche de l’arbre? Il pourrait dire qu’il l’avait menacé ? Qu’il l’avait poussé ?Il ne pouvait pas laisser Lucy avoir des problèmes. Il allait avoir des problèmes. De gros. Il avait besoin de partir maintenant. Lucy pouvait être dans un état grave. Et si-

« Unis par les… les liens sacrés du saule cogneur ! »

La voix riante de Lucy perça dans le nuage enfiévré de réfléxions angoissés du garçon. Et quand ses yeux se posèrent sur le visage fillette, son inquiétude fondit comme neige au soleil, son sourire brillant, malgré son visage encrassé de terre, agissant comme un baume apaisant sur ses pensées agités. Il voulu tendre la main pour enlever une herbe solitaire sur le haut de sa pommette  mais se ravisa au dernier moment, incertain. Elle devait être colère, c’était obligé. Et elle était trop gentille pour le lui montrer. A la place, il tapa volontiers dans sa main tendu, se laissant lui-même allé à un petit sourire en coin, sa résignation naissante laissant un gout amer sur sa langue. Si c’était la dernière interaction qu’ils auraient, il en profiterait égoïstement jusqu’à ce que Lucy ne décide qu'elle ne voudrait plus le revoir. Mais pour l’instant, il s’accrocherait à son sourire un maximum. Alors quand sa main s’appuya sur son épaule pour se permettre de se redresser, Chems se plia à sa volonté non sans un regard prudent dans sa direction. Mais à peine le premier mouvement amorcé, le garçon vis le visage de la fillette se déformer de douleur, et son inquiétude maladive refit surface plus vite qu’elle ne s’était dissipé.

« Qu’est ce qu’il y a?! Qu’est ce qui va pas ?! » S’empressa t-il de demandé, la voix trop forte en se ré-accroupissant. À la vue de la cheville blessé, il eut inconsciemment un petit mouvement de recul, fronçant instinctivement les sourcils. « Ow..C’est pas jolie… » Levant le visage vers Lucy, Chems ne manqua pas la lueur d’angoisse au fond de ses prunelles sombres, le petit pincement entre ses sourcils et le resserrement inconscient de ses lèvres. Et dans son état d’alerte, le garçon se demanda enfin pour la première fois si Lucy avait eu peur. Si elle avait peur maintenant et qu’elle était trop fière pour le montrer….ou juste très forte, se rappela t-il….Chems eut presque envie de sourire. Il ne s’étonnerait pas que Lucy ai confectionné ce masque d’assurance. Sa force n’était plus à prouver. Mais le garçon ne parvenait pas encore à mettre le doigt sur ce qu’il éprouvait à son encontre…De l’admiration ? Du respect ? Une autre vague de regret effaça bien vite le sourire naissant du garçon….Il avait vraiment tout gâcher

L’infirmerie semblait honnêtement être le meilleur plan de cette fin de journée, et Chems se retrouva à hausser la tête à la proposition de la fillette, déglutissant la boule qui lui coinçait la gorge. « Ouai…ouai t’as raison » bredouilla t-il avec un faux temps de réflexion qui - il l'espérait - lui aurait permis de récupéré un semblant de prestance. « Ce n’est pas de… de ta faute, Chems. » Le garçon du se faire violence pour ne pas renifler. Bien sûr que c’était de sa faute. Mais maintenant, il y avait des choses bien plus importante dont il devait se préoccuper. Chassant ses idées sombres d’un revers de la main, une idée prit vite toute la place dans son esprit. Comme d’habitude, sa confiance insolante eut raison de lui et il s’accroupit en face de la jeune fille, les gestes aussi assuré comme si rien de tout cet accident ne c’était produit. Il sentait bien ses pas alourdit par l’abjection qui le défiait de lui tourner le dos, mais il la fit taire. Lucy était sa principal et unique préoccupation pour l’instant. Présentant son dos à la fillette comme une invitation clair, il regarda pas dessus son épaule et s’efforça de tirer un sourire confiant: « Grimpe » Il leva les yeux au ciel quelques seconde puis cru bon de rajouter d’un ton railleur caricatural « Je te promet de ne pas t’amener vers cet arbre »

Je te demande de me faire confiance une dernière fois.

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

02 juin 2018, 16:09
Rien de plus qu'un arbre  Privé 
L’inquiétude manifeste du garçon arracha un nouveau sourire à Lucy. Il était clairement plus préoccupé qu’elle par ce qui arrivait. La douleur chassa rapidement le sourire de la fillette. Elle la sentait jusqu’en haut de la jambe, sa cheville la lançait. Elle déglutit en voyant sa cheville enflée. Et si elle était cassée, finalement ? Elle ferma les yeux en tentant de conserver son calme.  Un bref coup d’œil vers Chems lui apprit que le garçon était déjà assez paniqué pour deux. Elle devait donc être forte, pour deux. Une fois, son jeune frère Celian avait eu une cheville toute aussi enflée que la sienne après un faux mouvement, mais le docteur avait dit qu’il s’agissait juste d’une légère entorse. Il avait eu une attelle trop classe, et pendant trois semaines, il pouvait choisir tous les programmes qu’il voulait à la télévision. Mais il n’y avait pas de télévision à Poudlard. Et il n’y avait pas de saule cogneur à Cirencester.

Elle avait beau lui avoir dit que ce n’était pas de sa faute, le garçon semblait crouler sous le poids de la culpabilité. Cela fit beaucoup de peine à Lucy. Pourquoi s’était-elle donc approchée de cet arbre ? Si elle n’avait pas fait cela, elle ne se serait pas fait mal à la cheville, Chems ne se sentirait pas coupable et ils seraient encore allongés dans l’herbe, à parler de tout et de rien pour faire connaissance. Ses yeux se remplirent de larmes malgré elle. Malgré la force qu’elle voulait montrer. Cette force qu’elle souhaitait tant avoir mais qui lui glissait toujours entre les doigts. Faible. Elle était faible. Et en plus, elle avait mal.  Elle avait tout gâché. Chems ne la regardait plus. Tant mieux ; ainsi, il ne pouvait pas voir ses larmes. Il s’était placé de dos, face à elle, et s’était accroupi.

« Grimpe » dit-il d’un air peu assuré. Il essayait de se donner un air confiant, il lui adressa même un sourire mais Lucy ne tomba pas dans le piège. Ils se connaissaient peu, pour ne pas dire pas du tout. Pourtant, Lucy parvenait à lire beaucoup de choses dans le regard de ce garçon qui n’était pas si différent que cela d’elle. Elle avait envie de lui faire confiance, de tendre la main à ce garçon tout comme lui tendait la sienne vers elle, mais quelque part, elle était un peu effrayée. Elle avait peur, peur de se lancer vers l’inconnu car le premier pas vers le garçon l’avait amenée à se blesser la cheville, mais elle était aussi effrayée car pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, elle se sentait… humaine. Les premières semaines avaient été rudes pour la fillette ; sa timidité presque maladive était un obstacle considérable pour cette enfant qui ne savait pas comment se faire des amis.

Pour la première fois depuis le début de sa scolarité, elle avait ri et pleuré avec quelqu’un. Elle avait partagé quelque chose d’indescriptible. Elle connaissait le garçon depuis moins d’une heure –du moins, en dehors des cours, mais un lien tout particulier semblait déjà les unir. Elle avait envie de lui faire confiance. Non pas juste pour une heure de plus, le temps d’aller à l’infirmerie. Elle avait envie de lui accorder toute sa confiance. Elle voulait lui donner ce que jusqu’ici, elle n’avait jamais réellement donné à qui que ce soit. Son amitié.

Alors elle fit quelque chose de très simple : elle se redressa légèrement, avec prudence pour sa cheville blessée, se colla contre le dos du garçon tout en passant ses deux petits bras autour de son cou. Elle glissa sa tête contre celle de Chems, en frottant sa joue contre la sienne. Il sentirait probablement ses larmes. Mais peu importait. Elle essaya de placer ses jambes de façon à ce qu’il puisse les saisir facilement. Elle se sentait bien, ainsi. Elle sentait la chaleur du garçon à travers leurs vêtements. Elle ferma doucement les yeux. Il lui promit de ne pas l’amener vers l’arbre. Étrange. Il avait un humour... désopilant. Ironie. Rare, chez elle. C'était probablement la gêne et la douleur qui parlaient. Elle gloussa et resserra ses bras autour du garçon.

« T’as intérêt… » dit-elle à voix basse. Elle rougit violemment. En dehors de ses frères, elle n’avait absolument pas l’habitude d’être ainsi en contact avec un garçon. Ni avec une fille, d’ailleurs. C’était étrange et, bien qu’elle soit gênée, elle était heureuse qu’il lui ait proposé de la porter sur son dos. Il aurait été plus simple de l’aider à marcher, ou d’aller chercher quelqu’un qui pourrait les aider. Mais elle appréciait son geste et souhaitait égoïstement profiter encore un peu de ce moment passé avec lui. Tu me fais tomber, je te tue.

« Tu es sûr que tu peux me… me porter ? » demanda-t-elle d’une voix peu assurée, tout en bégayant un peu. « C’est que… je ne suis pas… légère, tu vois. ». Ces mots avaient du mal à franchir ses lèvres. Elle avait honte. Honte de son corps. Elle, son poids ne la dérangeait pas. Mais elle sentait dans le regard des autres qu’elle était différente. Elle rougit mais déjà cramponnée au garçon, aucun retour en arrière ne semblait possible.

« Prête au décollage… » lui dit-elle à voix basse. Elle n’était pas sûre de ce qu’elle faisait. Elle ne savait pas dans quoi elle s’engageait. Mais elle avait l’intime conviction qu’elle ne le regretterait pas. Elle savait que Chems pourrait être pour elle ce qu’elle avait toujours voulu. Ce qu’elle désirait tant. Un ami.

Tu as toute ma confiance.

Dernier post pour moi ! Merci pour ce RP qui était génial. J’ai adoré écrire avec toi et j’ai hâte qu’on en commence un nouveau au plus vite ! <3

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04 juin 2018, 00:06
Rien de plus qu'un arbre  Privé 
Chems fit semblant de ne pas sentir l’humidité sur sa joue, le regard résolument fixé sur le parc en face de lui mais son coeur se resserra affreusement.

« Tu es sûr que tu peux me… me porter ? » lui arriva la voix hésitante de Lucy près de son oreille, le sortant de ses pensées. Il aurait bien tourné la tête pour lui lancer un de ces regards qui dit comment ça ? si le visage de la jeune fille n’était pas déjà aussi proche du sien. Wow…trop proche même, s’étonna t-il soudain conscient de l’étroite proximité. Trop proche pour son propre confort. Le garçon redressa son visage bien en face, le rouge au joue. Il était celui qui avait proposé dans un élan d’inquiétude sans penser aux conséquences. Mais il ne supportait plus de voir l’expression de douleur sur le visage de la fillette. C’était une expression qui n’appartenait pas à ce visage. Et Chems s’assurerait de l’effacer comme il avait été responsable de l’avoir mit là dans un premier temps. Une deuxième fois, Lucy l'interrompit dans ses pensées d'une remarque intrigante qui fit renifler le garçon. « C’est que… je ne suis pas… légère, tu vois. » Mmmh…Chems resta perplexe devant ses mots. Devait-il prétendre que ça le surprenait ? Ou alors tentait-elle de le dissuader parce qu’elle ne voulait pas vraiment de son aide ? Inquiet et dépité, Chems se prépara à laisser descendre la fillette, prêt à aller chercher un adulte. Mais les bras autours de son cou ne se desserrèrent pas. Pas sûr de savoir comment réagir, le garçon soupira presque de soulagement aux prochains mots de Lucy. Sourit même. Un vrai sourire cette fois. Ils pourraient prétendre être amis pour le temps d’un trajet à l’infirmerie.

« Prête au décollage… »

Passant ses bras sous les jambes de Lucy, le garçon voulu se relever, mais une tâche rose inhabituel dans ce décors monotone attira son attention. Un bonnet rose gisait là, couvert de terre, et Chems se souvint de la première fois qu’il avait posé ses yeux sur la jeune fille. Il était presque sûr avoir vu ce bonnet sur sa tête. Les souvenirs affluants de cette première interaction débordant de mélancolie et de regret, le garçon les repoussa à l’arrière de son esprit et dégagea un de ses bras pour récupéré -laborieusement- le morceau de vêtement. Il le glissa  dans une des poches de son gilet et se releva de sa position accroupit au prix de quelques efforts. « Alors allons-y » susurra t-il la voix serré d'un sentiment qu'il n'arrivait pas à déterminer. Titubant légèrement désaxé par le sac en bandoulière de la jeune fille, il finit par retrouver son équilibre au bout de quelques minute, et se redressa correctement.

Le tableau qui l’accueillit le paralysa.

Toujours maître de sa colline, au milieu d’un tapis de feuilles, le saule cogneur commençait lentement à ramener ses branches vers lui, ralentissant son mouvement, se statuant doucement, inconscient de tout à ses alentours. Il y a moins d’une heure, Chems se précipitait vers lui dans l’unique but d’approcher cette nouvelle fascination. Maintenant, tout ce qu’il voulait était d’éloigner la fillette dans ces bras de ce danger. Il avait l’impression qu’un mois c’était écouler depuis qu’il avait posé les yeux pour la première fois sur l’arbre. Le ciel s’était bien assombris. Ils avaient allumés les lumières du château. Ils étaient tous deux sales et débraillés. Le temps c’était considérablement rafraîchie. Mais Chems ne sentait pas. Il ne sentait rien... si ce n’est le poids chaleureux sur son dos. Sa faim s’était terré. Plus qu’une chose importait à présent….

Il ne regardait plus le saule avec éblouissement mais indifférence. Après tout, ce n’était rien de plus qu’un arbre.

FIN
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