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23 déc. 2018, 17:02
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
22 Septembre 2043

Isaac marchait sur le terrain d'entraînement, il était vide à cette heure-ci.

Il se rappelait de quand il avait rejoint l'équipe, à peu près un an auparavant. C'était la joie, l'allégresse. Il allait pouvoir voler comme il le faisait dans son club. Il était un bon poursuiveur au final, bien moins bon que ceux plus âgés, mais il se débrouillait pas mal. On l’avait félicité, il avait bien réussi les épreuves d'inscription.

Mais ce dont il se rappelait le plus, c'est quand il prit son envol pour la première fois à Poudlard en tant que joueur de l'équipe. Toute cette dernière s'était envolée et l'avait encouragée à les rejoindre. Il s'était alors élevé dans les airs sur son balai et avait rejoint le reste de son équipe. Il avait ensuite failli se prendre le Souafle que Phœbe lui avait lancé pour commencer l'entrainement, se rappela-t-il avec un sourire. Il avait quand même réussi à le rattraper de justesse et il avait foncé vers les buts adverses et refait la passe à l'attrapeuse pour qu'elle marque. C'était le bon temps.

Puis sont venus les matchs, au début tout allait bien, il y avait le stress de la confrontation, le stress d'être vu par tout Poudlard, mais Isaac réussissait à garder son calme en se concentrant sur le vol, sur ces sensations d'allégresse, ces sensations de pouvoir aller où l'on veut, quand on veut. Mais plus l'année avançait, moins il arrivait à se concentrer, à bien jouer, et il ne savait pas pourquoi. Il ne le comprit qu'après un entrainement plutôt compliqué où il avait fait n'importe quoi et après s'être fait gronder parce qu'il n'avait pas rendu un devoir.
 
Isaac ne savait juste pas traiter le Quidditch et les cours. Il manquait d'organisation pour réussir à bien jouer aux entraînements et rendre ses devoirs. Moins il faisait quelque chose bien, moins il réussissait à la faire car il avait peur de mal faire, si bien qu'au bout du compte, il ne faisait rien, et ce, avec les deux activités. Il avait l'impression de ne plus avoir de loisirs tout en ne faisant rien dans les autres domaines.

Au final, Isaac quitta l'équipe pour se concentrer sur ses cours. C'était la meilleure solution. Au final il réussissait mieux ses cours, mais il lui manquait quelque chose. Il lui manquait ces sensations. Il était venu ici pour se souvenir des bons moments, mais en même temps il espérait peut-être un peu secrètement que la vie l'autoriserait à réintégrer l'équipe. Mais il savait que ce ne serait jamais le cas, si ça devait arriver, il savait qu'il refuserait, il ne pouvait pas se permettre d'handicaper l'équipe juste pour combler son petit désir personnel.

Il s'assit dans l'herbe, et regarda le ciel, avec une pointe de nostalgie dans les yeux.
Dernière modification par Isaac Powell le 19 févr. 2022, 14:16, modifié 2 fois.

Dialogues : #113F49 | 6e année RP : Ma fiche - Filière Sciences inRP

06 nov. 2021, 20:31
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Hjúki était un enfant blasé, en particulier lorsqu’il était confronté aux simulacres de magie qui grouillaient en ces lieux, à tous ces potentiels gâchés. Qu’il est frustrant de savoir que tous les ingrédients sont à disposition pour constater de si médiocres résultats qu’on les aurait presque crus piétinés à dessein juste avant de les présenter. Poudlard avait de quoi être une bonne école, soi-disant d’excellence ou peut importe les termes qu’elle voulait bien s’attribuer pour son image ; mais en déchiquetait la possibilité, rendait ses enseignements parfaitement dispensables puisque n’étaient que les reliquats à peine actualisés de vues de cet art en un instant T, comme si elle avait oublié que l’on n’étudie point le vivant en profondeur à partir d’une vulgaire image prise des décades plus tôt. C’était quand même gros que personne ne se soit rendu compte que maîtriser son essence magique ne passait pas par la reproduction de créations d’autrui tirées d’un autre temps. Aux premiers cours de vol, l’enfant s’était donc montré blasé. Ce n’était pas parce que leurs pouvoirs permettaient d’enchanter des balais que cela avait encore du sens en cette époque avec toutes les contraintes autour. Si même l’Éclair de Feu n’atteignait pas les pointes des trains à grande vitesse et exigeait moult précautions pour un déplacement par son biais, autant reconnaître le confort de la technologie moldue.

En feuilletant des livrets de stratégie sportive, une pincée de curiosité à l’égard du sport sorcier avait remué dans l’un de ses recoins avant de bien vite s’étouffer. Bien que l’idée lui eût trotté en tête, le jeune Anastase n’avait jamais approché la capitaine de l’équipe – dont il serait de tout façon incapable de correctement dire le nom ou d’en décrire le symbole – pour lui demander un poste de consultant en stratégie sans forcément être sur le terrain. À ce jeu sous ces règles en effet, le fait d’évoluer à distance du sol n’avait pas une plus-value significative.

Voilà ce qui était dommage dans ce château : il y avait les balais, le Quidditch ; et puis quoi ? Ces instruments ne servent pas qu’à pratiquer un unique sport ou à faire des trajets ; mais exactement comme les cours n’osaient pas ne serait-ce que gratter la surface des possibles avec la baguette, ça n’allait pas plus loin. De même que le corps avait des myriades de modes d’expression à sa portée par les danses jusqu’en leur version de scène, le ballet, exploitant surtout l’aspect narratif – retrouvé toutefois sans peine dans toutes sortes de variations ou chorégraphies de quelques minutes – Hjúki songeait que le balai avait été privé de tellement de chemins. Si ces derniers tonnaient enfin de leur voix inouïe, auraient-ils seulement l’espace de se déployer ? En fait, il voudrait bien pouvoir raconter des histoires avec ces instruments magiques, même s’il y avait sans doute beaucoup à apprendre afin de construire la langue d’un tel art qui germait dans son esprit mais auquel l’intra-Monde n’avait pas encore accordé de place.

S’attendant à trouver un terrain vierge, ses jambes s’étaient raidies pour lui offrir le loisir d’observer à distance la Silhouette qui l’avait précédé. Elle n’était pas perchée en hauteur, seulement assise dans l’herbe, sa tête ou son regard – ce n’était pas très évident à discerner de sa position – vers ce réceptacle à bourrasques de tous les courants qui en était vidé. Les sourcils froncés, ses pas se déverrouillèrent pour réduire l’écart et confirmer son aperçu. Qu’est-ce que s’imaginait ce camarade sur cette fresque aérienne vierge ? Posant un genou à terre, ses Perles-de-Nótt fouillèrent un instant en la même direction, avant d’interroger à brûle-pourpoint.


« Quels mouvements vois-tu ? »

De balais ou qu’importe quoi d’autre… le terrain était devenue une scène, et il était fort curieux des gestes qui pouvaient y prendre place, même dans l’imaginaire, une fois que ceux dont il était trop habitué s’étaient momentanément tus.

21 nov. 2021, 14:02
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Perdu dans ses pensées, le jeune serpentard sursauta lorsqu'un grand qui s'était posé pas loin de lui. Qui est cette personne ? Est-ce qu'il devait la connaitre ? Est-ce qu'il avait fait quelque chose de mal ? Peut-être qu'il n'avait pas le droit de venir ici, c'était vrai qu'après tout il n'était plus dans l'équipe. Peut-être que le terrain était réservé, on était encore tôt dans l'année mais peut-être que leur équipe voulait s'y prendre en avance cette fois-ci.

Puis seulement ensuite le cerveau d'Isaac daigna porter attention au contenu de la question. Ce gryffondor lui demandait simplement quels mouvements il voyait, il était soulagé. Mais, comment ça des mouvements ? Après cette brève période de calme le deuxième année se remit à légèrement paniquer, son esprit fonctionnant à toute allure. Qu'est-ce qu'il fallait qu'il réponde ? Des mouvements de dance ? Des mouvements physiques ? Parce qu'il n'y avait rien dans le ciel, enfin les mouvements des nuages peut-être ?

Isaac n'aimait pas les conversations comme ça, il dépensait le plus clair de son énergie à ce demander quelle serait la meilleure réponse, à essayer de ne pas paraître complètement perdu dans un monde d'humains qui semblaient avoir eu un cours sur la vie en société à la naissance. C'était trop stressant à la longue. Ils remontaient à longtemps ces moments où il pouvait se lâcher et passer un bon moment avec Rétan ou Orphéa1. Parfois il se surprenait à penser qu'il préférerait revenir à ces temps là plutôt que de rester à Poudlard, alors même que c'était son plus grand rêve à l'époque.

Cependant selon toute vraisemblance, le grand voulait simplement savoir ce qu'Isaac imaginait en regardant le ciel, il devait penser qu'il avait en tête une valse de joueurs virevoltant sur leur balais. Il aurait pu mais son esprit n'avait que faire du présent, il pensait surtout à son court passage dans l'équipe. Les moments qu'il avait vécu repassaient dans sa tête, plusieurs fois pour certains, puis il essayait de deviner ce qui aurait pu se passer s'il avait fait d'autre choix, s'il s'était fait un ami, s'il avait dû combattre Ashley dans un match et comment ils auraient pu en discuter après. Surtout Ashley en fait. C'était juste dommage qu'il s'étaient pas encore parlé cette année, elle lui manquait.


"Hm, je regardais dans le vide plus qu'autre chose."


En tout cas il était certainement pas prêt à en dire plus, Isaac ne connaissait absolument pas cette personne et réciproquement. Par contre il savait que dans ce genre de cas les gens attendaient plus de lui qu'il leur pose la question en retour car ce qui les intéressait était leur propre réponse à leur propre question. Les pauvres avaient un tel besoin d'attention, et puis surtout qu'ils le jugeraient s'il le faisait pas. Par conséquent il joua le jeu et répondit :

"E-Et toi ?"


Le tout en faisant bien attention de ne pas croiser son regard tout en essayant d'observer ses réactions du coin de l'œil.

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[1] : Rencontre au parc

Dialogues : #113F49 | 6e année RP : Ma fiche - Filière Sciences inRP

23 nov. 2021, 22:40
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Sa stature légèrement en biais l’empêchait d’avoir une vue directe sur son interlocuteur, mais le maintien de ce décalage demeurait essentiel pour tenir à distance l’oppression qui guettait dès que l’on entrait trop promptement dans l’espace d’autrui ; Hjúki se devait de louvoyer pour trouver l’équilibre entre permettre à sa curiosité de s’exprimer tout en évitant que ce ne se manifeste comme une intrusion. Son esprit avait rôdé suffisamment d’espaces très construits mais couverts d’un vernis protecteur, ce qui le rendait très enclin à partager ces versions emballées de ses visions sans ne jamais donner de véritable accès à soi. Les gens capables de fissurer la couche superficielle n’était pas légion, c’était exactement ce qu’il se plaisait à faire en analysant et passant au crible de fascinants Microcosmes auxquels l’accès était facile, pour que de la compréhension des plus petits et humbles rouages il puisse en tirer des patterns transposés vers l’environnement à plus vaste échelle. Rien que s’attarder sur cette scène de voltige et sur son potentiel était révélateur ; se trouvent derrière les formations et trajectoires des mécaniques invisibles à la simple assise dans les tribunes. Pour tout voir, ce qu’il en faudrait des ressources. Les siennes étaient fort limitées, ou du moins ayant attrait à des constructions parallèles dont le mode d’existence sorcier lui était incertain – à croire que pour beaucoup la magie était une fin, alors qu’elle n’était qu’un paramètre ; il lui tardait d’en apprendre au contact de la perspective d’un camarade. À l’entendre toutefois, son regard était vidé des considérations qui hantaient son aîné, ce qui exigea un instant de récupération et de reconfiguration. Notifiant son arrêt inconsciemment posé sur un appui faillible ; l’adolescent se reprit avant toute chose en se repositionnant en tailleur, sa raideur précédente de l’entre-deux n’ayant pas lieu d’être conservée. Déjà mieux ainsi, elle se reconsidéra chorégraphe devant des planches sans vie. Triste composition. À moins qu’elle n’ait un sens, qu’elle créé une tension et l’attente d’une entrée ou de quelque apparition contrastante, qu’elle n’enseigne ce qu’est la suspension en l’imposant à la masse. Oui ; le silence, la pause, l’espace scénique dépouillé et dépossédé détenait une force insoupçonnée. Contaminé par cette contemplation, il parcourut le tracée de ces voies, de ces portées ornées d’un ‘tacet’ dont nul ne connaît ni ne saurait prédire l’aboutissement. Comment persuader son cœur de demeurer calme, bercé dans sa torpeur ignorante car le mouvement viendra, ou pas… Une comète pourrait dessiner sa traînée sur la toile vierge sans avoir été pressentie par quiconque ; Irruption spontanée. Et nous ? Ce vide l’avait enserré, sans résister son être avait été entraîné dans l’exploration des significations du spectacle partagé, s’il en est.

« Le vide… je le déforme, il devient expectation. Tu arriverais donc à le voir pleinement, sans l’once de ce qu’il prépare ? »

12 déc. 2021, 00:12
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Il n'avait rien compris. Comment ça l'adolescent en face déformait le vide ? Comment ça Isaac arrivait à le voir pleinement ? Quelle once ? Il était plus âgé que lui, peut-être qu'il parlait de concepts que lui-même n'avait pas encore étudié en cours, ça devait être ça. Mais comment pouvait-il répondre à ça ? Son interlocuteur avait l'air de s'attendre à ce qu'il comprenne, peut-être qu'il parlé de choses évidentes que tout sorcier devrait savoir ? Le vide était peut-être une forme de magie ? Mais dans ce cas-là quel rapport avec ce qu'il venait de dire ? Est-ce que le gryffondor parlait toujours de Quidditch ? Et s'il n'avait jamais voulu parler de Quidditch depuis le début ? Peut-être que, perdu dans ses pensées, Isaac avait cru interpréter sa question comme étant en rapport avec le sport qui occupait son esprit alors qu'il y avait de fortes chances qu'il n'y ait aucune corrélation entre les deux.

Le serpentard était simplement venu pour passer du bon temps, il n'avait aucune envie de d'avoir une de ces conversations où il avait toujours besoin d'être extrêmement attentif pour ne pas faire d'erreurs trop importantes en parlant, ce qui nécessitait de faire fonctionner son cerveau à plein régime pour déterminer quelle était la meilleure marche à suivre. Actuellement, son esprit hésitait entre tout simplement partir et répondre quelque chose en bluffant et en faisant croire qu'il savait de quoi on parlait dans ce dialogue.

La première solution n'étant pas envisageable, il fallait donc simplement que le garçon à l'écharpe verte et argent ait une réponse assez vague pour que son interlocuteur puisse l'interpréter librement, mais pas trop non plus. C'était risqué, il pouvait très fort finir par passer pour l'idiot du coin, mais en même temps il était coincé, il ne pouvait rien faire d'autre.


"E-Emm, ça dépend... Euh... Et toi ? Enfin, je veux dire... Le vide, tout ça tout ça, enfin..."

Isaac ne savait pas quoi dire d'autre, quel échec monumental. Il ne pouvait pas redemander à la personne son avis sur la question vu qu'il venait de le donner dans la même phrase, c'était stupide. Il fallait qu'il se rattrape, par n'importe quel moyen, quel qu'en soit le prix. Mais que pouvait-il dire d'autre ? Il voulait tellement rentrer chez lui, ou dans son dortoir, ou n'importe où.

"C-Ce que je veux dire c'est que je me demandais de quelle manière le vide que tu percevais était déformé par ta main ?"

Ça ne voulait rien dire, le non-sens de sa réponse lui sautait à la figure. Il donnerait tous ses gallions et ceux de ses parents pour se retrouver ne serait-ce qu'avec 23 véracasses en colère pour ne plus avoir à supporter une telle situation. Il s'attendait qu'à tout moment le gryffondor fronce les sourcils, le traite de stupide et s'en aille raconter ça à tout le monde.

Dialogues : #113F49 | 6e année RP : Ma fiche - Filière Sciences inRP

12 déc. 2021, 21:48
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Contempler une aura de malaise se propager d’une telle manière lui était fort inhabituel. Être source de gêne n’était pas une situation inédite pour l’adolescent, seulement l’observer prendre cette forme lui présentait une variante qu’il ne connaissant pas encore. Ce n’était pas un interrogatoire pointu où la réponse dissimulait quelque enjeu d’importance, il n’avait pas acculé son camarade dans un recoin sombre en tenant pour dague une question affutée ; loin de là. Il croirait presque être pris pour un professeur, il n’y a qu’eux pour créer un inconfort chez les enfants qui ont quelque incertitude sur l’interprétation d’une tournure ou d’une autre. Voilà, c’était étrange parce que cette réaction lui donnait comme une sorte d’autorité qu’il n’avait pas le moins du monde. Hjúki aurait peut-être aimé tout au fond de lui susciter quelque chose d’un peu plus brut, il était parfaitement capable de recueillir des paroles d’un autre registre que le sien, qu’importe l’image qu’il donnât de soi. La mécanique humaine n’étant régie par aucune règle stricte, l’étudiant n’était pas en mesure de trouver le paramètre qui apaiserait tout le monde. *Beruhige Dich*, ça fonctionnerait seulement sur ses pensées, probablement pas sur le monde extérieur qui risque ne pas avoir l’ouïe pour sa voix.

C’est pourtant entendre celle de son interlocuteur qui eut le plus puissant effet déroutant. S’étant clairement mésestimée, l’impact de ses paroles avait été pire que ce qui avait été pressenti. Presque peinée, elle se rassura en songeant qu’une impression était perpétuellement altérable. La tentation de demander à son camarade comment il se sentait en sa présence le démangeait, mais ça aurait plus été pour se conforter soi que pour le mettre à l’aise, alors la curiosité demeura scellée dans sa tête. Si tout le monde osait toutefois sans inhibitions, la communication perdrait probablement une bonne part de l’opacité qui la caractérise. Plus son benjamin manifestait son agitation, plus le jeune Anastase avait envie de démontrer voire d’émaner de la sérénité ; si la contamination était bloquée en un sens, pourquoi ne pas espérer qu’elle opère dans celui inverse ?


« Eh bien, le vide semble me susciter une forme d’attente de ce qu’il est destiné à recueillir. Je ne le vois pas pleinement… enfin le vide est l’inverse du plein mais j’imagine que tu saisis. »

Hjúki s’arrêta quelques secondes, illustrant par-là inconsciemment la suite de ses idées.

« Il y a plusieurs formes de silence. Pour celui entre deux phrases ou mouvements musicaux, il prépare la suite ; pour celui au terme de l’œuvre a priori il n’y a plus à attendre. Tu disais juste regarder dans le vide. Qui accueillera des mouvements en vol ou qui plane en tant que tel ? »

L’adolescent aurait vraiment été curieux de savoir quel genre d’images aériennes cet enfant serait capable de visualiser, mais pour l’instant préférait le ménager, s’il lui avait imposé un accelerando sans prévenir, c’était le moment de se rattraper.

23 janv. 2022, 14:42
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Isaac n'était pas sur de bien comprendre ce qu'il entendait... Il se pensait plutôt intelligent mais pour le coup il n'arrivait pas à comprendre où son interlocuteur voulait en venir, ni comment il voulait en venir en fait. Est-ce que c'était le stress de parler à quelqu'un de plus âgé ? Ou est-ce que c'était ses paroles qui étaient pas assez claires ?

Réfléchissons rationnellement, oublions toute considération d'âge ou de surprise de soudainement se retrouver à parler avec quelqu'un. Il fallait prendre ça comme une de ses énigmes qui cachaient derrière des formulations tordues une réponse simple. Voilà, ça devait être ça, peut-être que l'intention du gryffondor était évidente et qu'il attendait à ce qu'il la comprenne. Il avait fait jusqu'à présent un très mauvais travail en tout cas.

Commençons par le plus simple : effectivement, le vide était l'inverse du plein, ça il pouvait le comprendre. La phrase juste avant voulait peut-être seulement dire qu'au lieu de voir l’absence de choses, il voyait plutôt le potentiel de ce qui pouvait apparaître. Un point de vue intéressant mais très optimiste : ce qu'on pouvait voir en potentiel pourrait bien ne jamais apparaître, ou alors quelque chose d'autre que l'on avait pas vu avant pourrait bien prendre sa place et on se retrouverait simplement déçu. Isaac préférait simplement voir le vide comme il était, à savoir rien. Ou alors peut-être qu'il préférait plutôt voir le vide, de manière plus positive, comme l’absence de choses qui auraient pu être pire. Un absent en cours pouvait, il est vrai, être malade, mais on pouvait aussi le voir comme quelqu'un qui avait eu la chance de rater ce cours affreux de botanique.

Il parlait ensuite de différent types de silence, utilisé probablement comme synonyme du vide donc il parlait juste avant. Mais si c'était bien le cas, celui à la fin d'une œuvre ne voulait pas forcément indiquer la fin définitive. C'est déjà arrivé au deuxième année d'attendre la prochaine œuvre d'un de ses auteurs favoris après avoir terminé une saga. Après, on pouvait aussi dire que dans ce cas-là le silence tombait dans l'autre catégorie, celui qui préparait la suite. On pouvait également dire, au contraire, que dans ce cas-là on changeait d'œuvre et qu'il n'y avait plus rien après dans la continuité du roman en question, la réflexion pour un roman pouvant être étendue pour toutes les œuvres.

Il se pouvait aussi que l'œuvre pouvait renvoyer à autre chose que l'art, peut-être parlait-il de la vie elle-même ? Enfin, certains considéraient la vie comme un art donc les définitions étaient floues. Dans tous les cas si les définitions étaient extensibles, les réflexions qui allaient avec aussi : si la vie était une œuvre alors on pouvait aussi y voir des moments de vides ainsi que, bien sûr, le vide final.

Par contre quel rapport avec le Quidditch ? Le fait qu'il n'y avait actuellement aucun joueur en train de s'entraîner ? D'où sa question sur le vide ! Et maintenant il lui demandait surement s'il ne regardait que le vide sans considérer l'éventail des possibilités, quel pourrait être le support d'éventuels "mouvements", comme il les appelait.

Malheureusement, le fait que cette réflexion ayant eu lieu en quelques secondes, qu'Isaac soit gêné de parler subitement à un grand ainsi que le fait qu'il avait peur de donner la "mauvaise" réponse l'empêchèrent de piocher plus de quelques éléments parmi toutes les réponses qu'il aurait pu donner.


"Je... pense pas au Quidditch." C'était complètement faux. "Enfin si, mais... Comment dire... Pas au Quidditch en lui-même mais plus à l'équipe et—" Est-ce qu'il pouvait parler de ces problèmes personnels à cette personne à qui il venait de parler pour la première fois ? Non certainement pas. "Enfin pas grand chose quoi."

J'espère que ma réponse est assez intéressante pour compenser mon retard :cry2:

Dialogues : #113F49 | 6e année RP : Ma fiche - Filière Sciences inRP

24 janv. 2022, 20:05
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Résigné, Hjúki abandonna son vain espoir de déceler des indices prouvant que l’étrange énergie qu’il émanait se serait abaissée aux yeux de son benjamin ; quoiqu’il fasse cela ne risquerait pas d’arriver. Soit on lui imposait cette cape, soit on le voyait ; mais il était inutile de se débattre sous le voile une fois qu’on avait décidé de l’y enrober. Pourquoi la vitre le séparant d’autrui était tantôt translucide, tantôt telle un miroir sans tain ? Il devait aussi s’avouer que les gens en réalité ne l’intéressaient pas tant que ça, comprendre l’essence des châtelains croisés était la dernière de ses propriétés ; alors faire cas de cette intangible forme de répulsion qu’il propageait en quelques compagnies ne devrait pas tant compter parmi ses soucis. Au fond, cela l’arrangeait presque, de se dire que presque tout le monde se forgerait un avis à côté de la plaque de sa personne. Comme si cela protégeait la complexité de sa véritable identité ? Il n’avait même pas besoin de se cacher derrière des artifices, les gens et leurs fertiles conceptions parvenaient souvent avec art à lui en attribuer d’eux-mêmes, se montrerait-il brut ; le masque n’est pas seulement la surface de laquelle nous nous grimons la face, il se trouve aussi dans les lentilles couvrant les pupilles de ceux qui regardent.

Attentif, l’adolescent esquissa un geste entre l’acquiescement et l’encouragement pour marquer son écoute lorsque l’enfant s’exprima ; si évasivement qu’il se fit la remarque qu’un Laconien n’aurait probablement pas plus développé. Si ce n’est que la dense concision ne primait pas et les rares morceaux lâchés n’offraient pas une matière très substantielle ; le jeune Anastase n’en tirait guère plus qu’une sorte de rupture entre un positionnement externe et interne vis-à-vis de ce sport. D’un côté, le public qui observe le Quidditch ou les mouvements du vol ; de l’autre, les exécutant, artistes, joueurs ou qu’importe leur nom qui constituent une équipe ou même un corps pour reprendre le vocabulaire de la danse. Observer en tant qu’amateur ou en tant que pratiquant s’avère apporter des expériences distinctes, soit. Peut-être qu’avec sa réponse hésitante il avouait son mélange entre les deux revers du rideau ; entre voir cet espace comme celui accueillant les mouvements généraux d’une rencontre, d’un entraînement, d’une représentation ; ou plutôt comme l’hôte de l’énergie d’un groupe précis, voire d’un volant en particulier, à savoir ce dernier. Hjúki avait toutes les chances de se méprendre, mais en songeant à certains milieux passés sous son étude étant plus ou moins assimilés, une grande exigence et normativité en ressortait pour avoir la possibilité ou même le droit de pratiquer un art en ensemble ou à haut niveau. Ce ne sont plus tellement les particularités des êtres qui comptent, mais avant tout celles de la discipline qui n’est pas destinée à plier, notamment quand elle est pratiquée en institution. Voilà qui était regrettable, mais ce n’était pas l’heure de ressasser les regrets des portes qu’on lui avait fermées. Même les plus grands noms avaient déjà été bridés par la broyeuse du cadre qui n’accorde point de faveur. Reconstruire le sien, serait-ce la seule alternative…


« Tu y penses en tant que membre d’équipe ? hum… est-ce qu’on s’y sent le plus libre à l’intérieur ou à l’extérieur ? »

Question un soupçon rhétorique, ne connaissant évidemment pas les deux états et ignorant totalement la situation de son interlocuteur à l’égard de quelque équipe.

19 févr. 2022, 15:21
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Finalement Isaac n'aurait peut-être pas dû venir sur le terrain d’entraînement, pas que c'était pas agréable de parler avec cette personne, mais c'est qu'il aurait tout de même été mieux à lire un roman dans un canapé de la salle commune au lieu de perdre son temps à se ressasser des événements révolus. La nostalgie c'était nul : ça n'apportait rien, ça ne servait qu'à le rendre triste sans aucun avantage.

"J'y pense surtout en ancien membre de l'équipe. J'ai démissionné."

Manque d'organisation, tout ça. Il y avait aussi la pression d'être un nouveau dans une équipe de gens plus forts et plus âgés, ce qui faisait que, même s'il adorait voler en balai, l'écossais était incapable de ne pas stresser à propos du fait que s'il ratait toute l'équipe lui en voudrait. Ce qui était, peut-être, faux, enfin ça l'était durant les entraînement en tout cas, mais son esprit n'arrivait pas à y croire et il ressortait de chaque entraînement plus fatigué mentalement que s'il avait dû faire un discours devant tout Poudlard pendant une seconde.

"Mais sinon ça dépend de la personne je pense, moi perso je dirais qu'on est beaucoup beaucoup plus libre à l'extérieur étant donné qu'il y a pas d'entraînement, pas de stress, rien en fait. Mais après ceux qui s'amusent dans l'équipe doivent se sentir tout aussi libre parce qu'ils considèrent pas ça comme une obligation, j'imagine."


Pourquoi ça intéressait ce gars par contre ? Est-ce qu'il comptait rejoindre l'équipe de Quidditch de Gryffondor ? Et pourquoi est-ce qu'il était venu le voir en premier lieu, est-ce que ce mystère serait un jour résolu ? Enfin bon, le fait était qu'il n'avait toujours autant pas le choix et autant essayer de profiter de la conversation au lieu de stresser pour rien, c'était juste une conversation normale, comme il aurait pu avoir avec une personne de son âge.

En tout cas s'il avait envie de se lancer dans le Quidditch, il s'y prenait un peu tard. En plus il avait l'air d'être au moins en cinquième année, peut-être plus, donc il avait, dans le meilleur des cas, les BUSEs à préparer. Déjà que c'était compliqué pour Isaac de gérer tout ça en première année, enfin même si le manque d'organisation finalement aurait pu être bien plus gérable s'il avait voulu faire des efforts, alors pour ce gryffondor la difficulté serait beaucoup plus élevée.

Enfin après Isaac avait juste appliqué ses propres problèmes comme étant la norme chez les autres, ça se trouve les autres gens étaient parfaitement capable de réviser et de laisser de la place pour les entraînements et les match, c'était pas si compliquer à imaginer. Enfin bon, dans tous les cas pourquoi prendre le risque et se lancer dans le Quidditch, c'était bien plus facile et sans risque de simplement prendre un autre passe temps qui donne les possibilité de le réduire voire de l'enlever dans le cas d'examens compliqués. Comme les livres par exemples ! Voilà ce qu'il lui faudrait : un bon roman.

Dialogues : #113F49 | 6e année RP : Ma fiche - Filière Sciences inRP

19 févr. 2022, 16:17
 RP+  Nostalgie des vents  PV - Hjúki Anastase 
Sans vraiment comprendre comment le revirement avait pu être opéré, Hjúki sentit bien que son camarade était passé à la confession, cela se reconnaissait à ses paroles contenant des états inconciliés ; probablement que son interlocuteur était le premier à ignorer si son choix de se retirer était avisé et si la liberté dont il croyait désormais jouir valait plus que celle qu’il aurait eue en se faisant contaminer de celle de ses coéquipiers. Après avoir rassemblé tant bien que mal les éléments présentés pour s’assurer de les avoir bien entendus et que ce n’était pas lui qui modifiait ce qui était raconté en surinterprétant, l’adolescent s’autorisa une question osée, qui n’allait pas ménager son benjamin, soit, mais méritait d’être examinée.

« Tu crois donc que ce rien est la liberté recouvrée ? »

Il était tout à fait disposé à concevoir que cesser une activité n’apportant aucun bienfait avait du sens, mais laisser régner le vide à la place, était-ce vraiment une bonne idée ? Et puis, quelle pratique de liberté ne demande aucun entraînement ? Ses facilités ne faisaient pas son bonheur, ce n’était pas parce qu’il était capable de collectionner d’excellents résultats dont il n’avait que faire en des domaines pour lesquels il n’avait besoin de fournir aucun travail qu’il allait forcément apprécier les magies associées en retour. La structure scolaire biaise tout et créé des tableaux trompeurs sur les véritables affinités magiques des élèves en éveil, le jeune Anastase avait le privilège d’avoir compris à quel point sa valeur était indépendante des lettres qui pullulaient partout à Poudlard, sa déscolarisation précoce lors de son enfance s’était avéré être une excellente initiative de la part d’Opa pour que son esprit ne soit pas formaté par un tel système. Il savait ainsi qu’il était possible de grandir à travers les branches de son énergie sans traverser la permanente jugulation. Seulement, cela était imaginable ailleurs et l’adolescent doutait de plus en plus de la pertinence de sa présence ici. Les moldus ont des dizaines d’établissements parmi lesquels choisir, pourquoi les sorciers étaient-ils privés de cette palette ? Il avait en effet la certitude absolue qu’en apprenant sans ces parasitages sa maîtrise serait plus poussée, il ne serait pas autant freiné. Il aurait peut-être déjà réglé le conflit qui l’avait mené ici et qui avait abouti à la pire déconvenue qui soit : au lieu de le guérir le château était parvenu à empirer son cas d’incontrôlabilité. L’adolescent avait mis un point d’honneur à ne pas se priver de sources extérieures qui l’aidaient à rêver un peu de réalités aux paramètres plus cléments que celle en laquelle il se sentait piégé. Hjúki était le dernier placé pour prodiguer quelque conseil sur une liberté dont il disposait à peine, ce qui ne l’empêcha pas de poursuivre modestement.

« Je te rejoins quand même sur un point : les obligations ne devraient pas nous consumer, elles devraient laisser un peu de nous restant. Il y a beaucoup de disciplines où l’entraînement mène au plaisir et à la liberté. Je ne m’y connais pas si bien en sport mais pour assister à un concert il faut bien que l’ensemble ait répété les semaines précédentes, que les interprètes se soient employés à parfaire leur approche de l’instrument parfois depuis des décennies. L’impact d’une représentation – ou d’un match – savouré vaudrait la préparation, non ? »